Le redoublement scolaire( Télécharger le fichier original )par Edumbe-Madeke KUPELESA ISPR de Kinshasa - gradué 2008 |
2. INTERET DU SUJETEn effet, l'intérêt du sujet réside dans la nécessité d'évaluer la pratique de redoublement scolaire si elle améliore les acquis et aide les élèves à faire un progrès dans leur cursus scolaire3(*) et rendre explicite les opinions des élèves, des chefs des établissements, des professeurs face à la décision de redoublement ; instaurer un dialogue entre les acteurs éducatifs, en vue d'envisager les réformes nécessaires de notre système éducatif en général et la question du redoublement de classes en particulier. Enfin les différents acteurs peuvent ainsi aboutir à des compromis tendant à rendre notre système éducatif plus efficace, plus opérationnel en réexaminant la question du redoublement de classes. L'expérience de certains pays où le redoublement a été supprimé pourrait inspirer la République démocratique du Congo dans ses réformes. 3. DELIMITATION DU SUJET Pour des raisons plus pratique et financière, notre étude se limite à la ville de Kinshasa, en particulier dans les écoles de la sous division de Masina : Collège Mama Wa Boboto, cise sur avenue NGOWA, numéro 65, quartier 2, régime de gestion : conventionnée catholique. Institut pédagogique et scientifique de Masina, cise sur avenue CHABA, numéro 106, régime de gestion : non conventionnée, armée du salut, quartier 2. Institut technique et industriel de Masina, cise sur avenue BOLENGE, numéro 4, régime de gestion : non conventionnée, publique, quartier 1. Et complexe scolaire Diosse, cise sur boulevard MOBUTU, quartier 1, régime de gestion : école privée catholique. Nous portons notre étude sur un échantillon de 284 personnes. C'est - à -dire nous avons pris 284 protocoles divisées par 4 écoles. Chaque école aura 71 protocoles : 50 protocoles sont distribués aux élèves, 20 sont distribués aux enseignants et 1 protocole pour l'autorité scolaire. Le tout nous donne nombre de 284. Les jeunes de 15 à 20 ans constituent l'âge limite des sujets enquêtés. L'analyse de textes délimitera les facteurs de redoublement en RDC pour relever le degré d'attention accordé à ce système. 4. DIVISION DU TRAVAIL En plus de la partie introductive reprenant la problématique, l'intérêt du sujet, la délimitation du sujet, et la division du travail. Notre travail s'articule sur quatre chapitres :
Nous allons simplement soulever l'aspect de l'évolution de l'éducation en République Démocratique du Congo au cours de ces années. Nous distinguons trois phases dans l'évolution de l'éducation en République Démocratique du Congo. Pour bien comprendre le parcours effectué, il convient de repartir de ces trois périodes4(*). - La période précoloniale qui commence des origines jusqu'en 1878 - La deuxième est appelée « coloniale » et va de 1878 à 1960 - La troisième post-coloniale s'écoule de 1960 à nos jours. a) Période pré colonialeLa première période a été marquée par une éducation orale basée sur la tradition des ancêtres, la généalogie, les us et coutumes à travers les légendes (récit ou tradition populaire qui a en général, pour sujet soit des événements historique soit des faits réels mais mêlées des merveilles), les proverbes et les fables (récits imaginaires, mythe). C'était autour du feu qu'un aîné respecté racontait aux enfants une légende et à la fin de la soirée chacun devait tirer une leçon de morale qui marque son comportement. Plus tard, les enfants devenus adolescents étaient regroupés par génération d'âge et partaient à la forêt pendant six mois sous la supervision de certains adultes pour une initiation. Celle-ci était pratique centrée sur l'apprentissage des plantes médicinales, de la pêche, de l'agriculture et l'élevage, de la vie sociale, etc. Cette éducation visait le savoir-faire et le savoir - être5(*). La formation intellectuelle consistait à apprendre l'étude de l'histoire locale, de la géographie c'est-à-dire à connaître les rivières, les limites des forêts et à maîtriser l'environnement. On les initiait aussi dans d'autres domaines tels que :
- Le code de droit coutumier, lui, transmettait les droits et les devoirs de toute personne. Chacun croyait à un être suprême, aux ancêtres qui veillaient sur lui. Ces activités d'initiation pratique se réalisaient dans un cadre ludique de rites, des symboles, des danses et d'autres gestes qui étaient considérés comme des moyens de transmission des habitudes et de la sagesse ancestrales. Les adultes se formaient pour assumer leurs responsabilités afin de bien gouverner, de juger correctement, de protéger le clan contre les agressions extérieures et de perpétuer le modèle ancestral. L'éducation ancestrale visait l'intégration sociale et la perpétuation de la formation ancestrale6(*). L'éducation traditionnelle dans les différentes tribus était fonctionnelle en ce sens que le programme portait sur les besoins concrets de la société. Celle-ci portait en elle la valeur de l'équilibre. Elle a permis à nos sociétés de survivre, de maintenir leur équilibre, d'évoluer et de s'ouvrir à de nouvelles perspectives. * 3. CURSUS SCOLAIRE est l'ensemble d'enseignements sanctionnés par un examen annuel ou des certificats ou des unités de valeur qui doivent suivre les élèves pour obtenir un diplôme ou un certificat. * 4. M. EKWA, L'école trahie, Kinshasa, MédiasPaul, , 2004, pp . 20-33. * 5. G. MAZOMBI, Introduction aux problèmes de l'éducation, cours de 2è graduat, inédit à ISPR, 2006-2007, p. 24. * 6. Ibid., p. 44 |
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