DEDICACE
A
MORISHO Amisi et
A Chuchu Maimuna MORISHO
REMERCIEMENTS
Ce travail, qui couronne la fin de notre formation
universitaire, sanctionne des efforts de plusieurs acteurs !.
A Allah, le clément et le miséricordieux, qui
rend possible les impossibles, soit à jamais notre incommensurable
gratitude.
Nos sentiments de profonde gratitude vont au professeur Jean
Baptiste NTAGOMA qui, en dépit de ses multiples occupations a
accepté de diriger ce travail. A travers lui, nous témoignons
notre reconnaissance au corps professoral de l'Université Catholique de
Bukavu.
Nous remercions sincèrement Monsieur LUBULA Mumbere,
co-directeur de ce mémoire. Sans complaisance, il nous a ouvert le
chemin de la recherche. Dans un climat de détente, il n'a
cessé de nous recommander l'esprit de synthèse, la recherche de
l'essentiel et la rigueur de l'analyse. Nous l'admirons pour son remarquable
équilibre entre la liberté de penser et ses exigences dans la
justification des prises de position.
Nous remercions par la même occasion Messieurs Adamon
NDUNGU et Célestin BUCEKUDERWA, pour les discussions combien
enrichissantes en rapport avec la thématique analysée.
Notre marque de considération va également
à nos chers parents MORISHO Amissi et CHUCHU Maimuna, source
originelle de notre vie. Cette plume est le fruit de l'éducation que
vous avez semé en nous et que vous ne cesserez d'entretenir.
A mon oncle paternel MORISHO Yuma et Maman RAYA Mahmudu pour
votre soutien tant moral que matériel pendant toute la période de
notre formation. Nous vous resterons à jamais redevable.
A vous mes oncles paternels : MORISHO Ramazani, MORISHO
Djafari (en qui nous rendons hommages), MORISHO Amissi, MORISHO Yuma, MORISHO
Issa, MORISHO Assumani, pour vos prières quotidiennes en faveur de votre
progéniture. Que l'esprit de cohésion vous caractérise
à jamais.
A mes sympathiques frères et soeurs :
Aux aînés : MORISHO Djuma, MORISHO
Mwanabiningo, Eddy MORISHO, pour vos encouragements multiples. Le modèle
est respecté.
Aux puînés : DJAFARI Djuma, MORISHO Mwimba,
KATAMBWE Djuma, Platini MORISHO, Immaculée Djuma, Myriam Djuma, Kyalu
MORISHO, Adéline, Mimimi, Vanessa MORISHO, pour votre amour fraternel.
Ce travail est un modèle à suivre. Il doit susciter en vous
l'amour et le goût de la science.
Il nous serait ingrat de ne pas remercier de manière
isolée Mlle NABINTU Bulumba pour avoir mis à notre disposition
son ordinateur portable pendant toute l'année académique
2007-2008. Nous n'oublierons jamais ce geste.
A nos compagnons de lutte : BASHIMBE B., MUGULA M.,
YALAZA M., Bijoux BALEGAMIRE., MUKANIRE I., NDAKO B. Tonton MADY, Zawadi
KARUNGU., Mukubwa Cripin BAHIZIRE., Iragi KANYAMUKENGE, Justin BAHATI pour les
moments de peines et des joies passées à l'UCB, notre alma mater.
L'esprit de cohésion doit continuer à nous caractériser
pour toujours.
Enfin, pour clore cette liste, nous réitérons
nos remerciements en marquant une mention particulière à notre
grand frère MORISHO Mwanabiningo Néné, pour son
esprit d'abnégation à notre endroit et sa ferme
détermination de nous voir devenir une compétence. Trouvez
à travers ce papier l'aboutissement de tes efforts.
Joachim MORISHO Ntaganda
REPERTOIRE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
ADF : Augmented Dickey-Fuller
BCC : Banque Centrale du Congo
CNS : Conférence Nationale Souveraine
DBUD : déficit budgétaire
FMI : Fonds monétaire international
LR : Likelihood Ratio
OCDE : Organisation de Coopération et de
Développement Economique
OFCE : Observatoire Français des Conjonctures
Economiques
OLS : Ordinary Least Squares
PIB : Produit intérieur brut
PPTE : Pays Pauvres Très Endettés
RDC : République Démocratique du Congo
RATENDT : Ratio d'endettement
UCB : Université Catholique de
Bukavu
LISTE DE
GRAPHIQUES
Graphique
1 : Evolution de la dette extérieure en % du PIB
............................20
Graphique
2 : Evolution de la consommation publique en % du PIB
................22
Graphique
3 : Evolution de l'épargne en % du PIB
.........................................24
LISTE DE TABLEAUX
Tableau
1 : Les résultats des tests ADF de racine unitaire sur les
variables du modèle
.......................................................................................................33
Tableau
2 : Test de cointégration de Johansen sur les paires de variable
.........34
Tableau
3 : Dette publique et épargne : Test de causalité et
coefficient de corrélation
..................................................................................................38
RESUME
Dans ce travail , on utilise le test de causalité et le
modèle à correction d'erreur
pour étudier la relation de cause à effet entre
la dette publique et l'épargne privée en République
Démocratique du Congo. La méthodologie adoptée est une
approche en trois étapes. La première étape consiste
à vérifier les propriétés des séries
chronologiques (stationnarité et ordre d'intégration) de
l'endettement public et l'épargne des ménages à l'aide des
tests de racine unitaire de Dickey-Fuller Augmenté. La deuxième
utilise le test de la cointégration développée par Engle
et Granger pour examiner la relation à long terme entre la dette
publique et l'épargne. Cet examen est fait en adoptant l'approche
multivariée de Johansen fondée sur le maximum de vraisemblance.
Enfin dans la troisième étape, le test de causalité de
Granger dans le cadre d'un modèle à correction d'erreur est
effectué pour déterminer la direction de la causalité
entre la dette publique et l'épargne. Les résultats montrent un
ordre d'intégration d'ordre un (I(1)) pour chacune des séries.
Quant au test de cointégration, le résultat indique qu'il existe
une relation à long terme entre le déficit budgétaire et
l'épargne. Le test de causalité de Granger révèle
l'existence d'une causalité unidirectionnelle allant du déficit
budgétaire vers l'épargne avec un coefficient de
corrélation négatif. L'équivalence ricardienne est alors
rejetée en RDC étant donné que la dette publique freine
l'épargne.
Mots clés : Dette publique,
épargne, Causalité, Cointégration, Stationnarité,
équivalence ricardienne, Modèle à correction d'erreur
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
Le problème des déficits publics et de
l'endettement massif de l'Etat est apparu dans les économies modernes
depuis les années 70 (Semmler et al., 2005). Il est le résultat
d'une politique d'endettement irresponsable aussi bien de la part des
gouvernements des pays créanciers que de la part de ceux des pays
débiteurs (Traoré, 2004). C'est à partir du milieu des
années 70 que la crise de l'endettement gagne les pays en
développement, notamment les pays de l'Amérique Latine (Banque
Mondiale, 1993).
La crise affecte les pays africains vers le début des
années 80. En effet, c'est à cette période que les pays
africains, affectés par la chute des cours des matières
premières, principales ressources du continent, connaissent des graves
problèmes d'endettement. Le problème de l'endettement en Afrique
subsaharienne est cependant particulier du fait de la faiblesse du revenu par
habitant.
Les pays d'Afrique subsaharienne sont en fait
caractérisés par des très faibles niveaux de croissance.
La conséquence pour ces pays est que le service de la dette les prive
des ressources importantes nécessaires au financement de leur
développement. La thérapie d'ajustement suggérée
par les partenaires multilatéraux a pourtant contribué pour
beaucoup à l'amplification de la pauvreté dans la plupart de ces
pays (Traoré, 2005).
Les programmes d'ajustement structurel consistent en effet en
d'importantes orientations socio-économiques initiées au cours
des années 80 par le FMI et la Banque mondiale, et ayant pour objectif
la réduction des déséquilibres de la balance de paiement
et les déséquilibres budgétaires aggravés
essentiellement par le poids de la dette. Ces programmes d'ajustement
structurel ont certes eu un certains succès à court terme mais
à long terme, les résultats sont restés
mitigés : le fardeau de la dette continuait de croître.
Par la suite, différentes initiatives notamment les
initiatives PPTE ont été lancées aussi bien par les
gouvernements des pays pauvres que par les bailleurs des fonds. Fondées
sur une approche plus globale de l'allégement de la dette incluant pour
la première fois des créances multilatérales, elles
représentent une innovation majeure en termes de financement du
développement de ces pays(Zacharie, 2003). Ainsi, dans leur cadre
initial, l'objectif de ces initiatives est de réduire la dette
extérieure des pays en voie de développement. Ces pays doivent
remplir les conditions voulues1(*) au moyen d'une stratégie visant à
établir un niveau d'endettement tolérable et éliminer
ainsi l'excédent de la dette qui freine la croissance et la
réduction de la pauvreté.
La nouvelle approche développée par le FMI et la
Banque mondiale depuis 1996 est donc l'allégement de la dette des pays
à faible revenu à travers le mécanisme de l'initiative
PPTE. Un ensemble plus ambitieux d'objectifs a de ce fait été
assigné à ces initiatives. Il s'agit notamment d'assurer
une sortie définitive du cycle du rééchelonnement de la
dette, de promouvoir la croissance et de libérer des ressources pour un
surcroît des dépenses sociales.
Cependant, deux types d'écueils ont joué en leur
défaveur (Barthélemy, 1990) :
1) Au niveau international, l'environnement s'est
révélé hostile au processus de développement
économique et social avec des déficits budgétaires
insupportables, l'accumulation d'importants arriérés de paiement,
la hausse des taux d'intérêt réels, la
détérioration des termes de l'échange ainsi que la baisse
des prix des matières premières. Au niveau interne, la mauvaise
gestion de la dette publique, un faible taux de croissance, l'affectation des
ressources dans les investissements improductifs et l'absence de discipline
financière rigoureuse ont également aggravé la crise de
l'endettement.
2) Par ailleurs, la dégradation de la conjoncture
économique et le ralentissement de la croissance ont fait basculer les
ménages de ces pays à faible revenu dans la pauvreté
rendant ainsi difficile la constitution de l'épargne en vue du
remboursement ultérieur de la dette publique contractée et due
par le gouvernement. Cette situation laisse tomber le pays dans un cercle
vicieux d'endettement massif.
Dans ce contexte, des interrogations de tout genre demeurent
quant à l'existence d'un lien entre cet élan d'endettement des
pays en développement et leur niveau d'épargne. Par rapport
à ce lien entre l'endettement public et l'épargne, la
littérature économique oppose principalement deux approches
théoriques, l'approche conventionnelle et l'approche
néoricardienne (Mankiw, 2003). L'une et l'autre confrontent cependant
l'endettement public d'une part, et l'épargne des ménages, de
l'autre.
En ce qui concerne l'approche conventionnelle
particulièrement, elle postule que la réduction fiscale (ou
l'accroissement des dépenses publiques) financée par l'emprunt
exerce plusieurs effets sur l'économie dont le plus immédiat est
de stimuler les dépenses de consommation des ménages (Mankiw,
2003). Mais elle évince l'économie à long terme
étant donné que la baisse de l'épargne nationale
causée par la réduction fiscale signifie une diminution du stock
de capital et un accroissement de la dette étrangère (Mankiw,
2004).
S'agissant de l'approche néoricardienne, elle
suggère que la substitution des impôts courants par le recours
à l'emprunt n'a aucune incidence sur la contrainte budgétaire
intertemporelle des ménages. Comme les ménages sont rationnels,
ils réalisent parfaitement que le recours courant à l'emprunt est
synonyme d'une imposition différée dans le temps qui sera pris en
charge par les générations futures. Ainsi toute réduction
fiscale incite les ménages non à consommer davantage mais
à augmenter leur niveau d'épargne en prévision du
remboursement ultérieur de la dette subséquente.
Dès lors, il y a lieu de se demander s'il existe, pour
le cas du Congo, un lien de causalité entre l'endettement public et
l'épargne des ménages, et le cas échéant, en
identifier le sens et en déduire les implications.
2. HYPOTHESES
L'hypothèse retenue dans cette recherche est
l'existence d'une relation de causalité entre la dette publique et
l'épargne. Cette relation serait bidirectionnelle, soit allant de la
dette publique vers l'épargne, d'une part ; de l'épargne
vers la dette, d'autre part. En effet, s'il est vrai que le Congo s'est
massivement endetté à la suite d'une insuffisance des ressources
financières internes et donc de l'épargne, il y a lieu de
légitimer l'idée selon laquelle l'affectation rationnelle des
nouvelles ressources obtenues par l'émission d'emprunts ait conduit
à la constitution des stocks financiers nécessaires pour un
lendemain meilleur.
Tout recours à l'emprunt pourrait inciter les
ménages non à constituer un stock d'épargne mais à
consommer davantage étant donné le surcroît du revenu
dû au choc positif du stock de la dette et le niveau relativement bas du
revenu dans les pays en développement. Tout comme l'insuffisance de
l'épargne nationale, due à la baisse de l'épargne des
ménages ou/et de l'Etat, pourrait être supplée par le
recours fréquent aux ressources extérieures dans le pays en
développement.
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix de ce sujet est motivé par trois raisons
majeures :
- le niveau relativement élevé de la dette de la
République Démocratique
du Congo. En RDC, la crise de l'endettement s'est traduite par
la remise en cause de la crédibilité de l'Etat et
l'éviction des priorités sociales au profit du remboursement du
service de la dette (Banque du Zaïre, 1988).
- Le ralentissement de la croissance économique depuis
plusieurs décennies ; et
- L'appauvrissement chronique de la population
4. OBJECTIF DE LA RECHERCHE
Fondamentalement, l'objectif de cette recherche est de
comprendre par les résultats obtenus l'opportunité des politiques
budgétaires expansionnistes en RDC, d'une part, et sur la
nécessité de leur réorientation, d'autre part.
5. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Mises à part l'introduction et la conclusion, ce
travail comprend trois chapitres : Le premier chapitre présente la
revue de la littérature, le deuxième est consacré à
l'approche méthodologique et enfin vient le troisième chapitre
sur la présentation et l'interprétation des résultats.
CHAPITRE I : REVUE DE LA
LITTERATURE
L'objet de ce chapitre est de présenter la revue de la
littérature sur le lien entre la dette publique et l'épargne des
ménages. Nous distinguons la revue de la littérature
théorique d'une part et la revue de la littérature empirique
d'autre part.
Section 1. REVUE DE LA LITTERATURE
THEORIQUE
Le débat sur la relation entre l'endettement public et
l'épargne des ménages divise depuis longtemps les
économistes. Cette section replace cette problématique dans sa
dimension théorique en exposant les différentes approches
notamment : l'approche keynésienne, l'approche
néo-ricardienne et l'approche classique
I.1.1. Approche
Keynésienne
Cette approche considère que la politique du
gouvernement lié à l'endettement public a une influence
importante sur l'économie dans une optique du court terme (Mankiw,
2003). Dans le court terme, le recours à l'endettement stimule la
demande agrégée et la croissance économique par les effets
multiplicateurs et accélérateurs.
Dès lors, le budget public devient, pour
l'économie nationale, un stabilisateur qui permet d'intervenir sur la
demande effective. Si cette dernière est insuffisante pour assurer le
plein emploi et que l'on se trouve en récession, l'Etat devra la relever
en augmentant ses dépenses et/ou en prélevant moins
d'impôts. Le déficit qui en résulte pourra être
financé par le recours à l'emprunt qui devient alors un moyen qui
mène à l'équilibre macroéconomique (Semedo,
2002).
Au total, la logique keynésienne de la dette publique
est basée sur l'hypothèse selon laquelle, lorsque l'Etat
réduit les impôts et encourt un déficit budgétaire,
les consommateurs réagissent à l'augmentation de leurs revenus en
dépensant davantage. Dans cette approche les ménages n'envisagent
pas forcément d'épargner. Cette logique qui fonde l'analyse de la
politique budgétaire sur des phénomènes de courte
période, est du reste controversée par d'autres auteurs, les
néo ricardiens notamment.
I.1.2. Approche
néo-ricardienne
L'approche néo-ricardienne est fondée sur le
principe de l'équivalence ricardienne2(*). En effet, le principe d'équivalence
ricardienne considère que les consommateurs sont tournés vers
l'avenir et fondent leurs dépenses, non seulement sur leurs revenus
courants, mais aussi sur leurs revenus futurs, attendus.
Ainsi, l'impôt et l'emprunt qui procèdent d'une
vision inter-temporelle du financement budgétaire impliquent que toute
réduction des impôts incite les ménages non à
consommer davantage mais à augmenter leur niveau d'épargne en
prévision du remboursement de la dette subséquente.
L'implication de l'équivalence ricardienne est qu'une
réduction fiscale, ou alternativement une augmentation des
dépenses publiques, financée par l'emprunt laisse
inchangée la consommation des ménages. Ceux-ci épargnent
une part accrue de leur revenu disponible pour payer l'impôt qui leur
sera demandé demain. Cet accroissement de l'épargne privée
compense exactement la réduction de l'épargne publique si bien
que l'épargne nationale reste inchangée. La réduction
fiscale ou la hausse des dépenses publiques n'ont donc aucun effet sur
l'économie.
Par ailleurs, la logique de l'équivalence ricardienne
ne signifie pas que toutes les modifications des politiques budgétaires
sont non pertinentes. Les modifications des politiques budgétaires
influencent l'épargne du consommateur si elles ont un impact sur les
dépenses actuelles et futures (Mankiw, 2003).
Cependant, pour certains auteurs contemporains, le
débat sur la dette publique est essentiellement un débat sur le
comportement du consommateur. Ainsi, le principe d'équivalence
ricardienne est une application de l'hypothèse du revenu permanent et du
cycle de vie3(*) (Lubula,
2004).
I.1.3. Approche classique
Combinée à l'approche keynésienne, elle
forme ce qu'il est convenu d'appeler approche conventionnelle de la dette
publique (Mankiw, 1999). L'approche classique considère qu'en cas de
financement des dépenses publiques par emprunt public, la hausse des
taux d'intérêt sur le marché des fonds prêtables
freine la constitution du stock d'épargne ainsi que l'investissement
privé (Semedo, 2001). Les conclusions du courant classique reposent
ainsi sur l'apparition des phénomènes d'éviction. Ceux-ci
constituent le principal lieu de remise en cause de l'efficacité des
politiques budgétaires. On distingue l'éviction directe de
l'éviction indirecte.
1.1.3.1. Éviction directe
Le mécanisme le plus traditionnel de l'éviction
directe à court terme est celui associé à la situation de
plein-emploi. Toute augmentation des dépenses publiques dans une
situation de plein-emploi des ressources ne pourra se réaliser qu'au
prix d'une diminution des dépenses privées et au terme d'un
processus inflationniste (Greffe, 1987).
L'hypothèse d'ultrarationnalité est
avancée pour justifier ce résultat : les agents
économiques considérant que les dépenses publiques
contribuent au même titre que les dépenses privées à
leur bien-être, ils réagiront à l'augmentation des
dépenses publiques par une diminution automatique et de même
montant des dépenses privées. Cette diminution des
dépenses privées des ménages implique un accroissement de
valeur équivalente du stock d'épargne privée.
1.1.3.2. Éviction indirecte
L'effet d'éviction indirecte découle de
l'augmentation de la demande publique des fonds prêtables
(émission de la dette) face à une offre inélastique. La
hausse du taux d'intérêt qui en résulte, décourage
une partie de la demande privée des fonds. Dans cette perspective,
l'accroissement des déficits publics conduit à la baisse de
l'investissement et à l'accroissement de l'épargne (Semedo,
1999)4(*).
Par ailleurs, à long terme, la baisse d'épargne
nationale provoquée par les réductions fiscales pèse
négativement sur le stock du capital et positivement sur l'emprunt
à l'étranger. Il en résulte une production nationale moins
élevée et une emprise de l'étranger sur une plus large
part de cette production (Mankiw, 2003).
Section 2. REVUE DE LA LITTERATURE
EMPIRIQUE
Cette revue permet d'explorer quelques travaux empiriques
déjà réalisés sur la problématique sous
analyse. Elle se subdivise en deux types des travaux : les travaux
appliqués aux les pays développés, d'une part, et ceux
appliqués aux les pays sous développés, d'autre part.
I.2.1. Travaux appliquées
les pays développés et en transition
Dalamagas (1993) analyse l'hypothèse
d'équivalence ricardienne pour le cas de 49 pays, combinant
données chronologiques et en coupes instantanées. Le
théorème d'équivalence est confronté à la
conception traditionnelle qui considère qu'à niveau de
dépense publique donné, les impôts et l'endettement de
l'Etat ont une incidence totalement différente sur la consommation. Les
résultats montrent que la substitution de l'endettement aux impôts
accroît la consommation dans le pays solvable tandis que l'effet inverse
est observé dans le pays fortement endettés. Autrement dit,
l'hypothèse d'équivalence ricardienne s'est
vérifiée dans les pays fortement endettés étant
donné que les agents économiques préfèrent
épargner en vue remboursement de la dette dont ils sont devenus
dorénavant sensibles.
Aprahamian et Paraponaris (1997) ont mené une
étude sur la manière dont les ménages réagissent
dans leur plan de consommation aux variations de la dette publique et du niveau
des impôts auxquels ils sont soumis. Les résultats obtenus
à partir des données trimestrielles des sept plus grands pays
industriels du monde5(*) au
cours de la décennie 1980 montre, à l'instar de Dalamagas (1993),
que plus le ratio dette/PIB est important moins l'illusion de la dette et
l'illusion fiscale sont fortes. Ceci signifie que lorsque l'endettement de
l'Etat augmente, les ménages sont beaucoup plus sensibles aux
implications de l'émission supplémentaire de la dette publique et
n'ignore pas qu'ils seront sollicités, sous formes d'une progression des
impôts lorsqu'il s'agira de rembourser cette dette. Ainsi au Canada et en
Italie, une hausse de la dette publique provoque le recul de la consommation
privée et une baisse des impôts ne stimule pas la consommation
mais la décourage. Plutôt, l'une et l'autre politique conduisent
à l'accroissement du niveau d'épargne dans les
ménages.
Drakos (2001) cherche à tester l'équivalence
ricardienne en Grèce. L'auteur part d'un modèle VAR et avec des
données en séries chronologiques pour la période 1981 -
1996. Les résultats empiriques ainsi obtenus valident les
prédictions de l'hypothèse d'équivalence ricardienne en
Grèce. En effet, l'accroissement des dépenses publiques en
Grèce financé par l'emprunt a entraîné un
accroissement de l'épargne des ménages. Ainsi, pour paraphraser
l'auteur: « The empirical findings were that increases in
government debt are associated with household increased
saving ».
Akbontanci et Tunc (2002) testent, quant à eux,
l'équivalence ricardienne pour le cas de la Turquie. L'auteur part d'un
modèle à correction d'erreur et avec des données en
séries chronologiques pour la période 1987 - 2001. Leurs
résultats montrent qu'aussi bien à long qu'à court terme,
l'équivalence ricardienne n'est pas valide pour le cas de la Turquie;
autrement dit, l'accroissement de l'endettement public a entraîné
une hausse de la consommation et baisse sensible de l'épargne
privée en Turquie. Aussi, la dette publique exerce-t-elle un effet de
richesse dans ce pays.
Enders et Lee (1990) analysent au moyen d'un modèle VAR
l'hypothèse de l'équivalence ricardienne pour le cas des USA. Sur
fond des séries chronologiques relatives à la période
1947-1987, les auteurs trouvent que des chocs sur la dette publique sont
associés à une diminution de l'épargne privée et
à une augmentation de la consommation et du déficit du compte
courant. Manifestement, ce résultat est contraire aux prédictions
théoriques de l'équivalence ricardienne.
Pour sa part, Nicolleti (1998), dans son étude portant
sur huit grands pays de l'OCDE6(*), montre au moyen de l'analyse de la covariance que
tant que l'Etat financera ses dépenses publiques par l'emprunt, le
secteur privé constituera une épargne compensatrice en
prévision d'un relèvement futur des impôts en vue du
remboursement de la dette publique contractée. Les conclusions de
l'auteur consacrent la non neutralité de la dette publique et soulignent
que la consommation de la dette incite à l'épargne de
précaution dans les pays fortement endettement. Ces résultats
corroborent les prédictions de l'équivalence ricardienne car la
dette publique a provoqué dans l'espace OCDE un accroissement de
l'épargne privée. En revanche, l'auteur trouve que l'endettement
public exerce effectivement un effet de richesse dans les pays moins
endettés. Au total, l'hypothèse d'équivalence ricardienne
s'est vérifiée dans les pays fortement endettés
étant donné que les ménages préfèrent
épargner en vue du remboursement de la dette dont ils sont devenus
sensibles.
I.2.2. Travaux sur les pays en
voie de développement
Ghassan (2003) effectue le test de l'équivalence
ricardienne pour le cas marocain. L'auteur part d'une modélisation SVAR
qui est une méthodologie permettant de scinder la dynamique de
l'épargne et celle du déficit budgétaire en deux types des
chocs, qui sont liés aux multiplicateurs structurels associés
à ces deux variables. A partir des données à séries
chronologiques allant de 1970 à 2002 et ayant une fréquence
annuelle les résultats de l'auteur indiquent que l'équivalence
ricardienne s'est vérifiée au Maroc car l'épargne
privée compense jusqu'à 90% de la hausse du taux de
déficit budgétaire.
Bouin (2001) utilise la méthode de moindre carré
ordinaire pour tester la relation entre la dette publique et l'épargne
privée pour l'Indonésie et la Malaisie sur la période
1971-1987. Pour le deux cas, l'auteur trouve une liaison négative
c'est-à-dire que les deux variables testées évoluent dans
le sens inverse. Ces résultats signifient qu'une hausse de la dette
publique n'a pas permis d'accroître le niveau de l'épargne dans
ces deux économies.
BERNHEIM (1987), cherche à analyser la relation entre
la dette publique et la consommation privée dans les pays en
développement hors la zone franc. Avec des données
trimestrielles, l'auteur trouve que si la dette publique agit positivement sur
la consommation privée, son influence est cependant faible dans ces
pays. Au total, les résultats montrent que l'équivalence
ricardienne est rejetée dans l'espace franc.
Dans une étude appliquée au Gabon, NDO NDONG
(2001) part d'une estimation OLS et, à partir des données
annuelles couvrant la période 1966-1998, l'auteur trouve que la variable
dette publique influence significativement la consommation privée, bien
que son effet soit relativement faible. Selon l'auteur, l'influence positive de
la dette publique sur la consommation privée conduit à penser que
l'endettement peut contribuer à remédier aux contraintes de
liquidité que subissent les consommateurs gabonais et à
développer les capacités d'intermédiation
financière de l'économie. De toute évidence, le principe
d'équivalence ricardienne n'est pas vérifié au Gabon.
Lubula (2004), pour sa part, cherche à analyser le
lien de causalité entre la dette publique et la croissance pour le cas
gabonais. L'auteur procède par des tests de causalité au sens de
Granger entre endettement extérieur et croissance économique. Il
trouve que la dette extérieure, en dépit de son important volume,
a un effet positif sur la consommation privée au Gabon. Ceci conduit
à infirmer l'hypothèse d'équivalence ricardienne pour le
cas gabonnais.
CHAPITRE II : APPROCHE
METHODOLOGIQUE
Il est question dans ce chapitre de présenter la
méthodologie retenue en vue d'étudier les relations de
causalité entre la dette publique et l'épargne des ménages
en République Démocratique du Congo. A l'instar de Tenou (1996),
nous procédons à cet effet par le test de causalité
bivarié.
Nous présentons dans la première section les
variables retenues avant de préciser la méthodologie
adoptée dans la deuxième section.
II.1. PRESENTATION DES VARIABLES
Cette section consiste à présenter les variables
du modèle d'analyse. Nous distinguons d'une part les variables mesurant
la dette publique et, d'autre part, celles relatives à
l'épargne.
II.1.1. Les variables relatives
à la dette publique
Les variables retenues dans notre analyse comme proxies de la
dette publique sont le ratio de l'endettement en % du PIB, le ratio du
déficit budgétaire, le ratio de la dette aux exportations et le
ratio du service de la dette aux exportations.
I.1.1.1. Le ratio de l'endettement
La dette publique constitue l'une des
modalités de financement des dépenses publiques. Ainsi
l'endettement de l'Etat est mesurée par le ratio d'endettement en
pourcentage de PIB étant donné qu'elle est aussi la variable
budgétaire ; et, est susceptible de produire les effets de richesse
dans le pays (Ndo Ndong, 2001 ; Lubula, 2004).
A l'instar de la plupart des travaux sur les pays en
développement, la dette publique est mesurée par la dette
extérieure dans le cadre de cette recherche. Cette mesure de la dette
publique s'explique essentiellement par l'origine extérieure de la dette
des pays en développement (Daniel, 1994, Raffinot, 1998, Beaugrand,
2002 ; Lubula, 2004). Les données relatives à cette variable
permettent la représentation graphique ci-après :
Graphique 1: Evolution de la dette
extérieur en % du PIB
Source : Banque Mondiale, CD-ROM, 2004
Ce graphique retrace le ratio de la dette publique en deux
phases principales. La première va de 1970 à 1999 et la
deuxième de 2000 à 2002. Au cours de la première phase
(1970 - 1999), le ratio de la dette publique est marqué par une hausse
spectaculaire atteignant 254,86% en 1999. Entre 1970 et 1975, la dette publique
oscille autour de 13% du PIB. Après une période d'euphorie (1967
- 1972), notamment due à la bonne tenue du cours du cuivre, les nuages
économiques se sont vite accumulés. A partir de 1973,
année de la « Zaïrianisation »7(*) des entreprises
étrangères, les difficultés financières s'aggravent
au fil des années. C'est ainsi qu'en 1976, le ratio de la dette
publique congolaise commence à croître sensiblement et passe de
19,81% en 1975 à 30,20% en 1976. C'est au courant de cette année
que la crise d'endettement commence manifestement à se faire sentir dans
le pays.
Au courant de cette année, le régime de Mobutu
est en train de rétrocéder les entreprises
étrangères « Zairianisées » et de
mettre sur pied un comité de stabilisation qui supervise l'application
de deux programmes successifs (en 1976 et 1977). Suite à l'échec
de ce double programme, un troisième plan de stabilisation est mis en
oeuvre en 1979 - 1980 sous la supervision du FMI. La dévaluation de la
monnaie fut décidée entre novembre 1978 et février 1980.
Cette succession des mesures ne suffit pourtant pas à enrayer la crise
d'endettement.
Par ailleurs, la hausse du ratio de la dette publique
congolaise trouve une autre justification durant les années de dictature
de Mobutu en période de guerre froide. Le Zaïre de Mobutu a
bénéficié d'une aide extérieure de plusieurs
centaines de millions de dollars annuels de la part de ses parrains
occidentaux. Ces derniers ont laissé se développer un
système de corruption ainsi que le financement
d' « éléphants blancs », à la
base du cycle d'endettement extérieur qui a conduit le pays à la
banqueroute dans les années 1980 (Zacharie, 2007 cité par Kapiri,
2007).
Dès septembre 1983, la RDC fait partie de pays
pionniers à passer sous la coupe de plans d'ajustement structurel
concoctés par les institutions financières internationales. Ces
programmes d'ajustement n'ont abouti qu'à des résultats pour la
plupart décevants. Ainsi, il convient de relever les pillages et les
guerres, qui caractérisent la décennie 1990. Cette période
coïncide également avec la rupture avec les institutions
financières internationales et sur l'arrêt presque total du
paiement de la dette extérieure.
Au cours de la seconde phase (2000 - 2002), le ratio de la
dette publique par rapport au PIB se stabilise, donc croît à des
taux de plus en plus faibles. La dette publique de la RDC connaît une
diminution vers les années 2001 à la suite de la reprise de la
coopération avec la Banque Mondiale et le FMI. Cette reprise de la
coopération a été rendue possible grâce à la
maîtrise des paramètres macroéconomiques par la RDC. Il
s'agit notamment de la stabilisation du taux d'inflation, du cours de change
ainsi que de l'augmentation du taux de croissance économique (BCC,
2000).
II.1.1.2. Déficit budgétaire
Le déficit public est mesuré par la consommation
publique en pourcentage du PIB (Eboué, 1998 cités par Ndo Ndong).
La consommation publique est, en effet, liée à l'endettement
public, car elle est dans une certaine mesure à l'origine des
déficits budgétaires (Sachs et Larrains, 1994 in Lubula,
2004).
Depuis 1975, il s'est traduit une crise dans le secteur des
travaux publics et pendant toute la période de crise, l'essentiel des
crédits budgétaires de l'Etat, a été affecté
aux dépenses de consommation finale ; moins de 10% du budget
était alloué aux projets d'investissement (Ngonga, 2005). C'est
pourquoi dans le cadre de cette étude, nous mesurons les dépenses
publiques et donc le déficit public par la consommation publique.
Le graphique ci-dessous nous permet de visualiser
l'évolution de la consommation publique en RDC sur la période
étudiée.
Graphique 2 : Evolution de la consommation
publique en % du PIB
Source : Banque Mondiale, CD-ROM, 2004
Ce graphique permet de distinguer trois principales phases
dans l'évolution du ratio de la consommation publique en RDC. La
première phase va de 1970 à 1984, la deuxième va 1985
à 1992 et la troisième va de 1993 à 2002.
Au cours de la première phase (1970 - 1984), le ratio
de la consommation publique par rapport au PIB pèse faiblement dans le
PIB et enregistre une diminution chronique ; il oscille autour de 10%
entre 1970 - 1981.
Cette baisse est le résultat des différentes
mesures prises par le gouvernement en vue de contenir les dépenses
publiques (Banque du Zaïre, 1982). Il s'agit :
1) De la limitation au strict nécessaire des
engagements relatifs aux dépenses facultatives (rencontres locales,
aménagements des bureaux,...).
2) Du contrôle rigoureux des dépenses
centralisées (eau, électrictés,...)
3) Du renforcement du contrôle des effectifs des
fonctionnaires de l'Etat, notamment dans le domaine de l'enseignement primaire
et secondaire.
4) De la suspension des missions, à l'exception de
celles concernant le contrôle des dépenses effectuées avec
l'autorisation du chef de l'Etat ;
Au cours de la deuxième phase (1985 - 1991), la
consommation publique pèse lourdement dans le PIB. Elle culmine à
de 20% en 1992. Cette hausse est vraisemblablement imputable au
relèvement des salaires des agents de l'Etat et à l'organisation
de la conférence Nationale Souveraine (CNS). Elle pourrait
également être due au renchérissement des biens et services
dû à l'inflation. En outre le relèvement de ce ratio peut
s'expliquer par le faible taux de croissance du PIB (-14,5) jamais
enregistré depuis 1970.
La troisième phase (1993 - 2002) est
caractérisée par une chute du ratio de la consommation publique
au PIB. Faible en 1994, moins de 5%, le ratio de la consommation publique au
PIB enregistre quelques faibles accroissements entre 1995 - 1998 et entre 1999
et 2002. Ceci est probablement dû à la nécessité
pour le gouvernement congolais à faire face à la rébellion
de 1998. Toutefois, le ratio de la consommation publique au PIB diminue en
2001, à la suite des différents plans d'ajustements mis en place
par le gouvernement en collaboration avec le FMI pour assainir le cadre
macroéconomique congolaise : On observe une diminution du ratio
jusqu'à 4,66% du PIB.
II.1.2. la variable mesurant
l'épargne des ménages
La seule variable retenue pour mesurer l'épargne est le
ratio de l'épargne des ménages en pourcentage du PIB.
L'examen de l'évolution du taux d'épargne des
ménages en pourcentage du PIB met en évidence deux phases
essentielles comme l'indique le graphique 5 ci-dessous. La première
phase va de 1970 à 1995 alors que la deuxième phase
s'étend de 1996 à 2002.
Graphique 3 : Evolution de l'épargne en %
du PIB
Source : Banque Mondiale, CD-ROM, 2004
Au cours de la première phase (1970 - 1995), le ratio
de l'épargne diminue à des taux faibles. Cette diminution du
ratio de l'épargne au PIB est probablement due à la
détérioration progressive du salaire des agents aussi bien de
l'administration publique que du secteur privé. Cette situation
entraîne une chute progressive du ratio de l'épargne étant
donné que jusqu'à 1980, la situation globale des
rémunérations est demeurée fragile. Cette chute de
l'épargne des ménages peut être également le fait de
l'expansion du ratio de la consommation des ménages qui atteint 82,02%
du PIB en 1982.
La période 1982 jusqu'à 1995 est
caractérisée par des faibles accroissements du ratio de
l'épargne. Ces faibles accroissements sont probablement les faits de
majorations salariales. C'est ainsi que le ratio de l'épargne passe de
6,51% en 1981 à 7,49% en 1982. Au cours de l'année 1996, on
observe une hausse sensible du ratio de l'épargne au PIB ; il
culmine autour de 27,54%.
La seconde phase 1996 - 2002 connaît cependant une
baisse du ratio de l'épargne au PIB due probablement aux deux guerres
dites de libération (celle de 1996 et celle de 2002). Les deux guerres
couplées de la perte de l'habitude d'épargne dans les
ménages depuis que le système financier s'est
décomposé à la suite des crises inflationnistes des
années 90 ont découragé les ménages
d'épargner étant donné que le système financier
était devenu certainement trop risqué. Cette diminution peut
être également expliquée par la désorganisation
politique du pays et l'instabilité de l'environnement économique
qui caractérise le pays à cette époque.
II.2. ETUDE DE LA CAUSALITE
Au niveau théorique, la mise en évidence des
relations causales entre les variables économiques fournit des
éléments de réflexion propices à une meilleure
compréhension des phénomènes économiques. En
effet, connaître le sens de causalité est aussi important qu'une
liaison entre des variables économiques (Bourbonnais, 1998).
L'étude de la causalité requiert
préalablement d'appliquer plusieurs tests pour s'assurer de la
qualité de la robustesse des résultats à obtenir. Il
s'agit de tester la stationnarité des séries et l'absence de
cointégration entre variables prises deux à deux (Raffinot,
Joseph et Venet, 1998).
II.2.1. Test de
stationnarité
L'analyse de la stationnarité suppose qu'une
série temporelle possède une espérance et une variance
constantes. Mais si ces caractéristiques se trouvent modifiées
dans le temps, la série chronologique est considérée comme
non stationnaire (Bourbonnais, 1998).
Ainsi, la satisfaction au test de stationnarité des
variables constitue la condition sine qua non pour l'application de la
méthode de moindre carré ordinaire et travailler avec des
variables non stationnaires conduit à des régressions
fallacieuses et à des interprétations non cohérentes
(Johnston et Dinardo, 1997).
Le test de Dickey-Fuller est généralement
utilisé à cet effet. Ce test permet non seulement de
détecter l'existence d'une tendance (test de racine unitaire) mais aussi
de déterminer la bonne manière de stationnariser une chronique.
La première étape dans cette étude est de
tester la stationnarité de nos variables à travers le test
conventionnel d'Augmented Dickey Fuller (ADF) dont les valeurs ont
été comparées aux valeurs critiques tabulées de
McKinnon.
Pour ce test ADF, nous adoptons une démarche
séquentielle qui consiste d'abord à tester le modèle avec
trend et constante. Ensuite, nous testons la significativité du trend.
S'il s'avère que le trend n'est pas significatif, nous testons le
modèle avec constante sans trend. Si la constante n'est pas non plus
significative, nous testons le modèle sans constante et sans trend.
De manière théorique, les modèles servant
de base à la construction du test de racine unitaire sont au nombre de
trois (Bourbonnais, 1998) :
(1) Modèle autorégressif d'ordre 1, sans trend ni
constante
(2) Modèle autorégressif avec constante
(3) Modèle autorégressif avec tendance
Dans ces modèles, le processus est le terme de perturbation.
Le principe est alors simple : si l'hypothèse
nulle Ho : est retenue dans l'un de ces modèles, le processus est alors non
stationnaire.
II.2.2. Le test de
cointégration
L'analyse de cointégration permet d'identifier
clairement la relation véritable entre deux variables en recherchant
l'existence d'un vecteur de cointégration et en éliminant son
effet, le cas échéant (Bourbonnais, 1998). Le test de Johansen
est utilisé à cet effet. Ce test permet d'identifier l'existence
d'une relation de long terme entre deux ou plusieurs variables du
modèle. Il nous indique le nombre de vecteurs de cointégration.
L'existence de ce vecteur est confirmée si la première valeur du
ratio de vraisemblance (Likelihood ratio, LR) est supérieur à la
valeur théorique du test y correspondant soit à 5%, soit à
1% (Bourbonnais, 1998). De manière théorique, ce test est
mené grâce à l'algorithme de Engle et Granger qui se
présente en deux étapes :
1) Tester l'ordre d'intégration des variables
2) estimation de la relation de long terme
1) Tester l'ordre d'intégration des
variables
Une condition nécessaire de cointégration est
que les séries doivent être intégrées de même
ordre. Si les séries ne sont pas intégrés de même
ordre, elles ne peuvent pas être cointégrées (Bourbonnais,
1998). Soit et . Il convient donc de déterminer le type de tendance
déterministe ou stochastique de chacune des variables, puis l'ordre
d'intégration des chroniques étudiées.
2) estimation de la relation de long
terme
Si la condition nécessaire est vérifiée,
on estime par les MCO la relation de long terme entre les variables, soit
(1) .
Pour que la relation de cointégration soit
acceptée, la variable résiduelle issu de cette régression doit être stationnaire. Cette
variable résiduelle est obtenue par :
(2) .
Dans ce cas, un modèle à correction d'erreur
doit être estimé en vue de corriger le biais causé par la
cointégration (Greene, 2003).
Si le coefficient est significativement négatif et différent de zéro,
alors les variables du modèle iront tendanciellement vers un
équilibre de long terme. C'est ce mécanisme qui corrige le
biais.
Ainsi, avant de procéder à l'analyse de la
causalité, nous devons nous rassurer que nos séries sont
co-intégrées c'est-à-dire que nos variables prises deux
à deux convergent vers un équilibre de long terme.
II.2.3. Test de
causalité
Le test de causalité a fait l'objet d'études par
un certain nombre d'auteurs, mais c'est l'approche de Granger (1969) qui a eu
le plus d'échos chez les économistes (Tenou, 1996). Le fondement
de la définition de Granger est la relation dynamique entre les
variables. La succession temporelle est centrale chez Granger et on ne peut
discuter de la causalité sans prendre en considération le temps
(Sekkat, 1989 in Tenou, 1996).
La causalité au sens de Granger peut être ainsi
définie brièvement (Bourbonnais, 1998):
Soient deux séries des variables X et Y, si l'on est
capable de mieux prévoir X en utilisant les observations passées
de X et Y qu'en utilisant seulement les observations passées de X, alors
on dit que Y cause X au sens de Granger et on note Y ? X. La négation de
cette propriété, Y ne cause pas X, et notée
Y-/? X. En inversant le rôle de Y et X dans la
définition ci-dessus, on peut définir les causalités, X?
Y, ou non causalité lorsqu'on a X - / ? Y et Y ? X. On dit qu'il y a
causalité réciproque ou biunivoque lorsque Y cause X (Y ? X) et X
cause Y (X? Y) à la fois.
Ce qui permet la formulation mathématique
ci-après :
Soit le modèle VAR (p) :
Le bloc de variables (,,...) est considéré comme exogène par rapport au bloc
de variables ()si le fait de rajouter le bloc n'améliore pas significativement la détermination des
variables alors Y cause X..
La détermination du retard p est effectuée selon
le critère d'AKAIKE (AIC)8(*). Soit : - ne cause pas si l'hypothèse suivante est acceptée :
- X ne cause pas Y si l'hypothèse suivante est
acceptée :
Si nous sommes amener à accepter les deux
hypothèses que X cause Y et Y cause X, il s'agit d'une boucle
rétroactive, « the feed back effect ». La
causalité est alors dite « bi-univoque
Avant de présenter l'analyse de la causalité,
nous calculons d'abord le coefficient de corrélation en vue de fournir
une précision sur la nature positive ou négative de la relation
qui existe entre deux variables (Kossi TENOU, 1996, LUBULA, 2004).
II.2.4. Coefficient de
corrélation
Pour ce qui est de cette statistique, on dit que deux
phénomènes sont corrélés lorsqu'ils ont une
évolution commune aussi bien positivement que négativement.
La corrélation simple mesure le degré de liaison
existant entre les phénomènes représentés par des
variables. L'étude de la corrélation entre deux variables fournit
trois cas possibles (Bourbonnais, 1998) :
- Corrélation positive, on observe alors une
augmentation, diminution ou constance simultanée des valeurs des deux
variables.
- Corrélation négative lorsque les valeurs de
l'une augmentent et les valeurs de l'autre diminuent ;
- Non corrélé lorsque il n'existe aucune liaison
entre les variations des valeurs de l'une des variables et les valeurs de
l'autre.
Cependant, la notion de corrélation souffre de quelques
limites (Bourbonnais, 1998) :
- Un coefficient de corrélation nul indique que la
covariance entre la variable X et Y est égale à 0. C'est ainsi
que deux variables en totale dépendance peuvent avoir un coefficient de
corrélation nul. Pour remédier à cette limite, il convient
éventuellement de transformer les variables, préalablement au
calcul du coefficient de corrélation, afin de linéariser leur
relation en utilisant la transformation de type logarithmique.
- Le coefficient de corrélation ne traduit en rien une
relation de causalité. Le fait d'avoir un coefficient de
corrélation élevé entre deux variables ne signifie qu'il
existe un autre lien statistique. En d'autres termes, une covariance
significativement différente de 0 n'implique pas une liaison d'ordre
économique mais plutôt une simple relation statistique.
Le coefficient de corrélation est noté par
rxy obtenu par :
(1)
Avec Cov (X,Y) = Covariance entre X et Y
= écart type de X et Y
.n = nombre d'observation
Après de développement mathématique, la
formule devient :
(2)
Par construction, ce coefficient reste compris entre -1 et
1
- Proche de 1, les variables sont corrélés
positivement
- Proche de -1, les variables sont corrélés
négativement
- Proche de 0 les variables ne sont pas
corrélées
CHAPITRE III : PRESENTATION
ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Ce chapitre consiste en la présentation et en
l'interprétation des résultats obtenus. Les données
utilisées sont issues de la base des données de la banque
Mondiale9(*). Elles ont une
fréquence annuelle et couvrent la période 1970 - 2002, soit 33
observations.
Ainsi, nous présentons tout d'abord les
résultats des tests avant de procéder à leur
interprétation.
III.1. PRESENTATION DES
RESULTATS
Dans cette section, nous exposons le résultat des tests
de stationnarité et de cointégration, d'une part, les
coefficients de corrélations et les résultats de test de
causalité, d'autre part.
III.1.1. Résultat des tests
de stationnarité et de cointégration
Tout d'abord, nous présentons les résultats du
test de stationnarité ; viennent ensuite ceux du test de
cointégration.
III.1.1.1. Résultats du test de
stationnarité
Le test de Dickey - Fuller Augmenté est appliqué
sur chacune des variables du modèle à savoir le ratio de
l'endettement (RATENDT), le déficit budgétaire (DBUD), et le
ratio de l'épargne des ménages au PIB (EPARGNE). Il s'agit de
s'assurer que tout choc tendant à éloigner ces variables
déclenchera les mécanismes qui les ramèneront
tendanciellement vers leur valeur moyenne (Bourbonnais, 1998).
Ce test consiste essentiellement à déterminer la
statistique de student de la variable et à la comparer à sa
valeur critique qui est choisie en fonction du nombre d'observations et des
options de l'estimation. Si le t-stat est sensiblement petit, nous ne pouvons
pas rejeter l'hypothèse de non stationnarité et l'existence d'une
racine unitaire. Un tel résultat conduit à remplacer la variable
par sa différentielle à condition que cette dernière soit
stationnaire (Bourbonnais, 1998).
Le tableau 1 ci-après présente sommairement les
résultats des tests ADF
Tableau 1 : Les résultats des tests ADF de
racine unitaire sur les variables
du modèle
VARIABLES
|
CONSTANTE
|
TENDANCE
|
VALEUR
ADF
|
VALEUR CRITIQUE
|
CONCLUSION
|
1%
|
5%
|
RATENDT
DRATENDT
|
NON
NON
|
NON NON
|
-0,045124
-3,360958
|
-2,6395
-2,6423
|
-1,9521
-1,9526
|
I(1)
|
DBUD
DDBUD
|
OUI
NON
|
NON
NON
|
-3,116316
-5,609142
|
-3,6576
-2,6423
|
-2,9591
-1,9526
|
I(1)
|
EPARGNE
DEPARGNE
|
OUI
NON
NON
|
OUI
NON
NON
|
-4,321884
-1,441202
-5,605611
|
-4,2826
-2,6395
-2,6423
|
-3,5614
-1,9521
-1,9426
|
I(0)
I(1)
|
Source : confectionné par nous - même sur
base des résultats de e-views
Le test montre que toutes les variables sont non stationnaires
en niveau à l'exception de l'épargne. Greene
(2003) soutient cependant qu'on ne peut analyser des séries d'ordre
d'intégration différent. Dès lors, nous procédons
à la différenciation de toutes les variables ; elles sont
toutes stationnaires en différence première. Ceci laisse supposer
une relation de cointégration (Bourbonnais 1998).
III.1.1.2. Le test de cointégration
Avant de passer au test de causalité, nous devons nous
rassurer si les variables du modèle, prises deux à deux,
convergent vers un équilibre de long terme.
Pour s'assurer s'il existe au moins une relation de long terme
pour chaque paire de variables du modèle, nous procédons par le
test de cointégration de Johansen. Dès lors, nous retenons pour
chaque paire de variables, une variable d'endettement et l'épargne.
Aussi, les paires ci-après sont-elles retenues :
1. Ratio d'endettement et épargne
2. Déficit budgétaire et épargne
Les résultats du test de cointégration sur les
paires des variables du modèle sont présentés dans le
tableau 2.
Tableau 2 : Test de cointégration de
Johansen sur les paires de variables
Paire de variable
|
Valeur propre
|
Valeur du ratio de vrassemblance
|
Valeur critique 5%
|
Valeur critique 1%
|
Hypothèse sur le nombre d'EC
|
Ratio d'endettement et épargne
|
0,455145
|
23,15312
|
25,32
|
30,45
|
Aucune
|
Déficit budgétaire et épargne
|
0,443541
|
28,1486
|
25,32
|
30,45
|
Au moins 1
|
Source : confectionné par nous-même sur base
de e-views
Le test de cointégration effectué sur les paires
de variables ciblées montre qu'il n'y a aucune relation de
cointégration entre les variables de la dette et l'épargne
à l'exception d'une paire de variables (DBUD et EPARGNE) qui admet une
équation de cointégration au seuil de 5%. C'est ce
résultat qui nous permet d'estimer d'abord un modèle vectoriel
à correction d'erreurs entre le déficit budgétaire et
l'épargne et ensuite de procéder au test de causalité au
sens de Granger pour cette paire.
Dès lors, conformément au théorème
de représentation de Engle et Granger, la relation entre le
déficit budgétaire et l'épargne, d'une part, et celle de
l'épargne et le déficit budgétaire10(*), d'autre part, peut être
saisie à l'aide d'un mécanisme à correction d'erreur qui
peut se mettre sous la forme suivante :
(1) ÄLDBUD = ?0 + ?1ÄLEPARGNE
+?2LDBUD(-1) +?3 EPARGNE(-1) + RES
Cette formulation permet de distinguer
l'élasticité de court terme de celle de long terme. Par ailleurs,
il apparaît intéressant de vérifier l'hypothèse
d'équivalence ricardienne et de tester la bi-univocité de la
relation entre la dette publique et l'épargne à travers le
modèle ci-après :
(2) ÄLEPARGNE = â0 +
â1ÄLDBUD + â2LEPARGNE (-1) +
â3LDBUD(-1) + RES
Les élasticités de court terme sont :
?1 : par rapport à
l'épargne (pour la première formulation)
â1 : Par rapport au déficit
budgétaire (pour la seconde formulation)
Celles de long terme sont :
?3/?2 : Par rapport à
l'épargne (pour la première formulation)
â3/ â2 : Par rapport au
déficit budgétaire (seconde formulation)
?2 et â2 sont les coefficients de
force de rappel vers l'équilibre de long terme respectivement pour la
première et la seconde formulation. Après avoir estimé les
modèles à correction d'erreurs il convient maintenant de
présenter le résultat de l'analyse faite.
III .1.2. Résultats de
l'estimation
Les équations ci-après présente les
résultats des régressions effectuées sur les deux
modèles :
(1)
DLDBUD=0,276338-0,066988DLEPARGNE-0,713947LDBUD(-1)+0,02039LEPARGNE(-1)
(0,684787) (0,492484)
(4,869222) (0,687793)
-0,016788RES
(0,015105)
R² = 0,53 R-ajusté = 0,50 F-Stat =7,739800
Prob(F-Stat) = 0,000273, D-W = 1,79
(2)DLEPARGNE=0,106928-0,132983DLDBUD-0,436282LEPARGNE(-1)+0,358528LDBUD(-1)
(0,210744) (0,844005)
(-5,171635) (1,943844)
+0,100880RES-0,523008AR(1)
(11,02873) (-2,561623)
R²=0,86 R-ajusté =0,81 F-stat=18,88308
Prob(Stat)=0,000000 D.W. = 1,69
Le test de BREUSCH - GODFREY laisse entrevoir une
dépendance sérielle des erreurs. Elle a été
corrigée en insérant la variable AR(1)11(*)
La variable RES représente le résidu de la
relation cointégrée entre l'épargne et le déficit
budgétaire. Elle nous permet de prendre en compte la plupart des
éléments explicatifs de notre modèle.
Par ailleurs, la comparaison entre les valeurs
observées et les valeurs calculées du déficit
budgétaire en fonction du temps indique une certaine rigidité du
modèle qui ne suit qu'imparfaitement les variabilités de
l'épargne. Il nous a semblé possible d'améliorer notre
modèle par l'introduction de la variable résiduelle.
L'examen des résultats montre que les équations
estimées ont un pouvoir explicatif globalement satisfaisant étant
donné que les coefficients de détermination R² est
respectivement de 0,52 et 0,86 pour le deux équations. Ce qui signifie
que d'une part 52% de la variabilité du déficit budgétaire
est expliqué par l'épargne des ménages et, d'autre part,
86% de la variabilité du taux d'épargne des ménages est
expliqué par les déficits budgétaires. Ces
résultats laisse présumer que les observations de
l'échantillon sont presque alignées, en conformité avec
l'hypothèse de linéarité sur laquelle est fondée
les deux modèles.
La valeur relativement élevée de la statistique
de Fisher (7,73 pour le premier modèle et 18,88 pour le second) confirme
cette hypothèse de linéarité et conforte par le fait
même l'admissibilité effective des modèles estimés.
Cette validité est d'autant plus avérée que la statistique
de Durbin- Watson est proche de 2, conduisant ainsi au rejet de
l'hypothèse d'autocorrélation des erreurs pour les deux
modèles.
Les coefficients de force de rappel pour le deux
équations sont significativement négatifs et différents de
zéro. De ce fait, les deux modèles estimés sont
validés. Les valeurs entre parenthèses correspondent à la
statistique de Student, tandis que les chiffres entre parenthèses
à côté des variables représentent le nombre de
retard (en termes d'années).
Après avoir présenté les résultats
de l'estimation, il convient maintenant de passer au test de causalité
et à l'analyse par le coefficient de corrélation entre les
variables de la dette publique et l'épargne12(*). En fait, le test de Dickey -
Fuller Augmenté que nous avons effectué
précédemment sur chaque variable montre que nos séries
sont toute intégrées d'ordre 1, ce qui signifie qu'il faut
utiliser les valeurs différenciées, plutôt que leur valeur
en niveau pour obtenir des résultats valides aux tests de
causalité (Joseph, Raffinot et Venet, 1998).
III.1.3. Résultats du test
de causalité
Dans ce paragraphe, il s'agit de présenter les tests de
causalité au sens de Granger ainsi que les coefficients de
corrélation.
Les résultats du test de causalité de Granger et
les coefficients de corrélation sont présentés dans le
tableau suivant :
Tableau 3 : Dette publique et
épargne : Test de causalité et coefficient de
corrélation
Paire de variables
|
Corrélation
|
Sens de causalité
|
A 1 période
|
A 2 période
|
Ratio d'endettement et épargne
|
-0,216603
|
Aucun
|
D(RATENDT)?D(EPARGNE)
|
Déficit budgétaire et épargne
|
-0,102510
|
Aucun
|
D(DBUD)?D(EPARGNE)
|
Source : confectionné par nous même sur base
des résultats obtenus en E-Views
Note : retard d'une période et deux
périodes
D(RATENDT) : 1ère différence du ratio
d'endettement
D(DBUD) :1ère différence du déficit
budgétaire
D(EPARGNE) : différence première du ratio
de l'épargne au PIB
Les résultats obtenus laissent apparaître que les
coefficients de corrélations sont pour toutes les paires de variables
généralement faibles. Cependant, une interprétation
limitée aux seuls coefficients de corrélation est à
considérer avec beaucoup de réserves étant donné
que la détermination de ce coefficient n'intègre pas le
critère de stationnarité des séries (Lubula, 2004). La
prise en compte des résultats du test de causalité permet alors
de faire une interprétation plus acceptable.
La corrélation entre les variables d'endettement public
retenues, à savoir le pourcentage du déficit public par rapport
au PIB et le ratio d'endettement extérieur, et la variable
d'épargne des ménages est négative. Ce résultat
laisse présumer que l'accroissement de l'endettement de l'Etat congolais
s'accompagne d'une baisse du stock de l'épargne des ménages en
RDC.
En ce qui concerne les résultats du test de
causalité, on remarque qu'il existe un lien de causalité entre
les variables de la dette et celle d'épargne des ménages,
après deux périodes. Ce lien est univoque allant des variables de
la dette à l'épargne des ménages.
Dès lors, les valeurs antérieures de la dette
publique sont susceptibles d'améliorer la prédiction du
comportement de l'épargne en République Démocratique du
Congo en cas de décalage de deux périodes. De la même
manière, les valeurs passées des déficits
budgétaires peuvent améliorer la prédiction de
l'épargne.
Après avoir fourni les analyses des modèles
à correction d'erreurs et présenté les résultats
des tests de causalité et les coefficients de corrélation, il est
opportun de procéder à l'interprétation.
II.2. INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans cette section, nous interprétons les
résultats obtenus aux regards des spécificités de
l'économie congolaise.
III.2.1. interprétation des
modèles à correction d'erreurs
Dans le court terme, on peut considérer que l'altruisme
intergénérationnel est invalidé. L'accroissement du
déficit budgétaire entraîne une baisse du potentiel
d'épargne dans la seconde équation. Ce résultat est tout
à fait conforme à la thèse de CHAMBAS (1994)13(*) dans le cadre des pays de la
zone franc. En revanche, il invalide celle soutenu par BARRO14(*).
Les résultats obtenus confirment bien que la
République Démocratique du Congo est une économie
d'endettement au sens de HICKS. Ainsi, l'accroissement de la dette publique
constitue une cause de déséquilibre, car elle donne lieu à
une baisse de l'épargne au profit d'une consommation accrue
entraînant une augmentation de la demande interne et donc des
importations.
Par ailleurs, on remarque que l'épargne et le
déficit public suivent une évolution opposée. Ce qui
signifie qu'une hausse de la consommation publique favorise une chute de
l'épargne et par déduction un accroissement de la consommation
des ménages dans le pays. En revanche, dans la première relation
estimée, la baisse de l'épargne favorise l'endettement en RDC.
Nos hypothèses de départ sont ainsi validées.
En effet, il apparaît globalement que les ménages
congolais n'étant pas bien informés sur les effets de
l'endettement public et subissant une contrainte financière, accroissent
leur niveau de consommation lorsque la dette publique augmente au lieu de
procéder à la constitution d'une épargne permettant
à la génération future de rembourser l'emprunt
contracté.
Ces résultats rejoignent les conclusions de Ndo ndong
(2002) pour le cas du Gabon, de Ffrench Davis (1990) pour le cas du Chili, de
Enders et Lee (1990) pour le cas américain. Selon ces auteurs la dette
publique agit positivement sur la consommation privée. Leurs conclusions
confirment que les accroissements de la dette publique entraînent une
baisse de l'épargne des ménages. Ce qui implique le rejet
d'équivalence ricardienne dans ces pays.
Par ailleurs, ce résultat s'oppose à ceux
obtenus par Apprahamian et Paraponaris (1997) pour le cas du Canada et de
l'Italie. En effet, ces auteurs montrent qu'une hausse de la dette publique
provoque un recul de la consommation privée dans ces deux pays et une
hausse de l'épargne privée. L'altruisme
intergénérationnel est ainsi validé dans ces pays.
Le résultat de l'estimation accrédite
également les thèses des institutions de Bretton Woods qui
lorsque l'absorption interne est forte, proposent aux différents
gouvernements des pays en déséquilibre de mener des politiques de
stabilisation visant à comprimer la demande intérieure
(réduction des salaires et les effectifs jugés
pléthoriques). Ce résultat est également conforme à
l'analyse de STEIN, selon laquelle la consommation des ménages est
source de l'endettement de l'Etat
En définitive, il s'avère que le déficit
budgétaire a un effet négatif sur l'épargne en
République démocratique du Congo. C'est sans doute une telle
relation entre le déficit public et l'épargne des ménages
qui conduit au rejet du théorème d'équivalence ricardienne
pour le cas de l'économie congolaise.
On s'aperçoit en outre que le déficit
budgétaire a le signe négatif dans le court terme. Ce qui
signifie qu'un excès des dépenses publiques agit
négativement sur l'épargne des ménages. Cette conclusion
s'oppose à celle de Drakos (2001) pour le cas de la Grèce. En
effet, l'auteur trouve que l'accroissement des déficits publics a
entraîné une hausse de l'épargne privée en
Grèce.
Ces résultats traduit le fait que l'économie
congolaise est caractérisée par la hausse des dépenses de
consommation publique principalement composées des dépenses
relatives aux rémunérations des responsables des institutions
politiques et administratives et les dépenses allouées à
la défense nationale.
Il ressort en effet des rapports de la Banque Centrale du
Congo (1990) qu'entre 1990 et 1993, les charges communes ont absorbées
en moyenne 60,15% des crédits budgétaires suivis par les
dépenses allouées aux institutions politiques avec une moyenne de
19,25% et des dépenses militaires avec 12,25% des ressources
budgétaires. Par la suite, la décomposition du système
financier à la suite des crises inflationniste des années 90 a
découragé l'épargne des ménages étant
donné le risque associé au système. On comprend dès
lors qu'une hausse régulière des dépenses publiques a une
influence négative sur le volume de l'épargne en RDC.
Dans le long terme, la variable « Déficit
budgétaire » a le signe positif. En effet, le déficit
agit positivement sur l'épargne. On en déduit que l'accroissement
du déficit budgétaire entraîne une légère
augmentation de l'épargne. On en est à croire qu'à long
terme l'hypothèse d'équivalence ricardienne est valide en RDC.
Cette validité pourrait probablement être due à la prise en
compte par les ménages des effets de la dette dans leur comportement
ainsi qu'à l'allègement de la contrainte financière des
ménages. Cependant, cette étude ne donne qu'un avis assez
discutable sur la validité à terme de l'équivalence
ricardienne étant donné que son objet principal est de savoir si
la dette publique et l'épargne des ménages sont dynamiquement
interdépendantes ou sont en interaction.
L'enseignement le plus important à tirer des
résultats obtenus est que la RDC agit en réalité comme un
« Etat Providence ». Il compense les chocs
extérieurs qui pèsent négativement sur le bien être
des ménages en s'endettant à l'extérieur pour maintenir le
niveau de vie de la population. Comme les ménages congolais ne sont pas
bien informés sur les effets de la dette et parce que la contrainte
financière joue, ils accroissent leur niveau de consommation en baissant
leur épargne à la suite de l'accroissement des déficits
budgétaires. Ce qui accroît davantage les déficits et par
le fait même l'endettement public. Mais, dans ces conditions la question
qui se pose est de savoir si une politique de promotion du bien être des
ménages par l'emprunt extérieur ne risque pas finalement de
maintenir la RDC dans un cercle vicieux d'endettement excessif.
III.2.2. Interprétation des
résultats du test de causalité
Dans ce paragraphe, nous interprétons les
résultats obtenus à partir du test de causalité. La
relation entre la dette publique et l'épargne a été
établie dans les études présentées dans la revue
empirique. Cependant, la direction de causalité reste un sujet
très controversé. La détermination du sens de
causalité est importante et a des implications en matière de
politique économique (Ambampour, 2005). En effet l'existence d'une
relation de cointégration entre deux variables entrainent l'existence
d'une relation causale entre celles-ci dans au moins une direction (Ambampour,
2005). C'est pourquoi cette relation a été examinée au
moyen d'un test de causalité à la Granger.
La mesure de la dette publique par le ratio d'endettement
indique qu'il existe une relation unidirectionnelle entre le ratio
d'endettement et l'épargne. Dès lors, il apparaît qu'il
existe une corrélation négative entre la dette publique et
l'épargne. Il y a lieu de croire que le financement des déficits
publics par l'emprunt freine l'épargne en RDC. On en est à croire
que l'hypothèse d'équivalence ricardienne est rejetée dans
le contexte congolais.
De la même manière, l'hypothèse nulle
d'absence d'une relation de causalité entre le déficit
budgétaire et l'épargne est rejetée lorsque le retard est
fixé à deux périodes. Cette relation va du déficit
budgétaire à l'épargne avec une corrélation
négative entre ces deux variables. Ce qui signifie qu'un excès
des dépenses publiques agit négativement sur l'épargne. Ce
résultat montre que l'altruisme intergénérationnel est
inexistant dans les ménages congolais. Les conclusions des
modèles correction d'erreurs sont alors confortées.
CONCLUSION GENERALE
La présente étude consiste en l'analyse de la
relation entre la dette publique et l'épargne des ménages en
République Démocratique du Congo. A cet effet, deux
modèles à correction d'erreurs ont été
estimés et un test de causalité au sens de Granger ainsi que
l'examen des coefficients de corrélation ont été
effectués sur base des données de la Banque Mondiale ayant une
fréquence annuelle et couvrant la période 1970 - 2002.
Après avoir présenté la revue de la
littérature et la méthodologie, l'étude fournit et analyse
les résultats des modèles à corrections d'erreurs, d'une
part, et les résultats du test de causalité, d'autre part. Il
ressort de cette étude que le déficit budgétaire a une
influence négative sur l'épargne des ménages pendant toute
la période étudiée. La thèse de Barro sur le
principe d'équivalence ricardienne est ainsi rejetée. Dès
lors, il y a lieu de croire que le recours fréquent à l'emprunt
pour financer les déficits publics freine l'épargne en RDC.
L'épargne, étant perçue comme un
processus d'accumulation du capital, elle constitue un des canaux de
transmission de la croissance économique dans le pays. Ceci conduit
à soutenir la conclusion selon laquelle l'endettement public n'a pas
favorisé l'accroissement de l'épargne dans le pays.
En outre, les résultats du test de causalité
révèlent l'existence d'une relation de causalité
unidirectionnelle allant de déficit budgétaire à
l'épargne avec un coefficient de corrélation négatif. Ce
qui signifie que l'accroissement des dépenses publiques freine la
constitution du stock de l'épargne en RDC. En conséquence, la
politique d'endettement menée par le gouvernement congolais pour
financer le déficit a eu pour effet de freiner la constitution de
l'épargne. On peut dès lors conclure à l'échec du
gouvernement d'acquérir des capitaux internes pour financer les
dépenses d'investissement afin de stimuler la croissance. La politique
d'épargne a donc été inefficace pendant toute la
période étudiée.
Cette inefficacité est vraisemblablement le fait de la
mauvaise orientation de la politique budgétaire avec comme
conséquence la gestion sous optimale des finances publiques conduisant
à la chronicité des déficits publics et à un
accroissement de la dette extérieure.
A cet effet, on constate non seulement que le déficit
public financé par la dette freine l'épargne étant
donné que la grande partie des dépenses publiques est
orientée vers les projets d'investissement improductifs dont l'incidence
économique est diffus ou quasiment nul. Par la suite les dépenses
courantes sont mal reparties entre les différentes fonctions et
institutions politique et administratives de la république, ce qui
favorise le développement de certains secteurs au détriment des
autres et par conséquent, bloque la constitution des capitaux internes
dans l'ensemble de l'économie nationale. Dès lors, le stock de la
dette extérieure et les déficits budgétaires influence
négativement l'épargne en République Démocratique
du Congo.
Les résultats obtenus révèlent qu'il y a
nécessité de réorienter la politique d'endettement en RDC.
Ainsi, les actions à mener par le gouvernement pour accroître
l'épargne peuvent prendre plusieurs sens, notamment :
- Améliorer les conditions salariales des agents de
l'administration publique en répartissant équitablement les
dépenses publiques pour que toutes les classes sociales puissent
améliorer leur niveau de vie et de ce fait auront la possibilité
d'épargner. L'épargne constituée est un canal
indispensable de transmission de la croissance économique du pays.
- Orienter les fonds empruntés vers les investissements
productifs,
- Accroître l'outil de production pour soutenir la
croissance,
- Orienter les dépenses publiques vers les
dépenses pro-pauvres pour permettre à ces derniers de constituer
leur épargne.
- Garantir la crédibilité des institutions
financières nationales
- Revoir à la hausse le niveau du taux
d'intérêt pour encourager l'épargne privée.
Ces propositions sont loin de constituer une panacée
pour le problème d'endettement en RDC du fait de la complexité de
la question et de ses implications sociopolitiques. Toutefois, leur mise en
application et l'adoption des mesures de suivi réalistes permettront
d'assainir le cadre macroéconomique congolais et d'améliorer ipso
facto le bien être des ménages congolais.
Nous ne prétendons pas avoir épuisé le
débat sur la relation entre l'endettement public et l'épargne.
Néanmoins, nous espérons que ce travail bien qu'apportant une
contribution à la compréhension de l'économie congolaise
pourrait être amélioré. Une étude similaire portant
sur la prise en compte de l'ensemble de variables de la dette sur
l'épargne nationale serait une piste d'amélioration des
résultats de cette étude.
BIBLIOGRAPHIE
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2. Banque du Zaïre, 1980
3. Banque du Zaïre, 1981
4. Banque du Zaïre, 1982
5. Banque du Zaïre, 1983
6. Banque du Zaïre, 1984 - 1985
7. Banque du Zaïre, 1986
8. Banque du Zaïre, 1987
9. Banque du Zaïre, 1988
10. Banque du Zaïre, 1989
11. Banque du Zaïre, 1990
12. Banque du Zaïre, 1991
13. FIKIRINI, B.A. (2006), Efficacité de la
politique budgétaire en RDC, Université Catholique de
Bukavu
14. KAPIRI, A.D. (2008), Dette publique et croissance en
RDC, Université Catholique de Bukavu
15. LUBULA, M.E. (2004), Hypothèse de non-
neutralité de la dette publique, Vérification empirique sur fond
des données gabonaises, P.T.C.I., Campus de Libreville,
Université Omar Bongo
16.NDUNGU, M.A. (2008), les déterminants de la
dette extérieure de la République Démocratique du
Congo, Université Catholique de Bukavu
TABLE
DES MATIERES
DEDICACE
1
REMERCIEMENTS
2
REPERTOIRE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
4
LISTE DE GRAPHIQUES
5
LISTE DE TABLEAUX
5
INTRODUCTION
6
1. PROBLEMATIQUE
6
2. HYPOTHESES
9
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
9
4. OBJECTIF DE LA RECHERCHE
10
5. SUBDIVISION DU TRAVAIL
10
CHAPITRE I : REVUE DE LA
LITTERATURE
11
Section 1. REVUE DE LA LITTERATURE
THEORIQUE
11
I.1.1. Approche
Keynésienne
11
I.1.2. Approche
néo-ricardienne
12
I.1.3. Approche classique
13
Section 2. REVUE DE LA LITTERATURE
EMPIRIQUE
15
I.2.1. Travaux appliquées les pays
développés et en transition
15
I.2.2. Travaux sur les pays en voie de
développement
17
CHAPITRE II : APPROCHE
METHODOLOGIQUE
19
II.1. PRESENTATION DES
VARIABLES
19
II.1.1. Les variables relatives à la
dette publique
19
II.1.2. la variable mesurant
l'épargne des ménages
24
II.2. ETUDE DE LA CAUSALITE
25
II.2.1. Test de
stationnarité
26
II.2.2. Le test de
cointégration
27
II.2.3. Test de
causalité
28
II.2.4. Coefficient de
corrélation
29
CHAPITRE III : PRESENTATION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
31
III.1. PRESENTATION DES
RESULTATS
32
III.1.1. Résultat des tests de
stationnarité et de cointégration
32
III .1.2. Résultats de
l'estimation
35
III.1.3. Résultats du test de
causalité
37
II.2. INTERPRETATION DES
RESULTATS
39
III.2.1. interprétation des
modèles à correction d'erreurs
40
III.2.2. Interprétation des
résultats du test de causalité
43
CONCLUSION GENERALE
43
BIBLIOGRAPHIE
47
TABLE DES MATIERES
50
ANNEXES
53
ANNEXES
ANNEXES 1 : SERIES UTILISEES POUR
L'ESTIMATION
Année
|
RATIO ENDETTEM EN % PIB
|
RATIO ENDETT/PIB
|
DEFICIT BUDG
|
TAUX EPARGNE EN % PIB
|
RES
|
1970
|
6,995482075
|
0,06995482
|
14,10108769
|
12,15849097
|
0,405495461
|
1971
|
7,199480819
|
0,07199481
|
13,21189591
|
11,99559389
|
0,479821003
|
1972
|
10,82597475
|
0,10825975
|
11,30729414
|
14,12056765
|
0,548769802
|
1973
|
13,18545116
|
0,13185451
|
10,45303184
|
14,28553271
|
0,635454996
|
1974
|
15,93259642
|
0,15932596
|
11,74263432
|
14,24454663
|
0,723916918
|
1975
|
19,8141948
|
0,19814195
|
11,62822152
|
12,69285509
|
-1,42744563
|
1976
|
30,20947876
|
0,30209479
|
9,587341332
|
6,974720702
|
-5,98566256
|
1977
|
29,64933247
|
0,29649332
|
9,638891516
|
12,04906805
|
3,372594883
|
1978
|
29,19751697
|
0,29197517
|
9,174648874
|
15,08182696
|
2,589487798
|
1979
|
30,04069869
|
0,30040699
|
9,41095154
|
15,34713127
|
2,799495231
|
1980
|
33,16405937
|
0,33164059
|
8,368283906
|
10,08313406
|
-4,00197184
|
1981
|
40,61867378
|
0,40618674
|
10,0169254
|
7,499949304
|
-3,47691995
|
1982
|
37,20802589
|
0,37208026
|
9,458459618
|
6,516308158
|
-2,96969045
|
1983
|
48,48640579
|
0,48486406
|
7,53112706
|
8,272112785
|
1,030569024
|
1984
|
67,33470571
|
0,67334706
|
6,557775578
|
10,38786423
|
2,577250737
|
1985
|
85,95894717
|
0,85958947
|
7,688962847
|
14,37892553
|
5,438941525
|
1986
|
88,84462208
|
0,88844622
|
7,993717091
|
13,87834902
|
1,535859718
|
1987
|
114,5750831
|
1,14575083
|
9,925065625
|
11,28301404
|
-0,99410041
|
1988
|
96,64469853
|
0,96644699
|
12,73688847
|
12,10562796
|
0,5322187
|
1989
|
102,5675286
|
1,02567529
|
10,07091786
|
14,9537863
|
2,731045971
|
1990
|
109,74431
|
1,0974431
|
11,51092049
|
9,349272819
|
-4,12587298
|
1991
|
119,308236
|
1,19308236
|
13,30740111
|
1,831113548
|
-7,36344477
|
1992
|
133,7092681
|
1,33709268
|
21,73946996
|
6,053824154
|
1,269997102
|
1993
|
105,2803487
|
1,05280349
|
15,42892873
|
3,981896738
|
-2,82611801
|
1994
|
211,8370988
|
2,11837099
|
4,363883607
|
10,63388204
|
8,171107453
|
1995
|
234,6054855
|
2,34605486
|
4,913705652
|
14,12964704
|
5,108087783
|
1996
|
222,2991546
|
2,22299155
|
6,200801268
|
27,54108781
|
17,08041932
|
1997
|
202,02165
|
2,0202165
|
7,8012496
|
6,26
|
-16,2399232
|
1998
|
214,6663179
|
2,14666318
|
8,172052538
|
1,308403539
|
-7,54766437
|
1999
|
254,8636538
|
2,54863654
|
5,961538462
|
9,038461538
|
2,616826552
|
2000
|
240,8816851
|
2,40881685
|
6,655020534
|
4,26113108
|
-3,883846
|
2001
|
222,0715704
|
2,2207157
|
4,66742812
|
6,184536246
|
4,964644723
|
2002
|
152,9070028
|
1,52907003
|
3,675360951
|
3,99874163
|
-2,33525823
|
ANNEXE 2 : RESULTAT DU TEST DE RACINE UNITAIRE SUR
LES VARIABLES DU MODELE
RATENDT
1. ADF Test Statistic
|
-0.045124
|
1% Critical Value*
|
-2.6395
|
|
|
5% Critical Value
|
-1.9521
|
|
|
10% Critical Value
|
-1.6214
|
2. ADF Test Statistic
|
-3.360958
|
1% Critical Value*
|
-2.6423
|
|
|
5% Critical Value
|
-1.9526
|
|
|
10% Critical Value
|
-1.6216
|
|
|
|
|
|
DBUD
1. ADF Test Statistic
|
-3.116316
|
1% Critical Value*
|
-3.6576
|
|
|
5% Critical Value
|
-2.9591
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.6181
|
2. ADF Test Statistic
|
-5.609142
|
1% Critical Value*
|
-2.6423
|
|
|
5% Critical Value
|
-1.9526
|
|
|
10% Critical Value
|
-1.6216
|
|
|
|
|
|
EPARGNE
1. ADF Test Statistic
|
-4.321884
|
1% Critical Value*
|
-4.2826
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5614
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2138
|
2. ADF Test Statistic
|
-5.605611
|
1% Critical Value*
|
-2.6423
|
|
|
5% Critical Value
|
-1.9526
|
|
|
10% Critical Value
|
-1.6216
|
|
|
|
|
|
ANNEXE 3 : RESULTATS DU TEST DE COINTEGRATION DES
SERIES DU MODELE
Sample: 1970 2002
|
Included observations: 31
|
Series: RATENDT DBUD EPARGNE
|
Lags interval: 1 to 1
|
Data Trend:
|
None
|
None
|
Linear
|
Linear
|
Quadratic
|
----
|
|
|
|
|
|
Rank or
|
No Intercept
|
Intercept
|
Intercept
|
Intercept
|
Intercept
|
No. of CEs
|
No Trend
|
No Trend
|
No Trend
|
Trend
|
Trend
|
|
|
Log Likelihood by Model and Rank
|
|
|
|
0
|
-605.3456
|
-605.3456
|
-598.6605
|
-598.6605
|
-596.3062
|
1
|
-587.5145
|
-584.9582
|
-579.7727
|
-579.5352
|
-577.3288
|
2
|
-580.1893
|
-572.1504
|
-567.3866
|
-562.8500
|
-560.6460
|
3
|
-575.0437
|
-565.8666
|
-562.5153
|
-554.9735
|
-553.5740
|
4
|
-572.3905
|
-561.6637
|
-560.4179
|
-550.3311
|
-549.1041
|
5
|
-571.8452
|
-560.0774
|
-560.0774
|
-548.3039
|
-548.3039
|
|
Akaike Information Criteria by Model and Rank
|
|
|
|
|
0
|
40.66746
|
40.66746
|
40.55874
|
40.55874
|
40.72943
|
1
|
40.16222
|
40.06182
|
39.98533
|
40.03453
|
40.15024
|
2
|
40.33479
|
39.94519
|
39.83140
|
39.66775
|
39.71910
|
3
|
40.64798
|
40.24946
|
40.16228
|
39.86926
|
39.90800
|
4
|
41.12197
|
40.68798
|
40.67212
|
40.27943
|
40.26478
|
5
|
41.73195
|
41.29532
|
41.29532
|
40.85832
|
40.85832
|
|
|
Schwarz Criteria by Model and Rank
|
|
|
|
0
|
41.82390
|
41.82390
|
41.94647
|
41.94647
|
42.34845
|
1
|
41.78124
|
41.72709
|
41.83564
|
41.93109
|
42.23184
|
2
|
42.41638
|
42.11930
|
42.14428
|
42.07314
|
42.26327
|
3
|
43.19215
|
42.93240
|
42.93774
|
42.78349
|
42.91474
|
4
|
44.12871
|
43.87976
|
43.91016
|
43.70249
|
43.73410
|
5
|
45.20127
|
44.99593
|
44.99593
|
44.79022
|
44.79022
|
L.R. Test:
|
Rank = 1
|
Rank = 1
|
Rank = 1
|
Rank = 1
|
Rank = 2
|
Date: 04/19/09 Time: 11:22
|
|
|
|
Sample: 1970 2002
|
|
|
|
|
Included observations: 31
|
|
|
|
Test assumption: Linear deterministic trend in the data
|
|
Series: RATENDT DBUD DEXP SEXP EPARGNE
|
|
|
Lags interval: 1 to 1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Likelihood
|
5 Percent
|
1 Percent
|
Hypothesized
|
Eigenvalue
|
Ratio
|
Critical Value
|
Critical Value
|
No. of CE(s)
|
|
|
|
|
|
|
|
0.708843
|
100.7133
|
87.31
|
96.58
|
None **
|
|
0.659200
|
62.46261
|
62.99
|
70.05
|
At most 1
|
|
0.398402
|
29.09232
|
42.44
|
48.45
|
At most 2
|
|
0.258818
|
13.33921
|
25.32
|
30.45
|
At most 3
|
|
0.122596
|
4.054414
|
12.25
|
16.26
|
At most 4
|
|
|
|
|
|
|
|
*(**) denotes rejection of the hypothesis at 5%(1%) significance
level
|
L.R. test indicates 1 cointegrating equation(s) at 5%
significance level
|
ANNEXE 4 : RESULTAT DU TEST DE CAUSALITE
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 01/29/09 Time: 14:29
|
Sample: 1970 2002
|
Lags: 1
|
|
|
|
|
Null Hypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Probability
|
|
|
|
|
D(EPARGNE) does not Granger Cause D(RATENDT)
|
31
|
2.17076
|
0.15181
|
D(RATENDT) does not Granger Cause D(EPARGNE)
|
2.45054
|
0.12872
|
D(EPARGNE) does not Granger Cause D(DBUD)
|
31
|
0.06946
|
0.79405
|
D(DBUD) does not Granger Cause D(EPARGNE)
|
1.69876
|
0.20307
|
D(EPARGNE) does not Granger Cause D(DEXP)
|
31
|
1.60134
|
0.21614
|
D(DEXP) does not Granger Cause D(EPARGNE)
|
0.09313
|
0.76250
|
D(EPARGNE) does not Granger Cause D(SEXP)
|
31
|
0.28957
|
0.59475
|
D(SEXP) does not Granger Cause D(EPARGNE)
|
0.50292
|
0.48408
|
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 01/29/09 Time: 14:30
|
Sample: 1970 2002
|
Lags: 2
|
|
|
|
|
Null Hypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Probability
|
|
|
|
|
D(EPARGNE) does not Granger Cause D(RATENDT)
|
30
|
0.80717
|
0.45741
|
D(RATENDT) does not Granger Cause D(EPARGNE)
|
6.78712
|
0.00442
|
D(EPARGNE) does not Granger Cause D(DBUD)
|
30
|
0.32915
|
0.72261
|
D(DBUD) does not Granger Cause D(EPARGNE)
|
3.50443
|
0.04554
|
D(EPARGNE) does not Granger Cause D(DEXP)
|
30
|
1.23691
|
0.30744
|
D(DEXP) does not Granger Cause D(EPARGNE)
|
3.11500
|
0.06196
|
D(EPARGNE) does not Granger Cause D(SEXP)
|
30
|
0.07845
|
0.92477
|
D(SEXP) does not Granger Cause D(EPARGNE)
|
1.70608
|
0.20205
|
ANNEXE 5 : MATRICE DES COEFFICIENTS DE
CORRELATION
|
RATENDT
|
DBUD
|
DEXP
|
SEXP
|
EPARGNEE
|
|
|
|
|
|
|
RATENDT
|
1.000000
|
-0.452157
|
0.771360
|
-0.151793
|
-0.201297
|
DBUD
|
-0.452157
|
1.000000
|
-0.179107
|
-0.227749
|
-0.111839
|
DEXP
|
0.771360
|
-0.179107
|
1.000000
|
-0.309510
|
-0.240500
|
SEXP
|
-0.151793
|
-0.227749
|
-0.309510
|
1.000000
|
-0.094914
|
EPARGNE
|
-0.201297
|
-0.111839
|
-0.240500
|
-0.094914
|
1.000000
|
ANNEXE 6 : ESTIMATION DES MODELES A CORRECTION
D'ERREURS
DEFICIT BUDGETAIRE=f(EPARGNE)
Dependent Variable: D(LDBUD)Method: Least SquaresDate: 04/20/09
Time: 05:22Sample(adjusted): 1971 2002Included observations: 32 after adjusting
endpoints
Variable
CoefficientStd. Errort-StatisticProb.
C
0.2763380.4035380.6847870.0493
D(LEPARGNE)
-0.0669880.1360200.4924840.0264
LDBUD(-1)
-0.7139470.1466244.8692220.0000
LEPARGNE(-1)
0.0765800.1113410.6877930.0274
RES
-0.0167880.015105-1.1113670.2762
R-squared
0.534155
Mean dependent var
2.172272
Adjusted R-squared
0.505141
S.D. dependent var
0.381711
S.E. of regression
0.279161
Akaike info criterion
0.428543
Sum squared resid
2.104129
Schwarz criterion
0.657564
Log likelihood
-1.856683
F-statistic
7.739800
Durbin-Watson stat
1.790398
Prob(F-statistic)
0.000273
EPARGNE=f(DEFICIT BUDGETAIRE)
Dependent Variable: D(LEPARGNE)
|
|
Method: Least Squares
|
Date: 04/17/09 Time: 06:16
|
Sample(adjusted): 1974 2002
|
Included observations: 29 after adjusting endpoints
|
Convergence achieved after 10 iterations
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
C
|
0.106928
|
0.507386
|
0.210744
|
0.0351
|
D(LDBUD)
|
0.132983
|
0.157562
|
0.844005
|
0.0482
|
LEPARGNE(-1)
|
-0.436282
|
0.084361
|
-5.171635
|
0.0000
|
LDBUD(-1)
|
0.358528
|
0.184443
|
1.943844
|
0.0354
|
RES
|
0.100880
|
0.009147
|
11.02873
|
0.0000
|
AR(1)
|
-0.523008
|
0.204171
|
-2.561623
|
0.0182
|
AR(2)
|
0.437102
|
0.218755
|
1.998137
|
0.0588
|
AR(3)
|
0.440415
|
0.206786
|
2.129808
|
0.0552
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.862908
|
Mean dependent var
|
-0.043906
|
Adjusted R-squared
|
0.817210
|
S.D. dependent var
|
0.767825
|
S.E. of regression
|
0.328275
|
Akaike info criterion
|
0.839020
|
Sum squared resid
|
2.263054
|
Schwarz criterion
|
1.216206
|
Log likelihood
|
-4.165797
|
F-statistic
|
18.88308
|
Durbin-Watson stat
|
1.695481
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
Inverted AR Roots
|
.77
|
-.65 -.38i
|
-.65+.38i
|
|
|
|
|
|
* 1 Ces conditions sont
notamment la mise si pieds des programmes d'ajustements structurels tel que
définis par le FMI et la banque mondiale, d'assurer la
soutenabilité de la dette pour la crédibilité
internationale.
* 2 Barro approfondie en effet
le principe d'équivalence ricardienne énoncé initialement
par Ricardo. Il émet l'hypothèse d'anticipation rationnelle
« altruiste ». En effet, les ménages
bénéficiant d'un allégèment fiscal se voudront
prévoyants : plutôt que de consommer plus, ils
épargneront ce nouveau revenu disponible de manière à
pouvoir faire face, le moment venu, au nouvel impôt sans avoir à
réduire leur consommation.
* 3 Hypothèse
du revenu permanent : Selon Friedman, la consommation devrait
dépendre essentiellement du revenu permanent dans la mesure où
les consommateurs ont recours à l'épargne et à l'emprunt
pour lisser la consommation en réaction à des variations
temporaires de leurs revenus. Les ménages ne doivent pas consommer en
fonction du revenu transitoire qui est éphémère mais en
fonction du revenu permanent. L'approche ricardienne veut que la partie
transitoire du revenu soit épargnée.
Hypothèse du cycle de vie : Pour
Modigliani, la plupart de gens cessent de travailler vers un certain âge,
et ils s'attendent à voir leurs revenus diminuer à cette
époque. Pour préserver leur niveau de consommation, les agents
économiques prévoyants doivent épargner. C'est dans cette
logique que s'inscrit l'approche ricardienne étant donné qu'elle
cherche à maintenir le niveau de consommation des ménages dans
l'avenir.
* 4 La hausse du taux
d'intérêt suscite l'expansion du volume de l'épargne et
décourage les investissements
* 5On parle ainsi du G7 ;
il s'agit des E-U, de la France, de la Grande Brétagne , de l'Allemegne,
de l'Italie, du Canada et du Japon
* 6 Les pays membres de
l'organisation de coopération de développement économique
(OCDE) sont : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Canada, le
Danemark, l'Espagne, les Etats-Unis, le Finlande, le Grèce, la Hongrie,
l'Irlande, l'Italie, le Japon, le Luxembourg, le Mexique, le Norvège, la
Nouvelle-Zélande, le Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la
République Tchèque, le Suède, La Suisse et la Turquie.
* 7 La Zaïrianisation est
un programme dit d' « indépendance
économique » qui a consisté à confisquer les
entreprises des secteurs commercial, agricole et des services appartenant aux
étrangers et les redistribuer à la classe qui avait depuis lors
soutenu Mobutu (Lenseclaes, 2005).
* 8 C'est un critère qui
consiste à retenir comme valeur de p(nombre de retard) celle qui
minimise la function d'Akaike qui est donné par :
Ce critère est proche de celui de Schwarz qui consiste
à retenir la valeur de p qui minimise la fonction de schwarz
donnée par :
* 9 World Development Indicator,
CD - ROM, 2004
* 10 Le modèle allant de
l'épargne au déficit budgétaire est estimé dans le
souci de tester la biunivocité de la relation entre ces deux
variables.
* 11 Ne connaissant l'ordre de
l'autocorrélation des erreurs, nous avons introduit successivement les
variables AR(1), AR(2), AR(3) et avons retenu celle dont le coefficient est
significatif, soit AR(1)
* 12 Cette façon de
procéder s'inspire de l'article de Joseph, raffinot et Venet sur
l'approfondissement financier pour le cas du Cameroun c'est-à-dire
estimer d'abord un modèle à correction d'erreurs pour la paire
cointégrée et procéder ensuite au test de
causalité.
* 13 Selon les travaux de cet
auteur, le déficit budgétaire agit négativement sur
l'épargne et positivement sur la consommation des ménages. La
plupart d'auteurs ont soutenu cet argument notamment BUCHANAN (1976), DIAMOND
(1965)
* 14 Pour cet auteur,
l'accroissement du déficit entraîne l'expansion de
l'épargne en vue du remboursement ultérieur de la dette publique
qui sera contractée.
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