Paragraphe 2 : Validation du modèle et
interprétations
I. VALIDATION DU MODELE
La validation d'un modèle fait suite à son
estimation. Elle comporte trois étapes (validation économique,
validation statistique et validation économétrique) que nous
exposerons après avoir présenté les tests d'estimation.
A. Tests d'estimation
Avant d'exploiter les variables retenues, nous avons
procédé à des tests de stationnarité dont le
détail et les résultats sont présentés en annexe 9
point 2. Mais nous retenons essentiellement de ces tests que les six variables
(y compris la variable expliquée) sont stationnaires aux degrés
de différentiel 0, 1, 2 respectivement pour deux variables à
chaque degré.
B. Validation économique
En observant les résultats de l'estimation ci-dessus
on remarque que sur les cinq (05) variables explicatives, quatre (04) (PIB par
habitant, Taux de crédit à la clientèle des banques,
Pénétration démographique des IMF, Taux de progression des
bénéficiaires de microcrédit) respectent les signes
prévus, confirmant ainsi la théorie économique. Le signe,
contraire aux attentes, observé pour la variable Proportion de
banques de petites tailles dans le système peut être dû
à l'absence de profondeur temporelle dans notre échantillon.
Par ailleurs, on remarque que les variables retenues expliquent
à hauteur de 99,76% (R-carré) le taux de bancarisation.
C. Validation statistique
1. Test de significativité globale du
modèle
Le modèle est globalement significatif au seuil de 5% car
la probabilité associée à la statistique de Fisher est
inférieure à 5% (Prob(F-statistic) = 0.000000).
2. Test de significativité des coefficients des
variables
Tous les coefficients des variables sont significatifs au seuil
de 5% à l'exception
70
APPROCHE ANALYTIQUE DE LA FAIBLE BANCARISATION DANS LES PAYS DE
L'U.E.M.O.A : CAS DU BENIN
du coefficient de la variable taux de crédit à
la clientèle qui n'est significatif qu'au seuil de 20%.
D. Validation économétrique
1. Test de normalité des erreurs
Les erreurs du modèle suivent une loi normale au seuil de
5% car la statistique de Jarque Bera est inférieure
à 5,99%. (Voir annexe 9 point 3).
2. Test d'autocorrération des erreurs
Les erreurs du modèle ne sont pas
autocorrélées au seuil de 5% (prob > 5%). (Voir annexe 9 point
4).
3. Test d'homocédasticité des erreurs
Les erreurs du présent modèle sont
homocédastiques au seuil de 5% car la probabilité associée
à la statistique de White est supérieure à 5%. (Voir
annexe 9 point 5).
4. Tests de stabilité du modèle
a. Test de stabilité ponctuelle de CUSUM
carré
Le modèle est ponctuellement stable sur la période
d'étude. (Voir graphique en Annexe 9 point 6).
b. Test de stabilité structurelle de
CUSUM
L'observation du graphique en annexe 9 point 7 montre que le
modèle présente une instabilité structurelle au cours des
périodes allant du premier trimestre 2003 au quatrième trimestre
de 2005 et du deuxième au quatrième trimestre 2006. Cette
instabilité est peut être due à la réforme des
systèmes de paiement dont les textes ont commencé par entrer en
vigueur en 2002 et la mise en place a commencé en 2004.
|