UNIVERSITE DE
GOMA
«UNIGOM»
B P 204 Goma/RDC
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET GESTION
L'EFFICACITE DE LA POLITIQUE DES REFORMES MONETAIRES
SUR L'INFLATION ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC
(1983 à 2007)
Par :
RUBONEZA BAHATI MIDAGU
Mémoire présenté et défendu en
vue de l'obtention du diplôme de licence en sciences
économiques et de Gestion.
Option : Gestion Financière
Directeur :Professeur Jacob NIEMBA
SOUGA
Codirecteur : Doctorant MWANABININGO
Néné MORISHO
Année Académique 2007 -
2008
EPIGRAPHE
« La monnaie est une chose trop sérieuse pour
la confier aux Banques Centrales »
Milton Friedman Economiste Américain
« La politique monétaire peut moins que
jamais être séparée des autres services que la Banque
Centrale procure à la société »
Prof. Michel Aglietta de l'université de Paris-X
A mon Jésus Christ pour son apparition dans ma
vie ;
A mon père Justin NDEZE MIDAGU pour son soutien et
courage aux études durant ces cinq années ;
A ma défunte mère KASIGWA NYAWEZA pour m'avoir
inculqué le sens de responsabilité;
A mes oncles maternels que paternels pour leur soutien moral
et matériel ;
A mes oncles maternels et tantes maternelles de la famille
Kasi pour leur soutien matériel ;
A mes soeurs et frères CHRISTIAN, GABY, DJUDJU,
KALOMBO, PATRICK, VALET, CLEMENT dont la compréhension et les sacrifices
m'ont permis de tenir jusqu'à la fin ;
A mes neveux et nièces de la famille Prospère
KASIGWA dont la présence constitue chaque jour un élément
prépondérant ;
Je dédie ce travail de fin de cycle universitaire,
fruit d'une décision et d'un symbole déterminant.
LISTE DE SIGLES ET ABREVIATIONS
1. BAD : Banque Africaine de Développement
2. BC : Banque Centrale
3. BCC : Banque Centrale du Congo
4. BCE : Banque Centrale Européenne
5. BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest
6. BP : Boite Postale
7. BZ : Banque du Zaïre
8. CETEREM : Cellule Technique pour la
reforme Monétaire
9. CIRAD : Coopération Internationale pour la
Recherche Agronomique et Développement
10. CPCM : Comité Permanent de Cadrage
Macroéconomique
11. CT : Court Terme
12. DSCRP : Documents de la Stratégie de
Croissance et de Réduction de la Pauvreté
13. DTS : Droits de Tirage Spéciaux
14. Ed. : Edition
15. FC : Franc Congolais
16. FEC : Fédération des Entreprises au
Congo
17. FMI : Fond Monétaire International
18. FRPC : Facilité pour la Réduction de
Pauvreté et pour la Croissance
19. IM : Taux de Marché Monétaire
20. INVTOTR : Investissement Total Réel
21. IPC : Indice de Prix à la Consommation ou taux
d'inflation
22. IPD : Indice de Prix Domestiques
23. IPM : Indice des Prix à l'importation
24. IPS : Taux de Prise en pension
25. LT : Long Terme
26. NZ : Nouveau Zaïre
27. OCDE : Organisation du Commerce et
Développement Economique
28. Op. Cite : Opère Citation
29. OPCVM : Organisation de Placement Collectif en
valeur Monétaire
30. P : Page
31. PAC : Population Active
32. PIBR : Produit Intérieur Brut Réel
33. PTTE : Pays Pauvres Très Endettés
34. RISDP : Regional Indicative Strategic Developpement
Plan (plan indicatif stratégique de Développement
Régional)
35. SADC : Southern African Developpement Community
(Communauté de Développement d'Afrique Australe)
36. UMEAO : Union Monétaire des Etats d'Afrique de
l'Ouest
37. UNIGOM : Université de Goma
38. UNIKIN : Université de Kinshasa
39. US : Dollar
40. VAR : Variance d'Auto régression
41. Z : Zaïre
REMERCIEMENTS
Le présent travail est le couronnement d'un dur labeur.
L'aboutissement d'énormes efforts déployés pendant les
cinq années à l'Université de Goma.
Que le Seigneur soit bénit pour l'être, le
mouvement, l'intelligence et la vie.
Au terme de cette fructueuse étape de notre formation
et fier de notre acquis. Nous pensons à tous les membres du corps
scientifique de la faculté des sciences Economiques et Gestion, qu'ils
nous trouvent à travers ce modeste travail, la matérialisation
et /ou la concrétisation de cette mosaïque de connaissances
qu'ils ont transmises durant notre parcours de cinq années à
l'Université de Goma.
Nous restons convaincu que chacun d'eux se trouve quelque part
dans ce travail.
Que le Prof NIEMBA JACOB et le
doctorant MORISHO MWANA BININGO respectivement Directeur et
Encadreur daignent trouver à travers ces quelques lignes, l'expression
de notre profonde gratitude pour avoir accepté de diriger ce travail.
Nous tenons à remercier tous les membres de notre
famille MIDAGU, Gand Parent, Oncles Paternels que Tantes
paternelles pour leur profonde passion et soutien tout au long de nos
études.
Nous ne saurons mettre fin à ces remerciements sans
pour autant citer, ceux avec qui nous avons parcouru le long chemin avec tant
de peine et de joie, inquiétude et espoir, à nos amis et
connaissances : mon pasteur David MBAZA, Thiry KABURABUZA,
Nathalie WABIWA, Kams KAMUNDU, Claude KAVUNA, Jack MUHABURA, Papy SEBURA, Joys
KABURABUZA, Sefu Ndusha, Mireille
KASIGWA, Roselle KASIGWA, Gabin KAVUNA, DADY, Guy BALUME, Aurelien KATEMBO,
Aline TSONGO
A tous ceux dont les noms n'y figurent pas pour une raison ou
une autre mais qui saignent notre coeur, trouvent l'expression de notre
profonde gratitude.
RUBONEZA BAHATI MIDAGU
INTRODUCTION GENERALE
O. PROBLEMATIQUE
La théorie macroéconomique
élaborée dans les années qui ont suivi la seconde guerre
mondiale a sous-estimé le rôle des facteurs monétaires
dans la vie économique (Selon l'économie contemporaine
2 : phénomène monétaire).
Paradoxalement, cette théorie qui se voulait
keynésienne oubliait ainsi l'un des enseignements fondamentaux de
Keynes, hérité de WICKSELL, qui intégrait la monnaie dans
l'analyse des phénomènes réels (économiques). Or
dans le même temps, l'inflation imposait au pouvoir public des politiques
qui étaient mal mesurées dans l'ensemble de ses interventions
visant l'octroie de crédit à l'économie, le bien
être social et la croissance économique1(*), sont apparues comme des freins
au développement économique. Ainsi, actuellement l'analyse de la
théorie et la politique économique s'accordent mieux pour
considérer la reforme monétaire comme un élément
décisif de la relance de l'activité économique nationale
et internationale (Selon la presse universitaire de France).
En effet, le développement réel et
quantifié d'un pays est le fait de plusieurs interactions d'agents et
des secteurs économiques. Les pays dits en voie de développement
en général et ceux de l'Afrique en particulier éprouvent
de nombreuses difficultés dans l'évaluation de l'effort national
au sens du développement économique. (K.MWISSA Mémoire
UNIGOM 2006)
De ce qui précède, une meilleure allocation des
ressources financières à l'économie nationale ;
permet de quantifier tant soit peu la production de chaque secteur
économique. Toutefois, la valeur monétaire d'un pays
mérite une prise d'attention particulière de part et d'autre dans
l'économie moderne.
En Afrique, nous assistons à des mutations du
système monétaire et bancaire2(*) dû à la négligence des Etats dans
leurs responsabilités inhérentes à leur
souveraineté monétaire.3(*)
Cependant, « l'économie de la
République démocratique du Congo est le prototype d'une petite
économie ouverte en proie, à des fréquents
déséquilibres internes et externes. »4(*)
Ces diverses situations caractérisaient
l'économie congolaise avant chaque reforme monétaire
opérée (celle de 1983, 1993 et en fin celle de 1998) en RDC
« la baisse drastique de la production, le développement de
l'économie informelle ; les déficits chroniques du budget de
l'Etat, financés essentiellement par l'émission
incontrôlée de la monnaie, lesquelles ont occasionné
l'hyperinflation dans les années avant 1998 et aggravés la
précarité des conditions de vie de la population ; la
désarticulation du système des finances et la faillite de
plusieurs établissements de crédit, et surtout le non
contrôle des crédits accordés à l'économie
nationale ; l'éclatement de l'espace monétaire nationale et
en fin la multiplicité des taux de change »
Face à cette ampleur des déséquilibres et
à la profondeur de la crise, le gouvernement par le biais de la BCC
décidait d'opérer des reformes monétaires comprises comme
un ensemble de mesures successives et coordonnées visant à
assainir l'environnement économique et financier du pays. Par la suite,
cette politique des reformes monétaires opérée poursuivait
dans chacune d'elles l'un ou l'autre objectifs à savoir :
«l'adhésion aux régimes de change flottant ; la
libéralisation de la réglementation des
échanges ; la restauration et la redynamisation du
système de paiement comme le souhaite la banque centrale qui est certes
une condition sine qua none pour la reprise de la croissance qui doit
être accompagnée d'action concrète du gouvernement dans les
domaines d'action économique, fiscale, administrative et politique afin
de consolider la stabilité macroéconomique et rassurer les
investissements ; la liquidation des arriérés dus aux
fonctionnaires de l'Etat par l'augmentation des rémunérations au
sein de la fonction publique, l'apurement de la dette intérieure,
l'utilisation de la monnaie scripturale dans les transactions commerciales et
autres, ainsi que la relance du crédit à l'économie ;
le déploiement des efforts considérables par le gouvernement dans
le domaine fiscal afin d'une part d'augmenter les ressources
budgétaires, et d'autre part, de préserver la stabilité
macro économique ; et en fin que ces reformes monétaires
opérées en 1983, 1993 et 1998 créent les conditions d'une
amélioration de la qualité de vie des populations (bien
être social) grâce notamment aux impulsions qui induiront
l'augmentation de paiement, la restructuration des banques et la relance de la
production »5(*)
De ce qui précède, les différentes
questions qui nous interpellent pour cette étude sont les
suivantes :
1. La politique des reformes monétaires (la variation
des taux d'intérêt directeurs de la BCC) a-t-elle influencé
la stabilité de l'inflation ?
2. Cette politique des reformes monétaires (par la
variation des taux d'intérêt directeurs) a-t-elle
influencé la croissance économique en RD Congo ?
0.2
HYPOTHESES
L'hypothèse est définie « proposition
initiale à partir de laquelle on construit un
raisonnement. »6(*) Nous signalons dès le départ que les
reformes monétaires de 1983, 1993 et 1998 n'affecteraient pas
considérablement le développement économique de la RD
Congo.
1. La politique de reformes monétaires
appliquées par la BCC a influencé significativement la
stabilité du taux d'inflation en RDC.
2. Cette politique des reformes monétaires stimulerait
partiellement la croissance économique pendant cet intervalle de
temps.
0.3
APPROCHE OU METHODE
D'après R. PINTO ET M. GRAWITZ, la méthode
peut-être considérée comme étant l'ensemble des
opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontrer et les vérifier.7(*)
Dans cette sphère axée sur la démarche
méthodologique, il nous sera question de montrer comment nous
procèderons pour récolter et traiter les données.
Pour cela, la vérification de nos différentes
hypothèses fera appel à la technique documentaire et celle
d'interview qui nous serviront à la collecte des données. De cela
la méthode quantitative axée sur les techniques
économétriques et statistiques qui nous permettrons le traitement
des données empiriques.
0.3.1
Technique de récolte des données
Pour une meilleure collecte des données relatives
à notre travail, nous ferons usage des techniques documentaires et
interview.
a) Technique documentaire
Cette technique nous permettra de consulter les
différents rapports de la BCC, le rapport de la BM et quelques
différentes documentations de la Banque Centrale.
Pour ce faire, pour avoir certaines données
quantitatives et numériques relatives à la situation
économique et financière de la RD Congo et des reformes
monétaires, il nous sera impérieux de recourir au site Internet
de google.
b) la technique
d'interview
Cette technique nous facilitera de savoir comment et pourquoi
en RD Congo, il a été souhaitable pratiquement de procéder
à des reformes monétaires comme facteur de la croissance
économique et la stabilisation des cadres macroéconomiques.
C'est ainsi que nous serons édifiés sur la
situation socio-économique contemporaine en RD Congo
0.3.2
Démarche méthodologique
Pour plus d'objectivité et de clarté
scientifique dans l'analyse et le traitement des données, nous
utiliserons principalement la méthode quantitative axée sur les
techniques économétriques afin de mesurer tant soit peu les faits
ou les situations économiques en étude.
Pour cela, nous procéderons de la
manière suivante :
· Récapitulation des données brutes et
leurs évolutions dans les graphiques;
· Traitement de certaines données par la
méthode statistique ;
· Traitement des données brutes par le logiciel
EVIEWS 3.1;
· En fin, nous tirerons une conclusion.
0.4
CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le sujet de ce travail porte sur l'efficacité de la
politique des reformes monétaires appliquée par la BCC sur
l'inflation et la croissance économique en RDC. Ce sujet revêt un
intérêt tant sur le plan théorique que sur le plan
pratique.
D'abord, il permet de vérifier un certain nombre de
théories économiques à travers certains faits
économiques.
En suite, sur le plan pratique, il permet d'analyser
l'efficacité de cette politique après les reformes
monétaires opérées en 1983, 1993 et 1998 sur l'inflation
et la croissance économique afin de soumettre aux grands
décideurs politiques les bonnes orientations sur la relance
économique en RD Congo et en fin, ce travail permettra une orientation
ou affectation et répartition rationnelle des ressources nationales
à la population pour le bien être social.
Outre toutes ces considérations, ce travail a comme
objectif de montrer si les reformes monétaires en RD Congo pouvaient
pour ce faire, ressortir d'influences sur les principaux impératifs et
les déterminants de la croissance économique pendant cet
intervalle de temps à savoir :
· la stabilité du cadre macroéconomique,
· la politique budgétaire dans son volet
structurel,
· le taux d'épargne et d'investissement,
· le niveau de développement du système
financier,
· le degré d'orientation de l'économie sur
l'extérieur.
0.5.
DELIMITATION DU SUJET
Nous nous sommes orienté d'étudier les faits sus
indiqués sur un horizon temporaire de vingt cinq ans, allant du
1983 à 2007 en RDC. Le choix de cet intervalle de temps se justifie
par le fait qu'au cours de ces années, il y a eu certains faits
politiques qui se sont déroulés et croyons sans doute qu'ils ont
eus des effets dans l'économie.
Bien plus, c'est dans cet horizon temporel qu'il y a eu des
décisions économiques avec les modules politiques portant sur les
reformes monétaires qui conditionnent notre étude.
0.6.
SUBDIVISION DU TRAVAIL
Le présent travail se subdivise en trois chapitres
à l'occurrence :
Ø Le premier porte sur la revue de la
littérature ;
Ø Le deuxième informe sur les reformes
monétaires au Congo et la démarche méthodologique ;
Ø Et en fin le troisième analyse l'impact de la
politique des reforme monétaires de la BCC sur l'inflation et la
croissance économique en RD Congo de 1983 à 2007.
CHAP I.
LA REVUE DE LA LITTERATURE
Dans ce présent chapitre, nous allons épingler
deux différents points essentiels ; en premier lieu, nous allons
parler du cadre théorique : l'impact du taux d'intérêt
créditeur de la Banque Centrale sur l'inflation et la croissance
économique ; en deuxième lieu nous allons passer en revue
quelques cas pratiques de ceux qui précèdent dans diverses
économies du monde et en fin nous présenterons nos modèles
d'étude.
SECTION I. REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE
Les interprétations théoriques de la politique
monétaire révèlent que les taux d'intérêt
directeurs influencent significativement le taux d'inflation et la croissance
économique, ces derniers ont des effets non négligeables sur la
stabilité des prix et des activités économiques
d'où la croissance économique.
Ainsi, Mc Kinnom considère que l'intervention
publique pour maintenir les taux d'intérêt artificiellement bas
décourage l'épargne et l'investissement. (Mc KINNOM 1973
Cité par A. BENASSY et Al., 2003)
Alors que d'autres interprétations comme celles de (C.
GUINAUDEAU et alii., juillet 2007) qui stipulent que la politique
monétaire de la BC, avec une modification de la quantité de la
masse monétaire présente dans l'économie traduit le
changement du niveau général des prix et n'induit aucune
modification permanente de variables réelles, telles que la production
ou le chômage. Ce qui implique qu'à long terme la Banque Centrale
ne peut pas influencer la croissance ; en conséquence, l'inflation
est perçue comme un phénomène monétaire.
Cependant, cette interprétation l'une et comme l'autre
après quelques définitions de concepts font l'objet du premier
et du deuxième paragraphe de cette section.
I.1 Contenu
définitionnel
Les taux d'intérêt directeurs8(*) ce sont des taux
d'intérêt pratiqués par la Banque Centrale dans le cadre
d'opérations de refinancement et en finançant les autres banques.
En agissant sur ces taux la Banque Centrale influence le coût de
liquidité bancaire et surtout, elle transmet au marché des
informations sur les orientations de la politique monétaire.
L'inflation est considérée par (M Friedman
1970)9(*) dans son ouvrage
« inflation et système monétaire » soutenu la
théorie quantitative en affirmant que la hausse des prix provient
seulement de l'excès de liquidités.
La théorie quantitative a reçu plusieurs
critiques dont celle de F Perroux qui réfute l'argumentation des
quantitativistes, il a montré que l'offre de monnaie, quand elle
augmente, ne se déploie pas dans un milieu de propagation
homogène. En effet, poursuit-il, certains secteurs peuvent être
constamment arrosés par des signes monétaires, tandis que
d'autres ne reçoivent que très faiblement l'incidence de
l'augmentation de la masse monétaire globale. (Cité
par Prof. MPEREBOYE 2007-2008)
La définition de la croissance économique ne
fait pas l'objet d'une unanimité auprès de divers auteurs
économiques. Quelques aspects définitionnels ci-après se
dégagent de considérations des économistes quant à
la caractérisation de ce concept :
· La croissance économique est un processus
« quantitatif » qui traduit, pour un système
productif, l'accroissement de son produit intérieur brut
(P.I.B.).10(*)
· La croissance économique c'est l'augmentation
durable en terme réel (volume ou en quantité) d'un indicateur de
la performance qui est le P.I.B.11(*)
· La croissance économique est l'augmentation
régulière de la production d'une économie.12(*)
· La croissance est l'augmentation poursuivie en longue
période des quantités significatives et, dont la poursuite
implique fondamentalement des modifications et des structures
économiques.13(*)
Selon SIMON KUZNETS (prix Nobel des sciences
économiques en 1971), la croissance économique d'un pays peut
être définie comme une hausse de long terme de sa capacité
d'offrir à sa population une gamme sans cesse élargie des biens
économiques. Cette capacité étant basée sur le
progrès technique et les ajustements institutionnels et
idéologiques qu'elle requiert.14(*)
La reforme monétaire est une transformation des
structures monétaires qui se réalise à travers le
changement de l'appellation des signes monétaires et/ou à travers
la définition de l'unité monétaire, par rapport à
la monnaie étrangère, dont le but est de rompre les
déséquilibres constatés au sein de l'activité
économique en général.
En plus, elle est comprise comme une politique de
restructuration économique dépendant de l'ensemble des actions
économiques et sociales des pouvoirs publiques concernant la monnaie.
(Prof. MPEREBOYE 2008)
Abordant toujours dans le même sens, le Professeur
Kabuya K. parle d'un ensemble des mesures d'ajustement économique ayant
au centre une manipulation de la monnaie.
Une reforme monétaire ne consiste donc pas seulement
à échanger une nouvelle monnaie contre l'ancienne à un
taux arbitrairement fixé ; elle entraîne une restructuration
profonde de toute l'économie. Ainsi MAYER et THUMAN affirment que dans
un excès de la demande de liquidité, l'ordre monétaire a
été rétabli dans la parie occidentale de l'Allemagne
grâce à une reforme complète et radicale en 1948.
En effet, la politique monétaire est un ensemble de
mesures mises en oeuvre par le pouvoir central (par le biais de la BC) pour
déterminer le volume des moyens de paiements et pour ajuster ce volume
aux besoins du marché.15(*)
Dans ce secteur monétaire, plusieurs autres
décisions peuvent être prises, telle que la dévaluation.
I.2 l'impact des taux
d'intérêt de la banque centrale sur l'inflation et croissance
économique16(*)
D'une façon succincte, nous allons parler d'abord du
controverse entre l'inflation et la croissance économique, ensuite des
différents instruments de la politique monétaire de la BCC et
leurs qualités, et en fin les objectifs de la politique de reforme
monétaire menés par les banques centrales.
I.2.0 les controverses entre l'inflation et la croissance
économique
L'inflation ou déflation a un coût, en effet la
stabilité des prix permet à la population d'identifier plus
facilement les changements des prix relatifs, étant donné qu'ils
ne sont pas marqués des fluctuations au niveau global des prix. Par
conséquent, les entreprises et les consommateurs n'interprètent
pas les modifications du niveau général des prix de
manière erronée et ils peuvent prendre des décisions de
consommation et d'investissement mieux fondé (c'est la transparence des
prix relatifs). En aidant le marché à orienter les ressources
vers leurs utilisations la plus productive, la stabilité des prix
accroît le bien être des ménages et donc le potentiel
productif de l'économie.
De plus, si les créanciers sont assurés que les
prix demeureront stables à l'avenir, ils n'exigeront pas une prime de
risque liée à l'inflation. En réduisant la part de prime
de risque dans le taux d'intérêt réel, la
crédibilité de la politique monétaire contribue à
une allocation efficace des ressources par les marchés des capitaux et
stimule l'investissement ce qui est favorisé par la suite la
prospérité économique.
Eu cet égard, Patrick V. soutient que le
développement d'une économie par l'existence d'un secteur
financier organisé favorise généralement l'investissement
et la croissance économique. (P. VILLIEU., 1996)
Cependant, si le maintien de la stabilité des prix est
crédible, il est moins probable que les agents économiques
détournent les ressources des emplois productifs pour se prémunir
contre l'inflation.
La crédibilité du respect de la cible
d'inflation permet ainsi d'éviter les opérations de couvertures
inutiles. De plus, l'inflation est comme un impôt sur la détention
d'espèces. Elle réduit donc la demande d'espèce et
génère par conséquent, des coûts de transaction
élevés.
En fin, le maintien de la stabilité des prix permet
d'éviter l'important phénomène de redistribution
arbitraire de richesse et les revenus.
Ainsi, cette optique, non seulement l'inflation ne permet pas
d'agir positivement sur le niveau des variables réelles de
l'économie mais elle a aussi des coûts non négligeables.
Maintenir une certaine stabilité des prix ne peut donc que contribuer
à accroître la prospérité et le potentiel de la
croissance d'une économie.
En fin, tous ces auteurs C. GUINAUDEAU, E. GUSHCHINA, M.
NAVARRO, G. VIZZAVONA concluent que, dans toutes les controverses
évoquées de méfiances envers la capacité de la
politique économique à agir sur le revenu réel (et donc
l'emploi), il est apparu logique de faire la stabilité des prix un
objectif premier.
Soutient la Banque du Canada que pour éviter le fardeau
que l'inflation impose, il est indispensable que la politique monétaire
soit résolument orientée vers la stabilité de prix. Seule
la stabilité du niveau général des prix peut fournir une
base saine au décisions en matière d'investissement, d'octroi de
crédit et de garantir l'utilisation la plus efficace des ressources
économiques. (RAPPORT BANQUE DU CANADA 1990)
I.2.1 différents instruments de la politique
monétaire appliqués par la BC
Les instruments de la politique monétaire sont
l'ensemble des éléments sur lesquels peut intervenir la Banque
Centrale pour modifier l'environnement monétaire. Par extension, ils
recouvrent aussi les objectifs opératoires à court terme, qui
consistent par l'ensemble à fixer les taux directeurs. Aujourd'hui ces
taux d'intérêt à court terme sont les principaux
instruments de la politique monétaire.
Il n'en a pas toujours été ainsi : avant la
libéralisation financière qui a eu lieu au cours des
années quatre vingt dans la plupart des pays, la politique
monétaire consistait à contrôler directement
l'évolution de la masse monétaire et du crédit, les taux
restant inertes étant considérés comme une simple
résultante. (J. ADDA. 1995)
Dans la pratique seuls les taux d'escompte et /ou
à taux du marché monétaire sont des taux directement
fixés par les banques centrales et peuvent véritablement
être considérés comme des instruments. (DEMAROLLE et
QUINET., 1996 Cité par BENASSY et Al., 2003)
I.2.2 Qualité des instruments de la
politique monétaire: la question des transmissions de la politique
Les canaux de transmission de la politique
monétaire17(*) sont
des processus très complexes. Les effets de variation de taux
d'intérêt sur les variables macro-économiques ne sont pas
systématique, ils dépendent de l'état de l'économie
et des anticipations des agents ; par ailleurs, ils ne s'exercent qu'avec
des délais assez longs, généralement évalués
en quatre et six trimestres.
On distingue traditionnellement trois canaux de transmission
de la politique monétaire :
· Canal du taux
d'intérêt
Une variation du taux d'intérêt produit trois
types d'effets sur les variables réelles de l'économie.
Un effet de substitution : l'arbitrage entre consommation
et épargne se modifie, le taux d'intérêt exprime donc le
prix de la détention de liquidités. Ainsi dans le cas d'une
hausse du taux d'intérêt par exemple, les agents
économiques vont substituer une part de leur consommation à
l'épargne devenue plus rémunératrice.
Un effet de revenu : en imaginant une hausse du taux
d'intérêt, les effets vont être contraires, selon que
l'agent est créditeur ou débiteur. L'agent créditeur verra
son épargne mieux rémunérée, il sera donc plus
riche et c'est sans modifier son comportement, l'agent débiteur verra
augmenter le prix de sa dette.
Un effet de richesse : la hausse des taux
d'intérêt fait baisser les cours de certains titres et les agents
qui voient ainsi la valeur de leur patrimoine diminuée, réduisent
leurs consommations.
· Canal de crédit
La hausse des taux d'intérêt directeurs de la
banque centrale conduit les banques à accroître les taux
d'intérêt débiteurs, mais aussi à rationner le
crédit en raison de la montée des risques liés à
des charges d'intérêt plus élevés. La hausse des
taux d'intérêt, du fait de l'asymétrie d'information,
risque de produire aussi un aléa moral (les « bons
emprunteurs » renoncent à leurs demandes de crédits et
les « mauvais risques» continuent à s'endetter) cette
situation pousse aussi les banques à réduire leur offre de
crédit. Ainsi les contraintes d'accès au crédit de
certains agents, ménages ou petites et moyennes entreprises (PME),
peuvent donner lieu à des changements importants dans la transmission
d'une politique monétaire par le taux d'intérêt.
En effet, si les agents sont contraints dans leurs demandes de
crédit, pourra susciter une baisse de demande de crédit bancaire,
mais s'il y a une situation initiale, un excès de demande, cette hausse
ne se traduira pas nécessairement par une baisse des crédits
distribués.
De nombreuses études ont été
menées, liées au canal de crédit (BERNANKE et BLINDER,
1992) et (BARRAN et Al.,1995) montrent en effet, qu'une hausse du taux
d'intérêt n'est généralement pas suivie
immédiatement d'une baisse du crédit bancaire.
· Canal du taux de change
La hausse des taux d'intérêt entraîne,
toute chose restante égale par ailleurs, une appréciation du taux
de change qui mène à une dégradation des termes de
l'échange (le pays concerné est moins compétitif) qui
conduit des agents résidents à acheter davantage à
l'étranger et moins au producteurs domestiques. (GUIVANDEA et Al.,
2007)
I.2.3 Objectifs de la politique de reforme
monétaire
Cette politique monétaire est le sous ensemble de la
politique économique. A ce titre il peut contribuer à atteindre
du carré magique :
· La croissance
· Plein emploi
· Stabilité de prix
· Equilibre extérieur
Pendant les trente glorieuses, la politique monétaire
étant considérée, combinée dans le cadre de la
politique mixte visant à maintenir l'économie sur un sentier de
la croissance, de plein emploi compatible avec une stabilité des prix et
un équilibre extérieur (A.BENASSY et Al., 2003)
Cependant, depuis le début des années quatre
vingt, on a assisté à un recentrage de la politique
monétaire sur l'objectif de la stabilité des prix. Sous
l'influence de la monnaie, on considère en effet que l'inflation
résulte d'une création excessive de monnaie et qu'il appartient
à la banque centrale de se consacrer à la maîtrise de la
croissance des agrégats monétaires (DICTIONNAIRE ECONOMIQUE,
éd. 2007).
Parmi les objectifs de la politique monétaire
appliqués par la banque centrale pour stabiliser une économie et
faire une relance des activités économiques, nous
retenons :
a.
Objectifs intermédiaires
Pour atteindre les objectifs de la stabilité de prix,
la banque centrale détermine les objectifs intermédiaires qui
peuvent porter sur la croissance d'un agrégat et/ou sur le niveau du
taux d'intérêt.
Par exemple, en Europe avec l'union monétaire, la
banque centrale européenne (BCE) a comme objectif intermédiaire
la croissance de l'agrégat monétaire 18(*) qui doit
être compatible aux taux d'inflation à 2%. (A.BENASSY et Al.,
2003)
b. Objectifs ultimes19(*)
Les objectifs ultimes de la politique monétaire sont
inscrits dans les statuts des Banques Centrales et varient selon les pays. Il
est vrai que depuis le début des années quatre vingt, la lutte
contre l'inflation est devenue un objectif prioritaire de la politique
monétaire, ou du moins affiché comme tel.
Par exemple, le principal objectif ultime dans le cas de la
Banque Centrale Européenne (BCE)20(*) est la stabilité des prix dans la zone
euro ; cependant, dans une optique stratégique, la
réalisation de ces objectifs ultimes peut se trouver facilitée
par la fixation d'objectifs intermédiaires qui leurs sont liés,
et sur lesquels les Banques Centrales ont davantage de prise. Par exemple, les
agrégats de masse monétaire ou le taux de change peuvent
être utilisés comme objectifs intermédiaires.
Les années de la théorie économique ont
aussi contribué à l'attention portée sur la lutte contre
l'inflation et la récession économique. Les modèles
à anticipation rationnelle ont accrédité l'idée
selon laquelle l'inflation n'a pas d'effet bénéfique sur la
croissance. A long terme, plus l'inflation ne réduit pas le
chômage (on dit que la courbe de Philips21(*) est verticale).
Seule l'inflation non anticipée peut avoir un effet sur
la croissance, en faisant baisser les salaires réels. Mais l'inflation
ne peut pas être durablement sous estimée. Dans ces conditions, il
y a intérêt à lutter contre l'inflation puisque la
croissance de long terme n'en sera pas affectée. La plus part des
économistes admettent aujourd'hui ces résultas sur l'absence
d'effets de long terme de l'inflation.
Cependant, il y a un débat sur les effets de court
terme et sur le niveau d'inflation à atteindre. Pour (AKERLOF et Al.,
1997 Cité par A. BENASSY et Al., 2003) l'inflation permet aux
entreprises de faire baisser à court terme les salaires réels
tout en faisant progresser les salaires nominaux, ce qui a un effet expansif
sur l'offre ; cela est impossible lorsque l'inflation est nulle et
difficile quand elle est trop basse.
En outre, une inflation trop basse limite la conduite de la
politique monétaire, en freinant la baisse des taux
d'intérêt (FMI 1999).
SECTION II : REVUE DE LA
LITTERATURE EMPIRIQUE
Sur le plan empirique, signalons à cet effet que les
taux d'intérêt appliqués par les banques centrales
constituent les principaux instruments de la politique monétaire pour
réguler le niveau des prix et d'activité économique.
(LEXIQUE ECONOMIQUE., 8e Edition.)
L'impact de ces derniers fait l'objet de nombreuses
études appliquées tant sur les pays développés que
sur les pays en voie de développement. Et elles ont été
motivées à la fois par les nécessités des reformes
monétaires ainsi que les différents changements
économiques et financiers intervenus au fil des années. (Thomas
RUSUHUZWA K., 2005).
Sur le plan empirique en outre, il semble utile et pertinent
de distinguer les influences du taux d'intérêt à court
terme aux influences du taux d'intérêt à long terme qui ont
d'effets sur la croissance économique. (Revue Economique de
l'OCDE22(*), n° 25
1995).
La politique monétaire axée sur les taux
d'intérêt directeurs exerce une influence significative sur le
secteur réel, il convient simplement de s'assurer de la bonne
transmission de cette variation de taux d'intérêt. (K.
NUBUKPO23(*) 2003)
Les effets de la politique économique agissent
davantage qu'on ne supposerait autrement, à travers les effets directs
des variations du stock de monnaie sur la dépense, et plutôt moins
à travers les effets indicateurs sur le taux d'intérêt, par
conséquent sur l'investissement, par là sur le revenu et sur le
niveau général de prix. (Cours MARIO Dehove.., Mars 2001)
Le
taux d'intérêt à long terme est un déterminant des
décisions d'épargne et d'investissement à long terme, et
son influence sur les dépenses des entreprises, l'investissement des
ménages et la consommation des biens durables jouent un rôle
fondamental dans le cycle de l'activité économique et dans
l'assurance des politiques économiques d'un pays. (Adrian ORR et Al.,
1995)
II.1. Taux d'intérêt
après la politique de reforme monétaire - inflation
Les travaux empiriques ont souvent recherché le lien
entre les taux appliqués par les banques centrales et l'inflation d'un
pays après une restructuration profonde de la monnaie.
On en est arrivé à distinguer certains
enseignements d'analyses de travaux :
En ce qui concerne l'inflation dans un modèle de
correction d'erreur étudié par K. NUBUPKO l'impact d'une
variation du taux du marché monétaire est significatif à
court terme et présente le signe attendu dans
l'Union Monétaire d'Ouest d'Afrique prise globalement. Une
augmentation du taux du marché monétaire provoque une baisse
significative de l'inflation dans l'ensemble des pays de l'Union. En revanche,
le taux de prise en pension exerce un impact significatif contraire au sens
attendu, aussi bien à court terme qu'à long terme, dans
l'ensemble des pays U.E.M.A.O à l'exception du Bénin et du
Niger. En effet, dans ces deux pays, une augmentation du taux de prise en
pension engendre à long terme, une diminution significative de
l'inflation. Cependant, la réponse d'inflation à une variation
des taux d'intérêt directeurs dans l'U.E.M.O.A (-0,02), se
révèle beaucoup plus faible que celle obtenue par KAHN et KNIGHT
(1991, p. 55) qui s'élève à 0,33. (NUBUKPO K.,
2003)
De manière générale, il ressort des
estimations effectuées que l'inflation importée constitue un
déterminant important de l'inflation au sein de l'U.E.M.O.A
(élasticité de 0,13). Ce résultat corrobore les
conclusions de L. DOE et M. DIALLO (1997) qui indiquent à propos de
l'U.E.M.O.A, que « l'évolution de l'inflation dans les Etats
reflète étroitement celle de l'inflation en France ».
En revanche, il est paradoxal que l'inflation importée
soit significative à court terme, seulement dans les cas du Burkina et
de l'Union prise dans son ensemble. De même, dans trois pays,
Burkina, Mali, Sénégal, l'inflation importée ne
ressort pas significative à long terme et ceci n'a pas trouvé
pour l'heure, une explication plausible (K. NUBUKPO 2003).
ces analyses nous viennent de Cote d'Ivoire de O. SAMBA
MAMADOU (1998) dans le cadre du modèle « Promes-Cote
d'Ivoire » il a observé pendant cinq ans (à partir de
données annuelles) et de A. DIAGNE et F. DOUCOURE (2000) qui trouvent
à partir de modélisation VAR que dans le cas de la Cote
d'Ivoire, « la réaction du taux d'inflation suite
à un choc sur le taux d'intérêt est
instantané : les prix baissent fortement dès que le choc est
opéré ». Alors qu'en France et dans les pays
regroupés au sein de G1124(*) ou un choc monétaire a un effet tardif sur les
prix (un an et demi à deux ans) mais l'effet subsiste longtemps (de six
ans) (GERLACH et SMETS 1995, CORTET 1998)
Toutefois, les deux auteurs (SAMBA et DIAGNE) notent une forte
hausse des prix entre première et troisième période.
L'effet se stabilise à partir de la première année, ce qui
diffère sensiblement des résultats obtenus dans le cadre du
modèle « PROMES-Côte d'Ivoire ».
Ces
analyses par la suite nous proviennent de K. NUBUKPO, il a utilisé la
méthode de la modélisation VAR, où les taux
d'intérêt directeurs de la BCEAO engendrent dans tous les pays de
l'UEMOA une diminution de l'inflation. « Le résultat attendu,
montre que les économies de l'Union réagissent positivement aux
décisions des autorités monétaires. Dans le cas
spécifique de la Cote d'Ivoire, la réponse
désinflationniste à un choc positif sur les taux directeurs de la
BCEAO, très rapide est maximale au bout de la première
période. Les prix remontent ensuite rapidement aux deuxièmes et
troisièmes périodes et retrouvent progressivement, puis
dépassent légèrement leur niveau initial au bout de trois
ans. Le retour de l'inflation à son niveau de long terme s'effectue au
bout de six ans.
II.2 Taux d'intérêt
directeurs - croissance économique
Les travaux empiriques ont souvent recherché le lien
entre le taux d'intérêt et la croissance économique d'un
pays après une restructuration profonde de la monnaie.
On en est arrivé à distinguer quelques analyses
pratiques :
K. NUBUKPO dans la modélisation de correction
d'erreur, où l'estimation de l'équation de croissance
révèle l'existence d'un impact significatif mais relativement
faible, à court et long terme, des décisions de politique de taux
d'intérêt de la B .C.E.A.O sur le rythme de l'activité
dans la zone. En effet, à court terme, une relation significative et
négative existe entre la variation du taux du marché des pays,
à l'exception du Niger. A long terme, c'est le taux de prise en pension
qui exerce un effet significatif dans le sens attendu sur la croissance
économique, à la fois dans l'Union prise globalement et dans les
pays pris individuellement, à l'exception notable de la Côte
d'Ivoire. En effet, dans ce dernier pays, c'est l'impact du taux du
marché monétaire qui reste significatif à long terme sur
la croissance. L'intensité de l'effet de la politique de taux
d'intérêt de la B.C.E.A.O sur la croissance se
révèle néanmoins faible, (Avec -0,002 pour le taux du
marché monétaire et -0,003 pour le taux de prise en pension). Ce
résultat est conforme aux prédictions théoriques et aux
observations empiriques de KAHN et KNIGHT (1991) qui trouvent une
réponse de la croissance à la variation de l'offre de monnaie
dans les pays en développement de 0,043. (K. NUBUPKO, 2003)
A partir d'un modèle PROMES-Côte d'Ivoire, a
simulé l'Impact de la variation du taux du marché
monétaire et de la pension sur l'inflation à la croissance en
Côte-d'Ivoire, en se fondant sur deux scénarios alternatifs, une
hausse de trois points du taux de prises en pension et une hausse de même
ampleur du marché monétaire. Il ressort des simulations
effectuées, qu'une hausse du taux du marché monétaire
exerce un effet désinflationniste plus important que celui d'une hausse
du taux de prise en pension. De même, l'impact de l'augmentation du taux
de marché monétaire sur la croissance économique est plus
marqué que celui du taux de pension. (SAMBA MAMADOU 1998)
En effet, le groupe de travaux conclut qu'un choc positif sur
les taux d'intérêt directeurs de la BCEAO25(*) se traduit par un effet
négatif sur la croissance économique « alors que les
résultats obtenus en France et dans le pays du G11 indiquent pour leur
part, que le délai de réaction de la croissance du PIB
réel est positif est supérieur à celui observé dans
l'U.E.M.O.A mais avec un effet qui s'amortit plus vite » (COUSSERAN
et P. FISTER 1996, Banque de France, 1998 cité par K. NUBUPKO) et
l'inflation au sein de l'Union Monétaire des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (U.E.M.A.O)26(*).
Toutefois, cet effet demeure relativement faible et différencié
suivant les pays de l'Union. Ainsi, (K. NUBUKPO Novembre 2003), utilise la
méthode de HENRY27(*) en une étape vu la petitesse de
l'échantillon prise trimestriellement du 1e trimestre 1989 au
dernier trimestre 1999 (K. NUBUKPO. 2003).
Signalons de manière succincte ces quelques travaux sur
l'équation simple proposée en 1993 par John TAYLOR pour
représenter le comportement la Réserve fédérale de
1987 à 1992, s'est imposée comme règle de
référence pour la plupart des travaux empiriques. Le niveau du
taux d'intérêt de court terme y est déterminé par
celui de deux variables « explicatives » inflation et
écart de production munie de poids ad hoc :
Taux d'intérêt de la Banque Centrale (taux des Fonds
Fédéraux en l'occurrence)
de l'inflation courant
Partant de cette équation de proposée par Taylor
1993 où l'idée de modéliser la fonction de réaction
ou la stratégie des banques centrales sous la forme d'une
équation simple reliant le taux d'intérêt à un petit
nombre de variables économiques, en général l'inflation et
l'activité, a connu un succès croissant.
Le premier travail est celui de GERDESMEIER et ROFFIA, sur
base des séries de données mensuelles pour la zone euro depuis
1988, tentent un grand nombre de spécifications alternatives et
suggèrent que l'écart de la croissance de M3 à sa valeur
de référence entre significativement parmi les
déterminants de la fonction de réaction de la BCE fictive qu'ils
étudient. Quelle que soit la spécification envisagée, ils
relèvent également que les coefficients d'inflation et de PIB
obtenus ne s'écartent guerre des valeurs proposées par Taylor
dans son article Fondateur, les valeurs affichées se situant
respectivement entre 1.9 et 2.2 pour l'inflation et entre 0.1 et 0.5 pour
l'écart de production mesuré à partir de l'indice de la
production industrielle. (GERDESMEIER et ROFFIA 2003 cités par J -
S MESONNIER et J-P RENNE 2004)
Le deuxième de ce modèle est de SURICO, estime
sur une période plus courte (1997-2002) une règle de politique
monétaire non linéaire pour la zone euro et conclut que la BCE
semble réagir symétriquement aux écarts positifs ou
négatifs d l'inflation par rapport à son objectif, mais accorder
plus de poids aux contractions de l'activité qu'aux écarts de
production positifs de même ampleur. (GERDESMEIER et ROFFIA 2003
cités par J - S MESONNIER et J-P RENNE 2004)
SECTION III. LES MODELES DE
L'IMPACT DU TAUX D'INTERET DIRECTEURS SUR L'INFLATION ET CROISSANCE
ECONOMIQUE
Dans cette section, nous allons présenter les
modèles précis de notre étude l'un après
l'autre.
Partant de tous ces travaux empiriques passés en revu,
vu la similarité des économies, nous avons retenu les
modèles utilisés par KAKO NUBUPKO analysés dans les pays
de l'UEMOA.
Le premier modèle est celui de l'impact du taux
d'intérêt directeurs sur l'inflation
Le deuxième modèle est celui de l'impact
d'intérêt directeur de la banque centrale sur la croissance
économique.
CHAP II. REFORMES MONETAIRES AU
CONGO, DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Dans le présent
chapitre, nous comptons passer en revue toutes les reformes monétaires
faites en RDC en premier lieu et en deuxième lieu, nous allons
spécifier les modèles de notre étude et en fin, nous
présenterons la démarche méthodologique où nous
analyserons les variables tant expliquées qu'explicatives.
SECTION I. LES REFORMES MONETAIRES
AU CONGO
En général, les opérations qui ont
été qualifiées de « reforme
monétaire » au Congo ont comporté un ou plusieurs de
ces éléments :
· la modification de parité externe de la monnaie
nationale ;
· l'émission d'une nouvelle unité
monétaire ;
· le retrait avec ou sans substitution, partiellement ou
totalement, des signes monétaires excitants ;
· le gel temporaire ou définitif d'une partie
considérable des moyens de payement.
Soulignons qu'à peine sorti de l'ère coloniale,
le Congo indépendant était contraint déjà de
procéder, en 1961, à une légère dévaluation
de sa monnaie mais la première reforme monétaire digne
d'intérêt est celle intervenue en novembre 1963
I.1.
Reforme monétaire de novembre 196328(*)
a) Causes de cette
reforme
Dès le départ, les finances publiques du jeune
Etat Congolais étaient placées dans un environnement peu
favorable à cause notamment des charges de consommation et
d'amortissement de la dette publique qui s'étaient
considérablement alourdies au cours des années 1950 sous
l'administration coloniale.
« A partir de 1957, les problèmes financiers
de l'Etat se firent aigus, car ses charges courantes ne firent que
croître, tandis que ses recettes ordinaires plafonnaient ou même
diminuaient... la conjonction de l'accroissement des charges courantes et de la
stagnation du revenu imposable obligeait les pouvoirs publics à faire
face à un déficit structurel des finances, même en
l'absence d'accidents graves »29(*)
En sens de ce lourd héritage, la situation
financière du pays s'est dégradée au cours des trois
premières années de l'indépendance. D'une part, le pouvoir
central affaibli par les sécessions au Katanga et du Sud-Kasai
n'était plus en mesure d'accéder aux recettes fiscales provenant
de ces deux riches provinces minières, et sa désorganisation
administrative l'empêchait davantage de mobiliser des recettes
conséquentes dans la partie sous son contrôle.
D'autre part, les multiples revendications corporatives et
aspiratoires sociales, suscite au lendemain de l'indépendance, ont
donné lieu à de nombreuses promotions et augmentations salariales
intempestives tant dans l'armée que dans la fonction publique.
Inévitablement, il a fallu recourir au financement monétaire pour
éponger les déficits publics, créant de fait les
principales considérations permissives de l'inflation au Congo.
b) Objectifs de cette reforme
La reforme monétaire de novembre 1963 visant
essentiellement à transférer les ressources de circulants
spéculatifs non seulement à l'Etat par l'impôt mais aussi
secteurs productifs exportateurs industriels, agriculteurs par le biais des
prix relatifs.
Cette première dévaluation officielle, survenue
après cette date de fait ou « indirecte » de
novembre 1961, n'avait réussi ni à corriger la nouvelle
distribution des revenus d'après l'indépendance ni à
décourager l'orientation consommatrice de l'économie Congolaise.
En outre, la dévaluation susmentionnée avait
été accompagnée de hausses
généralisées des salaires, et leur couverture
assurée par d'importantes avances de la banque centrale.
Les réserves de change avaient fortement fondu
aggravant ainsi l'état d'approvisionnement du pays. La hausse
subséquente des prix acheva de faire sauter l'indice de stabilisation
monétaire entrepris en novembre 1963. C'est dans ce contexte que s'est
imposée une autre reforme monétaire : celle de juin 1967.
c) Conséquences de la reforme
monétaire de Novembre 1963
En plus, comme résultant de ce qui
précède, dans le premier temps, les poussées
inflationnistes se restreignent d'une part en raison de la diminution de la
demande résultant de la compression des dépenses publiques et de
la création de nouvelles liquidités publiques procurées
par l'Etablissement d'un double taux de change et d'autres part comme
conséquence d'un certain accroissement de l'offre.
La réduction de l'écart entre le taux officiel
et parallèle sur le marché des changes freina les fraudes
à l'importation et à l'exportation, la situation du Franc s'en
trouva redressée.
Des événements malheureux annoncèrent
l'échec de la première tentative de stabilisation ;
l'extension de la rébellion en 1964 aggrava la
détérioration de la production intérieure et conduit les
pouvoirs publics à augmenter les dépenses publiques
affectées à la consommation sous formes des salaires.
Des nouvelles pressions inflationnistes s'aggravèrent
et leur permanence fut à l'origine de la grande reforme du 23 juin
1967,
I.2.
Reforme monétaire de juin 196730(*)
Cette deuxième reforme s'est caractérisée
particulièrement par :
· La création d'une nouvelle unité
monétaire, le Zaïre s'échangeant contre 100 francs
Congolais, soit 2 dollars américains ;
· La suppression du double taux de change instauré
en 1963 ;
· L'assouplissement considérable des
formalités d'importation et l'abandon du système de
répartitions administratives des quotas.
v Objectifs et conséquences de la reforme de 1967
Cette opération de redressement monétaire fut
préparée plus longuement que la précédente, soit
pendant plus d'une année. Elle bénéficia de circonstances
politiques et économiques infiniment plus favorables.
Politiquement parlant, le pays avait retrouvé son
unité, le pouvoir de Mobutu était à son apogée, et
l'administration publique relativement outillée pour appliquer un
programme économique et financier. Sur le pan économique, la
remontée de cours du cuivre, principale source des recettes fiscales et
en devises fut sans conteste l'atout majeur. Le Congo reçut l'assurance
aussi du fonds monétaire internationale d'accéder à un
crédit « stand by » de 27 millions de dollars
Américains qui ne seront finalement pas utilisés. Une telle aide
lui avait été cependant refusée en 1963.
Les mesures monétaires de 1967 visaient des objectifs
similaires à ceux de la reforme de 1963 ; rétablir
l'équilibre des finances publiques, faire disparaître les circuits
spéculatifs et transférer les ressources à l'Etat et aux
secteurs produits, créant ainsi les conditions de relance des
exportations et des investissements. La situation des finances publiques se
redressa immédiatement après la reforme monétaire de 1967.
Les avoirs extérieurs passèrent de 45,6 millions de dollars
Américains en Juin 1967 à 170,4 millions de dollars en
Décembre 1968, grâce aux effets de la dévaluation sur le
commerce extérieur et grâce aux cours mondiaux
élevés du cuivre. Le stock monétaire passa de 84,6
millions de Zaïre (soit l'équivalent de 1692 millions de dollars)
à 135,4 millions de Zaïre (soit l'équivalent de 270,8
millions de dollars) dans les dix huit mois qui suivirent la reforme :
cette expansion des liquidités était imputables presque
exclusivement à l'augmentation des avoirs extérieurs.
v Apogée et déclin de cette reforme
L'économie Congolaise ayant
bénéficié des effets favorables de la reforme
monétaire de 1967 en particulier au niveau du secteur agricole
d'exportation et dans l'industrie minière, verra cependant sa croissance
s'estomper dans les années 1970 à la suite notamment du
retournement de la conjoncture internationale (chute des cours des produits
d'exportations et hausse vertigineuse des prix du pétrole ) et des
retombées négatives sur l'investissement, des mesures
économiques dites de « Zaïrianisation » et de
« radicalisation » édictée en 1973-1974. En
outre le laxisme croissant dans la gestion des finances publiques va
nécessiter des mesures plus fréquentes de redressement
monétaire. Une longue série de dévaluations habilement
camouflées sous le prétexte du relâchement du Zaïre -
monnaie au DTS (Droits de tirage spéciaux) va ainsi s'installer à
partir de Mars 1976, comme le montre le tableau ci-après. C'est la
période « dévaluation en cascade »
Tableau n°1 Modifications intervenues à la
parité monétaire entre le 1er janvier 1968 et le 22
février 1980
DATES
|
VARIATIONS
|
01.01.1968
|
1Z= 2$US=
100FB
|
21.12.1971
|
1Z= 2$US=
88,22FB
|
12.03.1976
|
1Z= 1DTS =1,16$US= 44,89FB
|
31.03.1978
|
1Z= 1DTS =1,33$US= 37,06FB
|
01.11.1978
|
1Z= 0,9DTS =1,21$US= 30,34FB
|
15.12.1978
|
1Z= - =0,97$US= 29,29FB
|
21.12.1978
|
1Z= - =0,99$US= 28,74FB
|
02.01.1979
|
1Z=0,05DTS =0,65$US= 18,76FB
|
27.08.1979
|
1Z=0,37DTS =0,48$US= 14,30FB
|
22.02.1980
|
1Z=0.26DTS =0.34$US= 10,19FB
|
Source : KIKASSA, M, Op. Cite p 30
A l'époque, la République du Zaïre
évoluait dans le contexte des taux de change fixes ; ce qui
comportait pour elle, en tant que pays membre du Fonds Monétaire
International, l'obligation non seulement de définir la parité
officielle de sa monnaie mais surtout d'en préserver la valeur par des
inventions ponctuelles sur le marché des changes.
Le dollar Américain a servi de référence
initiale dans la fixation de la parité externe du Zaïre monnaie
(1Z= 2 dollars US lors de la reforme monétaire de 1967).
L'amenuisement progressif des réserves de change
officielles ne permettait plus aux autorités monétaires de
maintenir fixe le taux de change officiel.
Dans l'entre-temps, le Zaïre - monnaie subissait ainsi
des baisses induites par les dévaluations du dollar Américain. Il
sied de rappeler que le DTS défini comme un «
panier » de principales devises y compris le dollar Américain
s'est imposé comme l'unité de compte au sein du FMI depuis la
décision Américaine du 15 Août 1971 décrétant
l'Inconvertibilité du dollar par rapport à l'or monétaire.
Aussi, le rattachement du Zaïre - monnaie au DTS était-il
perçu officiellement au Zaïre à l'époque, comme une
façon d'atténuer le soubressant de la monnaie nationale au moment
où les pays industrialisés décidaient à la suite
des accords dits de Jamaïque en Janvier 1976 de laisser flotter
carrément leurs monnaie31(*)
I.3. Reforme monétaire du 12 Mars
197632(*)
Cette troisième reforme monétaire s'est
opérée sous le couvert du rattachement du Zaïre au DTS (1Z=
1 DTS), qui valait à l'époque 1,17 dollars US. Par rapport
à la parité antérieure de 1Z= 2 dollars US cet alignement
avait comporté une dévaluation de la monnaie nationale de l'ordre
de 42%.
L'opération s'était inscrite dans un processus
de mise en place d'un programme de stabilisation appuyé par le FMI. Le
programme, comme celui qui succédera en 1977, n'a pas donné les
résultats qu'on en attendait sauf au niveau des finances publiques et de
l'expansion des liquidités que des paiements extérieurs.33(*)
I.4.
Reforme monétaire de Décembre 197934(*)
La quatrième reforme monétaire est celle de
Décembre 1979. A cette occasion, il fut procédé à
la démonétisation des billets de 5 Zaïres et 10 Zaïres
et à leur remplacement par d'autres billets de mêmes valeurs
faciales. En même temps, il fut question d'opérer une importante
déflation des moyens de payement sans pour autant affecter la valeur
externe de la monnaie nationale.
L'échange manuel pour les particuliers devait se
limiter à 3000 Zaïres par personne âgée de 18 ans et
plus à 5000 zaïres (dont 50% à verser en compte bancaire)
pour les autres entreprises de grande taille. Dans un premier temps, ces avoirs
en comptes à vue étaient disponibles à concurrence de 10%
tandis que le reste serait progressivement libéré suivant les
besoins de l'économie.
Par certains, de ces aspects, la démonétisation
de Décembre 1979 a fait penser à « l'opération
Gutt » d'assainissement monétaire menée en Belgique en
1944 au moment de la libération.
La démonétisation intervenue au Congo en 1979,
loin de s'intégrer, comme « Opération
Gutt », dans un vaste champ de mesures visant la stabilisation de
l'économie, voulait cependant répondre à une situation
ponctuelle : décourager la détention à des fins
spéculatives des coupures à valeurs faciales
élevées, et éponger une partie des liquidités.
En Janvier 1980, soit un mois après la
démonétisation et la décision de geler les
liquidités, on assistait à une reprise figurante des
émissions monétaires : témoignage assez
éloquent de l'échec même de l'opération et de son
incapacité à différer la dévaluation de 30% qui
surviendra en Février 1980.
I.5.
Reforme monétaire de septembre 198335(*)
La cinquième grande opération de redressement
monétaire fut la reforme du régime des changes intervenue en
Septembre 1983.
Elle a comporté trois principaux :
v La modification de taux de change ;
v L'adhésion au régime des taux
flottants ;
v Et la libéralisation de la réglementation des
échanges.
Dans ce régime de flottement, le cours des monnaies
était censé se déterminer «
librement » sur le marché interbancaire des changes.
La révision décidée de la parité
de la monnaie nationale consacra une dévaluation de 77, 5%, partant de
la parité de 1Z= 0,1575 DTS en vigueur depuis le 22 juillet 1981
à 1 Zaïre = 0,03542 DTS.
Un ensemble de mesures a accompagné cette reforme du
régime des changes concernant le budget, le crédit, les prix et
le salaire en vue de contenir l'expansion de la demande interne notamment
(MPEREBOYE 2007-2008) :
- La majoration des prix des produits pétroliers, ainsi
que les tarifs des services publics ;
- L'ajustement des taux d'intérêt et la
libéralisation du taux appliqués par les banques
commerciales ;
- La limitation à 40 % de l'augmentation de la masse
monétaire globale des rémunérations des fonctionnaires.
Jusqu'à la fin de l'année 1983, le Zaïre ne
s'était que très lentement déprécié par
rapport au Dollar Américain. L'écart entre le taux du
marché officiel et celui du marché parallèle
s'était progressivement réduit grâce à une
amélioration des rapports en devises par certaine libéralisation
des échanges extérieures. Les mesures de Septembre 1983
s'étaient inscrites dans ce cadre d'un programme d'ajustement
économique et financier qui, en fin d'exercice, avait reçu le
soutien du FMI.
Après la reforme de 1983, la politique monétaire
est demeurée prudente, et avait pour objectif de contenir le niveau
d'inflation tout en permettant une certaine relance de l'économie. Pour
atteindre ce but, des mesures tendant à contrôler la
liquidité de l'économie ont été poursuivies. Elles
portaient essentiellement sur l'encadrement direct des crédits, le
coût de refinancement des banques auprès de la banque du
Zaïre, le mécanisme de réserve obligatoire et les taux
d'intérêt débiteurs. Les modalités de distributions
des crédits avaient été assouplies par
l'élimination du sous-plafond global. De ce fait, les banques avaient
commencé à disposer d'un pouvoir discrétionnaire en
matière de sélection des bénéficiaires et de
répartition sectorielle de leurs interventions.36(*)
Deux autres programmes seront initiés en 1987 et 1988,
et puis interrompues par la suite à cause de leur exécution non
satisfaisante au regard des critères de performance
édictés par le FMI.
I.6.
Reforme monétaire d'octobre 1993
Le diagnostic de l'économie Congolaise qui sous-tend
généralement les reformes monétaires est
invariable :
v Dégradation prononcée de l'activité de
production ;
v Détérioration des finances publiques ;
v Aggravation de l'inflation ;
v Précarité des réserves de
change ;
v Accumulation des arriérés du service de la
dette extérieure.
Mais cette pénultième reforme monétaire
procédait surtout d'un double constat nouveau et plus alarmant à
savoir :
v La profonde modification intervenue dans la structure de la
masse monétaire à la suite d'un gonflement malsain des
dépôts bancaires
v Et l'incapacité croissante des banques à
répondre aux demandes de retrait des fonds exprimées par la
clientèle.
Au lieu de s'attaquer à ces problèmes tout
à fait spécifiques, l'autorité monétaire avait
assigné à la reforme monétaire de 1993 des objectifs
à la fois multiples et contradictoires37(*) :
ü Réduire fortement le niveau de l'inflation par
la résorption partielle des liquidités ;
ü Réajuster la parité externe par
l'empressions des signes monétaires, faciliter la comptabilisation de
six zéros sur les billets existants et leur remplacement par d'autres
dénominations (la parité interne retenue était de 1NZ=
3000 000Z)
ü Créer un environnement économique
favorable à la relance de l'activité économique.
Au plan de l'exécution de cette reforme
monétaire, plusieurs erreurs techniques fatales furent commises, et des
mesures d'encadrement totalement irrationnelles appliquées.
En effet, l'absence de sous-multiples annoncée de
l'unité monétaire avait permis aux vendeurs de ramener
automatiquement à la hauteur de 1NZ soit l'équivalent de 3000
000Z tous les prix des articles valant moins de cette somme exprimée
dans l'ancienne unité monétaire. Par ailleurs, le gouvernement
avait fixé à quatre semaines la période d'échange
des anciens billets contre les nouveaux signes monétaires sans pour
autant approvisionner tout l'intérieur de pays en quantité
suffisante de ces billets.
Cette méprise est sans doute l'une des principales
causes des fractionnements de l'espace monétaire national en
deux :
ü L'un usant de billets libellé
« nouveau Zaïres » et
ü L'autre rejetant ceux-ci au profit des Zaïres
démonétisé38(*)
Aucun contrôle strict ne fut exercé sur
l'expansion des liquidités à la veille de la reforme
monétaire sur la circulation des ces encaisses et au 26 Novembre 1993,
soit 35 jours plus tard, cette composante s'élevait à 70%.
L'absence d'assainissement des finances publiques s'est
avérée plus fatale pour le bon déroulement de cette
reforme monétaire.
La fixation par le gouvernement du taux de change de 1 dollars
US= 3 NZ le jour de la reforme monétaire et la projection
annoncée de ce taux à 1 dollar US = 15 NZ à la fin
Décembre 1993, laissaient clairement entrevoir aux yeux du public que la
banque centrale ne disposait pas de moyens nécessaires pour maintenir
longtemps le premier taux.
Une telle attitude ne pouvait que favoriser la
spéculation et les anticipations à l'endroit du cours de la
monnaie nationale.
Bien plus, dans sa tentative d'encadrer la reforme
monétaire, le gouvernement a pratiqué une véritable
politique de répression des marchés des changes, de blocage des
prix des produits et des denrées de première
nécessité et même intimité des négociants en
diamants d'exploitation artisanale.
Ce dirigisme, qui cadre très peu avec l'option
officielle de libéralisation des prix et des taux de change, prise
depuis 1983, n'a fait que transmettre de mauvais signaux aux marchés.
D'où l'emballement des prix et l'envol des taux de
change. Tout compte fait, la reforme monétaire d'octobre 1993
s'était opérée dans un contexte très peu
propice : insuffisance de concentration technique, précipitation
dans l'exécution, agitations et surenchères politiques autour de
l'idée même de reforme monétaire, grave pénurie de
devises et absence d'appui financier extérieur. La suppression des Six
zéros sur les anciennes dénominations et changement des signes
monétaires auront été les seuls marques visibles de cette
reforme tant décriée.
I. 7.
Reforme monétaire de juin 1998
A)
Nécessité d'un programme d'ajustement économique.
La banque centrale du Congo, organe technique du gouvernement
dans le domaine monétaire, n'y est pas allée par d'autres voies
pour constater que « le changement politique intervenu dans le
pays depuis le mois de Mais 1997 ayant entraîné le changement du
nom du pays devrait également impliquer le changement de l'unité
monétaire dont le nom était associé à celui du
pays. Il en est de même de la démonétisation de l'institut
d'émission reprise sur les billets de banque »39(*)
Bien plus, au regard de la situation économique qui
prévalait en 1997, il devenait encore plus urgent pour le gouvernement
d'entreprendre des mesures correctives au travers d'un programme d'ajustement
économique comportant deux volets : la stabilisation
monétaire à cour terme et la relance de l'économie
à moyen terme.
En effet, « les indicateurs macro-économiques
des dix dernières années attestent que l'économie
Congolaise ploie sous l'effet des déséquilibres fondamentaux, en
dépit de diverses mesures de redressement mises en oeuvre » la
banque centrale a estimé à l'époque que le PIB a
reculé de 42,9% entre 1990 et 1994 ; cette tendance à la
baisse ne s'est que très légèrement estompée en
1995 -1996 avant de se poursuivre en 1997.
Les déficits budgétaires ont été
financés pour l'essentiel par la création monétaire en
1994 soit une année après la reforme monétaire d'octobre
1993, l'expansion monétaire a été de 10.322,2% avant
d'être ramenée à 308,8% en 1995 et à 471% en
1996.
Par ailleurs, l'inflation est demeurée très
vive : le niveau le plus élevé a été atteint
en 1994 avec un taux annuel de 9.769% contre 370% et 753% en 1995 et 1996
respectivement.
Dans le secteur monétaire, il a été
épinglé d'une part la démonétisation progressive de
l'économie, le rapport masse monétaire / PIB étant
tombé à 4,3% en 1997 contre une moyenne de 10% au cours des
années antérieures.
D'autres parts, les chèques subissaient une forte
décote dans les transactions, consacrant ainsi la rupture de la
parité entre la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale.
Les banques elles mêmes étaient en proie à
une forte désintermédiation financière, tan disque l'on
assistait à la montée en flèche de la
« dollarisation », signe par trop évident de la
perte de confiance généralisée envers la monnaie
nationale.
Tableau N°2 Evolution de la décote de la
monnaie scripturale
(Nombre de NZ en cheque pour 1 NZ en espèce)
Mois
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
J
|
1
|
12
|
2
|
3,5
|
1
|
3
|
F
|
1
|
16
|
10
|
3,4
|
1
|
3
|
M
|
1
|
18
|
10
|
1,2
|
1
|
4
|
A
|
2
|
30
|
6
|
1,2
|
1
|
8
|
M
|
2,5
|
60
|
16
|
1,1
|
1
|
1,1
|
J
|
3
|
170
|
4
|
1,15
|
1
|
1
|
J
|
3,5
|
80
|
3
|
1,08
|
1
|
1
|
A
|
4,5
|
50
|
1,5
|
1,10
|
1
|
1
|
S
|
5,5
|
30
|
1,5
|
1,18
|
1
|
1
|
O
|
6
|
1
|
1,4
|
1,02
|
1
|
1
|
N
|
6,5
|
1
|
1,2
|
1,0
|
1
|
1
|
D
|
1,1
|
1,5
|
1,9
|
1,0
|
3
|
1
|
Source : KABUYA K, P MATATA Op cite p.53
Dans ce contexte de la décote de nouveau Zaïre en
cheque ; la reforme monétaire du 30 juin 1998 a culminé par
la mise en circulation d'une nouvelle unité monétaire le
« Franc Congolais », visant particulièrement
à casser l'hyperinflation, à combattre la dollarisation de
l'économie, à rétablir le système
général des paiements y compris l'usage des chèques, en
réunifiant l'espace monétaire national et en réduisant la
disparité de taux de change à travers le pays.
Un des traits majeurs de cette reforme monétaire a
consisté à la neutralisation d'une partie de dépôts
bancaire à vue, préalablement déflatés par leur
transformation en titre de créances, sur le système bancaire.
Cette opération a permis de faire immédiatement la décote
de la monnaie scripturale par rapport à la masse fiduciaire tel que
constatée mensuellement depuis 1992 jusqu'à 1997.
Dans ce contexte, une reforme monétaire s'imposait
particulièrement (Prof MPEREBOYE 2007-2008):
ü Au plan politique, la reforme monétaire devait
adapter l'appellation de l'unité monétaire au changement de la
dénomination du pays et de l'institut d'émission ;
ü Au plan économique, la reforme monétaire
visait :
· Assainir l'environnement monétaire et financier
caractérisé par la persistance de l'hyperinflation, la
désarticulation du système des paiements et la
multiplicité des taux de change ;
· Stabiliser la monnaie et unifier l'espace
monétaire national ;
· Accroître le taux de liquidité en vue de
financer l'économie ;
· Favoriser la relance des activités de
production.
B) Contexte du lancement du Franc
Congolais40(*)
Le lancement du Franc Congolais n'était que l'ultime
étape de l'ensemble de mesures faisant parler d'un programme
d'ajustement économique et d'assainissement monétaire. Plusieurs
actions préalables ont été menées, entre Mai 1997
et Juin 1998, en vue de stabiliser la monnaie, de restaurer l'éventail
fiduciaire et la convertibilité au pair de la monnaie scripturale en
monnaie fiduciaire, d'unifier progressivement l'espace monétaire
national et de réduire la disparité des taux de change entre les
différentes places.
La parité interne a été fixée
à 1 Franc congolais pour respectivement 100.000 NZ et 14.000.000 Z. les
anciens signes monétaires en Zaïres et Nouveaux Zaïres
conserveront leur cours légal, avec pouvoir libératoire
illimité, jusqu'au 30 Juin 1999.
La parité externe a été initialement
établie à 1$ US pour 1,38 FC et a fluctué par la suite
selon les forces du marché. Le délai d'échanges devrait se
poursuivre aux seuls guichets du siège de la Banque Centrale ou de ses
directions et agences en provinces jusqu'au 31 Décembre 1999.
L'éventail fiduciaire du Franc Congolais ainsi que les
équivalences avec les anciennes monnaies se présente comme
suit :41(*)
100 FC = 10.000.000 NZ = 1.400.000.000 Z
50 FC = 5.000.000 NZ = 700.000.000 Z
20 FC = 2.000.000 NZ = 280.000.000 Z
5 FC = 500.000 NZ = 70.000.000 Z
1 FC = 100.000 NZ = 14.000.000 Z
50 c = 50.000 NZ = 7.000.000 Z
20 c = 20.000 NZ = 2.800.000 Z
10 c = 10.000 NZ = 1.400.000 Z
5 c = 5.000 NZ = 700.000 Z
1c = 1.000 NZ = 140.000 Z
Le franc Congolais a été mis en circulation dans
toutes les provinces à la fois. Le lancement du Franc Congolais a
été précédé par une campagne de
sensibilisation qui avait pour objet d'informer le public sur les objectifs de
la reforme monétaire, le délai et les conditions de
l'échange ainsi que d'enregistrer ses appréhensions, ses attentes
et ses suggestions éventuelles
En outre, l'opération devait permettre d'identifier les
infrastructures devant servir à l'échange, afin d'en
évaluer les capacités de stockage et les conditions de
sécurité. L'harmonisation de l'éventail fiduciaire a
été obtenue d'une part par le retrait des coupures de 500.000 NZ
et 1000.000 NZ qui n'étaient utilisées que dans la province du
Katanga et, d'autres part, par la confirmation du pouvoir libératoire,
sur toute l'étendue du pays, des coupures de 100.000 NZ de couleur verte
et orange.
En vue de rétablir la convertibilité au pair de
la monnaie scripturale, la Banque Centrale du Congo a procédé
à la déflation au taux de 4,8% des dépôts bancaires
excessifs et en leur transformation en dépôts à terme.
Par ailleurs, la remonétisation des anciens
zaïres, fut autorisée dans « l'espace monétaire du
Kasaï » permettait ainsi aux opérations économiques des
deux provinces concernées, aux banques et à l'Etat d'utiliser
cette monnaie sur une base légale.
Note : En définitif, depuis les années
1960, la RD Congo a connu seize dévaluation (reconnaissance officielle
de la diminution de la valeur d'une monnaie en régime de change fixe) et
une seule démonétisation42(*) en 1979 (remplacement des billets de 5 et 10
Zaïre par d'autres billets de 5 et 10Z ayant d'autres
caractéristiques).
1.8 L'interview du Vice gouverneur de la Banque
centrale sur les causes de reformes monétaires en RDC
Partant de toutes les constatations économiques
en RDC, nous avons recouru à une technique d'interview du Vice
Gouverneur N. DIAMBWANA de la Banque Centrale siège central dans son
allocution sur les pourquoi des reformes monétaires en RDC,
« deux raisons majeures justifient les opérations des reformes
monétaires en RDC, premièrement, celle d'ordre
économique tans disque la seconde est celle d'ordre politique.
S'agissant de celle d'ordre économique, il convient de rappeler
qu'à la suite des déséquilibres persistants depuis 1990
ayant caractérisé les secteurs de l'économie
réelle, des finances publiques, des relations extérieures et de
la monnaie, les devises nationales après chaque reforme monétaire
ont connu un effondrement de ses fonctions traditionnelles en l'occurrence
celles d'Etalon de valeur, d'intermédiaire des échanges et
d'instruments d'épargne. De 1990 à 1997, la
dépréciation de la monnaie nationale par rapport aux principales
devises étrangères a été importante,
s'élevant en moyenne à 95 % par an, quant à l'inflation,
elle s'est avérée une hyperinflation en RDC, face aussi à
la dollarisation excessive de l'économie nationale induite par cette
situation et ne pouvant assurer le contrôle de l'offre de monnaie qui
n'est pas de son émanation. Ainsi la banque centrale a perdu
l'essentielle de son influence sur la conduite de la politique
monétaire, c'est pourquoi il s'avère impérieux de
procéder aux reformes monétaires en RDC comme moyen de stabiliser
et de relancer l'activité économique en RDC. Eu regard la raison
politique, les reformes monétaires en RDC tiennent simplement au
changement du nom du pays auquel la monnaie doit tirer son appellation d'une
part et la justification de la bonne gouvernance des autorités en place
de l'autre »43(*)
SECTION II. APPROCHE
METHODOLOGIQUE
Après avoir passé en revue la théorie de
la politique monétaire de la banques centrales sur les taux
d'intérêt directeurs, nous présentons dans la
présente section, la méthodologie retenue en vue d'identifier les
déterminants de la politique monétaire de la BCC qui influent le
taux d'inflation et croissance économique après les trois
pénultièmes reformes monétaires en République
Démocratique du Congo.
Nous présentons, dans la première partie, la
spécification du modèle et dans la deuxième partie les
variables retenues dans les modèles.
II.1. SPECIFICATION DU MODELE
Dans le souci de compléter les études qui ont
précédé à ce sujet et effectuer une
évaluation globale de l'impact de la variation des taux
d'intérêt directeurs sur l'inflation et l'activité
économique, le modèle de KAHN et KNIGHT (1991) a
été adapté ; les résultats seront
présentés et discutés dans le chapitre III.
II .1.1. Le modèle
théorique
L'impact des variations des taux d'intérêt
directeurs sur le taux d'inflation et le taux de croissance économique,
sera évalué grâce aux deux équations d'inflation et
de croissance ci-après :
II.1.2. l'équation de l'inflation
Les principaux déterminants de l'inflation en Afrique
ont fait l'objet de nombreuses études, notamment celles de DOEL et
DIALLO (1997), SAMBA MAMABOU (1998, a) pour l'UMEOA, MOSER (1995) pour le
Nigeria et Sowa (1996) pour le Ghana et celle de KAKO encore pour L'UEMOA
où nous nous sommes plus inspirée.
L'équation de l'inflation retenue dans la
présente étude est issue du modèle de KAHN et KNIGHT,
développé par MOSER (1995). En effet, cet auteur dérive
une équation d'inflation qui constitue la forme réduite d'un
modèle structurel appliqué au cas du Nigeria.
Le modèle exposé par la suite ne retient pas
parmi les variables explicatives, les variations du taux de change nominal
(ICH), dans la mesure où les données utilisées sont soit
en ratio ou en dollar Américain où la cour parait stable. Par
ailleurs il explicite beaucoup plus que le modèle de KAHN et KNIGHT et
celui de MOSER, les déterminants de l'offre de monnaie, en faisant
dépendre celle-ci des variations (D) des taux d'intérêt
directeurs de la Banque Centrale (taux du marché monétaire (IM)
et taux de prise en pension (IPS)) et PIB réel.
Le désire d'évaluer de manière
simultanée, les impacts respectifs des deux taux directeurs de la Banque
Centrale du Congo sur l'inflation et la croissance en RDC, expliquent la
présence, au sein des mêmes équations, de ces deux taux. En
effet, dans la mesure où la banque centrale a la possibilité
d'utiliser conjointement ces deux instruments pour réguler la
liquidité et l'activité bancaire. Il a paru légitime
d'intégrer ces variables dans les mêmes équations.
Cependant, il faut garder à l'esprit le fait qu'il
existe une hiérarchie entre les taux en ce sens que le taux de pension
devrait logiquement être fixé à celui du marché
monétaire. Ceci suggère la possibilité de l'existence
d'une forte complémentarité entre les deux taux
d'intérêt directeurs.
Le prix à la consommation (IPC), écrit sous
forme log-linéaire, est supposé dépendre du coût des
biens domestiques (IPD) et de celui des biens importés (IPM)
exprimés en Dollars Américain :
Le prix domestique dépend des tensions existant sur le
marché de la monnaie et celui des biens et services. Par
conséquent, il sera fonction d'une part, de l'offre de monnaie (M) et de la demande (M) et, d'autres part, du gap de production (différance entre la
production effective (PIBR)) et la production potentielle (PIBR*)) :
L'offre de monnaie dépend à son tour, des taux
d'intérêt directeurs de la Banque Centrale, à savoir le
taux du marché monétaire (IM) et le taux de prise en pension
(IPS) et du PIB réel :
La demande de monnaie dépend du revenu réel des
agents économiques :
En substituant les équations (4) et (6) dans
l'équation (2), il vient
L'équation (7) peut être intégrée
dans l'équation (1) pour avoir :
En différenciant l'équation (8'),
l'évolution du taux d'inflation suivra la fonction suivante :
En résumé, les taux d'intérêt
directeurs retenus (le taux d'intérêt en call money et le taux de
réescompte) sont supposés être négativement
reliés à l'évolution du niveau général des
prix, suivant en cela les résultats standard des théories
Keynésienne et monétaire.
La production potentielle, en tant qu'offre globale, est
également supposée négativement reliée à
l'inflation (MOSER, 1995 cité par NABUPKO 2003). En effet la part
non négligeable de la production agricole dans la composition de l'offre
globale dans les pays en voie de développement et l'impact
déflationniste sur les biens alimentaires généralement
exercé par une bonne compagne agricole, justifient l'hypothèse de
l'existence d'une relation inverse entre l'offre globale et l'inflation.
Cependant, l'absence de séries statistiques annuelles
sur la production potentielle dans les archives de la banque centrale à
Goma et surtout, la faible pertinence économique inévitablement
lié à l'annualisation de telles données ont conduit
à enlever cette variable (PIB potentiel) des estimations.
Le PIB réel est susceptible de traduire un
« effet de demande » au sein de l'équation. Le signe
attendu de cette variable est indéterminé, dans la mesure
où la valeur de son paramètre dépend des évolutions
relatives de l'offre de monnaie, de la demande de monnaie et du choc
d'offre.
La part importée de l'inflation est également
une variable explicative potentielle dans la mesure où une hausse du
prix des produits importés se répercute sur les prix domestiques,
du fait notamment d'un comportement de marge de la part des importateurs.
II.1.3 Modèle de taux
d'intérêt- croissance
L'équation de croissance s'inspire
également des travaux de KAHN et KNITH44(*), du modèle de AGENOR (1991) et un
modèle PROMES (SAMBA MAMADOU, 1988), ces deux derniers modèles
étant eux-mêmes dérivés du premier, en ce qui
concerne l'équation de croissance. En partant de la définition du
PIB réel, les travaux étudient la dynamique de l'offre du secteur
réel, en supposant que la croissance du PIB est une fonction positive de
l'offre excédentaire d'encaisses réelles et du gap de production
ou de l'excès de capacité.
(1)
Où est l'opérateur de variation ; représente le niveau de production potentielle
(c'est-à-dire ajusté des fluctuations cycliques) et, le niveau des encaisses réelles désiré par le
détenteur de richesse. Une telle formulation soutient que toute offre
excédentaire de monnaie induira une hausse temporaire du revenu
réel.
En
revanche, une politique monétaire restrictive affectera
négativement la croissance. Par ailleurs, KAHN et KNIGHT (1991) estiment
que la réaction de la production à la politique monétaire,
mesurée par, devrait être assez faible (0,043)
L'équation (1) indique également que la
procédure aura tendance à croître lorsque son niveau
effectif est inférieur à son niveau potentiel.
Pour
mettre en évidence l'impact de la politique reforme de la monnaie sur la
croissance, l'évolution de la production potentielle a été
endogéinisée. Ainsi, en considérant une fonction de
production de Type Cobb-Douglas, il vient :
Tr représente le
trend, les variables K et L indiquent respectivement le stock de capital et
celui de la main d'oeuvre utilisé dans le processus de production.
La
variation du stock de capital correspond à l'investissement (INVTOR) et
l'évolution de la main d'oeuvre est supposée croître au
même taux que la Population Active. (PAC)
Les
équations (1 et 2) permettent d'écrire la relation dynamique
ci-après :
L'équation (2)
peut s'écrire alors :
Le niveau de l'offre
d'encaisse réelle, qui traduit l'orientation de la politique
monétaire (une baisse des encaisses offertes signifie une politique
restrictive), est supposé être fonction des taux directeurs de la
banque centrale (IM et IPS) et de l'indice des prix à la consommation
(IPC).
Par
ailleurs, l'impact à court terme d'une variation de la population active
sur la croissance est quasiment négligeable, dans la mesure ou seuls
interviennent dans ce contexte les facteurs conjoncturels. La variable
(Population Active) intervient essentiellement dans les déterminants de
la croissance économique structurelle, au même titre que le
capital humain LOGOSSAH (1994). De ce fait, ces variables ne seront pas
retenues dans l'estimation de l'équation de croissance.
Ainsi,
l'équation de croissance peut s'écrire :
Les taux directeurs de la
banque centrale (le taux d'enseignements théoriques et empirique, sont
censés évoluer en sens inverse de la croissance à court
terme) (cf. Supra, BANQUE de FRANCE 1998) d'où le signe qui leur est
attribué.
L'investissement total est positivement relié
à la croissance du PIB réel. Le signe de la relation inflation -
croissance a suscité de nombreux débats dans la
littérature économique, sur fond de controverses autours de la
courbe de Philips. Cependant, dans les économies subsahariennes et
inflation.
Un tel
résultat pourrait s'expliquer par le fait que dans les pays
subsahariens, la croissance de la production, notamment agricole exerce
généralement un effet dégressif sur ces prix (cf. supra,
2quation d'inflation)
II.1.4 Description des
données
Les données annuelles utilisées dans notre
étude couvrent la période 1983 - 2007 (soit 25 observations) et
proviennent de différentes sources.
Certaines données sur le PIBR (Produit
Intérieur Brut Réel), Inflation (INLF), IPM (Indice sur le prix
à l'importation), le IPS (le taux de réescompte) et IM (le taux
de l'offre de monnaie) sont tirées conjointement de différents
rapports de la banque centrale, différents condensé d'information
statistique de la BCC et certaines d'autres sont tirées sur le
Comité Permanant de Cadrage Macroéconomique (CPCM) et des
documents de la stratégie de croissance et de réduction de la
pauvreté et vérifiées sur la publication de (World
Indicators CD - ROM 2004). Ainsi, l'estimation de la relation de long et
à court terme de ces taux sera faite par la méthode des moindres
carrés ordinaires sur base du logiciel Econometric Views (Eviews
3.1).
II.2. PRESENTATION DES VARIABLES
DU MODELE
La fonction du taux d'inflation et de PIB réel, pour
une économie donnée ; nous permettra d'étudier le
comportement de ces derniers au regard de certaines variations des facteurs
monétaires opérées. Ceux - ci doivent donc être
choisis, en vue de l'estimation, sur base de la principale politique de reforme
qui a eu lieu en RDC qu'ils sont soupçonnés contenir. Nous
distinguons successivement les variables endogènes et les variables
exogènes et, pour chacune d'elles, nous justifierons notre choix avant
d'expliquer son évolution durant la période sous - étude.
II.2.1 Les variables
expliquées
Dans cette partie, Nous allons utiliser deux ratios
différents pour capturer l'impact de la variation des taux directeurs
(Taux de prise en pension (IPS45(*)) et taux du marché monétaire
(IM46(*))) après
reformes monétaires sur l'inflation (IPC) sur le Produit
Intérieur Brut Réel (PIBR).
II.2.1.1 le taux d'inflation (IPC)
L'inflation étant une mesure d'équilibre
macroéconomique entre l'offre et la demande et, on considère
comme avantageux à un niveau bas car il évite l'altération
dans la distribution du revenu.
De ce
fait, les politiques monétaires reformées depuis 1983 ne visaient
rien que ramener le taux d'inflation en RDC au seuil le plus pertinent par les
instruments privilégiés de la Banque Centrale du Congo qui, sont
les deux taux d'intérêt directeurs.
Cependant, considérons les données
pratiques de l'évolution du taux d'inflation, après les reformes
monétaires sur le graphique ci-après :
Graphique n° 1 l'évolution de taux
d'inflation entre 1983 à 2007
INFL: Taux d'inflation
Années
Source : différents rapports de la
BCC
Comité de cadrage
Macroéconomique
CD-ROM 2004 Banque Mondiale
Pour autant que les politiques monétaires après
reformes monétaires demeuraient prudentes et viseraient principalement
la stabilité des prix dans le cadre d'un régime de change
flottant et de préservation tant de la positivité que de la
flexibilité du taux d'intérêt.
Partant de la reforme monétaire de 1983,
l'inflation fut maintenu à un seuil continu de 102 % ; 60 %, 37 %,
28,76 % ; 80,76 % ; 105,56% et 68,38 % respectivement
dès 1983 à 1990.
Depuis l'avènement de l'hyperinflation en 1990,
le système bancaire a été marquée jusqu'en 1994 par
une crise de liquidité aiguë, laquelle a accentué la
désintermédiation bancaire. Au cours de cette période, le
taux d'inflation s'explique par le fait que le gouvernement ait pris des mesure
à partir de la reforme monétaire de 1993 recommandant le
paiement par chèque des obligations fiscales, la crise de
liquidité a été quasiment résorbée et
l'intermédiation bancaire progressivement rétablie.
La RDC, alimentée par la faible politique
monétaire et fiscale, n'a pas pu maîtriser le taux d'inflation.
En 1995, le taux d'inflation a atteint 382,3 %.
Avec le nouveau gouvernement, la politique monétaire
est mise en oeuvre par la Banque Centrale indépendante, la Banque
Centrale du Congo, qui est tenue à maintenir la stabilité des
prix dans un contexte de change.
En effet, en tout ce qui a caractérisé
l'économie Congolaise, la BCC a maîtrisé l'hyperinflation
caractérisant l'économie congolaise par ses instruments
jusqu'à 135 % en 1998 juste après reforme monétaire alors
qu'en 2000, le taux d'inflation était de 511 %. Suite à cette
phase d'hyperinflation, l'économie congolaise est devenue
dollarisée et l'intermédiation bancaire s'est effondrée.
Le FMI a évalué qu'en 1995, 75 % des devises circulent dans le
système étaient des dollars Américains et en 2004 les
dépôts en US $ représentaient 85 % de, atteignant 93 % en Avril 2005.
La banque centrale et le FMI ont estimé que dans
l'ensemble, le programme était satisfaisant, ce qui a permis au pays de
négocier en 2002 son premier accord triennal au titre de Facilité
pour la réduction de Pauvreté et pour la croissance (FRPC) et de
mettre ainsi en terme après de deux ans d'absence, le pays a dû
apurer ses arriérés envers le FMI.
Dans l'ensemble, les résultats de FRPC étaient
satisfaisants, l'inflation annuelle est tombée à 16 % en 2002 et
pendant toute l'année 2003, ce taux d'inflation s'est maintenu à
8 % et ce maintien dans tous les principaux secteurs de l'économie,
à l'exception notable du secteur manufacturé, surtout dans le
secteur minier, de télécommunication et du bâtiment.
(MBUYAMU I. MATUNGULU 2003 cité dans par le bulletin F MI 2003).
En mi 2004, la situation macroéconomique s'est
détériorée suite à l'insécurité
grandissante dans la partie orientale du pays et des tensions politiques dans
la coalition ont mené à une augmentation des dépenses
publiques, financée par la création monétaire. La base et
la masse monétaire ont augmenté de 62 % et 61 % respectivement,
par rapport à un taux de croissance programmé de 26 % et 29 %.
Certaines mesures à une politique fiscale stricte, ont
réussi de réduire l'inflation à un niveau de 21 % en 2005
(DSCRP juillet 2006); de ce fait, au cours de la période sous revue, le
cours de monnaie nationale par apport aux principales devises (dollar) se
caractérise par une dépréciation de 42 % par rapport au
dollar Américain (JOURNAL PONTENTIEL juillet 2006) et cette situation de
2005 ne pourra se rétablir en 2006 soit 8 % et 6 % en 2007.
Cependant, les prévisions d'ici 2006 montrent une
montée du taux d'inflation à 9 % en 2008, conformément au
programme de convergence macroéconomique de SADC.
D'une façon générale, nous constatons que
taux d'inflation s'est amélioré depuis la reforme
monétaire de 1983 avec un taux de croissance du taux d'inflation pendant
ces 25 ans de -0,94 % jusqu'en 2007. c'est pourquoi MAYER et THUMAN affirme que
dans un environnement caractérisé par une inflation ou une
hyperinflation et par un excès de la demande de liquidité,
l'ordre monétaire peut être rétabli grâce à
une reforme monétaire complète et radicale, comme s'était
fait en Allemagne en 1948 (Prof. MPEREBOYE 2007-2008).
II.1.1.2 LE PIB réel
(PIBR)
La croissance économique d'un pays est
matérialisée par une augmentation sur une longue période,
à partir trois grandeurs (Revenu National, Produit Intérieur
Brut, Production Industrielle) importantes quantifient bien le niveau de
l'activité économique d'un pays et l'ampleur de la croissance
(BERNARD B et YVES S., 1992)
Dans le cadre de notre étude, le PIB réel
retient plus notre attention, pour voir comment la politique monétaire
de la BCC influence le PIB, en supposant que la croissance du PIB est fonction
positive de l'offre excédentaire d'encaisse réelle et du gap de
production ou de l'excès de capacité vise versa.
D'où l'évolution du PIB réel de la RDC
après la politique de trois pénultièmes reformes
monétaires se présente sur ce graphique :
Graphique n° 2 évolution du Produit
Intérieur Brut Réel :
Années
PIBR : Produit Intérieur Brut
réel
Sources :
Différents rapports de la
BCC
Condensé d'information statistique de la
BCC
CD-ROM 2004 Banque mondiale
Pendant plus de deux décennies, l'objectif principal
des dirigeants de la RDC consistait en une exploitation des ressources
naturelles et la recherche d'une économie de rente,
indépendamment des conséquences économiques pour le pays.
Le résultat de cette politique a été un déclin
continu de la croissance de l'économie. Pendant les années 1980
le taux de croissance moyen était modeste, 1,8 % par an passant à
5,1 % dans les années 1990.
A cet effet, le PIB de la RDC avant la reforme
monétaire de 1983 avait subi un recul de 3 % en 1982, le PIB en
terme réel a enregistré un taux de croissance de 1,3 %
en 1983 et de 2,7 % en 1984. La croissance du PIB en terme
réel est imputable à l'expansion du secteur minier, à
l'amélioration sensible de la production agricole au regain
d'activité de l'industrie manufacturière et au bon comportement
du secteur de service (RAPPORT ANNUEL BZ 1984). Notons que la croissance
du PIB réel n'a pas sensiblement été constaté avec
une légère amélioration jusqu'en 1994 après la
reforme monétaire de 1993, où le taux s'est
améliorée à 9,7 %, en 1994 ; 9,8 % en 1995 et 9,7 %
et 9,2 % respectivement en 1996 et 1997.
Qui plus est, la reforme monétaire de juin 1998
envisageant la relance de l'activité économique, a
été fragilisée par la guerre et les troubles politiques,
l'économie a été stabilisée et a connu une tendance
négative du PIB redressée. La croissance du PIB en terme
réel est passée de 6 % en 2003 à 6,5 % en 2005 et il est
attendu à 7 % en 2008.
En outre, entre 2002 et 2005, on a assisté à une
hausse du PIB et du PIB par habitant ainsi qu'une baisse du taux d'inflation,
du déficit budgétaire de l'Etat et du déficit de la
balance des payements. La situation macroéconomique de la RDC s'est
alors, en général améliorée.
Selon FEC (Fédération des Entreprises au Congo),
cette croissance est restée concentrée principalement sur les
secteurs des mines et des communications et que cette croissance reste fragile
et ne peut donc encore soutenir un développement durable de
l'économie nationale et réduire la pauvreté en RDC.
L'évolution de par la contribution des
différents secteurs au PIB réel devra traduire la poursuite de la
transformation progressive de l'économie. D'après les projections
ci-dessous, la part du secteur primaire sera réduite et passera à
51 % en 2008, la part du secteur secondaire passera de 14,1 % en 2008 ;
tandis que celle du secteur tertiaire connaîtra une augmentation à
32,1 %, ce qui ramène à conclure que la croissance
économique en 2008 en 6 %.
II.1.2 Les variables
explicatives
Cinq principaux facteurs susceptibles
d'influencer l'inflation et la croissance économique en RDC ont
été retenus : l'investissement total
(INVTOTR), le taux de réescompte
(IPS), taux du marché monétaire
(IM), et L'indice de prix à l'importation
(IPM).
II.1.2.1 Investissement total
(INVTOTR)
L'investissement en tant qu'une formation brute du capital
fixe détermine profondément les structures et l'évolution
de la conjoncture d'une économie. La politique monétaire
envisagée influence significativement à Court Terme et/ ou
à Long Terme sur l'investissement d'un pays.
Cependant, nous récapitulons toutes l'évolution
relative à la formation brute du capital fixe en RDC après les
reformes monétaires dans le graphique ci-après.
Graphique n°3 Evolution de l'investissement
entre 1983 et 2007
Années
INVTOTR : Taux des investissements
Source : Différents rapports de la
BCC
CD-ROM Banque Mondiale
Notons en effet que, après
la reforme monétaire de 1983 le taux d'investissement en terme
réel a doublé en 1984, et la part importante de ce
pourcentage a été financée par les ressources
étrangères spécifiques et les investissements
privés ont connu un regain d'activité en 1984 avec 100
projets dont 53 ont été mis en exécution. (RAPPORT BANQUE
DU ZAIRE 1993-1984)
En 1985 après la reforme monétaire de 1993, les
stratégies mises au point au cours par la BC, consistait à
regrouper deux axes principaux ; d'une part le programme de stabilisation
et d'autres parts, un programme d'investissement publics. Le programme de
stabilisation était constitué d'un trait de mesures dont
l'application pouvant aboutir à un certain nombre d'ajustements d'ordre
économique et financier. Quant au programme d'investissement qui
consistait dans un ensemble de projet d'investissement dont l'Etat et les
entreprises publiques étaient promoteurs. (RAPPORT BANQUE DU ZAIRE 1985)
Cependant, les taux de Formation Brute du Capital fixe
s'étaient comportés après la reforme monétaire
de 1993 de cette allure en 1994, 1995, 1996 et 1997 de 7 % ;
9,17% ; 12,8 % ; 8,85 % respectivement.
Les guerres et les pillages de 1996 et 1998, ainsi que les
conflits armés ont conduit à la destruction de l'outil de la
production et ont eu comme corollaire le découragement des investisseurs
étrangers et même stimuler les habitants pour cette fin; et le
tarissement de l'aide publique au développement principale source de
financement de l'investissement public.
En effet, les investissements et les épargnes en part
du PIB ont montré une tendance ascendante depuis la reforme
monétaire économique de juin 1998. En 1999, l'épargne
nationale brute était de 5 % du PIB, est montée à 15 %,
six ans plus tard, soit trois fois la valeur plus grande de 1999.
Le chiffre des investissements sont comparables : 4,1 %
du PIB en 1999 et 21,5 % six ans plus tard. Ce qui nous montre que la politique
monétaire menée a 1998 serait plus bénéfique
à la reprise des activités économiques dans l'ensemble. En
effet, le taux d'investissement, qui n'était que de 7,6 % du PIB en
2001, s'élevait à 18,5 % du PIB en 2004, ce qui constitue le
principal facteur de la croissance. La construction des infrastructures
financée sans doute par aide au développement et les
investissements privés (notamment dans les
télécommunications).47(*)
Ainsi, les capitaux en terme de formation brute du capital
ont évolué de 9,1 % ; 12,6 ; 18,5% ; 14,1 %; 18,1
% et 23,7 % respectivement dés 2001 à 2007
Selon les critères de convergence
macroéconomique de la SADC pour RDC, il est attendu que le secteur
privé augmente sa part dans les dépenses d'investissements :
en 2008, il représente 57 % du total des dépenses
d'investissement. La part du gouvernement s'élèvera à 43 %
mais cela inclus les investissements financés par des ressources
libérées par l'initiative PPTE, probablement en faveur de
programme de lutte contre la pauvreté.
II.1.2.2 Taux de réescompte
(Taux de prise en pension) (IPS)
Le choix porté à ce taux48(*) est dû au fait que ce
taux permet une ponction de liquidité dans l'économique par le
refinancement de la Banque Centrale et il s'en suit que les autorités
monétaires ne peuvent pas surveiller le volume des mobilisations des
effets de commerce.
De ce qui précède, nous représentons par
la suite l'évolution de ce taux en RDC :
Graphique n°4 l'évolution du taux
d'intérêt de réescompte entre 1983 et 2007
Années
IPS : Taux de réescompte (en
%)
Source : Rapports de la BZ et BCC 1984, 1985, 1986
et 2003-2004
Différents condensés
d'information statistique
La monétisation de déficit public, qui
poussait l'inflation vers des niveaux très élevés. Ainsi
l'indépendance de la Banque Centrale limite les droits du gouvernement
de financer le déficit par la création monétaire.
Partant de la reforme monétaire de 1983, le taux
de réescompte était de 20 %, 15 % 24 %, 23 %, 29,1 %, 32,1 et 42
% respectivement dés 1983 à 1989 « en 1985 la
politique monétaire, l'objectif poursuivis a été la
limitation de l'inflation et la dépréciation du Zaïre par
rapport au DTS » (RAPPORT ANNUEL BZ 1985) et il a augmenté
à partir de 1992 ce qui corrobore le fait que la Banque Centrale voulait
réduire la masse monétaire pour maîtriser le taux
d'inflation de cette période.
De ce fait, le taux de réescompte était de 22,0
% en 1998 pendant que le taux d'inflation, qui culminaient à près
de 9000 % pendant la décennie 1990-2000 et 357 % en 2001, ainsi a
été ramené à 25, 3 % en moyenne annuelle en
2002, à 12,8 % cette année.
La maîtrise de l'inflation a permis à la BCC
d'augmenter progressivement son taux d'escompte, passé de 22,0 %
à 1998 et à 120 %, 120 %, 140 % respectivement en 1999, 2000 et
2001 après qu'il descende à 14 % en 2004, au fait de tensions
inflationnistes pendant que le taux était de 8 % en 2003, étant
donné la faible bancarisation de l'économie et le mauvais
fonctionnement du système bancaire, la manipulation des taux
d'intérêt n'était pas vraiment un instrument efficace des
régulation de la masse monétaire en RDC.
II.1.2.3 Taux du marché
monétaire (IM)
C'est un taux à partir duquel la banque centrale offre
des capitaux sur le marché une fois pour une durée et montant
déterminé par elle. (LEXIQUE ECONOMIQUE 8e
éd.)
De ce fait, la banque centrale en dispose pour agir sur le
marché monétaire afin de financer les activités
économiques.
Ce taux du marché monétaire se retrace en
évolution sur le graphique suivant :
IM : taux en call money (en %)
Années
Graphique n°5 Evolution du taux du
marché monétaire entre 1983 et 2007
Source : Différents rapports de la
BCC
Différents condensés statistique
de la BCC
L'offre de monnaie résulte des demandes des
crédits des entreprises, de l'Etat, des entrées d'or et de
devises, du comportement des banques, de la politique monétaire.
Nous remarquons que le taux en call money après reforme
monétaire a facilité les investisseurs pour financer leurs
activités économiques, raisons pour laquelle nous constatons la
pente ascendante de la courbe d'investissement, c'est à partir de la
reforme de 1993 que nous constatons une montée de ce taux qui diminuant
le taux d'investissement.
Nous constatons que la Banque Centrale Congo qui disposait un
taux d'intérêt supérieur soit 27,0 % âpres 1998, ce
qui empêchait les agents économiques de demander la monnaie ;
c'est pourquoi la courbe d'investissement s'avère descendante pour la
relance de l'économie congolaise en raison de 125 % années 1999
et 140 % année 2000. C'est juste après une restructuration
profonde de l'économie Congolaise avec objectif de s'engager dans le
cadre du DSCRP qu'on a mené des actions prioritaires allant dans le sens
de la relance de l'activité économique en soutenant les secteurs
porteurs de la croissance afin de mettre fin à l'aspirale de la
pauvreté. C'est pourquoi en effet, les taux d'offre de monnaie a
baissé jusqu'à 13,0 % en 2003, 19,0 % en 2004 et nageait autour
de 33,8 %, 36,8 % et 32,7 % et une projection de 38,1 % en 2008.
En générale, nous constatons que le taux
croissance de l'offre de monnaie pendant cet intervalle de temps s'avère
significatif avec environs 43,5 %.
II.1.3.4 Indice de Prix à
l'importation. (IPM)
Le choix porté à cette variable est dû au
fait que certaines instabilités économiques dans les pays en voie
de développement sont dues aux prix des biens ou services
importés.
De ce fait, l'évolution de l'indice de prix à
l'importation en RDC représenté dans ce graphique
ci-dessous :
Graphique n° 6 l'évolution de l'indice de
prix à l'importation dès 1983 à 2007
Années
IPM : indice des prix à
l'importation
Source : différents rapports de la
banque centrale
Condensé statistique d'information de
la BCC
L'appréciation du dollar et le taux
d'intérêt élevé pratiqués par les Etats-Unis
ont provoqués une hausse des prix des biens importés au
Zaïre au cours de la période de 1983. Leur indice s'est
élevé à 514,0 en 1984 contre 1983 enregistrant un
accroissement de 8,9 %. Exprimant un Zaïre l'écart beaucoup plus
qu'en DTS. (RAPPORT BZ 1984)
En effet, l'indice de prix à l'importation s'est
situé à 540,2 en 1985 contre 514,0 e 1984,
représentant un accroissement de 50 %. Cette évolution est
expliquée par les coûts de facteurs de production encourus par les
pays industrialisés. (RAPPORT BZ 1985)
En 1993, cet indice serait déjà à 40,4
et en 1994 jusqu'en 2001 a connu une légère variation comme
le montre le graphique ci-dessous. C'est en 2002 que cet indice a
augmenté à 113,4 et avec diminution continue jusqu'en 2007.
En conclusion, signalons que les impératifs et les
déterminants de la croissance économique en RDC durant ces trois
dernières décennies ont été marqués par une
profonde dégradation des indicateurs socio-économiques. Pour
prendre la mesure de cette situation, le PIB réel n'a enregistré
rien que de 1990 à 2000, une baisse cumulée de 43,4% alors que la
population du pays s'est globalement accrue de 46,3. Le PIB par habitant qui se
chiffrait par exemple à 145,9 dollars Américain en 1992 est
tombé à 71,6 dollars Américain en 2000.49(*) La destruction du tissu
économique, consécutive aux pillages des années 1991 et
1993 a été un tournant décisif dans l'évolution de
la situation économique du pays. L'arrêt de la coopération
structurelle au début des années 1990 s'est traduit par un
tarissement privé. En effet, le taux d'investissement brut de
l'économie qui se situait à 13 % en 1990 est tombé
à 4,4 en 2000.
La situation des finances publiques au cours de la
période allant de 1990 à 2000 s'est caractérisée
par d'importants déficits couverts en grande partie par les avances de
la banque au trésor. Sous cette impulsion du crédit de l'Etat,
les liquidités monétaires s'accroissent sans commune mesure avec
les besoins réels de l'économie, soumettant ainsi celle-ci
à l'hyperinflation. Le niveau de record d'inflation a été
atteint en 1994 avec un taux de 9796,9% entre 1999 et 2000, ce taux annuel
moyen d'inflation a été de 511%.
« Au plan extérieur, la RDC accusait un
déficit insoutenable de la balance de paiement ainsi que l'accumulation
des arriérés des services de a dette. « les
réserves internationales disponibles ne représentaient quelques
importations des biens et services non facteurs en fin 2000. La dette
extérieure a éteint 280 % du PIB à cette années
avec des arriérés constituant 75 % du montant de la dette, soit
près de 13 milliards de dollars Américains dont plus de 9
milliards en arriérés »50(*)
II.3 METHODE D'ESTIMATION
Plusieurs tests seront
utilisés pour s'assurer de la qualité de nos estimations et de
la robustesse de nos résultats. Il s'agit notamment des tests de
stationnarité, de cointégration.
II.3.1 Le test de stationnarité
Les méthodes statistiques classiques de
l'économétrie ne sont applicables qu'à des séries
stationnaires.51(*)
La satisfaction au test de stationnarité des variables
constitue la condition sine qua none pour l'application de la
méthode des moindres carrés ordinaires et travailler avec des
variables non stationnaires conduit à des régressions
fallacieuses ou artificielles (spurious regression) et des
interprétations non cohérentes (JOHNSTON et DINARDO, 1997).
Notre première étape est donc de tester la
stationnarité de nos variables à travers le test conventionnel
d'Augmented Dickey - Fuller (ADF) dont les valeurs ont
été comparées aux valeurs critiques tabulées par
MacKinnon.52(*)
Le niveau approprié du décalage dans la
régression ADF a été choisi en comparant les niveaux
trouvés par le critère d'information AKAIKE (AIC)53(*).
L'idée est de tester l'hypothèse nulle
d'existence d'une racine unitaire dans les séries contre
l'hypothèse alternative d'absence d'une racine unitaire et donc de
stationnarité des données. Le rejet de l'hypothèse
alternative conduit à vérifier si les variables non stationnaires
sont intégrées.
II.3.2 Test de co-intégration
La deuxième étape
après l'identification de l'ordre d'intégration54(*) sera de vérifier si les
variables non stationnaires étaient co-intégrées.55(*) Le test de JOHANSEN
sera utilisé à cet effet. Il permettra d'identifier
l'existence d'une relation de long terme entre deux ou plusieurs variables du
modèle.
Si les variables retenues seront
co-intégrées56(*), la spécification par un modèle
à correction d'erreur sera alors imposée. En effet,
conformément au théorème de représentation de
GRANGER (1987), toutes séries co-intégrées peuvent
être représentées par un modèle à correction
d'erreur (ECM) qui donne la dynamique de court terme du poids des
variations des taux appliqués par la BCC en RDC. Ainsi, l'estimation de
la relation de long terme de ces taux sera faite par la méthode des
moindres carrés ordinaires sur base du logiciel Econometric Views
(Eviews 3.1).
CHAPIII ANALYSE DES RESULTATS
& RECOMMANDATIONS
L'intérêt de ce chapitre est de
présenter les résultats des tests et d'interpréter les
résultats par l'approche économétrique d'une part et de
formuler les recommandations de politiques économiques qui en
découlent d'autre part.
SECTION I : PRESENTATION DES
RESULTATS
Nous
exposons les résultats dans cette section auxquels nous avons aboutis
après application de différents tests sur les modèles
empiriques de la politique des reformes monétaires en RDC.
Nous commençons par
expliquer le test de stationnarité ainsi que celui de
cointégration de nos variables avant de présenter ceux
effectuées sur le modèle de long terme et modèle à
correction d'erreur.
I.1 TEST DE RACINE UNITAIRE
En
effet, pour procéder à l'application des méthodes
économétriques classiques, nous avons effectué le test de
stationnarité sur toutes les variables du modèle (PIBR, IPS, IM,
LIPM, INFL, INVTOTR). Il s'agit donc de s'assurer que tout choc tendant
à éloigner ces variables déclenchera des mécanismes
qui les ramèneront tendanciellement vers leurs valeurs moyennes.
De ce
fait, les résultats du test de stationnarité,
présentés en résume dans le tableau N° 1, sont
obtenus par le logiciel Eviews 3.1
Tableau n° 1 : Résultats du test de
stationnarité
Séries
|
Constante
|
Trend
|
Valeur
|
Valeurs critiques
|
CONCLUSION
|
1%
|
5%
|
DPIBR
|
OUI
|
NON
|
-3.489330
|
-3.7667
|
-3.0038
|
I(I)
|
DIPS
|
OUI
|
NON
|
-3.223751
|
-3.7667
|
-3.0038
|
I(I)
|
DIPM
|
OUI
|
NON
|
-3.283703
|
-3.7667
|
-3.0038
|
I(1)
|
DIM
|
OUI
|
NON
|
-3.193714
|
-3.7667
|
-3.0038
|
I(1)
|
DINFL
|
OUI
|
OUI
|
-4.230972
|
-4.4415
|
-3.6330
|
I(1)
|
DINVTOTR
|
OUI
|
OUI
|
-4.323651
|
-4.4415
|
-3.6330
|
I(1)
|
Source : nos estimations
Au regard de ce test, toutes les variables du modèle
de l'équation de l'inflation (PIBR, IPS, IM, IPM, INFL,) ne sont pas
stationnaires en niveau. Il en est de même de celles de l'équation
de la croissance. Elles suivent un processus stochastique évoluant avec
le temps et ne deviennent stationnaires qu'en les différenciant une
fois. La présence d'une racine unitaire pour ces séries du
modèle justifie le recours au test de cointégration.
I.2 LE TEST DE COINTEGRATION
Le test de cointégration effectué sur les
séries qui se sont avérées non stationnaires à
niveau commence par la détermination de la longueur de décalage
à incorporer (AKITOBY et CINYABUGUMA, 2004). Ainsi, nous avons
basé la sélection du meilleur retard sur le test du ratio de
vraisemblance du modèle réduit intégré dans Eviews
partant de 1 à 4 retards.57(*)
Tableau n° 2 : Résultats du 1e
modèle de l'inflation du test de cointégration de JOHANSEN
Séries: DLINFL DLIM DLIPS DLPIBR DLIPM
|
|
Intervalle de décalage : 1 à 1
|
Valeur propre
|
Valeur du ratio de vraisemblance
|
Valeur critique
à 5%
|
Valeur critique à 1%
|
Hypothèse sur le nombre d'EC.
|
0.904589
|
110.0353
|
87.31
|
96.51
|
Aucun **
|
0.694583
|
55.99539
|
62.99
|
70.05
|
Au moins 1
|
0.448710
|
28.71559
|
42.44
|
48.45
|
Au moins 2
|
0.340837
|
15.01924
|
25.32
|
30.45
|
Au moins 3
|
0.210398
|
5.433207
|
12.25
|
16.26
|
Au moins 4
|
*(**) indique le rejet de l'hypothèse nulle
d'absence de relation de cointégration au seuil de 5 % (respectivement
de 1%)
|
Source : nos estimations
Le test de ratio de vraisemblance indique la présence
d'une équation de cointégration au seuil significatif de 5 %
(respectivement aussi à 1 %). De ce fait, les variables non
stationnaires sont cointegrées, ce qui autorise l'utilisation d'un
modèle à correction d'erreur.
Des résultats similaires ont été
trouvés dans le modèle de croissance comme l'indique le tableau
ci-après :
Tableau n° 2 : Résultats du 2e
modèle de la croissance du test de cointégration de JOHANSEN
Séries: DLPIBR DLINFL DLIM DLIPS DLINVTOTR
|
|
Intervalle de décalage : 1 à 1
|
Valeur propre
|
Valeur du ratio de vraisemblance
|
Valeur critique
à 5%
|
Valeur critique à 1%
|
Hypothèse sur le nombre d'EC.
|
0.733956
|
71.67501
|
68.52
|
76.07
|
Aucun **
|
0.572098
|
41.22090
|
47.21
|
54.46
|
Au moins 1
|
0.376304
|
21.69711
|
29.68
|
35.65
|
Au moins 2
|
0.305864
|
10.83899
|
15.41
|
20.04
|
Au moins 3
|
0.100731
|
2.441987
|
3.76
|
6.65
|
Au moins 4
|
*(**) indique le rejet de l'hypothèse nulle
d'absence de relation de cointégration au seuil de 5 % (respectivement
de 1%)
|
Source : nos estimations
Le
test de ratio de vraisemblance indique la présence d'une équation
de coïntégration au seuil de 5 % dans le second modèle.
Les
résultats de ces deux modèles nous conduisent à
l'estimation d'un modèle vectoriel à correction d'erreur qui nous
donnera la dynamique de CT du poids de la politique de reforme monétaire
en RDC.
Celle-ci est faite par la méthode en deux
étapes préconisées par ENGLE et GRANGER (BOURBONNAIS,
1998). Ces auteurs montrent qu'en présence des chroniques
cointegrées, les estimateurs de moindres carrés sont alors
consistants et convergent rapidement vers la vraie valeur des
paramètres.
La
première étape consiste à estimer la relation à
Long Terme sans tenir compte de la dynamique de Court Terme.
La
deuxième étape consiste à récupérer les
résidus de la relation de Long Terme pour estimer le modèle
à correction d'erreur qui donne la dynamique de Court Terme
I.3 ESTIMATION DES MODELES DE LONG
TERME
Nous
allons présenter par la suite les résultats de chacune de nos
variables dépendantes ou endogènes, la politique monétaire
sur l'inflation et la politique monétaire de la croissance
économique.
I.3.1 Modèle de Long Terme
de l'impact de la politique monétaire sur l'inflation
Notre
modèle de départ est :
Partant des tests effectués, nous
présentons les résultats de nos tests comme suit :
§
Le test de RESET sur la forme fonctionnelle indique que l'hypothèse
alternative ne peut être rejetée, ce qui implique une erreur de
spécification du modèle ; celle-ci a ete corrigée en
insérant dans l'équation de régression une variable
indicative (DUMMY1) 58(*)
§
Le test de BREUSH -GODGREY59(*) ne laisse pas entrevoir l'existence d'une
dépendance sérielle des erreurs60(*).
§ Le test de WHITE
échoue de rejeter l'hypothèse nulle
d'homoscédasticité des erreurs au seuil de 5%.61(*)
§ La matrice de
corrélation indique une forte corrélation entre les variables IM
et IPS62(*). Pour
éviter le risque de multicollinéarité, l'une d'elles
(à l'occurrence IPS) a été enlevée du
modèle.
§ La statistique de
JARQUE-BERA montre les résidus du modèle d'inflation sont
normalement distribués63(*)
Après application de ces tests et correction
des problèmes économétriques rencontrés, les
résultats définitifs de notre modèle à Long Terme
de l'équation d'inflation se présentent comme suit :
I.3.2 modèle à Long
Terme l'impact de la politique monétaire sur la croissance
Notre
modèle de départ est :
En adoptant la même
démarche que celle effectuée dans le précèdent, les
tests donnent les résultats suivants :
§
Le test de RESET sur la forme fonctionnelle indique que l'hypothèse
nulle ne peut être rejetée, ce qui implique que la
spécification du modèle est valable64(*). Toutefois, l'existence des
données aberrantes pour la variable PIBR et INFL a été
corrigée par l'introduction d'une variable indicatrice (DUMMY1)
qui prend la valeur 1 entre 1993 et 1996 d'intervalle de temps et 0
ailleurs.
§
Le test de BREUSH -GODGREY ne laisse pas entrevoir l'existence d'une
dépendance sérielle des erreurs.65(*)
§
Le test de WHITE montre que les erreurs du modèle de croissance sont
homoscédastiques au seuil de 5% : la probabilité du
Multiplicateur de Lagrange (5, 76%) est supérieure au seuil de
signification.
§ La statistique de
JARQUE-BERA ne rejette pas l'hypothèse nulle de normalité des
résidus du modèle : sa probabilité (82,1%) est
supérieure au seuil de signification.
Ainsi,
après l'application de tous les tests nécessaires, notre
modèle à Long Terme de la politique monétaire sur la
croissance économique se présente comme suit :
La
cointégration de nos séries permet l'application de la
méthode de ENGLE et GRANGER dont la deuxième étape porte
sur l'estimation du modèle à correction d'erreur ou modèle
à CT.
I.4. ESTIMATION DES MODELES A
CT
Dans
cette sous section, nous présentons le modèle à CT de la
politique de reforme monétaire en RDC dans un modèle dont la
variable dépendante réagit d'une part aux variations de ses
déterminants et d'autre part à l'écart par rapport
à son équilibre de Long Terme.
Les
modèles à correction d'erreur ont les formes suivantes :
Avec ä le coefficient de rappel vers
l'équilibre, ERRORS et ERREURS respectivement le résidu des
modèles à Long Terme de l'équation de l'inflation et celle
de croissance.
En
effet, presque tous les tests effectués, se sont relevés
concluants :
v Le test de RESET n'a pas
détecté une mauvaise forme fonctionnelle
v Le test de BREUSCH-GODFREY
rejette l'hypothèse alternative de l'autocorrélation des
erreurs
v Le test de WHITE laisse
entrévoir l'existence de
l'hétéroscédasticité uniquement dans le
modèle de croissance. Elle a été corrigée en
utilisant les estimateurs de l'hétéroscédasticité
de WHITE.
v La statistique de JARQUE-BERA
indique que les erreurs suivent une loi normale.
Les résultats finals des
modèles à court se présentent alors comme suit :
SECTION II. INTERPRETATIONS DES RESULTATS
Dans
cette deuxième section, nous interpréterons d'abord les
résultats des modèles à tong terme avant d'analyser ceux
obtenus par les modèles à correction d'erreur.
II.1.INTERPRETATION DES MODELES A
LONG TERME
Pour la politique des reformes monétaires en
RDC, le coefficient R² ajusté montre que les équations du
modèle à long terme expliquent 78 % des variations des prix et
39% de la croissance du PIBR. Ainsi, les parts des variances expliquées
pour le premier modèle sont satisfaisantes contrairement au
deuxième modèle
II.1.1 l'équation de
l'inflation
a. Taux du marché monétaire
L'impact d'une variation du taux du marché
monétaire est significatif à long terme ; par contre il
présente un signe inattendu en République Démocratique du
Congo. Son coefficient montre qu'une augmentation
d'un % du taux d'intérêt du marché monétaire
entraîne une augmentation de 1,07% du taux d'inflation domestique.
En effet, bien que cette augmentation se montre
théoriquement exceptionnelle, elle reste tout de même en
conformité avec la situation empirique de l'économie congolaise
dont la forte dollarisation limite l'efficacité des instruments dont la
banque centrale dispose pour stabiliser le prix. En effet les agents
économiques ont un arbitrage entre la monnaie nationale et le dollar qui
se veut plus liquide que la première et à ce titre l'augmentation
du taux de marché monétaire national peux, au lieu de diminuer
l'inflation, augmentait le volume de transaction en devise et ainsi agir
à contre sens.
Le manque de confiance en monnaie nationale pousse les
opérateurs à dépenser plus qu'ils ont suffisamment des
liquides à la suite d'une baisse du taux d'intérêt
Ce
résultat corrobore celui de NUBUPKO (2003) pour tous les pays de
L'U.E.M.O.A. L'exception s'est avérée au Nigeria et au
Bénin, où une augmentation du taux de marché
monétaire engendre une hausse du taux d'inflation dans ces derniers.
Par
ailleurs, les travaux empiriques de certains auteurs (dont GUINAUDEAU,
GUSCHCHINA, NAVARO et VIZZAVARO, 2007) soulignent que le taux
d'intérêt du marché monétaire, pour certaines
économies surtout dollarisées, des banques centrales agissent
dans le sens inverse comme dans notre cas sur l'évolution de la masse
monétaire : dans ce cas, toute chose restant égale par
ailleurs, plus les taux d'intérêt sont bas dans une
économie dollarisée, plus la masse monétaire tend à
baisser ainsi que le niveau d'inflation intérieure.
b. La variable
DUMMY1
La variable qualitative
s'avère significative au seuil de 5%. Toute variation d'un % de la
variable dummy entraîne une augmentation de 2,11%. De ce fait, toute
augmentation des nouvelles grosses coupures entraînerait une inflation
supplémentaire de 2,11% sur la hausse des prix attendue, chaque fois que
la politique monétaire est anticipée sa significativité
indique que les fortes variations du niveau d'inflation en RDC entre 1993 et
1996 sont tributaires du recours massif à la politique de la planche
à billets qui a caractérisé l'espace monétaire du
pays durant cette période.
En
outre, le système bancaire a été marqué par une
crise de liquidité aigue, laquelle a accentué la
désintermédiation pour la bonne application de la politique
monétaire en RDC, c'est ainsi que le niveau élevé du taux
d'inflation au début des années 92 s'explique par un
accroissement de liquidité et par des anticipations liées
à l'annonce de la mise en circulation des coupures à valeur
fiscale élevée. (KABUYA, 1998)
Dans
les pays de l'U.E.M.O.A, la prise en compte de la dévaluation du Franc
CFA, les répercutions de la crise politique malienne de 1991, l'atonie
de l'offre au Togo en 1999 sur fond de crise politique, la grave crise de
trésorerie du Niger en 1992 qui s'est traduite par des
arriérés de salaires et une contraction forte de la demande ont
justifié l'introduction d'une variable muette dans le modèle
d'inflation et sa répercussion sur la hausse des niveaux des prix dans
certains pays de l'union. (NUBUPKO, 2003).
c. L'indice du produit
intérieur brut réel
L'indice de Produit Intérieur Brut Réel
influence significativement le taux de l'inflation en RDC.
L'élasticité du PIBR par rapport à l'inflation est de
-0.93, ce qui signifie qu'une augmentation d'un % de l'indice du PIBR
entraîne une diminution de 0,93% du taux d'inflation de la RDC.
En RDC, nous constatons que l'augmentation du produit
intérieur brut réel gonfle doublement la demande de monnaie
successivement pour le motif de transaction et pour le motif de
précaution entraînant à ce titre une diminution presque de
même ordre du niveau de l'inflation pour une offre de monnaie
donnée.
Les
études économiques antérieures appuient cette situation
dans la mesure où dans une politique
économique entraînant une modification de la quantité
de monnaie consécutive à la hausse de la demande présente
dans l'économie se traduit par un changement du niveau
général des prix et induit des modifications permanentes des
variables réelles tels que la production ou encore le chômage et
inverse est possible. Une variation de la quantité de monnaie en
circulation représente donc, en fin de compte une modification de
l'unité de compte qui laisse toutes les autres variables
modifiées. (C. GUINAUDEAU et Al., 2007).
d. L'indice de prix
à l'importation
En
première vue, L'indice de prix à l'importation n'influence pas
significativement l'inflation en RDC. Conformément aux résultats de nos
estimations, en RDC l'inflation n'a pas été un
phénomène à géométrie variable
importé de l'extérieur : elle est essentiellement due au
recours incontrôlé de l'émission de la monnaie en vue du
financement des dépenses publiques (rémunération des
fonctionnaires de l'Etat, investissements publics des prestiges...), cette
politique est en grande partie responsable des déséquilibres
actuels du système financier congolais.
Toutefois, il nous semble absurde que ces résultats
nous éloignent de la réalité que présente la
balance commerciale toujours déficitaire et qui induit
inévitablement la présence d'une inflation importée en
RDC. En notre sens, ces chiffrent perdent de vue la réalité
étant donné que ces importations échappent
complètement aux manoeuvres des autorités monétaires dont
les instruments manoeuvrent la monnaie nationale est loin les devises
extérieurs sur base desquelles la valeur des importations est en
général indexée
C'est
ainsi que, d'autres travaux empiriques ont abouti à des
résultats, indiquant l'impact significatif de l'inflation
importée. Ainsi, les conclusions de DOEL et
DIALLO 1997 (cité par NUBUPKO, 2003) indiquent à propos de
l'UEMOA que l'évolution de l'inflation dans ces Etats reflète
étroitement celle de l'inflation en France, avec une
élasticité de 0,13.
II.1.2 l'équation de la
croissance
a. Taux du marché monétaire
Le
taux du marché monétaire a des effets significatifs sur la
croissance économique en RDC, apparu avec un signe attendu au seuil de 5
%. Alors toute diminution à long terme d'un pourcent du taux
d'intérêt du marché monétaire entraîne une
augmentation du PIBR de 0,54%.
Signalons en effet, que le taux
de marché monétaire étant un taux avec lequel la banque
centrale agit avec des capitaux sur le marché, constatons qu'en RDC,
toute diminution du taux monétaire entraînait un taux de la
croissance économique.
Signalons que, l'estimation de l'équation de
croissance dans l'UEMOA, révèle l'existence d'un impact
significatif du taux d'intérêt du marché monétaire
où chaque fois que le taux du marché monétaire diminuait,
entraînant la croissance économique dans tous les pays de l'UEMOA
mais relativement faible à long terme de -0.002% (NUBUPKO 2003)
En outre, Les observations empiriques de KAHN et KNIGTH qui
trouvent une réponse similaire sur la croissance de l'offre de monnaie
dans les pays en développement de 0.043% (cité par K. NUBUPKO
2003)
b. Taux
d'inflation
Le
taux d'inflation est significativement influent sur la croissance
économique en RDC, il en est apparu avec un signe négatif.
C'est
ainsi que, toutes les fois qu'il y a eu une augmentation du taux d'inflation
d'un pourcent entraînant des conséquences négatives sur la
relance économique de 0.38% seuil.
Ceci
corrobore la théorie empirique sus indiquée qui stipule que dans
une économie où la hausse du taux d'inflation, entraîne une
croissance économique comme nous le constatons en RDC.
En
effet, cette politique du système européen de la banque centrale
qui considère qu'en offrant un environnement monétaire stable
(c'est-à-dire la stabilité de l'inflation) en contrôlant
l'évolution du taux d'intérêt du marché
monétaire que la banque centrale contribue à favoriser la
croissance, le plein emploi et dans le même temps, elle estime qu'il ne
lui appartient pas, par des mesures monétaires discrétionnaires
d'agir en faveur du plein emploi et la croissance économique. (C.
GUINAUDEAU et Al., 2007)
Néanmoins, dans un contexte d'expansion
économique, la hausse de la demande de liquidité engendre une
hausse de l'inflation et au contraire, dans les périodes de
récession économique, la faiblesse de la demande exerce un effet
déflationniste. Ce canal de transmission de la politique
monétaire explique l'antériorité de la réponse de
la croissance sur celle de l'inflation dans les pays développés
à économie du marché, suite à une variation des
taux d'intérêt directeurs. (Banque de France 1998)
c. taux d'investissement total réel
Le
taux d'investissement total réel est significativement sur la croissance
économique au seuil de 5 % et apparu avec un signe attendu
c'est-à-dire toute variation positive du taux d'investissement total
réel d'un pourcent a des effets positifs sur la croissance
économique de 0.67%
Cela
s'explique en RDC, par le fait qu'à chaque fois que le taux
d'intérêt du marché monétaire baissait, les
opérateurs économiques demandaient plus de liquidité aux
banques commerciales pour financer leurs activités respectives, ce qui
entraînait une croissance des investissements en RDC.
II.2 INTERPRETATION DU MODELE A
COURT TERME
Le pouvoir explicatif de nos relations de court terme
est satisfaisant pour le modèle de l'inflation et non satisfait pour le
modèle de la croissance respectivement de 62,88 % et 31.46 %. De ce
fait, les parts des variances à court terme sont satisfaisantes pour le
premier modèle.
II.2.1 Equation de l'inflation
Le
taux du marché monétaire influence significativement le taux
d'inflation en RDC, et il présente un signe non attendu pour la RDC.
Ce qui
signifie qu'à court terme, une montée d'un pourcent du taux de
marché fait accroître le taux d'inflation de 1.05%. Cependant, les
effets du modèle à long terme se confirment pour ce modèle
de dynamique à court terme.
Alors
que, l'impact d'une variation du taux du marché monétaire est
significatif à court terme dans les pays de l'UEMOA mais présente
un signe contraire au signe attendu à l'exception du Niger. (K. NUBUPKO
2003)
L'indice de prix à l'importation n'est
d'influence qu'au seuil de 10 % mais non au seuil attendu, et il
présente un signe négatif à court terme ; pour dire
que quand l'indice de prix d'importation augmente d'un pourcent en RDC, le
taux d'inflation diminue de 0,59 % au seuil de 10 % pendant qu'au seuil de 5 %
il n'exerce aucun effet.
Signalons que dans l'ensemble de l'U.E.M.O.A que
l'inflation importée ne ressort pas significatif à court terme
dans trois pays, Burkina-faso, Mali, Sénégal au seuil de 5 %. (K.
NUBUPKO 2003)
La
variable DUMMY a influencé significativement à court terme le
taux d'inflation en RDC, il présente un signe positif. Ainsi chaque fois
que cette variable muette évoluait d'un %, le taux d'inflation en RDC
augmentait de 2,38% au seuil de 5 %. En effet, le Franc Congolais est toujours
très faible et le taux de change avec le dollar très volatil.
Toute augmentation inattendue des dépenses publiques à court
terme financée par la création monétaire diminuera la
confiance du public congolais à la devise nationale en faveur de dollard
américain, causant une dépréciation du Franc Congolais qui
alimentera l'inflation. (F. KABUYA 1999)
Constatons en fin que, le PIBR n'a aucune influence
sur le taux d'inflation en RDC à court terme au seuil prévu.
Par ailleurs, la non significativité du PIB réel
à court terme dans l'équation de prix, pour les pays de l'union,
est expliqué par les causes de l'inflation dans la zone
sahélienne. Le déficit céréalier au sahel est
généralement considéré comme un des principaux
facteurs explicatifs de la hausse des prix. (NUBUKPO 2003)
II.2.2 Equation de la croissance
Toutes les variables sur la croissance économique
n'ont pas été significatives à court terme au seuil
attendu, c'est-à-dire chaque fois que la politique monétaire en
RDC était envisagée ces effets n'étaient pas influents sur
la relance de l'activité économique à court terme.
Le taux du marché monétaire n'a pas
influencé la croissance économique d'autant plus qu'il agit par
l'intermédiaire du financement des investissements dont les
conséquences exigent un certain temps ou un délai
généralement long pour le cas constaté en RDC.
SECTION III. RECOMMANDATIONS DES
POLITIQUES MONETAIRES
Vu toutes les situations économiques
présentées dans cette étude sur l'efficacité de la
politique des reformes monétaires sur l'inflation et la croissance
économique en RDC, la RDC présente des singularités
empiriques.
En
effet, signalons que toute hausse des taux directeurs se répercute sur
les taux débiteurs des banques, ce qui induit toute chose restante
égale par ailleurs, une baisse de la demande de crédit bancaire
et un ralentissement des investissements par la suite une faiblesse de
l'expansion économique.
Ainsi, les taux d'intérêt directeurs ne
constituent pas une priorité marquante en RDC pour stabiliser le prix
sur le marché de biens et services d'autant plus que le recours à
l'émission incontrôlée de la monnaie constituait un point
culminant du financement déficit budgétaire pendant plus d'une
décennie et demie.
La
croissance du secteur informel dans l'espace économique national
constitue un choc négatif sur la croissance économique et la
stabilité des prix en République Démocratique du Congo.
Cependant, « dans
certains pays où règne les désordres dans le secteur
monétaire où l'Etat a défailli à ses obligations en
matière monétaire et économique en général,
où les particuliers parviennent à imprimer, pour leur compte et
souvent dans l'impunité, des billets de banques, lesquels sont ensuite
injectés sur le marché monétaire gonflant ainsi la masse
monétaire en circulation. Dans pareil cas, pour arriver à
résoudre ce problème et à le cerner entièrement,
les autorités monétaires peuvent carrément décider
de changer ou restructurer le système en appliquant la reforme
monétaire» Prof MPEREBOYE 2007-2008
La
dollarisation de l'espace monétaire engendre une
dépréciation des devises nationales, tous
ces facteurs rendent la politique de reforme monétaire en RDC moins
influente sur les agrégats économies du pays. Durant toutes les
années en étude, le système financier et bancaire
Congolais était fragile, qui encourageant davantage les
opérateurs économiques congolais à se prémunir
contre les risques de dépôt bancaire pour garder en
eux-mêmes leur capital. De cela, une carence de liquidité pour
appliquer la politique monétaire.
En effet « la
thésaurisation des économies en développement
résulte principalement de l'ignorance du marché monétaire
et financier, de l'existence des secteurs clos, d'une crise de confiance envers
le système Bancaire. Il ne s'agit pas d'une thésaurisation due
aux variations conjoncturelles que l'action sur la quantité de monnaie
peut combattre, mais d'une thésaurisation structurelle qui ne
disparaîtra qu'avec une transformation profonde de l'économie. Ce
qui peut pousser en outre les autorités monétaires à
résoudre ce problème par une reforme monétaire »
Prof. MPEREBOYE 2007-2008
En tout état de cause, nous
recommandons aux autorités monétaires et à la Banque
Centrale du Congo ce qui suit :
· De recourir aux
mécanismes de transmissions des chocs exogènes au secteur
monétaire et financier tel que nous les avons explicités dans la
partie théorie de ce travail, qui sont notamment ; le canal du taux
d'intérêt, le canal du crédit et le canal du taux de change
pour mieux appliquer la politique monétaire en RDC
Pour autant que, «
le système financier congolais fragile n'était pas prêt
à recevoir des dettes de la Banque Centrale, en grandie partie suite aux
non remboursements, donc le mécanisme de transmission de la politique
monétaire est basique, affaiblissant l'efficacité de la politique
monétaire pour contrôler la relance de l'activité
économique et la stabilité de l'inflation » F. KABUYA
1998-1999
· D'adopter des mesures
idoines(correctives) pour le caractère « hors
banque » du secteur bancaire dominant en RDC afin que toute politique
monétaire envisagée par les autorités monétaires et
la Banque Centrale habilitée ; ait des effets pertinents sur la
stabilité des prix et l'activité économique.
· Que l'indépendance
de la Banque Centrale limite les droits du gouvernement de financer son
déficit par la création monétaire et que le gouvernement
ait des instruments financiers pour financer son déficit et cela le
force à avoir un excédent dans la balance primaire pour compenser
ses déficits du service de la dette afin que la politique
monétaire soit garantie à court comme à long terme.
Nous sommes conscient que ces
propositions ne sont loin de constituer la panacée pour le
problème de la politique monétaire congolaise. Toutefois, leur
mise en application et l'adoption des mesures de suivi réalistes
permettra sans doute de relancer l'activité économique et la
stabilité des prix en RDC.
CONCLUSION GENERALE
La présente étude s'est proposé
d'analyser l'efficacité de la politique des reformes monétaires
sur l'inflation et la croissance économique en RDC.
Les prédictions de notre étude reposaient sur
les hypothèses selon lesquelles il est des effets statistiques
significatifs entre le taux d'intérêt directeur de la BCC sur
l'inflation, PIBR et d'autres variables économiques pertinentes.
Ainsi, l'approche économétrique a
été privilégiée pour mettre en évidence
l'existence et l'ampleur de ce lien et déterminer le niveau à
partir de la variation de la politique monétaire sur certaines variables
macroéconomiques.
Cependant, les diverses situations caractérisaient
l'économie congolaise avant chaque reforme monétaire entre
autres : la baisse drastique de la production, le développement de
l'économie informelle ; les déficits chroniques du budget de
l'Etat financé essentiellement par l'émission
incontrôlée de la monnaie, lesquelles ont occasionné
l'hyperinflation autours des années 1998 et aggravés la
précarité de condition de vie de la population ; la
désarticulation du système financier et la faillite de plusieurs
établissements de crédit, et surtout le non contrôle des
crédits accordés à l'économie nationale;
l'éclatement de l'espace monétaire national et en fin la
multiplicité du taux de change.
Eu regard ces déséquilibres économiques
en RDC, toutes les reformes monétaires amorcées visaient entre
autres :
D'abord celle de 1983 :
· L'ajustement des taux d'intérêt
débiteur et la libération du taux appliqué par les banques
commerciales ;
· La limitation à 40 % de l'augmentation de la
masse monétaire globale des rémunérations des
fonctionnaires ;
· La majoration des prix des produits pétroliers,
ainsi que des services publiques ;
En suite celle de 1993 :
· Réduire fortement le niveau de l'inflation par
la résorption partielle des liquidités ;
· Réajuster la parité externe par
l'empressions des signes monétaires ;
· Créer un environnement économique
favorable à la relance de l'activité économique.
· Aligner les dépenses de l'Etat sur les recettes,
étant donné que la gestion des finances publiques est
restée caractérisée, durant cette période par des
dérèglements importants nécessitant, pour le financement
du déficit budgétaire, des avances de la Banque Centrale.
En fin celle de 1998 qui avait un double objectifs :
ü Au plan politique, elle devait adapter l'appellation de
l'unité monétaire au changement de la dénomination du pays
et l'institution d'émission ; « il arrive très
souvent, après un changement politique que les nouvelles
autorités, afin de bien véhiculer leur message, d'avoir la main
mise sur l'économie ou bien d'en finir avec le régime
déchu, appliquent une reforme du système monétaire. Cette
façon d'action, a été l'une des causes de motivation des
reformes intervenues dans les économies de l'Europe après la
première et la deuxième guerre mondiale et dans la plupart de
pays actuellement sous-développés où la prise du pouvoir
se fait rarement par des moyens démocratiques (Prof. MPEREBOYE
2007-2008)
ü Au plan économique, elle visait :
· L'unification de l'espace monétaire ;
· La stabilité des prix intérieurs et du
taux de change ;
· La réduction de la disparité des taux de
change à travers le pays ;
· Le rétablissement du système des
paiements
· La restructuration du système bancaire ;
· L'institution d'une nouvelle unité
monétaire.
Par conséquent, ces causes et objectifs
susmentionnés, nous nous sommes proposés comme questions du
problème :
1. La politique des reformes monétaires (la variation
des taux d'intérêt directeurs de la BCC) a-t-elle influencé
la stabilité de l'inflation ?
2. Cette politique des reformes monétaires (par la
variation des taux d'intérêt directeurs) a-t-elle
influencé la croissance économique en RD Congo ?
Ayant fait recours aux techniques documentaires pour consulter
les différents rapports de la BCC, CD-ROM 2004 BM et une technique
d'interview pour savoir les pourquoi des reformes monétaires en RDC,
toutes deux nous ont permises de récolter les données et la
méthode quantitative axée dur les techniques
économétriques nous a permise tant soit peu de mesure les faits
économiques en étude.
En fin, après étude et analyse de la politique
des reformes monétaires en République Démocratique du
Congo, les résultats suivant ont été aboutis :
A long terme comme à court terme, une augmentation des
taux d'intérêt directeur (principalement le taux du marché
monétaire interbancaire) évoluant aux mêmes proportions que
taux d'inflation, c'est-à-dire chaque fois qu'il y a une diminution d'un
% du taux d'intérêt du marché monétaire a
entraîné une diminution du taux d'inflation à 1,07% et au
seuil à long terme et 1.05 à court terme.
De ce qui précède, notre première
hypothèse selon laquelle, la politique des reformes monétaires
envisagée a d'influence sur la stabilité de l'inflation en RDC
est vérifiée.
Pou ce qui est de la politique des reformes monétaires
en RDC sur la croissance, nous avons observé qu'une diminution d'un % du
taux d'intérêt du marché monétaire induit un taux de
croissance économique de 0.55%, ce qui confirme notre deuxième
hypothèse relative a l'impact positif de la politique de reforme
monétaire sur la croissance économique à long terme.
Cependant, le paramètre relatif pour le modèle
à court terme n'étant pas significativement diffèrent
seuil attendus, la politique monétaire en RDC durant la période
étudiée n'a aucune influence sur sa croissance économique,
nous en déduisons que notre précédente hypothèse
est confirmée pour le long terme et infirmé pour le court
terme.
Pour clore notre travail, il sied de signaler que nous ne
pouvons nous prévaloir avoir épuisé la substance de ce
sujet. Nous nous mettons en disposition pour toutes les remarques ou suggestion
ayant trait à la fiabilité de notre recherche.
BIBLIOGRAPHIE
1. Ouvrages
1. A. BENASSY, QUERRE, L. BOONE, V. COUDERT, Les taux
d'intérêt, Ed. La découverte, Paris, 2003.
2. A. Silem et J-M Albertini, Lexique
d'économie 8e Ed. 2004.
3. BOURONNAIS, Régis, Econométrie,
Dunod, Paris1998.
4. Dictionnaire Français Larousse 2006.
5. Economie Com temporaire 2 :
phénomène monétaire presse universitaire France Ed.
1996.
6. F. KABUYA et P. MATATA, L'espace monétaire
Kassain, crise de légitimité et de souveraineté
monétaire en période de l'hyperinflation :
Congo1993-1999 cedaf l'Harmata.
7. J. ADDA Allocation interpole de la consommation,
développement récent, Economie et prévision. Ed. la
découverte, Paris 1995.
8. J. Yves CAPUL et O GARNIER, Dictionnaire d'Economie et
de sciences sociales, Hatier, Paris, 1999.
9. Jacquerot et Raffinot, Nouvelle politique
économie en Afrique Ed. Edicet 1993.
10. KAHN et KNIGHT « l'impact de la variation des
taux d'intérêt sur l'inflation et l'activité
économique éd. 1991
11. P. SALES, Problèmes économiques
généraux, Bordas, Paris, 1980.
12. P. VILLIEU, Macroéconomie :
l'investissement et croissance, Ed. 1996.
13. R. BRAUN, Qu'est-ce que la politique monétaire
et quels sont ses effets? Finances et développement, Vol 12
n°1, Mars 1975.
14. S. KUZNET, Croissance et structure Economique,
Calman-lesy, Paris, 1999.
2. Articles, publications et revues
1. A.ORR, E. MALCOM et M. KENNEDY, taux
d'intérêt réels à long Terme : indications
fournies par les séries chronologiques groupées
Septembre1995.
2. Banque Centrale du Congo : Rapports annuels 1999 -
2004.
3. Banque de France, la politique Monétaire
à l'heure de Marché Mondial des capitaux, Banque
de France, Paris Février 1998.
4. Banque du Zaïre : Rapports annuels 1984 -
1986.
5. BCC, Information générale sur la reforme
monétaire, cellule technique pour la reforme monétaire
(CETEREM) Juillet 1998.
6. BERNANKE et BLINDER, Monnaie, crédit et
demande d'agrégat, Revue de l'économie Américaine,
1992.
7. Département Economique d'Afrique du FMI :
Bulletin 2003.
8. DOEL, M. DIALLO Déterminants Empiriques de
l'inflation dans les pays de l'UEMOA, Notes d'information et
statistique (NIS) BCEAO, N° 476, Décembre 1997.
9. F. KABUYA et N. KALONJI, Nouveau
Zaïre : atouts et Embûches d'une reforme
monétaire, Notes de conjonctures, N° 10, Kin Novembre
1978.
10. F. KABUYA, l'économie Congolaise et la reforme
monétaire, Kin, Juin 1998.
11. G. GUINAUDEAU, E. GUSCHCHINA, M. NAVARRO, G.
SIZZAVONA Les instruments et Objectifs de la politique européenne,
Regards Croisés sur l'économie. Mais 2007.
12. Journal Potentiel Juillet 2006.
13. K. NUBUPKO L'efficacité de la politique
monétaire de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest depuis
la libéralisation de 1989. Montpellier Novembre 2003.
14. M. TSHIUNZA et K. KABUYA L'expérience en
matière de taux de change, cahier économique, Vol. 16
N° 1, Kin. Mars 1978.
15. OCDE, Revue Economique N° 25, 1995.
16. Rapport Annuel de la Banque du Canada 1990.
17. SAMBA MAMADOU « Modèle
intégré de projection Macro-Econométrique et de simulation
pour les Etats Membres de l'UEMOA, (Promes : cadre théorique)
Document d'étude de recherche (DER) N° 98/05, Banque Centrale des
Etats de l'Ouest (BCEAO), Direction de la recherche et de la statistique,
Août 1998.
18. T. RUSUHUZWA Modélisation en Afrique : le
cas de la fonction de demande de monnaie au Rwanda, version provisoire
2005.
3. Cours
1. K. KWANDA, Notes de cours inédit Fluctuation et
croissance, L1 Eco, UTBC, 2006-2007.
2. M. DEHOVE, Cours Inédit des Institution et
théorie de la monnaie, Paris, Mars 2001.
3. Prof. S. MPEREBOYE, Economie
monétaire Note de cours inédit, L2 Fiscalité
ISC 2007-2008.
4. R. MAMENGI NZAZI, Cours inédit de recherche en
science sociale G1, Eco, UNIKIN 1998.
4. Mémoires
1. M. KASSIWA « l'intermédiation bancaire
et développement économique en RDC de 1994-2005 »,
Mémoire de licence, Université de Goma 2006.
2. V. K. KANIMBA, la reforme monétaire du 22 octobre
1993 et ses effets sur les entreprises Zaïroises, cas de la Marsvco-Zaire
(1990-1993) Mémoire, ISC-KIN. 1994.
TABLE DE MATIERES
I.
EPIGRAPHE...............................................................................................I
II.
DEDICACE...............................................................................................II
III.LISTE DE SIGLES ET
ABBREVIATIONS........................................................III
IV.REMERCIEMENTS....................................................................................IV
INTRODUCTION GENERALE
I
O. PROBLEMATIQUE
1
0.2 HYPOTHESES
3
0.3 APPROCHE OU METHODE
3
0.3.1 Technique de récolte des
données
4
a) La technique documentaire
4
b) La technique d'interview
4
0.3.2 Démarche
méthodologique
4
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
5
0.5. DELIMITATION DU SUJET
5
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
6
CHAP I. LA REVUE DE LA LITTERATURE
7
SECTION I. REVUE DE LA LITTERATURE
THEORIQUE
7
I.1 Le Contenu définitionnel
7
I.2 L'impact des taux d'intérêt de la
banque centrale sur l'inflation et croissance économique
9
SECTION II : REVUE DE LA LITTERATURE
EMPIRIQUE
14
II.1. Taux d'intérêt après la
politique de reforme monétaire - inflation
15
II.2. Taux d'intérêt directeurs -
croissance économique
17
SECTION III. LES MODELES DE VARIATION DU
TAUX D'INTERET DIRECTEURS SUR L'INFLATION ET CROISSANCE ECONOMIQUE
19
CHAP II. REFORMES MONETAIRES AU CONGO,
DEMARCHE METHODOLOGIQUE
20
SECTION I. LES REFORMES MONETAIRES AU
CONGO
20
I.1. Reforme monétaire de novembre 1963
20
a)Causes de cette reforme
20
b)Objectifs de cette reforme
21
c)Conséquences de la reforme
monétaire de Novembre 1963
21
I.2. Reforme monétaire de juin 1967
22
vObjectifs et conséquences de la reforme de
1967
22
vApogée et déclin de cette
reforme
23
I.3. Reforme monétaire du 12 Mars 1976
25
I.4. Reforme monétaire de Décembre
1979
25
I.5. Reforme monétaire de septembre 1983
26
I.6. Reforme monétaire d'octobre 1993
27
I.7. Reforme monétaire de juin 1998
29
A)Contexte du lancement du Franc Congolais
31
SECTION II. APPROCHE METHODOLOGIQUE
33
II.1. SPECIFICATION DU MODELE
33
II.1.1. Le modèle théorique
33
II.1.2. L'équation de l'inflation
33
II.1.3. Modèle de taux
d'intérêt- croissance
36
II.1.4. Description des données
38
II.2. PRESENTATION DES VARIABLES DU MODELE
38
II.2.1 Les variables expliquées
39
II.2.1.1 Le taux d'inflation (IPC)
39
II.1.1.2 LE PIB réel (PIBR)
42
II.1.2 Les variables explicatives
44
II.1.2.1 Investissement total (INVTOTR)
44
II.1.2.2 Taux de réescompte (Taux de prise
en pension) (IPS)
46
II.1.2.3 Taux en call money (IM)
47
II.1.3.4 Indice de Prix à l'importation.
(IPM)
48
II.3 METHODE D'ESTIMATION
50
II.3.1 Le Test de stationnarité
50
II.3.2 Le Test de co-intégration
51
CHAPIII ANALYSE DES RESULTATS &
RECOMMANDATIONS
52
SECTION I : PRESENTATION DES
RESULTATS
52
I.1 TEST DE RACINE UNITAIRE
52
I.2 LE TEST DE COINTEGRATION
53
I.3 ESTIMATION DES MODELES DE LONG
TERME
54
I.3.1 Modèle de Long Terme de la politique
monétaire sur l'inflation
55
I.3.2 Modèle à LT de la politique
monétaire sur la croissance
56
I.4. ESTIMATION DES MODELES A CT
56
SECTION II. INTERPRETATIONS DES
RESULTATS
57
II.1.INTERPRETATION DES MODELES A LONG TERME
57
II.1.1 L'équation de l'inflation
58
II.1.2 L'équation de la croissance
60
II.2 INTERPRETATION DU MODELE A COURT TERME
61
II.2.1 Equation de l'inflation
61
II.2.2 Equation de la croissance
62
SECTION III. RECOMMANDATION DES POLITIQUES
MONETAIRES
62
CONCLUSION GENERALE
65
BIBLIOGRAPHIE
68
TABLE DE MATIERES
71
ANNEXES
Annexe 1 : Séries utilisées dans
l'estimation
ANNEEES
|
PIBR
|
IM
|
INFL
|
INVTOTR
|
IPM
|
IPS
|
DUMMY
|
1983
|
151.5920
|
20.00000
|
102.0000
|
30.39000
|
472.1000
|
18.00000
|
0.00000
|
1984
|
102.4960
|
18.00000
|
60.00000
|
40.68000
|
514.0000
|
15.00000
|
0.00000
|
1985
|
93.41480
|
25.00000
|
37.80000
|
45.88000
|
540.0000
|
24.00000
|
0.00000
|
1986
|
100.3690
|
28.00000
|
28.76000
|
61.49000
|
544.4000
|
23.00000
|
0.00000
|
1987
|
92.51620
|
31.18000
|
80.76000
|
23.97000
|
722.4000
|
19.10000
|
0.00000
|
1988
|
106.5020
|
35.04000
|
105.5600
|
22.33000
|
765.2000
|
32.10000
|
0.00000
|
1989
|
109.8220
|
44.18000
|
68.38000
|
22.32000
|
867.9000
|
42.12000
|
0.00000
|
1990
|
121.8140
|
53.14000
|
256.9900
|
18.37000
|
100.0000
|
50.20000
|
0.00000
|
1991
|
129.2910
|
38.12000
|
3861.610
|
12.69000
|
73.10000
|
35.50000
|
0.00000
|
1992
|
130.4440
|
82.02000
|
2961.620
|
8.530000
|
48.70000
|
74.60000
|
0.00000
|
1993
|
196.7020
|
81.11000
|
5332.400
|
5.720000
|
40.40000
|
74.60000
|
1.00000
|
1994
|
111.2590
|
374.0000
|
9795.500
|
7.000000
|
46.90000
|
369.0000
|
1.00000
|
1995
|
107.1270
|
257.4100
|
382.3000
|
9.170000
|
57.90000
|
254.4000
|
1.00000
|
1996
|
110.6900
|
243.0000
|
693.0000
|
12.80000
|
56.10000
|
238.0000
|
1.00000
|
1997
|
123.7670
|
18.00000
|
14.00000
|
8.850000
|
50.50000
|
13.00000
|
0.00000
|
1998
|
128.4330
|
27.00000
|
135.0000
|
10.68000
|
37.90000
|
22.00000
|
0.00000
|
1999
|
101.7920
|
125.0000
|
485.0000
|
11.40000
|
33.50000
|
120.0000
|
0.00000
|
2000
|
100.0000
|
125.0000
|
511.0000
|
9.220000
|
38.00000
|
120.0000
|
0.00000
|
2001
|
115.6870
|
145.0000
|
135.0000
|
7.600000
|
33.70000
|
140.0000
|
0.00000
|
2002
|
127.0560
|
29.00000
|
20.28000
|
9.100000
|
113.4000
|
24.00000
|
0.00000
|
2003
|
123.0060
|
13.00000
|
9.970000
|
12.60000
|
44.10000
|
8.000000
|
0.00000
|
2004
|
69.00000
|
19.00000
|
31.74000
|
18.50000
|
42.10000
|
14.00000
|
0.00000
|
2005
|
65.00000
|
33.80000
|
21.00000
|
14.10000
|
40.90000
|
28.80000
|
0.00000
|
2006
|
70.00000
|
29.80000
|
8.000000
|
18.10000
|
42.00000
|
24.50000
|
0.00000
|
2007
|
70.00000
|
28.70000
|
6.000000
|
23.70000
|
47.00000
|
23.50000
|
0.00000
|
Annexe 2 : Résultats complets du test de
racine unitaire sur les variables du modèle
VARIABLES
|
Modèle avec constante et tendance
|
Modèle avec constante uniquement
|
Modèle sans constante ni tendance
|
CONCLUSION
|
ADF T - stat
|
Valeur
Critique à
1 %
|
Valeur
Critique à
5 %
|
ADF T- Stat
|
Valeur
critique à 1 %
|
Valeur
Critique à
5 %
|
ADF T - Stat
|
Valeur
Critique à 1 %
|
Valeur
Critique à
5 %
|
DIM
|
-2.198426
|
-4.4167
|
-3.6219
|
-2.306381
|
-3.7497
|
-2.9969
|
-1.536882
|
-2.6700
|
-1.9566
|
(I)
|
DINFL
|
-2.194712
|
-4.4167
|
-3.6219
|
-2.169202
|
-3.7497
|
-2.9969
|
-1.899078
|
-2.6700
|
-1.9566
|
(I)
|
DIPM
|
-1.993219
|
-4.4167
|
-3.6219
|
-1.546133
|
-3.7497
|
-2.9969
|
-1.617151
|
-2.6700
|
-1.9566
|
(I)
|
DPIBR
|
-2.119831
|
-4.4167
|
-3.6219
|
-1.754540
|
-3.7497
|
-2.9969
|
-0.565378
|
-2.6700
|
-1.9566
|
(I)
|
DIPS
|
-2.223110
|
-4.4167
|
-3.6219
|
-2.328543
|
-3.7497
|
-2.9969
|
-1.607474
|
-2.6700
|
-1.9566
|
(I)
|
DINVTOTR
|
-1.361680
|
-4.4167
|
-3.6219
|
-1.906217
|
-3.7497
|
-2.9969
|
-1.450517
|
-2.6700
|
-1.9566
|
(I)
|
Annexe 3 : Test de cointégration des
séries du 1e modèle
Date: 08/20/08 Time: 18:36
|
Sample: 1983 2007
|
Included observations: 23
|
Test assumption: Linear deterministic trend in the data
|
Series: INFL IM IPS PIBR IPM
|
Lags interval: 1 to 1
|
|
Likelihood
|
5 Percent
|
1 Percent
|
Hypothesized
|
Eigen value
|
Ratio
|
Critical Value
|
Critical Value
|
No. of CE(s)
|
0.904589
|
110.0353
|
87.31
|
96.58
|
None **
|
0.694583
|
55.99539
|
62.99
|
70.05
|
At most 1
|
0.448710
|
28.71559
|
42.44
|
48.45
|
At most 2
|
0.340837
|
15.01924
|
25.32
|
30.45
|
At most 3
|
0.210398
|
5.433207
|
12.25
|
16.26
|
At most 4
|
*(**) denotes rejection of the hypothesis at 5%(1%)
significance level
|
L.R. test indicates 1 cointegrating equation(s) at 5%
significance level
|
Unnormalized Cointegrating Coefficients:
|
INFL
|
IM
|
IPS
|
PIBR
|
IPM
|
0.000127
|
-0.146084
|
0.146294
|
0.027377
|
0.001351
|
-0.000237
|
0.036398
|
-0.031664
|
-0.058807
|
-0.000612
|
-0.000156
|
-0.047809
|
0.047303
|
-0.025675
|
-0.001749
|
-2.66E-05
|
-0.004117
|
0.006402
|
-0.094595
|
-0.000815
|
7.64E-05
|
0.001635
|
-0.002167
|
0.079768
|
-6.30E-05
|
Normalized Cointegrating Coefficients: 1 Cointegrating
Equation(s)
|
INFL
|
IM
|
IPS
|
PIBR
|
IPM
|
1.000000
|
-1147.156
|
1148.810
|
214.9855
|
10.61145
|
|
(181.375)
|
(183.396)
|
(59.0636)
|
(1.15241)
|
Log likelihood
|
-550.2900
|
|
|
|
Normalized Cointegrating Coefficients: 2 Cointegrating
Equation(s)
|
INFL
|
IM
|
IPS
|
PIBR
|
IPM
|
1.000000
|
0.000000
|
-23.26607
|
252.7036
|
1.336569
|
|
|
(3.80642)
|
(73.7811)
|
(1.42106)
|
0.000000
|
1.000000
|
-1.021723
|
0.032880
|
-0.008085
|
|
|
(0.00446)
|
(0.08646)
|
(0.00167)
|
Log likelihood
|
-536.6501
|
|
|
|
Normalized Cointegrating Coefficients: 3 Cointegrating
Equation(s)
|
INFL
|
IM
|
IPS
|
PIBR
|
IPM
|
1.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
183.8894
|
10.00287
|
|
|
|
(111.719)
|
(1.62192)
|
0.000000
|
1.000000
|
0.000000
|
-2.989074
|
0.372493
|
|
|
|
(5.64214)
|
(0.08191)
|
0.000000
|
0.000000
|
1.000000
|
-2.957702
|
0.372486
|
|
|
|
(5.55986)
|
(0.08072)
|
Log likelihood
|
-529.8019
|
|
|
|
INFL
|
IM
|
IPS
|
PIBR
|
IPM
|
1.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
6.904751
|
|
|
|
|
(2.00062)
|
0.000000
|
1.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.422852
|
|
|
|
|
(0.10265)
|
0.000000
|
0.000000
|
1.000000
|
0.000000
|
0.422317
|
|
|
|
|
(0.10121)
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
1.000000
|
0.016848
|
|
|
|
|
(0.00660)
|
Log likelihood
|
-525.0089
|
|
|
|
Annexe 4 : Test de cointégration des
séries du 2e modèle
Date: 08/20/08 Time: 18:45
|
Sample: 1983 2007
|
Included observations: 23
|
Test assumption: Linear deterministic trend in the data
|
Series: INVTOTR IPS IM INFL PIBR
|
Lags interval: 1 to 1
|
|
|
|
|
|
|
Likelihood
|
5 Percent
|
1 Percent
|
Hypothesized
|
Eigen value
|
Ratio
|
Critical Value
|
Critical Value
|
No. of CE(s)
|
|
|
|
|
|
0.733956
|
71.67501
|
68.52
|
76.07
|
None *
|
0.572098
|
41.22090
|
47.21
|
54.46
|
At most 1
|
0.376304
|
21.69711
|
29.68
|
35.65
|
At most 2
|
0.305864
|
10.83899
|
15.41
|
20.04
|
At most 3
|
0.100731
|
2.441987
|
3.76
|
6.65
|
At most 4
|
|
|
|
|
|
*(**) denotes rejection of the hypothesis at 5%(1%)
significance level
|
L.R. test indicates 1 cointegrating equation(s) at 5%
significance level
|
|
|
|
|
|
Unnormalized Cointegrating Coefficients:
|
|
|
|
|
|
INVTOTR
|
IPS
|
IM
|
INFL
|
PIBR
|
0.005315
|
0.022421
|
-0.026826
|
0.000201
|
0.046478
|
-0.001676
|
0.170532
|
-0.171797
|
-2.13E-07
|
0.043176
|
-0.019544
|
-0.010044
|
0.009117
|
-0.000104
|
-0.061188
|
-0.006149
|
0.062191
|
-0.060383
|
5.70E-06
|
-0.067574
|
0.013243
|
-0.001726
|
0.001911
|
-3.12E-05
|
-0.016148
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Normalized Cointegrating Coefficients: 1 Cointegrating
Equation(s)
|
|
|
|
|
|
INVTOTR
|
IPS
|
IM
|
INFL
|
PIBR
|
1.000000
|
4.218414
|
-5.047215
|
0.037817
|
8.744734
|
|
(5.16779)
|
(5.46802)
|
(0.02042)
|
(4.28986)
|
|
|
|
|
|
Log likelihood
|
-487.8747
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Normalized Cointegrating Coefficients: 2 Cointegrating
Equation(s)
|
|
|
|
|
|
INVTOTR
|
IPS
|
IM
|
INFL
|
PIBR
|
1.000000
|
0.000000
|
-0.765747
|
0.036316
|
7.371035
|
|
|
(0.44238)
|
(0.01897)
|
(3.42659)
|
0.000000
|
1.000000
|
-1.014947
|
0.000356
|
0.325643
|
|
|
(0.01992)
|
(0.00085)
|
(0.15434)
|
|
|
|
|
|
Log likelihood
|
-478.1128
|
|
|
|
Normalized Cointegrating Coefficients: 3 Cointegrating
Equation(s)
|
INVTOTR
|
IPS
|
IM
|
INFL
|
PIBR
|
1.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.007229
|
3.259392
|
|
|
|
(0.00231)
|
(1.01436)
|
0.000000
|
1.000000
|
0.000000
|
-0.038197
|
-5.124067
|
|
|
|
(0.00593)
|
(2.60781)
|
0.000000
|
0.000000
|
1.000000
|
-0.037985
|
-5.369453
|
|
|
|
(0.00585)
|
(2.57179)
|
Log likelihood
|
-472.6837
|
|
|
|
Normalized Cointegrating Coefficients: 4 Cointegrating
Equation(s)
|
INVTOTR
|
IPS
|
IM
|
INFL
|
PIBR
|
1.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
6.166134
|
|
|
|
|
(2.21928)
|
0.000000
|
1.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
-20.48265
|
|
|
|
|
(10.2625)
|
0.000000
|
0.000000
|
1.000000
|
0.000000
|
-20.64279
|
|
|
|
|
(10.2217)
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
1.000000
|
-402.0837
|
|
|
|
|
(268.439)
|
|
|
|
|
|
Log likelihood
|
-468.4852
|
|
|
|
Annexe 5 : Estimation des
modèles
1. Modèle de long terme : l'inflation
Dependent Variable: LINFL
|
Method: Least Squares
|
Date: 08/21/08 Time: 19:03
|
Sample: 1983 2007
|
Included observations: 25
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
2.508660
|
1.854467
|
1.352766
|
0.1912
|
LIM
|
1.070897
|
0.320333
|
3.343079
|
0.0032
|
DUMMY1
|
2.117906
|
0.693583
|
3.053572
|
0.0063
|
LPIBR
|
-0.925215
|
0.342362
|
-2.702445
|
0.0137
|
LIPM
|
-0.252738
|
0.254824
|
-0.991814
|
0.3331
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.787936
|
Mean dependent var
|
4.863957
|
Adjusted R-squared
|
0.74553
|
S.D. dependent var
|
2.086505
|
S.E. of regression
|
1.052552
|
Akaike info criterion
|
3.117169
|
Sum squared resid
|
22.15732
|
Schwarz criterion
|
3.360944
|
Log likelihood
|
-33.96461
|
F-statistic
|
18.57779
|
Durbin-Watson stat
|
1.324104
|
Prob (F-statistic)
|
0.000002
|
2. Modèle de long terme : croissance
Dependent Variable: LPIBR
|
Method: Least Squares
|
Date: 08/21/08 Time: 19:49
|
Sample: 1983 2007
|
Included observations: 25
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
2.758760
|
1.294975
|
2.130358
|
0.0457
|
DUMMY1
|
0.235217
|
0.540390
|
0.435273
|
0.6680
|
LIM
|
-0.546434
|
0.227018
|
-2.407004
|
0.0259
|
LINFL
|
-0.384854
|
0.122372
|
-3.144947
|
0.0051
|
LOG(INVTOTR)
|
0.674609
|
0.278373
|
2.423402
|
0.0250
|
R-squared
|
0.496458
|
Mean dependent var
|
1.216455
|
Adjusted R-squared
|
0.395749
|
S.D. dependent var
|
0.879998
|
S.E. of regression
|
0.684054
|
Akaike info criterion
|
2.255296
|
Sum squared resid
|
9.358595
|
Schwarz criterion
|
2.499071
|
Log likelihood
|
-23.19120
|
F-statistic
|
4.929651
|
Durbin-Watson stat
|
1.414777
|
Prob(F-statistic)
|
0.006251
|
Annexe 6 : Estimation du modèle à
Court terme de l'inflation
1. modèle de l'inflation
Dependent Variable: D(LINFL)
|
Method: Least Squares
|
Date: 08/21/08 Time: 19:26
|
Sample (adjusted): 1984 2007
|
Included observations: 24 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-0.140047
|
0.195122
|
-0.717742
|
0.4821
|
ERRORS (-1)
|
-0.599940
|
0.261814
|
-2.291473
|
0.0342
|
D (LIM)
|
1.053861
|
0.308159
|
3.419857
|
0.0031
|
D (LPIBR)
|
-0.185108
|
0.382201
|
-0.484320
|
0.6340
|
D (LIPM)
|
-0.593023
|
0.348474
|
-1.701770
|
0.1060
|
D (DUMMY1)
|
2.378474
|
0.714569
|
3.328543
|
0.0037
|
R-squared
|
0.709506
|
Mean dependent var
|
-0.118051
|
Adjusted R-squared
|
0.628814
|
S.D. dependent var
|
1.513877
|
S.E. of regression
|
0.922331
|
Akaike info criterion
|
2.888492
|
Sum squared resid
|
15.31250
|
Schwarz criterion
|
3.183006
|
Log likelihood
|
-28.66191
|
F-statistic
|
8.792695
|
Durbin-Watson stat
|
1.524647
|
Prob(F-statistic)
|
0.000231
|
2. modèle de croissance
Dependent Variable: D(LPIBR)
|
Method: Least Squares
|
Date: 08/21/08 Time: 20:20
|
Sample(adjusted): 1984 2007
|
Included observations: 24 after adjusting endpoints
|
White Heteroskedasticity-Consistent Standard Errors &
Covariance
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
ERREURS(-1)
|
-0.548039
|
0.261343
|
-2.097012
|
0.0496
|
D(LIM)
|
0.277960
|
0.221890
|
1.252692
|
0.2255
|
C
|
0.063010
|
0.093988
|
0.670408
|
0.5107
|
D(LINVTOTR)
|
0.404840
|
0.211670
|
1.912597
|
0.0710
|
D(DUMMY1)
|
-0.602136
|
0.509940
|
-1.180798
|
0.2523
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.433869
|
Mean dependent var
|
0.067060
|
Adjusted R-squared
|
0.314683
|
S.D. dependent var
|
0.571206
|
S.E. of regression
|
0.472866
|
Akaike info criterion
|
1.523043
|
Sum squared resid
|
4.248446
|
Schwarz criterion
|
1.768471
|
Log likelihood
|
-13.27652
|
F-statistic
|
3.640282
|
Durbin-Watson stat
|
2.285722
|
Prob(F-statistic)
|
0.023021
|
|
|
|
|
|
Annexe 7 Matrixe d'auto corrélation
|
LIM
|
LINFL
|
LIPM
|
LIPS
|
LPIBR
|
|
|
|
|
|
|
LIM
|
1.000000
|
0.710894
|
-0.368743
|
0.995283
|
0.265658
|
LINFL
|
0.710894
|
1.000000
|
-0.206725
|
0.719873
|
-0.171643
|
LIPM
|
-0.368743
|
-0.206725
|
1.000000
|
-0.343364
|
-0.640379
|
LIPS
|
0.995283
|
0.719873
|
-0.343364
|
1.000000
|
0.229463
|
LPIBR
|
0.265658
|
-0.171643
|
-0.640379
|
0.229463
|
1.000000
|
|
|
|
|
|
|
* 1 Il s'agit d'une
croissance économique soutenue par les fluctuations du taux
d'intérêt après une politique monétaire
restructurée.
* 2 C'est sous l'impulsion
de la Banque Mondiale et du Fond Monétaire International que beaucoup de
pays d'Afrique sont amenés à réexaminer leur politique
monétaire et dans ce cadre de préciser les facteurs
déterminants de la demande de monnaie (Thomas RUSUHUZWA K. 2005)
* 3 Jacquerot et Raffinot,
Nouvelle politique économique en Afrique, Ed. EDICET 1993 p.
18
* 4 F. Kubuya kalala,
l'économie congolaise et la reforme monétaire juin
1998, p. 21.
* 5 Idem p. 66
* 6 Dictionnaire français
Larousse 2006.
* 7 R. PINTO ET M. GRAWITZ
cité par MAMENGI NZAZI, cours inédit de recherche en sciences
Sociales, G1 Eco, UNIKIN 1998.
* 8
DICTIONNAIRE ECONOMIQUE: Ces taux directeurs, pour les banques,
étaient le taux du marché monétaire qui détermine
la borne inférieure des taux et le taux de prise en pension ou taux de
réescompte qui constitue la borne supérieure. Ce taux de
réescompte est le taux demandé par la BC aux banques qui veulent
emprunter. Donc la borne inférieure c'est la BC qui cherche à
prêter, la borne supérieure c'est la BC qui est
sollicitée.
* 9 Milton Friedman, un
économiste Américain.
* 10 GREGOIRE KAN KWANDA,
Notes de cours inédit de Théorie de croissance, L1
Eco,UNIKIN, Kin,2007.
* 11 MUJINGA LAME TEZE,
Notes de cours inédit de Fluctuations et croissance, L1 Eco, UTBC,
2007.
* 12 J. Yves CAPUL et O.
GARNIER, Dictionnaire d'économie et de sciences sociales,
HATIER, Paris, 1999.
* 13 PIERRE SALES,
Problèmes économiques généraux, Bordas,
Paris, 1980, p.44.
* 14 SIMON KUZNET,
Croissance et structure Economique, CALMANN-LEVY, PARIS, 1972, p.
75.
* 15 BRAUN. A. R.
Qu'est-ce que la politique monétaires et quels sont ses
effets ? Finances et développement, Vol. 12 n°1, Mars
1975 p. 32.
* 16 . C. GUINAUDEAU, E.
GUSHCHINA, M. NAVARRO, G. VIZZAVONA les instruments et les objectifs de la
politique monétaires européennes. Regards croisés sur
l'économie Ed. 2007 p.p 5-6.
* 17 Les mécanismes
par lesquels une décision de la politique monétaire, en affectant
le comportement des agents économiques agit sur la croissance et les
prix.
* 18 = plus les avoirs en devises, placement à terme, certificats de
dépôts et bons des institutions financières
spécialisées, actions et parts d'OPCVM (Organisation de placement
collectif en valeurs mobilières) détenus par les agents non
financiers résidents. = plus les comptes sur livrets détenus par les agents non
financiers résidents.
* 19 A.BENASSY, QUERRE,
L.BOONE, V.COUDERT les taux d'intérêt Ed. La
découvert, Paris 2003 p. 124-125.
* 20 Le passage à la
monnaie unique a logiquement entraîné le besoin d'institution,
unique elle aussi, pour coordonner la politique monétaire. On a donc
crée, au moment du passage à l'euro, une Banque Centrale
Européenne (BCE). La BCE a été mise en place le
1er juin 1998 et est devenue opérationnelle le 1er
janvier 1999. jour du passage à l'euro. Elle est la
propriété des Banques Centrales nationales, seules
autorisées à souscrire et à détenir le capital de
la BCC
* 21 La courbe de Philips
représente la relation décroissante et non linéaire entre
le chômage et le taux de croissance des salaires, dans sa version
originelle de 1958 et la relation entre le chômage et l'inflation dans
ses extensions.
* 22 OCDE les estimations
présentées dans cet article proviennent de 17 pays membres de
l'Organisation du Commerce et Développement, qui ces estimations
imposent des contraintes de cohérence entre le comportement des taux
d'intérêt dans le temps et la détermination des
écarts d'un pays à l'autre.
* 23 Ancien chef de service
au siège de la Banque Centrale des Etats d'Afrique de l'ouest (BCEAO),
actuellement Economiste au centre de coopération Internationale pour la
recherche Agronomique et le développement (CIRAD), cette version
provisoire, Novembre 2003.
* 24 Les pays de Groupe de
11 : Belgique, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon,
Pays-Bas, République Fédérale d'Allemagne, Suède,
Suisse.
* 25 Dans l'Union
monétaire Ouest Africaine (UMOA), l'objectif de la politique
monétaire conduite par la banque centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (BCEAO) est d'assurer la stabilité des prix, dans le souci de
préserver la valeur interne et externe de la monnaie. Depuis 1989, la
politique monétaire de la BCEAO se fonde sur un recours accru aux
mécanismes de marché, consacrant l'option d'une régulation
indirecte de la liquidité bancaire. Un rôle primordial est
d'accordé au taux d'intérêt qui devient l'instrument
privilégié de la politique monétaire, depuis l'abandon de
l'encadrement du crédit intervenu en 1994.
* 26 Les pays de
l'U.E.M.A.O : Bénin, Niger, Togo, Burkina-faso, C ôte
d'Ivoire, Mali, Sénégal.
* 27 Cette méthode de
HENRY qui se révèle à priori qui n'exclut nullement la
possibilité de vérifier la qualité des estimateurs
à l'aide d'un modèle vectoriel à correction d'erreur, afin
de renforcer les résultats obtenus, si bien entendu, il ne se pose pas
de problème de degrés de liberté, du fait de la faiblesse
de l'échantillon.
* 28 F. KABUYA et
T. MBIYE l'économie Congolaise et les reformes
monétaires de juin 1998 article 1999-2000 pp. 2-3
* 29 B,
RYELANDT, L'inflation pays sous-développé, mécanismes de
propagation et ses effets des pressions, l'inflation au Congo , 1960-1969,
interactions entre phénomènes monétaires et
réels, la Haye, Mouton, 1970. pp 129-137
* 30 F. KABUYA et T. MBIYE
idem p.4
* 31 M. TSHIUNZA, et K.
KABUYA, « L'expérience en matière de taux de
change » cahiers économiques et sociaux, vol. 16,
N°1, Mars 1978 pp 51-72
* 32 F. KABUYA et
T. MBIYE idem p.5
* 33 KIKASSA, M,
« Les programmes de stabilisation de l'économie
Zaïroise de 1976 et 1977 : objectifs et
résultat », KABUYA, K. et KIKASA, M (éd).
Situation économique et financière au Zaïre. Des
dévaluations en cascade à la démonétisation,
Kinshasa Cepas, 1980, pp. 45-46.
* 34 F. KABUYA et
T. MBIYE ibidem.
* 35 F. KABUYA et T. MBIYE
idem p.6
* 36 V. K. KANIMBA, la
reforme monétaire du 22 octobre 1993 et ses effets sur les entreprises
Zaïroises, cas de la Marsvco-Zaire (1990-1993) Mémoire,
ISC-KIN. 1994 pp.22-23
* 37 K. KABUYA et N.
KALONJI « Nouveau Zaïre : atouts et embûches d'une
reforme monétaire » Notes de conjoncture, n° 10, Novembre
1993, pp. 10-13
* 38 F.K KABUYA, et P.
MATATA, L'espace monétaire Kasaïn. Crise de
légitimité et de souveraineté monétaire en
période d'hyperinflation : Congo 1993-1999, Cedaf-l'Harmattan,
p 49
* 39 BANQUE CENTRALE DU
CONGO, informations générales sur la reforme
monétaire, cellule technique pour la reforme monétaire
(CETEREM), Juillet 1998, p. 6
* 40 F. KABUYA et T.
* 41 Prof. MPEREBOYE Op.cite
p.34
* 42La dénomination
implique la suppression des attributs reconnus à une monnaie ou à
une de ses composantes.
* 43 BCC «
Contribution à l'assainissement du système financier Congolais,
Recueil de discours, allocution et communication » Août
1997-Aout 2004 p. 75
* 44 KAHN et KNIGHT
« l'impact de la variation des taux d'intérêt sur
l'inflation et l'activité économique éd. 1991 p. 55
* 45 En RDC, IPS (taux de
prise en pension) c'est taux appliqué par la banque centrale est
appelé taux de réescompte qui permet à la banque centrale
du Congo de détruire la monnaie sur le marché
monétaire.
* 46 Alors que IM (taux du
marché monétaire) est utilisé en RDC, comme le taux de
call en money qui permet la banque d'offrir sur le marché
monétaire la base monétaire.
* 47 BAD/OCDE
République Démocratique du Congo : les perspectives
économiques en Afrique 2005 p. 202
* 48 Le taux de
réescompte intervient au mécanisme de la BC pour freiner
l'emballement inflationniste, le taux d'escompte est élevé tandis
qu'il est abaissé pour relancer l'économie. Ce taux à
d'autres objectifs dont un taux élevé freine les fuites de
capitaux flottants et tend à attirer les capitaux.
* 49 KABUYA K F., et TSHUNZA
M., patrimonialisme et implosion de l'Etat en RDC: quel avenir pour
l'économie art. 2000 p.16.
* 50 KABUYA K F., et TSHUNZA
M., l'économie congolaise 2000-2001, contraction, fonctionnement et
enlisement. Art. 2001
* 51 Une série est
stationnaire si ses caractéristiques - son espérance et
sa variance - ne sont pas modifiées avec le temps ; en d'autres
termes, si elle ne comporte ni tendance, ni saisonnalité ni aucun
facteur évoluant avec le temps (BOURBONNAIS, 1998).
* 52 Pour les tests ADF,
nous avons adopté une démarche séquentielle qui
consiste d'abord à tester le modèle avec trend et constante.
Ensuite, nous testons la significativité du trend. S'il s'avère
que le trend n'est pas significatif, nous testons le modèle avec
constante sans trend. Si la constante n'est pas non plus significative, nous
testons le modèle sans constante et sans trend.
* 53 Il s'est alors agi de
retenir le niveau qui donne la valeur la plus faible de ces critères.
* 54 Une série est
intégrée d'ordre d, notée, s'il convient de la différencier d fois afin de la
stationnariser.
* 55 Le concept de
cointégration implique que s'il y a une relation de long terme entre
deux ou plusieurs variables non stationnaires, alors les déviations
autour de l'équilibre de long terme seront stationnaires.
* 56 Cf. chapitre trois.
* 57 Il s'est agit alors de
retenir le retard qui donne la plus faible valeur du critère
d'information AKAIKE.
* 58 La probabilité
associée à la statistique de Fisher ainsi qu'au ratio du log de
vraisemblance deviennent alors largement supérieures au seuil de 5 %.
Elles s'élèvent respectivement à 88,39 % et 86,52 %.
* 59 Le choix de ce test se
justifie par le fait qu'il est plus général que celui de
Durbin-Watson ; ce dernier n'est valable qu'en présence d'une
autocorrélation d'ordre 1 (BOURBONNAIS, 1998).
* 60 La probabilité
de la statistique de Fisher et celle du Multiplicateur de Lagrange sont
supérieures au seuil de 5%, indiquant le rejet de l'hypothèse
alternative d'autocorrélation des erreurs.
* 61 La probabilité
de la statistique de Fisher et celle du Multiplicateur de Lagrange sont
supérieures au seuil de 5%, respectivement de 9,81% et 16,97%
* 62 Leur coefficient de
corrélation s'est élevé à 99,53%, indiquant que ces
deux variables véhiculent quasi parfaitement la même information
sur la variabilité de la variable dépendante.
* 63 La probabilité
de cette statistique qui est de 64,61% confirme la normalité des
résidus et autorise par conséquent de procéder aux tests
d'hypothèse et de construire des intervalles de confiance pour les
variables du modèle.
* 64 La probabilité
associée à la statistique de Fisher ainsi qu'au ratio du log de
vraisemblance sont largement supérieures au seuil de 5 %. Elles
s'élèvent respectivement à 56,51 % et 50,37 %.
* 65 La probabilité de
la statistique de Fisher et celle du Multiplicateur de Lagrange sont
supérieures au seuil de 5% (respectivement 35,28% et 25,50%), indiquant
le rejet de l'hypothèse alternative d'autocorrélation des
erreurs.