CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre investigation qui a
consisté à la gestion des ressources financières au sein
d'une institution sanitaire : cas du Centre Santé de
Référence de Mukongo-Muhangi, pour la période allant de
2002 à 2006.
En choisissant ce thème, notre objectif était de
pouvoir porter un jugement sur la manière dont les ressources
financières sont gérées au sein du CSR/ Mukongo- Muhangi
à travers le calcul de certains indicateurs financiers et de
démontrer le rôle d'une gestion saine des ressources
financières au sein d'une institution sanitaire.
Pour y arriver, nous avons subdivisé notre thème
en trois chapitres :le premier chapitre a été
consacré à des notions essentielles sur la gestion des ressources
financières et des institutions sanitaires. Il s'y est agit d'une
explicitation de certains concepts de base pour une meilleure
compréhension de notre thème d'étude, c'est-à-dire
les théories sur la gestion des ressources financières d'une
entreprise et d'une institution sanitaire.
Ensuite, le second chapitre a porté sur la description
de l'air de santé et du Centre de Santé de
Référence de Mukongo- Muhangi, la présentation du Centre
de Santé de Référence Mukogno- Muhangi, ses
réalisations, ses difficultés et une proposition des perspectives
d'avenir dudit Centre.
Enfin, le troisième chapitre a été
axé sur l'analyse et l'interprétation des données
récoltées au CSR/ Mukongo- Muhangi. Notre attention a
porté sur les états financiers, à savoir les bilans ainsi
que les tableaux de formation du résultat du CSR/ Mukongo de 2002
à 2006. Dans ce chapitre, nous avons fait recourt aux différents
instruments de gestion, entre autres le fonds de roulement et les ratios. En
outre, nous avons recouru à la méthode analytique qui nous a
permis d'analyser les différents flux financiers dudit CSR.
Les techniques documentaires et l'interview nous ont
été très importants pour collecter les données.
L'examen du fonds de roulement du CSR Mukongo-Muhangi nous a
révélé qu'il n'est pas élevé ;
c'est-à-dire que les capitaux permanents ne couvrent pas toute la zone
de risque.
La liquidité relative insatisfaisante pour les cinq ans
de notre étude prouve à suffisance que le CSR/ Mukongo pouvait
à tout moment faire face à ses engagements à C/T sans
aliéner son actif fixe. Du point de vue de l'autonomie
financière, il convient de signaler que le CSR/ Mukongo jouit d'une
forte indépendance financière et que ses capitaux propres
présentent en moyenne 62% de l'ensemble de son passif et qu'il dispose
donc d'une capacité de financement. Durant les cinq ans d'exercices, le
CSR/ Mukongo a fonctionné avec 89% des capitaux permanents et 11% des
fonds appartenant à des tiers prêteurs. Ce chiffre de 89% marque
une vraie position d'indépendance financière et confirme notre
première hypothèse.
En ce qui concerne la trésorerie absolue, elle est
positive durant notre période d'étude. Cependant, par rapport aux
dettes à C/T, elle est négative. Dans le souci de maximisation du
profit, le centre doit chercher à augmenter son fonds de roulement, au
fur et mesure que les besoins du centre progressent. Ainsi, face à cette
situation financière, et eu égard à ce qui
précédé, nous suggérons ce qui suit :
- Etant donné l'insuffisance des ressources
financières pour faire progresser le centre, les responsables du CSR/
Mukongo- Muhangi doivent mettre en place des stratégies
appropriées pour l'obtention des crédits auprès des
tiers.
- Le centre devra mettre en oeuvre une nouvelle
stratégie en matière de recouvrement des créances car
celles-ci constituent un remède pour améliorer la situation de la
trésorerie de l'institution.
- Les autorités politico-militaires devront tout faire
pour neutraliser toutes les forces négatives dans la contrée.
- L'Etat doit prendre à bras le corps sa
responsabilité envers les institutions sanitaires publiques, surtout en
accordant une grande importance à celles implantées en milieu
rural.
Somme toute, nous n'avons pas la prétention d'avoir
traité tous les aspects de la gestion des ressources financières
au CSR/ Mukongo- Muhangi. Toutefois, notre analyse est une porte ouverte par
laquelle entrerons tous ceux qui voudront se joindre à nous afin de
porter dans le concert scientifique tous les contours tant financiers que
sociales du Centre en étude qui, du reste, n'est qu'un
échantillon dont les aspects peuvent se retrouver dans d'autres
institutions de santé érigée dans un milieu rural.
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