WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La lutte contre la pauvreté dans les sections communales de Jean Rabel: Conditions de développement rural

( Télécharger le fichier original )
par Jhon Réginald RODNEY
Faculté de Droit et des Sciences Economiques de Port-au-Prince - Licence 1999
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.2. La lutte contre la pauvreté

3.2.1. Stratégies de lutte contre la pauvreté

En théorie, les responsables de l'action gouvernementale disposent d'un éventail de mesures pour réduire la pauvreté rurale, tant du point de vue de son niveau que du nombre de personnes touchées. Ces mesures se trouvent insérer dans des stratégies de développement anti-pauvreté.

A cet effet, il convient de distinguer trois types de stratégies de lutte contre la pauvreté. La première consiste à favoriser une redistribution des biens productifs existants, notamment la terre, l'eau et les services connexes afin d'améliorer la productivité, l'emploi et les revenus des populations rurales déshéritées par l'instauration d'un nouvel ordre social. Cette stratégie s'accompagne d'investissements dans les ressources humaines (éducation, santé, logements et infrastructures rurales) destinés à développer les capacités et les possibilités d'emploi, ces investissements n'étant toutefois rentables qu'à long terme. La deuxième stratégie consiste à orienter le flux supplémentaire de revenus ou de consommation crée en imposant les riches. Ce système avantage certaines régions ou certaines zones rurales ainsi que des groupes précis de la population rurale (par le biais de projets de développement rural, de subventions en nature, de programmes vivres-contre-travail, de programmes de nutrition pour les enfants et d'alimentation scolaire, de services de santé maternelle et grâce à la possibilité pour les pauvres d'avoir accès à du capital générateur de revenus). La troisième est la stratégie classique de croissance globale du PNB, qui est censée profiter à tous les groupes de la population par le simple jeu des forces du marché, les interventions de l'Etat sur les prix et les salaires étant minimes et la répartition initiale des terres, du capital et des ressources humaines n'entrant pas en ligne de compte. L'efficacité de cette stratégie est controversée depuis les années 60. Employée seule, elle est rarement parvenue à atténuer la pauvreté, a souvent entraîné une répartition encore plus inégale des revenus et laissé les paysans sans terre à l'écart, particulièrement dans les zones accusant une forte croissance de la population et de la main-d'oeuvre agricole non qualifiée. Alors qu'aujourd'hui la population rurale défavorisée s'accroît avec une vitesse vertigineuse, il est légitime de se demander si un pays peut politiquement se permettre d'envisager une évolution structurelle lente et progressive.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille