CHAPITRE IV
II sera question dans ce présent chapitre d'analyser
l'influence des facteurs de contingence sur la nature du contrôle
exercé dans les PME de notre échantillon et de tirer les
conclusions qui s'imposent, il s'agira pour nous de mettre en évidence
l'impact des facteurs de contingence sur la nature du contrôle
de gestion dans les entreprises
( Section I); pour finir nous serons amenés à
faire une analyse factorielle de notre échantillon afin de dresser un
essai de typologie des rôles de contrôle de gestion et de style
de contrôle (Section II) et ce pour mieux fidéliser nos
hypothèses. ...
SECTION I : L'INFLUENCE DES FACTEURS DE
CONTINGENCE SUR LA NATURE DU CONTROLE : UNE ANALYSE BIVAR1EE
La démarche d'analyse d'un tableau de contingence
utilisant le test du X2 obéit aux principes suivants :
- Formulation de l'hypothèse symétrique
d'indépendance dite hypothèse nulle ;
- Examen de résultat du test.
Dans notre travail, la valeur du X2, le
degré de liberté (dl) et la probabilité de signification
du X2 sont calculés et obtenus automatiquement grâce au
programme statistique utilisé. Les écarts sont-ils suffisamment
grands pour conclure à l'existence d'une influence traduisant une
indépendance ou une dépendance entre les modalités lignes
et les colonnes du tableau de contingences ?
La réponse est fournie par la probabilité de
signification du X2 qui permet de déterminer si la valeur du
X2 n'est pas due aux aléas de l'enquête. Pour se faire,
nous analyserons tour à tour l'influence du profil du dirigeant sur la
nature du contrôle exercé d'une part, et d'autre part l'influence
de l'environnement (faire des prévisions) sur la nature du
contrôle exercé.
I.1 L'influence de la
complexité de l'environnement sur la nature du contrôle de
gestion
Comme l'a si bien dit Léonard de Vinci, «ne pas
prévoir, c'est déjà gémir,.. », il est donc
évident que la pratique du contrôle de gestion par la
maîtrise des budgets est un outil important pour une bonne planification.
De ce fait, nous allons analyser d'une part l'impact du
degré de prévisibilité de l'environnement sur la nature du
contrôle, et d'autre part l'impact de la fonction attribuée au
contrôle de gestion sur les prévisions.
I.1.1 Impact du degré de
prévisibilité de l'environnement sur la nature du contrôle
de gestion (contrôle stratégique)
La complexité de l'environnement est-t-il contingent
à un type de contrôle de gestion particulier? Nous avons
présumé que l'incertitude de l'environnement pose problème
à l'introduction du contrôle de gestion et au type de
contrôle.
Pourquoi cela ? est-ce exact? Le tableau 19
précisera la validité de cette opinion pour répondre
à cette question
Tableau 21 : Répartition des
entreprises industrielles selon le type de contrôle de gestion et la
difficulté de prévoir. TABLE OF V4 BY V81
V4(MOMENT DE LA NECESSITE DU CG)
V81
Frequency |
Percent |
Row Pct |
Col Pct | 0 |oui | Total
-----------------+--------+--------+
creation | 8 | 14 | 22
| 13.11 | 22.95 | 36.07
| 36.36 | 63.64 |
| 20.51 | 63.64 |
-----------------+--------+--------+
liberation du se | 31 | 8 | 39
| 50.82 | 13.11 | 63.93
| 79.49 | 20.51 |
| 79.49 | 36.36 |
-----------------+--------+--------+
Total 39 22 61
63.93 36.07 100.00
SAS 14:47 Friday,
February 28, 1992 11
STATISTICS FOR TABLE OF V4 BY V81
Statistic DF Value
Prob
------------------------------------------------------
Chi-Square 1 11.344
0.001
Likelihood Ratio Chi-Square 1 11.342
0.001
Continuity Adj. Chi-Square 1 9.551
0.002
Mantel-Haenszel Chi-Square 1 11.158
0.001
Fisher's Exact Test (Left)
1.02E-03
(Right)
1.000
(2-Tail)
1.80E-03
Phi Coefficient -0.431
Contingency Coefficient 0.396
Cramer's V -0.431
Sample Size = 61
Source : Notre enquête
Ce tableau montre que X2 = 11,344 est fort et sa
probabilité de signification (0,001) très faible traduit une
liaison significative entre la variable prévisibilité de
l'environnement et le style de contrôle de gestion.
Les mesures d'association phi et C (0,431 et 0,396)
s'écartant de zéro pour tendre vers + 1, montrent que
l'intensité de la liaison est significative. Cette association et cette
dépendance permettent de confirmer notre hypothèse :
SH1 : la nature du contrôle exercé
est fonction de la complexité de l'environnement
(prévisibilité)
Plus de 63% des PME qui font le contrôle
stratégique ne tiennent pas compte de la complexité de
l'environnement. Par contre 37% des entreprises qui donnent une importance
à la prévisibilité de l'environnement dans le choix de la
nature de leur contrôle font du contrôle financier. Ceci s'explique
par le fait qu'il y a peu d'entreprises qui anticipent ou projettent sur le
futur à long terme
I.1.2 L'impact du
degré de prévisibilité de l'environnement sur le
contrôle financier.
Plusieurs théoriciens se sont interrogés sur le
rôle et les usages du contrôle de gestion au sein des
entreprises, on s'intéressera ici au contrôle financier
Tableau 22 : Répartition
des PME selon le type de contrôle de gestion (contrôle financier)
et selon la difficulté à prévoir
TABLE OF V4 BY V83
V4(MOMENT DE LA NECESSITE DU CG)
V83
Frequency |
Percent |
Row Pct |
Col Pct | 0 |oui | Total
-----------------+--------+--------+
creation | 9 | 13 | 22
| 14.75 | 21.31 | 36.07
| 40.91 | 59.09 |
| 100.00 | 25.00 |
-----------------+--------+--------+
liberation du se | 0 | 39 | 39
| 0.00 | 63.93 | 63.93
| 0.00 | 100.00 |
| 0.00 | 75.00 |
-----------------+--------+--------+
Total 9 52 61
14.75 85.25 100.00
SAS 14:47 Friday,
February 28, 1992 12
STATISTICS FOR TABLE OF V4 BY V83
Statistic DF Value
Prob
------------------------------------------------------
Chi-Square 1 18.716
0.000
Likelihood Ratio Chi-Square 1 21.280
0.000
Continuity Adj. Chi-Square 1 15.605
0.000
Mantel-Haenszel Chi-Square 1 18.409
0.000
Fisher's Exact Test (Left)
1.000
(Right)
2.87E-05
(2-Tail)
2.87E-05
Phi Coefficient 0.554
Contingency Coefficient 0.485
Cramer's V 0.554
Sample Size = 61
Source : Notre enquête
De l'observation du tableau, il apparaît que
X2 =18,716 est grand et sa probabilité
P = 0,000 < 0,1 traduit une liaison significative entre la
variable prévisibilité de l'environnement et le contrôle
financier. Les mesures d'association phi et C (0,554 et 0,485)
s'écartent de zéro pour tendre vers + 1 donc l'intensité
de liaison est significative.
Nous remarquons dans notre tableau que toutes les PME dans les
secteurs libéralisés font du contrôle financier, ce qui
explique le zéro dans le tableau de même que la
probabilité.
Au vue de ces deux tableaux, ces associations et ces
dépendances, nous pouvons confirmer notre hypothèse.
SH1 : la nature du contrôle exercé
est fonction de la complexité de l'environnement
(prévisibilité)
I.2 L'influence du profil du
dirigeant de l'entreprise sur la nature du contrôle de
gestion
Selon Philippe CHAPELLIER (2000), l'ensemble des acteurs
impliqués, et tout particulièrement le dirigeant, exerce une
influence dominante dans la détermination des propriétés
objectives et subjectives des systèmes de contrôle de gestion en
entreprise.
Tableau 23 : Répartition
de la fonction motivation selon le type de formation du dirigeant
TABLE OF V18 BY V103
V18(VOTRE TYPE DE FOPRMATION)
V103(FONCTION DE
MOTIVATION)
Frequency |
Percent |
Row Pct |
Col Pct | 0 |oui | Total
-----------------+--------+--------+
technicien | 11 | 1 | 12
| 18.03 | 1.64 | 19.67
| 91.67 | 8.33 |
| 29.73 | 4.17 |
-----------------+--------+--------+
gestionnaire bac | 13 | 7 | 20
| 21.31 | 11.48 | 32.79
| 65.00 | 35.00 |
| 35.14 | 29.17 |
-----------------+--------+--------+
inf ... bacc | 13 | 16 |
29
| 21.31 | 26.23 | 47.54
| 44.83 | 55.17 |
| 35.14 | 66.67 |
-----------------+--------+--------+
Total 37 24 61
60.66 39.34 100.00
SAS 14:47 Friday,
February 28, 1992 20
STATISTICS FOR TABLE OF V18 BY V103
Statistic DF Value
Prob
------------------------------------------------------
Chi-Square 2 8.038
0.018
Likelihood Ratio Chi-Square 2 9.099
0.011
Mantel-Haenszel Chi-Square 1 7.352
0.007
Phi Coefficient 0.363
Contingency Coefficient 0.341
Cramer's V 0.363
Sample Size = 61
Ce tableau montre que X2 = 8,038 est fort et phi
=0.363. Sa probabilité = 0,018. Le test étant à deux
degrés de liberté, atteste qu'il y a une liaison significative
entre le type de formation du dirigeant et la fonction qu'il donne à son
contrôle de gestion (motivation). Les mesures d'association phi = 0,363
et C = 0,341 par leur valeur traduisent une liaison parfaite et intense entre
les variables en cause.
Il ressort du tableau que plus de 91% des dirigeants
techniciens n'attribuent pas une fonction motivation à leur
contrôle de gestion ; par contre, environ 9% seulement tiennent
compte de la motivation.
Cependant on observe sur notre échantillon en se
référant aux annexes des tables V18 x V101 et V18 x V102 que
l'hypothèse de Philippe CHAPELLIER qui stipule que le dirigeant exerce
une influence dominante dans la détermination des
propriétés objectives et subjectives des systèmes de
contrôle de gestion en entreprise est vérifiée, d'où
la confirmation de notre hypothèse
SH2 : la nature du contrôle exercé
est fonction du profil du dirigeant de l'entreprise.
SECTION II : TYPOLOGIE DES STYLES DE CONTROLE
DE GESTION : UNE ANALYSE MULTIDIMENSIONNELLE
Pour faire apparaître les liens entre les
différentes variables, nous avons procédé à une
AFC. La méthode d'analyse factorielle de correspondances multiples
permet de mettre en évidence les relations privilégiées
entre les variables (modalités lignes et colonnes d'un tableau de
contingence multiple) et au-delà, d'identifier parmi les
différentes modalités, celles qui interviennent comme facteur
discriminant. Le programme utilisé (ADDAD) permet d'obtenir une
représentation spatiale des variables autour des axes factoriels et des
tableaux d'aide à l'interprétation des points
(représentant les modalités) et des axes.
L'AFC nous a permis d'obtenir le tableau des variables les
plus contributives à l'explication des axes qui présentent les
différents axes factoriels. Nous allons d'abord interpréter les
différents axes et ensuite, nous examinerons les plans factoriels.
II.1 Interprétation des axes
factoriels
L'interprétation des axes factoriels constitue un des
points fondamentaux en analyse de correspondances. Le but est de ressortir les
originalités. Comme pour une caricature, on choisit de grossir les
traits les plus expressifs (les facteurs discriminants), quitte à gommer
les détails de moindre importance. Sa lecture repose sur l'analogie
géographique. Les distances qui s'y trouvent sont des facteurs de
ressemblance (attraction) ou de dissemblance (répulsion). Ainsi, les
concentrations de points définissent des zones opposables les unes aux
autres.
L'interprétation repose donc sur la position des
modalités lignes ou colonnes. · En règle
générale, plus un point est éloigné du centre de
gravité formé par le plan, plus il tend à avoir un effet
discriminant par rapport aux autres variables. Nous présenterons dans le
tableau ci-dessous les aides à l'interprétation des axes
factoriels (il y en a trois).
Tableau 24: Aide à
l'interprétation des axes factoriels
! J1 ! QLT POID INR! 1#F COR CTR! 2#F COR CTR!
3#F COR CTR!
----*----*-------------*--------------*--------------*--------------
1!STAB! 668 38 68! 314 54 17! -854 400
151! 623 213 102!
2!INST! 667 68 37! -226 91 15! 440 347
71! -357 228 60!
3!AUAT! 0 0 0! 0 0 0! 0 0
0! 0 0 0!
4!MALV! 0 0 0! 0 0 0! 0 0
0! 0 0 0!
5!CST1! 737 38 69! 253 35 11!-1113 676
256! 219 26 13!
6!CST0! 718 68 37! -191 66 11! 587 621
126! -129 30 8!
7!CFI1! 592 91 14! 48 14 1! 217 293
23! -214 285 29!
8!CFI0! 0 0 0! 0 0 0! 0 0
0! 0 0 0!
9!DIV1! 538 51 53! -176 29 7! 442 181
53! 595 328 123!
10!DIV0! 543 56 51! 100 11 2! -451 216
61! -546 317 115!
11!BASS! 309 47 56! 407 135 35! 263 56
17! -379 118 47!
12!HAUS! 357 59 48! -379 173 38! -256 79
21! 295 105 35!
13!SARL! 610 51 56! 91 7 2! -578 296
91! -588 306 120!
14!SA ! 580 56 49! -142 22 5! 474 250
67! 526 308 106!
15!GEST! 251 35 66! 207 22 7! -171 15
5! 640 213 98!
16!TECH! 175 21 79! 711 131 47! 411 44
19! 10 0 0!
17!PLA1! 551 56 49! 571 365 81! 126 18
5! 388 169 58!
18!PLA0! 626 51 56! -695 425 108! -195 33
10! -436 167 66!
19!EVA1! 528 61 42! 599 508 97! 8 0
0! -118 20 6!
20!EVA0! 560 45 63! -880 540 155! -72 4
1! 150 16 7!
21!MOT1! 804 42 68!-1118 755 232! -261 41
15! 114 8 4!
22!MOT0! 781 65 39! 674 744 130! 126 26
6! -80 11 3!
----*----*-------------*--------------*--------------*--------------
! ! 1000! 1000!
1000! 1000!
Source : notre
analyse
Ce tableau permet de lire :
- Les coordonnées des points (représentation
alphanumérique dans la colonne Jl) sur l'axe 1, les chiffres figurant
dans la colonne 1 axe ; il en est de même pour la colonne 2 axes pour
l'axe 2 et 3 axe pour l'axe 3 ;
- La corrélation du point à l'axe. Cette
corrélation est représentée par la colonne COR. La
corrélation (COR) permet d'identifier l'axe qui explique le mieux le
point. ;
- La contribution du point à l'axe (CTR). Ce sont les
données figurant dans la colonne CTR qui permettront d'expliquer l'axe.
Plus un point a un CTR élevé, plus sa contribution à
l'explication de l'axe est grande. Pour expliquer un axe, nous allons
principalement nous servir de la colonne CTR pour identifier les
modalités qui ont un CTR élevé, et de la colonne axe pour
repérer la position du point par rapport à l'axe.
Après avoir défini les principaux principes
d'interprétation des différents axes factoriels, il convient
maintenant de procéder concrètement à la recherche des
facteurs discriminants du style de contrôle de gestion exercé dans
les entreprises industrielles camerounaises.
Ce faisant, nous allons procéder successivement
à l'interprétation des axes formés par les plans
factoriels qui en résultent. Ils permettent de dégager les
facteurs discriminants dans les correspondances entre le profil des PME de
notre échantillon et les différentes configurations typiques du
contrôle de gestion.
Nous allons maintenant passer en revue les différents
axes.
II.1.1 Interprétation de l'axe
Factoriel N°l
Le tableau 24 : aide à
l'interprétation des axes factoriels n°l, 2 et 3 permet de
constater que les CTR des différentes variables (modalité des
variables principales) vont de 0 à 232 pour le premier axe.
Parmi les caractéristiques des PME de notre
échantillon, les variables
figurant au tableau 24 représentent 99,7 % de l'inertie
totale de l'axe.
Tableau 25: Variables les plus
contributives à l'explication de l'axe 1
Valeurs négatives
|
Variables Désignations
|
Valeurs positives
|
Contributions
|
1 # F
|
1 # F
|
Contributions
|
|
|
STAB Stable
|
314
|
17
|
15
|
226
|
INST Instable
|
|
|
|
|
CST1 Existence contrôle stratégique
|
253
|
11
|
11
|
191
|
CSTO Pas de contrôle stratégique
|
|
|
|
|
BASS En baisse
|
407
|
35
|
38
|
379
|
HAUS En hausse
|
|
|
|
|
TECH Technicien
|
711
|
47
|
|
|
PLA1 Fonction planification
|
571
|
81
|
108
|
695
|
PLAO Pas de fonction planification
|
|
|
|
|
EVA1 Fonction évaluation
|
599
|
97
|
155
|
880
|
EVAO Pas de fonction évaluation
|
|
|
232
|
1118
|
MOT1 Fonction motivation
|
|
|
|
|
MOTO Pas de fonction motivation
|
674
|
130
|
559
|
|
Totaux CTR
|
|
418
|
|
|
Soit (99,7%)
|
|
|
Source : Notre
enquête
Ces 13 observations regroupent 99,7% de l'inertie du premier
axe. A partir du tableau ci-dessus, nous pouvons tirer une première
conclusion sur la typologie des rôles du contrôle de gestion et
de style de contrôle des entreprises industrielles de notre
échantillon
On distingue en effet deux catégories opposées
de contrôle en correspondances avec les caractéristiques de notre
échantillon. La première catégorie est composée des
PME qui font du contrôle de gestion de style stratégique ( CST1ctr
=11) ,Ce sont en fait des PME qui évoluent dans un environnement
stable (STABctr=17) qui donnent une fonction évaluation (EVA1ctr=
97) . Les Dirigeants dans cette catégorie ont un profil de
technicien (TECHctr= 47). En opposition à cette catégorie on a
des PME instables (INSTctr = 15) , ici leur chiffre d'affaires est en
hausse (HAUSctr = 38) et les dirigeants de ces PME donnent une fonction
motivation (MOT1ctr = 232) à leur style de contrôle . D' ou
la formulation de notre hypothèse SH3 : La nature du contrôle
de gestion exercé est fonction du profil du dirigeant ; ce qui
rejoint les travaux de Philippe Chapellier (2000), pour qui le profil du
dirigeant exerce une influence objective et subjective sur la nature du
contrôle de gestion dans une entreprise.
II.1.2 Interprétation
du second axe factoriel
Procédant de la même manière que
précédemment, nous avons identifié à partir du
tableau 23, les principales variables contribuant à l'explication de
l'axe 2 qui vont de 0 à 256. Ces
variables figurent dans le tableau 25.
Tableau 26 : Variables les plus
contributives à l'explication de l'axe 2.
Valeurs négatives
|
Variables Désignations
|
Valeurs positives
|
Contributions
|
2 # F
|
2 # F
|
Contributions
|
151
|
814
|
STAB Stable
|
|
|
|
|
INST Instable
|
440
|
71
|
256
|
1113
|
CST1 Existence contrôle stratégique
|
|
|
|
|
CSTO Pas de contrôle stratégique
|
587
|
126
|
|
|
CFI1 Existence contrôle financier
|
217
|
23
|
|
|
DIV1 Entreprise diversifiée
|
442
|
53
|
61
|
451
|
DIV0 Entreprise non diversifiée
|
|
|
|
|
BASS En baisse
|
263
|
17
|
38
|
379
|
HAUS En hausse
|
|
|
91
|
578
|
SARL Sarl
|
|
|
|
|
SA Sa
|
474
|
67
|
|
|
TECH Technicien
|
411
|
19
|
15
|
261
|
MOT1 Fonction motivation
|
|
|
595
|
|
Totaux CTR
|
|
376
|
|
|
Soit (97 ,1%)
|
|
|
Source : Notre
enquête
Ce tableau présente 13 observations sur l'axe 2
restituant 97 ,1 % de l'inertie de l'axe.
A partir de ce tableau, nous pouvons dégager comme
celui de l'axe n°l deux catégories de PME . La
première catégorie est constituée des SA (SA ctr= 67)
qui evoluent dans un environnement instable ( INST ctr= 71), sont
diversifiées (DIV1ctr =53) et pratiquent le contrôle financier
(CFI1ctr =23) .
Par opposition, la deuxième catégorie des PME
est constituée des SARL (SARLctr =91) qui évoluent dans un
environnement stable (STABctr = 151), et qui font du contrôle
stratégique (CST1ctr= 256) ne sont pas diversifiées (DIV0ctr
=61) .
II.1.3 Interprétation
de l'axe factoriel n°3
Tel que nous avons expliqué les deux principaux axes
(1 et 2), nous avons tenté de donner une explication au troisième
axe factoriel. Il s'agissait de vérifier si cet axe nous permettait de
définir d'autres types de contrôle de gestion des PME. En
référence au tableau 23, les CTR des différentes variables
vont de 0 à 123 pour le troisième axe ; ces variables figurent
dans le tableau 26. ..
Tableau 27 : Variables les plus
contributives à l'explication de l'axe 3
Valeurs négatives
|
Variables Désignations
|
Valeurs positives
|
Contributions
|
3 # F
|
3 # F
|
Contributions
|
102
|
623
|
STAB Stable
|
|
|
|
|
INST Instable
|
357
|
60
|
|
|
CST1 Existence contrôle stratégique
|
219
|
13
|
29
|
214
|
CFI1 Exitence contrôle financier
|
|
|
|
|
DIV1 Entreprise diversifiée
|
595
|
123
|
115
|
546
|
DIV0 Entreprise non diversifiée
|
|
|
47
|
379
|
BASS En baisse
|
|
|
|
|
HAUS En hausse
|
295
|
35
|
120
|
588
|
SARL Sarl
|
|
|
|
|
SA Sa
|
526
|
106
|
|
|
GEST Gestionnaire
|
640
|
98
|
|
|
PLA1 Fonction planification
|
388
|
58
|
66
|
436
|
PLA0 Fonction planification
|
|
|
479
|
|
Totaux CTR
|
|
493
|
|
|
Soit (97 ,2%)
|
|
|
Source : Notre
enquête
Ce tableau présente 13 observations sur l'axe 3
restituant 97,2 % de l'inertie de l'axe.
L'axe factoriel n°3 met en opposition :
- D'une part les PME qui ont opté pour le régime
de société à responsabilité limité (SARLctr
= 120), qui ne sont pas diversifiées (DIV0 ctr= 115) ne font pas de
planification (PLA0ctr= 66), et appliquent plutôt le contrôle
financier (CFI1ctr= 29) , et evoluent dans un environnement stable
(STABctr =102).
- D'autre part les entreprises qui ont opté pour le
régime de société anonyme (SActr =106) qui
diversifiées (DIV1ctr= 123) ont un chiffre d'affaires en hausse
(HAUSctr= 35), et appliquent le contrôle de gestion stratégique
(CST1ctr=13) de même que la planification (PLA1ctr= 58), sont
pilotés par des gestionnaires de formation (GESTctr= 98) et
évoluent dans un environnement instable (INSTctr =60).
D' ou la formulation de notre hypothèse H1 : La
nature du contrôle de gestion exercée est fonction de la
complexité de l'environnement (degré de
prévisibilité), ce qui rejoint les travaux de Philippe Lorino
(1995).
Au terme de cette analyse, nous avons pu dégager deux
types de contrôle de gestion relatifs à notre
échantillon.
II.2 Interprétation des plans
factoriels
La représentation graphique des plans factoriels est
une aide, mais n'est pas une fin en soi. Elle permet de se centrer sur
l'essentiel, mais nécessite d'être affinée à l'aide
des résultats chiffrés. Nous allons passer en revue les
différents plans factoriels.
II.2.1 Interprétation du plan
factoriel formé par les axes 1 et 2
Le tableau ci dessous présente le plan factoriel
défini par les deux premiers axes d'inertie. On y trouve la projection
spatiale des variables prises en compte dans l'analyse et décrivant la
typologie du contrôle de gestion et le profil du dirigeant des PME de
notre échantillon.
Tableau 28 : plan factoriel
formé par les axes 1 et 2
1 AXE HORIZONTAL( 1)--AXE VERTICAL(
2)--TITRE:DIVERSITE DU CONTROLE DE GESTION
NOMBRE DE POINTS : 22
+-----------------------------------------------------------CST1--------+-----------------------------------------------+
0 0 1
!
! ! 0 0
1
!
INSTDIV1SA ! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0 1
!
! ! 0 0
1
!
! TECH!! 0 0
1
!
! MOT0! 0 0
1
!
! CFI1! 0 0
1
+-----------------------------------------------------------------------AUAT------------------------------------EVA1----+
2 0 1
! GEST EVA0
! BASS! 0 0
1
! PLA1
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
! PLA0
! ! 0 0
1
MOT1 HAUS
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! DIV0 ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! STAB ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! SARL ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! CST0 ! 0 0
1
+-----------------------------------------------------------------------+-----------------------------------------------+
0 0 1
0NOMBRE DE POINTS SUPERPOSES : 2
MALV(AUAT) CFI0(AUAT)
Sur ce plan, nous retrouvons, en examinant chaque axe, une
opposition entre les différents types de contrôle de gestion que
nous avons précédemment définis et présentés
: 1 sur l'axe factoriel n°l (horizontal) et 1 sur l'axe factoriel n°2
(vertical).
Sur ce plan, on peut également lire les divers types de
relations privilégiées pouvant exister entre deux ou plusieurs
points. Ces relations confirment également dans leur grande
majorité celles que nous avons déjà mises en
évidence lors de l'analyse des tableaux de contingence à deux
dimensions. Par exemple, le plan relève une forte association entre les
points INST, DIV1 , SA. Ce qui signifie que les entreprises de notre
échantillon qui sont des SA, évoluent dans un environnement
instable et leurs activités sont diversifiées. En fait ces
entreprises pratiquent un contrôle stratégique (SA). On
constate aussi un lien entre les points GEST et PLA1 qui signifie que les
PME sont dirigées par les gestionnaires (GEST1)qui font de la
planification stratégique .
Ensuite nous observons également des fortes
associations entre les points TECH MOTO et CFI1 , ce qui signifie que les
PME qui sont dirigées par des techniciens, font exclusivement du
contrôle financier.
De plus les différents types de contrôle sont
situés aux périphériques des deux axes ; ce qui
traduit le fait qu'ils sont représentés dans les entreprises de
notre échantillon. On distingue à cet effet deux types de
contrôle, chacun avec ses caractéristiques qui lui sont propres
à savoir : la catégorie 1 est constitue des SA ayant des
activités diversifiées, qui font du contrôle
stratégique et évoluent dans un environnement instable. La
deuxième catégorie est constituée des PME qui font du
contrôle financier et qui privilégié la fonction
évaluation.
II.2.2 lnterprétation du plan
factoriel formé par les axes 1 et 3
Tableau 29 : plan factoriel
formé par les axes 1 et 3
MALV(AUAT) CFI0(AUAT)
1 AXE HORIZONTAL( 2)--AXE VERTICAL(
3)--TITRE:DIVERSITE DU CONTROLE DE GESTION
NOMBRE DE POINTS : 22
+---------------STAB--------------------------------------------GEST--------+-------------------------------DIV1--------+
0 0 1
!
! ! 0 0
1
!
! SA ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! PLA1 ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
CST1
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
MOT1 ! ! 0 0
1
! HAUS
! CFI1 ! 0 0
1
+---------------------------------------------------------------------------AUAT------------------------TECH------------+
2 0 1
! EVA0
! ! 0 0
1
!
! MOT0 ! 0 0
1
!
EVA1 CST0! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! INST ! 0 0
1
!
PLA0 ! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
! DIV0
! ! 0 0
1
! SARL BASS
! ! 0 0
1
+---------------------------------------------------------------------------+-------------------------------------------+
0 0 1
0NOMBRE DE POINTS SUPERPOSES : 2
MALV(AUAT) CFI0(AUAT)
1FIN NORMALE DU PROGRAMME ANCORR
Le tableau présente le plan factoriel défini
par le premier et l'axe d'inertie.
Sur ce plan, on peut lire les divers types de relations
pouvant exister entre deux ou plusieurs points. C'est ainsi qu'on constate une
forte association entre SARL, DIV0 et CST0 qui signifie que les SARL de notre
échantillon n'ont pas d'activité diversifiée et ne font
pas de contrôle stratégique. Ceci vient confirmer notre
hypothèse H3 selon laquelle la diversification des
activités de l'entreprise influence le style de contrôle
pratiqué. De même, il existe une relation entre les points HAUS
et MOT1 qui signifie que les PME qui attribuent la fonction de motivation ont
des chiffres d'affaires en hausse.
. Au centre des axes, nous retrouvons d'une part certains
points tels que AUAT quia un effectif nul. Ces modalités du fait de leur
importance, ne sont pas discriminantes. En outre, nous observons
l'éloignement de certaines modalités, ce qui indique une
répulsion. C'est notamment le cas des points PLA0, EVA0, PLA1, et
BASS.
II.2.3 Interprétation du plan factoriel
formé par les axes 2 et 3
Tableau 30 : plan factoriel
formé par les axes 2 et 3
NOMBRE DE POINTS : 22
+-----------------------------------------------------------DIV1--------+-----------GEST----STAB------------------------+
0 0 1
!
CST1 ! ! 0 0
1
!
SA ! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! PLA1 ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
! EVA0
! ! 0 0
1
MOT1
! ! 0 0
1
!
! CFI1! 0 0
1
+-HAUS----------------------------------------------------------------------AUAT------------------------------------TECH+
2 0 1
!
! ! 0 0
1
!
! EVA1MOT0! 0 0
1
!
CST0 ! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
INST ! ! 0 0
1
!
! BASS ! 0 0
1
! PLA0
! ! 0 0
1
!
! ! 0 0
1
!
! DIV0 ! 0 0
1
!
! SARL ! 0 0
1
+-----------------------------------------------------------------------+-----------------------------------------------+
0 0 1
0NOMBRE DE POINTS SUPERPOSES : 2
Le tableau présente le plan factoriel défini
par le deuxième et le troisième axe.
Nous observons sur ce plan diverses associations ; c'est par
exemple le cas des points SA et DIV1 qui signalent une relation entre la
diversification des activités et la forme juridique. Nous constatons
aussi une nette association entre l'augmentation du chiffre d'affaires
HAUS et la pratique du contrôle stratégique CST1. Nous
observons aussi que les SARL ne sont pas diversifiées DIV0 et leur
chiffre d'affaires est en baisse BASS..
Enfin, nous retrouvons les points STAB, GEST et INST qui
sont très éloignés du centre de gravité des axes,
ce qui indique une dissemblance entre ces différentes modalités.
Ce chapitre a été consacré à la
vérification de nos hypothèses de base, ceci à travers les
tests de khi-deux et de l'AFC. L'analyse des résultats s'est faite
à partir des tableaux de contingence ce qui nous a permis de valider nos
deux hypothèses de base et de les confirmer à partir de la mise
en évidence de plusieurs catégories de contrôle de gestion
de notre échantillon ; ceci à partir de l'analyse factorielle de
correspondances multiples. Il en ressort que la nature du contrôle
exercé dans une PME est fonction de la complexité de son
environnement et est corrélée positivement, de même que le
profil du dirigeant, sans toutefois oublier la diversification des
activités de l'entreprise. Cependant, il existe aussi une relation assez
privilégiée entre l'environnement externe et la pratique du
contrôle de gestion.
La deuxième partie de notre travail quant à elle
concerne l'analyse empirique ; elle nous a permis de présenter le cadre
méthodologique et l'analyse de nos résultats. De cette partie,
nous avons dégagé à partir de l'AFC, les
différentes oppositions entre les variables des caractéristiques
des rôles du contrôle de gestion, et des styles de contrôle
dans les PME de notre échantillon.
Tableau 31 :
Résultats de l'analyse des correspondances entre la nature du
contrôle et les facteurs de contingences des caractéristiques des
PME
Catégorie 1
|
Catégorie 2
|
Contrôle stratégique
|
Contrôle financier
|
Instabilité de l'environnement
|
Stabilité de l'environnement
|
Forme SA
|
Forme SARL
|
Diversifiée
|
Technicien
|
Gestionnaire
|
Pas diversifiée
|
Fonction Motivation
|
Fonction évaluation
|
Source : Notre
enquête
De ce tableau, nous observons deux catégories de
contrôle issues des axes factoriels 1, 2 et 3
- La première catégorie de contrôle est
aussi présente dans les PME (notamment les SA ) de notre
échantillon : il s'agit du style contrôle stratégique pour
lequel le calcul des suivis par marges et par produits prend alors toute son
importance ; le dirigeant ici a un profil de gestionnaire et il attribue
une fonction motivation à son contrôle car l'entreprise est dans
un environnement instable. Le dirigeant s'attelle à la gestion du savoir
et des métiers compte tenue de son environnement.
- La deuxième catégorie de contrôle est la
plus usuelle et récurrente dans les PME (notamment les SARL) de notre
échantillon : il s'agit en effet du style contrôle financier pour
lequel le suivi des budgets prend alors toute son importance, de plus les
fonctions d'évaluation sont attribuées au contrôle de
gestion. Le dirigeant a généralement un profil de technicien et
ces PME évoluent dans un environnement stable. Dans le cas
présent, seuls les résultats financiers de chaque activité
importent, le contrôle de gestion est donc assimilé au
contrôle budgétaire, le plus souvent limité à un
budget général : c'est un contrôle hiérarchique
selon la typologie de Kalika (1988).
Au total, au cours de cette section, nous avons cherché
à regrouper les différents rôles du contrôle de
gestion, et le style de contrôle en fonction du profil et des
caractéristiques des PME de notre échantillon.
CONCLUSION GENERALE
L'objet principal de notre étude était de
dresser une typologie des rôles du contrôle de gestion et de
déterminer les facteurs influençant la nature du contrôle
exercé dans les PME. Pour se faire nous avons opté pour une
méthode hypothético-déductive.
Pour y parvenir nous avons dû organiser notre travail en
deux parties. La première partie a présenté l'analyse
conceptuelle du contrôle de gestion et ses implications
managériales, et la deuxième partie a été
consacrée à l'analyse empirique ; ce qui nous a permis de
présenter la démarche méthodologique observée lors
de nos recherches sur le terrain, enfin de présenter la typologie des
rôles du contrôle de gestion et les styles de contrôle dans
les PME.
Les hypothèses de bases
Nous avons formulé au départ trois
hypothèses :
H1 : La nature du contrôle exercé dans
les PME Camerounaises est fonction de la complexité de l'environnement
(degré de prévisibilité)
H2 : La nature du contrôle exercé dans
une entreprise est fonction du profil du dirigeant.
H3 : La nature du contrôle
exercé dans une entreprise est fonction de la diversité de ses
activités.
Validation des hypothèses
Nos trois hypothèses ont été
vérifiées au terme de la deuxième partie de notre
étude. En plus, l'analyse factorielle que nous avons effectuée
nous a permis de mieux apprécier l'interdépendance entre les
différentes variables. L'analyse factorielle et le test de khi deux ont
été des outils privilégiés pour le traitement de
notre enquête par questionnaire. Ces analyses nous ont aussi permis de
mieux expliquer certaines variables, de mieux affirmer nos hypothèses et
d'établir un essai de typologie des rôles du contrôle de
gestion et des styles de contrôle dans les PME. Voici a présent
les résultats obtenus en deux catégories
Catégorie 1
|
Catégorie 2
|
Contrôle stratégique
|
Contrôle financier
|
Instabilité de l'environnement
|
Stabilité de l'environnent
|
Formation de gestionnaire
|
Formation de technicien
|
Fonction motivation
|
Fonction évaluation
|
Forme SA
|
Forme SARL
|
Activité diversifiée
|
Activité non diversifiée
|
Nous remarquons l'existence de deux styles de contrôle
de gestion exercé dans les PME Camerounaise :
-Le contrôle stratégique est pratiqué
dans les PME qui évoluent dans un environnement instable, le dirigeant a
un profil de gestionnaire et il attribue une fonction de motivation à
son style de contrôle. Ces entreprises sont généralement
les S.A qui présentent des activités diversifiées.
-Le contrôle financier, style pratiqué par les
PME qui évoluent dans un environnement stable, dirigées par des
techniciens qui orientent leur contrôle de gestion vers la fonction
évaluation. Ces entreprises sont généralement les SARL,
ayant une seule activité principale
Les facteurs de contingence que nous avons
déterminés ici sont constitués de la complexité de
l'environnement, la diversification de l'activité, la taille de
l'entreprise et le profil du dirigeant des PME camerounaises.
Cette étude nous a permis de décrire notre
modèle d'analyse présenté au chapitre II, mettant en
exergue nos hypothèses
Les implications managériales
Il convient de formuler certaines suggestions pour
améliorer l'émergence d'un système de contrôle de
gestion dans les PME. Sans pour autant prétendre inventer de nouvelles
solutions, quelques résolutions se dégagent de cette
recherche.
Le développement du contrôle de gestion va donc
de pair avec une plus grande autonomie des différentes unités.
Ces modifications sont rendues nécessaires par l'accroissement de la
taille et la diversification de la production.
Les implications managériales de notre recherche
peuvent s'articuler autour de deux axes :
- Nos recherches nous ont permis d'établir une
typologie des rôles du contrôle de gestion et des styles de
contrôle qui permettront donc aux dirigeants des PME de mieux
appréhender les caractéristiques de tel ou tel style de
contrôle, avant de choisir celui qui leur semblent le mieux
adapté, compte tenu des différents aléas liés aux
facteurs de contingence.
- Nos recherches permettront aux PME de mieux
développer un système de contrôle allant de pair avec une
plus grande autonomie des différentes unités de l'entreprise.
Mais, le cheminement suivi par chacune d'entre elles est
très différent. Certaines répondent aux descriptions du
groupe contrôle stratégique et d'autres enfin peuvent être
assimilées à des entreprises du groupe contrôle
financier.
Les limites de la recherche
Nous avons lors de l'administration de notre questionnaire
rencontré des difficultés de plusieurs ordres :
- La crainte de certains répondants : certains
répondants avaient peur de la répression du dirigeant, donc ils
leur fallaient d'abord son accord pour remplir les questionnaires. Or la
majorité des dirigeants étaient en vacances et venaient
très rarement sur le lieu du travail
- La technicité du questionnaire : le questionnaire
comportait certaines questions qui nécessitaient un certain niveau
d'étude en comptabilité - contrôle. Or le constat que nous
avons pu faire est que les comptables ou contrôleurs sont pour la plupart
d'entre eux des techniciens avec un niveau de conception faible.
- Le temps disponible pour l'enquête et les moyens
financiers : nos enquêtes n'ont pu que se faire en 25 jours et nos moyens
financiers étaient très limités, raison pour laquelle nous
n'avons pas pu étendre notre échantillon à d'autres
villes.
Notre travail, est loin d'être parfait, néanmoins
ces limites n'ôtent en rien la pertinence de nos travaux.
Les axes de recherches futures
Une réflexion plus approfondie sur les conditions
d'introduction d'un système de contrôle de gestion mérite
d'être entreprise, après avoir passée en revue le processus
d'émergence de l'introduction d'un système de contrôle de
gestion (conditions et implications), il semble alors impératif de se
pencher vers une orientation plus valorisante et plus actualisée du
contrôle de gestion, compte tenu de la mondialisation et de la
globalisation dans lesquelles évoluent les PME camerounaises. En effet
dans la pratique, on constate que la nature du contrôle de gestion
exercé dans l'entreprise est influencée par les facteurs de
contingence (taille, la diversité des activités, la
complexité de l'environnement etc..), et se résume le plus
souvent au contrôle financier (contrôle budgétaire) ;
c'est à dire à la mesure d'un écart entre les
résultats prévus (budgets) et les résultats
réalisés. Il ne permet pas aux décideurs d'identifier
également des variables d'actions pour développer les
activités tout en réduisant les coûts.
Il semble que pour sortir de cette impasse, il est
nécessaire de chercher à rénover le contrôle de
gestion traditionnel (Savall, 1989). En étant fondé sur les
états comptables et financiers, ce dernier renvoie au paradigme
classique de la firme, celui de la maximisation du profit, donc d'un meilleur
traitement de l'information comptable et financière.
Mais dans le contexte actuel où on parle de plus en
plus de la valeur partenariale au détriment de la valeur actionnariale,
il devient important de se poser des questions sur la création de la
valeur. Le contrôle de gestion crée-t-il une
valeur ajoutée ? Qu'entend-on par créativité et
qu'en est-il du contexte camerounais ? Ainsi, ce travail qui vient
d'être achevé pourrait servir de base à de telles
études.
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