Les problèmes de la paix dans la corne de l'afrique( Télécharger le fichier original )par Sagefils Katumba N'senga Université de Lubumbashi - Licence 2008 |
INTRODUCTION GENERALEI. ETAT DE LA QUESTIONL'analyse que nous allons faire concerne une étude des différents problèmes ayant marqués la Corne de l'Afrique, cette région stratégique de l'Afrique, allant des causes des conflits, en passant par leur évolution pour acheminer enfin, vers une lecture explicative des problèmes de la paix dans la Corne de l'Afrique. Cette pointe avancée du continent Africain dans l'océan Indien, au Sud de la péninsule arabique, regroupe du Nord au Sud quatre pays dont l'Ethiopie, l'Érythrée, la Somalie et le Djibouti. A ce quatre pays, on ajoute d'une manière générale quatre autres qui sont : le Soudan, le Kenya, la Tanzanie le et Yémen. En effet, la Corne de l'Afrique a connu depuis 1989 des bouleversements radicaux. En Juin 1989, une junte islamiste prenait le pouvoir à Khartoum. Deux ans plus tard, les régimes somaliens puis éthiopiens étaient renversés. Djibouti voyait l'autoritarisme de son gouvernement contesté, les armes à la main. Enfin, après deux années d'indifférence, les Etats-Unis pilotaient en Décembre 1992 l'opération « Restore Hope » dans le Sud de la Somalie, affinant après la guerre du golfe, un nouveau mode d'intervention1(*). Notre travail s'ajoute aux nombreux travaux qui traitent différents aspects des conflits armés en Afrique, plus précisément dans la Corne de l'Afrique : Dans leur ouvrage intitulé : «Les chemins de la guerre et de la paix : Somalie, la normalisation malgré tout2(*) », Roland MARCHAL et Christine MESSIANT nous parlent de la stratification complexe des histoires des groupes combattants, de la libération au chaos et enfin, ils terminent sur quelques causes de l'échec international. Ici, il a différencié les acteurs lorsqu'il considère combien l'intervention internationale aura confondu clans, factions, combattants et Seigneurs de guerre. WEMBA KIMBWAKA Michel, dans son mémoire ayant pour titre : « Les rôles des forces armées dans les interventions humanitaires des Nations Unies3(*) », il pose la problématique de savoir quels étaient le rôle et la place des forces armées dans le maintien de la paix en Somalie, lesquelles étaient inclues dans une dimension humanitaire, pour répondre en guise d'hypothèse, que dans les interventions humanitaires, les forces armées de l'ONU auraient eu pour fonction de protéger les secours humanitaires. MULOKO WA MUSUMAKA, dans son travail : « La problématique de la restauration de l'Etat Somalien4(*) », pose deux problématiques à savoir si la restauration de l'Etat Somalien et l'action de l'ONU en Somalie avaient-elles eu lieu à la demande de ce pays (Somalie). IL répond que la restauration de l'Etat est un attribut du pouvoir aux actuels nations en Afrique, et l'intervention Onusienne n'étaient pas à la demande de la Somalie, il n'y avait pas d'autorité centrale. Quant à NKITABUNGI NDAYE Zacharie, dans son mémoire : « L'Union Africaine et la résolution du conflit Erythrée-Ethiopie5(*) », veut savoir quelles sont les mesures prises par l'union africaine pour résoudre le conflit qui oppose l'Erythrée à l'Éthiopie. L'hypothèse est que l'Union Africaine recommande aux belligérants de cesser les hostilités et de se mettre autour d'une table de négociation. Enfin, KABONGO KUMWIMBA Paguy, dans son mémoire : « Le rôle de l'ONU dans la gestion du conflit Erythréo-Ethiopien6(*) », pose la problématique suivante : quel est le rôle da l'ONU dans la gestion du conflit Erythréo-Ethiopien ? L'hypothèse à cette question est que l'action de l'ONU avait favorisé aux antagonistes d'avoir un Accord. Les deux pays s'engagent à permettre la libre circulation dans la zone libre de 25 Km, et c'est la force internationale Onusienne dénommée MINUEE qui observera le retrait des troupes et restera sur place jusqu'à la démarcation précise d'une frontière par les experts de l'ONU. Plusieurs auteurs ont traité bien avant nous des conflits dans la Corne de l'Afrique. Ici, nous avons présenté les travaux les plus significatifs au rapprochement de notre étude. Nous avons évoqué ce qui séparait ces études de la nôtre afin d'en établir l'originalité pour éviter de tomber dans le plagiat et les redites. IL est cependant important de retenir que l'originalité de notre étude réside dans le fait que nous nous efforçons d'examiner les problèmes de la paix dans la Corne de l'Afrique, à travers ses zones de tensions. * 1 MARCHAL, R., « Conflits et recomposition d'un ordre régional dans la Corne de l'Afrique », in Etudes International, Vol.22, n°2, juin, 1991, p.7. * 2 MARCHAL, R. et MESSIANT, Ch., Les chemins de la guerre et de la paix : Somalie, la normalisation malgré tout, éd. Karthala, Paris, 1997. * 3 WEMBA., K.M., Les rôles des forces armées dans les interventions humanitaires des Nations Unies, Mémoire L2 R.I, FSSPA, UNILU, 1997. * 4 MULOKO, W.M., La problématique de la restauration de l'Etat Somalien, Mémoire L2 R.I, FSSPA, UNILU, 2005. * 5 NKITABUNGI, N.Z., L'Union Africaine et la résolution du conflit Erythrée-Ethiopie, Mémoire L2 R.I, FSSPA, UNILU, 2004. * 6 KABONGO, K.P., Le rôle de l'ONU dans la gestion du conflit Erythréo-Ethiopien, Mémoire L2 R.I, FSSPA, UNILU, 2005. |
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