Les problèmes de la paix dans la corne de l'afrique( Télécharger le fichier original )par Sagefils Katumba N'senga Université de Lubumbashi - Licence 2008 |
A. Etablissement d'une mission des Nations Unies (MINUEE)Le 31 Juillet 2000, le conseil de sécurité décidera, par sa résolution 1312(2000), de créer la Mission des Nations Unies en Ethiopie et en Erythrée (MINUEE) qui serait composée au maximum de 100 observateurs militaires et du personnel d'appui civil nécessaire, en prévision d'une opération de maintien de la paix qui devra être autorisée par le Conseil. La mission serait chargée du mandat suivant : a. Etablir et maintenir une liaison avec les parties ; b. Se rendre au quartier général militaire de chaque partie et auprès d'autres unités, dans toutes les régions d'opération de la Mission, en fonction de ce qui sera jugé nécessaire par le Secrétaire Général ; c. Mettre en place et faire fonctionner le mécanisme qui permettra de vérifier la cessation des hostilités ; d. Préparer la création de la mission militaire de coordination prévue par l'Accord de cessation des hostilités ; et e. Faciliter, au besoin, la planification d'une future opération de maintien de la paix117(*). IL a été demandé au Secrétaire Général de continuer à planifier une opération de maintien de la paix et de recommencer de prendre les mesures administratives nécessaire pour la mettre en place, sous réserve de l'autorisation du conseil de sécurité. Présentant le 09 Août 2000 son rapport au conseil de sécurité, le Secrétaire général a exposé des propositions concernant le mandat élargi de la MINUEE et a recommandé de mettre en place une force militaire de 4.200 hommes, dont 220 observateurs militaires, trois bataillons d'infanterie et les unités d'appuies voulues afin de superviser le respect du cessez-le-feu et le processus de délimitation et de démarcation de la frontière entre l'Ethiopie et l'Erythrée. La MINUEE serait formée de diverses composantes spécialisées dans le domaine politique, militaires, de l'information, du déminage et administratif ainsi que d'un mécanisme de coordination avec les activités menées par les organismes humanitaires. La mission serait dirigée par un représentant spécial du Secrétaire Général dont l'autorité s'étendrait sur les activités de la mission et de l'ensemble du système des Nations Unies dans la zone de sécurité temporaire et des régions adjacentes. Le représentant spécial établirait des contacts étroits avec les dirigeants politiques et militaires des gouvernements éthiopien et érythréen, l'OUA et les équipes de pays de l'ONU dans les deux pays. Le conseil a accueilli avec satisfaction le rapport du Secrétaire Général et autorisé le déploiement dans le cadre de la MINUEE d'un maximum de 4.200 hommes, dont 220 observateurs militaires, jusqu'au 15 Mars 2001. 2. L'OUA dans le conflit Erythréo-EthiopienEn Juin 2000, après deux ans de combats motivés par un différend frontalier, l'Ethiopie et l'Erythrée ont signé l'Accord de cessation des hostilités au terme de pourparlers organisés sous les auspices de l'Algérie et de l'OUA, actuelle Union Africaine. Au sommet de l'OUA tenu à Alger en Juillet 1999, les deux parties ont accepté les modalités d'application de l'Accord-cadre de l'OUA. Dans ce document, l'Erythrée s'engageait à redéployer ses forces à l'extérieur des territoires qu'elles avaient occupés après le 06 Mai 1998. L'Ethiopie de son coté s'engageait à redéployer ses forces en abandonnant les positions qu'elles avaient occupées après le 06 Février 1999 et qui n'étaient pas sous administration éthiopienne avant le 06 Mai 1998. Apres des nouvelles consultations avec les parties concernées, Mr. Ahmed Ouyahia, Envoyé spécial du Président en service de l'OUA, l'Ambassadeur Mohamed Sahnoun et Mr. Antony LAKE, représentant des États-Unis, ont étudié et parachevé un document intitulé : « arrangement technique en vue de l'application de l'Accord-cadre de l'OUA et de ses modalités ». Ce document prévoyait la création d'une commission neutre pour déterminer exactement les zones à l'extérieur desquelles les deux parties devaient se redéployer. Les arrangements techniques stipulaient entre autre que les observateurs militaires vérifieraient le redéploiement. Le document demandait aussi la démilitarisation et la délimitation de toute la frontière commune entre les deux pays118(*). L'Erythrée a annoncé qu'elle acceptait ce document. L'Ethiopie a émis certaines réserves et a demandé des clarifications, tout en réaffirmant sa volonté d'oeuvrer à, un règlement pacifique du conflit. Les efforts internationaux de médiation se sont poursuivis. La tension le long de la frontière restait très forte et on a craint que les hostilités ne reprennent et peut-être même ne s'étendent, décimant des nouvelles populations qui n'avaient pas jusqu'ici été touchées directement par le conflit. Apres avoir parlé de l'implication de la communauté internationale dans le conflit Erythréo-Ethiopien, essayons, par le paragraphe suivant, de dégager celle de la communauté internationale dans les dix-sept ans du conflit Somalien. * 117 Mission de l'ONU en Ethiopie et Erythrée (MINUEE) : Op.cit. * 118 Mission de l'ONU en Ethiopie et Erythrée (MINUEE) : Op.cit. |
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