L'efficacité de la politique des réformes monétaires sur l'inflation et la croissance économique en RDC (de 1982 à 2007)( Télécharger le fichier original )par Claude RUBONEZA BAHATI MIDAGU Université de Goma - Licence en économie 2008 |
CHAP II. REFORMES MONETAIRES AU CONGO, DEMARCHE METHODOLOGIQUEDans le présent chapitre, nous comptons passer en revue toutes les reformes monétaires faites en RDC en premier lieu et en deuxième lieu, nous allons spécifier les modèles de notre étude et en fin, nous présenterons la démarche méthodologique où nous analyserons les variables tant expliquées qu'explicatives.SECTION I. LES REFORMES MONETAIRES AU CONGOEn général, les opérations qui ont été qualifiées de « reforme monétaire » au Congo ont comporté un ou plusieurs de ces éléments : · la modification de parité externe de la monnaie nationale ; · l'émission d'une nouvelle unité monétaire ; · le retrait avec ou sans substitution, partiellement ou totalement, des signes monétaires excitants ; · le gel temporaire ou définitif d'une partie considérable des moyens de payement. Soulignons qu'à peine sorti de l'ère coloniale, le Congo indépendant était contraint déjà de procéder, en 1961, à une légère dévaluation de sa monnaie mais la première reforme monétaire digne d'intérêt est celle intervenue en novembre 1963 I.1. Reforme monétaire de novembre 196328(*)a) Causes de cette reformeDès le départ, les finances publiques du jeune Etat Congolais étaient placées dans un environnement peu favorable à cause notamment des charges de consommation et d'amortissement de la dette publique qui s'étaient considérablement alourdies au cours des années 1950 sous l'administration coloniale. « A partir de 1957, les problèmes financiers de l'Etat se firent aigus, car ses charges courantes ne firent que croître, tandis que ses recettes ordinaires plafonnaient ou même diminuaient... la conjonction de l'accroissement des charges courantes et de la stagnation du revenu imposable obligeait les pouvoirs publics à faire face à un déficit structurel des finances, même en l'absence d'accidents graves »29(*) En sens de ce lourd héritage, la situation financière du pays s'est dégradée au cours des trois premières années de l'indépendance. D'une part, le pouvoir central affaibli par les sécessions au Katanga et du Sud-Kasai n'était plus en mesure d'accéder aux recettes fiscales provenant de ces deux riches provinces minières, et sa désorganisation administrative l'empêchait davantage de mobiliser des recettes conséquentes dans la partie sous son contrôle. D'autre part, les multiples revendications corporatives et aspiratoires sociales, suscite au lendemain de l'indépendance, ont donné lieu à de nombreuses promotions et augmentations salariales intempestives tant dans l'armée que dans la fonction publique. Inévitablement, il a fallu recourir au financement monétaire pour éponger les déficits publics, créant de fait les principales considérations permissives de l'inflation au Congo. * 28 F. KABUYA et T. MBIYE l'économie Congolaise et les reformes monétaires de juin 1998 article 1999-2000 pp. 2-3 * 29 B, RYELANDT, L'inflation pays sous-développé, mécanismes de propagation et ses effets des pressions, l'inflation au Congo , 1960-1969, interactions entre phénomènes monétaires et réels, la Haye, Mouton, 1970. pp 129-137 |
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