Dette publique et épargne des menages en Republique Democratique du Congo( Télécharger le fichier original )par Joachim MORISHO Ntaganda Université Catholique de Bukavu - Licence en sciences de gestion 2008 |
III.1.1.2. Le test de cointégrationAvant de passer au test de causalité, nous devons nous rassurer si les variables du modèle, prises deux à deux, convergent vers un équilibre de long terme. Pour s'assurer s'il existe au moins une relation de long terme pour chaque paire de variables du modèle, nous procédons par le test de cointégration de Johansen. Dès lors, nous retenons pour chaque paire de variables, une variable d'endettement et l'épargne. Aussi, les paires ci-après sont-elles retenues : 1. Ratio d'endettement et épargne 2. Déficit budgétaire et épargne Les résultats du test de cointégration sur les paires des variables du modèle sont présentés dans le tableau 2. Tableau 2 : Test de cointégration de Johansen sur les paires de variables
Source : confectionné par nous-même sur base de e-views Le test de cointégration effectué sur les paires de variables ciblées montre qu'il n'y a aucune relation de cointégration entre les variables de la dette et l'épargne à l'exception d'une paire de variables (DBUD et EPARGNE) qui admet une équation de cointégration au seuil de 5%. C'est ce résultat qui nous permet d'estimer d'abord un modèle vectoriel à correction d'erreurs entre le déficit budgétaire et l'épargne et ensuite de procéder au test de causalité au sens de Granger pour cette paire. Dès lors, conformément au théorème de représentation de Engle et Granger, la relation entre le déficit budgétaire et l'épargne, d'une part, et celle de l'épargne et le déficit budgétaire10(*), d'autre part, peut être saisie à l'aide d'un mécanisme à correction d'erreur qui peut se mettre sous la forme suivante : (1) ÄLDBUD = ?0 + ?1ÄLEPARGNE +?2LDBUD(-1) +?3 EPARGNE(-1) + RES Cette formulation permet de distinguer l'élasticité de court terme de celle de long terme. Par ailleurs, il apparaît intéressant de vérifier l'hypothèse d'équivalence ricardienne et de tester la bi-univocité de la relation entre la dette publique et l'épargne à travers le modèle ci-après : (2) ÄLEPARGNE = â0 + â1ÄLDBUD + â2LEPARGNE (-1) + â3LDBUD(-1) + RES Les élasticités de court terme sont : ?1 : par rapport à l'épargne (pour la première formulation) â1 : Par rapport au déficit budgétaire (pour la seconde formulation) Celles de long terme sont : ?3/?2 : Par rapport à l'épargne (pour la première formulation) â3/ â2 : Par rapport au déficit budgétaire (seconde formulation) ?2 et â2 sont les coefficients de force de rappel vers l'équilibre de long terme respectivement pour la première et la seconde formulation. Après avoir estimé les modèles à correction d'erreurs il convient maintenant de présenter le résultat de l'analyse faite. * 10 Le modèle allant de l'épargne au déficit budgétaire est estimé dans le souci de tester la biunivocité de la relation entre ces deux variables. |
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