RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET
POPULAIRE
MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITÉ D'ORAN ES- SENIA
FACULTÉ DES LETTRES, DES LANGUES ET DES ARTS
DÉPARTEMENT DES LANGUES LATINES
Section de fran?????????????????cais
MÉMOIRE DE FIN DE LICENCE
Présenté par : Fatima Zohra MEZIANE
INTITULÉ :
MEMBRES DU JURY:
PRÉSIDENT : M. BELARBI
EXAMINATEUR : Mme. HAMIDOU
DIRECTEUR DE LA RECHERCHE : M.TOUATI.
PROMOTION : 2005-2006
Je tiens à remercier respectivement tous
ceux qui m'ont aidée, soutenue, et encouragée pour la
réalisation de ce modeste travail :
Monsieur TOUATI MOHAMED pour sa direction, ses
orientations, et sa compréhension.
Madame HAMIDOU NABILA et Monsieur BELARBI BACHIR
pour avoir accepté d'examiner ce travail.
Mon grand père, pour son aide, et son
soutien, tout au long de mon cursus universitaire.
Tous les enseignants de l'enseignement moyen, qui
m'ont aidée dans la réalisation de ce
mémoire.
Tous mes professeurs pour leurs
enseignements.
Je dédie ce modeste travail à toute
la famille MEZIANE, ainsi que la famille TERKI HASSAINE.
A Mes parents, mes grands-parents, mes oncles, mes
tantes, mon frère et ma soeur.
A tous mes amis (es) y compris ceux du groupe1,
promotion 2005-2006.
TABLE DES MATIERES
Introduction et Problématique 06
I. PARTIE THEORIQUE
Chapitre 1 :L'approche communicative
1.1. Quelques définitions 09
1.2. Les méthodes communicatives 13
1.3. Les objectifs 13
1.4. Le schéma méthodologique, de l'approche
communicative 14
Chapitre 2 :L'enseignement de la grammaire dans
l'approche communicative
2.1. Les principales techniques de l'enseignement grammatical
17
2.2. Les caractéristiques du discours du discours
grammatical de l'enseignant 17
2.3. Le S.G.A.V 18
II. PARTIE PRATIQUE
Chapitre 1 : Cas de la 1ère année
moyenne.
1.1. Le programme de la 1ère AM 22
1.2. L'objectif de la « Grammaire » 22
1.3. Les contenus grammaticaux 22
1.4. Les méthodes utilisées 23
1.5. Les cours des grammaires 23
1.6. Le cadre horaire 24
Chapitre 2 :L'enquête.
2.1. Analyse du
questionnaire « Enseignants » 26
2.2. Conclusion partielle 46
Conclusion générale et
propositions 48
Bibliographie 52
Annexes 53
Le français est une langue vivante ; on ne
l'enseignera donc pas comme une langue morte. Enseigner le français
consiste à apprendre aux élèves à communiquer en
français.
Le français est une langue parlée et
écrite, ou mieux encore, une langue qui se parle et qui s'écrit.
En tant que moyen de communication, c'est avant tout une langue
parlée.
Rappelons que l'enseignement du français langue
vivante :
N'a pour objectif immédiat ni nécessaire
de mettre l'élève en mesure de lire Corneille ou Pascal, mais de
lui faire acquérir un moyen de communication nouveau : ce moyen de
communication est d'ailleurs un moyen d'appréhension culturelle :
celle-ci pouvant être aussi bien la lecture de Lévi-Strauss ou de
revues scientifiques, que celle de Rousseau ou de Victor Hugo. L'étude
des grands écrivains classiques n'est pas, au départ, l'objet de
l'étude du F.L.E.
Ne se fait pas, non plus, au moyen des écrivains
classiques, surtout au cours des premières années, car leurs
oeuvres représentent un état de langue différent du
français actuel, ce qui ne peut manquer d'embarrasser les
élèves.
Le français représente un certain nombre de
particularités difficiles pour les apprenants algériens, par
exemple les articles, les adjectifs possessifs, la place de l'adjectif,
l'emploi des pronoms personnels, le bon usage des prépositions,
l'accord....
Seule une étude comparative des différences
d'organisation entre le français et l'arabe peut permettre d'adapter
convenablement un enseignement ou une méthode aux difficultés
spécifiques de l'élève.
D'autre part, il y a une nécessité d'adapter
l'enseignement au public auquel il s'adresse :
Parmi les variables dont il faut tenir compte, l'âge des
élèves est un élément très important .On
n'enseignera pas de la même manière au jardin d'enfants, à
l'école primaire, au début et à la fin du secondaire,
à des adultes. Non seulement le contenu de l'enseignement sera
modifié mais aussi la méthode employée ; les
aptitudes à l'apprentissage changent en effet avec l'âge,
certaines diminuent, d'autres apparaissent par compensation.
Dans le cadre de notre travail, il est tout d'abord utile de
préciser que « le cours de grammaire » a toute sa
place dans l'enseignement/apprentissage du F.L.E à travers l'approche
communicative et l'actuelle approche par compétence. Ceci dit, notre
réflexion part tout simplement d'un constat d'échec de cet
enseignement/apprentissage du F.L.E et nous pensons que l'une des raisons est
justement le traitement grammatical qui reste défaillant. La question
qui s'impose d'elle-même est de savoir si cet échec émane
de cette approche communicative qui négligerait la compétence
linguistique arguant q'une communication même si elle est maladroite peut
être acceptable dans la mesure ou elle déboucherait sur du sens.
Autrement dit, toute la priorité est donnée à l'oral au
détriment de l'écrit qui reste malheureusement le parent pauvre
de cette approche communicative. Pour s'en assurer, il n y a qu'à
mesurer le taux d'échec des apprenants (étudiants universitaires
de français 1ère année) dans des modules comme
TEEO et surtout PSL. En effet, plus de la moitié de ces étudiants
affiche un déficit flagrant en compétence de langue et dire
qu'ils cumulent plus de dix années d'enseignement/apprentissage :
un véritable gâchis.
D'autre part, nous pensons aussi que l'approche communicative
dépend essentiellement de son utilisateur qui est l'enseignant. En
d'autres termes, cette approche n'est qu'un simple outil méthodologique
et c'est à l'enseignant d'en faire bon usage. La vérité
est que cette approche n'a jamais réussi à pénétrer
nos classes de langue et là c'est tout le problème de la
formation des enseignants qui reste posée. Alors qu'en est il
exactement ? Cet échec est-il dù à l'approche
elle-même qui serait trop ambitieuse ? Ou à l'enseignant,
chargé de sa mise en pratique ? C'est tout l'objet de notre travail
qui devra répondre à cette question. Pour ce faire, notre modeste
travail s'articulera sur deux grandes parties : un premier volet
théorique où l'on passera en revue les principes de cette
approche communicative et où l'on précisera de la
« grammaire » dans le cours de FLE pour des apprenants de
1ère année moyenne (1A.M). La seconde partie sera pour
nous l'occasion de parler de notre enquête réalisée sur le
terrain donc une sorte d'état des lieux qui nous renseignera sur place
et plus concrètement sur le traitement grammatical tel qu'il est
appliqué à travers deux établissements scolaires d'Oran.
Enfin avant de conclure ce travail, nous vous ferons part de quelques
propositions inspirées de quelques observations d'enseignants
interrogés sur place sur le traitement de la grammaire en classe de FLE.
Dans l'approche communicative, la langue est conçue
comme un instrument de communication ou d'interaction sociale. Les aspects
linguistiques (structures, lexiques....) constituent la compétence
grammaticale, qui ne serait en réalité qu'une des composantes
d'une compétence plus globale : la compétence communicative.
Elle prend en compte les dimensions linguistiques et extralinguistiques qui
constituent un savoir-faire à la fois verbal et non verbal.
1.1. Quelques définitions de l'approche
communicative :
Selon DELL HYMES1(*), la compétence de communication est mise en
place à partir de la notion compétence linguistique. A ce propos
il écrit : « pour communiquer, il ne suffit pas de
connaître la langue, le système linguistique, il faut
également savoir s'en servir en fonction du contexte
social. »
L'enseignement de la langue étrangère est
centré sur la communication car :
· Elle va aider l'apprenant à communiquer dans une
langue étrangère.
· Elle va aider l'apprenant à acquérir une
compétence communicative.
Les tenants de l'approche communicative considèrent
qu'une communication efficace implique une adaptation des formes linguistiques
à la situation de communication (le statut d'interlocuteur, âge,
rang social...etc.).Et à l'intention de communiquer (demander une
permission, donner des ordre).A ce propos HYMES écrit 2(*): « il y a des
règles d'usage sans lesquelles les règles de grammaire seraient
inutiles. Tout comme des règles de syntaxe peuvent conditionner des
aspects de la phonologie, et tout comme des règles de sémantique
contrôlent peut être certains aspects de la syntaxe, ainsi les
règles des actes de parole interviennent également comme facteur
de contrôle pour la forme linguistique dans son ensemble. »
Selon CANAL ET SWAIN 3(*): la compétence de
communication se définit en incluant trois compétences :
1. Compétence grammaticale.
2. Compétence sociolinguistique : c'est une
connaissance des règles sociales dans un groupe donné, et une
maîtrise des différentes formes du discours.
3. la compétence stratégique : c'est
l'ensemble des stratégies communicatives, selon ces deux auteurs, c'est
une compétence qui doit être enseignée dés le
début de l'apprentissage de la langue étrangère, car elle
permet de combler les lacunes des deux autres compétences (grammaticale,
sociolinguistique).
SOPHIE MOIRAND4(*): définit la compétence communicative, en
identifiant quatre composantes :
1. Une composante linguistique.
2. Une composante discursive : connaissance des
différents types du discours.
3. Une composante référentielle :
connaissance des domaines d'expérience, et des objets du monde et de
leur relation.
4. Une composante socioculturelle : connaissance de
l'appropriation des règles sociales, et de l'interaction entre les
individus.
D.COSTE 5(*)propose la définition suivante de la
compétence de communication :
1. Une composante de maîtrise linguistique :
savoirs, et savoirs faire relatifs aux constituants, et aux fonctionnements de
la langue étrangère en tant que système linguistique,
permettant de réaliser des énoncés.
2. Une composante de maîtrise textuelle : savoirs,
et savoirs faire relatifs aux discours et aux messages en tant que
séquences organisées d'énoncés.
3. Une composante de maîtrise
référentielle : savoirs, et savoirs faire tenant à
des domaines d'expérience et de connaissance.
4. Une composante de maîtrise relationnelle :
savoirs, et savoirs faire touchant aux routines, régulation des
échanges interrelationnels en fonction des positions, des rôles,
des intentions de ceux qui y prennent part.
5. Une composante de maîtrise situationnelle :
savoirs, et savoirs faire relatifs aux différents facteurs qui peuvent
affecter dans une communauté, et dans des circonstances données
les choix opérés par les usages de la langue.
Quant à ABBOU5(*), il donne deux définitions de la
compétence de communication :
1. La compétence de communication comprend :
a. La compétence linguistique : c'est l'ensemble
des aptitudes langagières dont disposent les locuteurs/acteurs pour
percevoir et interpréter des énoncés émis à
leur intention et émettre des énoncés perceptibles et
interprétables par d'autres locuteurs/acteurs.
b. La compétence socioculturelle : c'est
l'ensemble des aptitudes et des capacités dont disposent les
locuteurs/acteurs/interprètes, pour relier entre des situations à
un ensemble de codes sociaux et de systèmes
référentiels.
c. La compétence logique : ABBOU 6(*) dit à ce
propos : « c'est des aptitudes et des capacités
à produire des ensembles discursifs interprétables, à les
relier à des représentations et à des
catégorisations du réel, distinguer leurs bases conceptuelles,
les modalités d'enchaînement et les procédures
particulières qui assurent au discours, cohérence, progression et
validité. »
d. La compétence
argumentaire : « L'ensemble des capacités et des
aptitudes qui permettent de concevoir les opérations discursives en
termes de rapport d'individus à des institution, à des
situations, à des besoins, à des projets à des
stratégies à des tactiques. »
e. La compétence
sémiotique : « pourrait admettre l'ensemble
des capacités et aptitudes donnant à l'individu les moyens
de percevoir le caractère arbitraire, multi systémique, et
nécessairement mutable des signes d'expression sociale et des
productions langagières. Elle se concrétise notamment par la
compréhension et la pratique des opérations de production,de
conservation et de régénération du sens,soit dans le cadre
d'une adéquation au réel,soit dans celui d'un jeu de l'imaginaire
recourant au langage pour y manifester les marques du fantasme et du
plaisir. »
2. La compétence de communication se définit
pour un acteur/interprète/social donné, comme la somme de ses
aptitudes et de ses capacités à mettre en oeuvre les
systèmes de réception et de réception et
d'interprétation des signes sociaux dont il dispose, conformément
à un ensemble d'instructions, images, dessins, caricatures ne sont pas
des « images pédagogiques » ; leur
confection qui fut confiée à des non pédagogues, participe
de ce souci d'éviter l'artificialité des documents pour la
classe.
COURTILLON7(*)définit la compétence de
communication : « ...apprendre une langue c'est
apprendre à comporter de manière adéquate dans des
situations de communication ou l'apprenant aura quelque chance de se trouver,
en utilisant le code de la langue cible ».
A partir des définitions proposées par ces
auteurs, on constate que l'enseignement d'une langue étrangère
doit prendre en compte les différentes composantes de la
compétence de communication qui sont :
· Composante linguistique : cette composante va
aider l'apprenant à communiquer car s'il ne la possède pas, il
aura du mal à s'exprimer.
· Composante sociolinguistique : c'est une
approbation à l'apprenant d'utiliser des énoncés
adéquats à une situation donnée.
· Composante discursive :elle va lui permettre de
diverger entre la langue écrite,et la langue orale,aussi de
différencier entre les différents niveaux du langage
écrit,car la carte postale n'est pas écrite de la même
façon qu'une lettre administrative.
· Composante référentielle : selon
CANAL et SWAIN8(*), elle
compense les marques au niveau de la composante linguistique, et de la
composante sociolinguistique .MOIRAND9(*) dit : « c'est une composante
qui intervient que lors de l'actualisation de la compétence de
communication. »
1. 2. Les méthodes
communicatives :
L'objectif des méthodes
communicatives, c'est apprendre à communiquer dans une langue
étrangère.
Ces méthodes communicatives introduisent la notion
d'actes de parole (se présenter, demander une information, donner un
conseil...) on n'enseigne donc plus l'impératif ou le subjonctif mais on
enseigne à demander à quelqu'un de faire quelque chose.
Elles marquent un retour à la grammaire (elles avaient
disparu des méthodes audiovisuelles), et elles s'attachent à
présent à l'organisation du sens (pour dire ceci, j'ai besoin de
tel outil linguistique, et celui-ci fonctionne ainsi).
1. 3. Les objectifs :
- L'oral.
- Maîtrise de la langue écrite.
- Ces objectifs se répartissent dans quatre dimensions
de la langue :
- Compréhension orale.
- Expression orale.
- Compréhension écrite.
- Expression écrite.
1. 4. Schéma méthodologique des
approches communicatives :
La méthodologie des approches communicatives est
recommandée par l'objectif cardinal assigné à
l'enseignement /apprentissage d'une langue à savoir la
compétence de communication.
L'accent est mis sur l'instrumentalité,
l'ustensilité de tout apprentissage doit se traduire en terme de cours
fonctionnel.
« On entend par là, un cours bâti
à partir d'une analyse du public de l'environnement socioculturel dans
lequel vit l'apprenant, des situations dans lesquelles il interagit et, partant
des rôles sociaux qu'il est amené à tenir, des fonctions
langagières qu'il doit être capable de remplir, des notions ou des
concepts qu'il doit maîtriser. »
Le schéma méthodologique comprend quatre
phases :
· Présentation de la tâche : constitue
l'amorce d'une situation de communication, son but c'est de faire surgir la
communication des nécessités de l'action.
· Compréhension et production
dirigée : c'est apporter les éléments linguistiques
et de les expliquer soit à partir d'un support, soit à partir
d'un jeu, et de les manipuler en contexte.
· Résolution de la tâche :
résoudre la tâche proposée en phase 1.
· Variations et rôles et situations et
registres : « c'est l'étroite relation entre les
choix linguistiques et les paramètres socioculturels, c'est la phase de
conceptualisation sociolinguistique. »selon DALGALIAN10(*)
Enseigner le code linguistique, c'est enseigner
nécessairement l'aptitude à communiquer :
Du constat selon lequel la langue est un outil de
communication, on tirait la conclusion, qu'il suffirait d'acquérir la
langue pour savoir communiquer, et les conséquences pédagogiques
paraissaient aller de soi :
- Il faut d'abord apprendre la langue et elle seule.
- La capacité de communication sera
conférée de sursoit par cette connaissance.
Dans ce chapitre, nous avons proposé quelques
définitions de l'approche communicative. D'autre part nous avons aussi
abordé les méthodes communicatives, et le schéma
méthodologique des approches communicatives. Plus que l'approche
communicative et la grammaire sont les thèmes importants de notre
recherche, et que la grammaire fait partie intégrante de l'approche
communicative, nous avons accédé dans le chapitre qui va suivre
à l'enseignement de la grammaire dans l'approche communicative.
Il y a deux avis sur l'enseignement de la grammaire dans
l'approche communicative, et dont l'enseignement des langues doit
développer :
Le premier jugement est celui de certains auteurs de manuel ou
concepteurs de programme, qui pensent que la compétence communicative se
construit qu'à partir de solides bases structurales.
Le deuxième jugement est de ceux qui considèrent
que la compétence grammaticale viendra d'elle-même.
L'enseignement diffère car le rythme et le style
d'apprentissage des apprenants diffèrent .Delà on distingue deux
catégories d'apprenants concernant l'apprentissage de la grammaire,il y
a des apprenants qui apprennent mieux en découvrant les règles
par eux-mêmes,et d'autres qui préfèrent qu'on leur
communique la règle dés le début.
Il y a deux sortes de grammaire :
a. Grammaire implicite : elle est basée sur des
activités de sensibilisation, elle fait réfléchir
l'élève sur la langue qui est produite spontanément.
b. Grammaire explicite : elle est basée sur des
activités communicatives, et leur donne le moyen d'automatiser l'emploi
des structures explicitement apprises.
2.1. Les principales techniques de l'enseignement
de grammaire :
A.PECK 11(*)a dégagé cinq types majeurs de technique
d'enseignement de la grammaire :
· L'identification.
· La classification.
· La systématisation.
· L'application et la généralisation.
Selon cet auteur le recours à telle ou telle technique
varie selon chaque enseignant.
FARECH 12(*): selon lui l'enseignement de la grammaire
consiste à :
· La formulation d'un problème.
· L'induction.
· Formulation d'une règle.
· L'exemplification (optionnel).
2. 2 Les caractéristiques du discours
grammatical :
Il y a cinq caractéristiques :
1. L'enseignant explique en simplifiant : l'enseignant va
essayer d'expliquer aux apprenants que ce qu'il lui parait utile, par
exemple :
P : alors le conditionnel, qu'est ce que c'est que
ça ? A quoi ça ressemble le conditionnel ?
E5 : futur.
P : ça ressemble au futur, c'est
vrai...qu'est ce que vous remarquez dans ces verbes ?qu'est ce que vous
entendez toujours ?
2. L'enseignant donne des phrases types : l'enseignant
peut recourir à des mots clés, à des phrases types dont
les conventions ont été établies dans les premières
leçons d'un cours au lieu de donner des règles grammaticales, par
exemple :
P : est ce que tu téléphones souvent
à tes parents ?
E : oui, j'ai téléphoné, j'ai
téléphoné souvent.
P : pronom.
E : je leur téléphonais
souvent.
P : je leur téléphone souvent.
3. L'enseignant propose des situations exemples :
l'enseignant utilise une stratégie pour que les apprenants arrivent
à produire des énoncés dans la forme conditionnelle.
4. L'enseignant commente l'emploi de la forme
enseignée : l'enseignant fait un commentaire d'ordre
pédagogique concernant la forme grammaticale, pour mieux saisir une
explication grammaticale.
5. L'enseignant court à des explications reposant sur
l'éclectisme : l'enseignant pose une série de questions en
faisant appel à une méthodologie plus traditionnelle.
2. 3 Le S.G.A.V :
Au début de l'apprentissage, le rôle de
l'apprenant est celui d'auditeur et/ou de destinataire, jus l'arrivée de
la stratégie S.G.A.V. qui a poussé l'apprenant à entrer
très vite dans les rôles de locuteur/allocutaire. Cependant cette
stratégie a bousculé brutalement les apprenants qui ont besoin
d'écouter et de comprendre avant de s'exprimer verbalement. Il faut
évidemment entraîner à assumer les rôles de locuteur
et d'énonciateur, aussi bien à l'oral qu'à l'écrit,
tout en continuant à exercer de fait ceux d'auditeur et de destinataire
privilégiée.
Pour le S.G.A.V, le travail grammatical n'est qu'une
composante parmi d'autres d'une démarche d'apprentissage globaliste,
visant à ne pas séparer les apprentissages grammaticaux des
autres aspects de l'apprentissage de la communication : phonétique
et prosodie, vocabulaire...
RIVENC.P 13(*)déclare : « l'approche
communicative suppose bien évidemment que l'apprenant devra
accéder à une compétence linguistique, que nous
définissons autrement qu'en terme de grammaire générative
et transformationnelle : il s'agit pour nous d'une maîtrise des
moyens d'expression dans les langues étrangères. Il est donc
possible de définir des seuils de compétence linguistique et des
seuils d'acceptabilité définis non pas en termes de
grammaticalité ou d'agrammaticalité mais en terme de
communicabilité. »
Dans ce chapitre, nous avons essayé de mettre en
exergue l'enseignement de la grammaire dans l'approche communicative, en
abordant différents titres comme les caractéristiques du discours
grammatical, les principales techniques d'enseignement de la grammaire ...etc.
1. 1 Le programme de première année
moyenne :
Le programme de première année moyenne va
essayer de développer des compétences discursives. Ce programme
va aider l'apprenant à acquérir de nouvelles connaissances, et
cette acquisition est un résultat d'une pédagogie
d'accompagnement faite d'interactions entre les apprenants/enseignants.
Les objectifs et les compétences en première
année moyenne viseront l'affermissement des acquis du cycle
précédent en langage écrit et oral.
Le français langue étrangère (F.L.E) en
première année moyenne va aider au développement oral
comme écrit chez l'apprenant et cela par l'expression des sentiments
personnels au moyen de différents types de discours, aussi la pratique
de la parole, de l'écoute, de la lecture et de l'écriture, c'est
ces quatre critères qui vont contribuer à la construction de la
langue, et à son utilisation pour des fins de documentations et de
communications.
1. 2 L'objectif de la grammaire en première
année moyenne :
C'est une grammaire qui va servir à écouter et
dire, pour lire et écrire, qui consiste à partir des textes
produits par des auteurs ou par les élèves par eux-mêmes
à faire découvrir les notions inhérentes de
différents types de discours.
1. 3 Les contenus de la grammaire en première
année moyenne :
Les élèves ont abordé à
l'école primaire une grammaire textuelle, en principe à
l'entrée au moyen, ils doivent connaître les catégories de
mots et les constituants de la phrase.
En première année moyenne, la grammaire doit
enseigner les notions constitutives de l'énoncé(le thème
et le propos,les substituts,les temps,les connexions),et de
l'énonciation :la visée(parler,pourquoi faire),la
destination(pour qui ?).
Dans les séances d'étude de la langue, toutes
les activités portent sur les notions lexicales et grammaticales,
redistribuées selon la typologie du texte.
Les énoncés vont aider l'apprenant à
créer son propre texte oral et écrit,mais les notions
préférées sont celles de l'énonciation,aussi celles
relatives aux différents types de textes :à la
description(par exemple :le groupe nominal,l'attribut du sujet,le
complément de lieu),à l'explication(par exemple :la cause,la
conséquence),à l'argumentation(par exemple :les
modalités),malgré tout les notions à la narration restent
privilégiées(par exemple :la valeur de temps,les indicateurs
chronologiques,les notions élémentaires de narratologie dans le
conte,et dans d'autres types de récit :histoire,récit,cadre
spatio-temporel,auteur,narrateur,personnage...etc.).
1. 4 Méthodes :
Avec la séance de grammaire, les apprenants vont
découvrir les faits de langue pour comprendre les textes et s'exprimer
par un questionnement inductif fondé sur les opérations de
suppression, de commutation, de permutation, d'encadrement...etc.
Les activités d'étiquetage, de
récitation de règles (de grammaire, d'orthographe, et de
conjugaison) ne sont pas à pratiquer à priori .elles
n'interviendront qu'après la manipulation et la compréhension de
la notion.
C'est le professeur qui adapte les méthodes
d'enseignement aux capacités de ses élèves, qu'il
évalue au début par une évaluation diagnostique.
1. 5 Les cours de grammaire :
Le manuel scolaire propose 19 leçons de grammaire
réparties selon des séquences :
§ Du texte à la phrase.
§ La phrase verbale simple et ses constituants.
§ La ponctuation.
§ Le groupe nominal et le nom.
§ L'expansion du nom.
§ L'adjectif qualificatif.
§ La phrase affirmative.
§ La phrase négative.
§ Le groupe prépositionnel complément du
nom/la proposition subordonnée relative.
§ L'expression de temps et de lieu.
§ Les types de phrase.
§ Place des pronoms et de la négation.
§ Le complément moyen.
§ Le complément circonstanciel de but.
§ L'expression de cause et de conséquence.
§ La complétive par «que ».
§ La phrase exclamative.
§ Les mots de liaison dans l'argumentation.
§ La phrase passive.
1. 6 Le cadre horaire :
La séquence s'étalera sur deux semaines (cinq
heures), les heures sont réparties de la façon suivante :
Compréhension de l'écrit
|
1 heure
|
Discipline
|
Temps consacré
|
Expression orale
|
30 minutes
|
vocabulaire
|
30 minutes
|
Grammaire
|
45 minutes
|
Conjugaison
|
30 minutes
|
Orthographe/dictée
|
30 minutes
|
Activité d'écriture
|
1 heure
|
Préparation du projet
|
1 heure
|
Révision/bilan
|
1 à 2 heures
|
Dans ce chapitre nous avons éclairé le programme
et le contenu du programme, les méthodes, les objectifs de la 1AM. C'est
à partir de ce chapitre nous avons songé à
l'enquête.
Pour mieux éclairer le thème de notre recherche,
nous avons élaboré un
Questionnaire, composé de douze questions, que nous
avons réparti envers huit professeurs, de deux différents
établissements de l'enseignement moyen : « IBN MEHREZ EL
OUAHRANI » et « NEMMICH BOUMEDIENE ».
Et nous avons analysé ce questionnaire en abordant deux
phases : une phase descriptive, et une phase analytique.
2. 1 Analyse du questionnaire :
· Analyse de la question n°1 :
Quelle(s) méthode(s) utilisez vous pour enseigner la
grammaire ?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
a) Phase descriptive :
En réponse à cette question relative aux
méthodes utilisées, nous avons eu les réponses
suivantes :
Trois enseignants ont répondu : méthode
traditionnelle.
Cinq enseignants Cinq enseignants ont répondu : phase
d'imprégnation, d'analyse, de fixation et d'évaluation.
Enseignants
|
Méthodes utilisées
|
1er enseignant
|
Méthode traditionnelle (méthode1).
|
2ème enseignant
|
Méthode traditionnelle.
|
3ème enseignant
|
Méthode traditionnelle.
|
4ème enseignant
|
Phase d'imprégnation, d'analyse, de fixation et
d'évaluation (méthode2).
|
5ème enseignant
|
Phase d'imprégnation, d'analyse, de fixation et'
évaluation.
|
6ème enseignant
|
Phase d'imprégnation, d'analyse, de fixation et
d'évaluation.
|
7ème enseignant
|
Phase d'imprégnation, d'analyse, de fixation et
d'évaluation.
|
8ème enseignant
|
Phase d'imprégnation, d'analyse, de fixation et
d'évaluation.
|
b) Phase analytique :
A la lumière de ces résultats, on peut constater
que les réponses ne sont pas identiques. Ce qui prouve une
irrégularité, qui est peut être due :
À la formation des enseignants, ou
peut être que ces enseignants préfèrent utiliser la
méthode qui convient le plus au niveau des apprenants, mais ce qui est
vraiment étonnant c'est qu'aucun des enseignants n'a
évoqué la méthode proposée par le manuel scolaire
qui est :(je sais déjà, observe, retiens,
entraîne-toi) 14(*)peut être que c'est une démarche qui ne
facilite pas l'apprentissage à l'apprenant .Ainsi ces enseignants
préfèrent rester dans l'ancienne méthode.
Cette divergence dans les réponses
représente un point d'interrogation. . óóAlors pourquoi ne
pas utiliser qu'une seule méthode, ce qui est dans
l'intérêt de l'apprenant, certains enseignants utilisent la
méthode qui leur convient à eux, et non aux élèves.
N'oublions pas de citer qu'en principe après trois
ans d'apprentissage de la langue étrangère, n'importe quelle
méthode peut combler les besoins de l'apprenant, même si la
deuxième méthode qui est : (phase d'imprégnation,
analyse, fixation, évaluation) est la plus appropriée et
même privilégiée par les enseignants : elle permet de
faire travailler l'élève.
· Analyse de la question n°2 :
Que pensez vous de la présentation de l'analyse de la
grammaire dans le nouveau manuel scolaire ?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
a) Phase descriptive :
Pour la deuxième question, concernant la
présentation de l'analyse de la grammaire dans le nouveau manuel
scolaire, les réponses étaient de la façon
suivante :
Deux enseignants ont répondu : présentation
bien réfléchie et adéquate.
Deux enseignants ont répondu : elle correspond au
niveau de l'élève.
Deux enseignants ont répondu : elle est
présentée à partir du texte.
Un enseignant a répondu : le manuel n'est pas une
référence.
Un enseignant n'a pas répondu.
Enseignants
|
Points de vue
|
1er enseignant
|
Présentation bien réfléchie et
adéquate.
|
2ème enseignant
|
Elle correspond au niveau de l'élève.
|
3ème enseignant
|
Présentée à partir du texte.
|
4ème enseignant
|
Le manuel n'est pas une référence.
|
5ème enseignant
|
Présentation bien réfléchie et
adéquate.
|
6ème enseignant
|
Présentée à partir du texte.
|
7ème enseignant
|
Elle correspond au niveau de l'élève.
|
8ème enseignant
|
présentation bien réfléchie et
adéquate.
|
b) Phase analytique :
Après la constatation des résultats, nous avons
pu dégager une variété de points de vue : qui nous
laisse supposer une interrogation, et ce qui nous a marqué le plus c'est
que deux des sept enseignants n'ont pas donné d'opinions. On a
l'impression que cette question était mal comprise par eux. On leur a
demandé une opinion et non une description du cours.
Ainsi les cinq autres enseignants ont donné divers
points de vue, mais leur vision des choses est la même, car ils ont tous
opté pour une grammaire bien faite et bien présentée,
aussi d'après leurs réponses, c'est une grammaire qui va aider
l'apprenant à mieux comprendre. Cette analyse va laisser le cours
devenir plus intéressant.
Le dernier professeur a
répondu : « le manuel n'est pas une
référence », cette réponse à notre avis
se présente comme une solution, car l'enseignant ne doit pas se baser
que sur le manuel, mais sur d'autres outils didactiques qui pourront l'aider
à mieux éclairer l'objectif de la leçon, et qui pourrait
être un bien pour les apprenants.
· Analyse de la question n°3 :
Cette grammaire aide-t-elle à acquérir selon
vous une compétence de communication ?
a) Phase descriptive :
Les réponses à cette question étaient les
suivantes :
Sept enseignants ont répondu : oui.
Un enseignant a répondu : cela dépend de
l'élève.
Enseignants
|
Oui
|
Non
|
1er enseignant
|
+
|
/
|
2ème enseignant
|
+
|
/
|
3ème enseignant
|
+
|
/
|
4ème enseignant
|
+
|
/
|
5ème enseignant
|
+
|
/
|
6ème enseignant
|
+
|
/
|
7ème enseignant
|
+
|
/
|
8ème enseignant
|
Cela dépend de l'élève
|
b) Phase analytique :
Les réponses à cette question sont globalement
homogènes, car l'acquisition de la compétence communicative est
déjà un objectif installé par les directives
pédagogiques : « cette grammaire va aider
l'apprenant à :
Construire progressivement la langue, et à l'utiliser
à des fins de communication.
Mettre en place les savoirs, et les savoirs faire
nécessaires à des interactions verbales ou
écrites ».
N'oublions pas de citer que les mécanismes
installés dans le manuel scolaire sont utilisés pour la
communication, car c'est une langue seconde qui doit aboutir, plus tard,
à la compétence voulue (communicative).
Le dernier enseignant a répondu que cela
dépendait de l'élève ! Pourquoi cette réponse
alors que l'enseignant se doit de réaliser les objectifs
installés par les directives pédagogiques, c'est une tache
à accomplir obligatoirement par les enseignants.
Aussi est-il vrai que c'est difficile pour
l'élève d'acquérir une compétence dans une autre
langue que sa langue maternelle.
· Analyse de la question n°4 :
Dans votre cours de grammaire, optez-vous pour une analyse
implicite ou explicite des faits de langue ? Pourquoi ?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
a) Phase descriptive :
En réponse à cette question relative aux types
d'analyses grammaticales, et les réponses justifiant leur choix, nous
avons eu les réponses suivantes :
Deux enseignants ont répondu : analyse explicite.
La cause : pour faciliter la compréhension.
Deux enseignants ont répondu : analyse explicite,
sans donner la cause de leur choix.
Un enseignant a répondu : analyse explicite. La
cause : selon le niveau de l'élève.
Un enseignant a répondu : analyse implicite. La
cause : c'est une analyse qui fait appel à l'intelligence.
Deux enseignants n'ont pas répondu.
Enseignants
|
Analyse explicite
|
La
cause
|
Analyse implicite
|
La
cause
|
1er enseignant
|
+
|
Pour faciliter la compréhension.
|
|
|
2ème enseignant
|
+
|
Selon le niveau de l'élève.
|
|
|
3ème enseignant
|
+
|
Pour faciliter la compréhension.
|
|
|
4ème enseignant
|
+
|
/
|
|
|
5ème enseignant
|
+
|
/
|
|
|
6ème enseignant
|
|
|
+
|
Elle fait appel à l'intelligence.
|
7ème enseignant
|
/
|
/
|
/
|
/
|
8ème enseignant
|
/
|
/
|
/
|
/
|
b) Phase analytique :
Après la lecture des réponses des enseignants,
nous pouvons constater trois anomalies qui se situent :
Au niveau du choix de l'analyse :
Cinq enseignants ont opté pour l'analyse explicite,
et seul un professeur pour une analyse implicite, sachant qu'arriver à
ce stade d'apprentissage, l'analyse implicite est la plus appropriée.
Pour comprendre leur choix, nous devons constater :
La deuxième anomalie qui se présente au niveau
du pourquoi. Là nous avons remarqué une divergence dans les
points de vue, leurs réponses ne sont pas satisfaisantes, car comme le
soulignent :
Deux des cinq enseignants qui ont répondu analyse
explicite : « c'est pour faciliter la
compréhension » disent-ils.
Le troisième enseignant a
répondu : « tout dépend du niveau de
l'apprenant. ».
Les deux restants n'ont pas donné d'explications
à leur réponse. Pourquoi alors avoir choisi la méthode
explicite ?
Un enseignant a répondu « analyse
implicite » en expliquant « c'est une méthode
intelligente qui permet de faire travailler l'élève ».
Quant à la troisième anomalie, elle se
présente au niveau des deux enseignants qui n'ont pas du tout
répondu, alors ce qu'on aimerait savoir, c'est comment ils arrivent
à traiter les différents points de langue. Alors que
l'élève qui arrive à ce niveau doit en principe comprendre
par l'application des deux analyse, sauf si l'élève a eu un
mauvais enseignement dés le départ, ou qu'il s'est habitué
à l'analyse explicite. On peut donc supposer que le professeur aime
utiliser la méthode qui lui convient le plus.
Ce qu'on arrive pas à discerner c'est comment expliquer
le fait que deux de ces huit enseignants ont répondu « analyse
explicite », s'ils ne savent même pas les raisons de leur
choix.
Nous avons pu constater qu'un professeur ayant opté
pour l'analyse explicite utilise avec ses élèves l'analyse
implicite. Apparemment ce professeur ne fait pas de distinction entre les deux
analyses.
· Non
Oui
Analyse de la question n°5 :
Les exercices de grammaire sont-ils du niveau ?
a) Phase descriptive :
Les réponses à cette question étaient de
la façon suivante :
Huit enseignants ont répondu : oui.
Enseignants
|
Oui
|
Non
|
1er enseignant
|
+
|
/
|
2ème enseignant
|
+
|
/
|
3ème enseignant
|
+
|
/
|
4ème enseignant
|
+
|
/
|
5ème enseignant
|
+
|
/
|
6ème enseignant
|
+
|
/
|
7ème enseignant
|
+
|
/
|
8ème enseignant
|
+
|
/
|
b) Phase analytique :
Les réponses à cette question sont affirmatives,
car les huit enseignants ont répondu « oui, les exercices
de grammaire sont du niveau » ce qui représente apparemment
aucune anomalie. Nous pouvons constater que les exercices de grammaire mis en
place sont bien présentés, et appropriés au niveau de
l'apprenant, de telle sorte que l'apprenant puisse comprendre la leçon
en question avec les exercices proposés.
Lors de notre visite sur le terrain, il a été
constaté que beaucoup d'apprenants avaient du mal à faire ces
exercices. Il fallait donc à chaque fois un coup de pouce de la part de
l'enseignant pour éviter cet obstacle.
· Analyse de la question n°6 :
Quels types d'exercices donnez-vous à vos
apprenants ?
- l'exercice structural ?
- l'exercice de conceptualisation ?
a) Phase descriptive :
En réponse à cette question, relative aux
types d'exercices, nous avons eu les réponses suivantes :
Quatre enseignants ont répondu : exercice
structural.
Deux enseignants ont répondu : exercice
structural, et exercice de conceptualisation.
Un enseignant a répondu : exercices de
conceptualisation.
Un enseignant n'a pas donné du tout de
réponse.
Enseignants
|
Exercice structural
|
Exercice de conceptualisation
|
1er enseignant
|
+
|
|
2ème enseignant
|
+
|
|
3ème enseignant
|
+
|
|
4ème enseignant
|
+
|
|
5ème enseignant
|
|
+
|
6ème enseignant
|
+
|
+
|
7ème enseignant
|
+
|
+
|
8ème enseignant
|
/
|
/
|
b) Phase analytique :
A la lumière de ces résultats, on est
frappé par le caractère hétérogène de ces
réponses, ce qui constitue une première anomalie. Nous pensons
qu'en première année moyenne, l'élève, comme le
stipule les directives pédagogiques, est capable de s'exprimer et aussi
de communiquer d'où la nécessité de donner la
priorité à la conceptualisation. En effet l'exercice structural
qui était de mise dans les trois premières années de
l'apprentissage a pu, en principe, mettre en place tous les automatismes de la
langue, comme la conjugaison et l'orthographe....
En arrivant en première année moyenne,
l'enseignant se doit de donner à ses apprenants des activités
communicatives, où la réflexion occupera une place de choix.
Cependant l'un des enseignants justifie le recours aux deux types d'exercices
selon « la leçon et le besoin », ce qui serait,
à notre avis une bonne résolution, mais en donnant la
priorité à l'exercice de conceptualisation.
· Analyse de la question n°7 :
Dans le programme, il est mentionné 17 points de
langue :
Le programme vous parait-il :
- surchargé ?
- abordable ?
- insuffisant ?
a) phase descriptive :
Les réponses à cette question étaient de
la façon suivante :
Quatre enseignants ont répondu : abordable.
Quatre enseignants ont répondu :
surchargé.
Enseignants
|
surchargé
|
abordable
|
insuffisant
|
1er enseignant
|
+
|
|
/
|
2ème enseignant
|
+
|
|
/
|
3ème enseignant
|
+
|
|
/
|
4ème enseignant
|
+
|
|
/
|
5ème enseignant
|
|
+
|
/
|
6ème enseignant
|
|
+
|
/
|
7ème enseignant
|
|
+
|
/
|
8ème enseignant
|
|
+
|
/
|
b) Phase analytique :
Après la constatation des résultats, on a
remarqué que les réponses étaient
équilibrées, car quatre des huit enseignants ont
répondu « abordable », et les quatre autres
« surchargé » et aucun pour
« insuffisant », ce qui prouve que le programme est bien
constitué, mais pourquoi cette divergence dans les
réponses ?.
Il ne faut pas oublier de citer que le programme se compose
de dix neuf points de langue dont la phrase, la subordonnée....etc. qui
sont des éléments de base pour un bon usage du français.
Le problème de cette divergence est peut être dù à
l'horaire, de telle sorte qu'on peut se demander si le temps imparti ne
représente pas d'obstacles pour tous ces enseignants. Nous pensons
alors que la séance de grammaire doit bénéficier d'un
horaire plus consistant, car la séance de45 minutes s'avère
insuffisante, pour un élève qui met du temps pour comprendre.
· Analyse de la question n°8 :
Combien de séances consacrez vous au cours de grammaire
par semaine ?
a) Phase descriptive :
La réponse à cette question était comme
suit :
Un enseignant a répondu : deux heures avec
exercices sinon une heure.
Un enseignant a répondu : trois séances.
Un enseignant a répondu : une heure à deux
heures.
Un enseignant a répondu : deux séances par
séquence.
Un autre enseignant a répondu en
précisant : deux séances par séquence, et non par
semaine.
Un enseignant a répondu : une à deux
séances par séquence.
Deux enseignant ont répondu : une à deux
séances, mais l'un précise : « selon le
besoin des élèves et l'importance de la
leçon ».
Enseignants
|
La répartition des heures
|
1er enseignant
|
Une heure à deux heures
|
2ème enseignant
|
Deux heures ou une heure
|
3ème enseignant
|
Trois séances
|
4ème enseignant
|
Une à deux séances
|
5ème enseignant
|
Une à deux séances
|
6ème enseignant
|
Une à deux séances par séquence
|
7ème enseignant
|
Deux séances par séquence
|
8ème enseignant
|
Deux heures
|
b) Phase analytique :
Avant d'aborder les réponses à cette question,
on aimerait préciser que selon les directives pédagogiques, la
séance de grammaire ne dure que 45 minutes. Or certains professeurs ne
respectent pas ce cadre horaire, il y en a même qui vont jusqu'à
trois heures en argumentant que cela dépend « de
l'élève et de l'importance de la leçon ». Pour
les autres professeurs qui n'ont pas justifié leurs réponses, et
qui ont répondu une à deux heures, nous pensons qu'ils n'ont pas
répondu à la question car on a demandé le nombre de
séances et non d'heures.
D'autres répondent une ou deux séances par
semaine, ce qui montre qu'ils respectent les directives pédagogiques.
D'autres précisent en disant une à deux séances par
séquence et non par semaine, sachant bien que la séquence dure
quinze jours, et il doit y avoir deux séances par séquence, et
non une séance. A la fin on peut constater qu'il y a une divergence de
points de vue qui est énigmatique : chaque enseignant gère
cette séance comme il peut ?!.
· Analyse de la question n°9 :
Selon les directives pédagogiques, la séance de
grammaire est réduite à 45 mn, cela vous parait-il :
-Suffisant ?
-Insuffisant ?
Dites pourquoi ?
.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
a) Phase descriptive :
En réponse à cette question relative au temps
pédagogique, nous avons eu les réponses suivantes :
Deux enseignants ont répondu : suffisant.
Cinq enseignants ont répondu : insuffisant.
Un enseignant a répondu : ça dépend
de la compréhension de l'élève.
Les causes des enseignants qui ont répondu
« suffisant » :
Un enseignant a répondu : il y a d'autres outils
de langue qui méritent le temps.
Un enseignant a répondu : pour mettre en
application les compétences de l'élève (production
écrite et orale).
Les causes des enseignants qui ont répondu «
insuffisant » :
Un enseignant a répondu : le cours de grammaire ne
doit pas être limité.
Un enseignant a répondu : le niveau des
élèves.
Un enseignant a répondu : la compréhension
est lente. L'évaluation demande plus de temps.
Deux enseignants n'ont pas donné de causes.
Le dernier enseignant qui a répondu : ça
dépend de la compréhension des élèves. Sa cause
était : tout dépend de l'objectif à atteindre, des
difficultés au niveau de la leçon, et de l'
Enseignants
|
suffisant
|
Les causes
|
insuffisant
|
Les causes
|
1er enseignant
|
+
|
Pour mettre en application les compétences de
l'élève.
|
|
|
2ème enseignant
|
+
|
Il y a d'autres outils de langue qui méritent le temps.
|
|
|
3ème enseignant
|
|
|
+
|
Le cours de grammaire ne doit pas être limité.
|
4ème enseignant
|
|
|
+
|
Le niveau des élèves.
|
5ème enseignant
|
|
|
+
|
La compréhension est lente, l'évaluation
mérite plus de temps.
|
6ème enseignant
|
|
|
+
|
/
|
7ème enseignant
|
|
|
+
|
/
|
8ème enseignant
|
/
|
/
|
/
|
/
|
b) Phase analytique :
Nous savons tous que la gérance du temps didactique est
un concept primordial dans l'enseignement, c'est pour cela qu'il y a eu un
temps précis imparti à chaque discipline. Parmi ces disciplines,
la grammaire, dont le temps attribué est de 45 mn. Alors nous avons
questionné quelques enseignants concernant ce sujet, nous avons
constaté différents points de vue.
Des professeurs ont répondu
« insuffisant », à cause de l'apprenant qui n'arrive
pas à suivre, et ils demandent plus de temps pour que les
élèves assimilent la leçon.
Aussi ces professeurs oublient-ils que ces
élèves auraient eu des pré requis, au primaire durant
trois ans, ou que ces élèves n'ont pas acquis beaucoup de choses
ce qui les laisse en retard. Ces enseignants parlent d'exercices oraux et
écrits, alors qu'ils ont une séance spéciale de 30 mn pour
l'expression orale, et une séance d'une heure pour l'écriture.
Pourquoi ne suivent-ils pas ces 45 mn, temps consacré au cours ?
Quelques fois ces 45 mn ne suffisent même pas pour le cours, car comme
nous l'avons remarqué lors de notre présence en classe, que le
professeur passe par deux phases avant d'aborder la leçon, par
exemple : la leçon du pronom
relatif « qui », l'enseignant a d'abord fait une
révision du nom, qui est faite soit par l'enseignant, soit par des
exercices, et aussi par la lecture du texte choisi. Un des enseignants a
répondu « insuffisant », car pour lui le cours de
grammaire ne doit pas être limité, à cause de sa place dans
la langue française,
Il n y a pas que la grammaire, il y a aussi le vocabulaire, la
conjugaison...etc. qui ont aussi leur place dans la langue française.
On ne peut pas négliger une discipline pour en garder une autre. En
plus l'apprenant n'a pas besoin que de la grammaire, il a besoin des autres
outils de bases. En effet la grammaire l'aide à parler et à
écrire correctement. Mais où est la grammaire sans la
conjugaison, et sans l'orthographe.
Deux autres enseignants ont répondu
« insuffisant », sans donner de causes.
Contrairement aux autres professeurs, deux enseignants ont
répondu « suffisant », et dont les causes
diffèrent.
L'un de ces professeurs estime :
« ces 45 mn sont suffisantes, car elles permettent de mettre en
application les compétences de l'élève ». Mais
est ce que ces 45 mn sont vraiment suffisantes pour asseoir les
compétences de l'élève, sauf si ces apprenants ont un bon
niveau, et assimilent rapidement.
L'autre professeur estime qu'il faut garder le
temps comme il est, car les apprenants n'ont pas acquis toutes les notions dont
ils ont besoin. En lisant sa réponse, on constate que ce qu'il dit est
contradictoire, car si l'élève n'a pas acquis toutes les notions,
cela veut dire qu'il a besoin de plus de temps pour les lui apprendre.
Le dernier professeur n'a répondu ni
« suffisant » ni « insuffisant », il a
juste dit « cela dépend de l'élève »,
ce qui est vrai, car chaque enseignant est face à un public qui
diffère d'un autre, et cela dépend de l'objectif à
atteindre, s'il est difficile, l'apprenant est lent, et s'il est facile
l'apprenant assimile rapidement.
· Analyse de la question n°10 :
Selon-vous comment doit être conçue l'analyse
grammaticale ?
.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
a) Phase descriptive :
Concernant cette question les réponses étaient
de la façon suivante :
Un enseignant a répondu : elle doit
répondre aux besoins fondamentaux des élèves.
Un enseignant a répondu : elle doit être
conçue à partir de la lecture et non du programme.
Un enseignant a répondu : chaque mot ou
élément doit être étudié
indépendamment.
Un enseignant a répondu : l'analyse doit
être conçue dans le but de la communication, et doit être
abordée dans son contexte (le narratif).
Un enseignant a répondu : par le biais de
l'observation, de l'analyse, de l'interaction, et de l'évaluation.
Trois enseignants n'ont pas du tout répondu.
Enseignants
|
Points de vue
|
1er enseignant
|
Répondre aux besoins des apprenants.
|
2ème enseignant
|
Conçue à partir de la lecture, et non du
programme.
|
3ème enseignant
|
Chaque mot doit être étudié
indépendamment.
|
4ème enseignant
|
Conçue dans un but communicatif, et abordée dans
son contexte narratif.
|
5ème enseignant
|
Par le biais de l'observation, de l'analyse, de l'interaction, et
de l'évaluation.
|
6ème enseignant
|
/
|
7ème enseignant
|
/
|
8ème enseignant
|
/
|
b) Phase analytique :
Après la lecture des résultats, on a
assisté à différents points de vue, car chaque enseignant
a donné son opinion. C'est peut être du au public auquel il est
confronté, à sa façon de transmettre le savoir, ce qui
l'amène à suggérer différentes analyses.
Déjà on aimerait préciser que trois des huit enseignants
n'ont pas répondu. Peut être parce qu'ils aiment l'analyse
proposée par les directives pédagogiques, ou bien parce qu'ils
n'ont pas d'idées à proposer.
Les cinq enseignants restant ont répondu chacun
à sa façon. Un des cinq a répondu :
« chaque mot ou élément doit être
étudié indépendamment ».C'est une réponse
abstraite, cela voudrait peut être dire qu'il faut une leçon
spéciale pour chaque élément, alors que les apprenants ont
dépassé ce stade. En plus les leçons proposées par
le programme ne sont pas aussi difficiles, pour qu'on consacre toute une
leçon pour un mot, par exemple : « la leçon
de la phrase verbale et ses constituants », elle doit passer avant
par la leçon du « verbe », après la
leçon de la « phrase », alors que si le programme propose
une telle leçon, c'est que les apprenants ont déjà
abordé le verbe ou la phrase auparavant. La réponse de l'autre
professeur était de la façon suivante « l'analyse
doit être conçue dans le but de la communication, et doit
être abordée dans son contexte narratif ».Alors si
l'objectif de la grammaire est l'acquisition d'une compétence
communicative, le professeur doit transmettre un savoir dans un but
communicatif, et la grammaire est toujours abordée à partir d'un
texte, qu'il soit narratif, argumentatif...etc. alors pourquoi cette
réponse ? Donc cet enseignant voit que la grammaire n'est pas
présentée dans un but communicatif.
Un autre enseignant répond : « elle
doit répondre aux besoins des apprenants ». Comme nous l'avons
précisé auparavant, c'est l'enseignant qui connaît le plus
le niveau de son élève, mais les enseignants connaissent-ils
réellement le niveau de leurs apprenants ? C'est pour cela que
d'autres professeurs ne sont pas du même avis.
Un autre enseignant voit que « l'analyse
grammaticale ne doit pas être conçue pour animer un programme mais
à partir de la lecture » ce que nous ne comprenons pas !!
Concernant le dernier enseignant, il a
répondu : « par le biais de l'observation, de
l'analyse, de l'interaction et de l'évaluation », et ce sont
les étapes de l'analyse grammaticale. Cet enseignant n'a rien
proposé de nouveau.
· Analyse de la question n°11 :
Pensez-vous que le cours de grammaire arrive à
concrétiser l'objectif linguistique affiché en 1 AM ?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
a) Phase descriptive :
En réponse à cette question relative
à l'objectif affiché en 1 AM :
Sept enseignants ont répondu : oui.
Un enseignant a répondu : la plupart des
élèves qui passent en 2 AM, oublient les règles apprises
en 1 AM, donc il faut une mise au point permanente.
Enseignants
|
Réponses
|
1er enseignant
|
Oui
|
2ème enseignant
|
Oui
|
3ème enseignant
|
Oui
|
4ème enseignant
|
Oui
|
5ème enseignant
|
Oui
|
6ème enseignant
|
Oui
|
7ème enseignant
|
Oui
|
8ème enseignant
|
Des élèves oublient les règles apprises en 1
AM, quand ils passent en 2 AM.
|
b) Phase analytique :
Les réponses à cette question sont
majoritairement positives, car sept des huit enseignants ont
répondu « oui ».Si le cours concrétise
l'objectif, c'est que l'apprenant atteint lui aussi l'objectif affiché
en première année moyenne. Alors comment explique-t-on que des
apprenants arrivent en classe supérieure sans pouvoir produire une
phrase correctement soit oralement soit par écrit.
Quant à l'enseignant qui s'est opposé à
ses collègues a répondu : « la plupart des
élèves arrivés en deuxième année moyenne,
oublient les règles apprises en première année moyenne, et
donc il faut toujours une mise au point permanente ». Ce qui est
vrai. Car après avoir assisté à un cours de grammaire, on
a remarqué que les apprenants ont oublié la leçon faite
une semaine avant. C'est pour cela que la plupart des professeurs passent
toujours par une révision avant d'entamer leurs cours.
On peut estimer que la satisfaction affichée par ces
enseignants ne reflète pas exactement la véritable situation
puisque ces mêmes enseignants, nous font part de leur grande
déception, une semaine après, en voyant leurs
élèves commettre des erreurs sur des points de langue
censés être déjà requis ! D'autre part, on
peut estimer que l'objectif atteint est seulement linguistique et non
communicatif.
· Analyse de la question n°12 :
Avez-vous des propositions concrètes pour redynamiser
l'enseignement de la grammaire en classe ?
........................................................................................................................................................................................................................
................................................................................................
a) Phase descriptive
Pour cette question, nous avons eu les réponses
suivantes :
Un enseignant a répondu : rester fidèle
à l'ancienne méthode, sans trop inculquer ce qui n'apporte rien
aux apprenants.
Un enseignant a répondu : lui donner sa place, en
faisant des dictées.
Un enseignant a répondu : elle doit se faire
à l'appel des besoins.
Un enseignant a répondu : par l'utilisation des
couleurs, de l'audio visuel.
Quatre enseignants n'ont pas répondu.
Enseignants
|
propositions
|
1er enseignant
|
Lui donner sa place en faisant des dictées.
|
2ème enseignant
|
Se faire à l'appel du besoin.
|
3ème enseignant
|
L'utilisation des couleurs, de l'audiovisuel.
|
4ème enseignant
|
Rester fidèle à l'ancienne méthode sans trop
inculquer ce qui n'apporte rien aux apprenants.
|
5ème enseignant
|
/
|
6ème enseignant
|
/
|
7ème enseignant
|
/
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8ème enseignant
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b) Phase analytique :
Les professeurs ont donné différents points de
vue, et parmi leurs propositions, on a tout d'abord un enseignant qui
propose : « il faut lui donner sa place, faire des
dictées, pour que l'élève et même l'enseignant
puissent comprendre sa valeur ». Ce qu'on ne comprend pas, c'est que
comment cet enseignant propose-t-il la dictée, alors qu'ils ont une
séance spéciale de30 mn ! Ce qui prouve que cet enseignant
ignore le contenu des directives pédagogiques. Même si la
séance de dictée n'existait pas, il aurait pu la prévoir,
car c'est lui qui adopte ce qui va le plus, par rapport au niveau de
l'apprenant.
Ensuite une autre proposition d'un autre enseignant qui
dit « la séance de grammaire ne doit pas être
limitée, elle doit se faire à l'appel du besoin »,
autrement dit, l'apprenant a besoin de plus de 45 mn pour comprendre une
leçon. Mais s'il ne la comprenait pas, il va détester le cours,
et il va se dire « je ne comprends rien » ; cela a
pour conséquence de le démotiver. Ensuite il parle de l'appel du
besoin, car selon lui si la grammaire ne se fait pas à l'appel du
besoin, l'apprenant ne pourra pas comprendre, mais si on attend que l'apprenant
en sente le besoin, on ne fera jamais de cours de grammaire !
Aussi un autre professeur a dit : « il
faut rester fidèle à l'ancienne méthode, sans trop
inculquer, ce qui n'apporte rien aux élèves », non
seulement il n'a pas précisé de quelle méthode il veut
parler car chaque professeur éducateur adopte une méthode
d'enseignement par rapport aux capacités de ses élèves,
mais en plus il a oublié que tout apprentissage est
bénéfique pour l'apprenant.
Le dernier professeur parle de l'utilisation des couleurs et
de l'audiovisuel, qui est une proposition adaptée pour un apprenant de
douze ans, car à cet age les couleurs et les méthodes
audiovisuelles, peuvent rendre le cours plus dynamique, et plus
intéressant. A ce propos le manuel se prête à ce type
cours.
Enfin les quatre professeurs qui n'ont pas répondu,
sont-ils satisfaits, ou ne savent-ils pas quoi proposer.
2.2. Conclusion partielle :
A partir de cette enquête, nous avons essayé de
mettre en lumière, et de concrétiser comment se fait
l'enseignement de la grammaire au niveau de la 1 AM, mais avec
l'hétérogénéité des réponses on a pas
pu arrivé au but voulu. C'est ce qui nous a poussé à
constater les différentes anomalies au niveau des réponses des
enseignants.
Comme première anomalie, le caractère
hétérogène dans les réponses, qui est peut
être du, au niveau de l'apprenant, ou à la formation des
enseignants. Cette hétérogénéité se trouvait
surtout au niveau des opinions des professeurs.
Comme deuxième anomalie, après avoir
assisté en classe au cours de grammaire, nous avons remarqué que
l'enseignant n'était pas à même de répondre aux
questions posées sur le cours.
Comme troisième anomalie, c'est les réponses aux
questions fermées, non par oui, ou par non, mais par une autre
réponse ou ils donnent leurs opinions, cependant il ne faut pas nier que
ce genre de réponse nous a beaucoup aidé.
Comme quatrième anomalie, nous avons remarqué
que ces enseignants ne prennent pas en compte les directives
pédagogiques, ce qui met les professeurs, à notre avis,
complètement à coté.
Comme cinquième anomalie, c'est le fait que certains
enseignants ne répondent pas aux questions posées, malgré
le temps qu'on leur a accordé.
Enfin, pour ce qui est de la dernière anomalie, c'est
les réponses évasives aux questions posées. En lisant ce
genre de réponses ; on sent que les enseignants n'ont pas compris
les questions, ou encore ils ont répondu sans
réfléchir.
Ce sont les cinq principales anomalies qui se sont
présentées tout au long de notre recherche, sinon notre
enquête a aboutit à quelque chose de positif comme :
- voir la différence entre la situation sur le terrain
et la situation hors le terrain.
- Guider notre recherche.
- Elaborer ce modeste travail.
L'usage de la langue française s'est peu a peu
généralisé après l'indépendance, il est
devenu comme la première langue étrangère dans le secteur
éducatif. Dans le palier (moyen), on vise une centaine
compétence linguistique par l'installation des mécanismes de base
de la langue. Aussi on vise une certaine compétence communicative, ou
la langue aura un double rôle : utilitaire / culturel.
C'est en première année moyenne qu'ont doit
aider l'élève à devenir plus autonome dans l'utilisation
de la langue tant à l'oral qu'à l'écrit. Mais la
situation sur le terrain est malheureusement tout à fait autre, car
comme le soulignait : FATIHA, TABTI, KOUIDRI15(*) : « il y a
incontestablement un décalage observé entre les intentions telles
qu'elles apparaissent dans les directives officielles, et les
réalités du terrain, entre les objectifs définis par les
textes et les mises en pratique, des écarts entre les principes
méthodologique adoptés et les déférentes mises en
oeuvre ».
L'effort de l'acquisition d'une compétence
communicative ne doit pas faire illusion sur la nature des résultats
attendus. Une bonne compétence de communication ne peut garantir que la
transparence des discours sans assurer pour autant la communicabilité
des êtres, et c'est la grammaire qui va aider les apprenants à
acquérir cette compétence communicative, car son enseignement se
fait graduellement plus analytique tout en continuant à répondre
aux besoins de l'élève comme le veut l'approche communicative.
Il y a deux raisons pour l'enseignement de la
grammaire :
Fournir à l'élève des
modèles de nouvelles structures. Ces structures vont aider l'apprenant
à rendre ses productions plus intéressantes, il faut souvent
attirer l'attention de l'élève sur ses structures car il s'est
habitué à se préoccuper plus du contenu
général du message que de sa forme.
Il faut apprendre aux élèves à
lire et à réécouter les textes plusieurs fois avec des
intentions différentes :
- Comprendre le sens général grammaire du
message.
- Utiliser le texte comme modèle pour ses propres
productions.
Développer la fonction
auto-régulatoire du la langage en langue seconde :
- Tout d'abord en affichant dans les classes les nouvelles
règles de grammaire que les élèves viennent de
découvrir, référer les élèves à ces
affiches lors qu'ils font des fautes en leur demandant de se corriger.
- Faire ensuite recopier les définitions, ou la partie
que l'élève peut utiliser dans un lexique et un code grammatical
personnel auquel l'élève prendra l'habitude de se
référer pour corriger ses textes.
-Finalement lui apprendre à trouver la page de la
règle dont il à besoin dans l'index, ou dans la table des
matière.
SWAIN et LAPKIN 16(*)disent : « la grammaire ne doit
pas être enseignée isolement des contenus, de la même
manière que les matières ne devraient pas non plus être
enseignées sans tenir conte des particularités de la
langue ».
Pour les pédagogues, il n'existait qu'une grammaire du
français dont ils tiraient, en abrégeant et en simplifiant
l'exposé des grammaires, par conséquent, les auteurs renouvellent
la présentation du manuel (exemples, terminologie, couleurs...etc.),
aussi ils proposent toujours une grammaire d'une langue seconde et non d'une de
langue maternelle.
Pour conclure notre travail, nous vous proposons ces
propositions de pratiques d'enseignement de la grammaire :
· Associer structures grammaticales et dimensions
sociales, sémantiques, discursives :
M.CERCLE-MURICIA et S.HILLES17(*) : proposent
d'associer la grammaire à la communication, selon ces auteures
l'enseignement de la grammaire va aider l'apprenant à saisir la relation
entre les structures grammaticales et les trois autres dimensions de la
langue :
Sociale : ça réfère au rôle
social des interlocuteurs, à leur interrelations, ainsi q'au but de la
communication.
Sémantique : c'est les notions de temps, d'espace,
ici l'interlocuteur est guidé parce que la personne veut dire, et par le
message à communiquer.
Discursive : c'est l'ordre des mots, l'enchaînement
des idées discutées.
· Comment sont associées ces dimensions aux
structures grammaticales :
En premier lieu : structures grammaticales+dimension
sociale : va engendrer des interactions dynamiques, et va utiliser une
ressource des activités orientées socialement.
En deuxième lieu : structures
grammaticales+dimension sémantique : va se baser sur trois
techniques :
-Ecoute et réponse.
-Démonstration.
-Techniques statiques.
En définitif : structures grammaticales+dimensions
discursives : englobe deux techniques :
- Création de textes et manipulations.
- Explication.
· Associer structures grammaticales et taches
communicatives :
Les taches communicatives sont généralement
assurées par deux personnes soit apprenant/apprenant, soit
enseignant/enseignant.
Les taches communicatives devraient être
ordonnées,en fonction de leur degré de difficulté,en
fonction des facteurs tels que les possibilités d'interaction,le nombre
des mots par énoncé,le degré de complexité
syntaxique et de difficulté du vocabulaire,les facteurs cognitifs.
· Amener les apprenants à une réflexion
grammaticale :
H.BESSE18(*) : suggère des exercices de
conceptualisation, susceptibles de susciter la réflexion grammaticale
des apprenants.
La réflexion grammaticale des apprenants
débutants, n'est faite que dans la langue de départ.
Pour les apprenants du niveau intermédiaire la
référence grammaticale n'est faite qu'en prenant comme point de
départ les erreurs commises :
Il faut éviter de reconstituer des règles que
l'on trouve dans des grammaires d'apprentissage, plutôt que les amener
à conceptualiser selon leurs propres règles, il ne s'agit pas de
faire reproduire des règles de grammaire apprises antérieurement.
BIBLIOGRAPHIE :
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des langues étrangères, in E.L.A, DIDIER, Paris.
2. BERARD E. (1991). L'approche communicative, théorie
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3. BOUACHA A. (1978). La pédagogie du français
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4. BOUGUERRA T. (1984). Didactique du français langue
étrangère dans le secondaire algérien. Office des
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5. COSTE D. (1976). Décrire et enseigner une
compétence de communication : remarques sur quelques solutions de
continuité. Bulletin C.I.L.A, n°24, Neuchâtel.
6. COSTE D. (1978). Lecture et compétence de
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7. COURTILLON J. (1980). Que devient la notion de
progression, in le français dans le monde.
8. COURTILLON J. linguistique et enseignement du
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9. DALGALIAN G.WEISS F. LIEUTAND S. (1981). Pour un nouvel
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10. GUIRAUD P. (1958). La grammaire. Collection que sais-je.
Presse universitaire.
11. HYMES D. (1984). Vers la compétence de
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12. MOIRAND S. (1981). Enseigner à communiquer en
langue étrangère. Hachette.
13. RIVENC P. (2000). Pour aider à apprendre à
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336 p.
14. SOUDANI S. (2005). De la compétence de
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licence.
FASCICULES :
1. IDDOU SAID OUAMAR M. ABSI F (2004). Document
d'accompagnement des programmes de la 1 AM. ENAG.94 P.
2. IDDOU SAID OUAMAR M. ABSI F. (2003) Plaisir d'apprendre
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l'enseignement moyen. ENAG.55 p.
3. IDDOU SAID OUAMAR M. ABSI F. (2004). Plaisir d'apprendre
le français. Le guide de l'enseignant. Première année de
l'enseignement moyen. ENAG. 39 p.
4. IDDOU SAID OUAMAR M. ABSI F. (2005). Plaisir d'apprendre le
français. Manuel de l'élève. Première
année de l'enseignement moyen. ENAG.189 p.
* 1 HYMES.D (1991), vers la
compétence de communication, CREDIF, Hatier.
* 2 Op. Citée.
* 3 CANAL. M. et .SWAIN (1980),
in BERARD E (1991), approche communicative, théorie et pratique.CLE
international.p19.
* 4 MOIRAND S. (1982). Enseigner
à communiquer en langue étrangère, Hachette. P 20
3 COSTE D. (1978).lecture et compétence de
communication, in le français dans le monde. P.P 25-34.
* 5ABBOU.A. (1980),
communications sociales et didactiques des langues étrangères. In
E.L.A, DIDIER.
* 6Op. Citée.
* 7COURTILLON.J. (1980), que
devient la notion de progression,in le français dans le monde
.n°153.P.191.
* 8 CANALE M. SWAIN (1980), in
BERARD E (1991), approche communicative, théorie et pratique. CLE
international.
* 9 MOIRAND.S (1982). Enseigner
à communiquer en langues étrangères. Hachette.
* 10DALGALIAN G (1981). Pour un
nouvel enseignement des langues et une nouvelle formation des enseignants. CLE
international.
* 11 PECK A. (1988).
Linguistique et enseignement du français. COURTILLON J/INTERNET.
* 12FARECH. Linguistique et
enseignement du français. COURTILLON J/INTERNET.
* 13
RIVENC.P. « pour aider à apprendre à
communiquer dans une langue étrangère »DIDIER
ERUDITION2000. p.202.
* 14 Voir annexe. P55.
* 15 TABTI. KOUIDRI.F in IDDOU
SAID OUAMAR M. et ABSI F. (2004). Document d'accompagnement des programmes de
la 1AM. ENAG. 94p.
* 16 SWAIN et LAPKIN. In BERARD
E. (1991). Approche communicative, théorie et pratique. CLE
international.
* 17 CERCLE-MURICIA. HILLES S.
(1988). Linguistique et enseignement du français. COURTILLON J/INTERNET.
* 18 BESSE H. linguistique et
enseignement du français. COURTILLON J/INTERNET.
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