E P I G R A P H I E
« L'esprit s'enrichit de ce qu'il reçoit et
le coeur s'enrichit de qu'il donne »
Victor Hugo
D E D IC A C E
A mes parents qui m'ont laissé partir au loin pour
pouvoir réduire sensiblement la pauvreté.
A ma très chère épouse Marie Jeanne
SONA YUMBU.
A mes enfants : Christelle MUHUNGA, Hervé
MUHUNGA, Ornella MUHUNGA, Mardoché MUHUNGA, Grâce MUHUNGA,
Bénédicte MUHUNGA ; neveux et nièces, que ce travail
soit pour vous un signe de courage et de combat pour le mieux être. Il
n'y a pas d'âge pour apprendre
AVANT-PROPOS
Au terme d'une formation de quatre ans l'Université
Libre de Kinshasa, « ULK » en sigle, il est de coutume dans
l'Enseignement Supérieur et Universitaire de procéder à
la rédaction d'un travail sanctionnant la fin d'études en vue de
l'obtention d'un titre Académique.
Ce travail n'étant pas l'opus d'un effort
exclusivement individuel, il serait ingrat de notre part d'oublier tous ceux
qui ont contribué à sa réalisation.
Ainsi, notre première pensée va vers
l'éminent Professeur Nicolas LOKOLE K. SHUNGU, Ph. D qui malgré
ses multiples occupations a daigné assurer la direction de ce travail de
fin de cycle de graduat. Ses conseils et ses remarques m'ont non seulement
édifié mais aussi ont contribué d'une manière
appréciable à l'amélioration de la qualité de cette
oeuvre scientifique. La pertinence de ses points de vues et l'esprit critique
constructif dont il a fait montre ont permis de donner à ce travail le
sens souhaité.
Nous remercions également Monsieur l'Assistant Roger
KONGOLO MUKUTA en qui nous avons trouvé un guide très
précieux et dont les conseils nous ont été d'une grande
importance. Son expérience et ses considérations perspicaces
auront été significatives dans l'élaboration de ce
travail.
Nous ne pouvons passer sous silence toutes les
autorités académiques de l'Université Libre de Kinshasa
ainsi qu'à tous le corps professoral de s'être
dépensés pour notre formation.
Que Monsieur José MAKALA
« Quelqu'un » trouve ici l'expression de notre profonde
gratitude pour son apport.
Que mes sentiments de reconnaissance s'adressent
particulièrement à tous ceux qui ont de près comme de loin
pour leur soutient moral et matériel. Qu'ils trouvent dans ce modeste
travail nos remerciements les plus profonds.
Nous ne pouvons terminer ce mot sans citer ceux avec qui
nous avons partagé nos moments d'études : Clément
TETE NGONGA, Jean Pierre BAHUMA, MABRUKI FUNDI, Michel MOYAMA, Alex BIEKA MOKE,
VAVAY, le doyen Daniel KUFINGILA, Caroline LOALI, Pauline BAUSA, HAMIDA HAMEDI,
MALONGONAYI..., tous pères et mères de familles, ils ont su
combiner le travail, le ménage et les études. Qu'ils soient un
modèle pour les jeunes générations.
Marc MUHUNGA MUPULU
INTRODUCTION GENERALE
0.1 Problématique
L'entreprise constitue « une entité
économique organisée qui, par la combinaison des facteurs de
production, produit des biens et/ ou des services pour un marché
déterminé en poursuivant des multiples objectifs ».
(1(*))
Quelle que soit sa nature, toute entreprise exige une
accumulation préalable des ressources de financement et l'organisation
d'une capacité productive, plaçant ainsi l'activité au
coeur de la circulation d'un ensemble de flux.
La maîtrise de la logique de ce mouvement des flux
se trouve à la base de la gestion financière de l'entreprise.
Cette dernière est un outil efficace permettant aux dirigeants
d'assurer la croissance de l'entreprise.
L'analyse régulière de la structure
financière serait à cet effet l'unique moyen de suivre
financièrement l'activité de l'entreprise.
A travers l'analyse financière et la tenue
régulière de la comptabilité, l'entreprise doit faire
montre de performance qui aspire confiance.
La conduite de l'analyse de la structure financière
incluant le diagnostic financier présente de ce fait une importance non
négligeable concernant l'activité car ses résultats et sa
conclusion certifient la santé financière et permettent aux
décideurs de mesurer la performance de l'activité et la survie
de l'entreprise.
Une bonne lecture de la structure financière dont le
but est d'aboutir à un diagnostic financier permettra aux
décideurs de prendre des décisions consécutives à
la prévision de résultat futur, cette démarche a comme
soubassement des états financiers tout en tenant aussi compte de la
conjoncture dans la prise des décisions.
C'est dans cette optique, l'analyse financière doit
être souple dans sa démarche, tenir compte du cadre global dans
lequel l'entreprise évolue c'est-à-dire l'économie, le
secteur d'activités et entreprise en tant que un système
ouvert.
L'objectif visé dans cette étude est
d'apprécier la structure financière de
« AMICONGO » afin de porter un jugement
sur son évolution pendant la période considérée.
Ainsi, de tout ce qui précède, force nous est
de poser quelques questions notamment :
- La structure financière de
« AMICONGO » est-elle équilibrée durant la
période sous analyse ?
- Si la négation l'emporte, alors quels en sont les
facteurs qui sont à la base de ce déséquilibre ?
- Enfin, les perspectives d'avenirs de cette entreprise
sont-elles florissantes ?
Voilà autant de questions auxquelles nous tenterons de
répondre tout au long de ce travail, lesquelles questions orienteront
nos investigations et nous permettant ainsi de tirer des conclusions qui
s'imposent.
0.2 Hypothèse du travail
L'hypothèse est une affirmation provisoire
qu'arrête un chercheur dans le cadre de son travail. Celle-ci à
la fin, peut-être infirmer ou confirmer.
De ce fait, l'hypothèse de base fera l'objet de
vérification tout au long de notre analyse est celle qui soutient que
l'entreprise « AMICONGO » présente une structure
saine durant la période considérée.
0.3 Choix et intérêt du
sujet
Le choix porté sur la structure financière de
l'entreprise comme clé de voûte de notre étude se justifie
par le fait qu'elle demeure aussi bien pour toute l'entreprise, quelle que
soit sa taille, sa nature, un thermomètre d'évaluation de la
rentabilité des capitaux investis qu'une technique d'investigation ayant
pour objet essentiel la recherche des conditions de l'équilibre
financier.
Son but est donc de rechercher dans quelle mesure
l'entreprise est assurée de maintenir son équilibre à
court, moyen et long terme.
Etant donné que l'analyse de la structure
financière d'une entreprise est tributaire de plusieurs
paramètres, l'intérêt accordé à cette
étude nous recommande d'apprécier comment l'entreprise oriente sa
structure financière en vue d'atteindre les objectifs qu'elle s'est
fixés
Par ailleurs, ce travail permet non seulement aux
chercheurs et gestionnaires d'être en possession des outils
appropriés de gestion mais aussi aux partenaires, de la vie de
l'entreprise (investisseurs, potentiels créanciers, banquiers...) et au
public de trouver une source d'information sur l'évolution
financière afin d'apprécier la valeur, la qualité et les
perspectives d'avenir.
En définitive, ce travail permettra également
aux praticiens de la technique financière de se faire une idée de
la manière dont AMICONGO manipule les agrégats financiers pour
réaliser ses objectifs.
0.4 Délimitation
spatio-temporelle
Dans le souci de clarté et concision de notre
étude, nous avons choisi « AMICONGO » pour cadre
spatial de notre expérimentation.
Ainsi dans le temps, notre démarche s'étale sur
une période allant de 2007 à 2009.
0.5 Méthodes et techniques
utilisées
Il convient de noter que la méthodologie est un
ensemble des opérations intellectuelles pour lesquelles une discipline
cherche à atteindre un objectif.
C'est ainsi que pour cadrer ce travail à des normes
scientifique et compte tenu de la pertinence de notre étude, nous avons
préconisé les méthodes techniques scientifiques ci -
après :
- Méthode analytique en s'appuyant sur la technique
documentaire et sur l'observation participative.
- Méthode statistique, nous a permis de collecter et
d'interpréter les données quantitatives contenues dans les
états financiers de l'entreprise mis en notre disposition.
- Technique d'interview, nous a permis d'être en
communication verbale avec les responsables de AMICONGO.
0.6 Canevas du travail
Notre étude qui, en définitive, est une
appréciation de la structure financière d'une entreprise, se
subdivise, outre l'introduction et la conclusion en deux parties.
La première partie porte sur le cadre conceptuel
théorique de l'étude dont l'objet d'appréhender et de
développer les notions clés utilisées tout au long de ce
travail pour que nous puissions harmoniser le dialogue avec nos
différents lecteurs. Ceci dit, deux chapitre, constituent l'ossature de
cette partie :
- Le premier chapitre porte sur les considérations
théoriques, sur la structure financière et le second chapitre
évoquera quelques indicateurs financiers choisis
- La deuxième partie, quant à elle, traitera de
l'approche pratique de l'étude en présentant à son
troisième chapitre la société AMICONGO et en
appréciant sa structure financière qui est l'objet du dernier
chapitre.
Ière PARTIE : CADRE CONCEPTUEL DE
L'ETUDE
L'objectif visé dans cette partie est
d'appréhender les contours de certains concepts utilisés tout au
long de cette étude sans en avoir la prétention d'épuiser
tout le contenu. Ceci dans le but d'harmoniser nos vus et de dialoguer avec
tous ceux qui veulent nous prêter une attention particulière.
Aussi, « considérations théoriques
sur la structure financière », et « Quelques
indicateurs financiers de la structure financière »
respectivement 1er et 2e chapitre constitueront- ils
l'ossature de cette partie.
CHAPITRE I. LES CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LA
STRUCTURE FINANCIERE D'UNE
ENTREPRISE
Les considérations théoriques sur la
structure financière mettront en exergue la notion de la
financière ainsi que les grandes masses bilantaires.
1.1. NOTION DE LA STRUCTURE FINANCIERE
1.1.1. DEFINITION DE LA STRUCTURE FINANCIERE
Le terme structure financière est un ensemble de
concepts qui revêt plusieurs sens.
Dans son sens large, lorsqu'on parle de la structure
financière de l'entreprise, on fait allusion à l'ensemble des
ressources qui finance l'entreprise, qu'il s'agisse des capitaux propres,
dettes à long terme, des dettes à court terme ou des ressources
d'exploitation.2(*)
Dans cette acception, il ressort que l'étude de la
structure financière d'une entreprise consiste à comprendre les
emplois d'une entreprise et leur mode de financement. Ceci implique une notion
d'équilibre entre l'origine des fonds et leur utilisation, une question
d'adaptation des emplois aux ressources qui les ont financées.
Jean BARREAU et Jacqueline
DELAHAYE, abordent dans le même le sens en affirmant que
l'analyse de la structure financière est de porter un jugement sur les
équilibres financiers fondamentaux.(3(*))
Dans son sens étroit, la structure financière
est l'ensemble des proportions qui existent à un moment donné
entre les différentes ressources de l'entreprise, propres ou
empruntées, permanentes ou provisions.(4(*))
Il s'agit comme on peut le constater de la structure
financière de l'entreprise telle qu'on peut faire apparaître
à travers le passif du bilan en fin d'exercice.
C'est ainsi que, selon Elie COHEN
(5(*)), la
référence au concept de « structure
financière » procède essentiellement de l'idée
selon laquelle le bilan d'une entreprise ne constitue pas une simple
juxtaposition d'encours, la superposition contingente d'éléments
disparates. Elle constitue bien des relations significatives et des ajustements
favorables entre les composantes du patrimoine.
1.1.2. OBJECTIF DE LA STRUCTURE FINANCIERE
La structure financière permet de mettre en
lumière les quatre masses bilantaires (6(*)) et s'apprécie à partir de
l'équation financière minimum et des éléments qui
influent sur lui.
L'analyse de la structure financière d'une entreprise a
pour objectif de porter un diagnostic sur la santé financière de
cette dernière en examinant son équilibre financier, son aptitude
à faire face à ses engagements à court et à long
terme et partant, sur l'autonomie des décisions de l'entreprise.
1.1.3. IMPORTANCE DE LA STRUCTURE FINANCIERE
Partant de ce qui vient d'être étayé ci
haut, la structure financière constitue une source d'informations aussi
bien pour les opérations économiques que pour toutes personnes
intéressées par la vie de l'entreprise.
- Pour les responsables de l'entreprise, la structure
financière leur permet d »évaluer la santé
financière de celle - ci afin d'orienter leurs décisions dans
l'utilisation rationnelle des ressources limitées dont dispose
l'entreprise.
- Pour les bailleurs des fonds, elle constitue un indicateur
fiable avant d'accorder un crédit ou prêter l'argent à une
entreprise.
- Pour l'Etat, dans la mesure où l'impôt est
fonction du bénéfice et ce dernier à son tour est
tributaire de la bonne de l'entreprise.
Pour cerner concrètement la portée de la
structure financière, l'analyse dégage du bilan des masses
économiques dont dispose l'entreprise d'une part et d'autre part les
ressources financières qui ont servi à les acquérir ou
à les produire. Tel est l'objet du point suivant.
1.2. LES GRANDES MASSES BILANTAIRES
(7(*))
Le bilan ou le patrimoine est la traduction comptable de
l'ensemble des ressources d'une entreprise et leur emploi. Etabli à un
moment donné, il se présente techniquement sous la forme d'un
tableau diptyque dont la partie de droite est appelée «
Passif ou Ressources » et la partie de gauche « Actif ou
emplois ».
Pour qu'un bilan se prête à l'analyse
financière, il est impérieux de procéder à sa
restructuration. Cette dernière consiste du point de vue
financière à présenter une meilleure évaluation des
emplois des fonds mis à la disposition de l'entreprise et à
présenter les postes selon leur permanence. On distingue dès lors
deux grandes masses (Actifs fixes ou valeurs immobilisées et actifs
circulants ou valeurs circulantes) pour l'Actif et deux autres (capitaux
permanents et les dettes à court terme) pour le Passif.
1.2.1. Valeurs immobilisées (V. I) en actifs
fixes (A.F)
Par définition, les actifs fixes sont des
investissements économiques mis à la disposition de l'entreprise
pour une longue durée en vue de la production d'autres biens lesquels
sont destinés à la vente. Les postes contenus dans cette masse
peuvent faire faire l'objet d'un amortissement ou d'une diminution des valeurs
selon le cas.
On enregistre donc dans cette rubrique tout poste d'actif dont
la période de rotation est supérieure à un an. Les
principaux postes sont :
Frais d'établissement
Ce poste rassemble tous les frais qui se rattachent
à la constitution, à la croissance ou à la restructuration
de l'entreprise. Compte tenu de leur nature, ces frais ne peuvent être
supportés par un seul exercice. C'est ainsi que lors de leurs
engagements, ces frais sont comptabilisés comme des charges. Etant
donné qu'ils ne concernent pas le seul exercice au cours duquel ils ont
lieu et afin de ne pas fausser le résultat de cet exercice , ces frais
sont appelés à être répartis sur un ou plusieurs
exercices .C'est ainsi qu'ils sont activés au bilan sur la rubrique
« frais d'établissement ». Ces frais doivent
faire l'objet d'amortissement appropriés compte tenu de leur
caractère permanent, ils sont enregistrés à l'actif fixe
du bilan.
Immobilisations incorporelles
Ce poste enregistre les actifs qui n'ont pas de consistance
corporelle ; parmi eux on peut citer les brevets, les licences, les
concessions, le good will , le savoir-faire, la marque déposée,
les frais de recherche et développement, etc. Ces postes sont
amortissables et d'autres connaissent une diminution en valeur.
Immobilisations corporelles
C'est dans ce poste qu'on enregistre des investissements
physiques acquis ou créés par l'entreprise et qui sont mis de
manière durable à sa disposition pour servir l'exploitation
normale de l'activité. Les principaux comptes des immobilisations
corporelles sont les terrains et les constructions, les machines et les
outillages, le mobilier et le matériel roulant, les immobilisations
détenues en leasing, les acomptes versés sur les immobilisations
corporelles ainsi que les immobilisations corporelles en cours. Notons que les
biens sont enregistrés au bilan à leur coût historique et
sont amortissables. Seul le terrain n'est pas amortissable, il subit une
diminution de valeur.
Immobilisations financières
Sont comptabilisés dans ce poste tous les titres
de participation d'une entreprise c'est-à-dire la possession durable par
une entreprise d'une partie du capital social d'une autre entreprise. A titre
illustratif, lorsque la participation que l'entreprise a détient dans
l'entreprise B est égale ou supérieure à 50 % du capital
social de B, cette dernière est appelée filiale de A. Ces
immobilisations peuvent faire l'objet d'une dépréciation de
valeur.
Créances et prêts consentis
à long terme
Ce poste enregistre les prêts et créances
que l'Entreprise octroie à des tiers et dont la durée de
remboursement est supérieure à un an. On y enregistre
également les avances en compte courant que l'Entreprise consent
à des entreprises dans lesquelles elle détient des titres de
participation.
1.2.2. Actifs circulants (A.C) OU Valeurs
Circulantes ( V.C)
Tout poste d'actif intervenant dans le cycle d'exploitation
est considéré comme actif cyclique. Certains postes
enregistrés dans cette rubrique peuvent faire l'objet d'une diminution
de valeur. Les principaux postes sont :
Valeurs d'exploitation (V.E)
Ce poste enregistre les stocks et les commandes en cours
d'exécution. La nature de stock est fonction de la forme
économique de l'entreprise. Ainsi, dans l'entreprise commerciale, il
s'agira des stocks de marchandises dans une entreprise industrielle, on aura
des stocks de matières premières, des produits finis etc.
L'enregistrement comptable des stocks peut se faire en
utilisant la méthode d'inventaire permanent ou la méthode
d'inventaire intermittent.
Par ailleurs, il existe différentes méthodes de
valorisation des stocks. Les plus importantes sont : La méthode
de FIFO (First in, first out = premières
entrées, premières sorties), la méthode
LIFO (Last in, first out = dernière entrée,
première sortie) et la méthode du Coût Moyen
Pondéré (CMP).
Il convient de signaler enfin que les stocks ne sont pas
amortissables ne peuvent pas faire l'objet d'une réévaluation,
ils peuvent cependant subir une diminution de valeur.
Valeurs réalisables (V.R)
Ce poste enregistre les créances commerciales à
moins d'un an. (Clients, effets à recevoir, etc.) et les autres
créances à moins d'un an de l'Entreprise (créance
vis-à-vis des associés des sociétés
apparentées etc.)
Par définition la créance commerciale est un
droit que l'entreprise détient sur un client à qui elle a vendu
des marchandises à crédit, l'échéance de paiement
étant fixée à une date ultérieure à celle de
la livraison des produits au client.
L'effet à recevoir représente la mobilisation de
la créance par un effet de commerce.
Lorsqu'une créance devient douteuse, une provision doit
être constatée à l'actif avec un signe soustractif pour
constater la diminution de la valeur subie par la créance.
Valeurs disponibles (V.D)
Dans ce poste, on enregistre le placement de trésorerie
et la trésorerie de l'entreprise.
Le placement de trésorerie comptabilise les actions
propres de la société rachetées par elle même en
vue d'une rétrocession à son personnel, les valeurs
mobilisées acquises au titre de placement de fonds ne revêtant
pas le caractère d'immobilisations financières et les
créances en compte à terme essentiellement sur des
établissements de crédits
La trésorerie quant à elle, se présente
sous la forme de fonds que l'Entreprise détient dans ses comptes en
banques ou dans ses caisses.
Notons enfin que les postes de l'actif sont classés par
ordre croissant de liquidité, les comptes les plus liquides figurent en
bas d'actif et les moins liquides au haut de l'actif suivant leur degré
de transformation en flux de trésorerie.
1.2.3. Capitaux permanents (C.P)
Sont rassemblés dans cette masse, les capitaux (en
espèces, en nature ou en industrie) apportés par les
actionnaires, propriétaires juridiques de l'entreprise (capital social,
primes d'émission) ainsi que les revenus générés
par l'activité de l'entreprise et mis à sa disposition
(plus-values de réévaluation, réserves,
bénéfices reportés ou pertes reportées, subside en
capital ou subventions d'équipements).
Dans cette masse, figurent également les dettes
à moyen et à long terme que l'entreprise a contractées
vis-à-vis des tiers créanciers
1.2.4. Dettes à Court terme
(DCT)
Il s'agit des dettes que l'entreprise a contactées
vis-à-vis des tiers dont le remboursement est inférieur à
une année.
Il s'agit également des dettes financières
à Court terme, les dettes commerciales et les dettes fiscales et
sociales et les autres dettes à court terme.
Les capitaux permanents et les dettes à court terme
constituent le passif du Bilan et représentent ainsi les ressources
financières dont l'entreprise dispose et renseigne sur leur origine. Ces
comptes du Passif sont classés par ordre croissant
d'exigibilité c'est-à-dire que les comptes sont classés
selon leur degré d'exigibilité.
Ainsi, les passifs rapidement exigibles sont
enregistrés au bas du bilan et ceux qui le sont moins en haut du
bilan.
Il sied de noter qu'au-delà du bilan comptable, on peut
dresser un bilan fonctionnel ou un bilan financier.
Dans le bilan fonctionnel, les comptes sont classées
selon la fonction à laquelle ils se rapportent et le bilan financier ou
le bilan comptable restructuré permet d'effectuer un diagnostic
financier car ce dernier bilan constitue le socle de notre étude dont la
structure est visualisée comme sui
Bilan restructuré
condensé
ACTIF
|
PASSIF
|
Valeurs immobilisées
|
Capitaux permanents
|
Valeurs circulantes
|
Dettes à court terme
|
TOTAL ACTIF
|
= TOTAL PASSIF
|
Le schéma ci-dessus fait apparaître une
règle, celle de l'équilibre des masses du bilan qui partant du
principe que c'est le passif qui finance l'actif peut s'énoncer comme
suit : chaque poste de l'actif devra être financé par le
capitaux du passif de même durée.
1.1.5 Règles d'orthodoxie financière
Plusieurs règles définissent l'orthodoxie
financière de l'entreprise dont les deux principales sont celle de
l'équilibre financier minimum et celle de la
sécurité financière.
1.1.5.1. Règle d'équilibre financier
minimum
Cette règle s'énonce comme suit :
Les capitaux utilisés par une Entreprise pour
financer une immobilisation, un stock ou une valeur de l'actif doivent rester
à la disposition de celle-ci pendant une durée qui correspond au
moins à celle de l'immobilisation du stock ou de la valeur d'actif
acquis avec leurs capitaux. (8(*))
Cette règle précise qu'il doit exister dans
toute entreprise un équilibre entre la durée d'un moyen de
financement et la durée de l'opération à financer.
1.1.5.2. Règle de sécurité
financière
La règle de l'équilibre financier minimum ne
suffit pas à elle-même pour mesurer un équilibre surtout
lorsque l'on sait que certains postes d'actif ont une rotation lente à
se transformer en liquidité c'est pourquoi il faut la compléter
par la règle de sécurité qui veut que l'entreprise
puisse disposer d'un excédent des capitaux permanents sur les valeurs
immobilisées nettes c'est-à-dire que l'entreprise doit avoir un
Fonds de Roulement qui fait partie des indicateurs financiers. Ceci fait
l'objet du deuxième chapitre.
CHAP II. QUELQUES INDICATEURS
FINANCIERS
L'objet de ce chapitre est de cerner quatre concepts
clés servant d'indicateurs financiers.
Il s'agit de Fonds de Roulement (FR), Besoin en Fonds de
Roulement (BFR), Trésorerie (TN) et quelques ratios de liquidité
et de solvabilité.
2.1 FONDS DE ROULEMENT
2.1.1 Définition
Le Fonds de Roulement est défini comme la part des
capitaux permanents qui n'est pas absorbée par le financement des
valeurs immobilisées et qui reste par la suite disponible pour financer
les besoins liés au cycle d'exploitation (9(*)).
Il est donc l'ensemble des ressources non immobilisées
dont dispose une entreprise pour travailler, pour rouler.
Du point de vue pratique, il est la différence entre
les capitaux permanent et les valeurs immobilisées nettes ou
étant donné l'égalité entre le total de l'actif et
total du Passif, il peut être obtenu en faisant la différence
entre les capitaux circulants et les dettes à court terme.
FRN (Haut du bilan) = C.P - V.I
FRN (Bas du bilan) = C.C - DCT
2.1.2 FRN et l'équilibre financier de
l'entreprise
La situation financière considère une entreprise
en équilibre financière lorsqu'elle respecte la règle dite
de l'équilibre financier minimum. Celui-ci s'énonce comme
suit : « Les capitaux permanent utilisés par une
entreprise pour financer une immobilisation, un stock ou une autre valeur
d'actif, doivent pouvoir rester à la disposition de l'entreprise pendant
un temps qui correspond au moins à la durée de l'immobilisation,
du stock ou de la valeur acquise avec ces capitaux » (10(*)).
Ainsi, cette règle veut que les investissements
à long terme soient couverts par les ressources stables de financement
qui sont d'une durée suffisante pour permettre aux immobilisations de
secréter les ressources nécessaires au remboursement de
l'emprunt.
A l'inverse, les actifs circulants (A.C) ou les capitaux
circulants (C.C) qui permettent à l'entreprise de fonctionner doivent
être financés parles dette à court terme (DCT).
Cependant, l'équilibre en valeurs circulantes et des
ressources à court terme ne donne pas une sécurité
suffisante car si des retards se produisent dans le recouvrement des
créances clients (insolvabilité imprévue d'une partie de
la clientèle) et d'autre part une partie des stocks se
déprécie ou connaît une mévente au moment où
l'exigibilité des dette à court terme est certaine, l'entreprise
risque fort d'éprouver des difficultés dans le règlement
de ses dettes à court terme.
De ce point de vue, le FR est compris comme la masse des
capitaux non investis dans les immobilisations à long terme et qui sert
à l'exploitation courante de l'entreprise afin d'équilibrer la
structure financière de l'entreprise.
2.1.3 Appréciation du FRN
Toutes les définitions proposées jusqu'à
ce jour convergent dans l'appréhension du FR comme une marge de
sécurité pour l'entreprise. Il permet à celle-ci de
conserver une situation de trésorerie satisfaisante, même dans
l'hypothèse ou les décaissements excèdent les
encaissements d'une période. Il convient donc à l'entreprise
d'apprécier sur FR par rapport à ses exigences de gestion
courante.
Etant la résultante d'une différence, le FR peut
être soit :
- Positif : C'est-à-dire d'une
part la différence entre les capitaux
permanents et les
Immobilisations nettes et d'autre
part entre capitaux circulants et
dettes à Court terme
est positive. L'entreprise dispose
donc d'une marge
de sécurité pour
financer son activité. C'est-à-dire
un excédent des ressources
permanentes mises
à la disposition de
l'entreprise après avoir financé
les actifs fixes.
FRN = C.P - V.I.N > 0
Sous cet angle, FRN peut:
Ø Pléthorique : Le FRN
>V.E: (Valeur d'exploitation) ; il y a sur
immobilisation
coûteuse des ressources stables.
Ø Equilibré : Le
FRN= V.E : Situation idéale car la
règle de la sécurité financière
est respectée.
Ø Insuffisant : Le FRN <
V.E : Une partie du V.E est financée par les DCT,
Situation fragile
voir même dangereuse en cas de
Ralentissement du rythme de rotation
des stocks.
Schématiquement, le FRN positif peut être
visualisé comme suit :
|
ACTIF
|
PASSIF
|
|
Capitaux fixes ou
|
Capitaux permanents
|
|
Valeurs immobilisées
|
|
FR
|
|
|
|
Capitaux circulants
|
Dettes à court terme
|
- Nul : Les
capitaux permanents sont égaux aux valeurs immobilisées
nettes et les capitaux circulants aux dettes à court terme.
Situation qui met la trésorerie de l'Entreprise sous tension et de
surcroît fait subsister une certaine fragilité de l'entreprise un
terme de solvabilité liées à l'incertitude de la
liquidité des valeurs circulantes face à la certitude de
l'exigibilité des éléments du passif.
- Négatif : Les C.P sont
t inférieurs aux V.I .N Situation précaire ou lesDCT financent
non seulement les V.C mais aussi une partie des V.I.N.
Les DCT aident l'entreprise
au remboursement des V.I acquises grâce aux capitaux étrangers.
Cette situation n'est pas
forcément désastreuse si le FR n'a pas un caractère
structurel .Dans le cas contraire, la position de l'entreprise sur le plan de
la liquidité risque de devenir fort délicate.
Le FR négatif peut être aussi
appréhendé par la figure ci-après :
ACTIF
|
PASSIF
|
Capitaux fixes ou
|
|
V.I.N
|
Capitaux permanents
|
|
|
Capitaux Circulants
|
DCT
|
Il importe de souligner que les études
menées sur plusieurs entreprises ont montré que certaines d'entre
elles évoluent avec un FR négatif, cela faisant constamment
recours à des crédits à C.T pour financer une partie des
investissements durables. Du fait de leur régularité, ces
crédits peuvent être assimilés à des ressources
permanents pourvu que l'
2.1.4 Les facteurs influant sur le
FRN
Il sied de rappeler que suivant son mode de calcul, le FR
n'est pas pour l'Entreprise une notion statique mais la résultante
d'influences contradictoires tendant soit à l'augmenter soit à le
réduire.
Le FR peut augmenter à la suite d'un accroissement des
capitaux permanents (injection, des capitaux propres, augmentation de
l'emprunt, bénéfices non distribués, dotations aux
amortissements et provisions) et d'une diminution des immobilisations (union,
amortissements).
Il peut diminuer par une augmentation des immobilisations, un
remboursement de l'emprunt ou l'apparition des prêts qui s'imputent sur
les capitaux propres.
Par ailleurs, l'analyse du FR est complétée par
l'étude des ratios suivants :
- Le ratio de liquidité
générale : il indique la capacité des
capacités des capitaux circulants à couvrir l'exigible à
C.T en cas de remboursement immédiat de ce dernier. Il est donné
par le rapport en V.C et DCT
- Le ratio de couverture de stocks par le
FR : il implique dans quelle proportion les stocks sont
financés par les C.P et non les DCT.
Il est donné par le rapport entre le FRN et V.E
diminués de fausses créances clients.
En conclusion, la mesure de FRN met en évidence, le
principe d'équilibre financé. Cependant le respect strict de ce
principe d'équilibre financier ne garantit pas totalement l'absence de
problèmes de trésorerie. En effet, une raison des
décalages dans le temps entre les opérations et leur
règlement, les recettes et les dépenses ne coïncident pas
forcement ceci non conduit à parler d'un deuxième agrégat
important relatif à l'équilibre financées à savoir
le besoin en fonds de roulement (BFR).
2.2 BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT
Dans la gestion courante, l'entreprise fait face à un
certain nombre de besoin qui exigent des ressources et pèsent sur la
trésorerie. Certain de ces besoins sont directement liés au cycle
d'exploitation et se renouvellent au rythme de ce dernier. Il s'agit de besoin
ou d'emplois cycliques constitués des stocks et des créances
commerciales. Ces besoins appellent à des ressources directement
liées au cycle d'exploitation et qui se renouvellent également au
rythme de ce dernier. Il s'agit des ressources cycliques constituées
principalement des encours fournisseurs.
Cependant, il arrive que les ressources cycliques ne suffisent
pas pour financer la totalité des besoins cycliques. L'entreprise doit
donc recourir à des ressources complémentaires pour assurer la
continuité de son activité. C'est donc ce besoin de fonds
supplémentaires non couvert par les ressources cycliques qu'on appelle
besoin en fonds de roulement.
2.2.1. DEFINITION ET
CARACTERISTIQUES DU BFR
Agrégat caractéristique de la gestion du cycle
d'exploitation de l'entreprise, le BFR désigne l'ensemble des
opérations liées à l'activité de la firme, de
l'acquisition de stocks jusqu'à la réalisation de la vente ou de
la prestation de services.(11(*))
Il reflète donc la capacité de l'entreprise
à générer les ressources nécessaires au financement
de son cycle d'exploitation sans devoir recourir au financement externe. Il est
issu des décalages provenant des opérations d'exploitation :
décalage entre les achats de biens et les ventes de ce même biens
qui donne naissances à des stocks, décalages entre les ventes et
les paiement reçus par les clients qui engendrent des créances,
décalages entre les achats et les paiements effectués aux
fournisseurs qui font naître de dettes...
Il est l'élément clé de la gestion
financière du cycle d'exploitation et exprime le besoin net de
financement des opérations liées au cycle d'activité.
2.2.2. CALCUL ET SORTES DE BFR
Mathématiquement, le BFR se mesure par la
différence entre les actifs circulants restructurés (ACR) et les
dettes à court terme (DCT) hors dettes financières à court
terme. L'actif circulant restructuré est constitué de tous les
actifs circulant restructuré à l'exception des valeurs
disponibles et la rubrique DCT comprend aussi les dettes à court terme,
excepté les dettes financières à court terme.
BFR = [ACR - Valeurs disponibles] - [DCT - Dettes
financières à court terme]
Il convient de noter que le BFR peut être
décomposé en besoin en fonds de roulement d'exploitation (BFRE)
et un besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE) de la
manière suivante :
BFRE = ACE - P.E (passif d'exploitation)
BFRHE = ACHE - DCTHE
BFR = BFRE + BFRHE = (ACE + ACHE) - (PE - DCTHE)
2.2.3. APPRECIATION DU
BFR
Comme développé précédemment, le
BFR provient du décalage entre la durée du cycle d'exploitation
et les délais de règlement de diverses charges que l'entreprise
supporte à des échéances plus au moins courtes. Il est
donné par la somme des stocks et créances diminuées de
dette non financières.
Suivant le comportement de ses composantes, le BFR peut
être positif ou négatif.
- un BFR positif traduit un besoin de financement réel
qui est couvert par un financement extérieur généralement
d'origine bancaire. Le BFR de la plupart des entreprises est positif en raison
de leur cycle d'exploitation. C'est principalement vrai pour les entreprises
industrielles qui doivent financer les stocks de matières
premières, des marchandises et des produits finis, ainsi que les
créances commerciales.
Par ailleurs, plus le cycle d'exploitation est long, plus il
faudra du temps pour récupérer les sommes investies dans la
production et moins le délai accordé par les fournisseurs
suffira.
- un BFR négatif signifie que l'entreprise n'a pas
besoin de financement car elle génère suffisamment des ressources
pour financer son propre cycle d'exploitation. Il existe des entreprises
ayant un BFR négatif. Il s'agit par exemple les entreprises de grande
distribution qui, bien qu'ayant des stocks de marchandises énorme mais
bien gérés ont un délai de paiement de leurs clients quasi
nul d'un coté, et qui de l'autre bénéficient des
délais de paiement suffisamment long de la part de leurs
fournisseurs.
L'importance du BFR varie en fonction du niveau
d'activité (augmente avec le chiffre d'affaire), de la longueur du cycle
d'exploitation dépend lui-même de la durée
d'écoulement des stocks, de la durée du processus de production,
et de la durée des crédits accordés aux clients, de la
durée des crédits obtenus des fournisseurs et de
l'évolution des éléments relatifs à l'exploitation
comme le taxe sur la valeur ajoutée, salaires, charges sociales.
Ainsi, le BFR peut donc être amélioré en
faisant tourner les stocks le plus rapidement possible, en négociant des
délais de règlement des clients et débiteurs divers les
plus courts possible, en négociant avec les fournisseurs et les autres
créanciers le délai de paiement le plus long possible.
Autrement dit, la diminution de valeurs circulantes hors
trésorerie active (stocks, créances commerciales, commandes en
cours) et /ou les augmentations des dettes à court terme hors
trésorerie passive influence positivement le BFR.
En guise de conclusion, les cycles d'exploitation de
l'entreprise organisés autour de l'engrenage stocks, production,
crédits accordés et crédits obtenus doit dégager
l'ensemble de liquidités de l'actif circulant avant que les dettes
à court terme reviennent à l'échéance. La
probabilité de cette synchronisation étant moindre si pas nulle,
l'entreprise doit pouvoir disposer d'une marge de sécurité ou
d'une sorte de matelas de sécurité qui puisse amortir les coups
se produisant dans la récupération des capitaux circulants
nécessaires à la couverture des échéances.
La connaissance du FR et du BFR conduit à
l'étude de la trésorerie.
2.3 TRESORERIE
2.3.1 Définition et Calcul
C'est le disponible appartenant à la
société qu'on peut trouver soit dans ses comptes en banque soit
dans la caisse de la société.
Du développement de ce qui vient d'être fait dans
la section précédente, nous disons que la trésorerie
permet l'ajustement entre le FRN, ressource relative stable, et le BFR.
Elle résulte de la comparaison entre le FRN et le BFR.
Ou encore des valeurs disponibles et les dettes financières à
court terme.
TN = FRN - BFR
= VD - Dettes financières
à court terme
En tant que telle, son interprétation n'est pas
immédiate et son signe peut être le résultat des
différentes combinaisons de ces deux étalons de mesure.
2.3.2 Appréciation de la
trésorerie
L'on ne peut ignorer qu'une entreprise se gère à
partir sa trésorerie. Elle est juge dans la gestion et par ricochet de
la survie et du développement de l'entreprise. Elle est la fonction
où se résument toutes les opérations effectuées ou
engagées et qui s'y traduisent en terme monétaire.
La trésorerie de l'entreprise, comprise comme le solde
d'entrées et de sorties de liquidités, lieu où transitent
tous les règlements, fluctue de ce fait avec des éléments
multiples et variés compris dans les deux termes de la différence
desquelles elle résulte, il s'agit du FR et du BFR.
Si la trésorerie nette est positive, cela signifie que
le FRN ; en d'autres termes, cela démontre que l'entreprise dispose
d'un excédent de liquidités, s'il est trop élevé,
il est le signe d'une mauvaise gestion ou d'un mauvais placement. Le fait de
transformer une partie de cet excédent en un autre poste du bilan va
diminuer la trésorerie en augmentant le BFR ou en diminuant le FR.
Par contre, une trésorerie très négative
signifie que l'entreprise est obligée de recourir au découvert
bancaire ou au crédit bancaire à court terme. Si ce n'est pas en
soi nécessairement trop grave, cette situation peut le devenir si elle
devient chroniquement structurelle.
En conclusion, le FRN et le BFR jouent un rôle
important dans la détermination de la trésorerie nette.
Plusieurs scénarii peuvent être envisagés.
Lorsque les agrégats sont positifs, la TN est positive si le FRN est
supérieur au BFR.
L'entreprise peut aussi dégager une TN positive avec un
FRN négatif pourvu que le BFR soit aussi négatif. Ceci indique
que le cycle d'exploitation est financé par les dettes
financières à court terme.
Par contre, lorsque le BFR augmente plus que
proportionnellement à l'augmentation du FRN, la TN est négative.
Cette situation propre à une entreprise industrielle peut avoir
plusieurs causes liées à la mauvaise gestion du cycle
d'exploitation : importance relative des stocks et des créances,
importance du taux de la valeur ajoutée.
Le niveau de trésorerie peut être
dégagé aussi par le ratio FRN. Quand il
BFR
est supérieur à l'unité, ce ratio indique
une trésorerie nette positive et quand il est inférieur à
l'unité , il indique une trésorerie nette négative.
2.4 QUELQUES RATIOS DE LIQUIDITES ET DE
SOLVABILITE
2.4.1 Ratios de liquidité
Les ratios de liquidité mettent en évidence
l'aptitude d'une entreprise à faire face à ses DCT.
A-t-elle assez des liquidités et peut-elle transformer
suffisamment vite certains de ses actifs pour couvrir ses DCT ?
Pour ce faire, on met en rapport des éléments de
l'actif circulant avec les DCT. A ce niveau, on distingue :
- Ratio de liquidité général
(current ratio)
Actifs circulants
Dettes à court terme
Il faut noter que, plus ce ratio est élevé, plus
l'argent que l'entreprise va encaisser suite aux paiements de ses
débiteurs et à la vente des stocks permettra de payer l'ensemble
de ses dettes à court terme. Un ratio supérieur à
l'unité que l'entreprise est capable de faire face à ses dettes
à court terme.
- Ratio de liquidité réduit
(Acid test)
V.D + V.R
DCT
Plus ce ratio est élevé, plus l'argent que
l'entreprise va encaisser à la suite des paiements de ses
débiteurs, permet de pater l'ensemble de ses dettes à court
terme.
Un ratio inférieur à l'unité signifie que
l'entreprise est capable de faire face à ses dettes à court terme
sas savoir vendre ses stocks qui, dans une certaine mesure, ne peuvent -
être réduite en deçà d'un minimum appelé
stock outil est indispensable au bon fonctionnement.
- Ratio de liquidité immédiate (Quick
ratio)
V.D
D.CT
Ce ratio montre dans quelle mesure les liquidités de
l'entreprise permettent de payer l'ensemble des dettes à court terme. Ce
ratio est généralement inférieur à l'unité.
Un ratio trop élevé décèle un excès des
liquidités par rapport à l'ensemble des dettes à court
terme rappelons le, qu'elles sont des dettes dont l'échéance peut
aller jusqu'à un an.
2.4.2 Ratios de solvabilité
Si les ratios de liquidité mesurent l'aptitude d'une
entreprise de faire face à ses dettes à court terme, les ratios
de solvabilité quant à eux, mesurent l'aptitude de l'entreprise
à faire fa ce à l'ensemble des fonds des tiers.
- Autonomie financière : F.P
x 100
Total passif
= 1 - Fonds des
tiers x 100
Total passif
D'une manière générale, on dit qu'une
entreprise dispose d'une autonomie financière lorsque plus de la
moitié des ressources dont elle dispose, provient de ses capitaux
propres. Lorsque ce ratio augmente le financement de l'entreprise se trouve
globalement tributaires des capitaux empruntés.
- Ratio d'endettement : Fonds des Tiers
Total
passif
Ce ratio supérieur à l'unité, ce la
signifie que l'entreprise ne dispose pas d'une autonomie financière et
par conséquent la protection des créanciers diminue du fait de
l'accroissement de l'endettement. Ce ratio indique le risque que connaît
l'entreprise en se finançant en partie des fonds tiers dont la
rémunération et le remboursement considérés comme
fixe alors que le résultat ainsi que la liquidité de l'entreprise
sont variables.
Nous venons de passer en revue quelques indicateurs
financiers sans en voir la prétention d'épuiser tout le sujet.
Ces quelques indicateurs choisis à dessin, serviront d'instrument sur
lesquels nous nous appuierons pour apprécier la structure
financière de l'AMICONGO, en confirmant ou en infirmant
notre hypothèse de travail. Cette démarche est le socle de la
deuxième partie.
CHAPITRE III PRESENTATION DE L'ENTREPRISE
« AMICONGO »
1. Aperçu Historique et Localisation
Géographique
L'AMICONGO tire son origine de l'AMI, qui est une
Société de Droit Belge, créée le 03 mai 1919 pour
gérer commercialement la CMBC en difficulté.
Par sa signification, AMI veut dire : Agence Maritime
Internationale. Elle s'occupe du secteur commercial des expéditions.
La CMBC est la Compagnie Belge Maritime du Congo
fondée le 24 janvier 1995 (la CMBC) avait des bateaux tandis que l'AMI
ne traitaient que des dossiers commerciaux et d'expéditions.
L'AMI s'assurera ainsi de la gestion des Agences de Boma et
Matadi, ouvert par la CMBX respectivement en 1919 et 1913.
Signalons en passant que depuis le 20 février 1930,
la CMBC (Compagnie Maritime Belge du Congo) est devenue la CMB (Compagnie
Maritime Belge).
Au milieu de l'année 1967, les autorités
Congolaises excellent dans le désir et la détermination de voir
toutes les entreprises dont le siège d'exploitation se trouve au pays,
et u implante également son siège social.
2. De la création
C'est le 13 mars 1967 que fut créée
l'AMICONGO, une Société de droit congolais, rendu officiel le 03
mai 1967.
Les statuts de l'AMICONGO sont approuvés par
l'ordonnance Présidentielle n°068/092 du 29 mars 1968.
Le courant de trois Z souffle le 27 octobre 1971 et change
le non de l'AMICONGO en AMIZA (Agence Maritime du Zaïre) et avec
l'avènement du changement ou de la libération du 17 mai 1997 qui
a connu notre pays la République Démocratique du Congo , par
l'entrée de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la
Libération du Congo, AFDL en sigle l'AMIZA est redevenu AMICONGO.
3. Activités
L'Agence Maritime Internationale du Congo EST UNE
Soci2té de service, c'est un transitaire officiel de la
République Démocratique du Congo exerçant plusieurs
activités entre autres :
Ø Commission en douane ;
Ø Agent expéditeur ;
Ø Agent de voyage ;
Ø Agent Air Freight importation et exportation.
4. Nature Juridique
L'Agence Maritime Internationale du Congo,
« AMICONGO » en sigle, dont le siège social et
administratif est situé sur l'avenue des aviateurs n° 13, à
Kinshasa dans la commune de la Gombe.
L'AMICONGO est une Société de droit congolais
sous la forme d'une société par action à
responsabilité limitée (SARL) B.P. 7597, NRC KIN 2905.
ASSEMBLEE GENERALE DES ACTIONNAIRES
0RGANIGRAMME
AMICONGO
Annexe C
Effectif actuel :
419 agents
CONSEIL D'ADMINISTRATION
DIRECTION GENERALE
DIRECTION COMMERCIALE & D'EXPLOITATION
DIRECTION ADMINISTRATIVE
& FINANCIERE
OUEST (MATADI) 132
SUD/CENTRE (LUBUMBASHI) 54
KINSHASA (SIEGE SOCIAL) 184
NORD/EST (BUKAVU) 8
Ilebo (1)
-
Boma (10) - Kolwezi (2)
- Goma (3)
- Muanda (4) - Kasumbalesa
(4) - Uvira (2)
- Kamina (1)
- Beni (3)
-
Kalemie (1) - Butembo
(4)
-
Kisangani (4)
-
Bunia (2)
CHAPITRE IV. APPRECIATION DE LA STRUCTURE FINANCIERE DE
L'AMICONGO
Ce chapitre qui constitue le point focal de notre travail
comprend deux sections dont la première partie sur la
présentation des instruments d'analyse et la seconde section sur le
traitement et l'exploitation des instruments d'analyse pour dégager les
indicateurs financiers base de l'évaluation de la santé
financière de L'AMICONGO.
1. Instruments d'analyse
Nous tenons de prime à bord à préciser
que n'étant qu'un analyste externe ne disposant que des comptes annuels
et vu la difficulté d'entrer en possession d'information plus
détaillées, nous nous sommes vus limiter dans notre analyse.
Ainsi, les quelques retraitements et reclassements
effectués ont constitué à condenser et à
synthétiser les bilans à notre possession.
Nous donnons ci-après les bilans condensés et
synthétiques de l'AMICONGO pour la période 2007-2009. Les
bilans détaillés dont les issus sont repris en annexe.
Tableau n° 1 : BILANS CONDENSES 2007-2009
(en CDF courants)
ACTIF
|
2007
|
2008
|
2009
|
VALEURS IMMOBILISEES NETTES (V.I.N)
|
1.174.707.710,78
|
1.410.263.486,12
|
2.121.478.182,00
|
VALEURS D'EXPLOITATION (V.E)
|
-
|
-
|
-
|
VALEURS REALISABLES (V.R)
|
2.991.175.514,69
|
3.856.123.287,78
|
5.269.802.121,00
|
VALEURS DISPONIBLES (V.D)
|
64.448.306,64
|
5.558.626,15
|
16.288.020,00
|
TOTAL ACTIF
|
4.230.331.532,11
|
5.271.941.400,04
|
7.407.568.323,00
|
PASSIF
|
2007
|
2008
|
2009
|
FONDS PROPRES (F.P)
|
- 2.382.242.772,45
|
- 3.082.636.117,30
|
-4.188.159.648,00
|
DETTES A MOYEN & LONG TERME (D.M. L.T)
|
1.056.981.699,38
|
1.360.337.061,55
|
1.876.923.567,00
|
DETTES A COURT TERME (D.C.T)
|
5.555.592.605,18
|
6.994.244.453,80
|
9.718.804.404,00
|
TOTAL PASSIF
|
4.230.331.532,11
|
5.271945.400,04
|
7.407.568.323,00
|
Source : Tableau réalisé par
nous même sur base des bilans de l'AMICONGO
Tableau n° 2 : Bilans synthétique
2007-2009 (en CDF courants)
ACTIF
|
2007
|
2008
|
2009
|
VALEURS IMMOBILISEES NETTES (V.I.N)
|
1.174.707.710,78
|
1.410.263.486,12
|
2.121.478.182,00
|
VALEURS CIRCULANTES
|
3.055.623.821,33
|
3.861.681.913,92
|
5.286.090.141,00
|
TOTAL ACTIF
|
4.230.331.532,11
|
5.271.945.400,04
|
7.407.568.323,00
|
PASSIF
|
2007
|
2008
|
2009
|
CAPITAUX PERMANENTS
|
- 1.325.261.073,07
|
- 1.722.299.055,75
|
-2.311.236.081,00
|
DETES A COURT TERME (D.C.T)
|
5.555.592.605 ,18
|
6.994.244.455,80
|
9.718.804.404,00
|
TOTAL PASSIF
|
4.230.331.532,11
|
5.271945.400,04
|
7.407.568.323,00
|
Source : Tableau réalisé par nous
même sur base du tableau n° 1
Les chiffres contenus dans les bilans ci-dessus sont en
francs congolais courants. Cependant, pour faciliter la lecture et la
comparaison des bilans pluri-annuels, il est utile de le déflater au
moyen d'un coefficient calculé sur base du taux de change du FC par
rapport à une monnaie stable (le dollar), afin d'obtenir des
états financiers en francs constants.
Ce coefficient déflateur (C.D) est obtenu par le
formule suivante :
C.D = Taux de change année de base/taux de change de
l'année
Considérée.
Tableau n° 3 Calcul des coefficients
déflateurs pour l'année 2007-2009 FC
courants en FC en
constants
ACTIF
|
2007
|
2008
|
2009
|
Franc Congolais FC pour 1 $)
|
(
502,2231
|
639,3201
|
900,00
|
Coefficient déflateur (CD)
|
1,00
|
0,78
|
0,55
|
Source : Tableau réalisé par nous
même sur base des cours de change moyen de la BCC 2009.
Ainsi, on aura successivement les bilans condensés
et synthétiques suivants en francs Congolais constants en appliquant le
coefficient.
Tableau n° 4 : Bilans Condensés
2007-2009 (en CDF constants)
ACTIF
|
2007
|
2008
|
2009
|
VALEURS IMMOBILISEES NETTES (V.I.N)
|
1.174.707.710,78
|
1.100.005.519,17
|
1.166.813.000,10
|
VALEURS D'EXPLOITATION (V.E)
|
-
|
-
|
-
|
VALEURS REALISABLES (V.R)
|
2.991.175.514,69
|
3.007.776.164,47
|
2.898.391.166,55
|
VALEURS DISPONIBLES (V.D)
|
64.448.306,64
|
4.335.728,40
|
8.958.411,000
|
TOTAL ACTIF
|
4.230.331.532,11
|
4.112.117.412,03
|
4.074162.577,65
|
PASSIF
|
2007
|
2008
|
2009
|
FONDS PROPRES (F.P)
|
- 2.382.242.772,45
|
- 2.404..456.171,50
|
-2.303.487.806,40
|
DETTES A MOYEN & LONG TERME (D.M. L.T)
|
1.056.981.699,38
|
1.061.062.908,01
|
1.032.307.961,85
|
DETTES A COURT TERME (D.C.T)
|
5.555.592.605,18
|
5.455.510.675,52
|
5.345.342.422,20
|
TOTAL PASSIF
|
4.230.331.532,11
|
4.112.117.412,03
|
4.074.162.577,65
|
Source : Tableau réalisé par nous
même sur base des tableaux 1, 2 & 3
Tableau n° 5 Bilans synthétiques 2007-2009
(en CDF courants)
ACTIF
|
2007
|
2008
|
2009
|
Valeurs immobilisées nettes (VIN)
|
1.174.707.710,78
|
1.100.005.519,17
|
1.166.813, 000,10
|
Valeurs circulantes (V.C)
|
3.055.623.821,33
|
3.012.111.892,86
|
2.907.349.577,55
|
TOTAL ACTIF
|
4.230.331.532,11
|
4.112.117.412,03
|
4.074.162.577,65
|
PASSIF
|
2007
|
2008
|
2009
|
Capitaux permanents (C.P)
|
-1.325.261.073,07
|
-1.343.393.263,49
|
-1.271.179.844,55
|
Dettes à court terme (DCT)
|
5.555.592.605,18
|
5.455.510.675,52
|
5.345.342.422,20
|
TOTAL PASSIF
|
4.230.331.532,11
|
4.112.117.412,03
|
4.074.162.577,65
|
Source : Tableau réalisé par
nous même sur base du tableau n° 4
Tableau n° 6 (Cristalisation des bilans
condensés 2007-2009 (en CDF
constants)
Actif
|
2007
|
2008
|
2009
|
Valeurs immobilisées nettes (V.I.N)
|
1.174.707.710,78
|
27,77
|
1.100.005.519,17
|
26,75
|
1.166.813.000,00
|
28,,64
|
Valeur s d'exploitation (V.E.)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Valeurs réalisables (V.R)
|
2.991.175.514,69
|
70,71
|
3.007.776.164,47
|
73,14
|
2.898.391.166,55
|
71,14
|
Valeurs disponibles (V.D)
|
64.448.306,64
|
1 ,52
|
4.335.728,40
|
0,11
|
8.958.411,00
|
0,22
|
Total actif
|
4.230.331.532,11
|
100,00
|
4.112.117.412,03
|
100,00
|
4.074.162.577,65
|
100,00
|
Passif
|
2007
|
2008
|
2009
|
Fonds propres (F.P)
|
-
2.382.247.772,45
|
-56,31
|
-2.404.456.171,50
|
-58,47
|
-2..303.487.806,40
|
56,54
|
Dettes à long et moyen terme (DLMT)
|
1.056.981.699,38
|
24,99
|
1.061.062.908,01
|
25,80
|
1.032.307.961,85
|
25,34
|
Dettes à court terme (DCT)
|
5.555.592.605,18
|
131,33
|
5.455.510.675,52
|
132,67
|
5.345.342.422,20
|
131,20
|
Total passif
|
4.230.331.532,11
|
100,00
|
4.112.117.412,03
|
100,00
|
4.074.162.577,65
|
100,00
|
Source : Tableau réalisé par
nous même sur base du tableau n° 4
Il ressort de l'examen des bilans condensés et
synthétiques en FC constants ainsi que du tableau de cristallisation
notamment ce qui suit :
- Une diminution continue tant en valeur constant qu'ne
pourcentage de l'actif total, des immobilisations nettes, principale composante
du patrimoine de l'entreprise ;
- Un accroissement, tant en valeur constant qu'en pourcentage
des valeurs réalisables qui représentent les créances de
l'entreprise ;
- Une accumulation des pertes (report à nouveau ) qui
ont fini par éponger tous les fonds propres de l'entreprise .
- L es dettes à court terme, durant la période
sous analyse, ont une allure constante et constituent la portion la plus
importante des toutes les rubriques aussi bien d'actif que du passif.
- Les valeurs d'exploitation sont nulles durant toute la
période sous étude, ce qui démontre à suffisance
que « AMICONGO » est une entreprise de service.
2. Appréciation de la Structure
Financière de l'AMICONGO
2.1. Fonds de Roulement d'AMICONGO
Tout comme le résultat du bilan constitue la
critère d'une bonne ou d'une mauvaise gestion de l'exploitation, le FRN
constitue le critère d'une bonne ou une mauvaise gestion
financière car s'il tend à s'amenuiser comme le démontre
le tableau n° 7 , cela signifie que l'entreprise a trop immobilisé,
ou bien laisse encore augmenter ses dettes à court terme, ou bien les
deux à la fois : ce qui constitue pour l'AMICONGO, un
déséquilibre financier.
Tableau n° 7 : Fonds de roulement 2007-2009
en FC constants
Par le Haut du Bilan
|
2007
|
2008
|
2009
|
CAPITAUX PERMANENTS (C.P)
|
-1.325.261..073,07
|
-1.343.393.263,49
|
-1.271.179.344,55
|
VALEURS IMMOBILISEES NETTES (V.I.N)
|
1.174.707.710,78
|
1.100.005.519,17
|
1.166.813.000,00
|
FONDS DE ROULEMENT NET (FRN)
|
- 2.499.968.783,85
|
-2.443.398.782,66
|
-2.437.992.844,65
|
Par le bas du bilan
|
2007
|
2008
|
2009
|
VALEURS CIRCULANTES (V.C)
|
3.055.623.821,33
|
3.012..111. 892,86
|
2.907.349.577,55
|
DETTES A COURT TERME (D.C.T)
|
5.555.592.605,18
|
5.455.510 .675,52
|
5.345.342.422,20
|
FONDS DE ROULEMENT NET (FRN)
|
-2.499.968.783,85
|
-2.443.398.782,66
|
-2.437.992.844,65
|
Source : Tableau
réalisé par nous même sur base du tableau n° 6
De la vue de l'évolution des FRN de l'AMICONGO
pendant la période sous analyse, découle un constat
inquiétant de l'inexistence d'une marge de sécurité
financière qui ne prémunit pas l'entreprise des tensions de
trésorerie consécutives aux différents décalages
caractéristiques de son patrimoine circulant et aux fluctuations de son
environnement économico financier. Autrement dit AMICONGO s'est
révélé incapable de couvrir les besoins nés de son
cycle d'exploitation à l'aide de ressources financières stables.
Ce qui suppose que son cycle d'exploitation a pu tourner grâce aux
crédits fournisseurs avec le risque de compromettre la
sécurité financière de l'entreprise.
Dans ces conditions, la rentabilité des
réalisations est entravée. L'actif circulant,
générateur des ressources et donc d'accroissement de
trésorerie par sa partie basse, s'en trouve déséquilibre
et de moins en moins productif. Ce qui est fort dangereux et mérite
l'attention du gestionnaire financier dont la mission consisterait en une
meilleure définition de la politique financière pour les capitaux
permanents notamment l'arbitrage fonds propres/capitaux à long terme et
la politique d'investissements pour les valeurs immobilisées.
2.2. Besoins en Fonds de Roulement
Au de vue opérationnel, il est
d'intérêt réel de disposer d'informations et
poussées sur le cycle d'exploitation et le délai de
règlement de diverses charges. Cependant, compte tenu des
difficultés évoquées précédemment, nous nous
sommes contentés de la formule : BFR = V.E + V.R - D.C.T. ce qui a
conduit à l'élaboration du tableau n° 8
Tableau n° 8 BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT
2007-2009 en FC constants
Rubriques
|
2007
|
2008
|
2009
|
Valeurs d'exploitation (A)
|
-
|
-
|
-
|
Valeurs réalisables (B)
|
2.991.175.514,69
|
3.007.776.164,47
|
2.898.391.166,55
|
Besoins cycliques (C) = (A) + (B)
|
2.991.175.514,69
|
3.007.776.164,47
|
2.898.391.166,55
|
Dettes à Court Terme (D)
|
5.555.592.605,18
|
5.455.510.675,52
|
5.345.342..422,20
|
Dettes bancaires (Découvert) (E))
|
1.741.323.00
|
2.878.091,99
|
55.570.727,16
|
Dettes cycliques (F) = (D) - (E)
|
5.553.851.282,18
|
5.452.632.583,53
|
5.289.771.695,04
|
BFR (G) = (C) - (F)
|
-2.562.675.767,49
|
-2.444.856.419,06
|
-2.391.380.528,49
|
Source : Tableau réalisé par
nous même sur base des bilans de l'AMICONGO
Il ressort du tableau ci-dessus que, durant la
période sous analyse, le BFR reste négatif. Notons qu'à
cet effet que le signe négatif de BFR, dans ce cas, ne doit pas
être directement interprété comme l'expression d'une
gestion efficace des ressources de l'entreprise en ce sens que le cycle
d'exploitation, loin d'être une charge pour l'entreprise, produit de la
trésorerie au lieu d'en absorber.
Par ailleurs, le tableau révèle qu'AMICONGO
a connu une situation où les ressources cycliques sont
supérieures aux besoins cycliques. Ce qui signifie que l'entreprise n'a
fait que financer son cycle d'exploitation avec des crédits
fournisseurs. A l'instar de FR, ceci est l'expression de graves
problèmes de trésorerie que connait AMICONGO dont la
sécurité est donc compromise.
Le FRN aussi bien que BFR nous révèlent pour
l'entreprise sous examen une incapacité structurelle de l'entreprise
à financer son cycle d'exploitation à l'aide de ses propres
ressources.
2.3. Trésorerie
Il sied de rappeler que le FRN et le BFR jouent un
rôle très important dans la détermination de la
trésorerie nette. Le tableau ci-après donne l'évolution de
ces deux agrégats.
Tableau n° 9 TRESORERIE NETTE 2007-2009 en FC
constants
Rubriques
|
2007
|
2008
|
2009
|
Fonds de Roulement Net (FRN)
|
-2.499.968.783,85
|
-2.443.398.782,66
|
-2.437.992.844,65
|
Besoins en fonds de roulement (BFR)
|
-2.562.675.767,49
|
-2.444.856.419,06
|
-2.391.380.528,49
|
Trésorerie Nette
|
62.706.983,64
|
1.457.63640
|
-46.612.316,16
|
Source : Tableau réalisé
par nous même sur base des tableaux n° 7 & n °
8
De l'observance du tableau n° 9, il ressort que,
durant la période sous analyse, la trésorerie a été
positive pour les deux premières années avec une allure
décroissance jusqu'à atteindre un solde négatif à
la fin de la dernière année.
S'agissant de 2007 & 2008, la trésorerie
positive n'est rien d'autre que la conséquence de la négative de
FRN et BFR. Ceci indique que le cycle d'exploitation est financé par les
dettes financières à court terme.
Cette précarité de la trésorerie est
largement tributaire de deux agrégats ci-haut qui, eux-mêmes, sont
dans une position inquiétante, ne permettant pas de dégager la
marge de sécurité financière durant la période sous
analyse. C'est une situation dramatique pour AMICONGO ;
2.4. Ratios de liquidité et de
solvabilité
Ces deux ratios peuvent s'apprécier à travers le
tableau n° 10 ci-dessous :
Tableau n° 10 a Ratio de
liquidité
Rubriques
|
2007
|
2008
|
2009
|
Valeurs réalisables (a)
|
2.991.175.514,69
|
3.077.776.164,47
|
2.898.391.166,55
|
Valeurs disponibles (b)
|
64.448.306,64
|
4.335.728,40
|
8.958.411,00
|
ACTIFS CIRCULANTS(c)= (a) + (b)
|
3.055.623.821,33
|
3.012.111.892,86
|
2.907.349.577,55
|
Dettes à court terme
|
5.555.592.605,18
|
5.455.510.675,52,
|
5.345.342.422,20
|
Ratio de liquidité générale (RLG)
|
0,55
|
0,55
|
0,54
|
Ratio de liquidité réduite (RLR)
|
0,55
|
0,55
|
0,54
|
Ratio de liquidité immédiate (RLI)
|
0,01
|
0,00
|
0,00
|
|
|
|
|
Source : Tableau réalisé
par nous même sur base du tableau n° 8
De l'analyse de ce tableau, nous constatons que, durant la
période considérée, les différents ratios
dégagés demeurent tous inférieurs à l'unité
traduisant ainsi l'incapacité de l'entreprise de faire face à ses
dettes à court terme.
Tableau n° 10 b Ratio de
Solvabilité
RUBRIQUES
|
2007
|
2008
|
2009
|
Dettes à moyen terme et long terme (D.M.L.T)
|
1.056.981.699,38
|
1.061.062.908,01
|
1.032.307.961,85
|
Dettes à court terme (D.C.T)
|
5.555.592.605,18
|
5.455.510.675,52
|
5.345.342.422,20
|
DML + DCT = FONDS DE TIERS
|
6.612.574.304,56
|
6.516.573.583,53
|
6.377.650.384,05
|
TOTAL PASSIF
|
4.230.331.532,11
|
4.112.117.412,03
|
4.074.162.577 ,65
|
Ratio d'autonomie financière =
Fonds de Tiers/Total Passif
|
1,56
|
1,58
|
1,57
|
Source : Tableau réalisé
par nous même sur base du tableau n° 6
Le ratio du tableau 10 b est supérieur à
l'unité pendant les années sous examen. Cela démontre que
l'entreprise ne dispose pas d'une autonomie financière et par
conséquent, la protection des créances diminue du fait de
l'accroissement de l'endettement. Ce ratio prouve à suffisance le risque
que court l'entreprise en se finançant en partie par les fonds de tiers
dont la rémunération et le remboursement sont
considérés comme fixe alors que les résultats ainsi que la
liquidité de l'entreprise sont variables.
CONCLUSION GENERALE
Notre étude n'a pas la prétention
d'être exhaustive et achevée mais un support sur la gestion
financière par le biais de la structure financière. Car toute
analyse sectorielle n'est que partielle et la validité des conclusions
qu'on peut retirer du point de vue ensemble est forcément tributaire en
grande partie de la réalisation des conditions de son insertion dans
l'ensemble. Aussi, toute critique dans le sens de l'amélioration de
l'étude sera-t-elle la bienvenue.
Passant successivement du cadre conceptuel de
l'étude à l'approche pratique, nous tenions à porter un
jugement sur la structure financière d'AMICONGO partant de
l'hypothèse selon laquelle AMICONGO présente une structure saine
et équilibrée.
Les investigations menées entre 2007-2009 sur ses
états financiers par les biais des certains indicateurs choisis nous ont
permis d'établir le diagnostic suivant sur la santé
financière d'AMICONGO :
- Le FRN indicateur d'appréciation
d'équilibre, est demeuré négatif durant toute la
période sous analyse. AMICONGO s'est révélé
incapable de couvrir les besoins nés de son cycle d'exploitation
à l'aide de ressources financières stables. Ce qui suppose que
son cycle d'exploitation a pu tourner grâce aux crédits
fournisseurs avec le risque de compromettre la sécurité
financière de l'entreprise. Donc l'équilibre financier n'est pas
respecté et sa structure financière n'est pas saine. Les
immobilisations nettes sont supérieures aux capitaux permanents ou ce
qui revient au même, que l'exigible à court terme est
supérieur à tout actif circulant. Cette situation de
déséquilibre financier chronique de l'entreprise est
extrêmement grave et s'avère très dangereuse pour la vie
de l'AMICONGO.
- Le BFR reste négatif, durant la
période sous analyse. Le signe négatif de BFR, dans ce cas, ne
doit pas être directement interprété comme l'expression
d'une gestion efficace des ressources de l'entreprise en ce sens que le cycle
de d'exploitation, loin d'être une charge pour l'entreprise, produit de
la trésorerie au lieu d'en absorber.
- La trésorerie nette d'AMICONGO s'et
avérée très serrée. Durant la période sous
analyse ses disponibilités se sont révélées
insuffisantes pour lui permettre de faire face aux exigences de court terme.
Elle se trouve donc à la position de faiblesse face à ses
créanciers. Cette situation est la résultante de deux
agrégats à savoir FRN et BFR. Elle est la conséquence
d'une mauvaise répartition des ressources de financement
(c'est-à-dire on a alloué plus de ressources au cycle
d'exploitation et moins dans le cycle d'investissement).
- Les ratios de liquidité et de solvabilité sont
respectivement inférieurs à l'unité et supérieurs
à l'unité. Ces rations démontrent d'une part qu'AMICONGO
est incapable de faire face à ses exigences à court terme. Elle
n'a pas assez de liquidité et ne peut transformer suffisamment vite
certains de ses actifs circulants pour couvrir ses dettes à court
terme ; d'autre part que cette entreprise ne dispose pas d'autonomie
financière.
- Après l'examen des indicateurs
précités, nous constatons qu'ils sont tous au rouge, tendance
à la faillite et par conséquent, l'hypothèse de travail
est rejetée d'autant plus que la structure financière de
l'AMICONGO n'est pas saine et le règle d'équilibre financier
minimum n'est pas respectée durant la période sous examen.
Au vu de tout ce qui précède nous
suggérons aux gestionnaires surtout aux décideurs de :
- Convertir ses dettes à court terme en
actions ;
- Désinvestir ou céder ses actifs
fixes ;
- Procéder à la conquête de l'autonomie
financière en augmentant le capital social par la souscription en
numéraire ou par des apports des actifs autre que les
immobilisations.
* 1 A.CORHAY & M.MBANGALA,
Fondements de gestion financière, Ed. de l'université de
liège,Belgique, P.9
* 2 G.DEPALLESNS JJ.JOBARD,
Gestion financière de l'entreprise, 11ème
Ed.1997, P.811
* 3 BARREAU jn et DELAHAYE J,
Gestion financière, 12ème Ed Dunod, paris,
2003, P.144
* 4 CONSO P. LAVAUD et FAUSSE
Dictionnaire de Gestion Ed.DUNOD, Paris 1985 P.400
* 5 COHEN E, Analyse
Financière, 6ème Ed.Economica, Paris,2006
,P.2003
* 6 Les quatre masses
bilantaires feront l'objet du point1.1.1.4
* 7 L'essentiel de cette section
est le condensé de A.CORHAY & M.MBANGALA, op.cit
* 8 VIZZAVONA P. Gestion
financière et loi, Paris 1987, P.13
* 9 MENIER,
H « Sciences de gestion, la trésorerie des entreprises
»Ed .BORDAS , Paris 1984, P.15
* 10 DEPALLENS, op.cit,
P.135
* 11 CORHAY &
MAPAP A,op.cit, P.95