Conclusion partielle
A la lumière de toutes ces interprétations en
rapport avec l'évolution du taux d'inflation, du taux
d'intérêt et du taux de change, des variables économiques
qui aident par ailleurs à savoir si oui ou non l'économie
connaît une période d'équilibre ou de
déséquilibre, nous constatons et concluons que pendant la
période allant de 2003 à 2005, l'économie congolaise a
connu une situation de relative stabilité. Car, les intervalles de
fluctuation ont été relativement petits avec les ecartypes et les
écarts moyens qui avoisinent relativement zéro.
£2 L'analyse structurale du
portefeuille
Du latin struere, le concept de structure désigne les
proportions dans lesquelles, chaque élément se retrouve dans un
ensemble donné. Il s'agit en fait de l'importance relative de chaque
composante dans l'architecture d'un système donné.
Pour le cas de notre travail, la structure du portefeuille
sera circonscrite dans un ensemble bien défini et composé
uniquement des trois éléments dont : les trois actifs que nous
avons considérés dans notre travail ; notamment : la monnaie
nationale ou la circulation fiduciaire hors banque ; les devises ou les
monnaies étrangères et enfin les titres en monnaie nationale ou
le billet de trésorerie.
Le graphique ci-dessous va nous donner la structure ou encore
l'architecture du portefeuille des agents économiques congolais tout au
long de la période 2003 à 2005.
Graphique N°7
la structure du portefeuille
![](Lanalyse-des-effets-de-la-stabilite-macroeconomique-sur-la-structure-du-porte-feuille-et-la-sub15.png)
BTR 2%
CFHB 46%
Dép en devis 52%
CFHB Dép en devis BTR
Interprétation du graphique
La lecture du graphique ci- dessus nous renseigne que pendant
toute la période de 2003 à 2005, les dépôts en
devises ont étaient les plus sollicités par les agents
économiques, en concurrence de 52% du portefeuille. Vient en suite la
circulation fiduciaire hors banque avec 46% du portefeuille et enfin les
billets de trésorerie avec seulement 2% du portefeuille. Ce qui prouve
à suffisance que les agents économiques congolais se sont
méfiés des titres en monnaie nationale (billets de
trésorerie) pour détenir leurs richesses.
3.3 L'analyse
économétrique des effets de la
stabilité économique sur la
substituabilité entre les actifs
Le point 3.1 de ce chapitre nous a montré clairement
que pendant toute la période de 2003 à 2005, l'économie
congolaise a bel et bien connu une relative situation de stabilité.
Dans cette partie, il sera question d'analyser par le moyen de
l'outil économétrique, l'impact de cette relative
stabilité sur les préférences des agents
économiques congolais par rapport à la préférence
marquée des billets de trésorerie dans leurs portefeuilles.
3.3.1 Qu'est ce que I
économétrique ?
L'économétrie est un outil à la
disposition de l'économiste qui lui permet d'infirmer ou de confirmer
les théories qu'il construit. D'abord, le théoricien postule des
relations d'association ou de liaison entre les variables économiques ou
entre les phénomènes sociaux. En suite, la méthode
économétrique fournit des estimations sur les valeurs des
coefficients qui permettent notamment : de connaître avec
précision s'il y a liaison entre deux variables notamment : la variable
explicative et la variable expliquée (au moyen de la
significativité des paramètres) ; de connaître
l'intensité de liaison qui existe entre ces deux variables (la valeur de
R2 qui désigne le coefficient de détermination) ; et
de mesurer l'impact de la modification de la valeur d'une variable sur une
autre, que l'on peut formalisé comme suit :
![](Lanalyse-des-effets-de-la-stabilite-macroeconomique-sur-la-structure-du-porte-feuille-et-la-sub16.png)
( 23'3(1)
3'3(
.
La méthode économétrique suit un
protocole à quatre étapes dont la spécification du
modèle, l'estimation des paramètres, la validation du
modèle et la prévision.
3.3.2 La spécification du
modèle
Dans les sciences sociales et particulièrement en
sciences économiques, les phénomènes étudiés
concernent le plus souvent des comportements afin de mieux comprendre la nature
et le fonctionnement des systèmes économiques. L'objectif du
modélisateur est dans le cadre de l'économétrie et au
travers d'une mesure statistique, de permettre aux agents économiques
dont les ménages, les entreprises, l'Etat et le reste du monde,
d'intervenir de manière plus efficace, après qu'ils aient eu
connaissance exacte de la manière dont fonctionne l'économie. C'
`est à dire, la manière dont les variables économiques
s'influent mutuellement, les unes sur les autres. 15
3.3.3. Les étapes de la
construction d'un modèle économétrique
La construction d'un modèle économétrique
comporte un certain nombre d'étapes qui sont toutes importantes. En
effet, en cas de faiblesse d'un des maillons de la construction du
modèle, celui-ci peut se trouver invalide. Ces différentes
étapes sont les suivants : la spécification économique, la
spécification mathématique et la spécification
statistique, après avoir choisi les variables qui illustrent mieux le
phénomène.
3.3.3.1. Le choix des variables
Cette étape consiste à choisir les indicateurs
qui vont permettre de saisir nos variables étant donné que
celles-ci ne sont que des phénomènes économiques. C'est
ainsi que nous nous sommes contentés de prendre le volume de la
circulation fiduciaire hors banque pour saisir notre première variable
dont la demande de monnaie nationale, lequel indicateur aura comme prix le taux
d'inflation car celui-ci joue un rôle important dans la
préférence des agents économiques pour la monnaie
nationale.
En deuxième lieu, nous allons considérer le
montant de la souscription au billet de trésorerie pour saisir notre
deuxième variable dont la demande des titres. Lequel aura comme prix le
taux d'intérêt du billet de trésorerie étant
donné que la souscription au billet de trésorerie dépend
à grande partie de son taux d'intérêt.
15 BOUBONAIS, économétrie, ed.5,
2003,p.3
Enfin, nous prendrons les dépôts en devises par
les banques créatrices de monnaie pour saisir la demande des devises.
Lequel aura comme prix le taux de change. Car, comme personne ne l'ignore,
quand le taux de change baisse continuellement, les agents économiques
auront tendance à se débarrasser des devises et au cas contraire
ils vont vouloir les conserver davantage.
3.3.3.2 Spécification économique du
modèle
La spécification économique est une étape
de l'économétrie qui veut à ce que l'on rappelle la
théorie économique qui sous-tend notre étude. De ce fait,
notre étude entend confirmer la théorie microéconomique
selon laquelle : pour deux biens substituables, la variation à la hausse
intervenue dans le prix de l'un des biens fera à ce que la
quantité demandée de l'autre bien augmente et que celle de ce
bien baisse, tel que modélisé ci-après :
![](Lanalyse-des-effets-de-la-stabilite-macroeconomique-sur-la-structure-du-porte-feuille-et-la-sub17.png)
? X
? p
? xy
=
x
Pour le cas de notre travail, nous nous attendons à ce
que la demande des titres en monnaie nationale augmente. Car étant
donné la stabilité économique, détenir les titres
est plus rationnel que détenir la monnaie ou les devises.
C'est ainsi que l'on s'attend à ce que le signe des
paramètres soient positifs ce qui signifierait que les actifs sont
substituables.
3.3.3.3 La spécification mathématique du
modèle
La spécification mathématique consiste à
écrire le phénomène sous forme d'une fonction
mathématique. C'est ainsi que. Nos modèles se présenteront
comme suit :
LBTR = C +
?1LTxinf l+ ut (1)
modèle simple
LBTR = C + ?1LTxchg
+ ut (2) modèle simple
LBTR C LTx l LTxchg t
= + ? 1 inf + ? 2 + u (3)
modèle multiple
LBTR la souscripti on au billet de trésorerie en
milliers des CDF pris en arithme
: log LTxinf l : le taux
d'inflation cumulé en %, pris en logarithme (3) modèle
multiple LTxchg le taux de change par unité de US pris en
arithme
: log(3) modèle multiple
3.3.3.4 La spécification statistique
La spécification statistique consiste à poser un
certain nombre d'hypothèses par rapport aux variables du modèle,
pour assainir l'environnement du travail et par là même, prendre
en compte les exigences de la méthode d'estimation que nous allons
utiliser, dont celle de moindre carré ordinaire (M CO) en
français et ordinary least squart (OLS) en anglais. Celle-ci consiste
à minimiser les carrés des erreurs. Ces hypothèses sont
les suivantes :
~ ( 0 ; 2 ) :
E aQui implique la nullité de
centralité c'est-à-dire, on fait l'hypothèse
que les erreurs sont normalement distribuées. cette
hypothèse se formalise comme suit :
H0 : il n'y a pas normalité, des erreurs H1 : il y a
normalité des erreurs
~ E (u i ;u j )
= 0: Qui implique l'absence d'auto corrélation des erreurs
c'est-à-dire, on fait l'hypothèse que les erreurs ne s'influent
pas mutuellement. Cette hypothèse se formalise comme suit :
H0 : il y a absence d'autocorrelation des erreurs H1 : il y a
présence d'autocorrelation des erreurs
~ E(ui;uj)=a : Qui implique
l'homoscédasticité. C'est-à-dire, on fait
2
l'hypothèse que la variance de l'erreur est égale
pour toutes les observations, à travers le temps. Cette hypothèse
se formalise comme suit :
H0 : il y a absence de
l'hétéroscédasticité H1 : il y a présence de
l'hétéroscédasticité
ou qu'elles ne sont pas dépendantes les unes des autres.
Elle se formalise comme suit :
H0 : il y a absence de multi colinéarité des
variables explicatives H1 : il y a présence de multi
colinéarité des variables explicatives
3.3.4 L'estimation des paramètres
Dans cette étape, nous allons estimer les valeurs des
paramètres des modèles spécifiés ci haut, par la
méthode de moindre carré ordinaire,
Modèle N°1
LBTR = 14,23860327 + 0,307379469 *LTxinf
l + [AR(1) = 0,5672904552]
t - statistc
|
(25
|
,
|
49780
|
) (1,559650)
|
(3,847890)
|
16
|
R2 = 0,433 R2 = 0,395 DW =
1,633 F - statistic = 12,10720
Le test de Breusch-Goldfrey sur l'auto corrélation a
donné le résultat suivant : NR2 = 2,946,
associé à une probabilité de rejet de l'hypothèse
nulle de 22,91%
Le test de ARCH sur l'hétéroscedasticité a
donné le résultat suivant :
NR2 = 0,375, associé à une
probabilité de rejet de l'hypothèse nulle de 53,98%
Validation empirique du modèle
Les résultats obtenus au modèle n°1, nous
montrent que tous les paramètres sont significatifs ou encore, ils sont
statistiquement différents de zéro, sauf celui associé au
taux d'inflation. Le R2 est de 43% c'est-à-dire que le
pouvoir explicatif de la partie systématique du modèle est faible
et inférieure à la partie aléatoire. Mais Le modèle
est bon dans son ensemble.
Et tous les tests des résidus confirment que les
hypothèses de la méthode de moindre carré ordinaire sont
respectées, tel que prouvés par les tests d'auto
corrélation et de l'hétéroscedasticité des
erreurs.
16 Ce modèle est la correction du modèle
n°1 spécifié ci avant, lequel comporte une structure
d'autocorrélation des erreurs.
47 Modèle N°2
LBTR
|
= +
1 3, 87870 0,173876
|
* LTxchg
|
+= [ ] AR (1) 0, 5599730577
|
t statistc
- (22,48772
R R
2 2
= =
0,456 0,422
)
DW
(2,00921) (4,240254)
= 1,714 1 3, 4175 1 F statistc
- =
17
Le test de Breusch-Goldfrey sur l'auto corrélation a
donné le résultat suivant : NR2 = 2,750,
associé à une probabilité de rejet de l'hypothèse
nulle de 25,27%
Le test de ARCH sur l'hétéroscedasticité a
donné le résultat suivant :
NR2 = 0,254 associé à une
probabilité de rejet de l'hypothèse nulle de 61,37%
Validation empirique du modèle
Les résultats obtenus au modèle n°2, nous
montrent que tous les paramètres sont significatifs ou encore, ils sont
statistiquement différents de zéro, Le R2 est de 45%
c'est-à-dire que le pouvoir explicatif de la partie systématique
du modèle est faible et inférieure à la partie
aléatoire. Le modèle est bon dans son ensemble.
Et tous les tests des résidus confirment que les
hypothèses de la méthode de moindre carré ordinaire sont
respectées, tel que prouvés par les tests d'auto
corrélation et de l'hétéroscedasticités des
erreurs.
Modèle N°3
LBTR LTxchg LTx l
= + + +
1 3, 25236 0, 163572 * 0,0, 275639 * inf
|
[ ]
AR (1) 0, 544373
=
|
t statistic
- (17,
|
58973) (1,907298)
|
(1,468114)
|
(3,621066)
|
R R DW F statistic
2 2
= = = - =
0,492 0,443 1,646 10,03532
18
17 Ce modèle est la correction du modèle
n°2 spécifié ci avant, lequel comporte une structure
d'autocorrélation des erreurs.
18 Ce modèle est la correction du modèle
n°3 spécifié ci avant, lequel comporte une structure
d'autocorrélation des erreurs.
Le test de Breusch-Goldfrey sur l'auto corrélation a
donné le résultat suivant : NR2 = 3,480,
associé à une probabilité de rejet de l'hypothèse
nulle de 17,54%
Le test de ARCH sur l'hétéroscedasticité a
donné le résultat suivant :
NR2 = 0,135 associé à une
probabilité de rejet de l'hypothèse nulle de 71,26%
Validation empirique du modèle
Les résultats obtenus au modèle n°2, nous
montrent que tous les paramètres sont significatifs ou encore, ils sont
statistiquement différents de zéro, sauf celui associé au
taux d'inflation et au taux d'intérêt qui par ailleurs sont les
variables explicatives du modèle Le R2 est de 49% c'est-à-dire
que le pouvoir explicatif de la partie systématique du modèle est
faible et inférieure à la partie aléatoire. Le
modèle est bon dans son ensemble.
Et tous les tests des résidus confirment que les
hypothèses de la méthode de moindre carré ordinaire sont
respectées, tel que le prouver par les tests d'auto corrélation
et de l'hétéroscedasticités des erreurs.
3.3.5 L'interprétation des outputs
Au regard des outputs obtenus après l'estimation des
paramètres, et à la lumière de la théorie
économétrique sur la validation des modèles, nous
constatons que les modèles 1, 2, et 3 sont non admissibles. Car en
dehors du faite que le pouvoir explicatif que l'on saisit par le
coéfficient de détermination R2 est faible pour tous
les trois modèles. Ce qui prouve que les variables explicatives n'ont
pas été efficaces pour expliquer la variable expliquée.
Dans les modèles corrigés, les paramètres
associés aux variables explicatives ont été non
significatifs ce qui montre qu'il n'y a pas de liaison entre le taux
d'inflation, le taux de change et la souscription aux billets de
trésorerie. C'est-à- dire que, la souscription aux billets de
trésorerie n'a nullement suivit les mouvements du taux d'inflation ou du
taux de change.
Par conséquent, nous disons que nos hypothèses
sont confirmées. Car, malgré la stabilité
économique observée de 2003 à 2005, les agents
économiques se sont méfiés des billets de
trésorerie, du fait que ceux-ci ont musé sur l'effet de
mémoire sur la longue période d'instabilité et
d'incertitude économique vécue avant cette période.
Eu égards à ce qui suit, il saute aux yeux que
les préférences des agents économiques sur le choix
d'actifs ont été guidées beaucoup plus par le risque
plutôt que par le rendement comme on pourrait le penser.
50 Conclusion générale
À l'issue de notre étude sur les effets de la
stabilité économique sur la structure du portefeuille et de la
substituabilité, l'accent a été mis essentiellement sur
l'analyse des effets de cette relative stabilité sur la souscription aux
billets de trésorerie, qui est un actif rentable en période de
stabilité et qui par conséquent ferait l'objet d'un choix
économiquement rationnel en pareille situation, comparativement aux
autres actifs considérés dans ce travail (monnaie nationale et
les devises étrangères).
La stabilité économique dont il est ici question
a été prouvée par la manière dont ont
fluctués ce que nous avons appeler « les indicateurs des mouvements
économiques » c'est-à-dire, les variables qui indiquent la
situation que traverse une économie notamment : la situation de
stabilité et d'instabilité économique. Car tout au long de
la période 2003 à 2005, les fluctuations des ces variables se
sont opérées dans des intervalles relativement petits,
acceptables et relativement souhaitable. Concrètement il y a eu un
écart moyen entre les périodes de « 0,59714286 » pour
le taux d'inflation, de « -0,06142857 » pour le taux
d'intérêt du billet de trésorerie et de « 0,69228571
» pour le taux de change.
Malgré cette situation de stabilité, les
résultats de l'analyse ont montrés que les
préférences des agents économiques ne se sont guerres
portées sur les billets de trésorerie. En effet, pendant toute
cette période, le portefeuille des agents économiques a
présenté une plus grande proportion des devises dans sa
structure, En concurrence de 52%. Ensuite la monnaie nationale de l'ordre de
46%, et les billets de trésorerie de 2% seulement. Ceci montre à
suffisance que la relative stabilité n'a pas eu d'effets positifs
importants sur les préférences des agents économiques en
rapport avec le choix s rationnel pour la détention des richesses.
Ce manque d'effets de la stabilité économique
sur les préférences des agents économiques congolais est
dû essentiellement d'une méfiance des agents économiques
sur les titres nationaux. Cette méfiance est justifiée par
plusieurs raisons entre autres :
-la mémoire des agents économiques sur
l'insolvabilité de la banque d'émission des autres titres
précédemment utilisés notamment le certificat des
dépôts, qui sont restés pour la plus grande partie non
remboursés jusqu'aujourd'hui,
-L'incertitude sur la situation politique du pays. Car
disent-ils : « on ne sait jamais, au Congo tout peut arrivé
à tout moment c'est-à-dire que le régime politique peut
changé à tout moment, et rien ne rassure que les nouveaux
dirigeants du pouvoir vont reconnaître nos créances du fait qu'il
y n'a pas une administration continue et perpétuelle au pays.
-Le délai de réaction d'une politique
«économique mise en place. Car, il doit logiquement se passer un
certain nombre des temps entre le moment oû une politique
économique est mise en place et celui oû ses effets commencent
à apparaître. Ce délai de réaction est dû a u
fait que cette politique doit d'abord être vulgarisée et en suite
les agents économiques doivent prendre le temps de l'étudier et
de l'incorporer dans leurs calculs économiques.
-L'effet de mémoire. Car pour un peuple qui a
vécu pendant près de 30 ans dans un environnement
macroéconomique marqué d'instabilité et d'incertitude, ce
ne sont pas les quelques 5 années de relative stabilité seulement
qui vont l'amener à perdre son réflexe de se prémunir
contre le risque de perte éventuelle de ses richesses.
Compte tenu d'une part de l'importance de l'épargne
intérieure dans une économie, et d'autre part, du souci de
réussite des politiques monétaire tel que nous l'avons
relevé dans ce travail, nous pensons que l'institut d'émission
des billets de trésorerie devra tenir compte de toutes ces raisons aussi
longtemps que cela dépend d'elle.
Ces raisons sont le manque de confiance des agents
économiques dû à l'insolvabilité dont elle a fait
preuve avec les certificats des dépôts et le manque de
vulgarisation totale.
En effet, elle doit se remettre en confiance aux regards des
agents économiques en respectant tous ses engagements même dans
des petites transactions. Elle doit être expéditive dans
l'accomplissement de ses services notamment dans le paiement des
intérêts et du principal, et doit éviter les files
d'attentes qui finalement renvoient généralement les gens
à un autre jour pour être servis.
Elle doit aussi se saisir de cet outil de la vulgarisation car
comment les agents économiques seront-ils au courant d'une telle
occasion de s'offrir des bénéfices si jamais l'information n'est
pas bien véhiculée.
Elle doit enfin attirer les agents économiques avec des
taux d'intérêts relativement élevés et toujours
supérieurs au taux d'inflation.
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