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UNI VERSI TE DE PAUL VALER Y- MONTPELLIER III
ARTS-LETTRES- LANGUES -- SCIENCES HUMAINES ET
SOCIALES
UFR - DES SCIENCES ECONOMIQUES, MATHEMATIQUES ET SOCIALES
MASTER(2)RECHERCHE(EX.DEA) SCIENCES DES
ORGANISATIONS ET DES INSTITUTIONS
rglIMPTJATfrOesj2ES' PME
LrCOlege:IDE g--)exMw-Jot
CAS DE 17911gEIZIOE'
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Mémoire présenté par:
Mme LAKHDARI HAKIMA
U U
d
U
U Membre du jury:
U
d
U
|
Sons la direction de:
Monsieur ZINEDDINE Kflefaoui Maître de conférence
|
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V-71
F--- --e · · ·
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......
RESUME
Après avoir situé, la problématique
actuelle liée au développement, à la performance des
entreprises et à la régulation des PME en Algérie, ce
travail, nous a permis d'examiner trois grandes composantes de celle-ci.
Le premier chapitre concerne, l'histoire de l'économie
algérienne de 1962 jusqu'à la période de la crise qui a
abouti au rééchelonnement de la dette extérieure du
pays.
Le second chapitre traitera les différentes
réformes qu'a connu l'entreprise algérienne et le
troisième chapitre sera consacré à la présentation
de la PME en Algérie.
Cette étude a déterminé les forces et les
faiblesses de la PME, et a abouti à une analyse de la pertinence du
contenu et de la mise en oeuvre des déterminants attendus de la part de
la mise à niveau.
Il apparaît, en conclusion que la marge de manoeuvre de
la PME s'avère très étroite, et que sa survie est en
péril au cas ou les solutions aux problèmes de fond ne sont pas
assurées par le processus de la mise à niveau.
Mots clés : Algérie, économie de
marché, économie de transition, PME, réformes
économiques, performance, mise à niveau,
Rééchelonnement, Plan d'ajustement structurel
REMERCIMENTS
Au terme de ce travail, je tiens à exprimer mes vifs
remerciments à M. Z. Khelfaoui, pour m'avoir honorée en acceptant
de diriger ce travail.
Mes plus sincères remerciments s'adressent
également aux:
Professeurs qui ont accepté de faire partie du jury de
soutenance et ont jugé ce travail.
Je tiens aussi à remercier tous mes amis à qui
je pense fortement et à tous ceux qui ont contribué de
prés ou de loin à la réalisation de ce travail.
A ma mère,
A Atmane
A mes chères soeurs et mes frères
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$OHMAlRE
Sommaire 01
Introduction générale 05
Problématique de la recherche .... . 09
Première Partie : L'Histoire et le Développement
de l'Economie algérienne . 13
Chapitre 1 : Du développement autocentré aux
rééchelonnements de la dette . 14
1. Une stratégie fondée sur le
développement autocentré 14
2. Des changements opérés depuis 1980 17
2.1. La réorientation des investissements 17
2.2. La réorganisation de l'économie
................ 19
2.3. La réduction de la dette extérieure du pays
21
3. Rééchelonnement de la dette . 21
Chapitre 2 : l'entreprise publique algérienne et les
réformes ................................. 24
1 .Les stratégies de développement industriel
............................................... 24
1.1. La restructuration industrielle 25
2. Les principaux volets de la réforme : orientation vers
une libéralisation
2.1. La réforme du secteur agricole 28
2.2. Les réformes de l'entreprise publique 28
2.2.1. L' autonomie des entreprises
........................................................ 28 2.2.2. Les
réformes de 1988 , les fonds de participation 30 2.2.3. La
restructuration de 1992 : les holdings publics ...............................
32
2.2.4. Le développement du secteur privé 35
2.2.5. La réforme du cadre incitatif 36
2.2.6. La réforme du secteur financier . 40
2.2.7. La réforme du marché du travail . 42
2.3. Les politiques publiques d'aide aux PME en Algérie
43
2.3.1. Du Gouvernement en aide au PME 43.
2.3.2. Le Conseil National de l'Investissement (CNI)
............................... 44
2.3.3. L' ANDI et le Guichet Unique
Décentralisé
2.3.4. Le Fond d'Appui aux Investissements 47
2.4. Les régimes d'avantage pour les investissements
47
2.4.2. Le Régime Dérogatoire 48
2.5. Les autres régimes d'avantages et l'ANSES 49
3.
3.1. Le programme de la mise à niveau ...............
54
3.2. Le financement du programme 54
Deuxième partie : La place des PME dans le
développement 58
Chapitre I : Statut de la PME en Algérie 59
1. Définition des Petites et Moyennes entreprises( PME)
59
1.1. Définition de la PME de point de vue
institutionnelle 60
1.2. Identité de la Petite et Moyenne entreprise 61
2. Les différentes activités des PME 65
2.1. Représentation de la PME en Algérie .........
............................ ..... 65
2.2. la situation de l'entreprise algérienne 70
2.2.1. Evolution des petites entreprises en Algérie
depuis 1984 ................... 70
2.2.2. Les principales activités des PME 75
2.2.3. Répartition spatiale des PME
........................................ 76
2.2.4. Enquête sur le secteur informel 76
3. Secteur Agro-alimentaire eu Algérie ... 82
3.1. présentation du secteur des IAA ..........., 83
3.1.1. Le poids relatif des branches 83
3.2. Les principales contraintes au développement des IAA
85
3.2.1. Politique d'autosuffisance 86
3.2.2. Une base agricole fragile ....................... 86
3.2.3. L'intégration agriculture- IAA
................................................. 89
Chapitre II: Les déterminants de la mise à niveau
............ 90
1. Améliorer l'environnement de l'investissement .
,........ 91
2. pour dépasser les contraintes .................,
92 94
Conclusion générale
Références Bibliographiques ............
Annexes
571
LISTE DES TABLEAUX ET ANNEXES
Tableaux :
Tableau n° 01 : Evolution des entreprises par secteur
juridique
Tableau n° 02 : Evolution de l'emploi de 1967 il 1992( en
milliers)
Tableau n° 03 : Répartition par taille des
entreprises privées de moins de 20 salariés Tableau n° 04 :
Evolution des entreprises algériennes par secteur juridique de 1984 --
1991
Tableau n° 05 : Répartition du nombre
d'établissements privés selon le type d'enregistrement de
l'établissement (en milliers) (1997)
Tableau n° 06 : Répartition des entreprises
privées au 31.12.1999
Tableau n° 07 : Principaux secteurs d'activité
investis par la PME/P1VII en Algérie. Tableau n° 08 :
Répartition des indépendants selon le secteur d'activité
et le sexe du chef d'établissement au 31.12.2000
Tableau n° 09 : Répartition spatiale des PME
Tableau n° 10 : Combien de personnes employez-vous dans
votre établissement ? Tableau n° 12 : Cet établissement est
il votre propriété
Tableau n 011 : Age (en année
révolue)
Tableau n° 13 : Niveau d'instruction des
indépendants
Tableau n° 14 : Votre activité est-elle
enregistré ?
Tableau n° 15 : tenez-vous d'une comptabilité en
classes ?
Tableau n° 16 : Si vous ne payez aucun impôt, quelles
sont les raisons ?
Tableau n° 17 : Nomenclature des activités et des
produits agro-alimentaires
Annexes
Anexe n° 01 : Etat des lieux de la situation
économiques et sociale(1987-1995) Annexes n ° 02: Impact
économique et social du PAS (Rééchelonnement, 1994) Annexe
03 : Nomenclature des activités des produits alimentaires
LISTE DES ABREVIATIONS
ABFF accumulation brut de fonds fixes
ANDI : agence nationale de développement industriel
ANSEJ : agence nationale de sous emploi des jeunes
BM : banque mondiale
BSTP : Bourses Régionales de la Sous-traitance et du
Partenariat
CAGEX : Compagnie algérienne d'Assurance et de Garantie
des Exportations CNAS : caisse nationale d'assurances sociales
CN I : Conseil National de l'Investissement
CNMA : Caisse Nationale de Mutualité Agricole
EAC : exploitation agricole collective
EAI :exploitation agricole individuelle
EDIL : entreprise de développement pour investissement
local EEC : bureau de consulting à Alger.
FMI : Fond monétaire international
GUD : guichet unique décentralisé
IAA : industrie agro-alimentaire
IBS : Impôts sur les Bénéficies des
Sociétés
1RG :Impôt sur le Revenu Globale
OMC : organisation mondiale du commerce.
ONS : office national des statistiques
ONS : office national des statistiques
ONUD1 : organisation des nations unis pour le
développement et PAS : programme d'ajustement structurel.
PNUD : partenariat des nations unis et développement
PROMEX : Office algérien de Promotion du Commerce
Extérieur SAFEX : Société algérienne des Foires et
Expositions
TAP : Taxe sur l'Activité Professionnelle
TPE : toute petite entreprise (de 0 à 10 salaries)
VF: Versement Forfaitaire sur salaires
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I I
ti
ïjoillie
Intrenction pénér(de
Introduction générale
L'économie algérienne a connu ces
dernières années, des mutations caractérisées par
la suppression des monopoles sur le commerce extérieur, l'autonomie de
gestion des entreprises publiques et la mise en oeuvre du processus de
privatisation. Ces réformes visent à assurer la transition
graduelle d'une économie de marché. Elles ont pour objectif de
préparer l'entreprise aux nouvelles exigences de l'économie de
marché.
L'économie algérienne se trouve donc devant le
défi de modifier le comportement de ses agents économiques afin
que ces derniers puissent s'adapter au contrôle de l'économie de
marché qui diffère de celui de l'économie
administrée.
La PME est l'une de ces agents économiques, elle est le
centre de la création de la richesse. C'est pourquoi, est apparue toute
une série de réformes (restructuration organiques, autonomie de
gestion, plan de redressement, assainissement financier et les lois relatives
à la privatisation des entreprises publiques).
Aussi, la libéralisation de l'économie exige
t-elle, pour un rythme soutenu et efficace, la mise en oeuvre d'un programme de
mise à niveau de l'industrie permettant un ajustement effectif de
l'entreprise et de son environnement.
En effet, la libéralisation de notre commerce
extérieur a commencé déjà à produire son
effet sur les entreprises industrielles. La compétitivité du
secteur industriel privé et public n'est pas en mesure aujourd'hui de
faire face à la concurrence de produits étrangers sur le
marché intérieur ni de conquérir des marchés
extérieurs.
Cette difficulté est renforcée par un effort
protectionniste qui a été l'une des caractéristiques de
l'économie algérienne jusqu'au début de cette
décennie. A cela s'ajoutent des coûts de
production élevés, une compétitivité internationale
insuffisante voire absente et une orientation dominante ou même exclusive
vers le marché intérieur. Évoluant dans ce contexte
d'économie autocentré, de protection et de faible pression du
marché, la PME n'a pas eu à tenir compte des règles de
performance et d'efficacité (au niveau technique, technologique, humain,
gestion, commercial, coût, etc.). Ceci n'a pas manqué
réduire la compétitivité des produits algériens
à l'échelle nationale et internationale.
Le passage d'une situation « d'économie
hiérarchique » à « une situation d'économie de
marché » de libéralisation et de concurrence ouverte ne peut
se faire sans actions de soutien à la PME et à ses structures
d'appui. En effet, la compétitivité dépend aussi bien des
performances de l'entreprise que de son environnement. C'est en agissant sur
les contraintes endogènes et exogènes à l'entreprise qu'on
lui permettra de s'adapter aux nouvelles conditions du marché,
d'accéder à une meilleure compétitivité,
d'acquérir une aptitude à exporter et à intégrer
ses activités et de générer une capacité
d'accumulation et de croissance.
La perspective d'adhésion de l'Algérie à
la Zone de Libre Échange de l'Union européenne (ZLE/UE) et
à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) confirme la volonté
d'insertion du pays dans l'économie mondiale. L'adhésion à
la ZLE/UE et à l'OMC est certes en soi un défi majeur et il est
nécessaire d'engager des programmes qui prépareront
l'économie à ce défi.
Il faut noter que c'est au plan bilatéral que l'UE
négocie les accords d'association avec les pays
méditerranéens en tenant compte des caractéristiques de
chacun.
L'Algérie qui fait partie des 12 pays tires
méditerranéenne vient de parapher l'accord en date du
19/12/2001.
Les pays ayant signé ces accords sont engagés
dans des programmes de mise à niveau de leur industrie ( PME,PMI).
Même si le commerce intra - régional représente moins de 5%
du total des échanges entre les pays de la Méditerranée,
ces accords devraient en toute logique créer les conditions de son
développement.
Contrairement à plusieurs pays de la rive sud de la
méditerranée, l'Algérie se présente comme celle qui
n'a pas d'expériences dans le domaine de libéralisme
économique. Ajoutant à cela que la réforme de
l'économie se fait depuis son lancement dans un climat de
dégradation totale.
Problémati ne de la r cherche
Problématique de la recherche
Dans un contexte mondial marqué par l'ouverture
économique dans le cadre de la domination d'un model unique, et par le
réajustement des politiques des Etats dans le but d'une
libéralisation des marchés, l'Algérie tente de mettre en
oeuvre la mise à niveau des entreprises plus exactement les PME
Cette mise à niveau est censée mener à
terme le basculement vers l'économie de marché et assurer une
insertion efficace dans le marché mondial.
A partir de maintenant la question qui se pose comment un pays
dont l'économie en crise, une économie de récession et de
plus en plus vulnérable (mono-exportateur pétrolière),
peut résister à la concurrence des échanges internationaux
et tirer avantage de son insertion dans l'économie mondiale ?
Cette situation est plus grave encore lorsque la
réflexion se concentre sur un domaine important le secteur des PME
(centre de développement , créateur de richesse et le sauveur des
chômeurs) les PME algériennes sont peu performantes, et même
les moins performantes de toute la Méditerranée.
Dés lors le problème essentiel qui doit
être résolu et de savoir comment rendre les PME performantes,
peuvent s'insérer activement dans le marché mondial et même
concurrencer les PME dont les économies les plus dynamiques, cela ne
peut se faire que par la mise à niveau des produits, des systèmes
d'information, de gestion, de production et de l'environnement des affaires.
La mise à niveau signifie l'amélioration des
performances à des niveaux comparables à ceux des entreprises des
pays développés.
Une analyse des PME paraît intéressante, pour
plusieurs raisons :
Problématique de la recherche
· La première raison est liée à
l'importance des PME dans la création des richesses ;
§ La deuxième raison concerne le poids des PME dans
la création
de l'emploie ;
n La troisième raison est liée à la taille(
taille petite et facile a géré) des PME ;
n La quatrième raison la place et le rôle
joué par les PME dans le développement de l'économie du
pays.
La problématique générale est
articulée autour de plusieurs grandes composantes qui sont intimement
liées entre elles, rendant complexe l'analyse, des raisons dynamique
observées,et les anticipations des transformations à venir.
Il s'agit d'abord de la transition vers une économie
concurrentielle et le désengagement de l'Etat, ce dernier étant
conduit à concevoir et mettre en oeuvre des réformes dans un
contexte marqué par l'accord conclu avec l'union européenne, et
d'adhésion à l'OMC. Les diverses mesures initiées vont
aboutir, dans des délais relativement courts, à la
libéralisation du marché national. Cette situation renvoie au
défi de la conception de nouvelles politiques adaptées, a. la
fois, aux données internes et au contexte régional et mondial.
Il s'agit ensuite de la nécessité du passage
à des stratégies nouvelles de développement des PME.
L'Algérie doit faire face au défi de la
restauration de la compétitivité des PME. Cela pose des questions
très importantes, notamment celles relatives à la configuration
et au positionnement des acteurs, à la capacité à
mobiliser des opérateurs nationaux et étrangers et mettre en
place des partenariats efficaces.
Problématique fle la recherche
Il faut éviter les fautes de la période
précédente,et prendre réellement en charge le volet de
l'intégration économique.
A cet effet il est vital, que les PME doivent rapidement que
possible, mener à terme la mise à niveau et restaurer leur
compétitivité sur le marché intérieur
qu'extérieur.
Donc, elles doivent procéder au renouvellement de leurs
technologies, d'acquérir les savoir-faire qui leur font défaut en
matière managériale et d'introduire des outils de gestion
performants pour disposer de la visibilité indispensable pour leurs
stratégies et suivre de manière continue la mise en oeuvre de
celle ci, et construire des avantages concurrentiels significatifs.
Avant d'oublié il faut, penser aussi à
l'environnement des l'entreprises,comme le secteur des banques, le secteur des
finances et les douanes .
Notre travail sera focalisé sur deux points
essentiellement. Dans un premier temps, il nous semble important de retracer
l'histoire du développement de l'économie algérienne.
Cette histoire qui recèlent des caractéristiques lourdes qui
pèsent encore sur l'orientation actuelle de la stratégie
économique. Ensuite, il convient de situer la place et le rôle des
PME dans le développement. Il s'agit ici de préciser
particulièrement les contraintes principales de ce secteur, d'ou une
nouvelle logique de stratégie s'impose.
La première partie w,
Istoire et le développement de l'écommje
algér
|
|
|
Chapitre I : Du développement autocentré aux
rééchelonnements de la dette
Chapitre II : L'entreprise publique algérienne et les
reformes
Conclusion partielle
Dans cette partie nous examinerons trois phases du
développement de l'Algérie qui ont conduit aux réformes
économiques : d'abord, une période marquée par un
stratégie fondée sur le « développement
autocentré » (de 1967 à 1969), ensuite la phase
ponctuée par des changements majeurs dans l'orientation du
développement (1980 à 1985) et enfin, celle qui marque une
rupture profonde avec la stratégie initiale du développement
(1986 à nos jours)
Chapitre I : Du développement autocentré aux
rééchelonnements de la dette
1. Une stratégie fondée sur le
développement autocentré
Une stratégie de "développement
autocentré "fut adoptée et mise en oeuvre à partir du
premier plan triennal (1967/1969) et surtout dans les années 1970.Cette
stratégie et la théorie qui la fonde. ont fait l'objet de maintes
analyses et, partant, d'appréciations critiques .Mais, il n'en reste pas
moins qu'elle traduisait bien une volonté certaine de réaliser le
passage d'une économie exportatrice primaire vers une économie
industrielle intravertie et indépendante, de transformer des gains de
productivité économique en gain de productivité
physique(1).
Cependant, de par les priorités accordées
à certains secteurs, à certaines branches, au détriment
d'autres,de par le choix, parfois incompréhensible, de certaines
techniques, de part le mode d'organisation et de fonctionnement de
l'économie adopté, pour ne citer que cela, la stratégie
algérienne n'avait pas atteint, à la veille de 1980, tous ses
objectifs. Des tentions sont en effets apparues ; nous citerons que quelques
unes, simplement à titre d'illustration.
(1) Bouyacoub , 1996.
1.1. Les importations des produits alimentaires ont
enregistré une augmentation substantielle, pour trois raisons au moins
:
n D'abord, une croissance démographique bien forte :
estimée à 9 millions d'habitants en 1962, la population
algérienne recensée atteignait 12 millions en 1966 et 17,5
millions en 1977.
n Ensuite, une amélioration générale du
niveau de la vie de la population algérienne : le PNB par habitant est
passé de 200$ US en 1962 à 1.200$, avec une croissance annuelle
moyenne de 2,1% de 1960 à 1977. Cette amélioration, plus sensible
dans les villes que dans les compagnes et l'urbanisation
accélérée de la population ont engendré une
augmentation de la demande de produits alimentaires et une modification de
certaines habitudes alimentaires.
n Enfin une stagnation relative de la production agricole :
cette dernière croît à un rythme annuel de 2,4% entre 1967
et 1978, soit à un rythme largement inférieur à celui de
la population. Les causes d'une telle stagnation sont nombreuses et ont
été abondamment exposées ; simplement eu égard
à l'articulation agriculture/industrie prévue par la
stratégie algérienne de développement, il convient de
noter que la production industrielle nationale destinée à
l'agriculture s'est avérée insuffisante et
incomplète(2).
(2) BEDRANI S.: l'agriculture depuis 1962, histoire
d'un échec ? »in » « l'Algérie de
l'indépendance à l'état d'urgence » ouvrage collectif
LARMISES/L 'HARMATTAN Paris 1992 p.88.
Quoi qu'il en soit, la conjonction de ces trois facteurs a
engendré un renforcement de la dépendance alimentaire ; les
importations de céréales couvraient 23% de la demande domestique
en 1967- 1969 et 60% en 1979.
1.2. L'assistance extérieure se renforce sur le plan
technologique entre 1967 et 1978, comme le montre l'évolution du solde
des paiements extérieurs liés à l'assistance technique,
alors que la maîtrise de l'appareil de production reste insuffisante ; il
en résulte une sous utilisation des capacités de production, un
déséquilibre entre l'offre et la demande des différents
types de biens (3).
1.3. La dette extérieure se développe
malgré la hausse des prix du pétrole ; Le programme
d'investissement, fort ambitieux (40% du PIB) a été
financé également par un appel aux emprunts extérieurs.
Pratiquement insignifiante au cours des années 60, la dette
extérieure passe de 1,5 milliard de dollars en 1970 à 18 ,7
milliards de dollars en 1980.
Il est vrai que l'Algérie bénéficiait
alors d'une forte crédibilité du fait des ressources en
hydrocarbures au moins. Mais il ne faut pas non plus perdre de vue la
caractéristique essentielle du contexte international en ce domaine ;
des taux d'intérêts réel faiblement positifs durant les
années 60, simplement négative durant les années 70, ainsi
qu'un discours particulièrement entretenu, au cours de cette
période, quant au rôle de l'épargne extérieure dans
le développement, incitent ainsi les pays en voie de
développement à s'adresser aux marchés des capitaux, on
rappelle en effet que le recours à l'épargne extérieure,
en période d'abondance de capitaux, permet de financier,
(3) M.E.H. BENISSAD « les stratégies de
développement au Maghreb » in Annales des sciences
financières juridiques et Economiques n° 6- Alger --P.8
partiellement au moins, les investissement nouveaux sans
sacrifice supplémentaire pour la consommation intérieure.
2. Des changements opérés depuis 1980
Partant sur une analyse de la situation tant sur le plan
international que national, en général, d'une évaluation
de la période d'avant 1980, en particulier, le nouveau planificateur
algérien considère que l'économie nationale est
caractérisée par de nombreux déséquilibres
générés par le modèle de développement des
quinze dernières années.
Sur la base de cette évaluation et des perspectives
décennales, les nouveaux décideurs adoptent une nouvelle
politiques économique et sociale. Parmi les principaux objectifs de
cette politique nous pouvons citer au moins :
n La réorientation des investissements ;
n La réorganisation de l'économie nationale ;
n La réduction de la dette extérieure du pays.
2.1. La réorientation des investissements
Le plan quinquennal 1980- 1984 se voulait plus
équilibré, il devait rétablir au moins globalement les
équilibres inter sectoriels. Plus précisément, il fallait
opérer un redéploiement de l'investissement vers l'agriculture,
l'hydraulique et l'infrastructure économique et sociale. Au sein
même de l'industrie, une préférence doit être
accordée à l'industrie légère et aux actions
d'amélioration de la rentabilité financière au
détriment de l'industrie de base.
Enfin, dans la mesure ou le nouveau planificateur se fixe
comme objectif "une meilleure couverture des besoins fonda mentaux, une
création
d'emplois en nombre suffisant pour absorber la force de
travail additionnelle", il favorise le choix de technologies plus simples ; il
met alors l'accent sur l'économie de ressources rares, notamment le
capital et l'amélioration de la productivité et de la production,
par une grande maîtrise justement, des procédés de
fabrication.
Quels sont les résultats obtenus en 1984 par
l'application de cette politique ?
n La part de l'agriculture et de l'hydraulique dans
l'investissement dans l'investissement total est passée de 13,7% en
1967-73 à 7,4% en 1980-84.Aussi, les importations des biens alimentaires
ont continué à croître.
n La part de l'industrie est passée de 56% en 1980
à 24% en 1984, au profit des infrastructures économiques dont la
part est passé de 7% à 15% en 1984 et des infrastructures
sociales : leur part s'élevait à 19% en 1980, à 31%en
1984.
Pour M.A. Benbitour, "c'est un choix qui ne se justifie que
par un souci de résorption des goulots d'étranglement dans
l'économie afin d'amélioré la capacité d'absorption
et permettre une accélération ultérieure des
investissements directement productifs. Il ne pouvait être de ce fait que
conjoncturel et devait donc connaître une réorientation
très tôt. Cela n'a pas été le cas malheureusement ;
alors la chute du prix du pétrole a trouvé une économie
fragilisée" t4)
Il convient de remarquer également que l'appareil
industriel n'a toujours pas réussi à participé aux
exportations du pays : le poste "énergie et
(4) . .
Mmistere des finances. La question relative à l'emploi
durant cette période 1980.
- - -
Première Partie Chapitre I
lubrifiant" représente en effet 98% environ du total
des exportations entre 1980 et 1984. les exportations des hydrocarbures se sont
cependant diversifiées.
La production du pétrole brute est passée de 25
millions de tonnes en 1997 à 47 millions en 1984 ; or les exportations
de ce dernier se sont stabilisé entre 22 et 27 millions de tonnes, alors
que les livraisons de l'industrie pétrochimique sont multipliées
par dix , passant 2 à 20 millions de tonnes, de sorte que la production
de produits raffinés se développe dans le même temps de 0,4
à 22 millions de tonnes, dont 15 millions sont exportés et 7
millions sont livrés à la consommation intérieure.
Pour le gaz dont la production brute disponible a atteint 35
milliards de mettre cube en 1985, on observe une évolution analogue bien
que moins prononcée, puisque cette production se répartit entre
l'exportation pour 27 milliards de mettre cube ( 18 pour les usines de
liquéfaction et 9 pour les gazoducs) et les livraisons internes pour 8
milliards de mettre cube 6 de consommation finale dont les centres
électriques et 2 pour la pétrochimie (5).
2.2. La réorganisation de l'économie
Le nouveau planificateur vise le renforcement de la
planification en tant que méthode de gestion de l'économie, tout
en privilégiant la décentralisation, tant géographique que
dans le processus de mise en oeuvre.
Parmi la préoccupation essentielles de ce plan dans le
domaine économique, nous trouvons l'amélioration du
fonctionnement de l'appareil productif ( lutte contre les surcoûts, le
surinvestissement et les gaspillages) et de la distribution (gros et
détail). Le constat de l'inefficacité de l'appareil productif,
marqué par la baisse ou la stagnation de la productivité, a
orienté la
(5) M. OLIVIER, 1987
réflexion sur les modifications susceptibles de
redynamiser l'appareil productif C'est dans ce cadre qu'est
réalisée la restructuration des entreprises.
C'est qu'en 1983, 404 nouvelles entreprises publiques sont
créées à partir de 70 sociétés
nationales.
Quels furent les résultats de cette restructuration
organique ?
Pour certains analystes, le processus d'éclatement des
grandes entreprises à poser plus de problèmes qu'il n'en a
résolu ; en effet
n Lorsqu'il s'agit d'intervenir sur les marchés
extérieurs, l'effet de taille et l'expérience capitalisée
accroissent le pouvoir de négociation de l'entreprise.
n Or les sociétés nationales, effectivement
importantes, dans le contexte algérien, restaient modestes par rapport
à la taille des groupes industriels modernes. Même l'entreprise
Sonatrach était bien plus réduite que les plus grandes
sociétés pétrolières internationales
(6)
n Au plan interne, l'accroissement du nombre d'entreprises a
plutôt entraîné un alourdissement de la bureaucratie (une
multiplication des procédures...) et une perte d'économie
d'échelle.
Par ailleurs, l'objectif visé par le planificateur (
simplifier le domaine des compétences, et partant, aboutir à une
meilleure définition de la responsabilité des opérateurs)
n'a pas été pleinement atteint dans la mesure ou les champs
d'intervention ne sont pas toujours clairement et les rapports entre les
entreprises issues de la restructuration peuvent être conflictuels.
(6) ICHENNAS S. 1994.
2.3. La réduction du montant de la dette
extérieure
Cette période a connu une diminution des importations
d'inputs industriels à cause, notamment, de la baisse relative du taux
d'investissement et de la recherche d'une meilleure maîtrise des
importations des importations. Mais l'accroissement des ressources
extérieurs est dû essentiellement à l'augmentation du cours
du pétrole et du dollar.
C'est dans un tel contexte que l'on entreprend de réduire
le montant de la dette extérieure, au moyen de remboursements
anticipés en 1980-85.
Il ne faut pas en effet oublier que jusqu'en 1985
l'Algérie a connu une situation extérieure très favorable,
avec en moyenne sur 1980-85, un excèdent commercial de 3,8 milliards de
dollars ; le taux de couverture des importations varie durant cette
période entre 122% et 130%.
Le montant de la dette extérieure du pays passe alors
de 18,7 milliards à 15,6 milliards de dollars. Mais l'Algérie est
atteinte, dés 1986, par les retombées de la crise mondiale.
3. Rééchelonnement de la dette(Voir annexe n°
01)
L'Algérie subit à partir des années 1986
les effets négatives de la crise mondiale, d'ou la faiblesse de
l'économie algérienne deviennent plus apparentes. Les recettes
d'exportations étaient de l'ordre de 12,5 milliards de dollars US en
1985, accusent une forte chute de 43%(7), a cause :
n De la faiblesse du volume et du prix d'exportations des
produits pétroliers, ainsi que le chute du cours de dollar,
· Des effets négatifs d'indexation du prix du gaz
sur celui du pétrole ; cette dernière, réalisée en
1982, s'avère à présent
(7) Bouriche R. , 2005.
fortement dommageable, d'autant plus que la part occupée
par le gaz dans les exportation a tendance à croître.
Un programme d'ajustement est mis en oeuvre, de manière
tout à fait autonome.
Parmi les mesures prises dans ce cadre, il faut mentionner au
moins la forte réduction des importations. Celles-ci passent en effet de
10 milliards de dollars au début des années 80 à 7,9 en
1986 puis à 7 en 1987 pour atteindre 6,8 milliards de dollars en
1988.
Or une telle réduction concerne essentiellement les
biens d'équipement, les matières premières et les senti-
produits. Il en résulte une diminution du taux d'investissement, un taux
de croissance du produits intérieur brute négatif -1,4% en 1987
et - 2,7% en 1988 ; le taux de chômage croît alors fortement,
passant à 17% en 1987, 23% en 1988 et 24,5% en 1989, soit 1,3 millions
de chômeurs(8).
La dette extérieure du pays commence , quant à
elle, à poser sérieusement problème, dans la mesure ou la
balance des comptes est soumise à de fortes tensions et que les
d'exportations(9):
Vers la fin de l'année 1988, le marché des
capitaux longs est totalement fermé aux emprunteurs algériens.
Alors que la période est caractérisée par une hausse des
taux d'intérêts, les crédits destiné à
l'Algérie sont essentiellement des crédits dont la période
d'échéance ne dépasse pas deux ans ;
De 1986 à 1990, la durée moyenne de la dette
passe de 7 ans à 3 ans et demi la durée est divisé par
deux. Cela s'est traduit par un
(8) ONS, Site Web.
(9) Rapport du CNES, 1998.
gonflement brutal du service de la dette ; ce dernier passe de
35% en 1985 à 76,5% des recettes d'exportations en 1989. Pourtant le
recours au rééchelonnement est officiellement
écarté, pour des raisons techniques, économiques et
sociales, ainsi que d'autonomie de décision du pays. On opte pour la
« restructuration de la dette extérieure » ; il convient
d'agir sur la structure de la dette : réduire le plus possible les
emprunts à court terme et prévilégier le recours à
des emprunts à long terme;
Les années 90 sont marquées par une chute des
importations, lié directement à la baisse des recettes des
hydrocarbures et à l'augmentation des service s de la dette
extérieure. Le volume des importations est en effets passé de
9,77 milliards de dollars en 1990 à 8,38 milliards en 1992 et à
7,8 milliards en 1993 ; la production intérieure brute a
évolué négativement --3% en 1991 et --2,5% en 1993.Une
augmentation d'un taux de chômage de 2,7% soit 1,8 millions
d'inoccupés.
La consommation des ménages a également connu
une détérioration. Si l'on ajoute que les recettes d'exportation
attendues pour 1994 sont inférieures au service de la dette
extérieure, pour un peu plus d'un milliard de dollars, on peut
apprécier dans quelle situation de paiement se trouve le pays?.
Chapitre II : L'entreprise publique algérienne et les
reformes
I. Les stratégies de développement
industrie
Le premier chapitre sur l'évolution de la politique
économique algérienne nous a permis de constater une
dégradation des paramètres essentiels, il s'agit
d'équilibres précaires sur lesquels il est risqué de
bâtir une stratégie de développement. C'est pourtant cela
qui a été fait en Algérie et le risque est devenu
réalité avec l'effondrement du prix international de
l'énergie en 1986,dés lors la classe politique au pouvoir s'est
trouvée confrontée à la nécessité de
réviser ses conceptions et orientations économiques, en donnant
une nouvelle volonté aux réformes économiques.
Le programme du gouvernement, adopter par le conseil national
de transition réuni en session extraordinaire qui a durée une
semaine du 12.03.1996 au 20.03.1996(16) , les décisions
prisent sont les suivantes :
Etablissement d'un diagnostic de la situation présente
qui a été marqué par un déficit de
l'activité industrielle apparu en 1997 ;
n Le retard persistant de la relance économique annoncer
depuis plusieurs années ;
n La sous utilisation des capacités de production
installée par le secteur public, et la disponibilité massive
d'intrants importés ce qui a poussé à vérifier la
pertinence de cette approche.
Le diagnostic insiste sur la faiblesse de la sphère
productive qui est le seul responsable de la stagnation et de récession
économique, avec des effets
(.1° Charl'aoui A, 2003.
inévitables au plan social, n'est pas due seulement
à des phénomènes conjoncturels.
La sous performance des entreprises ne peut être
corrigé que par des réformes profondes.
Ces réformes étaient précoces car elles
avaient été entamées avant la stabilisation du cadre
macro-économique qui souffrait de multiples
dérèglements.
La mise en place du programme de stabilisation
macro-économique avait réalisé des progrès
importants et devait permettre ainsi de passer à un rythme
accéléré des réformes structurelles afin de tirer
des bénéfices des sacrifices sociaux.
Nous allons procéder à une rétrospective
de la stratégie de développement industriel retenu en 1996, dans
le programme ci-dessus, avant tout en examinant son contenu,puis de
manière plus approfondie les volets soutient industriel en
considération de son intérêt pour mieux éclairer
l'analyse des PME.
Les axes stratégiques arrêtés dans ce
domaine comportent deux volets essentiels :
Le soutien industriel, ou l'Etat a un rôle très
important à jouer, et celui de restructuration industrielle.
1.1. La restructuration industrielle
La restructuration industrielle doit être mise en oeuvre,
en se basant sur les principes suivants :
n La filialisation de l'ensemble des entreprises
industrielles homogènes recentrées sur leur métier de
base. Cette opération doit donner lieu à un essaimage au profit
des petites et moyennes industries PMI, et à la cession des actifs
liés aux activités secondaires.
n L'ouverture du capital aux participations nationales et
étrangères. Celle-ci vise à mobiliser des fmancements,
à donner les moyens d'accès aux technologies nouvelles,
améliorer les capacités de management et la
compétitivité, et faciliter les exportations.
n La formation et le perfectionnement des
personnels et de l'encadrement à tous les niveaux, pour introduire les
techniques de gestion modernes.
n La réalisation d'investissements de renouvellement dans
le cadre des plans de redressement internes engagés par les
entreprises.
n Le soutien n'est plus assuré aux entreprises non
viables ; celles- ci sont condamnées à disparaître à
court et moyen ternie.
1.2. Le soutien industriel
Parallèlement à la consolidation du cadre
macro- économique, l'Etat doit assurer une prise en charge plus efficace
de ses missions de régulateur et de puissance publique.
Son rôle se porte également sur l'aide à
l'organisation et à la mobilisation de la profession autour des
objectifs tracés, la protection de la production, la dynamisation de la
recherche- développement et de la diffusion des innovations.
Enfin, un rôle déterminant pour les entreprises
est celui de la mise en place d'un système efficace de gestion des
capitaux marchands de l'Etat. Le dispositif visé devrait pouvoir assurer
le respect de l'autonomie de l'entreprise qui doit désormais,
évoluer dans le cadre de la commercialisation.
2. Les principaux volets de la réforme : orientatiou vers
une libéralisation de l'économie
La réflexion sur la nécessité de la
réforme de l'économie algérienne, à commencer bien
avant que ne se manifestent pas les pressions des bailleurs de fonds ( à
l'occasion des rééchelonnements successifs de la dette
extérieure).
En effet lors de la quatrième conférence
nationale sur le développement 1986, il a été question, de
la nécessité de réformer l'économie nationale, dans
son ensemble. C'est à partir de certaines propositions, qu'une
équipe d'experts va adopter une vision à long terme, basée
sur le rétablissement des équilibres et la recherche d'une
insertion active dans l'économie mondi al é"),
Le résultat de leur travail sera publié et
diffusé en 1989, sous la forme de cinq volumes intitulés cahiers
de la réforme, ou ont été intégralement repris les
travaux de réflexion qui ont duré trois ans (1986-1988). Ils
portent sur cinq principaux axes :
Une démarche juridique et institutionnelle ;
La réhabilitation des instruments monétaires et
financiers ;
(11) FIADJEY1),1996
n La séparation des missions et des fonction au sein du
secteur public,industriel et commercial ;
n L'attribution des droits fonciers réel aux travailleurs
de l'agriculture ;
· La libéralisation progressive des prix à la
consommation et à la production.
Ainsi la réforme institutionnelle a d'abord porté
sur le secteur agricole : industriel et financier.
Ces transformations visent explicitement à élever
le niveau d'efficacité du secteur public.
2.1. La réforme du secteur agricole
Les réformes de 1987, constituent la quatrième
phase d'activité de restructuration du secteur agricole depuis
l'indépendance. Cette dernière phase de mesures comporte de
profondes réformes structurelles en faveur du développement des
forces du marché° 2).
Les transformation des grandes fermes d'Etat DAS, (domaine
agricole socialiste) en exploitations agricoles collectives (EAC) et
individuelle (E.A.I) plus petites ( de 80 à 90 ha),elles
détiennent des droits d'usufruit à long terme (99 ans), y compris
le droit de garder tous les profits nets.
2.2. Les réformes de l'entreprise publique 2.2.1.
L'autonomie des entreprises
En vertu de la loi n°88-01 du 12 janvier 1988, toutes les
entreprises publiques sont devenues autonomes.
( 1 2)
Banque Mondiale 1994
Avant la mise en place de l'autonomie, il existait des
établissements publics à caractère administratifs (E.P.A)
et des établissements publics à caractère industriel et
commercial (E.P.I.C.). Les décrets promulgués le 27 avril et le
15 mai 1988 donnent naissance à une troisième catégorie
d'opérateurs l'entreprise publique Economique autonome( E.P.E.). «
Elles sont des sociétés par action (S.A) ou des
sociétés à responsabilité limitée (S.A.R.L.)
dont l'Etat détient les actions ou parts sociales
>413).
Les réformes de l'entreprise publique se sont
fixées comme but, de construire de façon progressive un
édifice législatif et réglementaire qui aura pour objectif
de :
n Relancer la croissance économique ;
n Rétablir les équilibres financiers des
entreprises ;
n Stimuler la production et la productivité ;
n Encourager et renforcer les investissements et les initiatives
;
n Réorganiser le commerce intérieur et
extérieur ;
n Inciter au progrès et à l'innovation dans le
marché régi par les règles de l'efficacité de la
commercialisation et de la concurrence ;
n Ouvrir d'importantes perspectives de relations et de
partenariat mutuellement bénéfique entre entreprises
étrangères et algériennes.
"3) J.0, Article 05 de la loi 88 -
01
« Les entreprises publiques, demeure
propriétés de l'Etat, mais en créant des conditions
appropriées. Ces entreprises ont mis en situation d'agir comme s'elles
faisaient partie du marché»U4).
Le schéma de « l'autonomie de l'entreprise »
prônait donc un retour à l'efficacité économique,
qui se ferait par l'adoption d'un système décentralisé ou
les décisions de production, d'investissement, de distribution et de
commercialisation ne relèveraient que des seules instances internes
à l'entreprise, celles-ci n'auraient à répondre qu'aux
seules lois du marché.
L'ensemble des lois de l'autonomie permettra aux entreprises
publiques d'établir librement leurs relations économiques et
commerciales, de choisir leurs partenaires publics, privés
algériens ou étrangers, d'organiser leurs circuits de
distribution et de maîtriser leur développement ainsi que la
gestion de leurs ressources humaines, dans une recherche de rentabilité
commerciale et fmancière.
Cette autonomie a signifié concrètement le
désengagement de l'Etat de la gestion des entreprises et l'implication
de nouvelles modalités de contrôle par l'inteimédiaire des
fonds de participation dans une première étape puis des holdings
publics, lors des deux restructurations successives des entreprises publiques
en 1988 et 1992.
2.2.2. Les réformes de 1988, les fonds de
participation
Ils ont été créés en juin 1988, par
décision du conseil des ministres et sur proposition de l'organe central
de planification et du ministère des
(14) Kornal ,1990
finances. Ce sont des organes de liaison entre l'Etat et les
entreprises publiques.
Les fonds de participation, sont une E.P.E.
particulière, ayant la forme des sociétés publiques, qui
venaient d'être dirigées en sociétés anonymes.
« Ils sont administrés par un conseil d'administration de cinq
à neuf membres, désignés par le gouvernement, pour cinq
ans, a leur tour, ces membres élisent le président du conseil
»(15).
Chaque fonds, en raison de sa vocation multi- sectorielles
détenait des actions dans plusieurs E.P.E. appartenant aux branches
ayant de forte liaisons entre elles. Ils étaient au nombre de huit.
Industries agro-alimentaires et pêche ;
Chimie, pétrochimie et pharmacie ;
Mines, hydrocarbures et hydraulique ;
électronique, télécommunication et
informatique ; biens d'équipement ;
textile, cuir, chaussures et ameublement ;
services
BTP,
En règle générale, entreprise publique
est la propriété de trois fonds de participation au minimum et de
quatre au maximum ; Etant donné qu'aucun fond ne saurait détenir
la majorité des actions d'une E.P.E., la répartition des actions
s'est faite sur la base de( 35% , 25%, 20%) et (30%, 30% ,40%).
(15) Khalcche,1993
Chaque fond détient ainsi des participations
croisées minoritaires ou dominantes dans plus d'une centaine
d'entreprises publiques. Cette précaution devait, d'une part
éviter de concentrer les pouvoirs de décision dans les mains d'un
seul fond, pour ne pas avoir à constituer une nouvelle tutelle, d'autre
part, favoriser l'émulation entre les différents fonds de
participation".
Ils intervenaient dans l'élaboration et le suivi
d'exécution du plan d'entreprise, par ses représentants au sein
du conseil d'administration de celle- ci. Ils assuraient au nom de l'Etat la
fonction de surveillance stratégique, ils étaient garants du
maintien de la valeur globale des capitaux publics, sans pour cela s'immiscer
dans le fonctionnement direct des entreprises.
Le capital du fond de participation provenait d'un apport de
l'Etat (sous forme de capital initial ou sous forme de portefeuille d'actions
détenues par l'Etat dans les entreprises), d'une prise de participation
sur le patrimoine des entreprises publiques en association avec d'autres fonds
et d'une mission d'emprunts obligatoires garantis par l'Etat.
Quand les résultats financiers étaient positifs,
ils étaient en partie versés au budget de l'Etat, l'autre partie
restait au fond qui s'en servait pour augmenter ses fonds propres. Quand les
résultats étaient négatifs, L'Etat intervenait
financièrement auprès de l'entreprise publique (lorsqu'il
s'agissait d'entreprises structurantes).
2.2.3. La restructuration de 1992 : les holdings publics
L'ensemble des réformes de 1988 n'a pas
été couronné de succès escompté, le mode de
gestion bureaucratique a continué à être en vigueur et le
maintien des liens hiérarchiques a entravé toutes initiatives des
responsables
(16) ONS, 1996
directs de l'entreprise. « Le montant des crédits
du secteur public auprès des banques algériennes était de
l'ordre de 200 milliards de dinars en 1991, soit 50% du budget de l'Etat
»(17).
Un programme de stabilisation de l'économie établit
avec le a
été élaboré en 1992, il a
introduit une nouvelle restructuration des entreprises publiques, à
travers un assainissement financier des entreprises déficitaires et une
réorganisation du système de gestion. Pour cela, il a
été crée des holdings publics et un conseil National des
participations de l'Etat
Le 25 septembre 1995, la loi n° 95-25 relative à
la gestion des capitaux marchands de l'Etat, a dissout les fonds de
participation et confié au holdings publics les missions de gestion et
d'administration des capitaux des entreprises publiques. (Propos sur la gestion
de la propriété...,1998)
Le holding public est une société
financière qui possède une part importante du capital de
plusieurs entreprises appartenant à des secteurs voisins ou
complémentaires. Le capital social est détenu exclusivement ou
conjointement par l'Etat et les autres personnes morales de droit public.
Pour permettre une efficience dans leurs missions, une
souplesse dans l'exercice de leurs tâches, dans un cadre dépourvu
de contraintes, l'Etat a investi les holdings publics de tous les attributs de
droits de propriétés, mettant ainsi fin à son rôle
en tant que gestionnaire direct de l'économie. Les holdings ont ainsi
hérité de la totalité des actions des anciens fonds.
Il y a plusieurs types de holdings. Lorsque la
société holding se contente de contrôler d'autres
sociétés, il y a des holding pur ( cas d'une
(17) )
Bellumer, 1995
compagnie bancaire),lorsque le holding a une activité
industrielle, il s'agit d'un holding dit mixte,
" Le holding s'est développé en tant que forme
de concentration dans les économies de marché, se
caractérisant par la diversification des mises en capital afin de
minimiser les aléas de la conjoncture ". Son comportement est
caractérisé par une prospection permanente du marché
à la recherche de sociétés dynamiques, dont la
rentabilité et les perspectives sont bonnes. Son principal
critère de sélection est la recherche du capital investi. La
constitution des holdings se fait par échanges d'actions en
bourse")
En vertu de l'article 09 section 02 concernant les missions
des holdings publics, le journal officiel du 27 septembre 1995(n° 55),
stipule une rentabilité et une fructification du portefeuille d'action,
des participations et autres valeurs immobilières, ainsi que l'impulsion
du développement des ensembles industriels, commerciaux et financiers
des entreprises qu'il contrôle.
Ils participent au financement de ces filiales en souscrivant
aux augmentations du capital, en leur concertant des emprunts à long
terme, et éventuellement en donnant sa garantie aux emprunts
contractés par ces sociétés.
Le holding public est géré par un directeur
placé sous le contrôle de sept membres formant le conseil de
surveillance. Ils se réunissent en session ordinaire tous les trois
mois. Ils sont désignés pour une durée de six ans".
(181. .
· Bouzicli,1992
(19)
Journal officiel, articles 11-14, 1995
Il faut aussi créé un Conseil National des
participations de l'Etat (C.N.P.E.), qui constituent la sphère
institutionnelle. Il est chargé de la coordination et de l'orientation
de l'activité des holdings. Ce conseil est placé sous
l'autorité du chef du gouvernement qui assure la
presidence(20).
2.2.4. Le développement du secteur privé
Quoique le secteur privé ait toujours été
présent en Algérie, il a souffert d'une politique discriminatoire
d'accès aux crédits intérieurs, aux devises et a
été exclu des industries stratégiques du secteur. "Mais
paradoxalement, il a bénéficié d'une grande liberté
quant à la fixation des prix de ses produits >(21).
C'est à partir des années 1980, qu'ont
commencé à se multiplier les investissements privés
notamment dans le domaine de l'agro-alimentaire. C'étaient des PME qui
sont spécialisées dans la transformation des différents
produits, à t'elle point que la production global, égal à
celui du secteur public.
Afin de stimuler la réponse de l'offre et d'offrir une
source de concurrence aux entreprises privées, le programme de
réforme a inclut une large gamme de mesure pour promouvoir le secteur
privé.
Tous les contrôles formels à l'accès du
secteur privé aux devises et aux crédits internes ont
été éliminés. Le code du commerce
révisé, assure un traitement égal des entreprises
publiques et privées et autorise la création d'une
société anonyme privée. La législation est en
préparation pour ouvrir le capital des entreprises publiques aux
investissements privés (Voir tableau n°01).
(.2())
· Journal officiel, Articles 17-18,1995
(21)
Bookella. 1996
Première Partie
|
C[wpitre II
|
|
Tableau n°1 : Evolution des entreprises par secteur
juridique.
Année
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
Public national
|
116
|
116
|
127
|
122
|
127
|
125
|
125
|
128
|
Public local
|
336
|
228
|
223
|
119
|
220
|
240
|
247
|
250
|
Privé
|
12.885
|
16.491
|
14.899
|
14.477
|
19843
|
22.094
|
22.382
|
20.207
|
Total
|
13.337
|
16.835
|
15.249
|
14.789
|
20.190
|
22.455
|
22.757
|
20585
|
Source : 0 NS. -1994.p 237.
L'économie s'est ainsi ouverte à l'investissement
étranger. En effet le 26 mars 1990, l'assemblée nationale a
adopté la loi sur la monnaie et le crédit qui ouvre
l'Algérie aux capitaux étrangers >422).
Cette loi permet aux sociétés
étrangères de s'installer dans le pays, et aux privés
locaux de rentrer en partenariat avec des étrangers.
Cependant les investisseurs étrangers hésitent,
en général, à s'engager pleinement en Algérie, en
partie du fait des incertitudes liées aux perspectives à court
terme de l'économie pendant cette phase e transition. Un bon nombre
d'entreprises étrangères se sont déjà
installées, et des négociations pour des nouvelles installations
sont en cours de réalisations.
2.2.5. La réforme du cadre incitatif
Les réformes structurelles ont été
accompagnées par une révision du cadre incitatif, comprenant les
réformes des prix, des impôts et du commerce et la
dévaluation de la monnaie(23):
(22) LACOSTE, 1991
(23) Banque Mondia1,1994
·---- .....
Première Partie diapitre II
Ø La libéralisation des prix.
En 1989, un nouveau système des prix basés sur
des procédures de formation des prix selon des règles
économiques et non plus des pratiques administrées, a
été introduit.
Le programme des réformes prévoyait que des prix
seraient rapidement, mais progressivement libérés afin de
permettre à l'inflation « réprimée "de s'exprimer, et
ainsi retrouver des coûts de production réels sur le
marché, tout en mettant en place « un filet social " pour
protéger les faibles revenus.
» L'instauration des impôts.
En janvier 1992, une importante réforme fiscale a
été mise en oeuvre. Une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a
été introduite pour simplifier la structure de l'imposition
indirecte et des impôts unifiés sur les bénéfices
des sociétés et sur le revenu personnel, ont remplacé une
série d'impôts cédulaires et de régimes d'imposition
spéciaux.
> La libéralisation du commerce.
D'importantes réformes du commerce ont concerné
l'abolition du monopole de l'Etat sur l'imposition, les licences à
l'importation ont été éliminées en 1991, mais pour
les produits stratégiques, un système de cahiers des charges
à
« Le taux de change à été de 4,70 DA
pour un dollar en 1986, en 1996 dix après 57 DA pour un dollar ;soit une
chute de plus de 1100% ; au cours de ces dernières années le
dinar à dévaluer de 250% » (25).
« La dévaluation exprime la perte de valeur d'une
monnaie nationale par rapport à une autre ou à d'autres monnaies
étrangères. Les dévaluation est un acte juridique
volontaire par lequel un gouvernement décide la variation de la valeur
en baisse de sa monnaie par rapport aux autres monnaies "(26).
On attend d'une dévaluation qu'elle encourage les
activités d'exportation, qu'elle incite les producteurs nationaux
à se lancer dans des activités de substitution aux importations,
qu'elle rationalise les importations, qu'elle encourage l'entrée dans le
pays de capitaux fortement rémunérés en monnaie
nationale.
I T
En Algérie, elle a pour effet d'aggraver au moins,
à court terme le déséquilibre de la balance courante en
alourdissant la facture des importations sans accroître les recettes
provenant des exportations.
"Les situations de transition vers une économie de
marché créent normalement pour l'Etat, de graves
difficultés, dont il ne sort généralement que par
l'inflation >(27).
L'inflation est définie comme étant "
l'érosion des prix d'achat de l'unité monétaire, de la
valeur de celle ci en terme de bien et de service.
(25) Bousalem, 1996
(26) .
Bouzub, 1992
(27) Boutaleb, 1996
2.2.7. La réforme du marché du
travail
Par le passé, l'Etat s'est investi de la mission
d'offrir du travail à tous, ce qui aboutit à un sureffectif,
engendrant des surcharges de coûts pénalisantes pour les
entreprises publiques.
Les réformes structurelles ont aboli l'ancienne
politique pour se tourner vers un marché du travail plus moderne,d'ou
les principaux réformes ont introduit :
n Une plus grande flexibilité dans les contrats d'emploi
et dans la fixation des salaires ;
n L'autorisation de licenciement pour raisons
économiques, avec un système d'indemnité financée
par l'entreprise ;
n L'acceptation du droit de grève ;
n Une révision du code de travail.
Toutefois, en pratique, les réformes du travail n'ont
pas abouti à un redéploiement substantiel de la main-d'oeuvre, ni
au développement du marché de l'emploi. «La mise
en application des réformes s'est avérée difficile, en
raison entre autres de la persistance des vestiges de l'ancien système
et de l'insuffisance du cadre institutionnel du marché de l'emploi,
comme la non prise en charge des travailleurs licenciés, un
système d'indemnité de licenciement trop généreux,
ce qui décourage le licenciement des sureffectifs
».(32)
(321 Banque Mondiale, 1994
2.3. Les poHitiques publiques d'aide aux PME en
Algérie
2.3.1. Du Gouvernement en aide aux PME
Le développement de la petit et moyenne entreprises et
des activités artisanes est une des priorités des réformes
de seconde génération et a été inscrite à
l'ordre de jour du programme de gouvernement du Premier
ministre).
Il y a beaucoup d'initiatives et de projets en phase
d'élaboration et certain en phase de réalisation.
Parmi les projets en cours il faut rappeler
l'édification d'un système d'information permanente, la
constitution des pépinières d'entreprises PME,
l'élaboration de la Carte d'Implantation des PME, la création de
l'observatoire de PME, la création de Centres de Facilitation de
l'Investissement des PME, la création du Conseil National Consultatif
des PME et la création de Fonds de Garantie des PME.
Le 12 décembre 2001 a été
promulguée une loi d'orientation sur la promotion de la PME/PMI. Les
deux axes principaux sur les quelles reposent la loi sont la définition
de la petite et moyenne entreprise et les mesures d'aide et de soutien à
la promotion des PME. La loi prévoie la création et le soutien
à la création des pépinières d'entreprises et de
centres de facilitation des procédures de création,
d'information, d'orientation et d'accompagnement des entreprises.
(33).
Ouyalua, Premier Ministre RADP Algérie, 2004
Dans le cadre de la convention Algérie PNUD/ONUDI ont
été crées quatre Bourses Régionales de la
Sous-traitance et du Partenariat (BSTP). Elles sont d'espaces
intermédiaires d'information et d'animation, qui ont la mission de
visiter les entreprises et de sensibiliser les industriels, de recenser le
potentiel industriel existant et de constituer des banques de données
industrielles sur la sous-traitance des entreprises. Sont en cours, en outre,
des autres programmes de soutien aux PME qui ont pour objectif de rendre
disponible une multitude de services dans le domaine de la formation,
l'information, l'expertise, l'application des normes, la sous-traitance. Ces
programmes concernent :
n L'appui aux PME cofinancé par l'Algérie et
l'UE
n Projet conseil et formation aux PME ";
· Projet montage de pépinières d'entreprises
";
§ Programme de soutien à la protection de
l'environnement ;
Ce n'est pas simple de quantifier les résultats de ces
politiques, mais c'est signifiant l'importance, que le gouvernement a
donné durant les dernières années. En effet le
développement des PME, un secteur désormais prioritaire et
créateur de croissance et de valeur ajoutée, est un des points
décisifs en vue de la diversification de l'économie
algérienne et du développement économique hors des
hydrocarbures.
2.3.2. Le Conseil National de l'Investissement
(CNI)
Crée avec l'ordonnance 01-03, a le but de
promouvoir le développement des investissements.
Le CNI propose les stratégies et les priorités
pour les investissements, l'adaptation des bénéfices aux
investissements en cas de changement des conditions d'opérativité
et toutes les mesures nécessaires pour encourager et développer
le système d'investissements. Il se prononce sur les conventions
stipulées entre l'ANDI et les investisseurs et sur les zones qui doivent
bénéficier d'une particulaire régime d'investissements.
Toutes les questions qui se réfèrent à
l'application de l'ordonnance 01-03 sont de compétence du CNI, qui fixe
aussi le montant du budget à disposition du Fond pour l'Appui à
l'Investissement.
Le CNI, présidée par le chef de gouvernement,
est composée des ministres des Finances, du Commerce, de l'Industrie,
des Petites et Moyennes Entreprises, de la Coopération, de
l'Environnement, de l'Energie et des Mines, des Collectivités Locales,
et le ministre chargé de la réforme des Finances. Le
secrétariat est assuré par l'ANDI.
2.3.3. La ANDI et le Guichet Unique
Décentralisé
L'Agence Nationale de Développement des
Investissements est un établissement public avec
personnalité juridique et autonomie financière.
Son siège est à Alger, avec un réseau
d'agences locales sur l'entier territoire national.
L'ANDI est chargée :
n De la promotion, le développement et la continuation
des investissements
n De l'accueil, l'assistance et l'information des investisseurs,
nationales et étrangères
n De la concession de bénéfices
n De s'assurer que les accords signés soit
respectés
n De la gestion du Fond d'Appui à l'Investissement
Pour la réalisation de ces buts l'ANDI est
chargée de la constitution du guichet unique
décentralisé (GUD). Le guichet unique
décentralisé constitue l' interlocuteurs
privilégié des investisseurs. But principale du guichet
unique c'est la simplification de procédures et de formalités
pour la création d'entreprise et pour la réalisation de projets.
Est constitué un GUD en chacun de 48 wilayas. Dans le guichet unique
l'investisseur a comme interlocuteur unique le représentant de l'ANDI,
qui l'assiste, en lui donnant toutes les informations nécessaires,
vérifie les dossiers et les envoie aux services compétents.
Le Conseil d'Administration de l'ANDI se compose des
représentants du Ministère d'économie, d'un
représentant du Chef du Gouvernement, un représentant du
Gouverneur de la Banque d'Algérie, un représentant de la Chambre
Algérienne du Commerce et d'Industrie et deux représentants des
organisations patronales.
2.3.4. Le Fond d'Appui aux Investissements
Le Fond d'Appui aux Investissements est un fond
géré par l'ANDI, en collaboration avec le CNI qu'en
définie le montant(34) . Il a le but de la prise en charge,
partielle ou totale, des travaux d'infrastructures et des coûtent de
certains avantages particuliers. Les projets qui peuvent
bénéficier du FAI sont les projets dans les zones à
développer et les projets soumis à convention.
2.4. Les régimes d'avantage pour les investissements
En Algérie il y a principalement deux régimes
avantagés pour les investisseurs :
n Le régime général pour les
investissements courants.
n Le régime dérogatoire pour les
investissements dans les Zones à développer et pour les
investissements soumis à convention.
A côté de ces deux régimes il y a
d'autres régimes d'avantages pour certains domaines telles que
l'agriculture, la pêche, l'aquaculture, l'exportation et les entreprises
crées avec le soutien de l'ANSEJ.
2.4.1. Le Régime Général
Les investissements courants, au de là des avantages
fiscaux et douaniers prévus du droit commun, peuvent
bénéficier d'importants avantages. En particulière : taux
réduit de droits de douanes sur équipements
La dotation actuelle est de 2100 millions de DA (25 millions
d'euro environ)
importés employés directement dans
l'investissement (5%) ; franchise sur TVA pour les biens employés
directement dans la réalisation de l'investissement ; exemption de
droits de mutation sur les acquisitions immobilières effectuée
dans le domaine de l'investissement en cours.
2.4.2. Le Régime Dérogatoire
C'est le CNI qui définie les
zones à développer dont il faut accorder un
régime d'investissements avantagé. Le CNI identifie aussi les
investissements à financier dans ces zones.
On peut distinguer les avantages qui concernent ce
régime en deux
phases :
Pendant la phase de réalisation du projet les
investisseurs peuvent bénéficier de:
n Taux réduit des droits de douanes sur les
équipements (5%);
n Franchise de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA);
n Exemption des droits de mutation sur acquisitions
immobilières;
n Droit d'enregistrement au taux réduit (0,2%);
n Prise en charge totale ou partielle des travaux
d'infrastructure.
.i`e Après la vérification du début du
projet, dans sa phase d'exploitation l'investissement bénéfice de
:
· Exonération pendant 10 ans de Impôts sur
les Bénéficies des Sociétés(IBS), de l'Impôt
sur le Revenu Globale (1RG), de Versement Forfaitaire sur salaires (VF), et de
Taxe sur l'Activité Professionnelle (TAP);
· Exonération pendant 10 ans de la Taxe
Foncière pour les propriétés immobilières qui sont
dans le domaine de
l'investissement;
· Possibilité de bénéficier de report
des déficits à l'année
successive et d'allongement des délais d'amortissement.
Ces dernières conditions sont contenues dans une
convention établie entre l'investisseur et l'ANDI. La convention a effet
après l'approbation par le CNI et la publication dans le Journal
Officiel.
2.5. Les autres régimes (l'avantages et l'ANSEJ
L'Etat algérien prévoit d'avantages aussi aux
entreprises qui oeuvrent dans les domaines(35) de l'exportation, de
l'agriculture, de la pêche et de l'aquaculture Un important soutien et
donne aussi à l'emploi des jeunes à travers l'ANSEJ.
Le secteur de l'exportation joue de particuliers avantages, en
considération de la faible capacité de l'Algérie
d'exporter ses produits, surtout industrielles, vers l'extérieur.
Les sociétés qui exercent des activités
destinées exclusivement à l'exportation bénéficient
de :
Pour générale des domaines et leur avantages voir
iMp://
www.andi.dz/soutienisoulien
41.1111»
n Régime des achats en franchise pour subvenir aux
besoins de l'exploitation, sous certaines conditions.
n Exonération de la TVA, de la TAP, de l'IBS et du VF
Les entreprises agricoles, en cas qu'elles
exercent leurs activités dans les zones de montagnes et terres mis en
valeur, peuvent obtenir l'exonération de l'IRG. Si elles sont
constituées sous formes particulières, telles que
coopératives agricoles ou sociétés coopératives de
production, bénéficient aussi de l'exonération de
l'IBS.
Toutes les entreprises agricoles peuvent demander l'octroi de
concours définitifs d'un montant pouvant atteindre 50% du coût
de l'investissement et peuvent obtenir un crédit
d'investissement d'un montant pouvant atteindre 50% du coût de
l'investissement, avec la bonification du taux de crédit, sous forme de
crédit à moyen terme auprès de la Caisse Nationale de
Mutualité Agricole (CNMA) et crédits leasing auprès de sa
filiale SALEM, établissement financier spécialisé dans
l'octroi de crédit leasing.
Pour les entreprises du domaine de la pêche
et de l'aquaculture il y a la possibilité
d'obtenir l'exonération de TAP, IBS et VF pendant dix ans. Elles jouent
aussi d'un des taux réduit de TVA.
Le taux de chômage chez les jeunes c'est une des
questions la plus présente au quelle le gouvernement algérien
doit faire face. Une des instruments qui ont été mises en oeuvre
c'est l'Agence Nationale de Soutien à l'Emploi des Jeunes
(ANSEJ)(36), mise en place en 1997.
L'adresse Internet qui illustre les avantages pour les jeunes
employeurs littp://
www.ansej.org.dz
Sa mission c'est de favoriser la création
d'activités de biens et services par des jeunes promoteurs et
d'encourager toutes formes d'actions et de mesures tendant à promouvoir
l'emploi des jeunes. A l'ANSEJ, les jeunes chômeurs présentent
leur demande de soutien pour la création des micro- entreprises toutes
les jeunes qui ont entre 19 et 35 ans et qui sont chômeurs au moment du
dépôt du dossier.
Les jeunes doivent apporter leur propre apport à la
réalisation du projet pour un financement qui peut arriver
jusqu'à 10 millions de Dinars (118.000 euro environ). Les aides que
l'ANSEJ donne sont des avantages en matière de financement telles que
prêts non rémunérés, bonifications des taux
d'intérêts bancaires et des avantages fiscaux et parafiscaux :
en phase de réalisation :
n Franchise de la TVA pour l'acquisition de biens
d'équipements spéciaux destinés à la
réalisation d'opérations non imposable à la TVA.
n Application du taux réduit de 5% en matière
des droits de douanes pour les biens d'équipements importés
entrant directement dans la réalisation de l'investissement.
n Exemption du droit de mutation à titre onéreux
au taux de 4% pour les acquisitions immobilières.
· Exemption de tout droits d'enregistrement des actes de
constitution de sociétés.
n Exonération de la taxe foncière pour une
durée de trois ans à compter la date d'achèvement de la
construction. L'exonération est de six ans dans les zones à
promouvoir
en phase d'exploitation :
· La durée des avantages est de six ans pour les
investissements réalisés dans les zones à promouvoir et de
trois ans dans les autres zones.
n Exonération de la TAP, IBS, VF et l'IRG.
n Application d'un taux réduit de cotisation patronale de
7% au titre des rémunérations versées aux salariés
de la micro entreprise.
Selon les donnés disponibles(37), à
partir de 1998 jusqu'au 2003 les entreprises financées par l'ANSEJ ont
été 50.689.
Investissements étrangers et transfert de profits et de
capital à
l'extérieur
La libéralisation du commerce extérieur a
été consacrée par la Constitution de 1989 dans son article
19(38). Les principes intangibles qui ont servi de soubassement
à la réorganisation de cette activité sont la suppression
du monopole de l'État sur le commerce extérieur, à
l'exception des domaines stratégiques, le libre accès au commerce
extérieur pour tout opérateur national ou étranger et le
Libre jeu des mécanismes du marché.
Dans le cadre la promotion des exportations hors
hydrocarbures, une assise juridique à l'intervention de l'Etat a
été instituée par la mise en place
Font : ANSES 2004
(38) L,art.19 énonce que
l'organisation du commerce extérieur relève de la
compétence de l'Etat, La loi détermine les conditions d'exercice
et de control du commerce extérieur.
d'organismes intermédiaires chargés de
l'animation et de l'accompagnement des opérations du commerce
extérieur. Il s'agit de l'Office algérien de Promotion du
Commerce Extérieur (PROM EX), de la Société
algérienne des Foires et Expositions (SAFEX), de la Compagnie
algérienne d'Assurance et de Garantie des Exportations (CA G EX) et des
Chambres de Commerce et d'Industrie.
Les personnes physiques ou morales étrangères
peuvent contrôler à 100% la société de droit
algérien n'ayant pas besoin d'agréments particuliers pour
souscrire tout ou partie du capital. L'ordonnance du 20 août 2001
relative au développement de l'investissement et le droit commercial
algérien prévoie des importants bénéfices et la
protection pour les investisseurs, notamment pour les investisseurs
étrangers En particulière:
Intangibilité des avantages acquis
n Transfert de capitaux et de revenus
n Traitement identique de tous les investisseurs
n Couverture par les conventions et accords internationaux bi
ou multinationaux d'encouragement et de protection des investisseurs
n Possibilités de recours à l'arbitrage
international en cas de litiges pour les investisseurs non résidents.
n Le non recours à la réquisition
administrative.
Les investisseurs étrangers bénéficient
du transfert de profits nets. Ce transfert est autorisé par le
contrôle des changes de la Banque d'Algérie. Les seules conditions
pour bénéficier de ces dispositions, c'est pour que les
investissements soient employés de fonds en devise avec
la création d'une société algérienne.
L'investisseur étranger peut aussi investir sous forme d'active
financière (titres, actions, obligations) avec le statut de non
résident.
3. La mise à niveau
3.1. Le programme de Ha mise à niveau : essai de
rapprochement
L'Algérie qui fait partie des 12 pays tiers
méditerranéens vient de parapher l'accord d'association avec
l'union européen en date du 19/12/2001, ainsi que son adhésion
à l'OMC
Tout les pays ayant signé ces accords sont
engagés dans des programmes de mise à niveau de leur industrie (
PME,PMI), afin de développer la capacité concurrentielle de leurs
entreprises qui semblent évoluer à un rythme très lent.
La mise à niveau est devenue une condition
nécessaire pour que ces entreprises survivre.
Il existe 12 programmes de mise à niveau, elles sont
prés de 500 entreprises d'avoir bénéficié de cette
opération
3.2. Financement du programme : Le programme d'appui aux
PME/PM1, financé conjointement par la Commission européenne et le
ministère de la PME et de l'Artisanat..
En plus des programmes de coopération, un programme
national de mise à niveau d'un milliard de dinars par an, a
été élaboré par le ministère sur une
période de six années »(39).
Le programme sera confié à l'Agence nationale de
développement de la PME, créée en mai dernier et qui est
en phase de démarrage.
En plus, le programme complémentaire de soutien
à la croissance 2005/2009 a doté le secteur de la PME et de
l'artisanat d'une enveloppe budgétaire de 4 milliards de dinars,
destinée à la réalisation de pépinières
d'entreprises, de maisons de l'artisanat et au fonctionnement de l'Agence
nationale de développement de la PME. Rappelant que le programme d'appui
aux PME s'achève en 2006. Le ministre a annoncé, lors d'une
conférence de presse qu'il a animée à Oran des discussions
sont en cours avec l'Union européenne pour l'insertion d'un programme
supplémentaire destiné à la modernisation des entreprises.
Il est prévu également un nouveau projet de coopération
avec les Allemands, destiné aux organisations patronales,
considérées comme un partenaire important. Le fonds de garantie
à l'investissement est déjà opérationnel depuis
mois de juillet 2005. Le démantèlement tarifaire des produits
semi-finis et la matière première, est prévu à
partir le premier semestre de l'année 2005/2006»
(40).
(39).
Le Ministre de la PME/PMI, M. Mustapha Benhada
(40)
B. Mokhtaria , journalistemuotidien d'Oran
Première Partie
Conclusion partielle
|
|
Condusionpartierk
|
|
Le processus de réforme et d'ouverture de
l'économie algérienne au marché national et international,
a profondément changé le milieu économique et social du
pays, l'Algérie apparaît avoir épousée la logique du
libre marché et de la concurrence.
La croissance de l'économie dans les dernières
années, la réduction de la dette et la stabilisation de
l'inflation sont aussi les fruits de ce choix.
L'introduction d'instruments telle que l'ANDI et l'ANSEJ a
représenté un réel encouragement aux investissements et au
développement.
En 2004, on estime à partir de 1994, une croissance des
investissements directs étrangers du 20% environ(43) . Dans
la même année la croissance de l'accumulation brut de fonds fixes
(ABFF) a été de 6,5% en volume c'est-à-dire 1249 milliards
de DA (15 milliards d'euro environ), à front des 1102 milliards de DA en
2002, et le taux d'investissement à approchée le 25% (le
même en 2002)(42).
Cependant ces encourageantes donnés, qui on parle d'une
économie dynamique, l'Algérie reste un pays en phase de
transition avec des importants problèmes : une économie
vulnérable aux fluctuations des prix du pétrole et des
hydrocarbures, une croissance qui n'est pas suffisant pour réduire le
chômage et la pauvreté, un déficit fiscal et une expansion
du crédit qui représentent de sérieuses menaces pour la
stabilité macroéconomique du secteur bancaire (43).
(4 I )
Font :DREE.statistiques Algérie 2003
(42) Font : Ecoleclutic, mars 2003
(43) FMI,Algéria : se report for the 2003 article IV
Au-delà de ces problèmes de caractère
économique, il faut surtout souligner comme la mise en oeuvre
d'importantes réformes tarde : en effet l'Etat continue à
monopoliser des secteurs importants, telles que les hydrocarbures, et
nombreuses autres privatisations sont encore en discussion ; la réforme
des banques et du secteur financier est encore en cours, et on peut
prévoir beaucoup de résistances dans le pays.
En générale on ne perçoit pas une
stratégie cohérente des réformes, qui semblent
répondre plus à des contraintes ou à des défis
qu'à un vrais changement. Mais, face à ces problèmes, il
apparaît évident que la. modernisation de l'Etat est
inévitable, incitée par une société dynamique qui
est en train de changer profondément, après une décennie
de violence.
La deuxième partie
1!1Ce des PME dans le déve
|
Oppe
|
mer
|
|
|
|
Chapitre I: STATUT DE LA PME
EN ALGÉRIE
Chapitre II: Les déterminants de la mise
à niveau
Les PME constituent ainsi un volet sensible dans la nouvelle
stratégie économique du développement. La situation
actuelle mérite une analyse profonde, car le devenir économique
de l'Algérie impose fatalement la performance des PME, seule capable de
maintenir un développement durable et une insertion au marché
mondiale.
Chapitre I : STATUT DE LA PME EN ALGÉRIE
En absence d'une définition communément admise
de la PME/PMI en Algérie, il est difficile d'apprécier ce secteur
en termes d'agrégats économiques.
Les principaux contraintes Commençant par la
définition des PME pour comprendre ou se situent le problème
I Définition des Petites et Moyennes Entreprises(PME)
On trouve plusieurs définitions des PME
élaborées selon différents contextes. Et si en se
référant à la définition de Julien (1987) « La
petite entreprise est avant tout une entreprise juridiquement, si non
financièrement indépendante, opérant dans des secteurs
primaires, manufacturiers ou des services, et dont les fonctions de
responsabilités incombent le plus souvent à une personne, sinon
à deux, en général seules propriétaires du capital
».
Plusieurs auteurs ont bien constaté les limites de la
grande taille, surtout en période de crise ou de récession,
considérée autrefois, comme élément
d'efficacité et de rentabilité.
Par ailleurs, l'univers de la petite entreprise se
caractérise généralement par une certaine
hétérogénéité (44)constitue:
d'artisans, managers, activités à haute technologie.
1.1. Définition de la PME du point de vue institutionnel
en Algérie
Dans cette étude le nombre estimatif d'entreprises et
le nombre estimatif de personnes employées, secteur d'activité,
etc..,. Ont été produit à partir de la base de
données de la caisse nationale d'assurances sociales (CNAS), du
ministère de la PME/PMI en Algérie, de l'Office National de
Statistiques (ONS) et de 1'EDIL (l'entreprise de développement des
industries légères).
En Algérie, il n'existe pas une défmition
communément admise de la PME, par les organismes de statistiques et de
suivie de la PME, puisque les différentes sources capables de fournir
des informations sur le secteur ne s'accordent pas. Selon la classification de
la CNAS, le nombre d'entreprises et ainsi que le nombre de salariés se
répartissent de la manière suivante : Très petite
entreprise avec 0 à 09 personnes ; Petites entreprises, employant entre
10 et 20 salariés ; les moyennes entreprises avec 50 et plus
salariés.
Selon 1'ONS (1998), et dans l'annuaire des entreprises, le
nombre d'effectifs de la PME peut atteindre 500 salariés. Cependant le
ministère de la PME à Alger, dans ses diffusions sur le tissu
industriel (PME), en s'appuyant sur la définition de l'union
européenne selon laquelle, le nombre d'employés dans une PME est
compris entre 0 et 250 salariés, rend bien l'analyse de la situation de
la PME en Algérie très difficile.
(44") Julien, 1987
Dans la présente étude, nous qualifions une
entreprise de très petite dimension, si elle compte moins de 10
salariés, petite entreprise employant entre 10 et 49 salariés, et
entre 50 et 300 employés sont qualifiés des moyennes
entreprises.
La chose qui a rendu l'analyse difficile, d'une part
l'apparition du secteur de la PME, et notamment avec l'avènement des
réformes économiques de 1988 engagées sous l'égide
du FMI. Par ailleurs, le dynamisme en terme de croissance du nombre
d'entreprises en Algérie, a principalement été le fait des
entreprises de 0 salarié. Cette progression s'explique aussi par la
baisse de l'emploi salarié dans les grandes entreprises et suite au
processus de dissolution de ces dernières, qui a commencé avec la
mise en oeuvre du programme d'ajustement structurel (PAS) en avril 1994, et par
l'augmentation plus forte des très petites entreprises de 0
salariés (indépendants).
1.2. Identité de la Petite et Mayenne
Entreprise
La PME est caractérisée par une
concentration de la gestion et de la décision dans la petite entreprise.
Une des définitions de la petite entreprise est justement celle dans
laquelle la direction, si non le dirigeant, assume la responsabilité
technique et financière, c'est à dire contrôle le
développement de celle- ci(45).
La petite taille s'accompagne d'une personnalisation de la
gestion, c'est-à-dire d'une centralisation de la plupart des
décisions chez un seul individu, le " patron", la
compréhension des structures et du fonctionnement des petites et
moyennes entreprises passe par la connaissance des profils de
(45)
Marchesnay et Julien., 1987: 57
leurs dirigeants (traits de la personnalité, buts
fondamentaux, valeurs, etc )
Pour les entreprises de petite dimension, les décisions
peuvent être assimilées à celles des seuls dirigeants ;
cela devient bien entendu de moins vrai au fur et à mesure que la taille
de l'organisation augmenté").
La PME est alors contrôlée par son dirigeant, ce
concept de contrôlabilité, c'est « comme la capacité
de garder la maîtrise de la mise en oeuvre et du développement
d'un ensemble de ressources. La notion de contrôlabilité se situe
au coeur de la définition proposée : Les PME sont définies
à partir de cette notion de contrôlabilité qui devient le
pivot des différents partis de leur structure organisationnelle.
L'intérêt d'une telle définition est qu'elle suggère
le risque de perte de contrôlabilité et autorise donc, l'existence
de situations contre- natures à la forme PME )(47).
Une moindre spécialisation des tâches, le chef
d'entreprise assure plusieurs fonctions de direction, et autres, division des
tâches et les subordonnées exercent des tâches
considérées polyvalentes, plus flexibles au niveau interne de
l'entreprise. Les atouts des PME résidant surtout dans le dynamisme de
certains responsables, l'esprit d'équipe et l'adaptabilité de
l'entreprise confrontée à de nouveaux défis.
Elles sont caractérisées aussi, par un nombre
réduit de niveaux hiérarchiques, et une polyvalence
élevée des personnes. La prise en compte simultanée des
diverses dimensions de l'innovation par un individu ou une équipe se
trouve ainsi favorisée. De plus, la décision mise en oeuvre du
projet, ainsi que la mobilisation et l'organisation des ressources, peuvent se
réaliser rapidement à partir de l'engagement du chef
d'entreprise.
(46)
Marchesnay et Foureade. , 1997:39
(47)
Torres, 2000
La fonction de décision se fait de la manière
suivante : Intuition- Décision- Action.
La diffusion plus rapide de l'information entre les membres de
l'entreprise au niveau interne d'une part, et d'autre part, on trouve un
système d'information au niveau externe, qui est simple, dû
essentiellement à la proximité du marché, Par ailleurs,
« la petite entreprise n'a le plus souvent nul besoin d'études de
marché complexes, lourds et souvent dépassées au moment ou
elles sont terminées. C'est ainsi, que la perception du changement sur
le marché traditionnel local ou régional peut être
rapidement saisie par les entrepreneurs attentifs au moindre bruit du
marché 448) ·
Les chefs propriétaires de l'entreprise expriment une
certaine aversion au risque du marché, et face à l'incertitude du
marché, de ce fait, la petite entreprise réponde en se
spécialisant dans des créneaux, stratégies de niche,
...
L'entreprise de petite taille possède une faible
capacité de financement, les apports de capitaux sont de type familiale,
de voisins, et fait moins recours aux capitaux étrangers. II existe
plusieurs sources de financement pour les petites entreprises qui fonctionnent
depuis longtemps, on sait que ces sources sont limitées pour le
démarrage, à cause du risque supérieur et du
caractère conservateur du milieu financier (Banques,..) par rapport
à ce risque. C'est pourquoi les gouvernements ont
développé différentes mesures pour diminuer le risque, en
assurant une partie, et en soutenant le développement de firmes de
capital de risque, notamment pour les nouvelles firmes à base
technologique "capital de départ ».
(48)
Julien et Marchesnay., 1987.
Mais le nouvel entrepreneur, en plus de sa propre mise de
fonds, peut trouver des fonds de parents et d'amis qui lui font confiance, on
appel cela le capital amical. De toute façon, l'entrepreneur doit
s'assurer d'avoir les fonds nécessaires pour démarrer et soutenir
les premiers mois de fonctionnement de la firme, avant que les recettes ne
rentrent(49). Plusieurs auteurs ont souligné, le
problème relatif aux procédures d'attributions lentes et
bureaucratiques que les crédits passe sous le nez des vrais
entrepreneurs qui auraient pu en tirer le meilleur parti. Le soutien financier
direct aux PME peut également prendre la forme davantage fiscale. Vu
l'ampleur du marché noir, il semble pourtant que le fardeau fiscal
actuel pesant sur les bénéfices, les revenues et les salaires,
dissuade de nombreuses entreprises d'opérer dans le cadre de
l'économie !égalé") .
Plusieurs, études tentent de monter que « les
caractéristiques traditionnelles (spécificités) des PME
sont sensibles aux modes de financement. L'ouverture du capital soit par
capital-risque (Stephan, 1993), soit alors d'une introduction sur le second
marché (Belletante et des croches, 1994) tend à réduire
les spécificités des PME, voire à les remettre en cause
comme cela peut être le cas lors d'un rachat d'une PME par un groupe.
Dans une optique restrictive, on considère que le modèle- PME est
un modèle d'indépendance financière. Partant de là,
toute autre situation est dénaturante. Ainsi, une entreprise de petite
taille qui fait appel à une société de capital- risque ou
qui émet des actions n'est plus une PME au sens théorique
»(51) .
Le marché de la PME est souvent locale, et peu de PME
exportent sur les marchés étrangers. Plusieurs chercheurs
suggèrent que
(49) Julien et Nlarchesnay., 1987:57
(50) Forst, 1996.
(51) Torres, 2000.
l'internationalisation puisse constituer une chose, qui
implique de profonds changements dan le mode de fonctionnement de la PME ; ils
considèrent qu'il existe une contradiction entre l'activité
d'exportation et l'identité de la PME.
A bien des égards, le contexte de mondialisation semble
dénaturant pour la forme des PME. L'exportation provient certainement du
fait que les stratégies de globalisation suscitent des modes de gestion
à distance des activités, tandis que la forme des PME semble au
contraire fondée sur une forte proximité géographique,
voire physique de ses activités (rôle prépondérant
du dirigeant omniprésent et omnipotent, coordination fondée sur
l'ajustement mutuel ou la supervision directe, liens directs et étroits
avec les clients et les foumisseurs)(52). Les petites entreprises,
qu'elles soient le résultat de créations autonomes ou de la
« PMIsation » de groupes industriels, peuvent être
caractérisées par leur logique de création correspondant
à des degrés divers à l'adaptation aux mutations ou
à l'émergence de nouvelles activités.
2. Les différentes activités des PME
2.1. Représentation de la PME en Algérie
LES PME ont été marginalisées durant
trois décennies, au profit de la grande dimension publique,
"Géant aux pieds d'argile», se sont donc des
investissements du secteur privé, concentrées dans des niches,
créneaux, délaissées par le secteur public étatique
et se sont alimentées, d'une part des rentes
générées par le monopole et d'autre part par les
dysfonctionnements encourus par les entreprises publiques.
(52) Ton ·es, 2000
Dans un contexte bien protégé, la qualité
des produits, le mode de gestion de l'entreprise, et la modernité
d'équipements de production considérés comme
activité secondaire par la petite et moyenne entreprise, et qui note
notamment le degré de performance de la petite taille.
Cependant, l'ouverture du commerce extérieur et de la
concurrence des produits importés peuvent parfois remettre en cause
l'industrie tout entière de notre économie, que se soit dans le
secteur public ou privé.
Ce n'est qu'à partir de 1988, avec l'avènement
des réformes économiques en vue d'instauré les
mécanismes de l'économie de marché et de la
concurrence(53), ainsi que le renforcement de l'industrie
privé, dans un cadre réglementaire, marquant alors, le
désengagement de l'Etat de la production des biens et services. Les
obstacles à une extension rapide du secteur privé se trouvent
hors de sa portée, que dans sa capacité financière. Ses
limites les plus importantes sont liées dans ses caractéristiques
sociologiques.
Si on se base sur les données de l'enquête de ONS
1992(54). Les indépendants constituent plus de 60 % de
l'ensemble de l'emploi privé industriel et 30 % dans le BTP. La taille
moyenne des entreprises employant des salariés révèle les
limites du secteur privé. Elle est de 20 salariés dans le BTP et
09 dans l'industrie. Les « grosses » entreprises sont ainsi
extrêmement rares. La taille moyenne des entreprises privées est
ainsi sans commune mesure avec celle des entreprises du secteur public. Le
nombre d'entreprises de plus de 20 salariés ne dépasserait pas le
millier dans le BTPH et serait de moins de 800 dans l'industrie.
(53)
Adair, 2000
(54) Enquête : main d'oeuvre et démographie de
l'ONS (office nationale des statistiques) in conjoncture, 1998
L'ONS a bien montré que la limite principale au
développement du secteur privé se trouve dans les
caractéristiques socio - logiques des chefs dirigeants qui ont pour
conséquence une très nette préférence pour
l'entreprise familiale aussi bien dans les formes juridiques que dans les
formes de gestion.
Souvent ses entreprises recourent aux capitaux familiaux, ces
entreprises ont du mal à s'ouvrir sur l'extérieur et exporter
leurs produits. Les mouvements d'entreprises (cessions, fusions, regroupements,
etc...) y sont extrêmement rares. Par ailleurs, le faible niveau
d'instruction du propriétaire dirigeant constitue aussi un obstacle,
pour la modernisation de la gestion et de la stratégie de l'entreprise.
« Ce constat illustre les difficultés d'un développement
accéléré du secteur privé par son investissement
propre ou par acquisition éventuelle d'actions d'entreprises publiques,
S'il est ainsi clair que l'Etat devra adopter une politique spécifique
pour développer le secteur privé en encourageant notamment les
formes juridiques modernes et des institutions financières
adéquates, il est non moins clair qu'à moyen terme le secteur
privé ne pourra à lui seul entraîner la croissance de
l'économie >>(55).
En Algérie, Les chefs propriétaires signalent un
certain nombre de contraintes qu'ils rencontrent. Les plus importantes sont
n Les pertes de change (dont les opérateurs souhaitent la
prise en charge par les pouvoirs publics) ;
n La protection de la production nationale pour parvenir
à une relance de l'activité industrielle (à ce titre, il
est demandé, par exemple, que les matières premières
destinées à l'outil de
(55) Conjoncture, 1998
production soient moins taxées que les produits finis,
lors des opérations d'importation) ;
n Le retard dans la réalisation des infrastructures de
base ( routes, eau, gaz et travaux de viabilisation en général)
et le retard dans la remise des actes de propriété des terrains
d'assiette ;
n La tarification de l'eau, du gaz et de
l'électricité (il est attendu une tarification plus souple, qui
n'accroisse pas les coûts de production) ;
n Les relations avec les banques (dans le cadre du
financement des opérations d'importation de matières
premières et d'équipements, les opérateurs se plaignent
quelques fois des délais de réalisations de
fmancements)(56).
Malgré les efforts, engagés dans le cadre des
réformes économiques depuis 1988, à pour but
d'améliorer les conditions du secteur. Ainsi que le cadre
réglementaire de leur activité, plusieurs problèmes
continuent à annihiler ses efforts, il y a lieu de citer
Le manque d'information sur le secteur de la petite et
moyenne entreprise, ce qui contribue à une absence de donner une
définition communément admise sur la PME en Algérie.
Le manque de concertation entre l'état et le tissu
industriel, peu outillé. Afm de faire face à leur environnement
administratif, financier, fiscal, réglementaire instable, etc...
Afin d'encourager l'expansion des PME, il faut agir en deux
directions :
(56) Ministère de l'industrie cité dans
la conjoncture., 1998.
L'amélioration du cadre dans lequel opèrent les
entreprises ;
n Stabilisation de l'environnement macro-économique ;
n Clarification et applicabilité des lois et
règlements ;
n Recul des pratiques bureaucratiques et de la corruption ;
n Développement de la concurrence sur les marchés
;
· Mise en place d'une législation sociale et fiscale
adéquate ;
n Mise à niveau des infrastructures ;
n Meilleure adéquation des ressources humaines aux
besoins de la petite entreprise ;
n Intérêt bonifié, subventions à la
création d'emplois, dons et apports de fonds propres ;
n Formation et conseil ;
n Services d'information ;
n Zones industrielles et pépinières d'entreprises
;
n Agences de développement de PME et de
l'entrepreneurial.
Par ailleurs, les chambres de commerce et les associations
d'entreprises sont susceptibles de faciliter la transition vers
l'économie de marché puisqu'elles sont censées constituer
une source d'informations et de services pour les firmes privées. Elles
peuvent aussi faire office de groupes de pression, afin que les PME
pèsent davantage dans la collectivité et soient à
même de défendre leurs intérêts vis-à-vis des
pouvoirs publics et des grandes entreprises(57), en assurant un
meilleur développement.
(57) Forst,1996
2.2.2. Les principales activités des PME
Tableau n° 07: Principaux secteurs d'activité
investis par la PIVIE/P11/1
en Algérie.
Secteurs d'activités
|
Nombre d'entreprises
|
%
|
Salariés
|
0/
|
BTP
|
42.687
|
26,7
|
247.243
|
38.9
|
Commerce
|
26.73
|
16,34
|
66.553
|
10.49
|
Transport/communication
|
14.018
|
8,78
|
21.640
|
3.41
|
Services fournis aux ménages
|
13.702
|
8,59
|
18.259
|
2.87
|
Source : CNAS, 1999 in Ministère de la PME, 2000.
Par ailleurs, les données sur les indépendants
ou les entreprises de 0 salarié, relatives au secteur d'activité,
et selon le sexe du chef d'établissements au 31.12.2000 sont
répartis de la manière suivante(voir tab. n° 08) :
Tableau (8) : Répartition des indépendants selon le
secteur d'activité et le sexe du chef d'établissement au
31.12.2000.
NSA
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Agriculture, pêche
|
8886
|
456
|
9342
|
Mines et carrières
|
666
|
52
|
718
|
Matériaux de construction
|
11891
|
668
|
12559
|
BTP
|
13091
|
1723
|
14816
|
IAA
|
67676
|
2504
|
70130
|
Source : ONS i i Hammouda, 2002
On constate une très forte concentration des
entreprises de 0 salariés et plus, dans le secteur du BTP, ce secteur a
attiré de très nombreux entrepreneurs privés qui ont
montré un dynamisme important dans la conduite des chantiers et le
respect des délais quand les gestionnaires des marchés
(collectivités locales et organismes publics et l'habitat
et de travaux publics) ont honoré dans les délais leurs
obligations financières(66).
2.2.3. Répartition spatiale des PME
L'analyse de la répartition spatiale des entreprises
fait apparaître que près de la moine des entreprises sont
concentrées dans les 10 dix principales wilayates du nord, en raison,
autrefois de la vision de la politique économique du pays. Cette
répartition se présente par wilaya selon le tableau suivant :
Tableau n° 09 : Répartition spatiale des
PME
Wilaya
|
Nombres d'entreprises
|
D,/0
|
Salariés
|
|
1. Alger
|
20.128
|
12.8
|
85.905
|
13.5
|
2. Oran
|
11.730
|
7.4
|
48.918
|
7.71
|
3. Tizi ouzou
|
8.637
|
5.51
|
36.081
|
5.68
|
|
-1. Sétif
|
6,289
|
4.10
|
28.886
|
4.55
|
5. Bejaia
|
5.408
|
3.45
|
31.505
|
4.96
|
6. Blida
|
5.370
|
3.42
|
14.228
|
2.24
|
7. Chief
|
5.001
|
3.19
|
13.470
|
2.12
|
8. Constantine
|
4.719
|
2.95
|
17.960
|
2.83
|
9. Tipaza
|
4.202
|
2.63
|
19.905
|
3.13
|
|
1. Bou merdes
|
4.195
|
2.62
|
26.572
|
4.18
|
Total
|
75.679
|
47.98
|
323.425
|
50.9
|
Source : Ministère de la PME, Alger, 2000.
2.2.4. Enquête sur le secteur informel
Selon l'étude industrie privée (l'ARDESS), en
1968. Le nombre d'entreprises de moins de 05 employés se situe à
896 entreprises(67). Le nombre s'accentue en 1982, pour atteindre
1847 entreprises privées, soit
(66) Bouyacoub, 2001.
(67) ARDESSE, 1968 ; in Salami., 1985.
32,36% du total d'entreprises. D'après
l'ONS(68) l'année 1984 est marquée par l'existence
d'une partie non négligeable de TPE, près de 60 % d'entreprises
privées sont situées dans une tranche d'effectifs de 1 à 4
salariés. Le nombre d'indépendants représente 1,795
entreprises, soit 13,4 % de l'ensemble d'entreprises privées
industrielles. Plusieurs facteurs ont contribué à l'amplification
des TPE privées en Algérie, parmi ces facteurs ont peut citer :
la recherche des coûts faibles ; le recours à l'emploi
précaire ou partiel. Le ralentissement dans la progression du salariat
dans le secteur privé et l'amplification de ce secteur ont eu pour
conséquence l'augmentation du nombre d'indépendants, des
salariés occasionnels, d'aides familiaux et des apprentis,
exerçant généralement des emplois précaires,
appartenant essentiellement au secteur informel )469). Les
indépendants échappent le plus souvent au contrôle et aux
obligations fiscales et réglementaires.
L'annuaire statistique de l'Algérie (1996)
révèle l'existence de 14.000 entreprises privées de 0
à 4 salariés en 1990, et de 4.100 employeurs dans la tranche
d'effectifs de 5 à 9 salariés. En 1991, ONS fait l'état
d'existence de 20.000 employeurs privés (de 0 à 4
salariés), ce chiffre a presque doublé par rapport au
précédent, et de 39.000 entreprises privées de 5 à
9 salariés. Il est fort notable que la concentration des entreprises
privées s'effectue dans la tranche de 5 à 9 salariés.
Cette constatation peut être trompeuse, puisque les propriétaires
d'entreprises recourent le plus souvent à l'emploi informel, non
déclarés.
En 1992, il existe 81.000 employeurs privés, de moins
de 5 salariés et de 119.000 entreprises privées dans la tranche
de 5 à 9 salariés. Ce qui coïncide avec l'entré en
vigueur des accords entre l'Algérie et les institutions
(68) ONS, 1984 ; in Bernard., 1991.
(69) in Hammouda, 2002
monétaires internationales (FMI et BM). En 1993, les
entreprises de moins de 5 salariés ont connu une nette diminution,
puisqu'ils étaient 84.000 et 59,000 en 1994. Ainsi, en 1993 et 1994 le
nombre d'entreprises de 5 à 9 salariés représente 229.000
et 192.000 entreprises privées respectivement.
En 1997, le nombre des TPE a été accru, en terme
de création d'emplois et de création d'entreprises, atteignant
94,49 % de l'ensemble de PME de 0 à 10 salariés. Contrairement,
aux entreprises de 1 à 5 salariés (7.6%). Par ailleurs, le
fichier CNAS du lei semestres 1997(7()), dénombre
141.119 PME de moins de 9 salariés, soit 97,21 % du global PME. Ce qui
rejoint les chiffres fournis par la CNAS en 1997, faisant l'état
d'existence de 139.576 entreprises de moins de 9 salariés, soit 97 % du
global PME. En 1999, la CNAS(71) dénombre 148.725 PME de
moins de 9 salariés, soit 93,24% de l'ensemble PME employant 221975
salariés, soit 35% de l'ensemble des salariés de la PME.
L'enquête sur le secteur informel en Algérie,
réalisée dans le cadre d'un projet de recherche(72),
et sur les entreprises non salariés (522 indépendants ont
été interrogés). Cette enquête révèle
une certaine concentration de ces entreprises dans la tranche d'effectifs entre
1 et 2 personnes (30,18%). Les petites unités de production
réalisaient souvent des taux de profit élevés grâce
à une gestion aux moindres coûts par le recours à une main
d'oeuvre sans statut(73), dans la tranche d'âge varie entre 25
et 35 ans, ce qui encourage les jeunes entrepreneurs, à créer des
entreprises, pour leur propre compte (60,95%), afin de mieux préserver
l'originalité de la firme,
(70) Ministère de la PME, 1996
(71) Ministère de la PME., 2000
(72) Adair et Bounoua., 2001
(73) Bernard, C., 1991
niais aussi peut être par crainte de ne pouvoir
contrôler parfaitement et en toute indépendance sa croissance.
Tableau n° 10: Combien de personnes employez-vous dans
votre établissement ?
|
Effectif
|
% / Total
|
% / Expr
|
1 à 2 personnes
|
160
|
30,48
|
50,47
|
3 à 5 personnes
|
65
|
12,19
|
20,19
|
6 à 10 personnes
|
32
|
6,10
|
10,09
|
plus de 10 personnes
|
58
|
11,05
|
18,30
|
Total
|
314
|
100,00
|
100,00
|
Enquête [ Adair et Bounoua.,2001]
Tableau n° 11 Age (en année révolue)
|
Effectif
|
% / Total
|
% / Expr
|
15 - 25
|
54
|
10,32
|
10,32
|
25-35
|
164
|
31,35
|
31,35
|
35-45
|
108
|
20,65
|
20,65
|
45-55
|
125
|
23,90
|
23,90
|
55 - 65
|
58
|
11,09
|
11,09
|
65 et plus
|
14
|
2,67
|
2.67
|
Total
|
523
|
100,0
|
100,0
|
Enquête Adair et Bounoua.,2001]
Tableau n° 12: Cet établissement est il votre
propriété
|
Effectif
|
% / Total
|
% / Expr
|
Oui sans associé
|
320
|
61,07
|
61,07
|
Oui avec associé
|
80
|
15,26
|
15,26
|
Non pas proprio
|
124
|
23,66
|
23,66
|
Total
|
524
|
100,0
|
100,0
|
Enquête [ Adair et Bounoua.,2001]
L'enquête réalisée montre bien que 25,33 %
des entrepreneurs concernés ont un niveau d'instruction moyen. Parfois
les entreprises de 0
salariés sont les lieux d'accueil d'individus
rejetés par le système économique, notamment en raison
de la mise en oeuvre des réformes économiques,
et principalement la privatisation de masse, des entreprises publiques
cathédrales dans le désert ».
Tableau (13) : Niveau d'instruction des indépendants
|
Effectif
|
% /Total
|
'Vo / Expr
|
Sans instruction
|
46
|
8,76
|
8,76
|
Alphabétisé
|
60
|
11,43
|
11,43
|
Primaire
|
65
|
12,38
|
12,38
|
Moyen
|
133
|
25,33
|
25,33
|
Secondaire
|
109
|
20,76
|
20,76
|
Supérieur
|
112
|
21,33
|
21,33
|
|
525
|
100,0
|
100,0
|
Total
|
|
|
|
Enquête [Adair et Bounoua.,20011
L'enquête à bien établi que plus d'un
tiers des entreprises enquêtées recours à des
activités non -- enregistrées (34.86%). « Le non respect des
réglementations va souvent de pair avec la micro taille, rester petit
permet de demeurer invisible aux yeux des autorités et autorise la non
observation des réglementations qui sont sources de
dépenses» (74). 14.10 % de ces entités ne
tiennent pas une comptabilité de façon régulière,
ce qui conforte bien l'idée selon laquelle, toutes les activités
menées à petite échelle font partie du secteur informel.
11 faut noter que ce type d'informalité n'existe que grâce
à une certaine permissivité des services fiscaux et des services
de la sécurité sociale(75).
(74) Hammouda., 2002
(75) Ighlihriz, 1997
Tableau n° 14 : Votre activité est-elle
enregistré ?
|
Effectif
|
°/0 / Total
|
% / Expr
|
Activité immatriculée
|
300
|
57.14
|
57.14
|
Autorisation communale
|
22
|
4.19
|
4.19
|
Autorisation wilaya
|
20
|
3.81
|
3.81
|
Autre
|
16
|
3.05
|
3.05
|
Pas d'autorisation
|
91
|
17.33
|
17.33
|
Classe indéfinie et données
manquante
|
76
|
14.48
|
14.48
|
Total
|
525
|
100.0
|
100.0
|
Enquête [ Adair et Bounoua.,20011
Tableau (15) : Tenez vous d'une comptabilité en classes
?
|
Effectif
|
% I Total
|
`)/0 I Expr
|
Comptabilité régulière
|
189
|
36,00
|
36,00
|
Comptabilité irrégulière
|
74
|
14,10
|
14,10
|
Pas de comptabilité
|
201
|
38,29
|
38,29
|
Autre
|
61
|
11,62
|
11,62
|
Total
|
525
|
100.0
|
100.0
|
Enquête [ Adair et Bounoua ,2001l
Tableau (16) : Si vous ne payez aucun impôt, quelles sont
les raisons ?
|
effectif
|
% / Total
|
% / Expr
|
Exonéré
|
43
|
8,19
|
21,29
|
Fiscalité lourde
|
25
|
4,76
|
4,76
|
Pas de contrôle
|
72
|
13,71
|
13,71
|
Autre
|
62
|
11,81
|
11,81
|
Total
|
202
|
38.48
|
100.0
|
Enquête I Adair et Bounoua.,2000
J'ai déjà cité que certains secteurs sont
comme prioritaires, particulièrement celui du bâtiment et surtout
le secteur agro-alimentaire afin de réduire la dépendance
alimentaire dont à trop soufre le pays.
3. Secteur Agro-alimentaire en Algérie
En Algérie, l'industrie agro-alimentaire n'est pas
récente. Durant la période coloniale, il existait
déjà un ensemble d'unités de production réparties
à travers le territoire national et localiser dans les régions
à vocation agricole.
Ces unités étaient en général des
établissements de petite taille, rattachés à des firmes
françaises et n'étaient viables que dans le cadre de
l'économie française au sens strict.
Après l'indépendance, l'industrie
agro-alimentaire a connu un développement très avancé plus
particulièrement durant la décennie 80 ; elle occupe actuellement
une place importante dans l'économie nationale et la consommation des
populations et assurée par des produits transformés. Cette
expansion ne s'est pas accompagnée d'une diversification notable de la
ration alimentaire, elle s'explique surtout par le développement rapide
des capacités de transformation des produits de large consommation : les
céréales, le laits, les huiles et le sucre. «Ces
produits de base qui représentent moins de 25% des dépenses
budgétaires des ménages, procurent plus de 80% de l'apport
énergétique de la ration. »(76)
Ces quatre filières de produits de base sont sous le
contrôle de l'Etat jusqu'à la veuille des réformes et
dispose du monopole des importations et qui accorde des subventions massives
à la commercialisation.
Le développement agro-industriel a donc obéi
à la politique alimentaire menée par l'Etat qui visait deux
objectifs essentiels :
(76) Bencharif H, 2002.
n La satisfaction des besoins alimentaires, notamment des
centres urbains et des populations défavorisées,
n La réduction des importations des produits finis par
une industrialisation de substitution aux importations.
3.1. Présentation du secteur des IAA
La nouvelle nomenclature intègre au sein des IAA
(désignée NSA 10) les onze branches d'activité
indiquées (voir ANNEXE N° 03)
3.1.1. Le poids relatif des branches
L'importance chiffrée des différentes branches
constitutives des IAA apparaît à travers les principaux
indicateurs économiques usuels : le chiffre d'affaires, la valeur
ajoutée et les emplois. Les branches seront présentées par
ordre d'importance.
L'industrie des céréales
Elle est l'une des plus anciennes industries alimentaires en
Algérie et occupe une place de choix dans le secteur par son chiffre
d'affaires qui a été évalué entre 7 et 9 milliards
de dinars en 1990 soit 35% de l'ensemble des IAA, niais aussi par la
densité impressionnante de son réseau de distribution qui compte
plus de 1000 dépôts de vente et plus de 2500 unités de
transport, sans oublier les habitudes alimentaires de la population
algérienne.
Cette industrie fonctionne essentiellement avec du blés
importés ayant nécessité une enveloppe de l'ordre de 345
millions US$ 1991, d'ou la part de la production nationale destinés
à la trituration n'a été que de 12°A.
q L'industrie du lait
Occupe la deuxième place dans le secteur
agro-alimentaire par son chiffre d'affaires 3 milliards de dinars soit 17% de
l'ensemble des IAA, et par ses effectifs 9% du total, équivaux à
9000 travailleurs.
Elle est constituée de cinq activités
principales : lait pasteurisé, yaourts, crèmes et beurres.
D'où son fonctionnement est assuré par les importations.
En 1992 le taux des importations total de lait
s'élevait à 500 millions de US$, ce qui représente le
quart de la facture alimentaire de l'Algérie à cette date, la
production nationale de lait est très faible, elle contribue que de
3%.
q L'industrie des huiles de graines
Avec un chiffre d'affaires de plus de 1,5 milliard de dinars
représente 8% de l'ensemble des IAA et un nombre d'emplois de 7,4% du
total. Elle se limite au raffinage des huiles brutes importées, ajoutant
la fabrication du savon de ménage, savons de toilette, margarine et
graisses végétales. Les importations nécessaires à
cette branche été de l'ordre de 200 millions US$ en 1996.
L'industrie du sucre
Elle réalise un chiffre d'affaire de même
importance que celui des huiles (1,5 milliard de dinars), mais sa contribution
à l'emploi est beaucoup plus faible, de l'ordre de 2,8% de l'ensemble.
La capacité de production installé se imite au raffinage du sucre
roux importé d'ou la facture d'importation dans les années 90
été de 53 millions US$.
Les quatre branches citées (céréale et
dérivés, produits laitiers, huiles de graines et sucre)
représentent le noyau dure des IAA algériennes elles totalisent
68% du chiffre d'affaires et 45% des emplois du secteur, elles occupent les
premiers postes d'importation avec 70% environ de la facture alimentaire totale
en 1992. >477)
A côté de ces quatre branches, existe d'autres
qui sont d'une importance remarquable tel que : la conserverie des fruits et
légumes et la fabrication des boissons non alcoolisées (eaux
minérales et sodas).
3.2. Les principales contraintes au développement
des IAA
Les principales faibles et contraintes qui
caractérisent aujourd'hui le fonctionnement des industries
agro-alimentaires s'expliquent en grande partie par les effets des politiques
alimentaires d'autosuffisance antérieures, la fragilité du
secteur agricole et la non intégration sectoriel agriculture IAA ;
à côté de sa existe d'autres contraintes,les plus
importantes peuvent se résumer de la manière suivante :
(7n M.Boukella,
n La faiblesse des approvisionnements en produits agricoles (
quantité, qualité et prix) ;
n Les insuffisances de la distribution (système
commercial et logistique inadapté, méconnaissance des
marchés...) ;
n La faiblesse de l'environnement scientifique et technique ;
n La faible maîtrise des méthodes modernes
d'organisation et de management ;
n La faible capacité d'attraction des investissements
étrangers ;
n Les difficultés à affronter la concurrence
internationale.
3.2.1. Politique d'autosuffisance
Sa mise en oeuvre n'été possible que grâce
à la rente pétrolière qui a permis à l'Etat de
faire face à des dépenses croissantes pour assurer les
importations, le soutient des prix, et pour préserver la survie des
entreprises agro-alimentaires déficitaires, sans oublié qu'elle
été la source de la dépendance alimentaire et de la
fragilité du secteur agricole.
3.2.2. Une base agricole fragile
La productivité agricole faible malgré tous les
efforts fait par l'Algérie pour les produits de base ; n'a pas connu les
améliorations exigées par la forte progression de la demande
alimentaire. La production agricole et alimentaire n'a pas réussi
à suivre le rythme rapide de la croissance démographique.
Contrairement à une idée très
répondue l'Algérie ne peut être un pays à vocation
agricole, pour détruire ce mythe il suffit de rappeler les conditions
géo-climatiques : Sur les 238 174 000 hectares de superficie totale,
quelques 200.000.000 hectares, 80% sont occupés par le Sahara,
«L'agriculture irriguée y est impraticable,du fait d'une
pluviométrie de moins de 100 mm d'eau, et l'élevage ne peut y
être qu'extensif et aléatoire, réduit à quelques
ovins, caprins »(78)
.
La surface agricole utile (SAU) est de 7,6 millions d'hectares
(soit à peine 3% du territoire national) concentré pour
l'essentiel dans les plaines et les vallées du Nord.
Rapportée au nombre d'habitants, la surface agricole
utile est de l'ordre de 0,20 ha en l'an 2000 soit une réduction de 6,2%
en quarante ans. Certaine prévision le fixe à 0,16% en l'an
2010.
Les potentialités agricoles de l'Algérie sont
d'autant moins favorables que les précipitations sont rares,
irrégulières et mal réparties dans l'espace : 70% du Nord
du pays reçoivent 92% des pluies et 80% de l'apport globale se
concentrent sur les bassins du centre et de l'ouest. Il est estimé que
seulement 2 milliards d'hectares bénéficient d'une
pluviométrie supérieure à 450 mm d'eau par an.
Cet handicape n'est nullement compensé par une
politique rationnelle de l'eau : la superficie effectivement irriguée
n'a progressé depuis l'indépendance qu'au rythme de 4.000 ha par
an. Elle n'excède pas aujourd'hui les 200 à 300.000 ha (soit
à peine 3% de la SAU totale pour une superficie irrigable de 1,5
milliards dans le nord et 300.000 dans les zones
(78) 1v1. Boukella
sahariennes). L'aussi, l'Algérie détient le
record peu enviable d'être le pays de la zone
sud-méditérranéenne qui a le moins développé
ses irrigations au cours des trente dernières années. Du reste,
les prévisions en la matière annoncent une pénurie
généralisée d'eau entre 2010 et 2025, et donc diminution
des disponibilités pour l'agriculture.
Le problème du statut foncier achève de
déstabiliser l'agriculture algérienne : trente années
après l'indépendance, les nombreuses réformes
structurelles de l'agriculture (autogestion de 1963, décrets
d'enrichissement de 1969, révolution agraire de 1972,
réaménagement de 1980, restructuration de 1987)
décidées à chaque fois pour redynamiser le secteur, ces
différentes étapes achèvent par un échec.
Le statut des terres agricoles de l'Etat (plus de 2 milliards
d'hectares) n'est toujours pas réglé officiellement : la loi de
1987(loi 87-19) a permis aux travailleurs de l'ancien secteur d'Etat de
s'organiser en exploitations agricoles collectives (EAC) et en exploitations
agricoles individuelles (EAI), d'acquérir les moyens de production
disponibles sur les exploitations, d'exploiter à leur profit la terre
(qui demeure cependant bien de l'Etat) et d'orienter selon leur
stratégie personnelle, la production. Malgré tous ces
changements, l'Etat n'a pas réussi à stabiliser le régime
foncier et garantir la sécurité des investissements dans le
secteur agricole.
La conjoncture de tous ces facteurs( aléas climatiques,
le problème de la gestion de l'eau et le statut foncier) fait que la
production agricole algérienne est globalement faible d'ou une forte
dépendance du secteur agro- alimentaire en matières
première vis à vis de l'extérieur, beaucoup de questions
se posent pour la résolution du problème de la
dépendance.
3.2.3. L'intégration agriculture IAA
L'industrie agro-alimentaire a été
définie comme l'industrie transformant les produits agricoles à
des fins alimentaires. Cela suppose qu'elle entretienne des relations
privilégiées avec l'agriculture(79).
Il est important d'examiné le couple agriculture-IAA au
sein de l'économie nationale.
Les manuels d'Economie agro-alimentaire admettent, au regard
de l'expérience historique des pays industrialisés, que la part
relative de l'agriculture a tendance à baisser au cours du processus
d'industrialisation.
Il en est ainsi du fait que la production en valeur par
agriculteur (productivité du travail) est très inférieure
à celle des ouvriers dans l'industrie et les services. « La
théorie dite des trois secteurs >>(") a mis en exerce ces
processus en faisant prévoir l'idée de la baisse continue de
l'agriculture dans l'économie au profit de l'industrie, puis des
services.
Dans le cas de l'Algérie la théorie dite des
trois secteurs n'a pas été vérifiée et la relation
agriculture industrie est de nature différente, les IAA
algériennes sont étroitement liés avec l'agricultures des
pays industrialisés qu'avec l'agriculture locale.
(79) M. Boukella
(80) C. Clark,J.Fourastié
Chapitre II: Les déterminants de la mise à
niveau
Le nouveau contexte, caractérisé par la
libéralisation progressive des économies, amène à
repenser la logique de fonctionnement et des stratégies des entreprises
et leur environnement.
La période de transition qui correspond au passage
d'une coordination hiérarchique à une coordination par le
marché se traduit par l'émergence d'un nouveau cadre
concurrentiel.
Un tel changement pose beaucoup de question à tous les
acteurs et tous les niveaux surtout aux entreprises industrielles qui sont les
plus concerné par la mise en place de nouvelles stratégies
concurrentielles.
Au niveau de l'État, « la libéralisation
économique ne doit pas signifier l'abandon de toute activité
réglementaire, surtout pour les activités agricoles et
alimentaires pour lesquelles l'expérience de nombreux pays à bien
montré que la régulation par l'État été
beaucoup nécessaire. Parmi les questions relatives au rôle de
l'État, il s'agit de s'avoir Comment assurer dans les meilleures
conditions possibles le processus de privatisation des entreprises publiques ?
Comment maintenir la sécurité alimentaire du pays ? Comment
réguler les filières des produits de base dans les limites
d'intervention socialement tolérables ? Comment limiter les
dépenses en devises? Comment stimuler la production agricole ? Comment
apporter un appui scientifique et technique aux acteurs du système
agro-alimentaire ? Comment influer sur les comportements des consommateurs
?»(81)
(81) Beneharif options méditerranéennes
2002
1. Améliorer l'environnement de l'investissement
Il s'agit d'abord de l'amélioration de l'environnement
institutionnel de ce secteur, mise en place de nouveaux instruments de
propriétés industrielles et de la normalisation, organisation des
ports, appui à la politique de privatisation et à la politique de
promotion des investissements extérieurs, formation professionnelle,
rencontres internationales des entreprises, sans oublier d'aller jusqu'au bout
de la logique de la libéralisation économique.
Il s'agit de compléter les grands équipements
d'infrastructures : autoroutes et voies rapides, aéroports.
Dans ce processus la politique de privatisation est très
importante; les réformes en Algérie fonctionnent à un
iythine très long.
Par ailleurs, tout pays qui mène une politique de
privatisation émet à travers elle des lois importantes et
cohérentes à destination de communauté financière
et affaires internationale ; pour encourager l'investissement
étranger
Concernant les partenaires étrangers, il est
nécessaire et important de connaître les nouvelles
opportunités, mais aussi les menaces stratégiques nées de
la libéralisation du commerce extérieur, la réglementation
des marchés des PME les stratégies des fumes
étrangères à l'égard des marchés
algériens.
Au niveau des PME, le processus de libéralisation
économique, qui cherche à aligner les systèmes de
production des économies en transition sur les formes dominantes au
niveau international, rencontre des contraintes multiples qui diminue son
importance en productive industrielle par rapport à celle des
entreprises des pays industrialisés.
2. Pour dépasser les contraintes que rencontre les
différents secteurs au niveau PME est construire un système
compétitif qui peut se confronter et affronter la concurrence au niveau
du marché mondial. Il convient d'apporter des réponses à
certains questions d'ordre micro et macroéconomique qui sont d'une
importance particulière :
Du point de vue micro-économique
n Le redéploiement des PME : qu'elles sont les
secteurs qui disposent d'un avantage comparatif ? Connaître les points
forts et les points faible de chaque secteur et de chaque activité ?
Quels seront les secteurs porteurs à moyen terme ?
n Redéfinir les PME selon la définition des
pays développés
n L'analyse de la productivité et des performances des
différents secteurs et quelles sont les facteurs qui limitent et qui
favorisent la productivité pour chaque secteur ? Quelle est la
compétitivité de chaque secteur par rapport au même secteur
des pays voisins, et des pays industrialisés ? Quelles sont les secteurs
qui présentent le plus d'atouts pour réussir la mise à
niveau ?
n Les nouvelles stratégies des entreprises : «
l'organisation des relations en amant et en aval, les priorités de
l'investissement, la qualité des ressources humaine et de
l'organisation, les alliances stratégiques avec des entreprises locales
et/ou étrangères. »(82)
(82) 13encharif,2002.
n La formation des entrepreneurs (les nouveaux entrepreneurs du
BTP...)et l'encadrement des cadres.
n La répartition spatiale des PME( concentration des PME
dans le Nord).
n Du point de vue macro-économique
n L'amélioration du cadre dans lequel opèrent les
entreprises ;
n Stabilisation de l'environnement macro-économique ;
· Clarification et applicabilité des lois et
règlements ;
n Recul des services d'information ;
n Zones industrielles et pépinières d'entreprises
;
n Agences de développement de PME et de
l'entrepreneuriat. Entreprendre une politique décidé de mise
à niveau et aussi de promotion des nouvelles entreprises.
L'importance est d'entamé une politique intégrale
de renforcement de la productivité des entreprises algériennes
avant tout,
Conclusion partielle
Les activités informelles échappent
partiellement aux prélèvements fiscaux, puisque 13.71 % des
indépendants affirment cette réalité. Plusieurs facteurs
ont contribué à l'émergence du secteur informel.
Pâtissant d'un environnement hostile, d'un accès discriminatoire
aux ressources de production et d'une situation financière fragile, les
petits producteurs ne tirent de leurs activités que des maigres revenus.
Ils seraient ainsi dans l'incapacité économique de s'acquitter
des charges fiscales et socialer). Le poids jugé excessif de
la fiscalité, l'accroissement des charges salariales et sociales, il
faut bien noter que la réussite de la relance économique du pays
doit être appuyer par les réformes du système fiscal et la
mise en place d'un véritable code d'investissements.
Les programmes de soutien et d'aides aux petites entreprises,
doivent être encouragées, suivis, et font partie d'objet
d'évaluations permanentes. Souvent, ces programmes souffrent de la
méconnaissance de l'environnement et des besoins réels de la
petite et moyenne entreprise.
Finalement, les programmes d'assistance spécifique
doivent être mieux suivis et faire l'objet d'évaluations
régulières. La conception et la redéfinition de ces
programmes sont en effet souvent révélateurs d'une
méconnaissance des besoins réels des créateurs
d'entreprises(84). Ce qui nécessite plus de soutien en faveur
de la petite dimension.
Par ailleurs, les pouvoirs publics, aussi que les
associations d'entreprises doivent travailler en collaboration avec le tissu
industriel, afin d'améliorer de manière globale l'environnement
économique, et plus particulièrement pour promouvoir
l'efficacité de la PME.
781771:ero77:1777".1995".'w.----"""`
(84) Forst, 1996
-
Conclusion générale
Conclusion générale
Si l'économie de rente pratique par l'état tout
au long de la décennie 1970 a permis la mise en place d'un paysage
industrielle très important, et d'assurer un rythme très
élevé d'investissement, tout en prenant en charge les besoins
essentiels de la population, cela n'a pas dure très longtemps, avec la
déclaration de la crise pétrolière en 1986 qui a servi
comme un moyen de révélation des carences économiques ce
qui a pousse le gouvernement à épouser une autre logique de
stratégie de développement différente de la
précédente d'où cette dernière n'a
été bondonné que sous les contraintes des
réalités, ce qui va aboutir au programme des reformes
économique.
La revitalisation des PME nationales publique et privée
et la seule façon de surmonter la dépendance structurelle des
hydrocarbures.
L'agriculture en Algérie elle deviendra difficilement
un secteur porteur des exportations compte tenu des déficits de
production alimentaire algérienne et des perspectives d'évolution
démographique.
Le processus des réformes et d'ouverture de
l'économie algérienne au marché extérieur a
profondément changer le milieu économique et social du pays
d'où la stabilisation de l'inflation et la réduction de dette
extérieure sont aussi le fruit de ce choix.
L'introduction d'instruments telles que l'ANDI et l'ANSEJ
à représenter un réel encouragement aux investissements et
au développement mais c'est toujours peu pour des PME qui vont rentrer
dans la concurrence et la gestion des risques au plan international. Dans le
but d'améliorer les conditions du secteur, ainsi que le cadre
réglementaire de leurs activités, plusieurs problèmes
continuent à inhiber ses efforts.
A
- - --------------
Conclusion généra le
Le manque d'information sur le secteur de la petite et
moyenne entreprise, ce qui contribue à une absence de donner, une
définition communément admise sur la PME en Algérie.
La deuxième partie nous a permis de nous consacrer a
l'analyse concrète portant sur les différents secteurs des PME en
Algérie,tout secteurs confondu ( prive et publiques).
L'analyse a permis de constater de très fortes
disparités dans la prise en charge des diverses fonctions celle ci a
été efficace pour la gestion de ressource humaine les
approvisionnements elle présente par contre des insuffisances
importantes pour les fonctions commerciales et financières, mais elle
souffre des lacunes en matière de gestion stratégique.
Les effectifs de la main d'oeuvre ont subi une baisse
très forte entre la période de 1991 à 1999.
La qualification est très insuffisante,et le taux
d'encadrement faible avec l'absence des spécialisation pour les
fonctions essentielles tel que le marketing et le management.
Pour les nouveaux entrepreneurs non qualifies, un manque
d'encadrement dans la gestion des ressources humaines.
Du point de vue l'environnement de l'entreprise,l'absence
d'une politique de commercialisation pour individualiser clairement les
produits, construire une image de marque positive et durable afin de
défendre et soutenir leur part du marché.
La politique industrielle est inexistante. Elle doit se
concentrer au renouvellement en terme de gestion et très souvent
d'équipement réactivation des entreprises publiques, en
facilitant l'articulation entre les différentes activités, et
statut juridique publique- priver ; Afin de sauvegarder le patrimoine physique
et le savoir-faire accumulé pendant les trois décennies.
Conclusion générale
Le manque de concertation entre l'Etat et le tissu
industriel, peu outille, afin de faire face à leur environnement
administratif, financier, fiscal, règlementaire instable, ...
Les PME algériennes, pour une telle expérience,
demeurent non prêtent, pour rentrer en concurrence avec les PME des pays
développés (Japon les Etats unis et l'Europe)
Il faut agir en deux directions :
n I L'amélioration du cadre dans lequel opèrent
les entreprises ;
n Stabilisation de l'environnement macro-économique ;
n Clarification et applicabilité des lois et
règlements ;
n Recul des pratiques bureaucratiques et de la corruption ;
n Développement de la concurrence sur les marches ;
n Mise en place d'une législation sociale et fiscale
adéquate ;
n Améliore des infrastructures ;
n Meilleure adéquation des ressources humaines aux
besoins de la petite entreprise ;
n Intérêt bonifie, dons et apports de fonds propres
;
n Formation et conseil ;
n Services d'information ;
n Zones industrielles et pépinières d'entreprises
;
n Agences de développement de PME et de
l'entrepreneurial.
Par ailleurs, les chambres de commerce et les associations
d'entreprises sont susceptibles de faciliter la transition vers
l'économie de marché puisqu'elles sont censées constituer
une source d'informations et de services pour les firmes privées. Elles
peuvent aussi faire office de groupes de
Conclusion générale
pression, afin que les PME pèsent davantage dans la
collectivité et soient a même de défendre leurs
intérêts vis-à-vis des pouvoirs publics et des grandes
entreprises(85), en assurant un meilleur développement.
Entreprendre une politique décidée de mise a niveau
et aussi de promotion des nouvelles entreprises.
L'importance est d'entamé une politique intégrale
de renforcement de la productivité.
Ce travail confirme les hypothèses posées au
départ et incite à considérer comme fondées des
idées expérimentées sur le danger des retards
entraînes en matière de la mise a niveau des entreprises et leur
environnement sur le plan technologique et de management sans oublier la
mobilisation des financements et l'encouragement des investissements national
et étranger.
La mise a niveau réussi-elle sa mission et rendre le
domaine des petites et moyennes industries PME PMI compétitives et
concurrentielles sur le marché extérieur ?
(85) Forst,1996
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