Ministère de l'enseignement
République du Mali
Supérieur et de la
Un peuple- Un but- Une foi
Recherche scientifique.
**********************
*Université de Bamako*
Faculté des Sciences Economiques
et de Gestion (FSEG)
*****************************
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE
THEME
ETUDE DE L'AIDE PUBLIQUE AU DEVELOPPEMENT DE LA FRANCE
AU MALI : CAS DE L'EDUCATION
Pour l'Obtention du Diplôme de
Maîtrise
en Sciences Economiques
Option : Gestion
Préparé et présenté par
Aboubacar Djimé Keita
Membres du jury :
Dirigé par :
Dr Issa
Sacko
Promotion 2003- 2007
DEDICACE
Je dédie ce mémoire :
A mes très chers parents qui ont toujours
été un soutien moral et un modèle de labeur et de
persévérance ;
- Ma mère : Nous sommes fiers de
t'avoir comme maman et d'avoir reçu de toi une éducation de
qualité. Tu n'as ménagé aucun effort pour nous prouver
ton amour maternel et celui du prochain, ces caractères font de toi une
maman exemplaire, adorable et aimable.
- Mon père : Ta sagesse et
franchise font de toi un père aimable.
Que Dieu vous garde le plus longtemps possible et
j'espère que vous trouverez dans ce travail toute ma reconnaissance et
tout mon amour.
- A mes chers frères et soeurs :
Lamine Keita, Adama, Malamine, Adiaratou, Hawa, Bafodé, Salim, Ousmane,
pour leur patience et leur soutien qui n'ont cessé d'apporter au cours
de ma formation.
- A ma soeur Fatoumata dite Ténin
Keita : Qui nous a prématurément quitté dont
je garde l'image. Pour toi, Soeur ce travail, t'es dédié car
c'est toi qui ma confessé dès l'enfance. Que le mal et le bien en
soit compensé. Que serait le mal sans le bien et le bien sans le mal. Je
sais que t'as fais beaucoup plus de bien que de mal. Qu'Allah t'accorde toute
sa grâce et son pardon. Amen
- A mes nièces et neveux :
Mamadou Lamine Keita, Adama S Keita et Adama O
- A mes grands- parents :
- A mes tantes et oncles : Salif Keita,
Boubacar Samaké, Fanta, Assa,
- A mes cousins et cousines : Boua
Samaké, Sankoun Keita,
- A mes meilleurs amis : Moussa
Kanouté, Demba Diallo, Habib Diallo, Ousmane Sissoko, Amadou Yaressi,
REMERCIEMENTS
Gloire et louange à lui divine grandeur dans la plus
parfaite des convenances qui plait et satisfait sa divine grandeur que son
salut soit sur notre prophète, sur l'ensemble des messagers et
prophètes ainsi que celui des cieux et de la terre qui le glorifie
gloire et louange à lui sans fin ni limite. Pour m'avoir donner les
ressources nécessaires à la réalisation de ce
mémoire de fin de cycle.
Respectueuses salutations et remerciements à l'ensemble
de mes semblables :
. A tous nos parents, nos frères et
soeurs pour leur soutien moral et financier ;
. A mon frère Lamine Keita et toute
la famille pour sa qualité d'hébergement, le fait de me
considérer comme son fils, son complice et son ami ;
. A mon frère Salim Keita et toute
sa famille pour m'avoir accordé une entière indépendance
dans mes recherches et prodigué tant de bons conseils et de
recommandations ;
. A la Direction et au corps professoral de
la FSEG, pour la qualité de l'encadrement reçu en
général ;
. A tous les chercheurs du GEMDEV, et les
membres du programme « Regards- Croisés » France
-Mali en général en particulier Mr Elmouloud Yattara pour son
soutien moral ;
. A tous mes camarades de promotion de la
faculté, du Club « Regards- Croisés », mes
amis et connaissances ;
. Tout ceux qui nous ont livré leur
souvenir, c'est grâce à ceux que le présent travail a
été mis au point.
Trouver ici, l'expression de toute notre reconnaissance.
HOMMAGES
Au Directeur de mémoire : Mr Issa
Sacko
Docteur en Economie Industrielle
Maître de conférence à la
FSEG
Chef de DER à la FSEG
Je me rappelle encore vos cours admirables que vous dispensiez
à la FSEG. Votre qualité pédagogique et votre
maîtrise du métier font de vous un enseignant sympathique et amant
ses étudiants. La performance actuelle de votre Département est
un témoin de votre courage et de votre savoir faire. Je vous remercie
pour avoir accepté de diriger ce mémoire et d'orienter mon
travail, au cours duquel vous n'avez ménagé aucun effort, pour
vous mettre à ma disposition. C'est un réel plaisir et une
fierté pour moi d'être parmi vos disciples. Soyez rassuré
de mon profond attachement et de ma sincère reconnaissance pour votre
personne.
Au Codirecteur de mémoire : Mr Jean Jacques
Gabas
Professeur en Economie de
Développement
Maître de Conférence à l'IUT
d'Orsay (Paris Sud)
Président d'honneur du GEMDEV
Les mots me manquent pour exprimer les sentiments qui
m'animent au cours de ces deux mois passés à vos cotés.
Professeur, votre rigueur, votre courage et votre sens social si
élevé sont peu communs. Passionné du travail bien fait,
soucieux de notre formation et de notre réussite, vous êtes pour
moi un modèle de courtoisie et de simplicité. Je vous prie
d'accepter mon pardon pour les comportements quelque fois incommodes pendant
mon séjour dans votre service. Qu'Allah le tout puissant vous garde dans
sa sainte protection et qu'il vous soutienne dans vos futurs projets.
Aux Membres du Jury :
Vos présences ici témoignent
l'intérêt que vous portez à ce travail et à l'avenir
des étudiants de la FSEG. Vos maîtrises du métier, vos sens
élevés du travail bien fait et vos sens de responsabilité
méritent une admiration. Nous vous remercions sincèrement.
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ABS: Appui Budgétaire Sectoriel,
AE: Academie d'Enseignement,
AFD: Agence Française
de Développement,
APD: Aide Publique au
Développement,
APE: Association des Parents
d'Elèves,
ASS: Afrique Sub-Saharienne,
AT: Assistance Technique,
BAD: Banque Africaine de
Développement,
BDF: Bailleur de Fonds,
BID: Banque Internationale pour le
Développement,
BM: Banque Mondiale,
BT: Brevet des Techniciens,
CAD: Comité d'Aide au
Développement,
CAF: Centre d'Alphabétisation
Fonctionnelle,
CAP: Centre d'Animation
Pédagogique,
CCF: Centre Culturel Français,
CE: Commission Européenne,
CED: Centre d'Education pour le
Développement,
CEDEAO: Comité Economique pour le
Développement des Etats d'Afrique de l'Ouest,
CFE: Composante Formation des Enseignants,
CICID: Commission Interministériel
pour la Coopération Internationale et le Développement,
CPSE: Composante Pilotage du Système
Educatif,
CSCRP: Cadre Stratégique pour la
Croissance et la Réduction de la Pauvreté,
CSLP: Cadre Stratégique de Lutte
contre la Pauvreté,
DGDP : Direction Générale
de la Dette Publique,
DCP : Document Cadre de Partenariat,
DGCID: Direction Générale de la
Coopération Internationale et du Développement,
DUT : Diplôme Universitaire
Technique,
EF: Enseignement Fondamental,
ENI: Ecole Nationale d'Ingénieurs,
FAC: Fond d'Aide de Coopération,
FAST: Faculté des Sciences
Techniques,
FCFA: Franc pour la Communauté
Française d'Afrique,
FED: Fond Européen pour le
Développement,
FLASH: Faculté des Lettres, Langues,
Arts et Sciences Humaines,
FSP : Fonds de Solidarité
Prioritaire,
IAMA: Institut Africain des Métiers de
l'Aérien,
IDH: Indice de Développement
Humain,
IFM: Institut de Formation des
Maîtres,
IFP: Institut de Formation
Professionnelle,
IUG: Institut Universitaire de Gestion,
IUT: Institut Universitaire de
Technologie,
LMD: Licence, Master, Doctorat,
MAE: Ministère des Affaires
Etrangères,
MEN: Ministère de l'Education
Nationale,
OCDE: Organisation de Coopération et
de Développement Economique,
ODM: Objectifs du Millénaire,
OMD: Objectifs du Millénaire pour le
Développement,
ONG: Organisation Non Gouvernementale,
PAEF: Projet d'Appui à l'Enseignement
Fondamental,
PAOEFM: Projet d'Amélioration de
l'Offre de l'Enseignement Fondamental au Mali,
PED: Pays en Développement,
PIB: Produit Intérieur Brut,
PISE: Programme d'Investissement Sectoriel
pour l'Education,
PNUD: Programme des Nations Unies pour le
Développement,
PPEB: Projet de Promotion de l'Education de
Base,
PPTE: Pays Pauvres Très
Endettés
PRODEC: Programme Décennal pour le
Développement de l'Education,
PTF : Partenaire Technique et Financier,
PVD : Pays en Voie de
Développement,
RNB : Revenu National Brut
SCAC : Service de Coopération et
d'Action Culturelle,
TOKTEN : Transfer Of Knowldege Through
Expatriate Nationals (Transfert des Connaissances à Travers des
Nationaux Expatriés),
UA : Union Africaine,
UE : Union Européenne,
UEMOA : Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine,
UNESCO : Organisation des Nations Unies
pour l'Education, la Science et la Culture,
UNICEF: Fond des Nations Unies pour
l'Enfance,
USAID: United States Agency for International
Development,
USD: United States Dollar,
VIH/SIDA: Virus Immunodéficience
Humaine/ Syndrome Immunodéficience acquis,
ZSP: Zone de Solidarité
Prioritaire,
TABLE DES MATIERES
Introduction
:.............................................................................11
PREMIERE PARTIE : Analyse des flux de financement
dans
l'éducation.......................................................................................16
CHAPITRE I : Etat des lieux du secteur
éducatif.......................................18
I°)
Structure :.....................................................................................18
II°) Contextes et politiques de
développement :.............................................19
CHAPITRE II : Les flux de financement au
Mali:....................................22
SECTION I : L'aide publique au
Mali...................................................22
I°) L'apport de la France au
Mali :............................................................22
II°) L'aide des autres BDF présent au
Mali :................................................24
SECTION II : L'aide publique dans le secteur de
l'éducation :.....................30
I°) L'intervention de la France dans le
secteur :.............................................31
II°) L'intervention de quelques BDF dans le secteur au
Mali :............................37
III°) Les ressources du Mali pour le
secteur :................................................40
DEUXIEME PARTIE : Analyse de l'efficacité de
l'aide des projets éducatifs au Mali par la
France :............................................................................45
CHAPITRE I : L'efficacité de l'aide dans
l'éducation au Mali.......................47
SECTION I : Projets financés par la France
au Mali..................................47
SECTION II : Les critères
d'évaluation de l'efficacité de
l'aide......................48
I°) Les critères d'évaluation de l'aide en
générale.................. ...................... 48
II°) Analyse récente de l'efficacité de l'aide par l'AFD
sur l'éducation au Mali.......48
CHAPITRE II : Analyse des différents
projets éducatifs financés par la France au
Mali.................................................................................................51
I°) Pourquoi la question d'aide au
développement ?........................................51
II°) L'intervention de la France dans quelques projets
éducatifs au Mali..................52
III°) Quelques projets aidés par la
France....................................................54
IV°) A quelles conditions l'aide est
efficace ?................................................................58
Conclusion :.....................................................................62
BIBLIOGRAPHIE :.............................................................67
ANNEXES.........................................................................70
Introduction :
I°) Introduction générale
:
Situé au coeur de l'Afrique de l'Ouest, sans
accès à la mer, le pays s'étend sur une superficie de
1241238km2. Il compte aujourd'hui une population d'environ 13.9 millions
d'habitants. Membre de la CEDEAO, de l'UA, et de l'UEMOA, il est doté
d'institutions démocratiques. Malgré ces atouts et
potentialités économiques, politiques et culturelles, le pays
fait face à des handicaps endogènes et exogènes
sérieux au niveau du système éducatif.
Depuis 1962, avec les reformes de l'Etat sur
l'éducation, le pays visait à développer un système
éducatif efficace qui permettait de donner à tous les
élèves une bonne éducation de base adoptée aux
besoins du pays. Les programmes scolaires étaient fondés sur des
principes universels de la démocratie et de l'égalité.
Il était fait l'usage de la langue maternelle pendant
les six premières années de scolarité. L'éducation
passe à travers aujourd'hui au Mali, on remarque des explosions
démographiques. Ces explosions datent depuis des années où
les effectifs de diverses catégories de population scolaire se sont
multipliés en 10 ans (de 1990 à 2000) et qui progressent chaque
année. A l'époque, sur 11700 villages que le pays comptait, 7640
villages n'avaient aucune structure scolaire et 3619 étaient dans le
besoin absolu d'un établissement.
Le gouvernement malien conscient du problème a
initié en 1998 un programme décennal de l'éducation pour
palier à la mauvaise passe du système. Le programme a
été créé pour relancer le système
éducatif et cela ne pouvait se faire sans l'appui des bailleurs de
fonds.
Parmi ces bailleurs qui aujourd'hui prennent le
problème comme le leur, on s'intéressera au cas de la France.
Pays colonisateur et aujourd'hui le plus
généreux donateur parmi tous les grands pays
industrialisés au Mali1(*). Elle compte d'ailleurs augmenter de 0,5°/°
de son PIB pour l'aide publique au développement (APD)2(*) à 0,7°/° d'ici
2015. Ce pays entretient des relations étroites et confiantes avec le
Mali tant pour des raisons historiques et culturelles (partage de langue
française) notamment que communautaire (compte ténu de
l'importance de la diaspora malienne en France, avec plus de 120.000
compatriotes présents).
Deux pays complètement différents sur le plan
économique, d'un coté la France qui est la cinquième
puissance au monde en terme de PIB avec une réalisation en 2006 de
1792milliards d'euros, et d'autre part le Mali, qui vaut deux fois la surface
de la France, il y a le niveau de développement qui est parmi les plus
bas du monde avec un PIB en 2003 de 9milliards de dollars. Selon l'indice de
développement humain (IDH) qui est établi par le PNUD, il est
classé 174ème sur 177 pays et les 2/3 de sa population
vivent au dessous du seuil de la pauvreté, et plus de 80% des adultes
sont analphabètes, et le taux de scolarisation n'atteint que 71%.
Le pays connaît aujourd'hui une situation
contrastée en matière d'éducation : il a
réussi à accroître substantiellement le nombre d'enfants
accédant à l'école mais de la peine à transformer
cette fréquentation en un acquis scolaire et voit les
élèves quitter prématurément l'école, et
cela tout au long du cycle scolaire. Dans ces conditions, il est peu probable
que le Mali atteigne les objectifs du millénaire (ODM)3(*) visant la scolarisation primaire
universelle et la réduction par deux du taux d'analphabétisation
d'ici 2015.
Avec ce problème le secteur est devenu une
priorité pour le gouvernement qui y consacre plus de 30% de son budget
national. Ce budget pour le secteur semble insuffisant au regard des
défis. Face à ces défis le concours des partenaires
financiers (PTF) est sollicité chaque année.
Autrefois largement exécutée par la
coopération française, l'aide internationale s'est
diversifiée, reléguant la France au sein d'un groupe de
partenaires très impliqués au Mali. La France est historiquement
le partenaire de développement du Mali si l'on regarde empiriquement les
montants de l'aide publique au développement de la France au Mali par
rapport aux autres coopérations. Les raisons profondes se cherchent dans
l'histoire de la décolonisation « à la
française » qui a montré une continuité dans la
relation entre les deux pays.
Par ailleurs l'Afrique est le premier
bénéficiaire avec 65% de l'aide bilatérale de la France,
tout instrument confondu et plus particulièrement l'Afrique
sub-saharienne avec 54%. Elle contribue à hauteur de 18% de l'APD
apportée par l'Union européenne et elle est devenue aujourd'hui
le premier partenaire bilatéral du Mali. Cette relation confiante et
étroite fait bénéficier le pays d'une aide annuelle
d'environ 100 millions d'Euros.
Cette remarque sera l'un des fils conducteur de ce travail
puisque, sans cesse, nous reviendrons sur ce lien pour tenter de comprendre la
spécificité de la coopération française au Mali.
Celle-ci ne se résume d'ailleurs pas seulement à celle d'Etat
à Etat. Au contraire, la diversité des acteurs (partenariat
entre ville et région, entre institutions, entre milieux associatifs ou
même entre personnes) est grande et constitue un vaste tissu humain
d'échanges et de solidarité.
Se limitant uniquement à la coopération
institutionnelle bilatérale française, j'ai néanmoins
décidé d'analyser le cadre général de l'aide
extérieure au Mali estimant que les institutions du Mali aient largement
réfléchi sur la réforme de l'aide au développement
dans le souci de rendre plus efficace ces apports extérieurs globaux
d'APD.
Cette APD sera donc analysée,
décortiquée afin de faire ressortir la stratégie de la
coopération française au Mali et ainsi nous interroger sur
l'analyse préalable effectuée, les motivations profondes de cette
coopération et son degré de partenariat avec le Mali.
II°) Problématique :
Aujourd'hui le système éducatif malien est
confronté à de nombreux défis et difficultés
(manque de salles de classe, insuffisance d'enseignants en quantité et
en qualité, revendications catégorielles du corps enseignant).
C'est pourquoi il importe d'analyser dans quelle mesure l'aide publique au
développement, à l'éducation peut être
utilisé de façon optimale afin d'améliorer la situation et
de consolider les acquis dans le secteur de l'éducation.
Le rapport qui suit a le grand mérite d'aborder, sans
complaisance mais dans une démarche résolument constructive et
volontariste, les grandes questions concernant l'aide au
développement :
Pourquoi l'aide publique au développement ?
La France donne t-elle plus au Mali que les autres
partenaires ?
Les flux d'aide de la France ont-ils un impact sur la
qualité du système éducatif malien ?
A quelles conditions l'aide est-elle efficace ?
III°) Les objectifs :
a°) L'objectif
général :
Etudier l'APD de la France dans l'éducation au Mali.
b°) Les objectifs
spécifiques :
- Cerner les différents projets éducatifs
financés par la France,
- Préciser l'évolution du financement de
ces projets par la France,
- Connaître l'impact de l'aide française
dans le secteur au Mali,
- Enfin préciser l'évolution de l'aide
publique de la France au Mali.
IV°) Les hypothèses : Une
politique d'Aide de la France dans le secteur éducatif au Mali, peut
être fondée dans les hypothèses suivantes :
- L'APD de la France destinée à
l'éducation permet l'atteinte d'une scolarisation de masse ;
- Elle permet la création des projets dans le
secteur ;
- Elle n'améliore pas pour autant la
qualité de l'enseignement ;
- Elle doit se justifier par le volume des
dépenses qu'elle doit couvrir lorsque les ressources originaires et
fiscales sont insuffisantes.
V°) Méthodologie : La
méthodologie utilisée a été
caractérisée par les phases suivantes :
1. La recherche documentaire, et la collecte des
données chiffrées auprès des services techniques en charge
de la coopération bilatérale au Mali (DGDP, AFD, Ministère
des finances et le SCAC). Des entretiens avec quelques personnes de la Dette
publique et du Ministère de l'enseignement supérieur, des
professeurs et des étudiants maliens.
2. Un stage de deux mois à Paris (France) au
siège de l'IUT d'Orsay au cours duquel la recherche documentaire a
été privilégiée. Parallèlement des
entretiens ont été menés avec des responsables de la
Coopération française (Coordination Sud, MAEE, AFD) travaillant
ou ayant travaillé sur le Mali, des universitaires et des migrants.
VI°) Limites :
Les apports au développement du Mali de la
coopération décentralisée, des associations, des ONG et du
secteur privé (notamment des transferts monétaires des migrants),
pourtant considérables n'ont pas été pris en
considération par l'étude.
VII°) Corps du raisonnement : Ce
mémoire sera traité en deux parties :
- une première partie porte sur l'analyse des
flux de financement dans le secteur ;
- et une seconde partie est consacrée à
l'analyse de l'efficacité des projets éducatifs au Mali.
Ière Partie : Analyse des flux de
financement dans l'éducation
Notre volonté est de dresser un panorama
global de l'aide extérieure arrivant au Mali. Il s'agira de lister les
principaux bailleurs de fonds travaillant au Mali et d'analyser leurs
différents cadres d'intervention en fonction de leurs approches à
la fois politique mais aussi de terrain. En ce sens, l'idée est de
dresser une liste des modes d'allocation de l'aide et principalement le rapport
qu'a chaque bailleur par rapport à la tendance actuelle, l'aide
budgétaire. Cela dans une dimension historique et
opérationnelle.
Dans un premier chapitre, nous montrons
l'état des lieux du secteur éducatif au Mali, en donnant une vue
de la structure, du contexte dans la quelle le secteur se trouve et la
politique que le pays a pour le développement du secteur. Le
deuxième chapitre une analyse fondamentale des ressources
extérieures pour le Mali et en particulier dans le secteur
éducatif de la France et des autres bailleurs.
Chapitre 1 : Etat des lieux du secteur
éducatif au Mali
I°) La structure du
secteur :
Le développement du secteur éducatif malien
s'inscrit dans la mise en oeuvre du Programme décennal du
développement du secteur de l'éducation, décliné en
un programme d'investissement sectoriel de l'éducation dont la
deuxième était en cours sur la période (2006- 2008). Le
programme est piloté par le Ministère de l'Education Nationale et
ses services déconcentrés (Académies d'enseignement,
Centres d'animation pédagogique CAP) ; une part croissante de la
gestion des établissements est déléguée aux
collectivités territoriales dans le cadre de la
décentralisation.
Le système éducatif comporte six niveaux au
Mali :
a°) l'enseignement
préscolaire ;
b°) l'enseignement fondamental, qui se
divise en deux cycles :
1°) le premier cycle de
l'enseignement fondamental (EF1) d'une durée de six ans dont l'âge
théorique de fréquentation est 6-12 ans (effectifs en 2005,
1505059 élèves);
2°) le second cycle de
l'enseignement fondamental (EF2) d'une durée de trois années dont
l'âge théorique de fréquentation est 13-15 ans (317009
élèves, en 2005) ;
c°) L'enseignement secondaire
général d'une durée de trois ans (70000
élèves, en 2005) ;
d°) l'enseignement technique et
professionnel où sont dispensés les cours des formations de
niveau secondaire (39669 élèves, en2005) ;
e°) l'enseignement normal,
destiné largement à la formation des maîtres (9428
élèves-maîtres, en 2005) ;
f°) l'enseignement supérieur
(facultés, grandes écoles) (32600 étudiants, en
2004) ;
g°) l'éducation non formelle, qui
concerne principalement les Centres d'Alphabétisation Fonctionnelle
(CAF) et les Centres d'Education pour le Développement (CED) (207020
apprenants, en 2003) (source : RESEN) .
Tableau 1 : Système
scolaire primaire et secondaire au Mali et dans d'autres pays africains ou
francophones
Age
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
|
|
|
|
Enseignement fondamental
|
|
|
|
|
|
Enseignement fondamental
|
|
|
|
|
Mali
|
Jardin d'enfants
|
Premier cycle
|
|
|
|
|
Second cycle
|
|
Lycée
|
|
RDC
|
|
|
|
Ecole primaire
|
|
|
|
|
Ecole secondaire
|
|
|
|
France
|
Maternelle
|
|
Ecole élémentaire
|
|
|
|
Collège
|
|
|
Lycée
|
|
|
Québec
|
Pré-mat.
|
Mat.
|
Ecole primaire
|
|
|
|
|
Secondaire 1 à 5
|
|
|
|
Source : Annuaire
statistique du Mali, 2000, DNSI, cité par le site des Nations Unies au
Mali
II°) Le contexte et politique de
développement du secteur au Mali :
1°) Les contextes :
a°) Contexte de l'étude :
Ce mémoire a été rédigé
dans le cadre d'un programme interuniversitaire entre la France et le Mali. Le
siège se trouve à la FLASH et qui a nécessité un
stage de formation de 2 mois en France du 24 octobre au 24 décembre
à Paris à l'IUT (institut universitaire de technologie)4(*). Le programme nommé
« Regards Croisés » donne la chance chaque
année à deux étudiants maliens dans le cadre d'une bourse
d'aller faire un stage de formation en France.
b°) Contexte
général :
En 2005, un diagnostic a été
élaboré par le pole de Dakar faisant largement recours à
l'expertise française. Il a décrit la situation du secteur
éducatif malien et les enjeux auxquels celui-ci est confronté. Le
pays, bien qu'ayant réalisé des progrès en matière
de taux brut de scolarisation (de 56°/° à 71°/°
entre 1999 et 2005), l'expertise montre que le pays éprouve comme
d'ailleurs d'autres pays de la sous- région des difficultés
à gérer et développer son système éducatif.
Ces difficultés sont quantitatives : (rapport
élèves/maîtres, forte augmentation des effectifs à
partir du collège, écarts des résultats scolaires selon le
genre, l'origine urbaine ou rurale et entre riche et pauvre, faiblesse du
pilotage stratégique et de la gestion des ressources) et
qualitatives : (seulement 51°/° des adultes sont durablement
alphabétisés après les six premières années
de scolarité, difficultés de mise en application de la reforme
curriculaire et son impact incertain sur la qualité des apprentissages).
La forte dégradation et l'utilisation du français comme langue
vivante par les formateurs et les apprenants, est un des points
névralgiques de l'enseignement. Ceci se répercute de
manière systématique sur l'ensemble des apprentissages à
tous les niveaux de la formation scolaire du fondamental à
l'université. Face à cette situation scolaire dégradante,
le pays a adopté des politiques de développement pour
améliorer le système.
2°) Politiques de
développement :
a°) Politique de développement
national :
Le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté
(CSLP)5(*) adopté par
le pays en 2002 est la stratégie de développement national. Cette
politique qui s'appelle de nos jours le cadre stratégique pour la
croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP) est
appuyée par les partenaires dans sa mise en oeuvre. L'élaboration
et la mise en oeuvre des politiques de coopération internationale
reposent sur trois axes prioritaires :
- le développement humain et le renforcement de
l'accès aux services sociaux de base, en particulier la santé,
l'éducation et l'alphabétisation, mais aussi
l'amélioration du niveau sanitaire des populations (nutrition,
accès à l'eau potable et assainissement, salubrité de
l'habitat...) ;
- le développement institutionnel et
l'amélioration de la gouvernance : consolidation du processus de
décentralisation, renforcement de l'Etat de droit, amélioration
du système judiciaire, reforme de l'Etat... ;
- le développement des infrastructures et l'appui
aux secteurs productifs : amélioration de l'environnement productif
pour un emploi optimal des facteurs de production afin de renforcer la
croissance économique et d'assurer la sécurité
alimentaire.
b°) Politique de développement du
secteur :
Pour le secteur concerné, depuis 1998, le gouvernement
a mis en place un programme décennal de développement de
l'éducation (PRODEC). Ce programme est opérationnalisé par
un autre programme d'investissement sectoriel de l'éducation (PISE). Ce
PISE est reparti en trois phases dont le PISE (I) qui fonctionnait sur la
période (2001-2005) a été évalué conduisant
à la deuxième phase qui a été signé en Avril
2006. Le pays a fait de l'enseignement fondamental et de l'enseignement
technique et professionnel les deux priorités de ce deuxième
programme d'investissement.
Le PRODEC à trois objectifs
généraux :
- améliorer la qualité de l'éducation par
une politique de formation et de développement des curricula,
- améliorer ou augmenter le taux de scolarisation,
- et enfin déconcentrer et décentraliser le
système éducatif
Chapitre 2 : Les flux de financement dans
l'éducation
Depuis dans les années 90 les pays donneurs augmentent
leur financement des projets de développement en Afrique, mais jusque
là les résultats sont nettement inférieurs aux attentes.
Toute chose qui a conduit à une révision du système de
financement. Pour le secteur de l'éducation l'OCDE6(*), en 2005 dans la
Déclaration de Paris a tenu à tous les Etats membres de revoir le
type d'intervention dans les pays en voie de développement plus
particulièrement d'Afrique. Pour s'y prendre dans ce deuxième
chapitre de la partie du sujet, on essayera de faire comprendre d'abord le type
de financement du secteur.
Section 1 : L'aide publique au Mali
L'aide publique au développement représente un
enjeu financier, économique, social et géopolitique majeur non
seulement pour les pays qui en bénéficient, mais aussi pour ceux
qui la fournissent et pour l'équilibre de la mondialisation.
A ce titre le pays colonisateur, à travers les acteurs
de sa coopération intervient au Mali chaque année.
I°) L'apport de la France au
Mali :
1°) Les différents acteurs de la
coopération française et leurs rôles au
Mali :
La reforme du dispositif d'aide française se traduit
sur le terrain par l'octroi du rôle de coordination du dispositif
français à l'ambassade et par une nouvelle répartition des
compétences à l'opérationnel entre le Service de
Coopération et d'Action Culturelle (SCAC) de l'ambassade et l'Agence
Française de Développement (AFD)7(*). Désormais, le SCAC conserve la mise en oeuvre
de l'aide dans les secteurs régaliens et vient en appui à
l'ambassade sur le pilotage de l'aide. L'AFD est, quant à elle,
confirmée comme l'opérateur pivot et chargée de la mise en
oeuvre de l'aide dans les secteurs devenus prioritaires de l'aide
française. L'adaptation de l'Agence à ses nouvelles missions et
responsabilités, en termes de fonctionnement et de ressources humaines,
n'est cependant pas achevée.
2°) Le budget de la France pour le
Mali :
Avec la fin de la guerre froide, les années ont
été marquées par un retour sur le devant de la
scène des objectifs de développement. L'adoption aux Nations
Unies des OMD (objectifs du millénaire pour le développement)
illustre bien ce nouveau consensus international. La réduction de la
pauvreté dans les pays en développement est dorénavant
affichée comme un objectif commun et prioritaire pour la
communauté internationale.
Pour autant, les fondements de l'aide restent un savant
mélangé d'altruisme et de réalisme politique. Ainsi, les
études récentes sur le sujet soulignent encore l'importance des
liens commerciaux, politiques et culturels entre les pays donateurs et les pays
receveurs. Alesina et Dollar (2000) montrent par exemple aussi que les votes
aux Nations Unies demeurent un déterminant essentiel d'allocation
d'aide, tout comme les liens avec les anciennes colonies. C'est sur ces liens
que les pays développés interviennent chaque année dans le
développement des PED. La contribution de ces pays appelés
partenaires, au Mali s'élevait en 2005 à plus de 500millions
d'euros. Tous les secteurs ont bénéficié de ce
concours. Ces aides se font par les ambassades présentes au pays, soient
par les agences de développement ou soient par leurs ministères
des affaires étrangères. Pour sa part l'aide de la France pour le
Mali avoisine les 100.000.000 d'euros par an d'après l'ambassadeur
Nicolas Normand en 2005 lors d'une conférence de presse à
l'approche du sommet France Afrique.
3°) L'évolution de l'aide française
au Mali :
En 2005, les pays membres de la zone franc se sont
accordés 16,5% du total de l'APD nette versée par la France au
PED et 31% de l'aide française à l'Afrique sub-saharienne. Cette
aide bilatérale aux pays de la zone franc s'est élevée en
2006 à 1,3milliards de dollars dont 18% étaient constitués
d'annulations de dettes liées à la mise en oeuvre de l'initiative
PPTE.
Tableau 2: APD bilatérale nette
française en faveur du Mali
(En millions de dollars US, aux prix et taux de
change courants)8(*)
Année
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Aide
|
64
|
70
|
82
|
90
|
82
|
Source : Base de
données CAD9(*)
2007
Le tableau suivant est la répartition de la part de la
France dans l'aide publique au développement allouée à la
nation. Mais on constate une progression lente des flux de 2002 à 2005
et une réduction de ses efforts à partir de 2005. La
représentation des données du tableau sur un graphique nous
ouvrira d'avantage le champ d'explication de l'aide française dans le
pays.
Graphique1 :
Source : Rapport CAD
2007
La contribution de la France n'a que faiblement
augmenté dans le pays de 2002 à 2005. Avec la crise
économique du monde, les aides seront encore plus faibles car tous les
pays donneurs ressentent aujourd'hui un déficit budgétaire. Pour
la France, nous pouvons dire qu'elle a commencé depuis 2005, avec les
problèmes de migration choisie et concertée proposée
à l'époque par le ministre de l'intérieur français
Nicolas Sarkozy et aujourd'hui, Président de la République. Le
graphique nous illustre bien ce propos à partir de 2006 une diminution
de ses efforts de financement pour le Mali.
II°) L'aide des autres BDF au Mali :
1°) Apports des BDF aux PED et aux organismes
internationaux :
Depuis 2002, l'aide publique au développement consentie
par les membres de l'OCDE au pays en développement (PED) s'est inscrite
dans une tendance régulière à la hausse : les flux
d'APD ont quasiment doublé pour atteindre 104,4milliards de dollars
américains en 2006, malgré le léger repli intervenu en
2006 (-2,5% par rapport à 2005). Cette forte augmentation s'explique, en
partie, par la progression des alignements de dettes, qui ont
représenté 17,8% des flux d'APD en 2006 (soit 18,6milliards USD)
et 15,2% en moyenne sur la période. Concernant les pays membres du CAD,
les versements nets d'APD rapportés à leur revenu national brut
(RNB) qui avaient régulièrement augmenté entre 2002 et
2005, passant de 0,23% en 2002 à 0,33% en 2005, se sont
légèrement repliés en 2006 (0,31%). Les pays du
comité d'aide au développement augmentent chaque année
leur concours pour les pays moins avancés. Le tableau suivant nous
montre les apports financiers que les pays en développement et les
organismes multilatéraux ont bénéficié de 2002
à 2006.
Tableau 3: Apports financiers aux PED et aux
organismes multilatéraux
(En millions USD, aux prix et taux de change
courants)10(*)
Rubriques
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
APD (bilatérale et multilatérale)
|
58297
|
69065
|
79432
|
107099
|
104421
|
Dont annulation de dettes
|
4538
|
8317
|
7134
|
24999
|
18600
|
APD (en % du RNB)
|
0,23
|
0,25
|
0,26
|
0,33
|
0,31
|
Autres apports publics
|
-45
|
-348
|
-5601
|
1430
|
9774
|
Apports du secteur privé aux conditions de
marché
|
5621
|
46573
|
75262
|
179559
|
194779
|
Dons nets des ONG
|
8768
|
10239
|
11320
|
14712
|
14648
|
Total des apports
|
72640
|
125529
|
160412
|
302800
|
304074
|
Source : rapport CAD
2007
Graphique 2 :
Source : Nous même à partir des
données dans le rapport CAD 2007
On voit bien l'évolution de l'aide dans le monde sur le
tableau précédent mais la France demeure l'un des principaux
contributeurs de l'aide internationale parmi les membres du G8.
2°) Versements nets d'APD aux PED et organismes
internationaux :
En termes de ratio d'APD par rapport au RNB, en2006, la
contribution française a été de 0,47% et était 1,5
fois plus élevée que celle de la moyenne des pays du CAD. La
contribution des pays du G7 s'échelonnant entre 0,18% et 0,51%. La
France s'est engagée à porter son effort en matière d'APD
à 0,51 de son RNB d'ici à 2010, puis à 0,70% à
l'horizon en 2015.
En 2006, les versements nets d'APD de la France ont
augmenté de 2,9% par rapport à 2005, pour s'établir
à 10,6milliards USD. Plus des 2/3 de l'aide française sont
consacrés au continent africain. L'aide française s'appuit sur
des stratégies sectorielles visant à renforcer sa contribution
à la réalisation des objectifs du millénaire pour le
développement. Près du tiers des dons destinés aux pays
pauvres concernent l'éducation et la santé.
Tableau 4: Versements nets d'APD aux PED et
organismes multilatérales
(En millions USD, aux prix et taux de change
courants)
Pays
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Etats-Unis
|
13290
|
16320
|
19705
|
27935
|
23532
|
% du RNB
|
0,13
|
0,15
|
0,17
|
0,23
|
0,18
|
Royaume-Uni
|
4929
|
6262
|
7905
|
10772
|
12459
|
% du RNB
|
0,31
|
0,34
|
0,36
|
0,47
|
0,51
|
Japon
|
9283
|
8880
|
8922
|
13147
|
11187
|
% du RNB
|
0,23
|
0,20
|
0,19
|
0,28
|
0,25
|
France
|
5486
|
7253
|
8473
|
10026
|
10601
|
% du RNB
|
0,37
|
0,40
|
0,41
|
0,47
|
0,47
|
Allemagne
|
5324
|
6784
|
7534
|
10082
|
10435
|
% du RNB
|
0,27
|
0,28
|
0,28
|
0,36
|
0,36
|
Source : Rapport CAD
2007
Graphique 3 :
Source : Nous mêmes à partir des
données dans le rapport CAD 2007
Les pays d'Afrique Sub-saharienne (ASS)
bénéficient de plus de la moitié de l'aide publique
française. En 2006, 52,5% des versements nets de la France en
matière d'aide publique au développement bilatérale ont
été destinés à l'ASS, soit un niveau proche de
celui observé en 2005 (54%). L'aide française a
représenté près de 11% du total des flux d'APD
reçus par ces pays en 2006.
3°) Apport total au Mali :
D'après les chiffres du Comité d'Aide au
Développement (CAD), 2004, le Mali a reçu 567millions de dollars
d'aide publique au développement. Cette aide ne cesse d'augmenter depuis
2001. Elle a presque doublé entre 2001 et 2005. Les efforts des
donateurs sont remarquables mais il faut que le pays lui-même ne se
conforme pas aux conditions des accords pour le développement de la
nation et l'amélioration de l'éducation. Les aides consenties
pour le pays sont multilatérales et bilatérales.
- Les aides multilatérales :
C'est l'ensemble des efforts consentis par les
organismes internationaux pour le développement du pays. Parmi ces
organismes de coopération internationale qui interviennent au Mali, il y
a la Commission Européenne (CE), la Banque Mondiale (BM) et le Fond
Monétaire International (FMI).
- Les aides
bilatérales : c'est l'ensemble des efforts consentis par
les pays qui nouent des partenariats avec le Mali entre autres, on peut citer
les Etats-Unis, le Japon, la France, l'Allemagne, le Canada, les Pays-Bas, et
la Suède...
4°) Evolution de l'apport total au
Mali :
Au total, les pays de la zone franc ont
bénéficié, en 2006, de recettes nettes d'APD
représentant 6,1milliards, en hausse de 9,2% par rapport à 2005.
Ces recettes ont représenté 15,4% de l'APD perçue par les
pays d'Afrique sub-saharienne en 2006. Pour sa part le Mali a reçu des
milliards de dollars US en 5ans qui sont repartis comme suit dans le
tableau :
Tableau 5: Recettes totales nettes d'APD du
Mali
(En millions de dollars US aux prix et taux de
change de 2005)11(*)
Année
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Aide totale
|
466
|
543
|
568
|
699
|
825
|
Source : Rapport CAD
2007
Graphique 4 :
Les aides apportées dans le pays ont presque
doublé en cinq ans et représentent une part considérable
du budget national.
5°) Les acteurs intervenant au
Mali :
Depuis le lendemain de l'indépendance le Mali
bénéficiait du concours des pays à commencer par la
France, le pays colonisateur. Aujourd'hui le Mali est un pays de la zone de la
solidarité prioritaire (ZSP), ce qui lui fait encore plus
bénéficié de l'aide des pays puissants en nouant des
relations de partenariat. Les principaux acteurs qui interviennent dans le pays
sont : la Commission Européenne, la Banque Mondiale, les
Etats-Unis, le Canada, la France, les Pays-Bas, l'Allemagne. Ils contribuent
à plus de 60% de l'aide totale que le pays reçoit par an.
6°) la part de la France dans l'aide totale au
Mali :
A partir des sous titres précédents nous pouvons
nous faire une idée de la place de l'aide de la France par rapport au
total que le pays reçoit chaque année. Le tableau suivant montre
la part en pourcentage de la France au Mali.
Tableau 6: Part de la France dans l'APD
totale au Mali
Période
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Aide totale au Mali
|
466
|
543
|
568
|
699
|
825
|
Aide de la France au Mali
|
64
|
70
|
82
|
90
|
82
|
Part de la France (en %) dans l'aide totale au Mali
|
14
|
13
|
14
|
13
|
10
|
Source : à partir des
données du CAD en 2007
La représentation dans un repère, du tableau
nous montre plus clairement la part de la France dans l'APD totale du pays avec
son taux d'aide dans le total.
Graphique 5 :
Le graphique 5, comme on l'a énoncé avant nous,
donne la photo de l'aide publique extérieure que le Mali a reçue
de (2002 à 2006). Il nous montre la croissance de l'aide totale que le
Mali a reçue, de celle de la France et de la part de la France dans
l'aide globale.
Section 2 : L'aide publique dans le secteur de
l'éducation :
Le pays a toujours noué des relations avec le notre
depuis les indépendances. La coopération française
intervient partout dans le monde et ses objectifs au Mali sont pertinents. Pour
le secteur elle s'est fixée des objectifs.
I°) L'intervention de la France dans le
secteur au Mali :
1°) Type de financement pour l'école en
Afrique :
Malgré des efforts importants depuis les
indépendances, les progrès de la scolarisation ont
été jugés insuffisants. C'est pourquoi la plupart des pays
du monde ont réaffirmé leur engagement pour le
développement de « l'éducation pour
tous » à Jomtien en 1990, puis renforcé leur objectif
à Dakar en 2000. Les estimations des besoins de financement requis pour
atteindre ces objectifs varient, mais montrent qu'ils sont très
importants. Etant donné que les efforts déjà
réalisés au cours des années 1990, montrent qu'il faut
d'avantage se fier sur une amélioration de la maîtrise des
dépenses que sur une réduction supplémentaire des
coûts pour dégager des ressources supplémentaires. Le
secteur privé a une faible capacité de mobilisation de fonds, et
les résultats de la décentralisation sont peu probants. Par
ailleurs, le volume de l'aide publique au développement se réduit
ainsi que la part de l'Afrique toute entière dans cette aide, et l'aide
allouée au secteur n'a que très faiblement augmentée au
cours des années 1990, malgré les engagements pris par les
bailleurs de fonds lors des différents sommets internationaux.
2°) Les objectifs de la coopération pour
le secteur :
a°) Améliorer la qualité de
l'enseignement :
La qualité constituera la dominante et l'angle
d'intervention y compris dans les domaines de l'accès ou du renforcement
des capacités de gestion du système. La priorité est
accordée à la langue française.
Actions qui seront engagées ces prochaines
années devront contribuer à améliorer de manière
significative le rendement interne de l'éducation et permettre de
réduire les taux de redoublement, d'abandon et d'augmenter les taux
d'achèvement du premier et du second cycle.
-- l'amélioration de la qualité pourra se
décliner autour de différents axes ;
-- l'amélioration de l'utilisation du français
comme langue des apprentissages ;
-- le renforcement des filières de formation initiale
et continue des personnels enseignants ;
-- l'appui au développement d'unités
documentaires spécialisées ;
-- l'appui au pilotage et à la gestion de
l'administration.
La coopération française dans l'ensemble du
secteur éducatif sera cohérent, coordonnée avec celle des
autres partenaires au développement et devra, le cas
échéant, être modulable selon le contexte de sa mise en
oeuvre (initiative Fast Tract notamment)
b°) Appuyer le secteur de la
formation :
Par ailleurs, l'augmentation des effectifs dans le fondamental
impose d'anticiper une forte croissance de la demande d'éducation dans
le post-primaire (secondaire et formation professionnelle) et d'appuyer
l'élaboration d'une politique pour le post-primaire, tout
particulièrement dans le domaine de la formation professionnelle. A ce
titre, la région de Kayes fera l'objet d'une attention soutenue. Des
entreprises françaises et des coopérations
décentralisées s'intéressent déjà à
ce secteur, avec plusieurs projets déjà réalisés
comme manutention Africaine avec un centre régional de formation
à la réparation mécanique, Air France avec l'Institut
Africain des Métiers de l'Aérien (IAMA), la fondation Charles
Mérieux concernant les analyses au laboratoire et d'autres projets sont
à l'étude notamment dans le domaine de l'hôtellerie.
3°) Le budget de la France pour le
secteur de 1999 à 2004 :
Avec une cinquantaine de millions d'euros que sa capitale nous
accorde et près d'une centaine de millions d'euros qu'elle même
nous accorde, est sans doute le premier partenaire du Mali et cela depuis des
années. Plus de la moitié de son concours au Mali sont
considérées sous forme de dons. Alors cette contribution de la
France est importante surtout dans un pays où 80°/° des
adultes sont analphabètes et le taux de scolarisation n'atteint que
71°/°. Le système éducatif au Mali traverse une
mauvaise passe avec aussi le manque de professionnels dans l'enseignement
primaire et secondaire et la politisation au niveau supérieur des
acteurs. Depuis 1990 le niveau de l'éducation baisse au Mali comme
l'aide publique. Est-ce que c'est parce que l'APD démunie que le
système éducatif se détériore dans notre pays. En 5
ans la France a pris des engagements d'environ 100millions de dollars
américains pour le secteur éducatif au Mali. Pour un pays comme
le notre cet engagement est important même si les français n'ont
pas tenu parole. Le tableau 3 nous montre ces engagements de 1999 à 2004
dans le secteur éducatif.
Tableau 7: Versements aux secteurs de
l'éducation par la France
(En milliers de dollars et en %)
Sous secteurs
|
Montant d'engagement
|
Montant des décaissements
|
Taux de décaissement
|
Part des sous secteurs dans le total de l'APD de
l'éducation décaissée
|
Education de base (appui projets, programme, promotion de
l'éducation)
|
40265
|
7258
|
18
|
16,4
|
Education secondaire
|
13655
|
2395
|
17,5
|
5,4
|
Enseignement supérieur accords inter universitaires
|
14371
|
5395
|
37,5
|
12,2
|
Appui à la formation continue
|
2134
|
2058
|
96,4
|
4,6
|
Coopération technique
|
23262
|
25280
|
106,8
|
57
|
Autres
|
8017
|
1989
|
24,6
|
4,9
|
Total
|
101758
|
44375
|
43,6
|
100
|
Source : Données
OCDE/CAD en 2004
La France est un pays pour lequel l'éducation fait
partie des priorités en faveur des pays en développement comme le
Mali. Cela se confirme en se basant sur la première colonne du tableau
avec plus d'une centaine de millions de dollars pour le secteur malgré
la période c'est une somme importante au Mali. Par contre c'est un pays
qui ne fait pas tout ce qu'il dit. La deuxième colonne du tableau nous
montre les montants décaissés de ses engagements. On peut
remarquer que la France s'intéresse beaucoup à deux sous secteurs
dans le tableau sur les 5e et 6e lignes, avec une réalisation en moyenne
de 101,6°/°. La coopération technique est un secteur de
concentration pour le pays au Mali avec plus de la moitié des montants
décaissés en total lui est accordée. L'éducation de
base qui a bénéficié de la plus grande promesse parmi les
engagements pris par la France pendant ces 5 années, n'a finalement eu
que 18°/° de cette promesse. Le sous secteur dicté par les
pairs dans la déclaration de Rome en 2003 et confirmé encore par
la déclaration de Paris en 2005 comme un objectif du millénaire
pour le développement (OMD) en occurrence assuré
l'éducation de base pour tous d'ici 2015. L'éducation secondaire
qui avait bénéficié d'un important engagement n'a eu
qu'une maigre somme de 17,5 des fonds qui lui étaient promis .Sur les
101758 milliers de dollars promis pour le secteur au Mali, elle n'a
donné que 44375 milliers de dollars. Cette somme décaissée
ne représente que 43,6°/° de ses engagements. Comme on dit
dans les adages au pays que «mieux vaut dire que de ne pas
faire », cet effort est cas même remarquable quelque soit le
plan négatif ou positif pour le secteur au Mali, c'est à dire si
le secteur à bénéficié de cette contribution ou pas
de la France. Finalement en se fiant sur les données du tableau, avec
une faible concrétisation des engagements par la France pour les deux
sous secteurs, alors que le pays a été défini par le Mali
comme le premier partenaire bilatéral qui a été
évoqué précédemment, il serait difficile
d'atteindre ces objectifs d'ici la période indiquée par les
bailleurs de fonds. Ils seraient atteints, ces objectifs s'il y aura une
évolution de ces fonds pour le secteur au Mali par les bailleurs en
occurrence la France qui est le premier pays ciblé par le Mali. La
répartition dans un secteur et dans un graphique nous permettra de mieux
comprendre les analyses suivantes.
Secteur 1 : La part des sous secteurs
de l'éducation dans les fonds engagés par l'AFD
Source : Rapport CAD
2007
Graphique 6 : Comparaison entre
engagements et décaissements aux sous secteurs éducatifs par la
France au Mali (En milliers USD)
Source : Rapport CAD
2007
L'éducation de base est le secteur qui s'est vu
accorder le plus grand engagement entre 1999 et 2004 et le secteur d'appui
à la formation continue le peu d'engagement. Mais comme nous indique le
graphique l'éducation de base, qui ait été engagée
la lus grande cote part du total, près de la moitie, a
bénéficié en terme de pourcentage de décaissement
la plus petite somme et les secteurs d'appui à la formation continue et
la coopération technique, se sont vues attribuer la totalité ou
plus de l'engagement qui leur ont été promis. Pour
l'éducation de base le faible taux de décaissement est dû
aux manques de projets fiables pour le secteur. Il faut toute fois noter que
les pays donneurs s'engagent sur un fonds chaque année, mais il faut
qu'ils soient convaincus des programmes que doivent entreprendre les pays
receveurs pour les secteurs ciblés. L'aide totale pour le pays ne cesse
d'augmenter depuis des années, mais le secteur éducatif
bénéficie peu de concours surtout de la part de la France qui est
le premier partenaire du pays.
4°) L'évolution de l'aide dans le
secteur :
La France est un partenaire majeur du pays en matière
d'aide publique au développement. Pour cette partie, nous allons le
traiter sous deux angles d'une part par l'opérateur pivot du pays (AFD)
pour l'aide au développement des pays émergents et pauvres sur
une période de huit années.
Depuis 2000, le volume total des engagements de
l'opérateur au Mali, hors ajustement structurel, s'est
élevé à près de 156 millions d'euros (soit plus
d'une centaine de milliards de FCFA), principalement sous forme de subvention
74°/° ou de concessionnels octroyés à des
opérateurs intervenant dans des secteurs marchands 26°/°. La
part attribuée à l'éducation dans les 156 millions d'euros
d'engagement que l'opérateur a pris pour le Mali est d'environ 36
millions d'euros. La répartition des ces fonds pour le période ce
trouve dans le tableau suivant et l'évolution de ces fonds de la part de
l'agence française de développement.
Tableau 8: Engagements et versements d'APD
dans le secteur par l'AFD
(En milliers USD)
|
Education
|
Total engagement
|
Part de l'éducation dans l'engagement
|
Total versement
|
Part de l'éducation dans le
versement
|
2000
|
0
|
23505
|
0
|
30234
|
0
|
2001
|
10039
|
10039
|
100
|
18840
|
53,28
|
2002
|
0
|
19000
|
0
|
23298
|
0
|
2003
|
0
|
18900
|
0
|
23216
|
0
|
2004
|
9000
|
10560
|
85,22
|
27282
|
32,99
|
2005
|
0
|
16250
|
0
|
18435
|
0
|
2006
|
17000
|
26100
|
65,13
|
11950
|
142,25
|
2007
|
0
|
31980
|
0
|
21753
|
0
|
Total
|
36039
|
156384
|
23,04
|
175008
|
20,59
|
Source : site officiel du
Mali sur l'APD
A vue d'oeil au tableau, on constate qu'il y a eu peu
d'engagement pour le secteur. Sur les huit années, l'opérateur
s'est engagé que sur trois ans 2001, 2004 et 2006, pour faire
bénéficier le secteur d'un concours. On peut dire alors que c'est
seulement ces trois années que le pays a eu des difficultés
financières pour faire face à ses dépenses, ce que nous
montre le tableau le cas de l'éducation. Le secteur étant la
priorité du pays et défini dans les grands sommets internationaux
comme un objectif du millénaire, l'absence de fonds pour lui au tableau,
le pays ne remplie pas les critères d'allocation d'aide chaque
année. Par contre le fonds du secteur pour les trois années, est
important par rapport à la somme totale des engagements durant la
période, même si celui-ci baisse, cette baisse est
entièrement visible sur le graphique ci- dessous.
Graphique 7 :
Le graphique 7 nous donne en large l'activité de
l'Agence pour le secteur et les sommets montrent le niveau de fonds
alloués à l'éducation.
II°) L'intervention de quelques BDF dans le
secteur au Mali :
De ces différentes analyses sur la contribution de la
France pour le secteur, il ressort qu'elle n'est pas le seul bailleur qui
s'engage pour les causes du secteur au Mali. L'aide totale dans le pays
était plus de 690 millions de dollars en 2005. En 2001, l'aide
était de 351,4millions de dollars, on peut alors dire que l'aide au Mali
a augmenté de près de 100°/° en 5 ans. Par contre sur
les tableaux étudiés en haut, l'aide de la France baisse. Ce qui
explique la présence de plusieurs bailleurs de fonds au pays même
des partenaires plus intéressants que la France, pour
l'amélioration du système éducatif ; entre autres on
peut citer :
Le Canada : Les relations de ce pays
avec le Mali sont fortes et sincères a dit le 19 janvier 2008,
l'ambassadrice du pays au Mali, lors d'une conférence de à
Koulouba avec le président de la République, faisant les points
sur la coopération entre les deux pays. Elle a fait savoir que le pays a
reçu une enveloppe de 20millions de dollars canadiens (soit près
de 14milliards de FCFA) entre 2002 à 2008. Cette somme a
été entièrement destinée au secteur éducatif
pour l'achat et la distribution de manuels scolaires dans les fondamentales. En
plus de cet effort remarquable pour le secteur dans notre pays, il s'est
engagé dors et déjà pour une provision de près de
8millions de dollars Canadiens en 2009. La coopération entre les deux
pays est sure et confiante, même s'il n'est pas le premier partenaire
dans le pays en voyant ce qu'on a dit plus haut, elle est sans doute plus forte
que celle de la France pour le secteur.
Les Pays-Bas : Les Pays-Bas sont
présents au Mali depuis 35ans. Avec une enveloppe globale de
152milliards de FCFA (231millions d'euros) pour la période 2008-2011, le
Mali est devenu un pays partenaire clé de la coopération
néerlandaise. Le budget des Pays-Bas pour l'aide bilatérale en
2008 s'élève à 35,7milliards de FCFA (54,5millions
d'euros). Les détails pour 2007 et 2008 se trouvent au tableau
suivant :
Tableau 9: Répartition des fonds du
Pays-Bas par sous secteurs
Budget Ambassade des Pays-Bas
|
2007
|
|
2008
|
|
|
EUROS
|
FCFA
|
EUROS
|
FCFA
|
Appui budget général
|
10000000
|
6559570742
|
10000000
|
6559570742
|
Appui budget Education
|
22000000
|
14431055632
|
25000000
|
16398926854
|
Santé
|
4346000
|
2850789444
|
5900000
|
3870146738
|
Secteur économique agricole
|
6820000
|
4473627246
|
10693000
|
7014148994
|
La bonne gouvernance
|
2850000
|
1869477661
|
2400000
|
1574296978
|
Droits humains
|
131000
|
85930377
|
150000
|
98393561
|
Programme transversal
|
279000
|
183012024
|
200000
|
131191415
|
Programme culture
|
228000
|
149558213
|
200000
|
131191415
|
Totale
|
46654000
|
30603021338
|
54543000
|
35777866696
|
Source : Rapport de l'ambassade des Pays-Bas
2009
Le programme de coopération se concentre dans trois
secteurs prioritaires : la Santé, l'Education et le
Développement économique agricole. L'aide s'incère dans
les objectifs et ambitions maliens en vue d'accélérer la
croissance économique et d'augmenter l'accès aux services sociaux
de base (la santé et l'éducation). L'éducation pour tous
en 2015 est l'objectif clé et en conséquence, l'éducation
demeure un secteur important pour les Pays-Bas. L'exécution de ce
programme se fait dans le cadre du PRODEC à travers un appui
budgétaire sectoriel. L'objectif est l'augmentation de l'offre et la
qualité aussi bien de l'enseignement de base que la formation
professionnelle, avec un accent spécifique et l'augmentation du nombre
de filles qui achèvent en sixième de l'enseignement fondamental.
Outre avant ces dons les Pays-Bas ont attribué au secteur de
l'éducation, une enveloppe de 13 et 22millions d'euros en 2005 et
2006.
Suède : Elle a mis une
attention particulière en mettant la main dans la poche
pendant quelques années au secteur dans le pays. En 2005, elle a
accordé une enveloppe de près de 8,7millions d'euros pour le
secteur et près de 10,8millions d'euros et en 2007 et 2008 près
de 11millions d'euros.
Pour sa part, la France en plus des données de l'agence
française, elle n'a pu donner que 3millions d'euros en 2007 et la
même somme pour 2008 dans le secteur. Par la contribution des autres
bailleurs de fonds pour le secteur il s'avère que la France ne se
concentre pas sur l'éducation et cela peut être vu clairement au
tableau suivant :
Les Etats-Unis : Ils sont les premiers
en matière de financement des projets au Mali. En 2006 leurs
exportations ont atteint 43milliards de dollars et à l'issue de la
6ème table ronde des BDF, ils ont annoncé un
financement d'ici 2012 à hauteur de 402,1milliards de dollars dans le
pays. Cette rencontre des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) a permis
au Mali d'avoir des garanties de financement de 3215,2milliards des bailleurs.
Sur les 35 PTF qui ont tenu la table ronde, ils ont annoncé le
financement de 69,2milliards de FCFA en 2008 ; 100milliards en 2009 ;
52,1milliards en 2010 et 52,1milliards en 2011. Ces engagements sont faits pour
donner une bouffée d'oxygène aux secteurs socioéconomiques
de base du Pays. En 2007 ils ont signé un accord avec le pays d'un
montant de 14,5milliards de FCFA pour le financement des secteurs sociaux et le
développement durable. L'accord a été signé en
faveur de la santé, l'éducation, la décentralisation, la
production agricole et l'information liée au développement.
Pour le secteur de l'éducation ils lui ont
accordé un montant de plus de 2,2milliards de FCFA destinés
à améliorer la qualité de l'éducation primaire et
à adapter au contexte actuel à travers surtout la formation des
enseignants, (source : l'essor 09/08/2007).
Tableau 10: Versement d'APD au secteur par
les BDF
Bailleurs de fonds
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
France
|
|
|
3
|
3
|
|
Canada
|
|
|
10,3
|
8,9
|
7,5
|
Pays-Bas
|
13,5
|
22
|
22
|
25
|
|
Suède
|
8,6
|
10,7
|
10,9
|
10,9
|
|
Total
|
22,1
|
32,7
|
46,2
|
47,9
|
7,5
|
La part de la France en °/°
|
|
|
6,48
|
6,26
|
|
Source : Ministère de
l'éducation nationale du Mali
La France bien qu'étant le premier partenaire du pays,
donne peu d'aide pour le secteur de l'éducation, comparé aux
trois autres au tableau. Il n'a attribué qu'en moyenne que 6,37 de la
somme totale donnée par les quatre pays. Nous nous posons la question
qu'est ce dans les années à venir, le pays nous concourirait en
matière d'aide publique au niveau du secteur avec cette baisse d'effort
qu'on a montré dans les paragraphes précédents et la
constance des sommes de ces deux années d'une faible somme. Ce qui est
sûr pour les pays et pour le secteur en question, à part la
France, les autres pays au tableau sont engagés à fond dans le
but d'une meilleure formation des jeunes d'ici la période voulue. Jusque
là on a vu la contribution des pays pour le secteur et celui de la
France il ressort maintenant de connaître la part du pays
consacrée pour le secteur et comparé à celui de la
France.
Le suivi du secteur :
Le suivi du secteur de l'éducation est
réalisé conjointement par les partenaires au développement
et les autorités maliennes à travers le cadre partenarial du
secteur de l'éducation. Celui- ci s'articule autour de séances
plénières mensuelles et de commissions thématiques
organisées par niveau d'enseignement. Un groupe de bailleurs de fonds
(Canada, les Pays-Bas, la Belgique) se sont orienté pour des montants
très importants (supérieurs à 100 millions d'euros sur la
période 2006-2009), vers un appui budgétaire sectoriel dans le
domaine de l'éducation. Les autres bailleurs confirment également
leur appui au secteur sous forme d'une aide Projet : l'UNICEF en apport
d'expertise ; l'USAID pour la formation continue des maîtres et le
curriculum ; la BAD, le Japon et la Banque mondiale pour la construction
des infrastructures et les équipements.
III°) Les ressources du Mali pour le
secteur :
Les dépenses allouées au secteur en 1992
étaient de 19,646 milliards de FCFA et celles de 1998 étaient de
50milliards de FCFA ce qui souligne qu'en espace de 7 ans les ressources du
secteur ont doublé. En cette période la volonté du
gouvernement de faire l'éducation de base une priorité (car il
s'agissait bien de l'éducation de base) lui a été
inspirée par la nature des financements. Si l'éducation de base
avait l'objet d'une attention toute particulière de l'Etat malien et de
ses partenaires techniques et financiers (PTF), cela se faisait au
détriment de l'enseignement supérieur. Cette stratégie
visait selon eux, à scolariser un grand nombre d'enfants issus de
familles défavorisées. C'est ainsi que le l'éducation de
base recevait 59°/° du budget de l'éducation, le secondaire
général 16°/°, le secondaire technique et
professionnelle 10°/° et le supérieur 15°/°. Le
secteur a bénéficié de la plus grande part du budget
national depuis des années. En 2001, le secteur s'est vu attribué
26,6°/° des ressources. Le pays a un taux d'alphabétisation et
de scolarisation faible comparé à la moyenne à ce
XXIème siècle sur le plan international. Pour essayer de palier
le problème, le pays fait plus d'effort chaque année. En 2007, le
budget de l'éducation a coûté à l'Etat une enveloppe
de 30,6°/° de son budget national, ce qui explique que le pays a fait
une progression de son effort de 4,6°/° de 2001 à 2007. Il
convient de signaler qu'au Mali les principales sources intérieures de
financement de l'éducation sont l'Etat en premier lieu, les APE
(association des parents d'élèves), les communautés, les
comités locaux de développement, les municipalités et les
promoteurs privés. Les sources extérieures de financement du
secteur sont : les coopérations bilatérales (et les aides
les plus récentes de cette coopération proviennent de la France,
le Canada, la Norvège, le Japon, les Pays-Bas, et la Suède) qui
contribuent à hauteur de 50°/° de l'apport total
extérieur, les coopérations multilatérales
représentent 35,8°/° de cet apport (parmi les institutions qui
financent le secteur dans le Pays), il faut noter la Banque mondiale (BM), la
BID, l'UNICEF, le FED, le l'UNESCO et l'USAID) et le reste de l'apport 6,2% est
fourni par les ONG. Il est déductible par là que le pays
s'intéresse au secteur. Le continent tout entier a ce problème
d'inefficacité sur le plan universel mais entre les pays africains est
ce que le pays donne une bonne part de sa production nationale au
secteur ? Pour analyser la part du secteur dans le PIB du pays nous
passerons à une comparaison entre quelques pays du continent en
matière de dépenses dans le PIB pour le secteur.
1°) Les efforts du pays et d'autres nations
africaines pour le secteur :
Tableau 11: Comparaison des efforts
financiers nationaux en faveur du secteur
Pays
|
Dépenses publiques d'éducation en % du
PIB
|
Pays
|
Dépenses publiques d'éducation en % du
PIB
|
Angola
|
2,4
|
Mauritanie
|
3,6
|
Bénin
|
2,9
|
Mozambique
|
2
|
Burkina Faso
|
2,4
|
Niger
|
2,6
|
Burundi
|
3,6
|
Lesotho
|
8
|
Cameroun
|
2 ,6
|
Ouganda
|
3,2
|
Congo
|
2, 3
|
République Centrafricaine
|
1 ,2
|
Cote d'Ivoire
|
3,5
|
Rwanda
|
3,3
|
Ethiopie
|
2,7
|
Sénégal
|
3,6
|
Erythrée
|
2,8
|
Tanzanie
|
1,8
|
Gambie
|
3,1
|
Tchad
|
2,1
|
Ghana
|
3,8
|
Togo
|
3,8
|
Guinée
|
2,2
|
Zambie
|
2,3
|
Guinée Bissau
|
2,1
|
Zimbabwe
|
7,1
|
Madagascar
|
2
|
Moyenne globale
|
3,1
|
Malawi
|
3,6
|
Moyenne pays francophone
|
2,8
|
Mali
|
4,2
|
Moyenne pays anglophone
|
3,8
|
Source : RESEN Burundi
En regardant le tableau on peut se permettre de faire quelques
remarques méthodologiques :
a°) Quant au recensement des
dépenses budgétaire il y a trois grandes catégories de
dépenses d'éducation dans le budget de l'Etat.
20 les dépenses du (ou des) ministère(s)
chargé(s) à titre principal de l'éducation ;
21 la formation dans d'autres ministères qui est
souvent une formation technique des personnels de ces
ministères ;
22 les autres dépenses d'éducation que l'on
peut trouver à l'intérieur de rubriques diverses du budget de
l'Etat : « charges communes »,
« interventions » etc.
b°) Il faut bien faire la distinction
entre budgets votés et budgets exécutés : les
crédits votés sont rapidement connus mais ils peuvent ne pas
être entièrement consommés ou, au contraire faire l'objet
de dépassement. Pour cette raison, surtout lorsque l'on établit
des séries financières chronologiques, on s'attachera à
comptabiliser l'exécution des dépenses. Cette dernière est
reconnue avec un retard d'un ou de deux ans en général et le
degré de détail n'est pas élevé. Mais ce
détail est suffisant pour constituer des séries temporelles
rétrospectives relatives aux grandes masses de crédits.
c°) Il faut distinguer entre budget de
fonctionnement (récurrent) et budget d'investissement.
d°) Il faut, enfin distinguer
l'évolution en monnaie courante de celle en monnaie constante. En
règle générale, on utilise les prix de la dernière
année pour la quelle on dispose des données.
Au tableau, l'importance du secteur dans l'activité
du pays, est peu pertinente avec seulement 4,2% de son produit intérieur
brut. Peut être cet effort est intéressant au tableau mais avec
l'ampleur du problème de nos jours et qui est presque le grand sujet de
tous les sommets, cet effort est insuffisant pour relever le défi de
2015 même avec la participation des partenaires. Ce défi qu'est
d'assurer l'éducation de base pour tous.
2°) La décomposition des dépenses
courantes publiques par niveau d'éducation :
Tableau 12: Les dépenses courantes
publiques par niveau d'éducation
Pays
|
% Primaire
|
% Secondaire
|
% Supérieur
|
Burundi
|
44
|
28
|
27
|
Bénin
|
51
|
27
|
22
|
Burkina Faso
|
62
|
19
|
19
|
Cameroun
|
40
|
46
|
14
|
République Centrafricaine
|
56
|
19
|
25
|
Tchad
|
46
|
31
|
23
|
Congo
|
42
|
31
|
27
|
Côte d'Ivoire
|
47
|
37
|
16
|
Ethiopie
|
55
|
26
|
19
|
Guinée
|
44
|
31
|
25
|
Lesotho
|
44
|
37
|
19
|
Mali
|
37
|
46
|
17
|
Mauritanie
|
44
|
39
|
17
|
Mozambique
|
48
|
30
|
22
|
Niger
|
60
|
27
|
13
|
Rwanda
|
43
|
20
|
37
|
Sierra Leone
|
51
|
27
|
22
|
Togo
|
45
|
36
|
19
|
Zambie
|
46
|
35
|
19
|
Moyenne des 18 pays comparés
|
48
|
31
|
21
|
Ratio Mali/moyenne des 18 pays
|
0,77
|
1,48
|
0,80
|
Source : A partir des bases de données
RESEN Burundi
Le tableau 11 suivant nous donne une vue de la
répartition des ressources naturelles pour l'éducation au Mali et
d'en faire une comparaison de ses efforts par rapport à quelques pays du
continent. La poursuite des objectifs du millénaire à savoir une
très forte augmentation du taux de scolarisation, est la politique du
Gouvernement malien depuis quelques années.
En effet, assurer l'éducation de base pour tous
(politique de développement), le Mali dépense seulement 37% des
ressources de l'éducation pour le secteur. Par contre, il donne plus au
secteur secondaire avec 46% et le secteur supérieur avec moins de 20%
(19%). A part le Mali et le Cameroun, tous les autres pays réalisent
plus de fond au primaire. Sur la moyenne des fonds dépensés aux
différents secteurs dans l'étude de ce cas en Afrique dont le
Mali, le secondaire semble d'une importance capitale pour le pays avec
près de 150% (148%) des dépenses effectuées, 80% pour le
supérieur et 77% pour le primaire. Pour atteindre les OMD il faut qu'il
redouble d'effort pour le secteur primaire (qui constitue l'éducation de
base) en matière d'allocation de ressources et de dépenses
effectuées.
L'aide publique au développement reste
encore d'une importance capitale pour le financement du développement
des pays d'Afrique au Sud du Sahara et plus particulièrement au Mali.
Cependant sa légitimité, le discours qui la sous-tend et sa
pratique ont connu ces dernières années de réelles
mutations tant dans les pays donateurs que bénéficiaires.
Cette première partie a donc montré
un engagement des français au Mali de façade qui affiche
auprès du CAD un effort important. Cet effort n'est cependant pas
forcément ressenti au même niveau par les maliens qui ne
bénéficient finalement que peu de cette APD.
En effet, les orientations stratégiques
définies unilatéralement par la France ne remplissent pas les
engagements sur l'atteinte des ODM et le besoin de concentrer une part de l'APD
aux secteurs sociaux. Au contraire, les orientations prises dans le DCP font
naître l'idée que la France souhaite conserver une influence
économique et culturelle au Mali, malgré la fin de son statut de
seul bailleur important dans le pays. Dans ce cadre, le travail avec les ONG
semble relégué plus loin.
*
IIème Partie : Analyse de
l'efficacité de l'aide des projets éducatifs au Mali
La question d'efficacité de l'aide au
développement est au coeur des réflexions de la communauté
internationale sur la réforme de la coopération internationale
pour le développement. Elle a été posée avec autant
plus d'acuité que l'aide au développement avait connu entre 1992
et 1998 un déclin et que son inefficacité était souvent
invoquée pour le justifier. L'intérêt porté à
cette question s'est renforcé avec la reprise de l'aide dans les
années suivantes.
Comme il a été exposé dans la
première partie, la question d'efficacité de l'aide se pose
surtout pour une aide en vue du développement, plutôt qu'une aide
relevant d'une conception purement rédistributive. Cependant même
si l'on retient le premier fondement de l'aide, les objectifs poursuivis par
les donneurs, peuvent différer d'un pays à l'autre. Comme
l'efficacité de l'aide ne peut être appréciée qu'en
fonction de la réalisation des buts qu'elle poursuit, cette notion est
relative. L'objectif le plus couramment retenu pour mesurer l'efficacité
de l'aide est la croissance économique, mais depuis l'adoption des
« objectifs du millénaire pour le développement » les
objectifs de l'aide sont devenus multidimensionnels, même s'ils ont pour
cible commune la réduction de la pauvreté. D'autre part certains
pays et notamment la France peuvent assigner légitimement à leur
politique d'aide d'autres objectifs spécifiques, comme le soutien
à des pays dont ils sont particulièrement proches, en raison de
la géographie, de l'histoire, du partage d'une même langue, comme
la diffusion de valeurs ou de normes auxquelles ils sont attachés ou
encore à la production de biens publics globaux.
Pour juger si ces critiques et ces conseils sont
justifiés, nous proposons dans cette deuxième partie d'analyser
dans quelle mesure les travaux récents sur l'efficacité de l'aide
permettent de porter un jugement sur la qualité de l'allocation de
l'aide française. Après avoir défini les critères
de l'efficacité, nous étudierons quelques cas pratiques.
Chapitre 1: L'aide aux projets éducatifs au
Mali
Section 1 : Projets financés par la France
au Mali dans le secteur :
En 2005, la France a financé 19 projets à
travers l'AFD dans le pays dont le montant s'élevait à 18millions
d'euros entre autres le PPEB (projet de promotion de l'éducation de base
dans la région de Mopti et le PAOEFM (programme d'amélioration de
l'offre de l'éducation de base dans le district de Bamako).
Le programme Regards Croisés adopté en 2002 par
l'Université de Bamako est un projet financé par la France
à travers l'ambassade qui a permis à une dizaine
d'étudiants de faire des stages de formation en France.
La coopération universitaire est soutenue par le pays
en se déclinant en accord interuniversitaire, en bouses de stage comme
par exemple le Regards Croisés qu'on a évoqué
précédemment, du programme d'excellence 300 jeunes et le
programme TOKTEN qui est conduit par le PNUD.
En plus de ces projets on peut ajouter le grand programme de
l'éducation, aujourd'hui au pays (PRODEC) où tous les citoyens se
basent pour améliorer le secteur et il lui a été
attribué la charge de la refondation du système éducatif.
Le programme bénéficie de la contribution de plusieurs bailleurs
de fonds, mais celle de la France est la question du thème. En regardant
tous ceux qu'on a cités plus haut il est évident que le pays fait
des efforts pour l'amélioration du système mais il est à
savoir si ces efforts sont récompensés, c'est-à-dire les
aides allouées au secteur par la France servent à quelques
choses, sans oublier qu'il est parmi les pays les plus pauvres de la
planète et avec un taux de scolarisation faible. Malgré tous ces
concours des puissances, la progression est lente sur toutes les
données, alors quels sont les facteurs qui expliquent cette
inefficacité ou non dans le secteur ? Pour répondre à
la question pertinente, on passe à faire comprendre les critères
d'évaluation de cette efficacité dans le secteur.
Section 2 : Les critères
d'évaluation de l'efficacité de l'aide
I°) Les critères d'évaluation
de l'aide :
L'efficacité de l'aide comme on a souligné avant
est au centre des préoccupations des grands pays, pour tous les acteurs.
Cette situation est aujourd'hui structurée autour de quatre principes de
la Déclaration de Paris du 8 mars 2005 sur l'efficacité de
l'aide : appropriation, harmonisation, alignement, gestion axée sur
les résultats et responsabilité mutuelle.
II°) Analyse récente de
l'efficacité de l'aide par l'AFD sur l'éducation au Mali :
Pour le Mali la politique sectorielle en matière de
l'éducation est définie dans un programme décennal et mis
en oeuvre par des plans d'investissements triennaux (PISE). La reforme du
secteur éducatif malien vise les objectifs du millénaire pour le
développement et en particulier celui de la scolarisation universelle.
La deuxième phase du PISE (2007-2011) donne la priorité à
l'éducation de base et la formation professionnelle conformément
à l'initiative Fast Track (l'initiative multilatérale de soutien
à l'enseignement dans les pays à faible revenu) à laquelle
a adhéré le Mali. Le Pays a ainsi enregistré de fortes
progressions de ses taux de scolarisation. Le taux brut de scolarisation de
l'enseignement fondamental 1er cycle est ainsi passé de 48%
en 1998 à 76% en 2006.
Toutefois, la qualité des apprentissages, la
persistance de fortes inégalités régionales,
l'inadéquation entre les sortants au système et les besoins du
marché de l'emploi restent des défis à relever. En outre
pour les cinq critères de l'efficacité de l'aide que les
bailleurs ont défini lors de la Déclaration de Paris,
l'Opérateur pivot de la Coopération française a fait une
étude sur le secteur au Mali en 2007 et obtint les résultats
suivants :
a°) Appropriation :
Le programme PISE a fait l'objet d'une préparation
approfondie, mobilisant études, évaluations et simulations
économiques. Sa mise en oeuvre est suivie dans le cadre partenariale de
l'éducation, placé sous la présidence du gouvernement et
association des personnalités maliennes de haut niveau (conseillers des
ministres, directeurs d'administrations centrales, techniciens) ainsi que les
bailleurs de fonds.
b°) Alignement :
Le gouvernement du Mali et les partenaires techniques et
financiers du secteur ont élaboré les mécanismes
conduisant à la mise en place d'une aide budgétaire sectorielle
destinée à financer le PISE II, dont le premier versement a
été effectué en 2006. Par principe, l'aide
budgétaire sectorielle consacre le respect du principe d'aligner en
faisant transiter les fonds par le budget national. La capacité de
l'administration à mettre en oeuvre le PISE II est rapidement apparu
comme une question centrale , dont une des solutions passe par un programme de
renforcement des capacités , éventuellement financé via
par un fond commun dédié multi bailleurs.
c°) Harmonisation :
Depuis 2007, un exercice de division est en cours.
Conformément au code de conduite européen. Impliqué dans
l'exercice ; l'AFD est devenue en 2007 « chef de fil »
des bailleurs du secteur de l'éducation et coprésidente du cadre
partenarial, relayée en 2008 par l'UNESCO. A ce jour plus d'une
quinzaine de bailleurs sont actifs dans le secteur. Ce qui amplifie le dialogue
et multiplie les procédures. Une spécialisation par ordre
d'enseignement (primaire, supérieur...) ou par thématique
parcouru pour intervenir de manière plus concertée, facilitant la
gestion et améliorant la répartition des financements.
L'AFD pourrait envisager de concerter ses ressources sur les
thèmes ou elle intervient de façon plus soutenue : formation
initiale et continue des enseignements techniques et formation professionnelle.
d°) Gestion axée sur les
résultats :
La mise en place de l'aide budgétaire sectorielle
s'accomplit de mécanisme de suivi reposant sur gille d'indicateur de
performance annuelle, des rapports techniques et financiers, la revue des
dépenses publiques du secteur ainsi qu'un rapport d'audit des
dépenses du programme . Le suivi déclenche une partie des
décaissements dépendant de l'atteinte des objectifs sectoriels.
Des limites apparaissent néanmoins car les indicateurs : de
scolarisation progressent moins vite que prévu et les disparités
ou les difficultés en matière de qualité ne
résolvent pas. Cette question renvoie à celle de la
prévisibilité des financements : le pays sera d'autant plus
enclin à financer des activités essentielles qu'il sera certain
des ressources dont il disposera à long terme.
e°) Redevabilité mutuelle :
Le cadre partenarial de l'éducation au Mali a
réussi à établir un véritable dialogue entre les
autorités nationales et les bailleurs, permettant de forger une vision
commune de la situation. Dans ce cadre, des réunions mensuelles et des
commissions thématiques valident les principaux documents relatifs au
PISE (politique sectorielle. suivi des activités annuelles, valident des
rapports d'étude et d'audit du secteur ...)
L'étude de l'AFD sur l'approche sectorielle de
l'éducation conclura au programme sectoriel éducatif au Mali et
son cadre partenarial devrait offrir les moyens d'atteindre les objectifs du
millénaire dans l'éducation. Toutefois; les résultats
observés par les chercheurs français font apparaître des
incertitudes. L'efficacité de l'approche sectorielle serait
renforcée par :
. Le renforcement des capacités de l'administration,
. Une redéfinition de l'affectation des ressources
extérieures,
. La spécialisation accrue des bailleurs pour mieux
ouvrir le secteur,
. Une meilleure prévisibilité des fonds et des
décaissements.
Chapitre 2 : La coopération
française dans le secteur de l'éducation au Mali
La poursuite du développement du secteur
éducatif dans le pays pour atteindre les objectifs de l'EFT en
cohérence avec ceux énoncés dans le CSCRP
nécessitait l'élaboration d'une politique sectorielle
cohérente, construite sur la base des forces et faiblesses
constatées du système éducatif en matière
d'accès, de qualité et de gestion et sur une allocation
judicieuse des ressources nationales inter et intra sectorielles. Cette
politique sectorielle a porté une étude de l'AFD
déjà évoquée précédemment. Ce
chapitre portera sur les résultats des différents projets
appuyés par la France au Mali. Le thème a déjà
donné une idée sur l'aide au développement aux lecteurs
mais une question pertinente à savoir pourquoi tant d'effort pour les
pays pauvres (c'est-à-dire pourquoi l'aide au
développement) ?
I°) Pourquoi la question d'aide au
développement :
L'aide au développement n'a jamais été
aussi importante (en proportion du PNB des pays donneurs) que pendant la guerre
froide, alors qu'elle constitue aujourd'hui un enjeu financier,
économique, social et géopolitique majeur pour les deux parties
prenantes12(*) (Donneurs
et Receveurs). La réponse à cette question est très simple
dans le contexte naturel « on aide parce qu'on doit
aider »13(*). On
aide car l'aide est un moyen aujourd'hui de conserver les pays dans le camp
occidental, mais également de conforter les liens historiques
noués durant la période coloniale. C'est ainsi qu'au début
des années soixante que l'aide au développement a atteint 0,5% du
produit national des pays occidentaux. Le seul pays qui a dépassé
ce pourcentage a été les Etats-Unis avec une contribution de 0,6
du PNB en 1963)14(*).
Cette proportion a ensuite décliné pour se situer un peu
au-dessus de 0,3% durant les années quatre vingt. Aujourd'hui l'aide de
la France par rapport à son PNB est à 0,5% et elle annonce
pouvoir augmentée à 0,7% d'ici 2010. Cette contribution pour le
développement au Monde a initié et appuyé combien de
projets éducatifs au Mali ?
II°) L'intervention de la France dans le
programme :
La coopération française était
présente au Mali bien avant l'élaboration du programme dans le
domaine de l'enseignement fondamental avec le « projet d'appui
à l'enseignement fondamental (PAEF) », conduit de 1995
à 2000 et financé par le Fonds d'Aide et de Coopération
(FAC).
La France a soutenu cette première phase du programme
à partir de 2001 dans le projet « d'appui au
PRODEC » en se fixant à l'époque quatre
priorités :
- rendre l'école accessible à tous dans les
brefs délais (l'objectif étant de scolariser 95% des enfants de 7
à 12ans d'ici 2010),
- améliorer la qualité de l'enseignement par une
politique adaptée de formation des maîtres, de mise à
disposition des matériels didactiques et de reforme des programmes,
- réduire l'iniquité interne du système
en augmentant la part des ressources publiques allouées à
l'éducation de base,
- améliorer la gestion et le pilotage du système
éducatif en déconcentrant les services et les
responsabilités.
Parmi ces quatre priorités trois ont été
prises en compte qui sont :
Ø l'amélioration du pilotage du système
éducatif aux niveaux centraux et déconcentrés à
travers un renforcement institutionnel,
Ø l'appui au développement des curricula pour
les premiers niveaux de l'enseignement fondamental,
Ø le renforcement des compétences didactique et
pédagogique des formateurs dans le domaine de la « langue et
communication » des curricula de l'enseignement fondamental.
Le montant total du projet se chiffrait à
18 340 003,10 FF (2 795 732,20 €), dont 16 540
013,10 FF (2 521 343,40 €) pour la coopération
française (se répartissant entre 12 004 013,10 FF (1
830 000 €) au titre du FSP et 4 536 000 FF d'assistance technique) et 1
800 000 FF de contribution malienne. Le pilotage et le suivi du projet ont
été assurés par deux comités : un
comité de pilotage et un comité de suivi. Ces deux instances se
composaient du personnel du SCAC en charge de l'éducation et des membres
des différentes directions du MEN.
L'évaluation réalisée a montré que
le pourcentage de décaissement du projet sur la période 2001-2005
avait été satisfaisant avec une réalisation de 87%. La
composante 1 du programme s'est avérée pertinente au terme de
progrès réalisés. En revanche,
« l'évaluation finale du projet de coopération avec le
Mali : projet d'appui au PRODEC à l'enseignement
fondamental » est beaucoup plus nuancée sur la composante 2
c'est-à-dire l'appui à la rédaction des curricula. Cette
analyse est reprise par l'évaluation conjointe de la coopération
de l'UE et de la France au Mali : « Les interventions, notamment
de la France, sur la qualité de l'enseignement n'ont, quant à
elles, pas atteint les résultats espérés, soit parce
qu'elles n'ont été que partiellement réalisées,
soit parce que d'importants délais ont été
observés ».
Depuis le transfert de compétence de l'éducation
du MAEE à l'AFD, l'AFD est devenu l'opérateur de la
coopération française dans l'éducation ; cependant,
le MAEE a gardé le sous secteur de l'enseignement supérieur et
surtout la compétence des engagements français dans
l'éducation. Par ailleurs, le SCAC articule le travail de la DGCID en
éducation, les actions des CCF et celui de l'AFD. On comprend dès
lors l'instabilité d'une telle architecture qui dépend fortement
de la proximité relationnelle des personnes chargées des dossiers
éducation au MAE et au siège de l'AFD à Paris, mais aussi
de la coordination au niveau des délégations locales.
D'autre part, 2006 est encore une année de transfert
de compétence du MAEE à l'AFD dans le secteur de
l'éducation de base. Il semble donc que les engagements soient en
attente d'orientation plus précise. Néanmoins, le secteur
connaît des modifications notables puisqu'au niveau global, le CICID
s'est engagé à doubler l'APD française dans
l'éducation d'ici 2007. Le problème de l'équilibre
à trouver entre AFD et SCAC est ressenti au MEN, dont l'un de ces agents
nous a confié que « le transfert de compétence du SCAC
à l'AFD n'est pas encore bien intériorisé par cette
dernière qui demeure être un opérateur gestionnaire et
finalement peu spécialisé dans le secteur
éducatif ».
En 2006, la coopération française par
l'intermédiaire de l'AFD a préparé un programme
d'éducation au Mali. L'idée est de concrétiser les
engagements de la France dans sa coopération en éducation en
proposant un volume de financement de 15 Millions € sur trois ans. Ce
programme inclurait une diversification dans les modes d'intervention avec
notamment l'inclusion d'une aide budgétaire sectorielle au MEN. Le
programme qui se profile intégrerait 3 composantes :
- 5 Millions d'appui budgétaire au MEN
- Appui à un institut de formation professionnelle
à Kayes
- Renforcement des capacités sur le pilotage du PRODEC
3 postes d'assistant technique ont être crée,
l'un pour la formation professionnelle et deux pour le renforcement des
capacités.
L'assistante technique à la CPS, qui travaillait sur
les collectes de données de l'enseignement fondamental dans le projet
PAPEF, est désormais concentrer sur l'ensemble des cycles et le travail
avec les CAP et les AE. L'autre assistant technique travaillera sur la micro
planification au sein du plan de développement de l'éducation
dans les communes. Enfin, il y aura un AT à la division Enseignement
Normal chargé de travailler sur la formation initiale, l'appui aux IFM
et la formation continue des enseignants du secondaire.
III°) Quelques projets aidés par la
France au Mali :
A°) Appui à la deuxième phase du
PRODEC (PISE II) :
a°) caractéristiques :
Pour la deuxième phase du programme la France par son
opérateur pivot a coopéré avec un financement de
17millions d'euros (soit 11,2milliards de FCFA). Pour une durée de 4ans
(de 2007-2011), la France a défini ses composantes et ses
résultats attendus.
b°) Contenu et résultats
attendus : Le projet comprend trois volets,
1°) Appui budgétaire Sectoriel
(6millions d'euros) :
Entièrement fongible dans le programme de
dépenses de l'Etat, l'ABS contribuera à la réalisation de
l'ensemble des objectifs du Programme d'Investissement Sectoriel de l'Education
(2007-2008) ;
2°) Renforcement des capacités
(4,88millions d'euros) :
- Composante Pilotage du Système Educatif
(CPSE) : L'objectif sera d'améliorer les capacités de
pilotage du système en finalisant le développement du
système de collecte de statistiques et en renforçant
l'utilisation des statistiques à des fins de gestion ;
- Composante Formation des Enseignants (CFE) : Cette
composante visera à renforcer les capacités des institutions de
formation initiale et continue des enseignants du fondamental et du secondaire
à travers diverses activités : finalisation de la
stratégie de formation initiale des enseignants, mise en place d'une
filière de formation initiale des professeurs d'IFM, appui à la
formation des personnels administratifs des IFM, appui à la formation
continue des professeurs de français et des disciplines scientifiques,
etc...
3°) Formation Professionnelle :
L'intervention visera à réhabiliter l'ancien IFP
et à créer un IFP à Kayes. Les activités de
l'actuel IFP se concentreront sur les métiers du tertiaire ; le
nouvel établissement sera dédié aux formations de
plusieurs filières industrielles et artisanales. De niveau CAP et BT,
les formations initiales mises en place permettront d'accueillir 340 nouveaux
élèves par an. Ces instituts fourniront également, des
prestations de formation pré professionnelle et par apprentissage et de
la formation continue, pour satisfaire les demandes des milieux professionnels
de la Région.
B°) Appui au PRODEC :
a°)
Caractéristiques : Cet appui a pour but de moderniser
l'enseignement supérieur. L'intervention de La France fut par le SCAC
à hauteur de 2millions d'euros (soit 1,3milliards de F CFA). Le
financement du projet a été fait en encore avec le
ministère de l'Education Nationale (MEN). Il a démarré en
2004 et a une durée d'exécution de 4ans et a pris fin en 2008.
b°) Contenu et résultats
attendus : Le projet comprend trois volets :
1°) Appui
institutionnel :
- Etude et atelier sur les orientations politiques de
l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique au Mali :
cette étude a concrètement débouché sur une
réforme de la politique du sous-secteur (LMD, pôles
régionaux, contractualisation, ...) et contribué à la
définition de la phase 2 du PISE ;
- Appui à la mise en place de la reforme LMD
(séminaire national, appui aux établissements pilotes) ;
- Formation à l'élaboration de projets
d'établissement.
2°) Appui à la mise en place de
filières courtes professionnalisantes :
- Mise en place et suivi de 8 nouvelles filières de
niveau DUT dans les secteurs industriels, technologiques et tertiaires au sein
de 4 établissements d'enseignement supérieur (FAST, FLASH, IUG,
ENI), en partenariat avec des universités françaises;
- Rénovation et équipement de plusieurs
laboratoires de travaux pratiques et salles multimédias avec
accès internet haut-débit ;
- Organisation d'une centaine de missions de formation de
formateur (sud-nord et nord-sud) ;
3°) Valorisation des ressources
humaines :
- Campagne de bourses de doctorat pour les jeunes enseignants
du supérieur (26 bourses) ;
- Campagne de « mobilités
scientifiques » pour les enseignants-chercheurs : plus de 50
séjours de 1 à 3 mois attribués concernant plus de 20
projets de recherche communs associant des laboratoires et universités
françaises.
C°) Appui au PPEB en 5ème
Région :
a°) Caractéristique :
Le projet fut financé par l'AFD, la KFW et le GTZ d'un
coût total de 10,534millions d'euros (soit 6,85milliards de FCFA) :
AFD pour 5,4millions d'euros (soit 3,5milliards de FCFA), KFW pour 4,6millions
d'euros (soit 3milliards de FCFA) et le GTZ pour 0,534millions d'euros (soit
0,35milliards 2007.
Tableau 13: Répartition du fond
entre les bailleurs
Bailleurs
|
Montants en millions d'euros
|
Montants en milliards de FCFA
|
%
|
AFD
|
5,4
|
3,5
|
|
KFW
|
4,6
|
3
|
|
GTZ
|
0,534
|
0,35
|
|
Total
|
10,534
|
6,85
|
|
|
Source : Ministère de
l'éducation nationale du Mali
b°) Contenu et résultats
obtenus : Le projet a fait l'objet d'un partenariat entre
le MEN , la France et l'Allemagne. Une harmonisation des procédures et
une gestion unifiée des concours financiers ont été mises
en place. Dans ce contexte, la KFW a donné un mandat à l'AFD pour
la gestion de la totalité de son concours consacré à la
composante « infrastructures ».
Ayant pour zone d'intervention une des gestions les moins
scolarisées du pays, le projet a permis de réaliser :
- la construction et l'équipement de 125 écoles
(375 salles de classe) ;
- la construction ou la réhabilitation de 5 Centres
d'Animation Pédagogique ;
- l'extension de l'Académie d'Enseignement de
Sévaré ;
- l'implication des collectivités territoriales dans
la gestion des écoles.
D°) Appui au PAOEFM du District de Bamako :
a°) Caractéristiques :
le projet a été financé par l'AFD et
l'UNICEF d'un coût total de 9,817millions d'euros (soit
6,435milliards) : AFD pour 9millions d'euros (5,9milliards de FCFA),
UNICEF pour 0,817millions d'euros (soit 0,535milliards de FCFA). Le projet
s'articule sur une de 6ans (2004-2010).
b°) Contenu et résultats
attendus : L'accès à l'éducation est
élevé dans le District de Bamako mais les redoublements et les
dépendances sont nombreux en raison notamment des conditions
d'enseignement et des effectifs pléthoriques. Le projet se
réalise en 5 volets :
- La construction et l'équipement de 6 CAP d'un
(coût : 1,8millions d'euros, soit 1,2milliards de FCFA) (volet
clos) ;
- La construction et l'équipement de 280 salles de
classes (coût : 5,1millions d'euros, soit 3,3milliards de FCFA) qui
a permis de créer 16800 places supplémentaires. La mise en oeuvre
du projet a permis le transfert de responsabilité en matière de
construction scolaire au bénéfice des communes en leur donnant la
responsabilité directe de l'utilisation et de gestion des flux
financiers (volet clos) ;
- La réhabilitation et l'équipement de 100
salles de classes (coût : 0,9millions d'euros, soit 590millions de
FCFA) qui a permis de réhabiliter 6000 places ; (volet clos)
- L'appui à la gestion décentralisée et
à l'amélioration de la qualité de l'enseignement
(coût : 1,6millions d'euros, soit 1,1milliards de FCFA),
co-financé à part égale avec l'UNICEF (qui apporte 817000
d'euros). L'approche « Ecole amie des enfants, amie des
filles » préconisée par l'UNICEF a été
introduite dans les écoles afin de promouvoir (1) la participation de la
communauté et des enfants à la gestion de l'école ;
(2) la lutte contre les discriminations de genre ; (3) le suivi et la
remédiation pour les élèves en difficulté ;
(4) l'hygiène et la santé à l'école ainsi que la
prévention du VIH/SIDA (volet en cours) ;
- Les animations pédagogiques et scientifiques en
sciences destinées à développer l'observation et
l'expérimentation (coût : 0,2millions d'euros, soit
131millions de FCFA) (volet en cours).
IV°) A quelles conditions l'aide est-elle
efficace :
Les débats et les études récents autour
du thème de l'efficacité ont porté sur trois questions
fondamentales :
- L'aide est-elle efficace dans certains pays que dans
d'autres ?
- Existe-il un montant optimal de l'aide par pays ?
- Quel type d'aide est la plus efficace ?
a°) L'efficacité de l'aide en fonction
des caractéristiques du pays :
Il a été montré par les experts que
l'estimation économétrique de l'efficacité de l'aide en
fonction des caractéristiques des pays en développement est
devenue un enjeu politique tant pour les pays receveurs que pour les donneurs
parce que la qualité de l'allocation géographique15(*) de l'aide est censée
dépendre de ces caractéristiques.
Cependant la notion même de l'efficacité de
l'aide est relative aux objectifs assignés à l'aide. La question
de l'efficacité ne se pose véritablement que pour une aide
conçue en vue du développement et non dans une perspective
rédistributive16(*). Les objectifs de l'aide sont à la fois
nombreux et différents d'un bailleur à l'autre.
Depuis l'adoption des OMD « Objectifs du
Millénaire pour le Développement », la réduction
de la pauvreté est certes devenue l'objectif principal de l'aide au
développement. Alors que la réduction de la pauvreté ne
dépend pas seulement de la croissance, mais aussi de l'accès des
pauvres aux services sociaux de base, pour lequel l'aide peut jouer un
rôle crucial.
Cette partie est défendue par deux grands chercheurs
Burnside et Dollar dès 1997 selon laquelle l'aide ne serait efficace
pour promouvoir la croissance économique que dans les pays ayant de
bonnes institutions et qui poursuivent une bonne politique économique.
c°) Le montant optimal de
l'aide :
La définition des OMD « Objectifs du
Millénaire pour le Développement » dont l'objet est de
réduire une part importante de la pauvreté dans le monde d'ici
2015 et le retard pris depuis huit ans dans la réalisation de ces
objectifs, ont conduit à l'idée qu'il faudrait accroître
massivement et rapidement l'aide (quitte à la réduire),
d'où l'initiative lancée par le Royaume-Uni17(*) visant à ce que les
pays riches empruntent sur les marchés financiers afin
d'accélérer la mobilisation de l'aide.
Les réalisations des « Objectifs du
Millénaire pour le Développement » ne pourra être
obtenue sans un accroissement massif de l'aide ; pour que celle-ci soit
efficacement déboursée il faudra accroître la
capacité d'absorption de l'aide par les pays en développement en
formant les modalités de l'aide. Ce raisonnement repose sur
l'idée que l'aide peut être utilisée pour accroître
cette capacité d'absorption, en contribuant notamment au renforcement
des institutions et à l'amélioration de la qualité des
politiques, mais aussi en finançant les infrastructures de base sans
lesquelles l'activité économique ne peut pas décoller.
d°) Comment accroître l'efficacité
de l'aide ?
L'analyse des déterminants de l'efficacité de
l'aide fournit une série d'enseignements sur les moyens
d'accroître l'efficacité de l'aide, assez largement
acceptés par la communauté internationale, mais dont la mise en
oeuvre s'est jusqu'à présent heurtée à
d'importantes difficultés politiques et opérationnelles. Trois
voies d'action ont été retenus aux « Forums de haut
niveau des pays en développement et des pays donneurs », qui
se sont tenus successivement à Rome en 2003 et à Paris en
2005.
Améliorer la politique économique menée
par les pays en développement puisqu'elle est l'un des facteurs qui
conditionnent la plus ou moins grande efficacité de l'aide. Telle est
d'ailleurs depuis toujours la justification de la conditionnalité
attachée par les donneurs aux déboursements de leur aide. Pour
recevoir un programme, budgétaire global ou sectoriel, une aide à
la balance des paiements ou encore bénéficier d'une annulation
des dettes, les pays en développement doivent négocier un
programme de mesures à prendre avec leurs bailleurs, en particulier avec
le FMI et la BM, mais aussi avec certains donneurs bilatéraux. C'est
ainsi que la France soumet « ses prêts et dons d'ajustements
structurels » au respect par le pays aidé des exigences d'un
accord passé avec le FMI auxquelles elle ajoute des mesures
particulières que le pays doit mettre en oeuvre ou une affectation de
son financement à des dépenses publiques expressément
désignées.
Harmoniser les pratiques des donneurs et mutualiser la
surveillance qu'ils exercent sur la politique des receveurs d'aide. Au minimum
il s'agit d'éviter des exigences discordantes en matière de
politique économique. L'objectif est aussi d'accroître la
capacité d'absorption des flux d'aide en évitant qu'une grande
part de la faible capacité des administrations des pays en
développement ne soit accaparée par de multiples réunions
avec les représentants des divers organismes d'aide et par la
mobilisation des fonds selon des règles et procédures
spécifiques à chaque source d'aide. A ce égard sont
soulignés les coûts d'une fragmentation de l'aide en une multitude
de projets et d'agence dispensatrices, ce qui fait ressortir en corollaire la
supériorité d'une aide donnée sous forme budgétaire
permettant la définition d'une stratégie de développement.
Cependant si simultanément les pays en développement ne se
réapproprient pas leur politique, le risque est grand que les
bénéficiaires de l'aide se sentent encore moins libres et
responsables face au front commun des donneurs.
Améliorer la prévisibilité des flux
d'aide, il convient non seulement selon la théorie du « big
push » d'accroître l'aide (sans doute de les doubler selon les
premiers calculs relatifs à la réalisation des
« OMD », mais aussi de la maintenir à un niveau
élevé et le plus prévisible possible pendant de nombreuses
années. L'efficacité de l'aide pour promouvoir la croissance
dépend de sa capacité à accroître le capital
humain des pays en développement. Les dépenses nécessaires
ne sont pas tant des dépenses d'investissements matériels
(construction d'école) que des dépenses de fonctionnement
(salaires des maîtres, paiements des fournitures scolaires). Il est
inutile de lancer un programme d'éducation qui ne serait pas
assuré par le financement des charges récurrentes sur plusieurs
années. Prévisibilité de l'aide n'est pas synonyme
d'absence de variabilité de l'aide. Si l'aide est dirigée vers
les pays vulnérables car soumis à des chocs externes, il est
souhaitable que le profil temporel de l'aide s'adapte à la conjoncture
des pays aidés, mais selon des règles connues à l'avance.
Le résumé des débats sur
l'efficacité de l'aide montre combien il est difficile de juger de
l'efficacité de l'aide au développement même toutes
provenances confondues. Plusieurs raisons amplifient la difficulté quand
il s'agit de juger de l'efficacité d'une source d'aide
particulière. La première est que, sauf dans les cas où
une source d'aide est exclusive ou du moins largement dominante, chacune
s'insère dans un ensemble où elle n'est qu'une partie et il n'est
pas possible de lui imputer la croissance ou l'absence de croissance dans les
pays aidés. La France doit se spécialiser dans sa politique
d'allocation d'aide pour donner plus d'efficacité. Elle doit se limiter
à un petit nombre de secteur où elle a un avantage comparatif
reconnu (eau, sanitaire, déchets...), ou bien dans des secteurs dont le
rendement social est extrêmement élevé (l'éducation,
santé). Si David Ricardo a raison sur le commerce, son idée ne
devrait pas être fausse concernant la spécialisation de l'aide.
Mais en effet, son aide a permis au Mali d'augmenter ses
chances dans l'atteinte des objectifs du millénaire pour le
développement avec l'appui décentralisé des projets dans
le secteur.
Conclusion
Conclusion générale :
La question de la capacité de l'aide à
promouvoir la croissance et la réduction de la pauvreté dans les
pays en développement est au coeur des réflexions de la
communauté internationale. A la fin de la précédente
décennie dominait la thèse selon laquelle l'efficacité de
l'aide dépendait essentiellement de la qualité des institutions
et de la politique économique des pays aidés, elle-même
supposée sans grande relation avec l'aide reçue. De nos jours
plusieurs recherches scientifiques ont montré que l'efficacité de
l'aide dépend aussi de la vulnérabilité des pays aux chocs
extérieurs ou les sorties de guerres.
Puisque les déterminants de l'efficacité
de l'aide au développement sont multiples, il est normal que les
donneurs fondent l'allocation géographique de leur aide sur des
critères variés. De plus, leur aide peut légitimement
répondre à des objectifs qui ne sont pas seulement la croissance
des pays aidés, ni même la réduction de la pauvreté.
Ça peut-être l'encouragement de la démocratie ou du
respect des droits de l'homme, la prévention des conflits armés,
la protection de l'environnement, ou encore l'expression de solidarités
particulières du fait d'une proximité géographique (qui
fait du développement des pays considérés un enjeu
stratégique pour les donneurs), des liens historiques tissés par
un passé colonial ou le partage d'une même langue. La prise en
compte de ces liens est d'autant plus justifiée qu'en
général ils facilitent le dialogue entre donneurs et receveurs,
contribuant ainsi à l'efficacité de l'aide.
En ce qui concerne la politique de
coopération internationale de la France pour le développement du
secteur éducatif au Mali, l'analyse conduit qu'elle se contente
simplement d'accompagner l'Etat central dans son action. Cela se
caractérise par une totale centralisation des appuis financiers, un
soutien aux renforcements de capacités au niveau du Gouvernement et une
relation avec les acteurs ONG et société civile
quasi-inexistantes, qui contribuent au budget du secteur.
La concentration de l'aide française dans le
secteur de l'éducation conclu dans le DCP appelle un effort financier
accru sous peine de ne plus être qu'un bailleur de fonds de
deuxième rang par rapport non seulement à la Banque mondiale mais
aussi à d'autres partenaires bilatéraux (en particulier
canadiens, néerlandais et américains) jusqu'alors peu
présents mais qui mobilisent désormais, dans ce pays, des
financements de plus en plus importants. La France peut contribuer
également, dans le cadre du FED, à l'identification des
programmes européens d'appui à la lutte contre la pauvreté
au Mali en veillant à une prise en compte des questions
éducatives, et ceux parallèlement aux concours budgétaires
globaux en appui aux stratégies de réduction de la
pauvreté de l'UE.
A côté de l'accroissement
nécessaire des crédits destinés à
l'éducation, la stratégie et la mise en oeuvre de l'aide
française dans l'éducation se cherche toujours, naviguant entre
traditions d'intervention projet, directives venant d'en haut pour une
intervention dans la promotion voire la défense du français et
contexte d'une aide au développement en mutation.
En effet l'analyse a permis d'atteindre les
objectifs fixés de la recherche à savoir comprendre l'aide
publique au développement de la France au Mali, son évolution et
son efficacité dans le secteur éducatif. Les hypothèses
ont été vérifiées dans la deuxième partie
à travers le financement de quelques projets de développement du
secteur par la France et l'augmentation du taux de scolarisation de 71% en
2005/2006 à 80,3% en 2007/2008 ce qui promet d'atteindre les Objectifs
du millénaire pour le développement.
Les critères et les cadres pour aboutir
à une amélioration de la qualité de l'aide existe mais
semble faire craindre à la France de devenir un PTF comme un autre.
L'idée d'une exception française n'est en soi pas mauvaise
à condition qu'elle soit tournée vers le progrès et non le
conservatisme.
Enfin nous sommes tout à fait conscient des
limites de notre contribution à l'étude de ce sensible et vaste
thème : Etude de l'aide publique de la France au Mali : cas de
l'éducation.
En effet nous espérons à travers
cette étude avoir modestement éclairé les lecteurs sur ce
sujet important, surtout du point de vue des réalités de l'aide
publique au développement et celle de la France. Il ne faut pas voir un
rejet total de ce qui a été produit et de ce qui se
déroule actuellement. Il ne faut pas non plus considérer que les
autres font mieux que la France. Il faut juste y voir une recherche qui a
essayé de mettre en lumière certaines initiatives
intéressantes dont la France devrait s'inspirer, parfois sur le fond,
parfois sur la forme.
Les recommandations :
Puisque la notion d'efficacité renvoie à la
capacité d'atteindre les objectifs poursuivis, et de faire à
moindre coût, la première exigence pour améliorer
l'efficacité de l'aide française est de mieux appréhender
son coût budgétaire et de s'entendre sur les objectifs de l'aide.
C'est un vaste chantier, puisque les objectifs sont multiples et rarement
explicités, et les coûts, c'est-à-dire l'implication du
contribuable, ne sont pas transparents, tant sont nombreux les centres de
décisions et les points d'application de l'aide. C'est aussi un chantier
qui dépasse le seul cadre français, tant au niveau des
motivations de l'aide, qui impliquent certaines formes de coordination
internationale, que les statistiques de l'aide, dont la collecte et la
transmission sont confiées au Comité d'Aide au
Développement de l'OCDE. De la réflexion sur les motifs de l'aide
et de l'analyse des critiques de l'aide française qui nous ont paru
pertinentes, nous tirons ensuite certaines recommandations concrètes
pour l'aide française. Celles-ci peuvent être mises en oeuvre sans
réforme radicale de l'APD française, mais supposent des
changements importants, dans la pratique de l'aide, tant dans le domaine de son
allocation géographique, de ses modalités, de ses domaines
d'application et du rôle des acteurs, en particulier l'AFD.
-- Une clarification des statistiques de l'aide
française :
La première condition pour une plus grande
efficacité de l'aide au développement de la France serait
évidemment d'avoir une vue synthétique de ses différentes
formes et du coût budgétaire de chacune d'elles.
-- Une clarification des objectifs de l'aide
française, justifiant un partage entre aide multilatérale et
bilatérale :
L'APD poursuit d'abord très clairement un objectif
éthique d'équité et de solidarité, qui conduit
à penser l'aide comme l'amorce d'une politique sociale mondiale visant
à promouvoir une distribution plus équitable des revenus, pour le
présent et pour l'avenir en aidant au développement des pays les
plus pauvres.
-- Une conditionnalité de performance pour
l'aide budgétaire :
Dans les pays dont la gouvernance serait jugée
satisfaisante, la France devait accroître la part de son aide
budgétaire, domaine où elle est en retrait par rapport au
Royaume-Uni. Elle devrait simultanément renoncer à affecter ses
dons à des dépenses publiques spécifiques et abandonner sa
conditionnalité traditionnelle, fondée sur des mesures de
politique économique.
-- Le maintien de l'aide projet et l'extension des
projets d'intégration régionale, en particulier dans les pays de
faible gouvernance :
La France ne doit pas renoncer à l'aide projet parce
qu'elle est porteuse d'un transfert de connaissance irremplaçable, et
devrait démarrer prépondérante dans les pays de haute
gouvernance. Deux points sont importants, que le contrat passé avec le
destinataire de l'aide soit parfaitement explicite, ce qui implique là
aussi une obligation de suivi et de résultats,et que la gestion des
projets évite toute action qui nuise au renforcement des institutions
nationales comme de court-circuiter l'administration locale.
-- Un accroissement des flux d'aide à
destination des pays en développement :
Pour que les différentes recommandations
présentes aient jusqu'ici une véritable portée, il
faudrait sans doute modifier l'importance relative des domaines d'application
de l'aide ainsi que le cadre institutionnel de l'Agence Française de
Développement.
-- Libertés et contraintes de l'aide au
développement :
L'action de l'AFD, devrait s'inscrire dans le cadre d'un
contrat d'objectifs passés avec la puissance publique qui fixerait les
grandes options et objectifs stratégiques de l'aide au
développement et définirait les grandes zones
géographiques dans lesquelles ces objectifs sont poursuivis.
Simultanément l'AFD devrait avoir la liberté de choisir le volume
et les modalités de ses interventions pays par pays. Cette solution
aurait l'avantage, en reconnaissant que l'aide de la France est une composante
indissociable de sa politique étrangère comme nous l'avons
précédemment souligné, de dissocier la gestion de l'aide
pays par pays et sa mise en oeuvre au jour le jour du cadrage politique et
stratégique de l'effort d'aide. Autrement dit, la tutelle exercée
par l'exécutif gouvernemental devrait être renforcée au
niveau de la stratégie globale, mais disparaître dans la gestion
quotidienne de l'aide.
BIBLIOGRAPHIE
Les articles :
- Un élève rassasié apprend mieux- Un
moyen efficace d'attirer les filles à l'école au Mali
(ACDI : 14/04/2008) ;
- Coopération USA Mali : Relation
économique et commerciale en plein essor (Ténéko
Koné, 20/06/2008) ;
- Au Mali, l'école s'enlise dans les sables
mouvants (Fatoumata Bah Diallo 23/12/2002) ;
- Coût et financement de l'éducation dans les
pays en développement (Serge Guenin : publié par la Division
des politiques et stratégies éducatives, UNESCO, 7, place de
Fontenoy,75352 Paris 07SP (France)- 2006 ;
Les mémoires :
- L'APD française et la politique de
coopération au développement au Mali (Guilhem Arnal magister,
sous la direction de Monsieur Jean Jacques Gabas), septembre 2006;
- Evaluation de transferts de compétences des migrants
maliens : Cas de la diaspora scientifique (Mamadou Traoré et Oumou
Bouaré, sous la direction de Monsieur Issa Sacko), 2008 ;
- Aide publique, Etat moderne et Développement en
Afrique. Par J.P Komon Université de Dshang ;
- Procédures et modes de financement bancaire des
entreprises : cas de la BSIC (Amadou Yaressi, sous la direction de
Les ouvrages :
- Mali- France : Regards sur une histoire
partagée, édition Donniya- Karthala, 2005 ;
- Pauvreté et développement dans les pays
tropicaux : Hommage à Guy Lasserre, Professeur
émérite à l'Université de Bordeaux III,
publié sous la direction de SINGARAVELOU ;
- Savoir et Politique de développement :
Question en débat à l'aube du XXIème
siècle, sous la direction de Vincent Géronimi, Irène
Bellier, Jean-Jacques Gabas, Michel Vernières et Yves Viltard :
édition GEMDEV-KARTHALA, 2008 ;
- EADI-GEMDEV : L'Europe et le Sud à l'aube du
XXIème siècle
Enjeux et renouvellement de la
coopération,
Actes de la 9ème
Conférence générale de l'EADI (22-25 septembre 1999),
édition
KARTHALA, 2002 ;
- Quels acteurs pour quel développement :
Géraldine Froger, Claire Mainguy, Jean Brut, Hubert
Gérardin (dir.), édition GEMDEV-KARTHALA, 2005 ;
- L'Avenir des Tiers Mondes : Collectif GEMDEV
présenté par Michel Beaud et Michel Vernières (Novembre
1991) ;
- Cahier du GEMDEV : La mesure de la mondialisation,
sous la direction d'Irène Bellier, Paris, mars 2007 ;
- Gabas J.-J. (dir.), 1999, l'Union Européenne et les
pays AC, GEMDEV, Paris : Karthala.
- Gabas J.-J., 2000, « L'économie politique
de la coopération pour le développement »,
Economies et Sociétés, Série Relations
économiques internationales, P, n°35, 8/2000, Grenoble :
PUG : 65-86 ;
- Gabas J.-J., 2002 Nord-Sud : l'impossible
coopération ? Paris : Presses de sciences po.
- Gabas J.-J., 2005 L'aide publique de la
française au développement, Paris : Les études,
La documentations française ;
- Gabas J.-J., 2006, « Coopération et aide
au développement », in Charillon F. (ed.), Les relations
internationales, Paris : Les notices de la documentation
française.
Les rapports
- La France et l'aide publique au développement :
Rapport de Daniel Cohen, Sylviane Guillaumont Jeanneney et Pierre Jacquet en
collaboration avec Patrick Guillaumont, Jean David Naudet et Helmut
Reisen (01/08/2006).
- Quelques données sur l'aide publique au
développement : Banque de France- Rapport Zone franc-2007.
- Rapport sur la Déclaration de Paris : Encore de
l'ingrédient pour assaisonner une foire de chats marchands au Mali,
Equipe de collecte d'information et de
réduction :
Mamadou Traoré (chargé de renforcement des
capacités FECONG)
Guilhem Arnal (Volontaire Assistant Coordination FECONG),
Bamako, Avril 2008 ;
- Rapport Conjoint FECONG/Coordination Sud : La mise en
oeuvre de l'aide publique française au Mali, Mars 2008 ;
- Développement de l'éducation au Mali
(1995-1996) : Rapport présenté à la 45e
session de conférence internationale de l'éducation
(Genève 30 septembre- 05 octobre) par la commission nationale malienne
de l'UNESCO ;
Les sites :
-
www.maliweb.com
-
www.go.worldbank.org,
-
www.ocde.com
-
www.diplomatie.gouv.fr
-
www.ambafrance-ml.org
-
www.bvg-mali.org
Annexes
Annexe 1 : Nature des financements
L'approche projets
Dans cette approche, les activités financées
par les PTF consistent en des projets individuels, pas nécessairement
liés entre eux, mis en oeuvre parfois en dehors des canaux de
financement, de gestion et d'évaluation de l'Etat concerné.
D'où le risque de duplication des projets, d'incohérence dans la
planification des ressources, de surcharge administrative pour l'administration
locale ou de déséquilibre entre les différentes
régions et les secteurs aidés. Enfin, il y a également le
phénomène de l'effet siphon, c'est-à-dire le
détournement du personnel qualifié de la fonction publique au
profit de suivi des projets extérieurs. L'approche projet peut
également se concevoir comme un instrument opérationnel (de
financement), qui peut parfaitement se concevoir dans le cadre d'une approche
sectorielle. L'approche projet garde cependant sa place dans certaines
circonstances comme l'aide au pays instables mais surtout permet un
suivi-évaluation visible sur le court terme.
L'approche programme
Les approches fondées sur des programmes partagent les
caractéristiques suivantes18(*) :
1. une conduite du programme assurée par le pays
récipiendaire
2. un cadre budgétaire et programmatique unique et
détaillé
3. l'existence d'un processus formalisé pour la
coordination entre donneurs et l'harmonisation des procédures des
donneurs en matière de notification, de budget, de gestion
financière et de passation de marchés
4. un effort du partenaire extérieur pour
développer l'utilisation des systèmes locaux dans la conception
et la mise en oeuvre des programmes, la gestion financière, le suivi et
l'évaluation.
Cette démarche a été
privilégiée de façon à contribuer à une
amélioration de la coordination, en vue de l'atteinte des objectifs
globaux des programmes nationaux sectoriels, en réduisant les
coûts de transaction et en renforçant les systèmes en
place.
L'approche sectorielle
C'est le paradigme actuel de la gestion de l'aide au
développement qui se caractérise notamment par :
1. l'inscription des actions de coopération dans un
cadre stratégique global cohérent ayant fait l'objet d'une
réflexion et d'une appropriation au niveau national (CSLP ou
stratégie sectorielle cohérente) avec pour soutien un cadre des
dépenses à moyen terme (CDMT)
2. le leadership et l'ownership du gouvernement
récipiendaire pour tendre vers une stratégie commune des PTF pour
une coordination de l'aide et une harmonisation des procédures
3. la concertation et la participation large,
théoriquement, de tous les acteurs concernés
4. l'existence d'un engagement du PTF à évoluer
vers une plus grande utilisation des systèmes de gestion et de
rapportage de l'État, pour le décaissement et le suivi de
l'ensemble des fonds.
C'est donc une méthode de travail entre un
gouvernement et des bailleurs de fonds, qui travaillent ensemble dans une
approche dynamique visant à augmenter la cohérence entre la
politique, les dépenses et les résultats, et à
réduire les coûts de transaction pour les deux parties. Au Mali,
les secteurs éducation et santé bénéficie d'un
programme décennal national, respectivement le PRODEC et le PRODESS
auxquels les PTF agrègent leur appui.
L'appui budgétaire
Celui-ci est conclu dans un accord-cadre et définit
un appui apporté par un partenaire au développement au budget de
l'Etat bénéficiaire géré dans le respect des
procédures budgétaires nationales. Cet appui est direct, dans la
mesure où les ressources apportées à l'Etat
bénéficiaire par le partenaire au développement sont
directement versées au
Trésor public. L'appui budgétaire est
général lorsqu'il porte sur l'ensemble du cadre
macroéconomique et budgétaire de l'Etat
bénéficiaire (appui à la mise en oeuvre d'un programme
d'ajustement structurel, d'un programme de réformes économiques,
d'une stratégie de lutte contre la pauvreté...). L'appui
budgétaire est sectoriel quand il est affecté à un cadre
sectoriel et budgétaire spécifique (santé,
éducation, transport, développement institutionnel,
décentralisation, sécurité alimentaire...) et sur une
ligne budgétaire plus précise.
Initiatives mondiales: l'approche verticale
Ces grands programmes décidés par des instances
internationales telles que les Nations Unis ou le G8 visent avant tout à
répondre à une situation globale qui mobilise l'opinion
internationale. Le principal avantage de ces réponses globales est
l'apport de fonds considérable que ces mobilisations drainent pour
résoudre des situations préexistantes au niveau national.
Cependant, ces initiatives mondiales verticales comportent des risques
inhérents de distorsions budgétaires, de perte de leadership et
d'appropriation nationale, d'affaiblissement/contournement des
mécanismes de coordination sectoriels, de retour des structures
parallèles pour la mise en oeuvre (notamment le détournement de
personnel) et la planification et le suivi/évaluation19(*).
Annexe 2 :Les Indicateurs de
suivi-évaluation du CSLP au Mali
N°
|
Indicateurs par secteur/Années
|
Objectifs du CSLP (2006)
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
|
UNE CROISSANCE ACCELEREE ET REDISTRIBUTIVE
|
|
|
|
|
|
|
Croissance accélérée soutenue
|
|
|
|
|
|
1
|
Taux de croissance réelle du PIB
|
6,7%
|
4,3%
|
7,4%
|
2,2 %
|
6,1
|
2
|
Taux d'investissement global
|
22,7%
|
18,8%
|
26,03%
|
19,48 %
|
|
|
Stabilité financière
|
|
|
|
|
|
3
|
Solde budgétaire de base sur PIB nominal
|
-0,1%
|
0,1%
|
1,0%
|
0,1%
|
|
4
|
Taux d'inflation annuel
|
<3%
|
5%
|
-1,3%
|
-3,1%
|
|
5
|
Solde extérieur courant hors dons sur PIB nominal
|
<=-8,5%
|
-4,2%
|
-9,4%
|
-5,7%
|
|
6
|
Taux de pression fiscale (norme = 17)
|
>=16,4%
|
13,4%
|
15,2%
|
15,4%
|
|
|
Ratio Service de la dette sur recettes d'exportation
|
|
15,3%
|
14,0%
|
10,0%
|
|
7
|
Pauvreté
|
|
|
|
|
|
8
|
Incidence de la pauvreté monétaire (Proportion de
la population dont le revenu est inférieur au seuil)
|
47,5 %
|
68,3 %
|
-
|
-
|
59,2
|
9
|
Incidence de la pauvreté de conditions de vie (ou
pauvreté de masse)
|
|
63,8 %
|
-
|
-
|
|
10
|
Pourcentage des dépenses budgétaires liées
à la réduction de la pauvreté
|
|
61,18 %
|
57,78 %
|
58,75 %
|
|
11
|
Indice de Gini (inégalité des revenus et
consommation)
|
|
40,0 %
|
40,0 %
|
40,0 %
|
|
|
DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL,AMELIORATION DE LA
GOUVERNANCE ET DE LA PARTICIPATION
|
|
|
|
|
|
|
Gouvernance et participation
|
|
|
|
|
|
12
|
Taux de participation aux élections nationales et
locales
|
|
30,90
|
-
|
43,07
|
|
13
|
Pourcentage des ressources des programmes de développement
utilisées par la société Civile
|
|
|
|
|
|
14
|
Nombre d'enfants enregistrés à la naissance
|
|
246.277
|
|
|
|
|
Développement institutionnel
|
|
|
|
|
|
15
|
Pourcentage des ressources financières effectivement
transférées aux collectivités
décentralisées
|
|
|
|
|
|
16
|
Pourcentage des ressources financières
transférées des administrations centrales aux services
déconcentrés
|
|
-
|
|
29,41 %
|
|
|
Lutte contre la corruption
|
|
|
|
|
|
17
|
Perception du degré de corruption de l'Administration
|
|
13 %
|
30 %
|
|
|
|
Renforcement des capacités et de la
crédibilité de la justice
|
|
|
|
|
|
18
|
Nombre de juges par habitant
|
|
1 pour
32 324 hbt
|
1 pour
29 837 hbt
|
|
|
|
DEVELOPPEMENT HUMAIN DURABLE ET RENFORCEMENT DE L'ACCES AUX
SERVICES SOCIAUX DE BASE
|
|
|
|
|
|
|
Santé et démographie
|
|
|
|
|
|
19
|
Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans (pour
1000)
|
|
229,1
|
229,1
|
229,1
|
|
20
|
Taux de couverture vaccinale DTCP3 chez les enfants de moins de 1
an
|
|
74 %
|
79 %
|
85 %
|
|
21
|
Taux de mortalité maternelle
Taux d'accouchement assistés
|
|
582
40,45 %
|
-
42,00 %
|
-
46,00 %
|
|
22
|
% de population vivant dans un rayon de 5 Km d'un centre de
santé fonctionnel
|
|
44,00 %
|
46,00 %
|
47,00 %
|
|
23
|
Nombre moyen de consultations prénatales par femme
Taux de couverture CPN
|
2,49
|
-
54,35 %
|
1,98
59,00 %
|
2,10
69,00 %
|
|
24
|
Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans présentant une
insuffisance pondérale
|
|
38,3 %
|
-
|
-
|
|
25
|
Taux de prévalence VIH/SIDA parmi les femmes enceintes
âgées de 15 à 24 ans
|
|
1,9 %
|
1,9 %
|
1,9 %
|
|
26
|
Part du budget de la santé dans le budget de
l'État
|
|
10,7%
|
10,23 %
|
11,09 %
|
|
27
|
Taux d'exécution du budget ordinaire alloué
à l'achat de médicaments et de vaccins
|
|
94,30 %
|
98,11 %
|
100,00 %
|
|
|
Education
|
|
|
|
|
|
28
|
Taux brut de scolarisation au
1er cycle
Taux brut de scolarisation au 1er cycle des filles
|
|
64,34 %
53,70 %
|
67,00%
56,40 %
|
70,50 %
59,90 %
|
|
29
|
Taux d'alphabétisation des 15 ans et plus
|
|
21,3 %
|
24,0 %
|
|
|
30
|
Part du budget de l'Education dans le budget d'État
|
|
29,00 %
|
29,60 %
|
29,15 %
|
|
31
|
Taux d'exécution du budget ordinaire alloué
à l'achat de matériels didactiques
|
|
99,56 %
|
99,74 %
|
99,54 %
|
|
32
|
Ration élèves/maître au 1er cycle
(public)
|
|
72,1
|
67
|
57
|
|
33
|
Pourcentage des redoublants au 1er cycle
|
|
20,00 %
|
19,80 %
|
19,00 %
|
|
|
Eau potable
|
|
|
|
|
|
34
|
Pourcentage de villages bénéficiaires d'au moins 1
point d'eau potable
|
|
81,6 %
|
81,4 %
|
83,04 %
|
|
|
Participation des femmes
|
|
|
|
|
|
35
|
Proportion de femmes bénéficiant de
microcrédit
|
|
|
7,5 %
|
9,1 %
|
|
|
Emploi
|
|
|
|
|
|
36
|
Taux de chômage
|
|
4,9 %
|
7,1 %
|
9,0 %
|
|
|
DEVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES DE BASE ET SECTEURS PRODUCTIFS
|
|
|
|
|
|
|
Production agricole, alimentation et nutrition
|
|
|
|
|
|
37
|
Production céréalière totale (en milliers de
tonnes)
|
|
2.583.816
|
3.380.885
|
2.977.937
|
|
38
|
Superficies (ha) aménagées en maîtrise totale
de l'eau
|
|
5.157
|
7.048
|
8.498
|
|
39
|
Production de coton fibre (tonnes)
|
|
111.918
|
85.173
|
111.284
|
|
|
Gestion des ressources naturelles
|
|
|
|
|
|
40
|
Superficies reboisées (ha)
|
|
2830,73
|
2473,11
|
4068,75
|
|
|
Transport/communication/énergie
|
|
|
|
|
|
41
|
Nombre de Km de routes en terre construites (entretenues)
|
|
5976
|
5550
|
5834
|
|
42
|
Nombre de Km de routes bitumées construites (entretenues)
|
|
3024
|
2950
|
3307
|
|
43
|
Taux d'exécution du BSI (financement intérieur)
alloué à l'entretien routier
|
|
100,42 %
|
98,41 %
|
100,00 %
|
|
44
|
Nombre de villages branchés sur un réseau
téléphonique
|
|
|
|
|
|
45
|
Taux d'électrification
|
|
12,0 %
|
13,0 %
|
14,13 %
|
|
|
Industrie et Commerce
|
|
|
|
|
|
46
|
Taux de transformation interne du coton
|
|
|
|
0,8 %
|
|
Source : Cellule CSLP
Annexe 3 : Les principaux de l'éducation au
Mali selon les participants de l'atelier ICCO, 6-7 juillet
ORGANISATION DU SECTEUR
|
PARTICIPATION LOCALE
|
QUALITE
|
QUALITE DES ENSEIGNANTS
|
METHODIQUES
|
Faiblesse de ressources financières et humaines
allouées à l'éducation
Manque de volonté politique pour une adhésion
responsable et équitable des citoyens et citoyennes
Manque de volonté politique d'impliquer les ONG
Concertation manque de visibilité de la
société civile
Gestion abusive de la carte scolaire
Manque de concertation entre les différents acteurs de
l'éducation à la base
ONG commence à intervenir au niveau national (World
Education) Collectivités travaillent au niveau nationale maintenant
Les appuis extérieurs n'intègrent pas assez les
différents acteurs concernés directement par
l'éducation
La distance organisationnelle entre le centre du
système (Bamako) et les écoles
Manque d'une politique nationale cohérente durable
Gestion de la mise en oeuvre de la politique (PRODEC/PISE)
L'éducation souffre de manque rigueur dans la
gestion
Système éducatif ne prend pas en compte les
écoles coraniques (en train de changer, avec UNICEF)
|
Mauvaise perception des communautés sur la valeur
même de l'éducation et particulièrement des filles
Le désintérêt des parents
d'élèves
Décentralisation : manque des ressources
financières au niveau local
La Participation SC à la planification /formulation
des plans nationaux (PISE I-II) manque
|
Problème d'accès et de qualité
Difficulté d'accès aux services de
l'éducation
Statistiques pris pour une année
|
La qualité des enseignants19(*)
Faible compétence des enseignants
La faible compétence des enseignants
Manque d'enseignants de qualité ou bien
formés
|
Apprendre dans une langue dans laquelle on ne
réfléchit pas
L' inadéquation entre la formation et l'emploi
Problème de l'éducation de base c'est la
compréhension de la conception de Base
Quelle est la finalité : avoir des connaissances
(leçons) ou des compétences pour soi même?
Manque de cohérence dans les programmes
d'éducation
|
Annexe 4 :Les assistants techniques
français en poste au Mali
Titre projet/programme
|
Nombre
d'assistants
techniques
|
Axe
CSLP
|
Secteur
CSLP
|
Lieu d'affectation
|
Date
début
|
Date fin
|
Conseiller auprès du Directeur National de
l'hydraulique (DNH) - BP.66 -BAMAKO
|
1
|
2
|
2.3
|
Direction National de l'hydraulique (DNH) BAMAKO
|
15/01/2001
|
14/09/2006
|
Suivi évaluation à la CMDT (Compagnie Malienne
pour le développement des textiles). Filière coton
|
1
|
3
|
3.2
|
Bamako
|
01/11/2002
|
31/10/2006
|
APCAM `Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture
du Mali)
|
1
|
3
|
3.2
|
Bamako
|
15/04/2003
|
14/12/2006
|
VI AFRISTAT
|
1
|
|
|
Bamako
|
01/07/2004
|
31/07/2006
|
Responsable de la Formation à IOTA
|
1
|
|
|
Bamako
|
06/09/2001
|
31/08/2006
|
Conseiller du Gouvernement au Ministère de
l'environnement
|
1
|
2
|
2.3
|
Ministère de l'Environnement Bamako
|
01/04/2004
|
31/03/2006
|
Conseiller du Directeur Général des Douanes
|
1
|
1
|
1.1
|
DG Douanes Bamako
|
07/09/2004
|
31/08/2006
|
AT PRODEC Fondamental
|
1
|
2
|
2.2
|
PRODEC Bamako
|
01/09/2002
|
31/08/2006
|
Conseiller technique au Trésor
|
1
|
1
|
1.1
|
Trésor Bamako
|
01/04/2004
|
31/03/2006
|
Expert sectoriel Ministère de l'Agriculture,
élevage et de la pêche
|
1
|
3
|
3.2
|
Min Agriculture, élevage et pêche Bamako
|
01/09/2004
|
31/08/2006
|
Expert sectoriel au Ministère Développement
social, solidarité personnes âgées
|
1
|
2
|
2.6
|
Min Développement social, solidarité, personnes
âgées Bamako
|
01/09/2003
|
31/08/2006
|
Coordonnateur de programmes au Ministère de la
Santé
|
1
|
2
|
2.1
|
Ministère de la Santé Bamako
|
15/01/2003
|
14/12/2006
|
VI AFD
|
1
|
|
|
|
01/06/2005
|
31/06/2006
|
Conseiller technique auprès du Cabinet du Ministre de
l'Economie et des Finances
|
1
|
1
|
1.1
|
Ministre de l'Economie et des Finances Bamako
|
19/10/2002
|
30/04/2006
|
Expert sectoriel à l'office du Niger à
Ségou
|
1
|
3
|
3.2
|
Office du Niger Ségou
|
20/01/2003
|
19/12/2006
|
VI Direction Régionale du Plan MOPTI
|
1
|
1
|
1.1
|
Dir Rég Plan Mopti
|
01/12/2005
|
31/12/2006
|
ENSUP - Ecole Normale Supérieure - BP.241 - BAMAKO -
Quartier du Fleuve
|
1
|
2
|
2.2
|
Ecole Normale Supérieure Bamako
|
01/09/2003
|
31/08/2006
|
Expert macroéconomiste Afristat
|
1
|
|
|
Bamako
|
18/08/2000
|
30/06/2006
|
Chef de projet Appui au PRODEC Enseignement supérieur
|
1
|
2
|
2.2
|
PRODEC Bamako
|
01/09/2004
|
31/08/2006
|
Médecin VIH/SIDA
|
1
|
2
|
2.1
|
Bamako
|
09/09/2003
|
08/09/2006
|
Conseiller auprès du Min.de l'Education Projet appui
à la filière du livre
|
1
|
2
|
2.2
|
Min.de l'Education Bamako
|
01/10/2004
|
30/09/2006
|
Statisticien du secteur productif - AFRISTAT
|
1
|
|
|
Bamako
|
21/11/2001
|
30/11/2006
|
CT Directeur Centre du secteur Privé (CSP)
|
1
|
3
|
3.3
|
Bamako
|
15/09/2002
|
14/09/2006
|
Expert cellule Codeveloppement
|
1
|
2
|
2.8
|
Bamako
|
18/12/2002
|
14/12/2006
|
Conseiller du Directeur à la Direction Nationale du
Développement Social
|
1
|
2
|
2.1
|
Direction Nationale du Développement Social Bamako
|
15/04/2005
|
14/04/2006
|
CT Ministre Dév.rural
|
1
|
3
|
3.2
|
Min Dév. Rural Bamako
|
28/11/2002
|
27/11/2006
|
Conseiller du Directeur D.N.C.T.& A.M.M.
|
1
|
|
|
D.N.C.T.& A.M.M. Bamako
|
17/11/2004
|
31/10/2006
|
Conseiller en sûreté aéroportuaire Bamako
|
1
|
3
|
3.1
|
Bamako
|
01/11/2003
|
31/10/2006
|
VI AFD
|
1
|
|
|
Bamako
|
01/06/2004
|
30/06/2006
|
Conseiller technique AFRISTAT
|
1
|
|
|
Bamako
|
24/03/2004
|
28/02/2006
|
Conseiller technique en sûreté publique
|
1
|
|
|
Bamako
|
08/11/2004
|
31/10/2006
|
Conseiller du Directeur I.O.T.A
|
1
|
|
|
I.O.T.A Bamako
|
15/08/2004
|
14/08/2006
|
Expert sectoriel à l'Office International des Epizooties
(OIE)
|
1
|
3
|
3.2
|
Office International des Epizooties (OIE) Bamako
|
15/10/2004
|
14/10/2006
|
Conseiller du Ministre de l'administration Territoriale et des
Collectivités Locales - BAMAKO
|
1
|
1
|
1.2
|
Ministre de l'administration Territoriale et des
Collectivités Locales Bamako
|
01/03/2001
|
31/08/2006
|
Conseiller du Directeur PACE-UA-IBAR
|
1
|
|
|
PACE-UA-IBAR Bamako
|
01/02/2004
|
31/01/2007
|
Responsable d'une composante de projet - Ministère de
l'Education Nationale
|
1
|
2
|
2.2
|
Ministère de l'Education Nationale Bamako
|
01/09/2005
|
31/08/2007
|
VI AFD
|
1
|
|
|
Bamako
|
01/08/2005
|
31/08/2006
|
Coordonnateur de programmes à P.N.L.S.
|
1
|
|
|
P.N.L.S. Bamako
|
01/08/2004
|
31/07/2006
|
Conseiller technique du responsable de la Cellule de Suivi du
Cadre Stratégique de la Lutte contre la Pauvreté (CSLP)
|
1
|
1
|
1.1
|
CSLP Bamako
|
01/10/2005
|
30/09/2007
|
Source : Matrice des principaux partenaires
techniques et financiers du Mali, Délégation de la Commission
européenne
* 1 Discours de
l'ambassadeur français Nicolas Normand sur le Sommet Afrique- France, le
lundi 15 Novembre 2005 ; source (l'Essor n°15580 du
16-11-2005).
* 2 Les dons ou prêts
aux pays en développement qui : (a) proviennent du secteur
public ; (b) ont pour objectif principal le développement
économique et le bien être ; (c) à des conditions
financières avantageuses (pour un prêt, celui-ci doit avoir un
équivalent don d'au moins 25%). En plus des flux financiers, la
coopération technique est incluse dans l'aide.
* 3 Huit objectifs
approuvés en 2000 par 191 Etats, visent à améliorer, d'ici
à 2015, la situation des populations les plus
défavorisées.
* 4 Institut Universitaire de
technologie à Paris Sud,
* 5 Les pays en voie de
développement fixent leurs priorités en matière de
développement économique et sociale et de réduction de la
pauvreté et les inscrivent dans un cadre stratégique de lutte
contre la pauvreté. Les bailleurs sont invités à s'aligner
sur les priorités retenues.
* 6 Organisation de
coordination des politiques et d'études économiques entre les
pays développés qui ont en commun un système de
gouvernement démocratique et une économie de marché. En
2007, l'OCDE comptait 30 pays membres.
* 7 Institution
financière spécialisée, l'AFD est l'opérateur
pivot de la coopération française pour le développement. A
ce titre, elle contribue à la réduction de la pauvreté, au
soutien à la croissance économique et à la
préservation de l'environnement.
* 8 Rapport du CAD 2007
* 9 Organe de l'OCDE
chargé des questions de coopération avec les pays en voie de
développement.
* 10
« Investissements directs étrangers, investissements de
portefeuille, crédits à l'exportation »
* 11 « les recettes
d'APD correspondant au total des apports nets d'APD des pays membres du CAD,
des organismes multilatéraux et des pays non membres du
CAD ».
* 12 Les pays qui attribuent
et les pays qui reçoivent ont pratiquement un intérêt
chacun dans l'aide.
* 13 Tout le monde a besoin
d'un soutien d'une manière ou d'une autre.
* 14 Pays du comité
d'aide au développement de l'OCDE.
* 15 L'allocation
géographique parle ici de la sélectivité de l'aide.
* 16 L'aide est efficace
quant-elle est comprit pour le développement du pays et non pour
l'enrichissement personnel.
* 17 L'International
Financial Facility (IFF). Pour une description, voir http :
//www.hm-treasury.gouv.uk/documents/international_issues/int_gnd_intfinance.cfm
* 18 Définition de
l'OCDE dans l'ouvrage « Harmoniser l'aide pour renforcer son
efficacité, OCDE, 2005 »
|