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UNIVERSITÉ DE YAOUNDÉ I
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THE UNIVERSITY OF YAOUNDE I
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FACULTÉ DES ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
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FACULTY OF ARTS, LETTERS AND SOCIAL SCIENCES
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DÉPARTEMENT DE PSYCHOLOGIE
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DEPARTMENT OF PSYCHOLOGY
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LABORATOIRE DE PSYCHOLOGIE SOCIALE
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LABORATORY OF SOCIAL PSYCHOLOGY
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REPRÉSENTATION SOCIALE DE L'ADMINISTRATION
PUBLIQUE CAMEROUNAISE ET FAIBLE IMPLICATION ORGANISATIONNELLE DES
FONCTIONNAIRES
Mémoire présenté en vue de l'obtention
du
Diplôme d'Etudes Approfondie (DEA) en
Psychologie
Option : Psychologie Sociale des Organisations
Par
Isis NGO BINAM BIKOÏ
Maître en Psychologie
Sous la direction de
Dr. Chandel EBALE MONEZE
Chargé de Cours
Yaoundé, Mars 2009
SOMMAIRE
Page
Dédicace.................................................................................................................
iii
Remerciements..................................................................................................
iv
Résumé...........................................................................................................
v
Abstract.................................................................................................................
vii
Abréviations et
sigles....................................................................................
ix
Liste des tableaux et
graphiques.......................................................................
x
INTRODUCTION
......................................................................................
1
CADRE
THEORIQUE.................................................................................
5
1.1.
Problématique........................................................................................
6
1.2. Définition des
concepts....................................................................................
16
1.3. Revue de la
littérature.............................................................................
21
1.4. La théorie de la représentation
sociale................................................................43
CADRE METHODOLOGIQUE ET
OPERATOIRE......................................... 59
2.1. Méthodologie
......................................................................................60
2.2. Présentation, analyse et interprétation
des résultats.........................................76
CONCLUSION
..........................................................................................117
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES..........................................................
121
ANNEXES.......................................................................................................
I
Instrument de recueil des représentations sociales de
l'APC........................................ II
Test
d'implication...............................................................................................
V
Questionnaire
..................................................................................................
IX
Carte de la ville de
Yaoundé...........................................................................XIII
INTRODUCTION
Selon Werner (1997 : 329), l'organisation est
« un système social structuré, jouissant d'une
stabilité dans le temps, ouvert au monde environnant, et
constitué d'individus et de groupes agissant de façon
rationnelle en vue de certains objectifs ».
Ainsi, celle-ci, outre les particularités liées
à sa structure, à son équilibre et à son
environnement, revêt deux caractéristiques essentielles :
- les objectifs à atteindre, qui constituent sa raison
d'être ;
- les individus, acteurs qui en sont membres, et par lesquels
la réalisation des objectifs est envisageable.
Ces entités sont intimement liées l'une à
l'autre, en ceci que si le véritable sens d'une organisation se traduit
au travers des buts qui lui sont propres, ces derniers ne prennent vie
qu'à travers l'action conjointe déployée par les personnes
qui y sont engagées.
Mintzberg (1989 : 12) affirme d'ailleurs dans cette
optique que « l'organisation se définit comme une action
collective à la poursuite de la réalisation d'une mission
commune ». De ce fait, quelle qu'en soit la finalité, autant
dans l'industrie que dans la production des services, toute organisation fonde
son développement, sa croissance, pour une grande part, sur le potentiel
humain. Ce dernier constitue de la sorte un maillon essentiel dans les
processus de l'activité qui conduisent à l'achèvement des
missions de l'organisation.
Néanmoins, il est nécessaire de le relever, il
ne suffit pas pour celle-ci de posséder les individus ; il faudrait
en plus que, contrairement à des machines programmables à souhait
et à dessein, les travailleurs mobilisent au-delà des
compétences et de l'énergie, la volonté même de les
mettre (compétences et énergie) au service de l'organisation.
Le Dictionnaire Hachette (1993 : 1938) souligne que la
volonté traduit un désir, un souhait. Le Dictionnaire de la
Psychologie (1997 : 471) quant à lui, admet qu'elle désigne
« la décision consciente d'un individu en faveur d'une
certaine orientation de la conduite et de l'action ». Aussi, bien
plus qu'un ensemble de travailleurs, les acteurs animés du désir
de s'investir pour l'organisation, pour sa réussite constitueront une
ressource particulièrement précieuse.
Il s'avère donc crucial, pour toute organisation qui se
veut prospère, de compter au premier plan de ses atouts des
employés qui sont impliqués envers elle, car aspirant à
son développement au point de faire corps avec ses objectifs, de
dépasser les intérêts individuels.
Au Cameroun, tant dans le secteur privé que public, les
organisations ne sont pas dispensées de la nécessité d'un
personnel disposé à tout mettre en oeuvre pour leur
épanouissement ; ceci est surtout valable lorsque l'on
considère les nombreux défis inhérents au statut de pays
pauvre très endetté.
En fait, au sortir d'une crise économique
éprouvante, sur les plans économique et social, tous les secteurs
sont sans cesse incités à participer au processus de relance
économique. Autant que les entreprises privées, les organisations
publiques sont sollicitées pour l'amélioration de
l'environnement socioéconomique.
Il en est ainsi de l'Administration Publique Camerounaise, qui
se trouve au premier rang des entités appelées à fournir
des efforts en vue de la croissance. C'est en ce sens que Biya (2007),
affirme : « aujourd'hui, l'heure est à
l'action » puisque l'une des priorités actuelles
« consistera à multiplier nos efforts pour élever le
niveau de vie et améliorer les conditions d'existence de nos
populations ».
Cette interpellation de l'APC, concerne en premier chef les
agents publics. Ces derniers sont ainsi exhortés à mener leur
activité avec conscience et abnégation afin de contribuer
à l'achèvement des missions de cette organisation.
Toutefois, si l'on peut affirmer que l'APC regorge de
ressources humaines non négligeables, tant au niveau de la
qualité que des compétences, qu'en est - il de leur
déploiement en son sein ?
Certains observateurs (employés ou usagers) lui
attribuent quelques insuffisances, dont l'une des plus importantes est la
faible implication des salariés. En effet, les travers relevés
tels les retards, l'absentéisme, les lenteurs administratives (la liste
n'est pas exhaustive) laissent croire que l'agent public serait en manque
d'implication. Situation assez curieuse, lorsque l'on considère son
rôle essentiel dans l'accomplissement de la mission régalienne de
l'Etat, et les multiples exhortations à « secouer
l'inertie » (ibid.).
C'est ce paradoxe présumé, qui a suscité
notre intérêt, orientant notre travail vers l'étude de la
faible implication des agents publics, notamment des fonctionnaires. Ce
phénomène sera expliqué dans le cadre de notre recherche,
par la représentation sociale que ceux-ci ont de leur employeur.
D'où le libellé du travail comme suit :
« Représentation Sociale de
l'Administration Publique Camerounaise et Faible Implication Organisationnelle
des fonctionnaires».
La présente étude s'articulera autour de deux
parties principales :
- le cadre théorique, qui nous permettra de poser la
problématique, de définir et de présenter les concepts
essentiels, et d'exposer la revue de la littérature et la théorie
de la représentation sociale ;
- le cadre méthodologique et opératoire,
à travers lequel nous présenterons population,
échantillon, technique d'analyse des données, résultats et
interprétation.
CADRE THEORIQUE
Cette partie est consacrée à la
problématique, à la définition des concepts et à la
revue de la littérature.
1.1. Problématique
1.1.1. Problème de recherche
L'Administration Publique Camerounaise est une institution
étatique dont l'origine remonte à la deuxième
moitié de 20ème siècle, notamment au moment
où le gouvernement français, alors autorité responsable
du « territoire Cameroun » le transforme, par
décret du 16 Avril 1957 en « Etat sous tutelle ».
Ainsi pour compter de la date du 10 Mai 1957, suite à la décision
sus mentionnée, elle passe d'une gestion coloniale à un
régime tout à fait camerounais (Amama et al. 2003 :
XIII).
D'abord administration publique fédérale,
(1961-1972), elle devient ensuite Administration Publique Camerounaise (APC)
dès l'an 1972, date de naissance de la République Unie du
Cameroun. Elle conserve cette dénomination des premières heures
de la République du Cameroun (1984) à nos jours.
Autant que le contexte politique, l'APC évolue dans ses
missions. Elle sera dans un premier temps, et au coeur de la première
décennie marquant son existence, « consacrée à
la mise en place des institutions politiques, mais aussi à
l'élaboration des plans quinquennaux de développement
économique et social mettant l'accent sur la camerounisation des
cadres par l'intensification de la scolarisation » (ibid.). Par la
suite, elle s'investit dans la consolidation des acquis, se positionnant par la
même occasion comme principal employeur, fournisseur du service public,
et agent de développement à l'ère d'un secteur
privé quasi inexistant.
Aujourd'hui encore, l'Administration Publique Camerounaise se
déploie à travers différentes missions, principalement
éducative, culturelle, économique, d'application des
décisions de l'exécutif, de préservation de l'unité
nationale. Celles-ci, mises ensemble convergent vers une finalité
commune, constituant également le devoir principal de l'Administration
Publique de notre pays : la satisfaction des besoins des citoyens.
Wiener et al. (1991 : 2), diront à propos de
l'administration publique que « sa raison d'être est de
travailler non pour elle-même, mais pour l'ensemble des citoyens, usagers
des services publics ». Ainsi, au-delà de toute autre
fonction, l'Administration Publique Camerounaise trouve en grande partie son
sens dans le fait qu'elle pourvoit directement à des services
d'intérêt général dans le but de promouvoir le bien
être collectif. Ainsi, elle se positionne par là même
comme ce fournisseur de prestations dont dépendent les conditions vie de
la population.
Parlant d'elle, Biya (1998, 2002) cité par Ndi Zambo
(2003 : 88), affirme d'ailleurs qu'elle doit être au service
de la population, sa finalité étant d'offrir des prestations de
qualité aux usagers.
Cependant, aussi noble que puisse paraitre sa mission, l'APC
du point de vue des observateurs, présente de nos jours un certain
nombre de lacunes, notamment au niveau de la qualité du travail
effectué par son personnel.
Comme toute organisation, l'atteinte des objectifs doit sa
concrétisation pour une part importante à un déploiement
efficace de ses employés. Ndong Soumhet (2003 : 62) soutient
à cet effet que « les agents publics sont la clé de
voûte de tout l'édifice du service public », traduisant
au travers de ces propos la centralité de l'action des fonctionnaires.
De plus, le Statut Général de la Fonction
Publique qui fixe les droits et obligations des fonctionnaires nous permet de
percevoir que l'APC compte bel et bien sur un travail dévoué,
efficace et efficient de ses acteurs pour s'accomplir. A ce propos, diverses
missions leurs sont assignées, la première, au dela de tous de
leurs devoirs étant d'après l'article 36 (1) : « le
fonctionnaire est tenu d'assurer personnellement le service public à lui
confié et de s'y consacrer en toute circonstance avec diligence,
probité, respect de la chose publique et sens de la
responsabilité ».
Les éléments sus cités définissent
les attentes de L'APC envers ses employés et le caractère central
du rôle du fonctionnaire au sein de cette institution. Cependant, l'image
de l'Administration Publique, sombre depuis toujours - dans sa
généralité, du fait de son caractère tracassier
(Bernier et Simard, 1992 : 86) -, rajoute à son tableau, et
particulièrement dans notre contexte, un peu plus d'opacité.
Ainsi, un regard porté sur le quotidien du contribuable
révèle qu'affronter l'APC aujourd'hui, et notamment ses agents
relève du parcours du combattant. De nombreux maux sont attribués
à ceux-ci, entre autres, inactivité, lenteur dans
l'activité, absentéisme, discourtoisie, irresponsabilité,
la liste n'est pas exhaustive.
Ainsi, d'après un certain nombre de citoyens
abordés, l'on pourra passer une journée ou des heures à
résoudre un problème qui aurait pu l'être en 10mn, du fait
de l'indisponibilité de l'agent public à vous servir à ce
moment là, car absent, occupé par des causeries, ou animé
du désir de « ne rien faire ». L'on sera
fréquemment,confronté à l'agressivité de certains
employés, amené à assimiler le service public à une
faveur. Il sera couramment demandé de « faire un
geste » pour assurer l'évolution normale d'un dossier. Ce
n'est donc plus avec confiance et assurance que l'usager s'engage dans la
constitution ou le suivi d'un dossier ou de toute autre démarche.
Ndong Soumhet (ibid.) relève dans cette optique, que
« le sentiment de responsabilité est loin d'être la
chose la mieux partagée au sein de la collectivité des agents
publics », qui se préoccupent peu d'avoir des comportements
professionnels, des performances et des résultats. Dans la même
lancée, Poupie (2005) déclare que l'APC se distingue aujourd'hui
par un certain nombre de clichés qui en donnent une image peu
attractive, notamment l'humeur peu aimable de l'agent public, le traitement
sinueux et lent des dossiers, les comportements discriminatoires de favoritisme
et de tribalisme.
En plus des éléments sus énoncés,
l'on peut ajouter au constat les remarques effectuées
par la plus haute personnalité de la République. Celle-ci
s'interrogera en ces termes : « Comment se
fait-il que notre pays, richement doté par la nature et le climat, qui
dispose de ressources humaines reconnues, qui jouit de la paix et de la
stabilité, comment se fait-il, dis-je, que notre pays tarde à
assurer son décollage économique ? » (Biya, 2006).
En guise de réponse, un certain nombre de raisons, sera
énuméré dont la
première, « l'inertie de quelques secteurs de notre
administration », qui, bien que souvent dénoncée par
l'auteur de ce discours, « est toujours présente ».
Par la suite, citant les obstacles au développement de notre pays, il
mentionnera : l'inertie administrative, la fuite devant les
responsabilités, les intérêts personnels, le laxisme (Biya,
2007).
S'il ne fait pourtant aucun doute que l'APC n'est pas exempte
de professionnels entièrement dévoués à leur
organisation, il n'en demeure pas moins vrai, au vu des faits
précédents, qu'il s'y pose un réel problème
d'implication. Notre point focal sera l'implication envers l'organisation. Le
choix de cette dernière a tiré ses motivations du constat selon
lequel les personnels de l'Etat, au travers de leurs attitudes et comportements
dans le cadre de l'APC, manifestent une faible implication envers celle-ci. On
constate pourtant que, dans le même temps, ils restent impliqués
envers leur métier dans un exercice externe à l'APC, envers
d'autres entreprises (employeurs parallèles), ou envers d'autres
activités souvent opposées dans le contenu à leur
profession.
Le concept d'implication dans sa
généralité renvoie à un état psychologique
reflétant la prédisposition de l'individu à agir en
faveur d'un objet donné, le métier, le syndicat, le travail, et
dans le cas présent, l'organisation. Gamassou (2004 :13)
précisera à son propos qu'elle « n'est pas un sentiment
fugitif mais un type de relation à son travail ».
L'employé s'identifie à son organisation, s'y attache, et laisse
transparaître tout ceci à travers des comportements allant dans le
sens des attentes de l'organisation.
Plusieurs travaux antérieurs, notamment de Matthieu et
Zajac (1990) cités par Gamassou, (2004 :18) ont fait état
d'une corrélation significative entre l'implication et
l'assiduité. Organ et Konovsky, (1989), cités par le même
auteur (ibid.), ont aussi établi une corrélation étroite
entre l'implication et les comportements de citoyenneté
organisationnelle ; certains l'ont même assimilée à une
source d'avantages compétitifs pour l'entreprise (Manville, 2005 :
979). Il apparaît donc ici qu'un personnel impliqué est essentiel
pour l'organisation. Par conséquent, la faible implication de ses
employés constitue un problème pour cette dernière, qui se
trouve par là même, ralentie dans l'achèvement de ses
missions. Tel est apparemment le cas de l'APC freinée dans
l'accomplissement de sa fonction régalienne par la faible implication
que révèlent la réalité et les multiples constats.
Outre ceux-ci, (les constats précédents), une
pré enquête nous a amené à reconnaître que le
fait étutié ne relevait pas de la spéculation :
A partir d'une échelle de mesure de l'implication
organisationnelle permettant d'établir le profil d'implication des
employés, inspirée des modèle d'Allen, Meyer et Smith
(1993) et de Meyer et Herscovitch (2001 : 320), et passée
effectivement à 500 fonctionnaires, nous avons pu découvrir que
près de la moitié, à savoir 226 donc 49 % se situaient
dans la marge de la faible implication ; ce résultat nous
permettait ainsi d'affirmer que ce phénomène n'est pas une
allégation abstraite, mais un mal bien réel.
Les éléments sus mentionnés, dans leur
ensemble nous ont permis de remarquer la rupture effective entre les attentes
de l'APC envers les fonctionnaires, clairement exprimées dans le Statut
Général de la Fonction Publique (article 36, (1)), et la
réalité observée et vécue par le contribuable,
entre « ce qui devrait être fait et ce qui est
fait ». Ces travailleurs en effet à travers leurs attitudes
paraissent peu enclin à s'investir pour l'organisation et ses missions,
s'éloignant ainsi des obligations à eux définies.
C'est cet ensemble des faits qui nous a orientée vers
la recherche de la raison et surtout les fondements psychologiques de la
faible implication organisationnelle. Celle-ci paraissant d'autant plus
singulière, au vu de la volonté et des nombreux efforts consentis
par l'Etat pour améliorer la qualité du service public, par
l'élaboration d'outils à caractère déontologique
(Manuel de Procédures Administratives) d'une part, et la condition et la
qualité de vie de ses agents (revalorisation salariale par le
décret présidentiel du 7 Mars 2008) d'autre part.
Notre problème s'est donc clairement posé comme
étant celui de la faible implication des agents de l'Etat, notamment des
fonctionnaires sur lesquels nous avons souhaité focaliser notre
attention, éveillant en nous la question suivante : qu'est ce qui
explique la faible implication organisationnelle des fonctionnaires ?
1.1.2. Question de recherche
Les faits ci-dessus relevés font état de la
faible implication organisationnelle des fonctionnaires. Il se dégage
précisément que ces employés, principaux acteurs de la
mise en oeuvre des impératifs de l'APC apparaissent peu impliqués
envers leur organisation. Ceux ci font apparemment
« économie » de leur investissement dans
l'activité définie par leur employeur. Ce sont ces quelques
éléments qui ont poussé notre curiosité, et
suscité la question globale : qu'est ce qui explique la faible
implication organisationnelle des fonctionnaires ? Pour élucider ce
phénomène, plusieurs réponses sont
généralement évoquées par les fonctionnaires eux
mêmes, notamment, la situation salariale peu attrayante, l'absence ou le
peu de perspectives de carrière pour ne citer que celles là.
Toutefois, la compréhension et l'interprétation
psychologique du phénomène nous ont conduite à une
quête des fondements même d'une telle situation, peu
bénéfique pour tous.
L'implication serait selon Meyer et Herscovitch (2001 :
303) un « état d'esprit », entendu ici comme la
configuration mentale ou l'état psychologique qui pousse l'individu
à agir. En tant qu'entité orientant les conduites, elle
résulterait, selon Ritzer et Trice (1969) cités par Demery-Lebrun
(2006 : 2), « d'un phénomène psychologique
fondé sur la signification subjective attribuée à
l'entité considérée : l'emploi ou
l'organisation ». En outre, à l'image des attitudes en
général telles que présentées par Moscovici (1960)
cité par Ebale (2001 : 4), elle pourrait découler
« de l'interprétation et de la transformation des mobiles
sociaux et de l'expérience de l'individu ». Ainsi, le niveau
d'implication pourrait être lié au sens que les fonctionnaires
attribuent à l'APC, sens issu tant des idées
élaborées par le sujet ou véhiculées au sein groupe
que de l'expérience individuelle ou commune.
Par ailleurs, Moscovici (1976) cité par Yenguelek Etol
(2004 : 51) affirme à travers la théorie
élaborée sur les représentations sociales, que
« les croyances et les opinions d'un individu à l'endroit d'un
objet donné constituent une sorte de savoir qui contribue largement
à la formation de ses attitudes et à l'orientation de ses
conduites vis-à-vis de cet objet ». L'objet dans le cadre de
notre travail étant l'APC, l'on pourrait donc supposer que la
représentation sociale de celle-ci serait à l'origine la nature
de l'état psychologique entretenu par les fonctionnaires envers cette
institution.
Suite à tout ceci, notre question de recherche a donc
été libellée comme suit :
« Existe-t-il un lien significatif entre la
représentation sociale que les fonctionnaires ont de l'APC et leur
faible implication organisationnelle? »
A la suite de la question sus énoncée, nous
donnons la réponse provisoire suivante, constituant également
notre hypothèse générale :
« Il existe un lien significatif entre la
représentation sociale que les fonctionnaires ont de l'APC et leur
faible implication organisationnelle. »
Nous appuyant sur les éléments
précédents, nous avons choisi d'expliquer la faible implication
organisationnelle sous l'angle psychosocial, à la lumière de la
représentation sociale. Notre étude s'appliquera de ce fait
à clarifier le lien potentiel entre la représentation sociale de
l'APC et la faible implication organisationnelle des fonctionnaires.
La représentation sociale permet, entre autres, la
compréhension, l'explication l'interprétation et la construction
de la réalité. De plus, elle engendre et guide les attitudes, et
les comportements. Elle permet aux sujets de lire les faits, de les
intégrer dans l'univers cognitif, de construire un cadre de
référence. Ce dernier se pose à son tour, comme un
instrument qui va contribuer à générer et à guider
aussi bien les attitudes que les comportements spécifiques
vis-à-vis de l'APC. La représentation sociale constitue ainsi une
grille de lecture pour le présent travail, en ceci qu'elle est un moyen
d'expliquer au travers de quelques unes de ses fonctions, la faible implication
organisationnelle.
1.1.3. Objectifs
· Objectif général
La présente étude s'investit dans la
compréhension et l'explication de la faible implication
organisationnelle des fonctionnaires, selon la représentation sociale
que ceux-ci ont de l'APC. Il s'agit donc essentiellement de vérifier
l'existence d'un lien significatif entre ces deux entités, et de montrer
spécifiquement comment à travers ses différentes
modalités, notre variable indépendante agit sur les acteurs de
l'APC, et les démobilise dans leur relation à l'organisation qui
les emploie.
· Objectifs spécifiques
Notre travail, pour être mené à bien nous
a imposé un certain nombre de préalables, dont la
détermination de la structure de notre représentation, dans
l'optique d'une opérationnalisation pertinente et réaliste de
notre variable indépendante. En effet, en déceler les
éléments centraux nous offre la possibilité d'examiner
précisément et de manière parcellaire, l'action de chacun
sur l'implication organisationnelle des fonctionnaires, donc de poser nos
objectifs spécifiques comme suit :
- vérifier si les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par le
favoritisme se distinguent par une faible implication
organisationnelle ;
- vérifier si les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par le
laxisme se distinguent par une faible implication organisationnelle ;
- vérifier si les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par la
corruption se distinguent par une faible implication
organisationnelle ;
- vérifier si les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par le
dénuement se distinguent par une faible implication
organisationnelle ;
- vérifier si les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par la
stabilité de l'emploi se distinguent par une faible implication
organisationnelle ;
1.1.4. Pertinence et intérêt
La pertinence du présent travail réside dans le
fait qu'il est élaboré dans le cadre de la psychologie en tant
que science du comportement, des fonctions psychiques et des processus mentaux.
Il étudie le fondement de l'état psychologique, de l'orientation
des conduites des individus dans un environnement donné, ici l'APC. Il
aborde précisément la relation du travailleur à son
organisation en mettant en exergue les éléments susceptibles de
déterminer la qualité de celle-ci.
Sur le plan pratique, elle nous permet de recueillir l'image
construite dans l'univers mental des travailleurs de l'APC. Informations qui
s'avèrent essentielles pour une meilleure compréhension du
phénomène étudié, compte tenu du rôle central
des représentations sociales dans l'orientation et l'élaboration
des attitudes, des comportements et des pratiques sociales.
Sa pertinence transparaît également dans le fait
que l'implication pourrait constituer une préoccupation actuelle pour
les décideurs de l'APC, du fait de l'importance accordée par
l'Etat à l'atteinte de ses objectifs.
Cette étude est interessante à plus d'un titre :
Sur le plan psychosocial, la représentation sociale
étant le fruit d'une construction collective, de l'expérience ou
d'échanges d'opinions, une connaissance de son contenu permet d'avoir
une vision de la manière dont le fonctionnaire, et à travers lui
la société conçoit l'APC. Il sera ainsi possible de
discerner les obstacles même subjectifs à la réalisation
des obligations de cette dernière.
Pour la Psychologie Sociale s'occupant selon Louche
(2007 :14) « fondamentalement des relations complexes et des
conduites qui s'inscrivent dans le cadre de la relation aux autres et aux
structures », l'étude constituera un modeste apport à
la connaissance des déterminants des relations susceptibles d'orienter
les conduites dans un contexte organisationnel donné, et donc social.
De même pour l'APC, ce travail pourra permettre
d'identifier outre les éléments très souvent
évoqués, une source de nombreuses difficultés qu'elle
rencontre quant à son accomplissement. En effet, connaître les
détails de la pensée sociale construite par les fonctionnaires
constituerait un moyen d'en repérer les limites, les abus et
dérives, une voie d'accès à l'élaboration de
solutions et stratégies adéquates pour y remédier.
1.1.5. Type d'étude
La présente étude est descriptive et
corrélationnelle :
Descriptive car à travers celle-ci, nous pourrons de
décrire et de mettre à jour le contenu de la
représentation sociale de l'APC chez les fonctionnaires.
Fortin (1996 :163) précise qu'une étude
descriptive simple, comme dans le cas présent, « consiste
à décrire simplement, un phénomène ou un concept
relatif à une population », le but principal étant la
découverte et la description.
Notre variable indépendante Représentation
Sociale de l'APC ayant un caractère abstrait, l'étude descriptive
nous permettra de l'appréhender avec précision, à partir
d'une description complète, qui nous servira « comme tremplin
à la formulation d'hypothèses » (Fortin, ibid.).
Corrélationnelle car elle examinera le lien probable
entre la représentation sociale de l'APC et la faible implication
organisationnelle des fonctionnaires.
En effet, les travaux de ce type sont ceux qui étudient
le rapport entre deux entités données, leur but étant
« d'examiner des relations entre des variables » (Fortin,
1996 : 173), afin d'en déterminer la force et la direction.
1.1.6. Délimitation de l'étude
Examiner l'impact de la représentation sociale nous
permet de situer notre étude dans le domaine de la Psychologie Sociale
en tant « qu'étude des relations complexes existant entre les
individus, les groupes, les institutions dans une société
donnée » (Fisher, 1987 : 16).
De plus, ce travail peut être inscrit dans le sillage de
la Psychologie Sociale des Organisations telle que définie par Louche
(2007 : 14), à savoir branche de la Psychologie Sociale qui
s'occupe :
- de la relation entre l'homme et l'organisation dans les
aspects de l'établissement de la relation (recrutement, socialisation
organisationnelle), du développement de la relation (formation,
motivation, implication, développement de la carrière), de la fin
de la relation (départ à la retraite) ;
- des relations interpersonnelles en rapport avec les
tâches et les structures (relations hiérarchiques, dynamique de
groupe, prise de décision, structures, coopération et
conflit).
Toutefois, nous ne prétendons nullement, au travers de
celle-ci, couvrir les multiples domaines et thèmes inhérents
à ce champ d'étude.
En outre, sur le plan théorique, nous nous limitons
à la théorie de la représentation sociale dans son
approche structuro-fonctionnelle. Notre travail s'inscrit dans le cadre
proposé et élaboré par Abric (1987), et qui stipule que
toute représentation sociale est organisée autour d'un noyau
central et d'éléments périphériques. Le choix de
cette approche se fonde sur l'aptitude de celle-ci à produire une image
stable, réaliste et concrète de l'objet concerné. Elle
offre par là même, une voie d'accès appropriée pour
l'étude tant de la représentation de l'objet que des relations
qu'elle entretiendrait avec d'autres variables recensées dans le
registre des attitudes, des comportements et des pratiques.
Concernant l'implication organisationnelle, qui peut
revêtir différentes orientations, notamment comportementale, nous
nous consacrons à l'aspect attitudinal de celle-ci, entendue par Eagly
et Chaiken (1993), cités par Gamassou (2004 :13) comme la
« tendance psychologique qui s'exprime en évaluant un objet
particulier selon un degré plus ou moins positif ».
A propos de l'échantillon, nous focalisons notre
attention sur une catégorie de fonctionnaires qui, contrairement aux
contractuels et autres agents publics en général, est
régie par le Statut Général de la Fonction Publique ;
c'est en effet ce dernier qui nous a servi de base pour définir les
limites de ces employés quant à l'exécution de leurs
tâches.
Sur le plan géographique, notre investigation est
menée dans la ville de Yaoundé. Ce choix se justifie par le fait
que celle-ci, en plus d'être la capitale politique, est le principal
centre administratif et décisionnaire du Cameroun, regroupant une
population cosmopolite de fonctionnaires.
1.2. Définition des concepts
Une meilleure appréhension de ce travail nous impose
d'en définir les notions clés afin de pallier toute
ambiguïté.
1.2.1. Représentation sociale
Le concept de représentation sociale est
constitué de deux mots essentiels qu'il convient de prime abord, de
définir séparément.
Le terme représentation, emprunté du latin
repraesentatio, dérivé de
repraesentare, « rendre présent »,
est défini par Le Robert, Dictionnaire Alphabétique et Analogique
de la Langue Française (1980, Vol5: 825) comme « le
processus par lequel une image est présentée au sens »,
ou encore « une image ou une combinaison d'images ».
Le Dictionnaire Hachette (1997 : 1565) quant à
lui, nous dira que la représentation est « une image, un
signe, un symbole qui rend présent à l'esprit un objet
donné ».
Fisher (1996 : 125) définira globalement la
représentation comme « une activité mentale à
travers laquelle on rend présent à l'esprit une image, un objet
ou un évènement absent ».
Le qualificatif « sociale » qui lui est
associé est, selon Le Robert (ibid., Vol6 : 272)
emprunté de latin socialis : « capable de
vivre en société » et renvoie à « ce
qui est relatif à un groupe d'individus, d'hommes, conçu comme
une réalité distincte qui appartient à un tel groupe et
participe de ses caractères ».
La représentation sociale, en nous appuyant sur les
éléments précédents, pourrait donc
désigner : une image, une combinaison d'images, un symbole relevant
de la réalité distincte, des caractères d'un groupe
d'individus, et permettant de rendre présent à l'esprit un objet
donné.
Plus précisément, et à la lumière
des nombreux auteurs sur le concept, nous disons que la représentation
sociale est :
- « un processus d'élaboration perceptive et
mentale de la réalité qui transforme les objets sociaux
(personnes, contextes, situations) en catégories symboliques (valeurs,
croyances, idéologies) et leur confère un statut cognitif
permettant d'appréhender les aspects de la vie ordinaire par un
recadrage de nos propres conduites à l'intérieur des interactions
sociales » (Fisher, 1987 : 118) ;
- « un système de valeurs, de notions et de
pratiques relatives des objets, des aspects ou des dimensions de milieu social
qui permet non seulement la stabilisation du cadre de vie des individus et des
groupes, mais qui constitue également un instrument d'orientation de la
perception des situations et d'élaboration des
réponses » (Moscovici, 1961) cité par Fischer
(1996 : 125) ;
- « une forme de connaissance socialement
élaborée et partagée, ayant une visée pratique et
concourant à la construction d'une réalité commune
à un ensemble social. Egalement désignée comme savoir de
sens commun ou encore savoir naïf, naturel, cette forme de connaissance
est distinguée, entre autres, de la connaissance
scientifique » (Jodelet, 1989 : 36) ;
- « un ensemble de connaissances attestées ou
illusoires, relatives à l'environnement des individus »
(Moliner, 2001 : 8) ;
- « un ensemble organisé de cognitions
relatives à un objet partagées par les membres d'une population
homogène par rapport à cet objet » Flament (1994 :
37-58) cité par Negura (2004 : 4).
1.2.2. Administration Publique
Camerounaise
Arriver à la clarification de cet ensemble
nécessite de cerner le sens de chacun de ses éléments
constitutifs :
D'après Le Robert (1980, Vol6: 52), le
mot administration vient du terme latin administratio, de
administrare : « servir ». Il est
défini par ce dictionnaire de diverses manières ;
premièrement comme « l'action de gérer, de régir
des affaires publiques ou privées », deuxièmement comme
« un ensemble de services publics », enfin comme
« un service public destiné à satisfaire des besoins
collectifs déterminés ».
Le qualificatif publique, du latin publicus
désigne selon le même support « ce qui est accessible
à tous, dont l'usage n'est pas réservé à un
particulier » ou encore « ce qui concerne le peuple pris
dans son ensemble, qui appartient à la collectivité sociale ou
politique » (Le Robert, 1980, Vol5 : 537).
L'ensemble administration publique désigne
donc :
- « un réseau d'organismes chargés
d'accomplir les différentes missions de l'Etat destinées à
satisfaire un besoin d'intérêt général ».
(Bernier et Simard, 1992 : 15) ;
- « un ensemble de services publics destinés
à fournir des prestations ou à réaliser des
activités d'ordres divers visant à promouvoir le bien être
collectif de la société dans le sens du
développement » (Abanda Atangana, 2003 : 4) ;
- « l'ensemble des agents publics et des organismes
chargés, sous l'impulsion du pouvoir politique, mais avec leurs
prérogatives propres, d'assurer pour le bien être de la
communauté nationale, les multiples interventions
d'intérêts général de l'Etat moderne »
(Amama, 2008 : 12) ;
L'Administration Publique Camerounaise est quant à elle
entendue comme cet ensemble d'organismes dépendants de l'Etat
camerounais, chargés du service public et dotés des
caractéristiques énumérées dans les
définitions ci-dessus.
1.2.2. Faible implication
organisationnelle
Afin de parvenir à la définition de cette notion
il est nécessaire de cerner le sens de ses éléments
constitutifs.
Le mot faible, du latin flebilis (le Robert,
1980, Vol2 : 806-807), désigne « ce qui
manque de force, qui a peu de résistance, qui manque de capacité,
qui a peu d'intensité ».
Le Larousse de Poche (2003 : 323) le définit
ainsi : « sans force, sans vigueur, sans
dynamisme »
L'implication, du latin implicatio (Le Robert, 1980,
Vol3 : 628), renvoie selon le dictionnaire Hachette
(1993 : 919), entre autres sens, à la « situation d'une
personne qui met toute son énergie dans quelque chose ».
Ce terme a fait l'objet de nombreuses définitions dans
le cadre de la psychologie ; nous retiendrons notamment, et selon les
auteurs recensés par Meyer et Herskovitch (2001 : 302) que
l'implication est :
- l' « état de l'individu dans le quel
il devient lié par ses actions et au travers de ces action à des
croyances qui soutiennent les activités de son propre
engagement » (Salancik, 1977 : 62) ;
- « une force stabilisante qui agit pour maintenir
la direction comportementale quand les conditions d'attentes /
équité ne sont pas remplies et ne fonctionnent pas »
(Scholl, 1981 : 593) ;
- « une force qui stabilise le comportement
individuel dans des circonstances où l'individu serait sinon
tenté de changer de comportement » (Brickman, 1987 :
2) ;
- « l'inclination d`une personne à agir d'une
façon donnée vers un objectif particulier » (Oliver,
1990 : 30) ;
- « la relation de l'individu avec l'entreprise, la
tâche, le client, le fournisseur, l'équipe de travail ou encore le
décideur » (Gamassou, 2004 :13).
En outre celle-ci peut revêtir plusieurs formes. On
distingue ainsi selon la classification de Morrow, cité par
Peyrat-Guillard (1998 : 2-3) :
- l'éthique du travail, correspondant à la
mesure dans laquelle un individu valorise le travail comme une fin en soi ou
encore le degré auquel une personne croit en l'importance du travail
lui-même ;
- l'implication dans la carrière et la profession qui
fait référence à l'importance que l'individu accorde
à sa carrière, à sa profession ;
- l'implication dans le poste qui renvoie au degré
d'absorption dans l'activité de travail ;
- l'implication organisationnelle désignant
l'attachement psychologique d'un individu à l'organisation toute
entière (Reichers, 1985) cité par Peyrat-Guillard (ibid.).
L'implication organisationnelle : diverses
définitions ont été attribuées à cette
dernière :
- Selon O'Reilly et Chatman (1996) cités par Vahe -
Hennequin (2003: 5), l'implication organisationnelle est
« l'attachement psychologique ressenti par la personne pour
l'organisation » ;
- Modway (1998), cité par le même auteur (ibid.),
assimilera l'implication organisationnelle à « une force
générale conduisant l'individu à s'identifier et à
s'engager envers l'organisation dans laquelle il
travaille » ;
- Thévenet (1992), cité par Neveu (2000 : 9)
parlera de l'implication organisationnelle comme d' « une notion
qui traduit et explicite la relation entre la personne et
l'entreprise » ;
- Allen et Meyer (1996), cités par Gamassou
(2002 : 14) définissent l'implication organisationnelle comme
« un ensemble de prédispositions mentales ou un état
psychologique (sentiments et/ou croyances) concernant la relation d'un
employé avec l'organisation ».
La faible implication organisationnelle est donc un
état psychologique relatif à la relation
employé-organisation, marqué par la léthargie, par une
volonté diminuée de s'investir dans l'organisation.
1.2.5. Fonctionnaire
Le mot fonctionnaire, dérivé de fonction, est
issu du terme latin functio, « accomplissement »,
et en latin juridique « service public » (Le Robert,
1980, Vol3 : 60- 61).
- Il représente selon le Dictionnaire Hachette
(1993 : 718) toute « personne qui exerce une fonction permanente
dans une administration publique ».
- Il désigne selon le dictionnaire Le Robert et
Clé (1999 : 432) « une personne employée par
l'Etat qui travaille dans l'administration publique » ;
- Le Statut Général de la Fonction Publique
(1994), le définit quant à lui en son article 3 (1) comme
« toute personne qui occupe un poste de travail permanent et
titularisé dans un cadre de la hiérarchie des administrations de
l'Etat ».
1.3. Revue de la littérature
1.3.1. L'Administration Publique
Camerounaise
Il n'est pas de trop, dans le cadre de notre travail, et dans
le but de mieux cerner l'Administration Publique Camerounaise, de nous attarder
quelque peu sur l'institution. Cette partie sera donc consacrée à
l'énumération d'un certain nombre de caractéristiques et
de « particularités » de celle-ci.
1.3.1.1. Caractéristiques
Au Cameroun comme dans de nombreux pays dans le monde,
l'administration publique fait partie intégrante du quotidien des
citoyens. Celle-ci, présente et active dans tous les secteurs de la vie
politique, sociale, culturelle et économique, se révèle
à la ressemblance des autres administrations du monde comme
« puissante, tentaculaire et incontournable » (Bernier et
Simard, 1992 : 13).
Agée de 48 ans environ, elle est sous l'autorité
de l'Etat qui l'organise, définit sa mission et son mode d'action, et
elle puise en grande partie ses ressources financières des
prélèvements d'autorités des taxes, impôts,
cotisations diverses affectées au contribuable.
Par ailleurs, elle se déploie sur la base d'un certain
nombre de principes organisateurs divisés en trois grands groupes
(Mendouga Alima, 2003 : 18-22). Il s'agit :
· Des principes d'organisation
administrative :
- le principe d'unicité de l'Etat qui est fondé
sur le préambule de la constitution du Cameroun (1996) :
« le peuple camerounais proclame solennellement qu'il constitue une
seule et même nation » et sur lequel s'appuie l'organisation
administrative du territoire.
- le système de fonction publique hybride : ce
principe se manifeste par l'emploi au sein de l'Administration Publique
Camerounaise, des fonctionnaires appartenant à des corps précis
de cette organisation, auxquels sont associés les agents publics
régis par le code du travail : contractuels, agents
décisionnaires et temporaires.
· Des principes de fonctionnement ou de gestion
de l'APC :
- le principe de séparation des autorités
administratives et judiciaires. Celui-ci est fondé sur « les
dispositions de l'époque révolutionnaire française
transposée au Cameroun : les fonctions judiciaires sont
distinctes et demeurent toujours séparées des fonctions
administratives ». L'on aboutit ainsi à la création de
deux instances de juridiction : la juridiction administrative,
compétente lorsque le contentieux est lié à des actes de
puissance ou de gestion publique, et la juridiction judiciaire,
compétente dans le cadre d'actes de gestion privée.
- le principe de séparation des fonctions d'ordonnateur
et de comptable ou encore, de séparation entre le donneur d'ordre et
celui qui tient les deniers ou les matières. Ainsi, ce dernier n'est pas
hiérarchiquement dépendant du premier, et ceci dans le but de lui
accorder une certaine autonomie dans sa gestion.
- les principes directeurs de l'action des agents
publics :
o le principe de légalité : le Cameroun
étant un état de droit, la loi et la réglementation
guident son action. (préambule de la constitution, 1996) ;
o la continuité et l'adaptabilité du service
public (ibid.) : celui-ci vise la satisfaction de l'intérêt
général et ne doit pas connaître d'interruption. De plus,
il est tenu de s'adapter à l'évolution de la
société, de l'environnement et du monde ;
o la neutralité : l'APC se voulant neutre, ne
fonctionne pas en vertu de l'appartenance politique ou de la situation ethnique
(ibid.) ;
o la laïcité : elle se concrétise par
le fait que l'APC ne prenne pas en compte l'appartenance religieuse dans son
action ;
o le bilinguisme : l'APC fait usage de deux langues (le
français et l'anglais) dans le cadre de ses activités,
intégrant ainsi la double culture de ses populations issues des
autorités britannique et française ;
o le principe d'égal traitement de tous devant le
service public. L'APC affirme ainsi le caractère prioritaire de
l'intérêt général dans son action ;
o le principe d'égalité de tous devant les
charges publiques résidant dans le devoir pour chaque citoyen de
s'acquitter de ses impôts ;
o le principe d'égal accès aux emplois publics
à travers :
s l'égalité régionale des tribus ou
équilibre régional
s l'égalité des sexes
s l'égalité des qualifications.
1.3.1.2. L'organisation structurelle de
l'Administration Publique Camerounaise
L'APC, comme la plupart des organisations, a une structure
bien définie, que nous décrivons sommairement ci-dessous, en nous
appuyant sur les éléments fournis par Mendouga Alima (2003 :
29-44).
Cette institution est subdivisée en deux principales
parties : l'Administration centrale et l'Administration
périphérique qui agissent de concert dans l'accomplissement des
missions de l'APC:
· L'Administration centrale : elle
est composée de la Présidence de la République, des
services du Premier Ministre, des ministères et des autres services
centraux de l'Etat.
- La Présidence de la République abrite les
services du Chef de l'Exécutif également chef de l'APC, le
Président de la République. Il s'y trouve également les
instances de collaboration rapprochée du Chef de l'Etat ;
notamment d'une part :
o le Secrétariat Particulier
o l'Etat Major Particulier
o la Cellule de communication
o le Cabinet Civil
et d'autre part :
o le Secrétariat Général de la
Présidence de la République comprenant des divisions techniques
chargées de superviser tous les secteurs de l'APC :
· la Division des Affaires Spéciales
· la Division des Affaires Economiques, Techniques et
Financières
· la Division des Affaires Juridiques
· la Division des Affaires Culturelles et Sociales
· la Division des Affaires Organiques
· la Division des Affaires Diplomatiques.
- Le Gouvernement : celui-ci comprend les services du
Premier Ministre, les ministères et les autres services
centraux :
o Les services du Premier Ministre qui constituent, sous la
houlette du Premier Ministre un organe d'exécution, de gestion, de
coordination et d'animation de l'action gouvernementale dans les secteurs
relevant de sa compétence. Il est constitué :
s d'un cabinet ;
s d'un Secrétariat Général comprenant des
services internes, des services rattachés et des divisions
techniques.
o Les ministères
La structure des départements ministériels,
commune à tous ces organes comprend :
s des services centraux constitués d'un
Secrétariat Général chargé de la coordination
verticale et horizontale, des directions, des sous directions, des services,
des bureaux ;
s d'une inspection générale rattachée au
cabinet du ministre, qui assure le contrôle interne ;
s des services extérieurs, épousant les contours
des circonscriptions administratives (délégations provinciales,
départementales, d'arrondissements, de districts).
o Les autres services centraux
Il s'agit principalement :
s de la délégation, organisme qui prend en
charge, sous la direction d'un délégué
général, différentes tâches administratives
définies par un ou plusieurs ministères et dont la structure est
similaire dans sa globalité à celle du ministère ;
s des autorités administratives indépendantes,
précisément : le Comité des Droits de l'Homme et des
Libertés, le Conseil National de la Communication, et Elections
Cameroon.
· L'Administration
périphérique : elle comprend les services
déconcentrés et les services
décentralisés :
- Les services déconcentrés : ils sont
constitués des services extérieurs, des circonscriptions
administratives et des services auxiliaires de l'APC.
o les services extérieurs des ministères qui
sont chargés de l'exécution des tâches administratives
spéciales, à travers le territoire national. Ils ont une
structure semblable à celle des circonscriptions d'administration
générale dont elles « épousent » les
contours : délégations provinciales, départementales,
d'arrondissement, de district.
o les circonscriptions administratives sont
représentées par les divisions de la République que
sont :
s les régions sous la direction des gouverneurs
s les départements sous la direction des
préfets
s les arrondissements sous la direction des
sous-préfets
s les districts sous la direction des chefs de districts.
o Les services auxiliaires de l'APC : les chefferies
traditionnelles. Celles-ci constituent des courroies de transmission entre les
populations et l'Etat. Elles sont classées selon trois degrés
hiérarchisés :
s la chefferie de premier degré : dont la limite
couvre un département ;
s la chefferie de second degré, correspondant aux
limites d'un arrondissement ;
s la chefferie de troisième degré, qui
correspond, dans sa délimitation à un village en zone rurale ou
à un quartier en zone urbaine.
- Les services décentralisés,
précisément les services issus de la décentralisation
territoriale, de la décentralisation technique, les services publics
gérés par des entités privées.
o Les services publics issus de la décentralisation
territoriale :
s les communes comprennent : les communautés
urbaines qui sont des unités de type fédéral regroupant
plusieurs communes urbaines d'arrondissement et ayant à leur tête
un délégué du gouvernement nommé par le
Président de la République.
s les communes urbaines limitées chacune à une
agglomération urbanisée, et dirigées par un maire
élu parmi les membres du conseil.
s Les communes urbaines à régime spécial,
qui ont la particularité d'être dirigées au niveau de leur
exécutif par un délégué du gouvernement
nommé par décret présidentiel.
s les communes rurales dont le ressort territorial
s'étend sur les agglomérations urbanisées ou non et sur
des zones rurales, dirigées par un maire élu par le Conseil
Municipal.
o Les services issus de la décentralisation technique,
notamment les établissements publics et entreprises du secteur public et
parapublic marqués par une représentation de la
société civile et des employés au sein des organes de
direction, et par une plus grande responsabilisation des dirigeants sociaux des
établissements publics administratifs qui sont désormais
responsables devant le conseil d'administration qui peut les suspendre ou
provoquer leur révocation.
o Les services publics gérés par des
entités privées, ou sociétés parapubliques,
notamment :
s les sociétés à capital public,
sociétés de droit privé dont les actions sont
intégralement détenues par l'Etat ou ses composantes (CAMTEL,
SOPECAM)
s les sociétés d'économie mixte :
dont une part des actions est détenue par l'Etat, l'autre part
étant la propriété d'opérateurs privés
physiques ou moraux.
1.3.1.3. Les missions et le personnel de
l'APC
· Les missions de l'APC
Les missions d'une organisation définissent sa raison
d'être, déterminent et justifient son existence pour une grande
part. Il en est ainsi pour l'APC, qui au travers des multiples fonctions
assignées à elle par l'Etat s'affirme comme une pièce
essentielle à celui-ci, et à tous les citoyens.
Ces missions sont énumérées ci-dessous,
à la lumière des informations produites par Abanda Atangana
(2005 : 4 ; 11-14). Elles peuvent être subdivisées en
deux grands groupes :
- Les missions fondées sur la notion
d'intérêt général, qui constituent les fondements
classiques pour toutes les administrations :
o Les missions générales, qui sont celles de
conception et de direction ;
o Les missions particulières à caractère
technique :
s les missions d'intérêt national, notamment la
représentation et la sécurité ;
s les missions d'exécution et de gestion à
travers la mise en oeuvre des politiques gouvernementales.
- Les missions spécifiques au Cameroun et à
caractère spécial concrétisées sur le plan de
l'organisation et du fonctionnement de l'APC, et dont le but est la
légitimation de cette dernière.
o Sur le plan de l'organisation :
s la mission de préservation de l'unité
nationale à travers la construction et le maintien de cette
dernière : cette mission est opérationnelle à travers
des modalités de mise en oeuvre qui exigent de manière croissante
une négociation d'un nouveau contrat social avec l'ensemble des
citoyens ;
s la décentralisation territoriale rationalisée
pour répondre efficacement à la demande des administrés,
et à travers laquelle une amélioration qualitative des conditions
de vie et de travail des citoyens pourra être effective.
o Sur le plan de fonctionnement :
s le dialogue, à travers la consultation, la
participation, la collaboration et la coopération entre administration
et administrés. Celui-ci passe, en particulier au Cameroun, par
l'association du « village » au système
administratif par le biais des chefferies traditionnelles, auxiliaires
d'administration chargés de :
Ø transmettre à la population les directives des
autorités administratives et en assurer l'exécution ;
Ø concourir, sous la direction des autorités
administratives compétentes, au maintien de l'ordre public et au
développement économique, social et culturel de leur unité
de commandement.
s la coordination, entre l'administration, les secteurs
public, privé et la société civile ;
s la rationalisation, regroupant les techniques de
simplification et d'information, telles que l'informatisation pour une APC
toujours plus au service des administrés ;
s la protection des administrés, juridictionnelle ou
non, intégrant les éléments de la procédure
administrative non contentieuse dont l'audition, la notification, la
communication des documents administratifs, la motivation des actes
administratifs et la médiation.
· Le personnel de l'APC
Bernier et Simard (1992 : 45) affirment que toutes les
activités inhérentes aux missions des institutions
administratives « ne pourraient être menées à
bien sans le travail de milliers d'hommes et de femmes qui incarnent la
société humaine des administrations publiques ».
L'APC n'est pas en marge de cette assertion, elle qui est
composée d'un personnel multi varié, représentant dans son
ensemble les agents publics.
Ceux-ci sont, selon Le Robert et clé (1999 : 22)
les personnes employées par des services publics, et regroupent, outre
les fonctionnaires régis par le Statut Général de la
Fonction Publique et ciblés dans ce travail :
- les personnels recrutés et gérés
directement par l'Assemblée Nationale ;
- les agents des collectivités publiques locales, des
organismes parapublics et des établissements publics à
caractère administratif, culturel, scientifique, industriel et
commercial n'ayant pas la qualité de fonctionnaire ;
- les agents de l'Etat relevant du code de travail ;
- les auxiliaires de l'administration ;
- les magistrats ;
- les militaires ;
- les fonctionnaires de la Sûreté Nationale et de
l'Administration Pénitentiaire (Statut Général de la
Fonction Publique, Art 10 (1)).
S'agissant particulièrement des fonctionnaires, l'on
classera ceux-ci selon quatre (4) catégories précises (Statut
Général de la Fonction Publique, Article 9 (1)) :
- la catégorie A dont les postes de travail
correspondent aux fonctions de conception, de direction, d'évaluation ou
de contrôle ;
- la catégorie B dont les postes de travail
correspondent aux fonctions de préparation, d'élaboration et
d'application ;
- la catégorie C dont les postes de travail
correspondent à des taches d'exécution
spécialisée ;
- la catégorie D dont les postes de travail
correspondent à des taches d'exécution courante ou de grande
subordination.
1.3.1.4. L'APC, quelques écrits
antérieurs
L'APC au cours de la dernière décennie, a fait
l'objet de nombreuses productions écrites. Nous ne ferons cas que de
quelques unes ci-dessous :
En 2003, un groupe d'élites de l'institution, à
la suite de la tenue d'une conférence internationale organisée
par l'IISA dans notre pays publient sous la direction de Benjamin Amama (Amama
et al., 2003) Les 20 Propos de l'Administration Publique
Camerounaise. Cet ouvrage a été pour nous un support
essentiel dans l'élaboration de ce travail. Il retrace, clarifie,
soulève et évoque au travers de la multitude de thèmes y
développés, l'historique et les missions, les principes
d'organisation et de gestion, l'organisation structurelle, les limites et
difficultés, la réforme administrative, les femmes dans l'APC, le
développement des ressources humaines, les perspectives de l'APC.
Quelques écrits réalisés plutôt sur
cette dernière porteront quant à eux sur les difficultés
rencontrées par l'APC, ou affectant son image et son fonctionnement.
C'est ainsi qu'en 2000, Mekolo publie à la suite d'un
séminaire sur les activités de formation en éthique
professionnelle pour les fonctionnaires d'aujourd'hui, organisé par le
CRAFAD et les Nations Unies, un article portant sur « les
défis de l'APC au 3e millénaire ». Les
idées développées ici portent sur :
· Les « facteurs et faits qui
influencent et influenceront davantage les administrations publiques en
général et l'APC en particulier dans les années à
venir » (Mekolo, 2000 : 3), relatifs :
- au social : respect de la dignité humaine,
recherche de la paix et du développement, fanatisme dans la pratique des
religions et sectes, poussée démographique et vieillissement des
populations, influence des médias, pauvreté, crises,
délinquance, la liste n'est pas exhaustive ;
- à l'économique : endettement des
états, accroissement du taux de chômage, libéralisation du
commerce mondial, privatisations des entreprises publiques ;
- aux progrès scientifiques et techniques :
facilités de communication, développement informatiques,
découvertes dans le domaine de la santé ;
- au domaine de la politique internationale ;
- au développement des systèmes de gestion de
l'administration publique.
· Les attentes des citoyens envers l'APC
:
- des services de bonne qualité : la
réactivité de l'APC en cas de crise, une bonne couverture
sanitaire sur l'ensemble du territoire ;
- sur le plan environnemental : protection de la nature,
hygiène et salubrité ;
- au niveau de la communication de l'information ;
- en matière de circulation des personnes,
bétail, biens ;
- dans le domaine de la sécurité des personnes
et des biens ;
- sur le plan de l'éducation ;
- en matière d'habitat, loisirs, en matière
économique, démographique et d'emploi ;
- en matière d'assistance sociale.
· Les défis à relever dans
l'APC, se rapportant :
- au système de gestion ;
- aux ressources humaines et effectifs ;
- au domaine psycho-social et culturel ;
- aux méthodes, structures, technologies à
utiliser ;
- aux conditions matérielles de travail ;
- aux moyens financiers de travail.
Dans le cadre du même séminaire, Ngambo Fondjo
(2000) écrit quant à lui sur le thème
« l'Administration Publique Camerounaise, forces, faiblesses et
perspectives d'avenir ». Il y développe différentes
idées :
· Les atouts de l'APC,
notamment :
- l'héritage issu du droit allemand, anglo-saxon et
surtout français, auquel s'agrègent les coutumes
ancestrales ;
- l'existence de textes et procédures
formelles ;
- une expertise nationale certaine ;
- une administration nationale ;
- une pureté d'intention ;
· Les faiblesses de l'APC :
- la crise de légitimité, résultant des
déceptions subies par les citoyens dans leur relation avec
l'administration ;
- la crise de financement des services publics ;
- la crise d'efficacité ;
- la crise d'effectivité à travers la non
application des textes et des réformes.
· Les défis à relever pour
accéder à une administration citoyenne :
- le défi de la bonne gouvernance ;
- le défi de la mondialisation -
globalisation ;
- le défi éthique ;
- le défi technologique ;
- le pari de la simplicité, de la productivité,
de la citoyenneté, et de la communication ;
- une redéfinition de la place et du rôle de
l'Etat.
Par la suite, dans le cadre d'un séminaire sur
l'évaluation de la performance et le développement du secteur
public, Tomo Nyeba (2003) produira un article sur le sujet suivant :
« le vaste chantier de réformes sur la gestion des ressources
humaines ».
Il y fera un état des lieux de l'APC, à propos
des ressources humaines, de l'évaluation des performances dans cette
institution et des problèmes y afférents,
précisément quant à la maîtrise des effectifs, aux
insuffisances liées à la notation.
Il s'appesantira par la suite sur les mesures
d'accompagnement, prises par le gouvernement afin de légitimer
l'application de l'évaluation des performances de l'agent public :
le cadre organique, le manuel de procédures administratives, la
déconcentration/décentralisation de la gestion de la solde et des
personnels de l'Etat
Les articles sus présentés ne constituent pas
une récapitulation complète des écrits produits sur l'APC.
Néanmoins, ils nous ont permis de mieux cerner l'institution, dans ses
différents aspects, et la place centrale qu'elle accorde à ses
agents en général, aux fonctionnaires en particulier, dont elle
définit les droits et obligations dans les statuts de la fonction
publique. Elle montre, au travers de ces derniers, combien elle compte sur son
personnel, et bien plus encore sur leur implication, garantie pour une grande
part de la qualité certaine des services, et de l'accomplissement de sa
mission. C'est celle-ci - l'implication - qui retiendra d'ailleurs notre
attention dans la suite de ce travail.
1.3.2. L'implication organisationnelle
Tel que souligné dans les pages
précédentes, l'implication organisationnelle fait
référence à l'inclinaison d'un individu à agir dans
le sens des attentes de l'organisation. Cette notion nécessite
d'être approfondie du fait de son caractère essentiel dans le
cadre de ce travail ; elle sera au centre des développements
suivants.
1.3.2.1. Origine, antécédents,
conséquences
Selon Chedrawi (2007 : 8), l'implication,
working commitment, apparaît aux Etats Unis
d'Amérique au cours de recherches menées par Foote (1951), sur la
manière dont les travailleurs initient et maintiennent les lignes
d'activités. Très utilisé durant les années 1970
par la communauté scientifique nord américaine, le concept ne
fera l'objet des préoccupations des chercheurs français
qu'à partir des années 1980. Les nombreux travaux issus de son
étude permettront d'en distinguer diverses facettes dont l'implication
organisationnelle présentée dans les lignes qui suivent.
L'implication organisationnelle, traduction des termes
anglo-saxons organizational commitment est au centre des
réflexions des chercheurs depuis les années 1960-1970. Cet
intérêt s'explique, selon Peyrat-Guillard et Samier (2003 :
2), par « l'importance de cette variable pour la compréhension du
comportement au travail des individus ». Cette notion connaîtra
de multiples développements, au bout desquels seront
spécifiées ses particularités, tant au niveau de ses
antécédents que de ses conséquences.
· Les
antécédents :
Différents types d'antécédents permettent
d'expliquer l'implication organisationnelle. Peyrat-Guillard, in Neveu et
Thévenet (2002 : 72) a élaboré un répertoire
des antécédents rencontrés dans la littérature.
- Les caractéristiques personnelles :
o le niveau d'éducation, l'âge, le sexe, le
statut marital, la situation familiale ;
o l'ancienneté dans la position, le salaire, le niveau
du poste, l'ancienneté dans l'organisation, la compétence
perçue, l'aptitude.
À ceux ci peuvent être ajoutés,
d'après Thévenet (1992) :
o la personnalité ;
o la qualité du processus de socialisation de
l'individu dans l'organisation et au-delà ;
o la perception / représentation de la situation de
travail ou les systèmes de représentations.
- Les caractéristiques du poste :
o la variété des aptitudes, l'étendue du
poste ;
o l'autonomie, le challenge ;
o les expériences professionnelles positives ;
o l'utilité attendue pour la carrière du poste
occupé
- Les états de rôles :
o l'ambiguïté ;
o la surcharge ;
o le conflit.
- Les relations groupe / leader :
o la cohésion du groupe, l'interdépendance des
tâches ;
o le comportement d'initiation de structure de
leader ;
o le leadership participatif, la satisfaction avec le
superviseur ;
o la considération du leader, la communication du
leader ;
o la perception des pratiques de l'entreprise
(équité perçue, soutien perçu).
- Les caractéristiques de l'organisation :
o la taille, le degré de centralisation ;
o le climat organisationnel et social.
A cette classification, nous pouvons joindre ces
éléments recensés par Chedrawi (2007 :
13-16) :
- Les facteurs précédant l'entrée dans
l'entreprise, spécialement chez les nouveaux
diplômés :
o la confiance dans le choix de l'employeur, la
rémunération de départ, le nombre d'offres de travail
reçues.
- Les facteurs liés à l'environnement
organisationnel :
o les pratiques de gestion des ressources humaines
telles la sélection, l'évaluation, l'induction, la
formation ;
o la motivation au travail, la sécurité de
l'emploi ;
- les facteurs individuels :
o la responsabilité de parenté, le stress.
· Les conséquences :
L'implication organisationnelle n'est pas sans incidence sur
l'organisation et le salarié. Ainsi, Meyer et Allen (1997a) cités
par Gamassou (2004 : 18 - 19) regroupent les conséquences de
l'implication en trois grands groupes :
- Le retrait, caractérisé par :
o La réduction des efforts, les détournements,
la non mobilité ;
o L'intention de quitter son emploi, le retard,
l'absentéisme, le « turn over » ;
o L'intention de chercher des alternatives
professionnelles.
- Les comportements productifs :
o le faible turn over, l'absentéisme
réduit ;
o les comportements de citoyenneté organisationnelle
(conduites constructives ou coopératives qui ne font pas partie du
rôle et qui ne sont pas formellement récompensées par
l'organisation) ;
o l'assiduité, le présentéisme, le
maintien ;
o l'effort au travail, la performance au travail ;
- Le bien être des salariés :
o la satisfaction au travail.
De plus, Gamassou (ibid.) citant Modway et al. (1982)
relève que l'implication à un niveau élevé peut
avoir des conséquences nocives sur le vécu des travailleurs,
telles :
o le stress, la stagnation dans la carrière, les
tensions familiales ;
o un développement personnel réduit ;
o un esprit d'innovation et de créativité
diminué ;
o une fragilisation de l'adaptation du point de vue
organisationnel ;
o le développement d'un état de
dépendance envers l'organisation.
1.3.2.2. Les modèles conceptuels de
l'implication organisationnelle
L'implication organisationnelle a été, et est
encore au centre d'une littérature abondante. Ainsi, elle a
évolué dans sa compréhension, dans sa conception, donnant
lieu, au travers des multiples recherches menées à son propos,
à l'élaboration de différents modèles.
Sabadie (1999 : 6) affirme que Kelman (1958) est
« l'auteur de la première conceptualisation de l'implication
des individus dans les organisations ». Ses travaux lui permettent
d'établir trois dimensions de l'implication :
- La soumission ou l'échange, en anglais
compliance or exchange : l'idée ici est que ce
sont les récompenses reçues en échange du travail qui
déterminent l'implication ;
- L'identification ou affiliation, identification or
affiliation : cette dimension trouve son sens dans le fait que
l'individu s'implique car il souhaite être membre du groupe ;
- L'internalisation, internalisation :
celle-ci renvoie à la congruence des valeurs individuelles et
organisationnelles.
A la suite de celui-ci, les travaux sur l'implication
connaissent une certaine évolution. C'est ainsi que Kanter (1968)
prolongera les travaux de Kelman, établissant trois
« systèmes sociaux majeurs »,
caractéristiques de l'implication (Sabadie, 1999 : 7) :
- l'implication continue, ou continuance commitment,
dépendante de la perception des coûts liés au
départ ;
- l'implication de cohésion, cohésion
commitment, qui représente l'attachement psychologique de
l'individu à l'organisation ;
- l'implication de contrôle, control
commitment, qui caractérise l'individu qui adapte son comportement
aux normes de l'organisation.
Etzioni (1975), participera lui aussi à
« l'établissement des bases conceptuelles de
l'implication » en concevant trois types de relations exclusives qui
déterminent l'implication (ibid.) :
- L'engagement moral, moral involvment, qui
indique une orientation positive et très intense envers l'organisation,
basée sur l'internalisation des buts et valeurs de l'entreprise, et
l'identification à son système d'autorité. Celui-ci,
l'engagement moral peu se révéler « pur »,
spontané, l'on parlera alors « d'adhésion
volontaire », ou social, il s'agira de « l'adhésion
normative ».
- L'engagement de type aliénant qui détermine
une relation affective négative alimentée pas des structures
coercitives, ou « organisations totales » (telles les
prisons, hôpitaux psychiatriques par exemple), qui dirigent les acteurs
en exerçant sur eux une contrainte forte.
- L'engagement de type calculé, calculative
involment, basé sur le caractère plus ou moins avantageux de
la relation d'échange avec l'entreprise.
Modway, Porter et Steers (1982), cités par (Karima,
2005 : 65) considéreront l'implication organisationnelle comme un
attachement affectif ou émotionnel envers l'organisation. Ils lui
affecteront trois facteurs caractéristiques :
- Une forte croyance et l'acceptation des buts et valeurs de
l'organisation ;
- La volonté d'exercer des efforts considérables
pour l'organisation ;
- Une forte intention de continuer d'appartenir à
l'organisation.
O' Reilly et Chatman (1986), cités par Herrbach et
Lérat - Pytlak (2004 : 5), attribueront à l'implication
organisationnelle trois dimensions :
- L'internalisation, ou congruence des valeurs individu -
organisation ;
- L'identification, ou désir d'affiliation à
l'organisation ;
- L'obéissance ou engagement instrumental
orienté vers la récompense ou l'évitement de la perte.
Pour Thévenet (1992), cité par (Duyck et
Lahmouz, 2006 : 4) « les dimensions de l'implication
organisationnelle s'articulent autour de trois questions :
- Attitude ou comportement ? L'implication attitudinale
renvoie à l'identification et à l'engagement de l'individu envers
l'organisation qui l'emploie alors que l'implication comportementale
représente un cycle permanent de comportements qui renforcent en retour
l'implication initiale ;
- Morale ou calculatrice ? L'implication morale fait
référence aux mécanismes profonds d'identification et
suppose une forte congruence des buts et des valeurs entre individu et
organisation. Elle est calculatrice ou
« échangiste » lorsqu'elle résulte d'un
calcul de coûts dans lesquels la volonté d'investissement en
termes d'effets doit être compensée par un gain ;
- Active ou passive ? L'implication active est la
volonté d'agir, de faire des efforts, de prendre sur soi, et d'aller
dans le sens des buts et valeurs de l'organisation. Cependant, elle
évoque également la passivité de l'adhésion aux
buts et aux valeurs de l'organisation, voire leur acceptation béate.
Enfin nous ne manquerons d'énoncer l'un des
modèles les plus connus et utilisés, celui de Allen et Meyer
(1993, 1996) présenté par Duyck et Lahmouz (ibid.), prototype
à trois dimensions, à partir duquel nous établiront le
modèle de référence de notre travail :
- L'implication affective, définie comme le
désir d'affiliation à l'organisation, l'identification du
salarié aux buts et aux valeurs de l'organisation ;
- L'implication calculée, correspondant à
l'intention de rester ou non dans l'organisation, en fonction de
l'évaluation des coûts liés au départ ;
- L'implication normative qui renvoie au sens de devoir
ressenti par le salarié.
1.3.2.3. Les dimensions de la faible implication
organisationnelle
L'implication dans l'organisation n'est pas une donnée
figée ; elle peut être autant
généralisée à un ensemble de travailleurs,
qu'individuelle, elle peut varier selon les cibles, chez un individu, ou dans
un groupe, elle peut changer de niveaux, forte moyenne, faible dans le cas qui
nous intéresse.
Ici, le modèle conceptuel ne changera pas
fondamentalement de dimensions, seule sera affecté à celles-ci,
le qualificatif faible, qui autant que le niveau élevé, pourra
avoir des effets négatifs sur l'organisation. Nous présenterons
donc les dimensions de notre concept, nous inspirant du modèle de Allen
et Meyer (1993, 1996) à trois composantes tel que présenté
par Meyer et Herskovitch (2001) avant de les décrire selon leur faible
« amplitude ».
- L'implication organisationnelle affective : celle-ci
représente une orientation positive envers l'organisation, et correspond
à l'état d'esprit du désir de la poursuite d'une course
d'actions. Ses antécédents, selon Meyer et Herskovitch
(2001 : 316) cités par Gamassou (2004 : 14) sont toutes les
variables qui participeront à « la possibilité qu'un
individu s'implique dans une action, qu'il soit intrinsèquement
motivé par une action, qu'il reconnaisse la valeur d'une entité
ou d'une action ; qu'il voie son « identité
dériver de l'association avec une entité ».
Elle se manifeste par un attachement émotionnel,
l'identification à l'organisation, le désir de continuer à
fournir des efforts pour l'atteinte des objectifs de l'organisation.
La faible implication organisationnelle affective, à
l'opposé de l'implication organisationnelle affective sera
marquée par un niveau réduit, au dessous de la moyenne, de
l'identification, de l'attachement, du désir de s'investir dans
l'organisation.
- L'implication organisationnelle calculée, continue ou
de continuité correspond à l'état d'esprit de perception
du coût perçu quand une personne a fait des investissements
qu'elle perdrait si elle arrêtait son activité ou quand elle
manque d'alternatives (Meyer et Herskovitch, 2001 : 316).
Elle représente, selon Allen et Meyer (1996)
cité par Gamassou (ibid.) le niveau auquel les employés se
sentent impliqués dans l'organisation en raison des coûts qu'ils
perçoivent comme associés à leur départ. Elle fait
référence à tous les éléments qui sont
importants pour l'actif et qui seraient perdus s'il quittait
l'organisation : congés, efforts, argent, compétences
acquises dans l'entreprise.
Cet état sera manifeste par le désir de rester
membre de l'organisation par intérêt (raisons financières,
alimentaires, sécuritaires), par absence d'alternatives ou du fait d'un
investissement estimé important par le sujet pour l'organisation.
Ainsi, l'on pourra assimiler la faible implication
organisationnelle calculée à un état
caractérisé par : un désir réduit de rester,
de s'investir dans l'organisation, malgré les avantages qu'offre
l'organisation, malgré l'absence d'alternatives et les investissements
réalisés dans l'organisation.
- Gamassou (ibid.), assimilera l'implication normative,
à la lumière du modèle de Fishbein et Ajzen (1975) et
Ajzen (1988), « à la totalité des pressions
internalisées qui poussent à agir de manière à
satisfaire les buts et intérêts organisationnels ».
Il s'agit de l'état d'esprit d'obligation, qui se
développe, selon Meyer et Herskovitch (ibid.) cité par Gamassou
(2004 : 15), lorsque le sujet a intériorisé les normes sur
le comportement « approprié », et « quand
il a bénéficié de profits et d'expériences qu'il
souhaite transmettre ou quant il perçoit l'existence d'un contrat
psychologique avec l'organisation ».
Cet état transparaît au travers de la
loyauté et de l'obligation d'agir ressentie par le travailleur. Il
proviendrait d'une part selon Meyer et Allen (1997) cités par Chedrawi
(2007 : 11) « d'une norme contingente et personnelle de
fidélité » et d'autre part selon Gouldner (1960) et
Meyer et Allen (1997), cités par le même auteur d'une obligation
ressentie d'échange le bon traitement reçu.
La faible implication organisationnelle normative se
définira donc par des sentiments d'obligation et de loyauté
diminués envers l'organisation.
Ainsi avec l'auteur sus cité (Chedrawi, 2007 :
11), nous dirons que « l'implication organisationnelle dans ses trois
composantes se résume en trois états : l'attachement
émotionnel, l'attachement par obligation et l'attachement par
besoin ».
1.3.2.4. Quelques concepts associés à
l'implication organisationnelle
Divers concepts ont été associés à
l'implication organisationnelle, du fait de leur ressemblance, ou des liens
qu'ils peuvent entretenir. Nous parlerons précisément de
l'identification et de l'engagement organisationnels.
· L'identification organisationnelle :
Tout comme l'implication organisationnelle, le concept
d'identification organisationnelle est quelquefois utilisé pour
expliquer la relation entre le salarié et l'organisation.
Celui-ci se définit selon Herrbach, Mignonac et Sire
(2004 : 4) comme « le phénomène qui se produit
lorsque les croyances d'un individu à propos de son organisation
deviennent auto référentes ou auto
définissantes »
Ces phénomènes d'après ces auteurs
(2004 : 1), sont souvent utilisés de façon
« interchangeable dans la littérature
académique ». C'est ainsi que des articles traitant
d'implication et l'évaluent par une échelle d'identification
(Siders et al., 2001 ; Becker et al., 1996), tandis que des travaux
supposés faire usage d'une échelle d'identification
évalueraient l'implication (Miller et al, 2000). Dans plusieurs
modèles de l'implication organisationnelle, l'on constatera
également que l'identification à l'organisation constitue un
indicateur, une manifestation de l'implication organisationnelle.
Cependant, l'identification et l'implication ne peuvent
être confondues : c'est ainsi que Herrbach, Mignonac et Sire (2004),
citant Van Dick (2001) préciseront que « l'identification
organisationnelle est le phénomène cognitif par lequel l'individu
construit son identité par rapport à l'organisation »,
tandis que « l'implication organisationnelle est le
phénomène effectif entraîné par cette
identification ».
Ces deux concepts seront donc reliés, selon ceux-ci,
par un lien de causalité, l'identification pouvant constituer une source
potentielle d'implication (ibid., 6).
Par ailleurs, du point de vue de l'origine, l'identification
serait liée de prime abord à la définition de soi de
l'employé par rapport à l'image qu'il a de l'organisation ;
les caractéristiques identitaires de l'organisation ont donc une place
importante ici. L'implication quant à elle serait avant tout
associée aux caractéristiques du travail, dans ce qui fait de la
relation d'emploi de l'individu une relation d'échange
équilibrée, il s'agira donc plus dans ce cas des conditions de
travail dans l'organisation. (Ibid. : 7, citant Postmes et al., 2001).
· L'engagement organisationnel
Comme le concept précédemment
présenté, l'engagement organisationnel est une notion couramment
utilisée pour exprimer un état psychologique qui
caractérise la relation de l'employé à son
organisation.
Ainsi elle sera définie par Meyer et Allen (1991),
cités par Bentein, Stinglhamber et Vandenberghe (2000 : 133) comme
cet « état psychologique qui caractérise la relation de
l'employé à son organisation ».
A l'image de l'implication organisationnelle, elle
s'opérationnalise en trois dimensions analogues, à
savoir :
- l'engagement affectif ou indentification et attachement
émotionnel à l'organisation ;
- l'engagement normatif ou attitude de loyauté envers
l'organisation ;
- l'engagement de continuité, ou engagement
calculé.
Il apparaît ainsi que l'implication organisationnelle et
l'engagement organisationnel ont des similitudes profondes, tant au niveau de
leurs composantes que de leurs antécédents et
conséquences. Ceci n'en fait pas pour autant des concepts
interchangeables.
Chedrawi (2007 : 8) affirmera que dans la
littérature anglo-saxonne, les notions d'implication (commitment) et
d'engagement (involvement) sont à l'origine indissociables. Selon
celle-ci, la séparation, sera établie par les travaux de Beauvois
et Joule (1987). Ces derniers préciseront, d'après Neveu (1993),
que l'implication renvoie à des attitudes dans leurs composantes
affective et cognitive. (Kiesler, 1971), ajoutera quant à lui que
l'engagement traduit le « lien qui existe entre l'individu et ses
actes ».
1.3.2.5. La notion d'implication organisationnelle
selon l'APC
Il est nécessaire, dans le cadre de notre travail
d'expliciter la compréhension de l'implication organisationnelle dans
l'APC. En effet, si ce concept peut être défini de manière
globale et standardisée, il n'en demeure pas moins vrai que son sens
peut varier selon les milieux et les organisations ; d'où la
nécessité d'effectuer une définition contextuelle.
L'implication organisationnelle ne fait pas l'objet d'une
définition succincte dans l'APC ; néanmoins, nous
étant approchée d'un certain nombre de responsables notamment du
Personnel et des Affaires Générales dans plusieurs structures de
l'APC, nous avons pu avoir quelques éléments pour définir
ce concept. Ceux-ci nous ont en effet orientées, pour des informations
plus précises vers des articles particuliers (articles 35 et 36)
du Statut Général de la Fonction Publique,
définissant les obligations du fonctionnaire.
De plus il nous a été conseillé de
prendre en compte les modalités d'évaluation des performances
professionnelles des fonctionnaires définies par le Premier Ministre de
l'époque (Décret n° 2001/108/PM du 20 mars 2001 Fixant les
modalités d'évaluation des performances professionnelles des
fonctionnaires).
Ainsi, à partir de ces éléments, nous
avons pu établir les caractéristiques d'un fonctionnaire
impliqué au travers des qualités suivantes :
- la conscience professionnelle ;
- le sens du service public ;
- le soin et la célérité dans
l'exécution du travail ;
- la ponctualité et l'assiduité ;
- l'efficience.
Il faut préciser que les vertus sus citées
transparaissent plus dans les comportements de travail. Ainsi l'implication
organisationnelle du point de vue de l'Administration Publique Camerounaise est
plutôt appréhendée sous l'angle comportemental selon lequel
l'implication correspondrait à un « composé d'actions
visibles que les personnes font en rapport avec l'objet » (Gamassou,
2004 : 13). L'on observera donc que dans ce cadre, l'aspect psychique
préalable et prescripteur du comportement d'implication sera peu mis en
exergue, au profit des actes posés.
Le vécu et le ressenti quotidien du travailleur,
pourtant déterminants dans la construction de l'implication semblent peu
considérés au profit des indices palpables.
Les lignes ci-dessus nous ont permis de présenter l'une
des notions centrales de notre travail. Tant à propos des
antécédents que des conséquences, en passant par les
dimensions, il nous a été possible au travers de nos lectures de
parcourir et d'appréhender le concept, sinon dans son
entièreté, du moins dans ses grandes articulations et
caractéristiques. A l'issue de tout ceci, nous avons pu mieux cerner
l'importance et le caractère essentiel de cet élément tant
pour l'organisation que pour l'individu actif, tant pour l'Administration
Publique Camerounaise que pour le fonctionnaire.
La suite de notre travail sera marquée par la
présentation d'une autre variable capitale dans le cadre de cette
étude, la représentation sociale de l'Administration Publique
Camerounaise.
1.4. La théorie de la représentation
sociale
1.4.1. Historique du concept et présentation
de la théorie
La notion de représentation sociale voit le jour
à la suite des travaux d'Emile Durkheim sur les
« représentations collectives » (1912). Celui-ci est
le premier à utiliser le terme
« représentations » qualifiées par lui de
« collectives », à travers l'étude de la
religion, des croyances y afférentes et de leur impact sur
l'organisation de la vie des tribus australiennes.
Pour ce sociologue, les croyances totémiques ne
peuvent être expliquées par des paramètres essentiellement
physiques ou intellectuels. Elles résulteraient d'un type de
pensée partagé dans la communauté, illustrant la
façon dont la société appréhende l'environnement
auquel elle appartient.
Il attribuera de plus les premiers systèmes de
représentations que l'homme se fait du monde à la religion. Par
ailleurs, il distinguera les représentations collectives du fait de leur
transmission et reproduction, des représentations individuelles,
variables et éphémères, affirmant que la
société a ses caractères propres qui n'évoluent pas
sous la même forme, ou pas du tout dans le reste du monde. Les
représentations illustrant la société sont donc
différentes dans leur nature et leur contenu des représentations
individuelles et les complètent. (
www.fr.wikipedia.org/wiki/representation_sociale
)
Après plusieurs années de latence, le concept de
représentation refait surface, cette fois sous la forme de
représentations sociales. C'est sous la houlette du psychosociologue
Serge Moscovici qu'il se développe. Celui-ci posera ainsi les bornes
d'un vaste champ de recherche ayant pour principal objet les
représentations issues de la pensée sociale, «
naïve », du « sens commun », qu'il
considèrera comme des processus évolutifs. Il présentera
ces derniers, tels qu'ils sont mis en oeuvre dans l'élaboration de la
représentation (objectivation et ancrage) et focalisera ses travaux sur
la manière dont les individus saisissent et transforment les concepts
théoriques dans la pensée quotidienne
A travers son livre La Psychanalyse, Son Image et Son
Public (1976), il s'appliquera à établir
« comment une nouvelle théorie scientifique ou politique est
diffusée dans une culture donnée, transformée au cours de
ce processus et comment elle change à son tour la vision que les gens
ont d'eux-mêmes et du monde dans lequel ils vivent » (Farr,
1997 : 385). Le but de celui-ci est d'analyser la présentation de
la théorie de Freud, et les réactions du public issues de cette
présentation. La question centrale ici sera « comment les
individus se représentent-ils la psychanalyse ? »
Élaborée par Moscovici, la représentation
sociale constituera une nouvelle orientation pour repérer la vision du
monde propre aux individus et aux groupes.
A la suite de celui-ci, plusieurs chercheurs porteront leur
intérêt sur les représentations sociales, abordant des
thèmes variés :
- Chombard de Lauwe (1971), et Farr (1977, 1984, 1987)
étudiant les représentations sociales de l'enfance ;
- Jodelet (1984, 1989), s'intéressant aux
représentations sociales du corps humain, et de la folie ;
- Herzlich (1972) et Laplantine (1978, 1987) étudiant
les représentations de la santé et de la maladie ;
- Moliner (1996), dont quelques travaux porteront sur les
représentations sociales des études, la liste n'est pas
exhaustive.
Celles-ci seront dans l'ensemble étudiées,
abordées avant tout comme des productions avant d'être
considérées comme des processus sociocognitifs. (
http://www.serpsy.org/formation_debat/mariodile_5.html)
La variété des scientifiques ayant abordé
ce thème montre que celui-ci est au centre de l'attention de nombreuses
disciplines en sciences sociales et humaines, en l'occurrence:
o la sociologie qui les assimile à un facteur de
transformation sociale, une source de production des comportements politiques
et religieux (Bourdieu, 1982 ; Maître, 1972 ; Michelat et
Simon, 1977) ;
o l'anthropologie qui s'attarde sur leur rôle
constitutif des rapports sociaux, et leur fonction dans le fondement et la
particularisation des ordres sociaux (Auge, 1974 ; Godelier,
1984) ;
o l'histoire qui y voit un outil privilégié
pour aborder les mentalités et les sensibilités (Chartier,
1989 ; Corbin, 1992), un moyen d'assurer la médiation entre
l'organisation matérielle et les systèmes idéologiques
(Duby, 1978), entre les pratiques, l'instauration du lien social et la
symbolisation des identités (Lepetit, 1995) ;
o l'ethnologie et l'éducation.
(Theorie%20de%20la%20Representations%20Sociales.pfd).
Jodelet (1994), citée par Dantier
(2007 : 11) dira d'ailleurs à son propos que,
« située à l'interface du psychologique et du social,
la notion a vocation pour intéresser toutes les sciences
humaines ».
Traiter de l'incidence de la représentation sociale
d'un objet donné sur l'orientation des attitudes et des comportements
nous invite à examiner de plus près la théorie de la
représentation sociale.
Celle-ci apparaissant avec le concept de
représentations sociales, est initiée par Moscovici (1976), qui
propose à travers elle un modèle décrivant les processus
engagés dans l'élaboration de la pensée sociale. Il se
penchera précisément, sur la manière dont les individus
appréhendent, évaluent et transforment la réalité
courante pour se l'approprier. De plus, il portera son intérêt sur
les produits issus de la rencontre entre un individu ou une collectivité
porteuse de croyances, d'idéologies, de valeurs, et les faits, objets,
situations ou groupes. Il fondera ainsi l'approche classique des
représentations sociales.
Cette dernière postule que :
o la représentation sociale est un savoir de sens
commun se distinguant des connaissances scientifiques par son origine,
très souvent spontané ;
o la représentation sociale est issue de processus
génératifs de la pensée sociale qui sont au coeur
même de son élaboration ;
o la représentation sociale a un contenu et des
fonctions, le premier donne un sens à la représentation sociale,
les fonctions attribuent des potentiels actifs, à la
représentation sociale, tant au niveau de l'individu du groupe que de la
collectivité.
En outre, elle se propose :
o d'étudier les relations existant entre le savoir de
sens commun et le savoir scientifique ;
o de rendre compte des processus génératifs de
la pensée sociale ;
o de mettre en évidence le contenu et les fonctions des
représentations sociales ;
À la suite des travaux de Moscovici, Une autre
perspective émergera, il s'agit de l'approche structurale des
représentations sociales. Celle-ci est élaborée par un
ensemble de chercheurs regroupés sous la dénomination de
« l'Ecole d'Aix », constituée entre autres d'Abric,
Flament, Guimelli, Moliner, Vergès.
Ce courant porte un intérêt particulier aux
processus cognitifs spécifiques aux individus et liés aux
représentations sociales qu'ils essaient de modéliser.
L'attention n'est plus uniquement orientée vers l'objet, des
représentations, mais vers leur structure. Ne déniant pas les
prémisses établis par Moscovici et ceux qui l'ont suivi dans son
orientation, ils affecteront comme postulat essentiel de cette approche,
l'idée que toute représentation sociale est organisée
autour d'un noyau central et d'éléments
périphériques. Ils s'attarderont à mettre en place la
description, le rôle et les fonctions de ces deux ensembles. La
représentation sociale est donc envisagée comme une structure
hiérarchisée d'éléments cognitifs,
constituée d'un double système, le système central et un
système périphérique.
Les deux approches ci-dessus présentées
brièvement constituent les principaux et plus grands
développements des représentations sociales. Des multiples
travaux issus de l'étude des représentations sociales de
nombreuses caractéristiques ont été établies, les
unes aussi importantes que les autres, et indissociables de l'étude de
cette notion quelle qu'en soient les auteurs. Nous présentons celles-ci
dans les lignes qui suivent notamment, le processus représentationnel ou
de formation, les caractères fondamentaux, le contenu, la structure, les
fonctions.
1.4.2. Le processus de formation des
représentations sociales
Selon Baggio (2006 : 102), c'est Moscovici (1961) qui a
établi que « l'élaboration d'une
représentation sociale nécessite la mise en oeuvre de deux
processus : l'objectivation et l'ancrage ».
· L'objectivation :
« objectiver, c'est résorber un excès de
significations en les matérialisant » (Moscovici, cité
par Jodelet, 1997 : 371). Cette étape représente le
processus par lequel un objet est transformé en une image
simplifiée et plus concrète pour le sujet. Selon A travers ce
mouvement, ce dernier s'approprie et intègre de savoirs complexes, il
tente de transformer une notion abstraite ou difficile en une
réalité plus simple et perceptible sous forme imagée
(Beitone et al., 2004 : 81). Elle a donc un rôle et un objectif
essentiel, adapter l'objet à la conception de sujet ou des groupes,
processus par lequel, selon les particularités culturelles,
individuelles, normatives, il établit un cadre de
référence pour comprendre le monde, bien souvent avec des
déformations qui marqueront leur manière d'interpréter la
réalité.
Le processus comporte trois phases :
o Le tri encore appelé construction sélective ou
sélection et « décontextualisation » en
fonction des critères culturels et normatifs selon le niveau
d'appréciation, d'où l'exclusion d'une partie des
éléments : le sujet fait un tri des différentes
informations véhiculées sur l'objet concerné,
privilégiant certains éléments plutôt que d'autres,
tout en les séparant de leur contexte social d'origine pour en
réduire la complexité. Jodelet (1997 : 368) précisera
dans cette optique que « ces informations sont
détachées du champ scientifique auquel elles appartiennent, du
groupe d'experts qui les a conçues, elles sont appréciées
par le public qui, les projetant comme faits dans son univers propre peut les
maîtriser » ;
o La formation d`un modèle, en d'autres termes noyau
figuratif ou schématisation structurale à partir des informations
sélectionnées et simplement agencées d'une manière
particulière : le sujet tire des informations de l'objet, les
mémorise, puis elles sont agencées en « un noyau
simple, concret, imagé et cohérent avec la culture et les normes
sociales ambiantes » (Rouquette et Rateau, 1998 : 32).
o La naturalisation des éléments auxquels sont
attribués des propriétés : l'étrange est rendu
familier par appropriation, le noyau figuratif est concrétisé, et
devient une réalité autant pour les individus que pour le groupe
considéré. Il est entièrement détaché de la
conception initiale, et acquiert un statut réaliste devenant ainsi une
entité indiscutable. C'est autour de lui que se construit l'ensemble de
la représentation sociale.
Le processus d'objectivation a fait l'objet d'étude
plus approfondies chez les précurseurs de l'approche structurale, sans
établir de différences fondamentales avec celle de Moscovici.
Vergès (1999 : 411), distinguera comme étapes : trois
types de « procès cognitifs ».
o Le procès de sélection, quand le sujet
questionné, interrogé sur un thème donné,
sélectionne les éléments significatifs et
caractéristiques de l'objet. Il repèrera aussi les
éléments organisateurs et des éléments
périphériques selon l'importance qu'il leur attribue :
« il refoule toutes les connaissances non pertinentes »
(ibid.).
o Le procès connotatif à travers lequel il
affectera des propriétés aux éléments
sélectionnés.
o Le procès de schématisation qui permettra
à l'individu de construire et d'organiser sa représentation
à travers un réseau au sein duquel chaque élément
est relié à d'autres.
· L'ancrage : c'est l'autre
processus, consécutif à l'objectivation, et associé
à l'élaboration de la représentation sociale. Il s'agit de
« l'enracinement social de la représentation et de son
objet » (Jodelet, 1997 : 375). Ici, le sujet intègre la
nouvelle représentation dans son système de connaissances
déjà formé.
Ce processus comporte divers aspects :
o L'assignation du sens : le groupe concerné par
la représentation lui attribue une signification, exprimant par
là son identité sociale et culturelle. L'objet est
enraciné, et constitue désormais un système de valeurs
permanent dans le champ cognitif du sujet ou du groupe.
o L'utilité : la représentation
élaborée et partagée au sein du groupe crée un
langage commun, qui permet aux membres de communiquer entre eux, constituant
par là même un système de référence qui
influence les phénomènes sociaux. Jodelet (1997 : 376-377)
ajoutera : « les éléments de la
représentation ne font qu'exprimer des rapports sociaux mais contribuent
à les constituer [...] le système d'interprétation des
éléments de la représentation a une fonction de
médiation entre l'individu et son milieu et entre les membres d'un
même groupe ».
o L'enracinement dans le système de pensée
préexistant : les nouvelles informations sont ordonnées et
stockées par les membres du groupe dans des cadres de pensée
socialement établis, ceci dans le but d'être
intégrées. Au cours de cette étape, des attentes et des
contraintes en termes de comportements prescrits sont associées aux
éléments de la représentation.
o L'articulation des fonctions de la représentation. A
propos de ce stade, Jodelet (ibid.) dira « le processus d'ancrage,
situé dans une relation dialectique avec l'objectivation, articule les
trois fonctions de base de la représentation : la fonction
cognitive d'intégration de la nouveauté, la fonction
d'interprétation de la réalité, la fonction d'orientation
des conduites et des rapports sociaux ».
1.4.3. Les caractères
fondamentaux
La représentation sociale est une entité
complexe, dotée de plusieurs éléments qui font sa
particularité. Il s'agit des 5 caractères fondamentaux d'une
représentation sociale présentés par Jodelet (1997 :
370-372) ;
o Elle est toujours représentation d'un objet : il
n'existe pas de représentation sans objet, et sans objet il n'existe pas
de représentation sociale. C'est l'élément qui donne un
sens à cette dernière, il lui est essentiel. Sa nature peut
être variée, (une personne, un fait, psychique ou social, une
idée, une chose, une théorie) abstraite, (les médias, la
psychanalyse, la folie), être liée à une catégorie
de personnes (gouvernants, médecins, étudiants). De plus, l'objet
est lié au sujet, la représentation est le « processus
par lequel s'établit leur relation » (Jodelet, 1997 :
366).
o Elle a un caractère imageant et la
propriété de rendre interchangeable le sensible et l'idée,
le percept et le concept. Le caractère imageant renvoie à
l'imaginaire social et individuel. Il s'agit de la face figurative de la
représentation. A travers ce caractère, la représentation
sociale permet la compréhension de notions abstraites. Elle
établit le lien entre les choses et les mots, concrétise les
concepts. Jodelet (ibid. : 371) permet de mieux comprendre cet aspect de
la représentation en citant l'exemple de la notion de poids
décrite par Roqueplo (1974) : « le sens commun utilise la
notion de poids dont il y a une évidence sensible pour
interpréter la notion de masse, concept abstrait défini
scientifiquement depuis trois siècles et qui fait partie de notre bagage
scolaire et de notre culture ».
o Elle a un caractère symbolique et signifiant à
travers deux facettes, l'une figurative, l'autre symbolique. Dans la figure, le
sujet symbolise l'objet qu'il interprète en lui donnant un sens. C'est
ainsi que Rouquette et Rateau affirment « c'est le sens qui est la
qualité la plus évidente des représentations
sociales » (1998).
o Elle a un caractère constructif, car elle construit
la réalité sociale. Abric (1994 : 12) ajoutera concernant
cette faculté, « toute réalité est
représentée, c'est-à-dire appropriée par l'individu
ou le groupe, reconstruite dans son système cognitif,
intégrée dans son système de valeurs dépendant de
son histoire et du contexte social et idéologique qui
l'environne ». A travers l'étude des représentations
sociales, l'on peut voir comment la pensée sociale élabore la
réalité, selon différents modèles.
o Elle a un caractère autonome et créatif, en
ceci qu'elle influence les attitudes et les comportements. Herzlich (1996)
à travers l'étude des représentations de la maladie
montrera de quelle manière ces dernières, selon qu'elles sont
destructrices ou libératrices, vont entraîner des comportements.
Ainsi, dans le premier cas, l'on assistera à l'émergence de
comportements tels : le refus des soins, de recourir au médecin, la
rupture avec les contraintes sociales. Dans la deuxième situation, la
maladie sera comme une libération.
1.4.4. Le contenu d'une représentation
sociale
La représentation sociale est constituée de
plusieurs types d'éléments aussi importants les uns des autres.
Il s'agit des opinions, des attitudes, des valeurs, des croyances, des
préjugés, des stéréotypes.
o L'opinion est définie par le Dictionnaire Robert et
Clé (1999 : 697) comme une manière de penser, une
idée, un avis, un jugement sur un sujet ou un objet donné. La
notion de jugement fait ici état d'une appréciation portée
sur un objet qui est au centre de l'attention du sujet. Celle-ci s'exprime
verbalement, et peut être négative ou positive, en
général à l'endroit d'un objet ou thème
controversé.
o L'attitude : celle-ci est assimilée, par Ebale
(2001 : 4) à « un schéma mental [...], une
conduite symbolique qui prépare l'action par anticipation permet
d'orienter et de soutenir un comportement ». Elle implique donc,
contrairement à l'opinion, un contenu, et une possibilité
d'expression plus riche que la parole, manifestée et observable par des
gestes, des mimiques.
o La valeur : selon Doron et Parot (1991 : 743),
trois significations peuvent être attribuées à
la valeur :
- la valeur référée à la
motivation : elle représentera tout ce qu'évite ou recherche
un sujet, elle sera positive ou négative ;
- la valeur référée aux fonctionnements
sociaux sera égale à l'utilité sociale, et s'appliquera
tant aux comportements qu'aux individus ;
- la valeur référée à
l'idéologie. Elle renvoie ici à un idéal à
atteindre, à une évaluation interne de ce que le groupe trouve
bon, utile ou important. Par exemple, l'intégrité. Loin
d'être essentiellement individuelle, elle peut être collective.
Elle génère et façonne les faits ponctuels et influence
leur diffusion.
o La croyance est, selon le dictionnaire Le Robert et
Clé (1999 : 236) « le fait de croire qu'une chose est
vraie ». L'on tient pour réelle, l'existence d'un objet
imperceptible par l'expérience. Elle repose d'après Doron et
Parot (1991 : 174) sur la connaissance et le sentiment subjectif.
o Le préjugé est pour Le Robert et Clé
(1999 : 795) « une idée
préconçue ». A priori et non fondé, il est
généralement le reflet d'une image répandue dans un milieu
donné.
o Le stéréotype est également
défini comme une idée, une opinion toute faite (ibid. :
974). Il a la caractéristique de manquer d'originalité, car non
fondé sur l'expérience, ou un raisonnement scientifique. Il est
chargé d'images et de jugements très souvent infondés.
Outre les éléments sus
énumérés, Moscovici (1984 : 308) a
développé un ensemble de composantes de la représentation
sociale, également identifiées comme les dimensions de celle-ci
et regroupant quelques éléments ci-dessous :
o l'information qui concerne l'ensemble des connaissances sur
l'objet de la représentation. De nature qualitative, elle est issue des
croyances, des éléments culturels, idéologiques, des
opinions, valeurs et préjugés. Elle permet d'apprécier le
niveau de connaissance du sujet sur l'objet, et est subjective.
o le champ de représentation : la
représentation est conçue ici comme un ensemble organisé
d'informations. Celui-ci est relatif, et « varie d'un groupe à
l'autre » (ibid. : 340), car les éléments inclus
dans la représentation n'ont pas la même importance pour le sujet.
Il contient les images, les expressions de valeurs, les croyances, opinions,
préjugés...).
o L'attitude est conçue par Moscovici (ibid. :
311) comme « l'orientation générale vis-à-vis de
l'objet de la représentation. Selon lui, elle stimule et oriente
l'action du sujet et a donc une faculté prescriptive.
Le développement précédent, sur le
contenu des représentations offre une voie d'opérationnalisation
de notre représentation sociale. Cependant, nous inscrivant dans le
sillage de l'approche structurale, nous procèderons à
l'appréhension du contenu, sans mettre de côté la
connaissance de la structure de notre représentation, d'où la
nécessité de prime abord, de cerner ce qu'est la structure d'une
représentation sociale.
1.4.5. La structure de la représentation
sociale
Dans l'optique de développement de l'idée de
noyau figuratif Moscovici (1976), la représentation sociale est
assimilée, par l'école d'Aix, notamment Abric (1987) qui est le
précurseur de ce mode de pensée, à un ensemble de
sous-systèmes.
Le système central ou noyau central / noyau
structurant, et le système périphérique, constitué
des éléments périphériques de la
représentation. Dans celui-ci, les éléments de la
représentation sont hiérarchisés et les systèmes
ont chacun des fonctions spécifiques.
· Le système central : ce
concept est considéré comme l'élément fondamental
et le plus stable de la représentation. Il est constitué en
fonction des normes et des valeurs du groupe, et détermine la
signification et l'organisation interne de la représentation. Il est
doté d'un contenu, de dimensions et de fonctions.
- Le contenu : il est constitué de tout
élément qui donne un sens à la représentation
encore appelée élément central. Abric (1987 : 27)
l'assimile à « tout élément qui joue un
rôle privilégié dans la représentation en ce sens
que les autres éléments en dépendent directement car c'est
par rapport à lui que se définissent leur poids et leur valeur
pour le sujet » ; il est porteur de :
o la nature de l'objet représenté ;
o la relation de cet objet avec le sujet ou le
groupe ;
o le système de valeurs et de normes (ou contexte
idéologique).
- Les dimensions de noyau central sont :
o une dimension normative, dans laquelle les
éléments centraux sont constitués par une norme, un
stéréotype, une position dominante envers l'objet ;
o une dimension fonctionnelle où les
éléments centraux sont ceux qui guident directement l'orientation
tant des attitudes que des comportements, la réalisation d'une
tâche, les pratiques.
- Les fonctions : le noyau central a deux principales
fonctions :
o une fonction génératrice : il est
à l'origine des différents éléments de la
représentation, leur donne un sens, une valeur et en détermine
donc la signification de la représentation.
o une fonction organisatrice : selon Abric (1994 :
22), il « détermine la nature des liens qui unissent entre eux
les éléments de la représentation. Il est en ce sens
l'élément unificateur et stabilisateur de la
représentation ».
Bien qu'étant le fondement de la représentation,
il n'en est pas le seul constituant. Celle-ci, en plus du noyau central
comprend également un système secondaire, composé des
éléments périphériques.
· Le système
périphérique : il est constitué des
éléments périphériques. D'après Abric
(ibid. : 325), « ils comprennent des informations retenues,
sélectionnées et interprétées, des jugements
formulés à propos de l'objet et de son environnement, des
stéréotypes et des croyances [...]. Ils constituent [...]
l'interface entre le noyau central et la situation concrète dans
laquelle s'élabore ou fonctionne la
représentation ».
Ils sont dotés d'un certain nombre de facultés,
de fonctions :
o une fonction prescriptive : ils indiquent les
comportements à adopter, les positions à prendre dans une
situation donnée. Ils donnent des règles qui permettent
« de comprendre chacun des aspects d'une situation, de les
prévoir, de les déduire, et de tenir à leur propos des
discours et des conduites appropriées » (Rateau et Rouquette,
1998 : 38) ;
o une fonction de personnalisation des représentations
et des conduites à elles rattachées. Ils donnent à la
représentation une certaine souplesse, du fait de l'appropriation
individuelle et du contexte dans lequel elles s'élaborent. Elle est
assimilable à la fonction de régulation définie par Abric
(2007 : 4) comme celle par laquelle les éléments
périphériques permettent l'adaptation de la représentation
aux changements du contexte. Elle permet dès lors de s'adapter à
la réalité, de réguler la représentation en tenant
compte des particularités et du vécu des individus, des
contingences de l'environnement ;
o une fonction de protection du noyau central, ou fonction de
défense selon Abric (ibid.) car le système
périphérique fonctionne comme « pare choc »
de la représentation sociale ;
o une fonction de concrétisation (ibid.), en ceci que
les éléments périphériques permettent de
matérialiser, d'avoir une compréhension plus pratique du contenu
du noyau central. Les éléments périphériques se
présentent comme un ensemble d'indicateurs des différentes
modalités ou éléments centraux de la représentation
sociale.
1.4.6. Les fonctions d'une représentation
sociale
Les auteurs attribuent plusieurs fonctions à la
représentation sociale, repérable sur les plans cognitif,
identitaire, de l'orientation, d'interprétation :
o les fonctions cognitives ou de savoir : elle permet aux
individus de comprendre et d'expliquer la réalité,
d'intégrer des données, et connaissances nouvelles dans leur
cadre de pensée. De plus, elle permet de définir un cadre de
référence socialement partagé, facilitant l'échange
social, la transmission et la diffusion du savoir de sens commun, ou naïf.
Elles participent donc pour une grande part à la communication
sociale ;
o Les fonctions d'interprétation ou de construction de
la réalité : la représentation sociale offre la
possibilité de concevoir et d'interpréter, tant le monde que la
vie quotidienne, en considérant les valeurs et le contexte auquel le
sujet appartient. Elle est donc toujours marquée par une portion de
création individuelle ou collective ;
o Les fonctions d'orientation des conduites et des
comportements : la représentation sociale guide et engendre les
comportements, les conduites, les attitudes, et les pratiques. Elle est
porteuse de sens, aide les gens à communiquer, à se diriger dans
leur environnement. Elle a aussi un aspect prescriptif vu qu'« elle
définit ce qui est licite, tolérable ou inacceptable dans un
contexte social donné » (Abric, 1987 : 17) ;
o Les fonctions identitaires : la représentation
sociale est un moyen pour les individus d'affirmer leur identité dans un
groupe social ou un environnement donné. Mugny et Carugati (1985 :
183) cités par Abric (1994 : 16) ajouteront que les
représentations sociales « ont aussi pour fonction de situer
les individus et les groupes dans le champ social... [elles permettent]
l'élaboration d'une identité sociale et personnelle gratifiante,
c'est-à-dire compatible avec des systèmes de normes et de valeurs
socialement et historiquement déterminés » ;
o Les fonctions de justification des pratiques : car
à travers la représentation sociale, l'on peut justifier les
comportements, opinions et prises de position. Ces fonctions concernent
notamment les relations entre groupes et les représentations que chaque
groupe se fera de l'autre groupe.
1.4.7. Les caractéristiques de la
représentation sociale de l'APC
Présentées dans les premiers paragraphes de
cette partie consacrée aux représentations sociales, les
caractéristiques ou caractères fondamentaux sont attribuables
à toutes les représentations, s'opérationnalisant selon
les particularités, de différentes manières. Nous
effectuons ci-dessous une adaptation claire des caractères de toute
représentation à celle qui fait l'objet de notre étude.
o l'objet de la représentation sociale qui est dans le
cadre de ce travail est l'APC. C'est pourquoi nous avons utilisé la
formulation « représentations sociale de
l'APC » ;
o le sujet, considéré comme celui qui produit,
vit et manifeste la représentation. Il s'agit dans le cas présent
des fonctionnaires ;
o le caractère imageant : il renvoie à
l'idée que les fonctionnaires entretiennent à propos de l'APC,
qui illustre la représentation. L'objet abstrait est
matérialisé chez le sujet, à travers les mots qui
concrétisent ce qu'ils en pensent ;
o le caractère symbolique et signifiant : il
s'agira du contenu, des éléments attribués à
l'objet qui permettent de l'interpréter, de lui donner un sens ;
o le caractère constructif : la
représentation sociale de l'APC est une réalité construite
par les fonctionnaires. Les informations sur l'objet sont traitées,
appropriées en fonction du contexte socioculturel ; une image
propre au groupe est ainsi élaborée ;
o le caractère autonome et créatif : selon
qu'elle est perçue et vécue, elle exerce une influence sur les
attitudes et les comportements des fonctionnaires.
Les lignes précédentes nous ont permis de
prendre connaissance des propriétés générales d'une
représentation sociale, dont les fonctions. Si dans leur ensemble elles
ne peuvent être dissociées de cette variable, celle qui focalisera
notre attention a trait à l'orientation des attitudes et des conduites.
Notre étude porte sur le lien entre la représentation sociale de
l'APC et la faible implication organisationnelle des fonctionnaires. Cette
dernière étant entendue dans le cadre de notre travail comme
attitude, nous étudierons de quelle manière la
représentation de l'APC engendre cette attitude et est ainsi à
l'origine de la faible implication.
La théorie de la représentation sociale dans son
approche structurale, nous permettra donc de soutenir notre recherche à
travers quelques unes de ses orientations essentielles.
o Dans un premier temps, puisque nous nous situons dans la
description de la structure de l'objet, nous opérationnaliserons notre
représentation non selon l'approche de Moscovici, mais selon les
composantes révélées par l'examen de la structure,
à travers les techniques inhérentes à cette approche.
Abric (1994 : 60) précisera à l'endroit de l'étude
des représentations sociales la nécessité d'en rechercher
au-delà du contenu qui est néanmoins recueillis, l'organisation
de ce contenu.
o Par la suite, nous nous attèlerons à
établir la relation de causalité entre la représentation
de l'APC et la faible implication organisationnelle des fonctionnaires. Nous
ferons tout ceci à la lumière des fonctions d'orientation des
conduites et de génération des attitudes des
représentations sociales. Abric (1989) cité par Garceau-Brodeur
(2007), affirme à ce propos que le rôle principal des
représentations sociales est de guider, de prescrire les conduites et
les attitudes des individus appartenant à un groupe donné.
CADRE METHODOLOGIQUE ET OPERATOIRE
Subdivisée en deux sous parties, cette fraction de
notre travail consistera dans un premier temps à présenter la
méthodologie, puis un compte rendu précis des résultats,
et enfin l'interprétation des résultats avec discussion.
2.1. Méthodologie
2.1.1. Rappel de la question de recherche
Notre travail de recherche porte sur la représentation
sociale de l'APC et la faible implication organisationnelle des fonctionnaires.
Nous sommes partie du constat selon lequel cette institution, à travers
ses agents, répond de manière indolente, frustrante aux attentes
des usagers contrairement aux obligations de base à eux assignés
dans les statuts de la fonction publique. Notre curiosité a
été particulièrement suscitée par la rupture
visible, entre la manière dont l'activité devrait être
faite, et la façon dont elle est menée, tout ceci malgré
les multiples rappels à l'ordre (au travers, entre autres, des discours
du Chef de l'Etat), les mesures mises en oeuvre pour, d'une part,
améliorer la qualité de service public et, d'autre part, les
conditions de vie des fonctionnaires.
En effet, au travers des pratiques, et comportements
incompatibles avec l'éthique professionnelle, la déontologie de
l'APC, nous avons observé tant au niveau comportemental qu'attitudinal
qu'il se posait un réel problème d'implication au niveau des
fonctionnaires, notamment envers leur
« organisation-employeur ». D'où notre interrogation
sur l'origine de cet état d'esprit. Au-delà des multiples
variables susceptibles d'influencer la nature de l'implication
organisationnelle, (forte ou faible), nous avons orienté notre attention
sur la représentation sociale de l'APC en tant qu'entité
susceptible d'engendrer et d'orienter les attitudes, comportements et
pratiques, et donc pouvant influencer l'implication en tant qu'attitude.
Notre étude, postulant que la représentation
sociale que les fonctionnaires ont de l'APC engendre leur faible implication
organisationnelle, nous avons formulé notre question de recherche comme
suit : Existe-t-il un lien significatif entre la représentation
sociale que les fonctionnaires ont de l'APC et leur faible implication
organisationnelle?
2.1.2. Les hypothèses
La question de recherche précédemment
énoncée a donc donné lieu à une hypothèse
générale, opérationnalisée en 5 (cinq)
hypothèses de recherches, qui ont été testées
à l'aide du Khi deux.
2.1.2.1. L'hypothèse
générale
L'hypothèse générale est la
réponse anticipée, et plausible à la question qui soutend
notre recherche. Dans le cadre de notre étude, et en réponse
à notre interrogation, elle est libellée comme suit :
HG : « Il existe un
lien significatif entre la représentation sociale que les fonctionnaires
ont de l'APC et leur faible implication organisationnelle ».
Elle met en relation deux variables, une indépendante,
et l'autre dépendante. Le tableau ci-dessous (n°1) présente
clairement l'hypothèse générale et ses variables.
Tableau n° 1 : L'hypothèse
générale et ses variables:
Hypothèse générale
|
Variable indépendante
|
Dimensions
|
Variable dépendante
|
Il existe un lien significatif entre la
représentation sociale que les fonctionnaires ont de l'APC et leur
faible implication organisationnelle
|
Représentation sociale de l'APC
|
Organisation caractérisée par le favoritisme
Organisation caractérisée par le laxisme
Organisation caractérisée par la corruption
Organisation caractérisée par le
dénuement
Organisation caractérisée par lastabilité
de l'emploi
|
Faible implication
organisationnelle
|
2.1.2.2. Les hypothèses de
recherche
L'hypothèse de recherche est encore appelée
hypothèse opérationnelle. Celle-ci constitue donc un moyen
d'opérationnaliser, de concrétiser l'hypothèse
générale, pour une appréhension plus directe,
réaliste et pertinente des faits.
Notre hypothèse générale, du fait des
variables et des modalités en présence a donné lieu
à 5 (cinq) hypothèses de recherche. Nous nous sommes
appuyé sur l'approche structurale (Abric, 2003 ; Vergès,
1992), dans son aspect dynamique et fonctionnel à travers lequel l'on
étudie et observe l'influence, l'incidence des éléments
centraux de la représentation sur les comportements, les pratiques, et
dans le cas présent : les attitudes.
Chacune des hypothèses de recherche ci-dessous
formulées explicite donc un élément central de la
représentation sociale de l'APC susceptible de générer la
faible implication organisationnelle des fonctionnaires. Précisons que
les éléments centraux de la représentation sociale de
l'APC ont pu être identifiés grâce à la
méthode Vergès lors d'une investigation préalable.
- HR 1 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par le
favoritisme se distinguent par une faible implication
organisationnelle ».
La modalité en présence ici est
« organisation caractérisée par le
favoritisme » : d'après le Dictionnaire Hachette
(1993 : 690), le mot favoritisme HR 1 : « les
fonctionnaires qui se représentent l'APC comme organisation
caractérisée par le favoritisme se distinguent par une faible
implication organisationnelle ».renvoie à la
« tendance à accorder des avantages par
préférence, au mépris de la règle ou du
mérite ». il a pour synonymes
« injustice », « partialité ».
Les indicateurs de cette modalité sont :
· Adhésion à une secte pour
évoluer
· Appartenance à la tribu des supérieurs
pour évoluer
· Adhésion à un réseau pour
évoluer
- HR 2 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par le
laxisme se distinguent par une faible implication
organisationnelle ».
Dans cette hypothèse, l'élément central
de la représentation est « organisation
caractérisée par le laxisme », : ce dernier est
défini par Le Larousse 2003 (466)comme une « tolérance
excessive » et a pour synonymes les mieux adaptés à la
compréhension de ce terme dans le cadre de notre travail
« laisser aller »,
« désinvolture »,
« négligence ».
Elle a pour indicateurs :
· Absentéisme
· Retards
· Lenteur dans l'exécution des tâches
· Impunité
- HR 3 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par la
corruption se distinguent par une faible implication
organisationnelle ».
L'ensemble constituant l'élément central dans
cette hypothèse est « organisation caractérisée
par la corruption » : celle-ci (la corruption) est entendue
comme le fait de « s'engager ou d'engager un tiers à agir
contre son devoir » (Le Larousse 2003 :186). il peut encore
avoir pour sens l'ensemble « des moyens que l'on emploie pour faire
agir quelqu'un contre son devoir » Le Robert, Vol1 :
970).
Ses indicateurs :
· Monnayage des services fournis aux usagers par le
personnel
· Monnayage des avancements par ceux qui en ont la
charge
- HR 4 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par le
dénuement se distinguent par une faible implication
organisationnelle ».
L'élément central mis en exergue dans cette
hypothèse est « organisation caractérisée par le
dénuement » : ce mot signifie, à la
lumière du Larousse de Poche (2003 : 227) un « manque de
choses (moyens, méthodes) nécessaires », et a pour
indicateurs :
· Traitement salarial peu attrayant
· Avantages insignifiants
· Cadre de travail peu attrayant
- HR 5 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par la
stabilité de l'emploi se distinguent par une faible implication
organisationnelle ».
Dans l'hypothèse de recherche ci-dessus,
l'élément central de la représentation est
« organisation caractérisée par la stabilité de
l'emploi ». La stabilité est le « caractère
de ce qui est fixe, permanent » (Le Larousse de Poche, 2003 :
772).
Les indicateurs de cette modalité sont :
· Salaire récurrent
· Absence de licenciement abusif.
HYPOTHESES DE RECHERCHE
|
MODALITES
|
INDICATEURS
|
VARIABLE DEPENDANTE
|
DIMENSIONS
|
INDICATEURS
|
HR 1 : les fonctionnaires qui se représentent
l'APC comme organisation caractérisée par le favoritisme se
distinguent par une faible implication organisationnelle
|
organisation caractérisée par le favoritisme
|
- adhésion à une secte pour évoluer
- appartenance à la tribu des supériueur pour
évoluer
- adhésion à un réseau pour
évoluer
|
Faible implication organisationnelle
|
- faible implication affective
- faible implication calculée
- faible implication normative
|
être indifférent à l'organisation pour
laquelle on travaille/ne pas (plus) s'identifier à l'organisation
/avoir le désir de rester membre de l'organisation
avoir le désir de quitter l'organisation malgré les
avantages/l'absence d'alternatives
ne pas (plus) se sentir loyal/ ressentir de contrainte / un
sentiment de responsabilité envers l'organisation
|
HR 2 : les fonctionnaires qui se représentent
l'APC comme organisation caractérisée par le laxisme se
distinguent par une faible implication organisationnelle
|
organisation caractérisée par le laxisme
|
- absentéisme
- retards
- lenteur dans l'exécution des tâches
- impunité
|
HR 3 : les fonctionnaires qui se représentent
l'APC comme organisation caractérisée par la corruption se
distinguent par une faible implication organisationnelle
|
organisation caractérisée par la corruption
|
- Monnayage des services fournis aux usagers par le personnel
- Monnayage des avancements
|
HR 4 : les fonctionnaires qui se représentent
l'APC comme organisation caractérisée par le dénuement se
distinguent par une faible implication organisationnelle
|
organisation caractérisée par le
dénuement
|
- traitement salarial peu attrayant
- avantages insignifiants
- cadre de travail peu attrayant
|
HR 5 : les fonctionnaires qui se représentent
l'APC comme organisation caractérisée par la stabilité de
l'emploi se distinguent par une faible implication organisationnelle
|
organisation caractérisée par la stabilité
de l'emploi
|
- salaire récurrent
- absence de licenciement abusif
|
Tableau n°2 : Opérationnalisation des
variables
2.1.2.3. Les hypothèses
statistiques
L'hypothèse statistique est selon Fortin (1996 :
365) l'énoncé qui prédit l'absence de relation ou de
différence statistique significative entre des groupes de sujets pour
une variable dépendante.
Encore appelée hypothèse nulle, et notée
Ho, elle est la formulation inverse de chaque hypothèse de
recherche, et c'est à partir d'elle que s'effectue l'analyse
statistique.
Nous aurons donc pour chacune de nos hypothèses de
recherche :
- H0 1 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par le
favoritisme ne se distinguent pas par une faible implication
organisationnelle ».
- H0 2 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par le
laxisme ne se distinguent pas par une faible implication
organisationnelle ».
- H0 3 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par la
corruption ne se distinguent pas par une faible implication
organisationnelle ».
- H0 4 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par le
dénuement ne se distinguent pas par une faible implication
organisationnelle ».
- H0 5 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par la
stabilité de l'emploi ne se distinguent pas par une faible implication
organisationnelle ».
2.1.3. Présentation du site de
l'étude : Yaoundé
Le fait quecette recherche se déroule dans la ville de
Yaoundé, l'une des plus importantes du Cameroun nous impose de faire une
présentation de celle-ci, en tant que site de l'étude. Nous nous
attelons donc, dans les lignes qui suivent, à la décrire de
manière succincte, sur les plans géographique et
institutionnel.
2.1.3.1. Particularités
géographiques
La ville de Yaoundé, capitale du Cameroun, est
située dans la région du centre, dont elle est aussi le chef
lieu. Elle est campée au sein d'un ensemble de collines, dont les
sommets les plus élevés sont le Mont Mbam Minkom (1295m) et le
Mont Nkolodom (1221m) dans la partie Nord Ouest de la ville, le Mont Eloumden
(1159m) au Sud Ouest. Son relief accidenté, et les multiples altitudes
qui la caractérisent lui ont valu la qualification de « ville
aux 7 collines ». Elle est constituée de l'importante
végétation, particulière aux zones équatoriales, et
est traversée par des cours d'eau, dont le plus important est le fleuve
Mfoundi. De plus, la ville de Yaoundé est dotée
d'aménagements hydrographiques, à l'exemple du lac central.
L'on y retrouve quatre types de reliefs, notamment :
- les crêtes de faible pente dont les terrains sont
facilement urbanisables ;
- les collines aménageables ;
- les collines très difficiles à aménager
;
- les fonds de vallée inondables.
Elle couvre une superficie de 304 km2, pour une
population estimée à 1,728 900 habitants (en 2002). En plus des
autochtones, la ville de Yaoundé est peuplée par tous les grands
groupes ethniques présents au Cameroun, du fait, en grande partie de
l'exode rural.
Ses limites géographiques sont :
- à l'Ouest, l'arrondissement de Mbankomo;
- à l'Est, le département de la
Mefou-Afamba ;
- au Sud, le département de la Mefou-Akono ;
- au Nord, l'arrondissement d'Okola.
Son climat, de type équatorial est constitué de
quatre saisons, dont deux pluvieuses (une grande et une petite) et deux saisons
sèches (une grande et une petite). Les températures moyennes
varient entre 25°C en saison de pluie, et 35°C en saison
sèche.
Voici, généralement et brièvement
présentée la ville de Yaoundé, sur le plan
géographique (Source :
www.fr.wikipedia.org/wiki/yaounde).
Cependant, cette partie du territoire camerounais, comporte d'autres
particularités.
2.1.3.2. Yaoundé, le siège des
institutions
Yaoundé, capitale du Cameroun depuis 1922, est
également le chef lieu de la région du Centre et du
Département du Mfoundi. Cette ville est communément
appelée ongola qui signifie
« enclos », ou
« clôture ».
Elle voit le jour le 30 Novembre 1889, fondée par les
allemands Kurt Von Morgen, George Zenker et l'autochtone Mebenga Mebono, qui
sera plus tard Martin Paul Samba, leur guide.
Son premier nom, Epsum signifiait
« chez Essomba », ou encore N'tsonum :
chez « Essono Ela ». Dès 1887, une équipe
allemande, dirigée par Kurt et Tapenbeck, se rendant au sud Natchigal en
passant par grand Batanga, et ayant aperçu des gens qui semaient des
arachides dans ce lieu accidenté les ont questionné sur leur
identité ; ceux-ci ont répondu qu'ils étaient des
Mia Wondo, « semeurs d'arachide ». Cependant
les allemands dans une compréhension erronée ont traduit
Yaundé, d'où le nom actuel
Yaoundé
(Sources :
http://www.bonaberi.com/article.php?aid=86 ;
www.fr.wikipedia.org/wiki/yaounde).
Cette ville contrairement à la plupart des villes du
Cameroun est une communauté urbaine (commune urbaine à
régime spécial), dirigée par un
Délégué du Gouvernement nommé par le
Président de la République. Découpée en sept
arrondissements, Yaoundé possède plus d'une centaine de
quartiers.
Deuxième grande ville du Cameroun après Douala,
la capitale économique du fait de la prolifération et d'une
implantation notoire et profonde de l'activité économique,
Yaoundé est aussi la capitale politique du Cameroun, siège des
institutions et centre décisionnaire.
En effet, bien que l'on y retrouve quelques industries (tabac,
matériaux de construction, brasseries, papeteries, scieries...),
représentations et activités économiques, la ville de
Yaoundé a la particularité d'abriter les ministères,
administrations publiques centrales, quelques sièges des
sociétés publiques et parapubliques. En outre, l'on y recense des
organisations internationales et représentations diplomatiques.
La ville de Yaoundé est par ailleurs le siège de
l'administration publique camerounaise, le principal centre administratif
constitué d'un ensemble important et hétérogène
d'agents publics, dont les fonctionnaires.
2.1.4. Population et technique
d'échantillonnage
Il s'agit pour nous ici de définir et
de préciser la catégorie d'acteurs concernés par notre
travail, et d'en justifier le choix.
2.1.4.1. Population
Selon Fortin (1996 : 366), la population
est « l'ensemble de tous les sujets ou autres éléments
d'un groupe bien défini ayant en commun une ou plusieurs
caractéristiques semblables, et sur lequel porte la
recherche ».
Notre population cible est donc constituée de tous les
fonctionnaires dont l'activité est régie par le Statut
Général de la Fonction Publique camerounaise, et qui sont
faiblement impliqués envers l'APC. La population accessible quant
à elle comprend les fonctionnaies régis par le statut
général de la fonction publique résidant dans la ville de
Yaoundé, et faiblement impliqués envers leur organisation. Etant
donné l'impossibilité de cerner dans l'important effectif des
fonctionnaires, tous ceux là touchés par la faible implication
organisationnelle, et au vu des exigences temporelles et financières
considérables qui seraient induites par une étude sur une aussi
grande population, nous avons procédé par un
échantillonnage en plusieurs phases.
2.1.4.2. Technique
d'échantillonnage
L'échantillonnage est un « ensemble
d'opérations qui consiste à choisir un groupe de sujets ou tout
autre élément représentatif de la population
étudiée » (ibid.).
Pour Baker cité par Rossi (1992 : 27), les
techniques d'échantillonnage, ont pour objet en général
« le choix dans une population définie que l'on veut
décrire, d'un certain nombre d'éléments qui doivent
présenter les mêmes caractéristiques que la
population ».
Notre procédure d'échantillonnage s'est
concrètement faite en deux temps :
- la première étape a consisté
à constituer un ensemble de 500 fonctionnaires dépendants du
Statut Général de la Fonction Publique. Nous nous sommes
premièrement rapprochés des amis et connaissances,
fonctionnaires, et régis par le statut sus mentionné. Ceux-ci ont
accepté de participer à cette recherche, et ont permis et
facilité l'accès à leurs collègues, et
connaissances qui étaient des travailleurs du même
régistre. Pair ailleurs, d'autres fonctionnaires, sollicités
directement dans leur lieu de service, ont bien voulu de participer à
l'étude. Nous avons ainsi pu identifier les sujets susceptibles de
concourir à l'avancée de ce travail. Il est important de
préciser que cette étape, qui s'est déroulée du 25
Août au 02 Octobre 2008 a nécessité beaucoup de patience.
Car il fallait en plus des dépenses financières et
d'énergie occasionnées par les déplacements constants et
quelquefois vains dans les bureaux et dans les lieux autres (domiciles), faire
preuve de créativité pour convaincre les enquêtés
(créer des raisons pour lesquelles leur participation serait cruciale
pour la recherche).
Les 500 sujets ainsi sélectionnés, nous avons
procédé à un anonymat de ceux ci, en assignant à
chacun un numéro d'identification, puis nous sommes passés
à l'étape suivante.
- Etant donné notre souci de nous attarder sur
l'implication organisationnelle, nous avons procédé à un
échantillonnage de type non probabiliste, notamment à choix
raisonné, à partir d'un « test de mesure de
l'implication organisationnelle». Celui-ci a été
passé aux 500 sujets sus choisis, afin de repérer parmi eux les
fonctionnaires se situant dans la marge de la faible implication, donc
possédant le caractère typique requis pour notre étude.
L'anonymat affecté aux 500 sujets a été
reporté sur chaque questionnaire-test, ce qui nous a permis de
repérer les employés effectivement dans l'intervalle de la faible
implication, pour la passation du questionnaire final. Rappelons que le but de
ce dernier est de découvrir distinctement le lien potentiel entre la
représentation sociale de l'APC et la faible implication
organisationnelle des fonctionnaires.
Nous avons donc obtenu un ensemble
hétérogène de 226 fonctionnaires véritablement
concernés par notre travail, donc susceptibles de nous fournir les
informations escomptées.
2.1.5. Instrument d'investigation
2.1.5.1. Généralités
L'instrument d'investigation est l'outil dont se sert
l'enquêteur pour recueillir les données dont il a besoin pour
mener à bien son travail. La Psychologie propose différents
supports pour la recherche ; entre autres, les entrevues, les
questionnaires, les tests, les échelles de mesure (la liste n'est pas
exhaustive). Toutefois, nous avons opté à l'étape
principale de notre étude, pour le questionnaire.
Ce dernier est d'après Fortin (1996 : 367),
« un ensemble d'énoncés ou de questions permettant
d'évaluer les attitudes, les aptitudes et le rendement des sujets ou de
recueillir toute autre information auprès des sujets ».
Mucchielli (1985 : 84) cité par Tang Essomba
(2007 : 68) le décrira quant à lui comme « une
suite de propositions, ayant une certaine forme et un certain ordre, sur
lesquels on sollicite l'avis, le jugement ou l'évaluation d'un sujet
interrogé ».
Il nous parait utile de rappeler que l'objet principal de
notre recherche est la relation entre les représentations sociales de
l'APC et la faible implication organisationnelle des fonctionnaires ;
nous avons donc, de prime abord, cherché à recueillir le contenu
de la variable indépendante, la représentation sociale de
l'APC ; puis nous nous sommes attelée à situer les sujets
par rapport à cette dernière, passage obligé pour
poursuivre notre travail ; enfin, nous nous sommes
intéressée au rapport entre les deux entités en
présence. Nous avons ainsi, suivant les étapes, fait usage de
trois questionnaires, différents selon le type d'information
recherché. Ceux-ci feront l'objet d'une description succincte dans les
lignes qui suivent.
2.1.5.2. Le questionnaire
réservé aux représentations sociales
Notre souhait de nous rapprocher autant que possible de la
pensée réelle du fonctionnaire quant à l'APC nous a
conduite à l'élaboration d'un questionnaire en
fonction de l'approche structurale. Nous avons précisément fait
usage de formes de questions adaptées à cette dernière et
proposées par Vergès (2001).
Ce premier outil comporte donc :
- une (1)question d'évocation, qui est une question
d'association libre dont l'énoncé permet à
l'enquêté de s'exprimer librement.
- une (1) question de caractérisation, qui est une
question d'association assistée, et qui permet de préciser et de
circonscrire les idées du sujet.
- dix neuf (19) propositions à échelle
ordonnée (Likert), élaborées à partir d'une
enquête préalable, et sur lesquelles les sujets doivent se situer
pour exprimer leur opinion.
- une (1) dernière question ouverte, à travers
laquelle le sujet s'exprime de manière générale sur l'APC.
2.1.5.3. Le questionnaire test
Le questionnaire test est un ensemble standardisé de
questions administrées à un individu ou à un groupe
d'individus afin d'évaluer la présence ou l'absence d'un
phénomène, voire d'aptitudes particulières. C'est un
instrument qui permet de faire le diagnostic d'un individu en particulier, de
ressortir les caractéristiques ayant un lien avec un aspect particulier
du fonctionnement, de l'état psychologique (intelligence,
personnalité, santé mentale).
Nous appuyant sur l'« échelle de mesure de
l'implication organisationnelle » inspirée du modèle
d'Allen, Meyer et Smith (1993) et des échantillons d'indicateurs
proposés par Meyer et Herscovitch (2001 :320), nous avons
construit notre questionnaire test à partir de questions standard
permettant d'évaluer le niveau d'implication.
Ainsi, notre questionnaire test est constitué de dix
huit (18) questions à échelle ordonnée (Likert) pour
lesquelles (dans chaque cas) le sujet répond en choisissant, entre 1 et
5 le chiffre qui correspond le mieux à la nature de ses rapports, ses
sentiments envers l'APC.
2.1.5.4. Le questionnaire d'enquête
final
Notre questionnaire final a été
élaboré à partir des variables, modalités et
indicateurs issus de l'opérationnalisation de nos hypothèses.
Il se présente ainsi qu'il suit :
Une première page comportant outre le but de
l'enquête et la note de confidentialité :
- une section « identification du
répondant » (âge, genre, catégorie,
ancienneté et région d'origine) précédée de
la consigne n°1 y afférente.
Par ailleurs :
- pour la première partie relative aux modalités
de la variable indépendante, 14 questions à deux volets chacune.
· pour chacune des quatorze (14) questions, un item
(premier volet) présenté sous la forme de question à
échelle de Likert en vue de la vérification de la pertinence des
éléments de la représentation sociale.
§ pour chacune des quatorze (14) questions, un second
volet présenté sous la forme d'une question ouverte pour
justifier le choix de réponse précédent.
- pour la deuxième partie relative aux modalités
de la variable dépendante, 7 questions à deux volets chacune.
· pour chacune des sept (7)questions, un item (premier
volet) présenté sous la forme de question à choix de
réponse fermé afin de se situer par rapport à la faible
implication, ce qui est une manière de confirmer l'état d'esprit
du sujet.
· pour chacune des (7) questions, un second volet
présenté sous la forme d'une question ouverte pour expliquer le
choix de réponse antérieur.
- enfin trois (3) questions complémentaires, dont la
première est à choix multiple, et les deux dernières
ouvertes.
Chaque partie, notons-le, est précédée de
la consigne nécessaire à la bonne compréhension du travail
à faire.
2.1.6. Le déroulement de
l'enquête
Notre recherche s'est déroulée en deux phases,
à savoir la préenquête, comportant le recueil de la
représentation sociale de l'APC, la du test de mesure de l'implication
organisationnelle, et l'enquête proprement dite. Nous avons adopté
pour ce travail la procédure de l'administration directe, qui permet
à chaque répondant de remplir lui même l'instrument
reçu.
2.1.6.1. La pré enquête
· Le recueil de la représentation
sociale
Cette opération a été effectuée
sur 50 fonctionnaires, sur une période de 10 jours, du 10 au 17
Septembre 2008. La principale difficulté à laquelle nous avons
été confronté est relative aux réticences
émises quant au contenu des questions, qui suscitait des
appréhensions. Néanmoins, nous avons
bénéficié de la bonne volonté des
répondants, qui « pour nous encourager », ont
accepté de se prêter à l'exercice. En outre, du fait de
notre présence lors des remplissages des questionnaires et du
contrôle immédiat des réponses à tous les items,
nous avons pu obtenir un taux de retour de l'instrument de 100%.
· Le test de mesure de l'implication
Afin d'identifier, parmi les 500 individus retenus
à la première étape de l'échantillonnage ceux qui
feraient l'objet de l'enquête définitive, nous avons
procédé à un test de mesure de l'implication. Ce dernier
s'est déroulé sur une période de cinquante quatre (54)
jours, précisément du 13 Octobre au 09 Décembre 2008. La
passation, par administration directe, s'est faite individuellement. Le
remplissage des outils et le retrait se déroulaient selon la
disponibilité des sujets, directement après réception de
l'outil ou quelques jours après, soit dans leurs bureaux, soit dans
leurs domiciles ou dans des lieux de détente (buvettes, restaurants).
Ayant bénéficié de l'assistance de connaissances (amis,
relations, parents) dans la passation de l'instrument, nous n'avons
rencontré que peu de difficultés, notamment quelques refus de
drenière minute de participer, des indisponibilités au moment des
rendez vous. Trente neuf (39) outils sur cinq cent distribués ont ainsi
manqué lors du décompte final des questionnaires
récupérés, d'où un taux de retour de 92%.
2.1.6.2. Le pré test
Notre pré test avait pour but de vérifier
l'objectivité et le caractère lisible et accessible de notre
questionnaire. Il s'est effectué sur 15 sujets, nous permettant ainsi de
détecter les lacunes et ambigüités relatives à la
formulation d'un certain nombre de questions. Cette démarche nous a
permis d'effectuer les rajustements nécessaires, afin de faciliter
à nos enquêtés la compréhension et le remplissage
des questionnaires.
2.1.6.3. L'enquête proprement dite
L'enquête principale s'est déroulée du 11
Décembre 2008 au 20 Janvier 2009. C'est elle qui nous a posé le
plus de difficultés, notamment du fait de la consistance du
questionnaire ; il nous a fallu assurer à de nombreux
répondants (pour qu'ils l'acceptent), qu'ils auraient suffisamment de
temps pour le remplir (le questionnaire). Nous avons également fait
face, une fois de plus, à de nombreux rendez vous non
respectés ; il fallait donc revenir à plusieurs reprises, ce
qui en plus du retard pris dans notre travail, nous a causé des
dépenses supplémentaires non négligeables. Il a fallu user
d'une part, de stratagèmes (rafraichissements offerts, appel à
la bonne volonté qui participerait à la réussite de notre
travail) pour motiver certains répondants, et d'autre part, de patience
pour arriver à nos fins.
2.1.7. Technique d'analyse des données et de
vérification des hypothèses
2.1.7.1. Technique d'analyse des données
liées à la représentation
Pour mener à bien notre enquête, et
étudier de manière précise la relation entre nos
variables, il était important pour nous de repérer la structure
et partant le contenu de la représentation sociale de l'APC. Cette
opération a été effectuée à partir de la
méthode initiée par Vergès (1992), axée
premièrement sur l'analyse lexicographique qui procède de
l'analyse des fréquences d'apparition des termes, et des rangs ou
numéros d'ordre ; ensuite une analyse en termes de catégorie
est faite afin d'établir un champ sémantique autour d'un concept
central. Cette étape nous a permis de définir les
modalités et indicateurs de notre variable indépendante.
2.1.7.2. Technique de vérification des
hypothèses
Notre recherche est de type descriptif et
corrélationnel. Le principal objectif étant d'établir le
lien entre les deux variables en présence, nous avons opté pour
le test d'hypothèse, fréquemment utilisé pour
vérifier une hypothèse. Ce procédé permet de
manipuler une variable pour en observer les effets sur une autre, mais aussi de
rechercher les relations qui existent entre les variables indépendante
et dépendante d'une hypothèse.
De plus, nous avons choisi le test du Khi-deux ou
khi-carré (X2) comme outil statistique du fait de sa
capacité à établir un lien entre entités
qualitatives.
La vérification de nos hypothèses obéira
aux préalables suivants :
- Le rappel des hypothèses
- Le choix du seuil de signification : la marge d'erreur
pour cette étude a été fixée à 5%, soit
á = 0,05.
- Le calcul du degré de liberté selon la formule
:
ddl = (r-1)
(c-1),
Avec c : nombre total des rangées
r : nombre total des colonnes
- l'établissement du tableau de contingence
- le test du Khi deux
- le calcul du coefficient de contingence
- L'énonciation de la règle de décision,
statuant sur la confirmation ou le rejet des hypothèses de recherche.
Elle est la suivante :
Si X² calculé > X² lu, alors Ha est
acceptée et H0 est rejetée.
Si X² calculé < X² lu, alors Ha est
rejetée et H0 est acceptée
Notons que X² lu encore appelé X² critique
sera calculé suivant la formule du Khi renversé dans le programme
Microsoft Excel.
· Etablissement du tableau de
contingence
Il s'agit de l'étape antérieure au calcul du
Khi deux ; c'est à partir des éléments qui y sont
contenus, issus du croisement des données (indicateurs) de la VI et de
la VD que l'opération peut être effectuée.
Celui-ci se présente sous la forme d'une matrice
à double entrée de telle sorte que les totaux en lignes et ceux
en colonnes puissent aient un sens. Elle comportera donc autant de colonnes que
la première variable a de modalités. Colonnes et lignes
délimitent les cellules dans lesquelles sont inscrits les effectifs des
sujets enquêtés, vérifiant simultanément les deux
variables. La matrice est complétée par l'inscription des
effectifs des colonnes et lignes et le total général.
· Test du Khi-deux ou khi-carré
(X2)
X2 cal =
fe
(fo - fe)
2
?
Celui-ci se fera selon la formule :
Sachant que :
fo est la fréquence observée,
c'est-à-dire la proportion d'individus par lesquels une variable a pris
une valeur donnée.
fe est la fréquence théorique,
qui est obtenue à partir de la fréquence observée
correspondante à travers la formule : fe =
fr×fc
N
Avec
fr qui est le total des fréquences
situées sur les rangées
fc qui est le total des fréquences sur
les colonnes
N qui est l'effectif total.
X2 cal =
(fo - fe) - 0,5
fe
2
Remarquons que si fe < 5, alors nous appliquerons la
Correction de Yates et notre formule de calcul du Khi deux
sera :
· Calcul du Coefficient de
contingence
Celui-ci sert à montrer la force du lien existant
entre deux variables. On l'obtient grâce à la racine carrée
du X2 cal sur la somme du même X2
cal et l'effectif général. Il est considéré comme
fort si le coefficient de contingence est compris entre 0,5 et 1.
C =
N +X2
X2
v
2.2. Présentation, analyse et
interprétation des résultats
Il s'agira ici de présenter dans un premier temps les
données recueillies par questions. Par la suite, nous procèderons
à une analyse des résultats avec vérification des
hypothèses de recherches.
2.2.1. Identification des répondants
Tableau n° 3 : Répartition des
répondants selon le genre
GENRE
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
Féminin
|
98
|
43%
|
Masculin
|
128
|
57%
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Figure 1: distribution des répondants selon
le genre
![](Representation-sociale-de-ladministration-publique-camerounaise-et-faible-implication-orga3.png)
Au vu du tableau n°3, il apparaît que notre
échantillon est constitué de 98 sujets féminins, soit 43%
de notre échantillon, contre 128 sujets masculins, soit 57% des
répondants. Cette distribution est plus lisible sur le graphique qui lui
est associé.
Tableau n° 4 : Répartition des
répondants par tranche d'âge
TRANCHES D'AGE
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
[20 - 30 ans]
|
15
|
7
|
[31 - 40]
|
120
|
53
|
[41 - 50]
|
60
|
26
|
[51 - 60]
|
31
|
14
|
TOTAL
|
226
|
100
|
Figure 2 : distribution
des répondants par tranche d'âge
![](Representation-sociale-de-ladministration-publique-camerounaise-et-faible-implication-orga4.png)
Les répartitions ci-dessus (tableau n°4 et
figure 2) nous montrent que la classe qui a la valeur la plus
élevée se situe dans la tranche d'âge [31 - 40 ans],
c'est-à-dire 120 individus, soit 53% de l'échantillon. Par la
suite, nous avons 60 sujets (26%) dont la tranche d'âge varie entre 41 et
50 ans. 31 fonctionnaires, 14%, concernés par notre travail se trouvent
quant à eux dans la marge [51 - 60 ans]. Les plus jeunes, à
savoir les [20 - 30 ans] se trouvent en minorité ici, car au nombre de
15, soit 7%.
Tableau n° 5 : Répartition des
répondants selon la catégorie
CATEGORIE
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
A
|
104
|
46
|
B
|
65
|
29
|
C
|
29
|
13
|
D
|
28
|
12
|
TOTAL
|
226
|
100
|
Figure 3 : Distribution des répondants selon
la catégorie
![](Representation-sociale-de-ladministration-publique-camerounaise-et-faible-implication-orga5.png)
D'après les représentations sus
affichées, notre échantillon est en grande partie
constituée de fonctionnaires de la catégorie A,
précisément 104, soit 46% ; viennent ensuite ceux de la
catégorie B, avec 65 sujets, 29%. La catégorie C est
représentée par 29 individus, donc 13% de l'échantillon.
Enfin, 28 personnes, 12%, constituent la catégorie D dans le cadre de
cette étude.
Tableau n° 6 : Répartition des
répondants selon l'ancienneté
ANCIENNETE
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
[1 - 5 ans]
|
57
|
25
|
[6 - 10]
|
63
|
28
|
[11 - 15]
|
52
|
23
|
[16 - 20]
|
25
|
11
|
[21 - 25]
|
21
|
9
|
Plus de 25 ans
|
8
|
4
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Figure 4 : Distribution des répondants selon
l'ancienneté
![](Representation-sociale-de-ladministration-publique-camerounaise-et-faible-implication-orga6.png)
Il ressort des éléments ci dessus que 63 sujets
soit 28% des enquêtés, ont entre 6 et 10 ans
d'ancienneté ; 57, soit 25% se trouvent dans la marge [1 - 5
ans] ; 52 de nos fonctionnaires, 23%, se situent dans l'intervalle [11 et
15 ans], tandis que nous retrouvons 25 (11%) entre 16 et 20 ans. Les marges [21
- 25 ans], 9%, et [plus de 25 ans], 4% concluent les distributions. Il s'agit
donc pour la majorité d'individus ayant une ancienneté
moyenne.
Tableau n° 7 : Répartition des
répondants selon la Région d'origine
REGION
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
Adamaoua
|
15
|
7
|
Centre
|
37
|
16
|
Est
|
21
|
9,5
|
Extrême Nord
|
12
|
5
|
Littoral
|
28
|
12
|
Nord
|
21
|
9,5
|
Nord Ouest
|
12
|
5
|
Ouest
|
25
|
11
|
Sud
|
38
|
17
|
Sud Ouest
|
17
|
8
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Figure 5 : Distribution des
répondants selon la région d'origine
![](Representation-sociale-de-ladministration-publique-camerounaise-et-faible-implication-orga7.png)
Les tableau et graphique ci-dessus nous montrent que notre
échantillon est constitué de 38 personnes (17%) originaires de la
région du Sud, 37 (16%) du Centre, 28 (12%) du Littoral, 25 (11%) de
l'Ouest, 21 (9,5%) de l'Est, 21 (9,5%) du Nord, 17 (8%) du Sud Ouest, 15 (7%)
de l'Adamaoua, 12 (5%) du Nord Ouest, 12 (5%) de l'Extrême Nord.
2.2.2 Modalités de la représentation
sociale de l'APC
2.2.2.1. L'APC est une organisation
caractérisée par le favoritisme
Tableau n° 8a : Item 1,
« il faut appartenir à une secte pour
évoluer »
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
pas du tout d'accord
|
35
|
16
|
pas d'accord
|
39
|
17
|
indécis
|
34
|
15
|
plutôt d'accord
|
68
|
30
|
tout à fait d'accord
|
50
|
22
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 8b : Justifications des sujets
concernant l'item 1
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
le travail bien fait peut contribuer à
l'évolution
|
54
|
24
|
renversement de valeurs, plus de méritocratie
|
103
|
46
|
pas de réponse
|
69
|
30
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Selon les tendances observées dans le tableau 8a
ci-dessus, 52% des enquêtés pensent que pour évoluer dans
l'APC, « il faut appartenir à une
secte » (30% plutôt d'accord + 22% tout à fait
d'accord), contrairement à 33% (17% pas d'accord + 16% pas du tout
d'accord) qui ne sont pas de cet avis. Nous avons en outre 15% de
l'échantillon qui est indécis.
Les premiers justifient leur appréciation au tableau 8b
par l'idée que « l'on assiste à un renversement de
valeurs, donc il n'ya plus de méritocratie » (46%). Les
seconds se justifient quant à eux en affirmant que
« le travail bien fait peut contribuer à
l'évolution » (24%).
Tableau n° 9a : Item 2,
« il faut appartenir à la tribu
d'origine des
supérieurs pour évoluer »
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
pas du tout d'accord
|
33
|
15
|
pas d'accord
|
32
|
14
|
indécis
|
26
|
12
|
plutôt d'accord
|
62
|
27
|
tout à fait d'accord
|
73
|
32
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 9b : Justifications des sujets
concernant l'item 2
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
la maitrise de son travail peut rendre indispensable
|
37
|
16
|
compétences méprisées au profit des
affinités familiales
|
124
|
55
|
pas de réponse
|
65
|
29
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
D'après le tableau 9a, 59% de
l'échantillon (27% plutôt d'accord + 32% tout à fait
d'accord) partage l'idée selon laquelle « il faut
appartenir à la tribu d'origine des supérieurs pour
évoluer » ; la justification à cette
appréciation dans le tableau 9b (55%) est que « les
compétences sont méprisées au profit des affinités
familiales » ; 29% qui sont en désaccord (14% pas
d'accord + 15% pas du tout d'accord) l'expliquent (tableau 9b) par
l'idée que « la maitrise de son travail peut rendre
indispensable » (16%).
Nous pouvons également constater dans le tableau 9a que
12% de notre échantillon, reste indécis.
Tableau n° 10a : Item 3, « il
faut appartenir à un réseau
(amis, parti, groupe
d'influence) pour évoluer »
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
pas du tout d'accord
|
15
|
7
|
pas d'accord
|
31
|
14
|
indécis
|
29
|
13
|
plutôt d'accord
|
66
|
29
|
tout à fait d'accord
|
85
|
37
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 10b : Justifications des sujets
concernant l'item 3
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
le mérite a aussi sa place dans l'APC
|
48
|
21
|
les amitiés et surtout les affinités comptent
beaucoup
|
121
|
54
|
pas de réponse
|
57
|
25
|
Total
|
226
|
100%
|
Les données sur l'item « il faut
appartenir à un réseau (amis, parti, groupe d'influence) pour
évoluer » (au tableau 10a) nous montrent que 66% de notre
échantillon est d'accord (29% plutôt d'accord + 37% tout à
fait d'accord), car estimant d'après le tableau 10b que
« les amitiés et surtout les affinités comptent
beaucoup » (54%). Par contre, 21% de cette portion de
population (14% pas d'accord + 7% pas du tout d'accord) est en
désaccord, le justifiant au tableau 10b par l'idée que
« le mérite a aussi sa place dans l'APC ».
Par ailleurs, nous avons au tableau 10a 13% d'indécis.
2.2.2.2. L'APC est une organisation
caractérisée par le laxisme
Tableau n° 11a : Item 4,
« certains employés sont régulièrement
absents à leur
poste de travail »
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
pas du tout d'accord
|
35
|
16
|
pas d'accord
|
34
|
15
|
indécis
|
10
|
4
|
plutôt d'accord
|
56
|
25
|
tout à fait d'accord
|
91
|
40
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 11b : Justifications des sujets
concernant l'item 4
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
ce n'est pas vérifié!
|
17
|
8
|
très souvent après 13h, il n'ya plus beaucoup de
gens au bureau
|
132
|
58
|
pas de réponse
|
77
|
34
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
D'après les chiffres observés dans le tableau
11a, 65% des enquêtés pensent que « certains
employés sont régulièrement absents à leur poste de
travail » (25% plutôt d'accord + 40% tout à fait
d'accord), contrairement à 31% (15% pas d'accord + 16% pas du tout
d'accord) qui ne sont pas de cette opinion. Nous avons de plus, 4% de
l'échantillon qui est indécis.
Les premiers se justifient au tableau 11b par l'idée
que « très souvent après 13h, il n'ya plus beaucoup
de gens au bureau » (58%). Les seconds se justifient
quant à eux en affirmant que « ce n'est pas
vérifié!» (8%).
Tableau n° 12a : Item 5,
« de nombreux employés n'arrivent pas
à l'heure au travail
»
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
pas du tout d'accord
|
38
|
17
|
pas d'accord
|
24
|
10
|
indécis
|
13
|
6
|
plutôt d'accord
|
49
|
22
|
tout à fait d'accord
|
102
|
45
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 12b : Justifications des sujets
concernant l'item 5
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
la ponctualité, il faut le reconnaitre, s'est quand
même améliorée ces dernières années
|
20
|
9
|
Il n'ya pas de pas de contrôle de l'heure
d'arrivée, donc pas grand monde avant 9h
|
131
|
58
|
pas de réponse
|
75
|
33
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
A la suite des tableaux ci-dessus, nous faisons le constat
suivant : 67% de notre échantillon (22% plutôt d'accord + 45%
tout à fait d'accord dans le tableau 12a)) pense que « de
nombreux employés n'arrivent jamais à l'heure au
travail », parce qu'il n'ya pas « de
contrôle de l'heure d'arrivée » (58% à lire
dans le tableau 12b) ; 27% des sujets expriment quant à eux leur
désaccord, l'expliquant par le fait que « la
ponctualité, il faut le reconnaitre, s'est quand même
améliorée ces dernières années ».
- Nous remarquons également au tableau 12a que 6% de
notre population, est dans la marge des indécis.
Tableau n° 13a : Item 6, « les
employés exécutent leurs tâches avec lenteur»
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
pas du tout d'accord
|
21
|
9
|
pas d'accord
|
48
|
21
|
indécis
|
32
|
14
|
plutôt d'accord
|
44
|
20
|
tout à fait d'accord
|
81
|
36
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 13b : Justifications des sujets
concernant l'item 6
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
ça dépend de ceux à qui l'on a à
faire
|
57
|
25
|
il n'ya pas de suivi, alors les objectifs ne sont jamais
atteints
|
101
|
45
|
pas de réponse
|
68
|
30
|
Total
|
226
|
100%
|
Les valeurs portant sur l'indicateur « les
employés exécutent leurs tâches avec lenteur »
(au tableau 13a) nous montrent que 56% de notre échantillon est
d'accord (20% plutôt d'accord + 36% tout à fait d'accord), car
estimant d'après le tableau 13b que « il n'ya pas de
suivi, alors les objectifs ne sont jamais atteints» (45%). En
revanche, 30% de cette population (21% pas d'accord + 9% pas du tout d'accord)
est en désaccord, l'expliquant au tableau 13b par l'idée que
« le mérite a aussi sa place dans l'APC ».
Enfin, nous avons au tableau 13a 14% d'indécis.
Tableau n° 14a : Item 7, « les
écarts de conduite sont rarement sanctionnés»
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
pas du tout d'accord
|
42
|
19
|
pas d'accord
|
22
|
10
|
indécis
|
39
|
17
|
plutôt d'accord
|
50
|
22
|
tout à fait d'accord
|
73
|
32
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 14b : Justifications des sujets
concernant l'item 7
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
je suis mal placé pour en juger
|
63
|
28
|
il n'ya pas d'amélioration du service malgré les
plaintes
|
103
|
46
|
pas de réponse
|
60
|
26
|
Total
|
226
|
100%
|
Suite à l'analyse du tableau 14a ci-dessus, il
apparaît que 54% des enquêtés pensent que dans l'APC,
« les écarts de conduite sont rarement
sanctionnés » (22% plutôt d'accord + 32% tout
à fait d'accord), contrairement à 29% (10% pas d'accord + 19% pas
du tout d'accord) qui ne sont pas de cet avis. De plus 17% de
l'échantillon qui reste indécis
Certains (les premiers) justifient leur appréciation au
tableau 14b par l'idée que « il n'ya pas
d'amélioration du service malgré les plaintes » (46%).
Les autres se justifient quant à eux en affirmant
« être mal placés pour en juger »
(28%).
2.2.2.3. L'APC est une organisation
caractérisée par la corruption
Tableau n° 15a : Item 8,
« les services fournis aux usagers sont
monnayés par le
personnel »
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
pas du tout d'accord
|
21
|
9
|
pas d'accord
|
41
|
18
|
indécis
|
18
|
8
|
plutôt d'accord
|
79
|
35
|
tout à fait d'accord
|
67
|
30
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 15b :
Justifications des sujets concernant l'item 8
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
c'est une accusation gratuite
|
26
|
12
|
vu les salaires, on n'a pas toujours le choix
|
55
|
64
|
pas de réponse
|
55
|
24
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Au vu des tableaux ci-dessus, nous constatons que 65% de
notre échantillon (35% plutôt d'accord + 30% tout à fait
d'accord dans le tableau 15a)) pense que « les services fournis
aux usagers sont monnayés sur le personnel », parce que
« vu les salaires, on n'a pas toujours le choix» (64%
à lire dans le tableau 12b) ; 26% des sujets manifestent quant
à eux leur désaccord (9%, pas du tout d'accord + 18% pas
d'accord) l'expliquant dans le tableau 15b par le fait que
« c'est une accusation gratuite » (12%).
- Nous découvrons également au tableau 15a que
8% de notre population, est dans la marge des indécis.
Tableau n° 16a : Item 9, « le
suivi des dossiers (avancements, paiements divers)
est monnayé par
ceux qui en ont la charge »
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
pas du tout d'accord
|
9
|
4
|
pas d'accord
|
37
|
16
|
indécis
|
20
|
9
|
plutôt d'accord
|
62
|
28
|
tout à fait d'accord
|
98
|
43
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 16b : Justifications des sujets
concernant l'item 9
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
pas forcément, quand un dossier est propre, il
évolue normalement
|
23
|
10
|
pour faciliter l'aboutissement
|
152
|
67
|
pas de réponse
|
51
|
23
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Les données sur l'item « le suivi
des dossiers (avancements, paiements divers est monnayé par ceux qui en
ont la charge » (au tableau 16a) nous montrent que 71% de notre
échantillon est d'accord (28% plutôt d'accord + 43% tout à
fait d'accord), car estimant d'après le tableau 16b qu'il le faut
« pour faciliter l'aboutissement » (67%). En outre, 20% de
cette population (16% pas d'accord + 4% pas du tout d'accord) est en
désaccord, le justifiant au tableau 16b par le fait que
« quand un dossier est propre, il évolue normalement
» (10%). De plus, nous avons au tableau 16a 9% d'indécis.
2.2.2.4. L'APC est une organisation
caractérisée par le dénuement
Tableau n° 17a : Item 10, « le
traitement salarial est peu attrayant»
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
pas du tout d'accord
|
6
|
3
|
pas d'accord
|
27
|
12
|
indécis
|
25
|
11
|
plutôt d'accord
|
50
|
22
|
tout à fait d'accord
|
118
|
52
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 17b : Justifications des sujets
concernant l'item 10
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
c'est déjà ça de gagné
|
25
|
11
|
le coût cher de la vie
|
180
|
80
|
pas de réponse
|
21
|
9
|
Total
|
226
|
100%
|
Les chiffres portant sur l'item « le
traitement salarial est peu attrayant » (au tableau 17a) nous
montrent que 74% de notre échantillon est d'accord (22% plutôt
d'accord + 52% tout à fait d'accord), ceci à cause,
d'après le tableau 17b, du « coût cher de la
vie » (80%). D'autre part, 15% (12% pas d'accord + 3% pas du
tout d'accord) est en désaccord, affirmant au tableau 17b que
« c'est déjà ça de gagné »
(11%). Enfin, nous avons au tableau 17a 11% d'indécis.
Tableau n° 18a : Item 11, « les
avantages (indemnités diverses...) sont peu attrayants »
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
pas du tout d'accord
|
9
|
4
|
pas d'accord
|
16
|
7
|
indécis
|
38
|
17
|
plutôt d'accord
|
61
|
27
|
tout à fait d'accord
|
102
|
45
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 18b : Justifications des sujets
concernant l'item 11
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
l'Etat fait ce qu'il peut
|
32
|
14,5
|
par rapport aux responsabilités, les indemnités
ne suivent pas
|
163
|
72
|
pas de réponse
|
31
|
13,5
|
Total
|
226
|
100%
|
Après observation du tableau 18a ci-dessus, 72% des
enquêtés pensent que « les avantages
(indemnités diverses...) sont peu attrayants » (27%
plutôt d'accord + 45% tout à fait d'accord), contrairement
à 11% (7% pas d'accord + 4% pas du tout d'accord) qui ne sont pas de cet
avis. Nous avons par ailleurs 17% de l'échantillon qui est
indécis.
Certains justifient leur opinion au tableau 18b par le fait
que « par rapport aux responsabilités, les
indemnités ne suivent pas » (72%). Les autres se justifient
quant à eux en affirmant que « l'Etat fait ce qu'il
peut » (14,5%).
Tableau n° 19a : Item 12,
« le cadre de travail n'est pas encourageant
(espaces/bureaux,
ressources financières et matérielles)»
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
pas du tout d'accord
|
18
|
8
|
pas d'accord
|
37
|
16
|
indécis
|
24
|
11
|
plutôt d'accord
|
49
|
22
|
tout à fait d'accord
|
98
|
43
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 19b : Justifications des sujets
concernant l'item 12
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
des efforts sont quand même faits pour améliorer
le cadre
|
29
|
13
|
le travail est mécanique, archaïque, les bureaux
sont vieux
|
143
|
63
|
pas de réponse
|
54
|
24
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Selon les tableaux ci-dessus, il apparait que 65% de
l'échantillon (22% plutôt d'accord + 43% tout à fait
d'accord dans le tableau 19a)) pense que « le cadre de travail
n'est pas encourageant », parce que « le travail est
mécanique, archaïque, les bureaux sont vieux » (63%
visible dans le tableau 19b) ; 24% des sujets sont quant eux en
désaccord (16% pas d'accord + 8% pas du tout d'accord), le justifiant
par le fait que « des efforts sont quand même faits
pour améliorer le cadre ».
Nous notons également au tableau 19a que
11% de notre population, est comptée parmi les indécis.
2.2.2.5. L'APC est une organisation
caractérisée par la stabilité de l'emploi
Tableau n° 20a : Item 13, « le
salaire, aussi "petit" soit-il, est assuré
à la fin de
chaque mois»
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
indécis
|
5
|
2
|
plutôt d'accord
|
75
|
33
|
tout à fait d'accord
|
146
|
65
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 20b : Justifications des sujets
concernant l'item 13
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
pas d'arriérés de salaire jusqu'à ce jour
dans l'APC
|
191
|
85
|
pas de réponse
|
35
|
15
|
Total
|
226
|
100%
|
Les tableaux ci-dessus présentés nous montrent
que 98% des sujets concernés par notre travail (33% plutôt
d'accord + 65% tout à fait d'accord dans le tableau 20a) pensent que
« le salaire, aussi petit soit - il, est assuré
à la fin de chaque mois », car il n'y a « pas
d'arriérés de salaire jusqu'à ce jour dans l'APC
» (85% à lisible dans le tableau 20b) ; 2% des
enquêtés sont indécis.
Tableau n° 21a : Item 14, « on ne
licencie pas "n'importe comment"»
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
indécis
|
3
|
1
|
plutôt d'accord
|
71
|
32
|
tout à fait d'accord
|
152
|
67
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 21b : Justifications des sujets
concernant l'item 14
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
il existe une procédure
|
177
|
78
|
pas de réponse
|
49
|
22
|
Total
|
226
|
100%
|
Au vu du tableau 21a, 99% de
l'échantillon (32% plutôt d'accord + 67% tout à fait
d'accord) sont d'accord sur l'idée selon laquelle « on ne
licencie pas n'importe comment » dans l'APC ; cette
appréciation est justifiée dans le tableau 21b (78%) est que
« il existe une procédure ».
Nous constatons également dans le tableau 21a que 1% de
notre échantillon, reste indécis.
2.2.3. Modalités de la Faible implication
organisationnelle
2.2.3.1. Faible implication affective
Tableau n° 22a : Item 1',
« vous avez le sentiment de ne plus aimer l'APC »
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
c'est vrai
|
182
|
80
|
pas d'accord
|
15
|
7
|
je ne sais pas
|
29
|
13
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 22b : Justifications des sujets
concernant l'item 1'
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
j'y suis, j'y reste
|
3
|
1
|
ce n'est pas le travail dont j'ai rêvé, mais
l'essentiel c'est d'être quelque part
|
115
|
51
|
plus de valeurs, d'éthique, de méritocratie
|
43
|
19
|
pas de réponse
|
65
|
29
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Les tableaux ci-dessus nous révèlent que :
80% de notre échantillon est en accord avec le sentiment de ne plus
aimer l'APC (tableau 23a), premièrement parce que
« ce n'est pas le travail rêvé, mais
l'essentiel c'est d'être quelque part » (51%, tableau 23b),
deuxièmement parce qu'il n'ya « plus de valeurs,
d'éthique, de méritocratie » (19%, tableau 23b).
Par ailleurs, 7% (tableau 23a) marquent leur désaccord
quant à l'idée de « ne plus aimer l'APC »,
car « ils y sont, ils y restent » (1%, tableau 23b).
Nous avons enfin au tableau 23a que 13% de notre population,
est dans la marge des indécis.
Tableau n° 23a : Item
2', « vous ne vous reconnaissez pas/plus en l'APC et ses valeurs
(service,
honnêteté, méritocratie)»
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
c'est vrai
|
208
|
92
|
pas d'accord
|
9
|
4
|
je ne sais pas
|
9
|
4
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 23b : Justifications des sujets
concernant l'item 2'
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
on s'adapte aux réalités du terrain
|
6
|
3
|
il existe encore des hommes conscients dans l'APC
|
3
|
1
|
on ne s'identifie pas aux valeurs qui n'existent pas
|
109
|
48
|
pas de réponse
|
108
|
48
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Les tableaux ci-dessus, nous montrent que 67% de notre
échantillon (22% plutôt d'accord + 45% tout à fait d'accord
dans le tableau 12a)) pense que « de nombreux employés
n'arrivent jamais à l'heure au travail », parce qu'il
n'ya pas « de contrôle de l'heure
d'arrivée » (58% à lire dans le tableau
12b) ; 27% des sujets expriment quant à eux leur désaccord,
l'expliquant par le fait que « la ponctualité, il
faut le reconnaitre, s'est quand même améliorée ces
dernières années ».
- Nous remarquons également au tableau 12a que 6% de
notre population, est dans la marge des indécis.
Tableau n° 24a : Item 3',
« vous ne souhaitez pas/plus passer le reste
de votre vie
professionnelle dans l'APC»
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
c'est vrai
|
205
|
91
|
pas d'accord
|
10
|
4
|
je ne sais pas
|
11
|
5
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 24b : Justifications des sujets
concernant l'item 3'
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
j'y suis depuis très longtemps, c'est déjà
une partie de moi
|
5
|
2
|
ce n'est pas en fuyant que l'on changera les choses
|
8
|
4
|
les conditions de travail, le salaire, les frustrations
|
186
|
82
|
pas de réponse
|
27
|
12
|
Total
|
226
|
100%
|
Les valeurs concernant l'indicateur « vous ne
souhaitez pas/plus passer le reste de votre vie professionnelle dans l'APC
» (tableau 24a) nous montrent que 91% de notre échantillon
est d'accord, estimant au vu du tableau 24b que :
- Premièrement « les conditions de
travail, le salaire, les frustrations » en sont la cause (82%).
- Deuxièmement « ce n'est pas en fuyant
que l'on changera les choses » (4%).
- Par contre, 4% de cette population est en désaccord,
l'expliquant au tableau 24b par l'idée que « l'on y est
depuis très longtemps » (2%). Enfin, nous avons au tableau 24a
5% d'indécis.
2.2.3.2. Faible implication de
continuité
Tableau n° 25a : Item 4', « vous
ne souhaitez pas/plus passer le reste de votre vie
professionnelle dans
l'APC, même si vous y avez quelques avantages»
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
c'est vrai
|
174
|
77
|
pas d'accord
|
17
|
8
|
je ne sais pas
|
35
|
15
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 25b : Justifications des sujets
concernant l'item 4'
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
c'est déjà un acquis
|
9
|
4
|
le secteur privé offre plus d'opportunités
|
169
|
75
|
pas de réponse
|
48
|
21
|
Total
|
226
|
100%
|
Au vu des résultats portant sur l'indicateur «
vous ne souhaitez pas/plus passer le reste de votre vie professionnelle
dans l'APC, même si vous y avez quelques avantages » (tableau
25a) nous constatons que 77% de notre échantillon affirme son accord,
estimant d'après le tableau 25b que « le secteur
privé offre plus d'opportunités » (75%). En revanche,
8% de cette population est en désaccord, l'expliquant au tableau 25b
par l'idée « c'est déjà un
acquis ». Enfin, nous avons dans le tableau 25a 15%
d'indécis.
Tableau n° 26a : Item 5',
« vous ne souhaitez pas/plus passer le reste de votre vie
professionnelle dans
l'APC, même si vous n'avez pas d'autres
possibilités
d'emploi »
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
c'est vrai
|
157
|
69
|
pas d'accord
|
17
|
8
|
je ne sais pas
|
52
|
23
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 26b : Justifications des sujets
concernant l'item 5'
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
on ne cherche pas le chômage
|
18
|
8
|
il est parfois plus rentable de démissionner pour
s'installer
|
135
|
60
|
pas de réponse
|
73
|
32
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Selon les tableaux ci-dessus, nous remarquons que :
- 69% de notre échantillon (tableau 26a) ne souhaite
« pas/plus passer le reste de la vie professionnelle dans l'APC,
même sans d'autres possibilités d'emploi », parce que
« il est parfois plus rentable de démissionner pour
s'installer » (60% à lire dans le tableau 26b).
- 8% des sujets disent quant à eux leur
désaccord, l'expliquant dans le tableau 26b par le fait que
« on ne cherche pas le chômage» (8%).
- Nous voyons également au tableau 26a que 23% de notre
population, est dans la marge des indécis
2.2.3.3. Faible implication de normative
Tableau n° 27a : Item 6',
« vous ne vous sentez pas/plus contraint
par des obligations
envers l'APC quand vous travaillez »
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
c'est vrai
|
193
|
85
|
pas d'accord
|
18
|
8
|
je ne sais pas
|
15
|
7
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 27b : Justifications des sujets
concernant l'item 6'
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
l'Etat a fait de moi ce que je suis, je lui serais toujours
redevable
|
5
|
2
|
ce n'est pas la maison de mon père
|
175
|
78
|
pas de réponse
|
46
|
20
|
Total
|
226
|
100%
|
Les valeurs concernant l'indicateur «vous
ne vous sentez pas/plus contraint par des obligations envers l'APC quand vous
travaillez» (au tableau 27a) nous montrent que 85% de notre
échantillon est d'accord, car considérant d'après le
tableau 27b que « ce n'est pas la propriété de
leur père » (78%). En revanche, 8% de cette
population est en désaccord, l'expliquant au tableau 27b par
l'idée que « l'Etat en a fait ce qu'elle est, elle lui
sera toujours redevable ». Enfin, nous avons au tableau 13a 7%
d'indécis.
Tableau n° 28a : Item 7', «vous ne
vous sentez pas/plus particulièrement loyal (fidèle,
honnête, assidu)
envers l'APC dans l'accomplissement de vos tâches »
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
c'est vrai
|
188
|
83
|
pas d'accord
|
20
|
9
|
je ne sais pas
|
18
|
8
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Tableau n° 28b : Justifications des sujets
concernant l'item 7'
JUSTIFICATIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
on ne peut pas jeter le bébé avec l'eau du
bain
|
6
|
3
|
il n'ya rien qui nous lie particulièrement, j'y suis
parce que je n'ai pas d'autre choix
|
106
|
47
|
on est fidèle lorsque la relation d'échange est
équitable
|
80
|
35
|
pas de réponse
|
34
|
15
|
Total
|
226
|
100%
|
Au vu chiffres portés sur le tableau
n°28a, relatif à l'item «vous ne vous sentez pas/plus
particulièrement loyal (fidèle, honnête, assidu) envers
l'APC dans l'accomplissement de vos tâches » nous pouvons voir
que 83% affirment que « c'est vrai », d'une part parce que
« il n'ya rien qui les lie particulièrement, on y est
parce que on n'a pas d'autre choix » (47%) et d'autre part
parce que « on est fidèle lorsque la relation
d'échange est équitable » (35%) d'après le
tableau 28b. La suite de notre observation du tableau 28a nous permet de
constater que 9% affirment leur désaccord, car « on ne peut
pas jeter le bébé avec l'eau du bain » (3%visible
dans le tableau n°28b) lorsque 8% disent « ne pas
savoir ».
2.2.4. Questions complémentaires
Tableau n° 29 : Item 1'',
« comment êtes vous arrivé dans l'APC?»
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
par vocation
|
127
|
56
|
les contraintes de la vie
|
86
|
38
|
par pur hasard
|
13
|
6
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Au vu du tableau n°29, il apparaît que notre
échantillon est composé de 56% de sujets entrés dans l'APC
par vocation, 38% entrés par rapport aux contraintes de la vie, 6% par
pur hasard.
Tableau n° 30 : Item 2'',
« quelle est votre mission en tant que fonctionnaire?»
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
être au service mes compatriotes
|
69
|
31
|
travailler pour mon pays
|
72
|
32
|
je ne sais pas
|
23
|
10
|
pas de réponse
|
62
|
27
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Selon la répartition ci-dessus
(tableau n°30), nous constatons que 69% de l'échantillon estime que
sa mission est d'« être au service de ses
compatriotes ». Ensuite, nous avons 32% qui résument leur
mission à « travailler pour leur pays ».
10% répondent qu'ils « ne savent pas », tandis que
27% ne donnent pas de réponse.
Tableau n° 31 : Item 3'', « la
meilleure chose à faire pour améliorer
l'image de
l'APC»
REPONSES
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES (%)
|
améliorer le niveau de vie
|
94
|
42
|
redonner un sens au mérite
|
83
|
37
|
rétablir la discipline
|
26
|
11
|
améliorer le cadre de travail
|
23
|
10
|
TOTAL
|
226
|
100%
|
Le tableau ci-dessus (n°31) nous montre que plusieurs
propositions émergent de l'opinion de nos enquêtés.
L'idée la plus importante est « améliorer le niveau
de vie » (42%) ; viens ensuite
« redonner un sens au mérite » (37%) ;
puis « rétablir la discipline » (11%) et
enfin « améliorer le cadre de travail »
(10%).
2.2.5. Vérification des hypothèses de
recherche
La vérification de nos hypothèses de recherche
a été effectuée au moyen du test du Khi de
Pearson (X²), à travers le logiciel SPSS 12.0. La
démarche mise en oeuvre est constituée de trois
étapes :
- étape 1, l'énonciation de
l'hypothèse alternative (Ha), de l'hypothèse nulle
(H0) et la présentation du tableau de contingence ;
- étape 2, la présentation du tableau
récapitulatif affichant les résultats des ÷2
calculé et lu sur la table, et de toutes les données relatives
à cette opération.
- étape 3, la formulation de la décision, selon
les règles suivantes :
o Si X2 cal < X2 lu, alors H0
est acceptée et Ha est rejetée. Ceci suppose que les
variables en présence (indépendante et dépendante) n'ont
pas de lien significatif.
o Si, X2 cal > X2 lu, alors H0
est rejetée et Ha est acceptée. Ainsi, nos variables
indépendante et dépendante ont un lien significatif.
2.2.5.1. Hypothèse de recherche HR1
· Formulation de Ha, H0 et
présentation du tableau de contingence
Ha : « les fonctionnaires qui se représentent
l'APC comme organisation caractérisée par le favoritisme se
distinguent par une faible implication organisationnelle ».
H0 : « les fonctionnaires qui se représentent
l'APC comme organisation caractérisée par le favoritisme ne se
distinguent pas par une faible implication organisationnelle ».
Tableau n°32 a : tableau de
contingence
il faut appartenir à un réseau (amis, parti,
groupe d'influence) pour évoluer
|
vous ne vous sentez pas/plus contraint par des obligations
envers l'APC quand vous travaillez
|
Total
|
c'est vrai
|
pas d'accord
|
je ne sais pas
|
Pas du tout d'accord
|
Effectif
|
|
|
|
|
Effectif théorique
|
0
|
0
|
15
|
15
|
Pas d'accord
|
Effectif
|
12,8
|
1,2
|
1
|
15
|
Effectif théorique
|
13
|
18
|
0
|
31
|
Indécis
|
Effectif
|
26,5
|
2,5
|
2,1
|
31
|
Effectif théorique
|
29
|
0
|
0
|
29
|
Plutôt d''accord
|
Effectif
|
24,8
|
2,3
|
1,9
|
29
|
Effectif théorique
|
66
|
0
|
0
|
66
|
Tout à fait d'accord
|
Effectif
|
56,4
|
5,3
|
4,4
|
66
|
Effectif théorique
|
85
|
0
|
0
|
85
|
Total
|
Effectif
|
72,6
|
6,8
|
5,6
|
85
|
Effectif théorique
|
193
|
18
|
15
|
226
|
· Résultats du test du
Khi-deux
Tableau n°32b : Résultats du test du
Khi-deux
DESIGNATION
|
VALEURS
|
Khi-deux cal. (X2 cal)
|
348,4
|
Degré de liberté (ddl)
|
8
|
Seuil de significativité (á)
|
0,05
|
Coefficient de contingence (C)
|
0,78
|
Khi-deux lu. (÷2 lu)
|
15,51
|
· Décision
Le constat qui peut être effectué au vu des
résultats ci-dessus est le suivant :
X2 cal > X2 lu, alors H0
est rejetée et Ha est acceptée. Par conséquent,
Il existe un lien significatif entre la représentation que les
fonctionnaires ont de l'APC comme organisation caractérisée par
le favoritisme et leur faible implication organisationnelle.
De plus, la valeur du coefficient de contingence 0,78
étant comprise entre 0,5 et 1, nous remarquons que la corrélation
entre nos deux variables est forte.
2.2.5.2. Hypothèse de recherche HR2
· Formulation de Ha, H0 et
présentation du tableau de contingence
Ha : « les fonctionnaires qui se représentent
l'APC comme organisation caractérisée par le laxisme se
distinguent par une faible implication organisationnelle ».
H0 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par le
laxisme ne se distinguent pas par une faible implication
organisationnelle ».
Tableau n°33 a : tableau de
contingence
de nombreux employés n'arrivent pas à l'heure au
travail
|
vous ne vous sentez pas/plus particulièrement loyal
(fidèle, honnête, assidu) envers l'APC dans l'accomplissement de
vos tâches
|
Total
|
c'est vrai
|
pas d'accord
|
je ne sais pas
|
Pas du tout d'accord
|
Effectif
|
0
|
20
|
18
|
38
|
Effectif théorique
|
31,6
|
3,4
|
3
|
38
|
Pas d'accord
|
Effectif
|
24
|
0
|
0
|
24
|
Effectif théorique
|
20
|
2,1
|
1,9
|
24
|
Indécis
|
Effectif
|
13
|
0
|
0
|
13
|
Effectif théorique
|
10,8
|
1,2
|
1
|
13
|
Plutôt d''accord
|
Effectif
|
49
|
0
|
0
|
49
|
Effectif théorique
|
40,8
|
4,3
|
3,9
|
49
|
Tout à fait d'accord
|
Effectif
|
102
|
0
|
0
|
102
|
Effectif théorique
|
84,8
|
9
|
8,1
|
102
|
Total
|
Effectif
|
188
|
20
|
18
|
226
|
Effectif théorique
|
188
|
20
|
18
|
226
|
· Résultats du test du
Khi-deux
Tableau n°33b : Résultats du test du
Khi-deux
DESIGNATION
|
VALEURS
|
Khi-deux cal. (X2 cal)
|
226
|
Degré de liberté (ddl)
|
8
|
Seuil de significativité (á)
|
0,05
|
Coefficient de contingence (C)
|
0,71
|
Khi-deux lu. (÷2 lu)
|
15,51
|
· Décision
D'après les résultats ci-dessus, X2
cal > X2 lu, alors H0 est rejetée et Ha
est acceptée. Dès lors, Il existe un lien significatif
entre la représentation que les fonctionnaires ont de l'APC comme
organisation caractérisée par le laxisme et leur faible
implication organisationnelle.
En outre, la valeur du coefficient de contingence 0,71 inclue
entre 0,5 et 1, nous permet de relever que la corrélation entre nos deux
variables est forte.
2.2.5.3. Hypothèse de recherche HR3
· Formulation de Ha, H0 et
présentation du tableau de contingence
Ha : « les fonctionnaires qui se représentent
l'APC comme organisation caractérisée par la corruption se
distinguent par une faible implication organisationnelle ».
H0 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par la
corruption ne se distinguent pas par une faible implication
organisationnelle ».
Tableau n°34 a : tableau de contingence
le suivi des dossiers (avancements, paiements divers) est
monnayé par ceux qui en ont la charge
|
vous ne vous reconnaissez pas/plus en cette APC et ses valeurs
(service, honnêteté, méritocratie)
|
Total
|
c'est vrai
|
pas d'accord
|
je ne sais pas
|
Pas du tout d'accord
|
Effectif
|
0
|
0
|
9
|
9
|
Effectif théorique
|
8,3
|
0,4
|
0,4
|
9
|
Pas d'accord
|
Effectif
|
28
|
9
|
0
|
37
|
Effectif théorique
|
34,1
|
1,5
|
1,5
|
37
|
Indécis
|
Effectif
|
20
|
0
|
0
|
20
|
Effectif théorique
|
18,4
|
0,8
|
0,8
|
20
|
Plutôt d''accord
|
Effectif
|
62
|
0
|
0
|
62
|
Effectif théorique
|
57,1
|
2,5
|
2,5
|
62
|
Tout à fait d'accord
|
Effectif
|
98
|
0
|
0
|
98
|
Effectif théorique
|
90,2
|
3,9
|
3,9
|
98
|
Total
|
Effectif
|
208
|
9
|
9
|
226
|
Effectif théorique
|
208
|
9
|
9
|
226
|
· Résultats du test du
Khi-deux
Tableau n°34b : Résultats du test du
Khi-deux
DESIGNATION
|
VALEURS
|
Khi-deux cal. (X2 cal)
|
273,5
|
Degré de liberté (ddl)
|
8
|
Seuil de significativité (á)
|
0,05
|
Coefficient de contingence (C)
|
0,74
|
Khi-deux lu. (÷2 lu)
|
15,51
|
· Décision
A la suite des résultats ci-dessus, X2 cal
> X2 lu, ainsi H0 est rejetée et Ha est
acceptée. Il existe donc un lien significatif entre la
représentation que les fonctionnaires ont de l'APC comme organisation
caractérisée par la corruption et leur faible implication
organisationnelle.
D'autre part, la valeur du coefficient de contingence 0,74 se
trouvant entre 0,5 et 1, nous pouvons dire que la corrélation entre nos
deux variables est forte.
2.2.5.4. Hypothèse de recherche HR4
· Formulation de Ha, H0 et
présentation du tableau de contingence
Ha : « les fonctionnaires qui se représentent
l'APC comme organisation caractérisée par le dénuement se
distinguent par une faible implication organisationnelle ».
H0 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par le
dénuement ne se distinguent pas par une faible implication
organisationnelle ».
.
Tableau n°35 a : tableau de contingence
le traitement salarial est peu attrayant
|
vous ne souhaitez pas/plus passer le reste de votre vie
professionnelle dans l'APC, même si vous y avez quelques avantages
|
Total
|
c'est vrai
|
pas d'accord
|
je ne sais pas
|
Pas du tout d'accord
|
Effectif
|
0
|
0
|
6
|
6
|
Effectif théorique
|
4,6
|
0,5
|
0,9
|
6
|
Pas d'accord
|
Effectif
|
0
|
0
|
27
|
27
|
Effectif théorique
|
20,8
|
2
|
4,2
|
27
|
Indécis
|
Effectif
|
6
|
17
|
2
|
25
|
Effectif théorique
|
19,2
|
1,9
|
3,9
|
25
|
Plutôt d''accord
|
Effectif
|
50
|
0
|
0
|
50
|
Effectif théorique
|
38,5
|
3,8
|
7,7
|
50
|
Tout à fait d'accord
|
Effectif
|
118
|
0
|
0
|
118
|
Effectif théorique
|
90,8
|
8,9
|
18,3
|
118
|
Total
|
Effectif
|
174
|
17
|
35
|
226
|
Effectif théorique
|
174
|
17
|
35
|
226
|
· Résultats du test du
Khi-deux
Tableau n°35b : Résultats du test du
Khi-deux
DESIGNATION
|
VALEURS
|
Khi-deux cal. (X2 cal)
|
361,8
|
Degré de liberté (ddl)
|
8
|
Seuil de significativité (á)
|
0,05
|
Coefficient de contingence (C)
|
0,79
|
Khi-deux lu. (÷2 lu)
|
15,51
|
· Décision
Un regard porté sur les résultats ci-dessus nous
montrent que X2 cal > X2 lu ; en
conséquence, H0 est rejetée et Ha est acceptée.
Il existe de ce fait un lien significatif entre la représentation que
les fonctionnaires ont de l'APC comme organisation caractérisée
par le dénuement et leur faible implication organisationnelle.
Par ailleurs, la valeur du coefficient de contingence 0,79 se
trouvant entre 0,5 et 1, nous pouvons dire que la corrélation entre nos
deux variables est forte.
2.2.3.5. Hypothèse de recherche HR5
· Formulation de Ha, H0 et
présentation du tableau de contingence
Ha : « les fonctionnaires qui se représentent
l'APC comme organisation caractérisée par la stabilité de
l'emploi se distinguent par une faible implication
organisationnelle ».
H0 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par la
stabilité de l'emploi ne se distinguent pas par une faible implication
organisationnelle ».
.
Tableau n°36 a : tableau de
contingence
on ne licencie pas "n'importe comment
|
vous ne vous sentez pas/plus particulièrement loyal
(fidèle, honnête, assidu) envers l'APC dans l'accomplissement de
vos tâches
|
Total
|
c'est vrai
|
pas d'accord
|
je ne sais pas
|
Indécis
|
Effectif
|
0
|
0
|
3
|
3
|
Effectif théorique
|
2,5
|
0,3
|
0,2
|
3
|
Plutôt d''accord
|
Effectif
|
36
|
20
|
15
|
71
|
Effectif théorique
|
59,1
|
6,3
|
5,7
|
71
|
Tout à fait d'accord
|
Effectif
|
152
|
0
|
0
|
152
|
Effectif théorique
|
126,4
|
13,5
|
12,1
|
152
|
Total
|
Effectif
|
188
|
20
|
18
|
226
|
Effectif théorique
|
188
|
20
|
18
|
226
|
· Résultats du test du
Khi-deux
Tableau n°36b : Résultats du test du
Khi-deux
DESIGNATION
|
VALEURS
|
Khi-deux cal. (X2 cal)
|
119,7
|
Degré de liberté (ddl)
|
8
|
Seuil de significativité (á)
|
0,05
|
Coefficient de contingence (C)
|
0,60
|
Khi-deux lu. (÷2 lu)
|
15,51
|
· Décision
Les données ci-dessus nous montrent que X2
cal > X2 lu ; suite à cela, H0 est
rejetée et Ha est acceptée, ce qui signifie qu'il existe un lien
significatif entre la représentation que les fonctionnaires ont de l'APC
comme organisation caractérisée par la stabilité de
l'emploi et leur faible implication organisationnelle.
En plus la valeur du coefficient de contingence 0,60 se
trouvant entre 0,5 et 1, nous pouvons dire que la corrélation entre nos
deux variables est forte.
2.2.6. Interprétation des résultats
La statistique inférentielle, dont nous avons fait
usage - à travers le calcul du khi deux - pour traiter nos
données nous a permis d'accéder à des réponses
statistiques à nos interrogations. Dans cette sous partie,
réservée à l'interprétation des résultats
nous nous sommes attellés à donner un sens psychologique aux
valeurs observées. Nous avons procèdé en 3
étapes : un bref rappel des résultats, puis le rappel des
concepts centraux de notre étude, et enfin l'interprétation
proprement dite.
2.2.6.1. Rappel des résultats
L'observation des résultats issus de notre recherche
nous a autorisée à conclure à l'existence d'une
représentation sociale de l'APC globalement négative chez les
fonctionnaires. Ceci est visible à travers les caractéristiques
pour la plupart négatives qui lui ont été
affectées. Nous avons également pu établir le lien entre
les différentes modalités de la variable indépendante et
de la variable dépendante, et partant entre la représentation
sociale de l'APC et la faible implication organisationnelle des fonctionnaires.
Ces résultats sont présentés dans le tableau
suivant :
Tableau n° 37 : Récapitulatif de la
vérification des hypothèses de recherche
HR
|
MODALITES V.I.
|
V.D.
|
X²
|
X²lu
|
COMPARAISON
|
C
|
DECISION
|
HR1
|
Organisation caractérisée par le favoritisme
|
Faible implication organisationnelle
|
348,4
|
15,51
|
X²1 > X²lu
|
0,78
|
HR1 confirmée
|
HR2
|
Organisation caractérisée par le laxisme
|
Faible implication organisationnelle
|
226
|
15,51
|
X²2 > X²lu
|
0,71
|
HR2 confirmée
|
HR3
|
Organisation caractérisée par la corruption
|
Faible implication organisationnelle
|
273,5
|
15,51
|
X²3 > X²lu
|
0,74
|
HR3 confirmée
|
HR4
|
Organisation caractérisée par le
dénuement
|
Faible implication organisationnelle
|
361,8
|
15,51
|
X²4 > X²lu
|
0,79
|
HR4 confirmée
|
HR5
|
Organisation caractérisée par la stabilité
de l'emploi
|
Faible implication organisationnelle
|
119,7
|
15,51
|
X²5 > X²lu
|
0,60
|
HR5 confirmée
|
2.2.6.2. Rappels théoriques
· L'approche structurale des représentations
sociales
Constituant l'un des concepts centraux de notre étude,
la représentation sociale est « un ensemble de connaissances
attestées ou illusoires, relatives à l'environnement des
individus » (Moliner, 2001 : 8) ;
Selon l'approche structurale sur laquelle nous prenons appui
dans cette recherche, la représentation sociale a une structure,
notamment un noyau central et des éléments
périphériques, dont la connaissance donne un accès plus
pertinent et précis à son contenu.
Elle a plusieurs propriétés, dont un
caractère constructif en ceci qu'elle construit la
réalité sociale. Abric (1994 : 12) dira à ce propos
que « toute réalité est représentée,
c'est-à-dire appropriée par l'individu ou le groupe, reconstruite
dans son système cognitif, intégrée dans son
système de valeurs dépendant de son histoire et du contexte
social et idéologique qui l'environne ». L'étude
des représentations sociales constitue donc un moyen de dévoiler
la manière dont la réalité est interprétée
dans une société donnée, devenant par ce afit
transformée en la pensée sociale.
Celle ci a également la faculté de guider et
d'engendrer les attitudes, les conduites, les comportements et les pratiques,
aidant ainsi les individus à se diriger dans leur environnement. Dans
cette optique, l'approche structurale permet de voir comment les
éléments centraux de la représentation sociale de
l'individu, du groupe ou de la société génèrent en
lui des attitudes ou comportements donnés.
· La faible implication
organisationnelle
Parlant du concept d'implication organisationnelle couramment
étudié dans la littérature occidentale, une de nos
préoccupations dans le présent travail a été de
montrer l'existence de ce phénomène dans le contexte
professionnel camerounais. Si l'implication y fait l'objet de quelque
intérêt sur le plan purement comportemental, il nous a paru
important de la considérer ici dans son aspect purement psychique. Pour
ce faire, nous nous sommes basés sur le modèle à trois
dimensions, affective, calculée et normative de Allen et Meyer (1993).
En outre, nous avons considéré l'implication en tant qu'attitude,
état d'esprit, pouvant être le produit du sens subjectif
assigné à l'organisation.
2.2.6.3. Interprétation proprement
dite
Les différentes hypothèses de recherche (cinq)
qui ont sous tendu notre travail ont toutes été
confirmées.
Ainsi, l'idée que l'évolution dans l'APC soit
conditionnée par l'appartenance ou l'adhésion à un groupe
donné (secte, famille, réseau), partagée par certains
fonctionnaires parait avoir une incidence négative sur la qualité
de l'investissement professionnel du travailleur ; la dimension (de la
représentation sociale de l'APC) « organisation
caractérisée par le favoritisme » engendre de la sorte
des atttitudes marquées par la désaffection, le
détachement, la perte de responsabilité, caractéristiques
de la faible implication organisationnelle.
Par ailleurs, l'APC, représentée comme
organisation laxiste selon certains, serait, du fait de l'absence
supposée de discipline, de rigueur dans le travail, de censure, pour
beaucoup dans le désintéressement, la désinvolture
affichée par de nombreux fonctionnaires concernés par notre
étude. Cette modalité « organisation
caractérisée par le laxisme » participerait donc
à engendrer de la faible implication des fonctionnaires.
En outre, le qualificatif d'organisation corrompue, (autre
élément central de la représentation sociale de l'APC)
où existe le monnayage selon des services et du suivi des dossiers,
semble constituer un facteur dont la responsabilité n'est pas à
négliger dans la nature dégradée de l'état
psychologique des fonctionnaires par rapport à leur employeur.
De plus, l'idée de dénuement portée par
les fonctionnaires à l'égard de l'APC du fait du traitement
salarial et des avantages peu attrayants est génératrice des
attitudes inhérentes à la faible implication
organisationnelle.
Enfin, le paradoxe qui apparaît, face à
l'idée que la stabilité de l'emploi qu'offre l'APC ne suffit pas
à faire de ses employés des fonctionnaires impliqués
envers leur organisation - employeur. Ceci laisse croire que les
éléments antérieurs ont une telle prédominance dans
la représentation et une telle influence sur le niveau d'implication des
sujets que la modalité stabilité de l'emploi ne constitue pas un
élément suffisamment efficace pour susciter une implication
normale.
L'on peut donc souligner ici le fait que notre noyau central
est constitué d'éléments contradictoires tels que
« organisation caractérisée par le laxisme »
à connotation négative, et « organisation qui offre la
stabilité de l'emploi », à connotation positive.
Ceux-ci, en plus, semblent avoir des poids différents dans la
représentation, d'où le déséquilibre observé
entre la « stabilité de l'emploi » et les autres
modalités.
Les modalités de notre variable
indépendante constituent également les éléments
centraux de la représentation sociale de l'APC. Ceux-ci, tout en lui
donnant un sens participent à la définition de la relation entre
l'objet et le sujet ou le groupe ; la relation dans le cas présent
n'est pas des meilleures, car à partir de la représentation, la
relation du fonctionnaire à l''APC se trouve affectée par la
faible implication organisationnelle. De plus, une des dimensions du noyau
central est manifeste ici, il s'agit de la dimension fonctionnelle. En
effet, selon celle-ci, les éléments centraux sont ceux qui
participent directement à l'orientation des attitudes, des
comportements, l'accomplissement des tâches, les pratiques. Celles-ci
(les attitudes) sont donc élaborées selon le sens et la
connotation attribuée à l'objet (positive ou négative).
L'APC reflétant plus, au travers des ses éléments centraux
des idées négatives, le sujet développe des attitudes de
rejet, manifestes à travers la faible implication. Ceci rejoint
également l'idée selon laquelle l'attitude pourrait
découler de « l'interprétation et de la transformation
des mobiles sociaux et de l'expérience de l'individu »
(Moscivici 1960, cité par Ebale 2001 : 4), en d'autres termes de la
représentation sociale.
Nous pouvons donc constater au bout de tout ceci
que l'image de l'APC, construite sur des bases logiques ou non, contribue pour
une grande part à une perte d'attachement, de loyauté de
responsabilité, d'identification freinant ainsi le processus
d'implication ; même la dimension calculée de l'implication
est diminuée, puisque même la stabilité de l'emploi et au
salaire que l'APC apportent au fonctionnaire ne suffisent pas pour l'inciter
à doner le meilleur de lui-même. Le travailleur est alors
entrainé vers une logique « d'emploi faute de
mieux ». Celle ci (l'APC) n'est donc plus un employeur de prestige,
constitué d'employés chargés du désir de servir
leurs concitoyens, leurs pays même si elle offre la stabilité de
l'emploi.
L'approche structuro fonctionnelle des représentations
sociales, base théorique de notre recherche nous permet ainsi
d'expliquer le lien entre les variables de l'hypothèse
générale, car soulignant le caractère essentiel de la
représentation sociale dans la génération des attitudes. A
travers cette approche, nous pouvons mettre en exergue le rôle des
éléments centraux de notre représentation dans la
génération et l'enracinement de la faible implication. En
conséquence, c'est le sens attribué à l'APC par les
fonctionnaires qui déterminera l'attitude adoptée, attitude de
faible ou de forte implication.
Au terme de tout ceci, nous tirons la conclusion qui s'impose,
notre hypothèse générale est vérifiée et
confirmée. Donc :
« Il existe un lien significatif entre la
représentation que les fonctionnaires ont de l'APC et leur faible
implication organisationnelle ».
Une partie de notre recherche a porté sur la
description de la représentation sociale de l'APC. Il importe pour nous,
de préciser ici que nous avons défini cette dernière
à partir d'un échantillon distinct constitué d'un certain
nombre de fonctionnaires de la ville de Yaoundé. Il serait donc
osé de lui (la représentation) attribuer un caractère
standard. L'ensemble des fonctionnaires de la ville de Yaoundé,
l'ensemble des agents publics (policiers, militaires, pour ne citer que ceux
là) peuvent - ils se retrouver à travers cette
représentation ?
La simple observation de nos statistiques lors de l'analyse
descriptive nous montre déjà que quelques uns de nos
enquêtés ne confirment pas à la représentation
dégagée de notre travail. Il serait donc utile de rechercher
l'origine de leurs difficultés à s'impliquer, notamment parmi les
antécédents énumérés par Peyrat Guillard in
Neuveu et Thévenet (2002 : 72), et Thévenet (1992). De plus,
une étude sur une population plus diversifiée des agents publics
pourrait compléter cette représentation.
Nos travaux, notamment les données issues de l'analyse
inférentielle nous ont permis d'arriver à la confirmation de nos
hypothèses de recherche ; ainsi, nous avons pu conclure qu'à
divers niveaux, au travers de ses éléments centraux, la
représentation sociale a un impact sur le niveau d'implication du
fonctionnaire.
Cependant, nous ne prétendons pas avoir mis à
jour la cause exclusive de la faible implication de ce dernier. En effet, la
représentation sociale nait pour l'essentiel du vécu, de
l'histoire, des idées véhiculées et transmises au sujet.
Ceci nous donne la possibilité de voir qu'au-delà des
pensées et opinions élaborées à propos de l'APC,
d'autres problèmes concrets peuvent se poser et entrainer directement le
fonctionnaire à la faible implication, sans passer par
l'élaboration d'une représentation.
Entre autres, nous pouvons évoquer le vécu
douloureux au travers des frustrations (difficultés à
évoluer, à faire carrière, environnement social,
conditions de travail), de l'incapacité à accéder à
une vie décente (tableau 24b, 3e justification). Ici,
au-delà de la représentation, nous pouvons voir :
« faire du surplace », la pauvreté,
l'insatisfaction, la déception (« plus de valeurs,
d'éthique, de méritocratie », tableau 22b) qui
amèneront l'employé à développer la froideur que
dégage la faible implication.
D'autres part, la faible implication pourrait provenir d'une
forme de « mimétisme social » où les actes
sont posés par rapport à ce que font les autres ; l'on
s'investit par rapport aux collègues, il ne parait don pas
nécessaire, puisque tout le monde rentre avant l'heure, ou arrive
après 8h de faire la différence, parce que de toutes les
façons, « ce n'est pas la maison de mon
père » (tableau 27b).
D'autres éléments encore, nous orientent vers le
désir premier de s'assurer une position sociale et le pain quotidien.
Ainsi, l'on se retrouvera employé de l'APC du fait des
« contraintes de la vie » (tableau 29), considérant
que « il n'ya rien qui nous lie particulièrement, j'y suis
parce que je n'ai pas d'autre choix » (tableau 28b).
2.2.4.5. Suggestions
Nous l'avons compris antérieurement, entre
autres problèmes qui minent la bonne marche de l'APC, la
représentation sociale que les fonctionnaires ont de cette
dernière occupe une place de choix ; il apparaît
nécessaire, dans une optique de résolution du problème de
faire un certain nombre de suggestions. En d'autres termes, que faut - il faire
pour lever l'obstacle de la faible implication organisationnelle dans le cadre
de notre administration publique ?
La principale entrave dans le cadre de notre travail
étant la nature de la représentation sociale, globalement
négative, il serait de prime abord essentiel d'agir sur celle-ci, dans
le sens de l'amélioration et même de la transformation. Ngouo
(2008 : 203) affirmera dans cette optique que « l'administration
publique africaine doit travailler à soigner son image ».
Les fonctionnaires de notre échantillon
interrogés à ce propos suggèreront entre autres
solutions :
· améliorer du niveau de vie des
fonctionnaires (42%) ;
· redonner un sens au mérite (37%) ;
· rétablir la discipline (11%) ;
· améliorer le cadre de travail des
fonctionnaires (10%).
Ainsi, améliorer l'image de l'APC, selon un certain
nombre de ses employés, passerait par des actions menées en
profondeur par les gestionnaires de cette organisation. C'est en effet à
ceux-ci qu'incombent les grandes décisions et impulsions sur les points
sus cités. De plus, ces propositions rejoignent le actions
généralement recommandées pour améliorer
l'implication au travail, à travers la valorisation des
employés, tant au niveau matériel, professionnel que personnel,
ceci en vue de produire la satisfaction au travail, ingrédient capital
dans la formation et la stabilité de l'implication.
Outre l'avis des fonctionnaires, Abric (2007 : 8) nous
apprend qu'il est possible de modifier une représentation sociale,
à travers la transformation préalable de son noyau central,
garant de la signification de la représentation, ceci par des
« actes et des pratiques nouvelles » (ibid., 10). Trois
types de transformations sont alors proposés :
· La transformation brutale, déterminée par
des évènements, des actes, une situation de crise. Celle-ci est
prompte et met en cause un élément central
considéré comme irréversible (ibid.).
· La transformation progressive, par l'introduction
d'actes et de pratiques nouvelles contraires à la représentation
et mettant en cause l'élément central. Elle est rapide, mais pas
immédiate (ibid.).
· La transformation sans rupture, lente, et
déterminée par l'évolution des idées et des
informations. Elle touche d'abord le système périphérique
qui change progressivement jusqu'à la mise en cause du noyau central
(ibid.).
A partir de ces éléments, nous suggérons
la prise en compte de la transformation progressive, adaptée à
une rééducation à l'éthique, à la
déontologie, tant des fonctionnaires touchés par ce
phénomène que des futurs fonctionnaires. Par exemple,
l'établissement de pratiques de discipline, d'équité et de
censure entrera en contradiction avec les idées de laxisme et de
favoritisme, avec pour résultat la modification de ces
éléments centraux de la représentation. Cette
transformation pourra aussi passer par l'environnement de travail, les
méthodes qui, actualisés ne seront plus considérés
comme désuets, inadaptés.
Ainsi, les « actions de réforme »
administrative déjà engagées dans l'APC ne devront
« pas simplement se limiter à opérer des
réarrangements et des réorganisations de structure, mais bien
plutôt, tenter une véritable révolution mentale et
sociologique afin d'aboutir à une nouvelle conception de l'Etat et de
son administration » (CEA, 2000, citée par Ngouo, 2008 :
27).
CONCLUSION
L'APC, à l'image des autres organisations fonde la
réalisation de ses objectifs sur un certain nombre d'outils. Il s'agit
entre autres, des infrastructures, moyens financiers, programmes, mais aussi et
surtout de ceux là qui en constituent le maillon essentiel, les agents
publics. Ces derniers, à travers leurs compétences, leur action
se positionnent comme entité indispensable à la bonne marche de
l'organisation, qu'ils entraînent malheureusement dans la chute
lorsqu'ils sont défaillants dans leur investissement.
L'APC, en tant qu'organisation n'échappe pas aux
risques d'affaiblissement, surtout lorsque son personnel manifeste un
état d'esprit peu favorable à l'achèvement de ses (l'APC)
missions. Les failles constatées dans l'activité des
fonctionnaires, notamment le fait que leur activité ne soit pas
accomplie tel que le stipule le Statut Général de la Fonction
Publique nous ont incitées à nous interroger sur les raisons de
cette apathie. Nous situant sous un angle psychosocial, nous avons choisi,
comme variable pouvant expliquer la faible implication organisationnelle des
fonctionnaires la représentation sociale que ceux-ci ont de leur
organisation - employeur.
Tout ceci nous a conduits à formuler notre sujet de
recherche comme suit :
« Représentation sociale de l'APC et faible
implication organisationnelle des fonctionnaires.».
Une interrogation nous a alors traversé l'esprit,
constituant notre question de recherche :
« Existe - il un lien significatif entre la
représentation sociale que les fonctionnaires ont de l'APC et leur
faible implication organisationnelle ? »
Nous avons libellé notre hypothèse
générale en ces termes :
« Il existe un lien significatif entre la
représentation sociale que les fonctionnaires ont de l'APC et leur
faible implication organisationnelle ».
Cette dernière a été
opérationnalisée à travers les hypothèses de
recherche suivantes :
HR 1 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par le
favoritisme se distinguent par une faible implication
organisationnelle ».
HR 2 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par le
laxisme se distinguent par une faible implication
organisationnelle ».
HR 3 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par la
corruption se distinguent par une faible implication
organisationnelle ».
HR 4 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par le
dénuement se distinguent par une faible implication
organisationnelle ».
HR 5 : « les fonctionnaires qui se
représentent l'APC comme organisation caractérisée par la
stabilité de l'emploi se distinguent par une faible implication
organisationnelle ».
L'objectif général du travail était donc
de vérifier l'existence d'un lien significatif entre la
représentation sociale que les fonctionnaires ont de l'APC et leur
faible implication organisationnelle.
La vérification des hypothèses de recherche
à travers l'analyse inférentielle a donné les
résulats suivants :
Pour HR1 :
|
÷2 cal = 348,4 ;
|
÷2 lu = 15,51;
|
÷2 cal > ÷2 lu ; HR1
confirmée
|
Pour HR2 :
|
÷2 cal = 226 ;
|
÷2 lu = 15,51;
|
÷2 cal > ÷2 lu ; HR2
confirmée
|
Pour HR3 :
|
÷2 cal = 273,5 ;
|
÷2 lu = 15,51;
|
÷2 cal > ÷2 lu ; HR3
confirmée
|
Pour HR4 :
|
÷2 cal = 361,8 ;
|
÷2 lu = 15,51;
|
÷2 cal > ÷2 lu ; HR4
confirmée
|
Pour HR5 :
|
÷2 cal = 119,7 ;
|
÷2 lu = 15,51;
|
÷2 cal > ÷2 lu ; HR5
confirmée
|
Il en découle que l' hypothèse
générale est confirmée.
Au terme cette recherche il nous parait utile de relever que
la théorie de la représentation sociale, dans son approche
structurale nous a permis de confirmer d'une part le caractère
structuré de toute représentation sociale, nonobstant son milieu
d'étude, et d'autre part la faculté qu'ont les
éléments centraux d'orienter les attitudes, et les comportements.
Sur le plan conceptuel, nous ne pouvons rester muets devant la
nature de l'implication organisationnelle ; cette notion issue de la
littérature et des milieux scientifiques occidentaux trouve t - elle la
même compréhension dans notre contexte où l'implication est
plus un comportement qu'un état psychique ?
En outre, pour parler des résultats obtenus : la
prise en compte de ceux-ci permettra, en fournissant un regard psychosocial sur
la relation organisation - travailleur, d'ouvrir une brèche sur ces
problèmes subjectifs qui minent l'APC, dans une optique de trouver des
solutions plus adéquates et efficaces. Si très souvent, les
difficultés de cette organisation sont évoquées, et des
programmes mis en oeuvre pour y remédier, l'on tient néanmoins
peu compte l'intégration de psychologues dont l'action conjuguée
avec d'autres spécialistes serait un atout.
Nous voulons le reconnaître, notre travail loin
d'être complet soulève de nombreuses interrogations. En effet,
certains sujets appelés à justifier leur opinion sur l'APC ont
parlé du déclin de la méritocratie, de
l'éthique (« plus de méritocratie... »,
Tableau 22), du renversement des valeurs (tableau 8b). Est ce donc à
dire que cette organisation, dans son image aurait perdu sa prestance, des
qualités qu'elle possédait, puisque l'on parle de changements
négatifs ? Cette question constitue pour nous la perspective d'une
prochaine étude, sur l'évolution de la représentation
sociale de l'APC entre les deux régimes qui ont marqué notre
pays. La représentation sociale de l'APC entre 1960 et 1982 était
t -elle différente ? Quel en était l'impact sur
l'implication des fonctionnaires ? Tous ces points sont
résumés dans le thème provisoirement
libellé :
« Représentation sociale de l'APC (de 1960
à 1982, et de 1983 à nos jours) et implication organisationnelle
des fonctionnaires. »
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![](Representation-sociale-de-ladministration-publique-camerounaise-et-faible-implication-orga8.png) ![](Representation-sociale-de-ladministration-publique-camerounaise-et-faible-implication-orga9.png)
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