Ces exemples montrent l'ampleur du risque de type
opérationnel et exigent des banques qu'elles le définissent, le
mesurent et le gèrent afin d'éviter les conséquences
néfastes qui peuvent en découler.
Les autorités réglementaires ont, en
réalité, depuis 1999 commencé à débattre de
la définition, l'identification, la mesure et la gestion de ce risque.
Elles ont aussi exigé des banques de mettre en place un cadre de
gestion propre au risque opérationnel. Ce cadre exige que les banques
mettent à part un capital permettant de couvrir les pertes dues au
risque opérationnel comme c'est le cas pour le risque de crédit
et le risque de marché.
Les autorités réglementaires ont, par
ailleurs, proposé plusieurs approches de mesure du risque
opérationnel mais elles ont laissé le choix aux banques de
choisir celle qui leur convient le mieux.
Le présent travail de recherche présente dans
un premier chapitre la genèse et l'historique des accords établis
par les autorités réglementaires concernant les risques
bancaires, définit le risque opérationnel et la performance vu
l'impact direct du risque de ce type sur la performance d'une banque.
Dans un second chapitre, nous nous focalisons sur les
principales approches de mesure du risque opérationnel telles que
suggérées par le Comité de Bâle II.
Enfin, dans un troisième et dernier chapitre, ce
document traite de la partie empirique et principalement de l'étude de
l'influence des risques de type opérationnel sur la rentabilité
des banque commerciales tunisiennes.
CHAPITRE I : l'APPORT DU RISQUE OPERATIONNEL ET
L'EFFICIENCE BANCAIRE
INTRODUCTION
La prise de conscience de l'importance de la maîtrise
des risques au sein de la banque est apparue suite à différentes
faillites qui se sont produites dans le secteur bancaire entre les
années 1970 et 1980. Ces faillites ont eu des répercussions non
seulement sur les actionnaires des banques mais aussi sur les milliers de
déposants et sur les autres banques au niveau national et aussi
international du fait de l'internationalisation des opérations
bancaires.
Pour éviter ces faillites ou du moins réduire
leur impact, un groupe de pays parmi les plus importants a décidé
de créer un comité qui vise à arrêter des
règles en matière des fonds propres. Une banque qui a assez de
fonds propres peut en effet faire face au remboursement de ses
créanciers même si plusieurs clients à qui elle a
accordé des crédits lui ont fait défaut ou si des
problèmes l'ont empêché d'exercer son activité
pendant plusieurs jours.
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