Conclusion et Suggestion
Aux fins de la présente note, on est donc parti du
principe que la hausse du prix du pétrole avait une influence
négative sur l'économie congolaise en ce sens qu'il influait
directement sur le niveau général des prix, cas de la Rdc,
l'étendue sur laquelle nous avons exposé notre travail.
L'économie est un tout cohérent. Autrement dit,
les mesures prises dans un secteur peuvent avoir des répercussions sur
d'autres. On ne peut donc pas isoler un secteur aussi important que celui du
carburant, et croire que les modifications des prix qui s'opèrent sans
concertation n'auront pas des conséquences sur l'ensemble de
l'économie.
Néanmoins, la hausse des prix du pétrole n'est
pas une fatalité et puisque les incertitudes sont grandes sur la
possibilité de l'offre à satisfaire la demande, il convient de
jouer sur la demande. Les pouvoirs publics peuvent donc exercer une
réelle influence à travers une politique volontaire de diminution
de la consommation de pétrole.
En outre, le gouvernement ne devrait pas se précipiter
dans la révision à la baisse des prix. Cette mesure hautement
sociale serait contre-productive d'autant que les sacrifices budgétaires
consentis pendant la période difficile constitueront un sérieux
handicap dans le maintien des équilibres. Le maintien du prix actuel
permettrait au gouvernement d'anticiper en compensant le manque à gagner
enregistré lors de l'écrasement de la fiscalité.
La bonne gestion voudrait que le gouvernement explique aux
usagers le bien-fondé d'une telle mesure de maintien des prix à
leur taux actuel, pendant une période relativement courte. Il n'est pas
indiqué de soulager les consommateurs en déséquilibrant
les principaux paramètres macro-économiques notamment les
ressources budgétaires attendues.
Une telle mesure a le mérite de soutenir les efforts de
maximisation des recettes. Elle permettra également de constituer des
provisions en prévision de nouvelles hausses. Un principe ne dit-il pas
que gouverner c'est prévoir. Les experts du
ministère de l'Economie devraient intégrer cette
réalité lors des négociations avec la profession.
La révision à la baisse, voulue automatique par
certains ne respecte aucun principe de gestion rigoureuse. Elle relève
des émotions et des réactions épidermiques. En toute
responsabilité, il est indiqué d'opter pour une structure des
prix qui prend en charge non pas le prix de remplacement des stocks, mais le
prix d'achat du stock en consommation présentement. Il appartiendra au
gouvernement de gérer avec responsabilité le bonus ainsi
dégagé pour tenir le pari du renouvellement des stocks en
même temps que assurer le renflouement des caisses de l'Etat en toute
équité.
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