II. OBJECTIFS, HYPOTHESES DE RECHERCHE ET TABLEAU DE BORD
DE L'ETUDE
A. Objectifs et hypothèses de l'étude
1. Objectifs de l'étude
Avant de fixer les objectifs à atteindre, il convient de
rappeler d'abord la problématique en étude. Il se libelle en :
v un problème général : faible
bancarisation dans l'UEMOA et en particulier au Bénin.
v des problèmes spécifiques :
> N°1 : nombre restreint de détenteurs de
compte(s) bancaire(s) ;
> N°2 : refus d'utilisation des moyens de
règlement scripturaux ;
> N°3 : faible densité du réseau
bancaire.
Les objectifs sont alors de deux ordres, à savoir :
l'objectif général et les objectifs spécifiques.
a. Objectif Général
Déterminer les facteurs explicatifs et proposer des
mesures de réduction de la faible bancarisation dans l'UEMOA et en
particulier au Bénin.
b. Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques sont formulés en
fonction des trois problèmes spécifiques retenus dans le cadre de
l'étude. Il s'agira donc pour le problème spécifique :
N°1 : d'identifier les facteurs qui
limitent l'ouverture de compte(s) bancaire(s) ;
N°2 : de déterminer les raisons qui
empêche l'utilisation des moyens scripturaux de paiement ;
N°3 :d'identifier les
éléments qui restreignent l'installation de guichets de
banque.
Une fois les objectifs fixés, nous procèderons
à la formulation des hypothèses.
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APPROCHE ANALYTIQUE DE LA FAIBLE BANCARISATION DANS LES PAYS DE
L'U.E.M.O.A : CAS DU BENIN
2. Hypothèses de l'étude
Les hypothèses sont formulées grâce aux
causes supposées être à la base des problèmes
spécifiques. Pour chaque problème spécifique nous
déterminerons donc la cause la plus probable afin de formuler
l'hypothèse de recherche le concernant.
a. Hypothèse liée au problème
spécifique n°1
Divers phénomènes expliquent le nombre restreint
de détenteurs de comptes bancaires. Nous en avons identifiés
trois :
4- les banques sont perçues comme des institutions
luxueuses ;
4- les conditions d'ouverture et d'entretien de compte en banque
sont difficiles ; 4- le grand public préfère ouvrir de compte(s)
dans les IMF.
La première cause relative au caractère luxueux
de l'institution bancaire tend à disparaître car les banques
adoptent de plus en plus une politique de proximité. Elles installent de
plus en plus des guichets pour se rapprocher de la clientèle de
particuliers. Avec ce rythme d'installation les banques ne seront plus
perçues comme des institutions luxueuses parce qu'elles ne sont plus
seulement réservées aux entreprises et leurs dirigeants.
En ce qui concerne les deux autres causes, nous pensons que
les contraintes liées à l'ouverture de compte dans les IMF sont
plus souples que celles des banques. C'est parce que les conditions d'ouverture
de compte en IMF sont plus attrayantes que le public préfère y
ouvrir de compte. Nous retenons donc les conditions d'ouverture et d'entretient
de compte comme étant à la base de la faible détention de
compte en banque.
L'hypothèse N°1 est formulée comme suit :
le nombre restreint de détenteurs de compte(s) bancaire(s) est
dû aux contraintes liées à l'ouverture et à
l'entretien de compte(s) bancaire(s).
b. Hypothèse liée au problème
spécifique n°2
Quant au refus d'utiliser les instruments de paiement scripturaux
trois causes possibles ont été identifiées. Il s'agit de
:
4- la crainte du public émanant de la recrudescence des
incidents de paiement ;
4- le faible taux d'alphabétisation dans l'UEMOA et en
particulier au Bénin ; 4- l'inadaptation des moyens de paiement
scripturaux.
Néanmoins, la mise en place de la CIP pourra permettre de
juguler les problèmes liés à la crainte du public.
En analysant les moyens de paiement scripturaux admis dans
l'UEMOA, nous remarquons qu'il faut un certain niveau intellectuel ou
d'alphabétisation avant de pouvoir les utiliser. Le taux
d'alphabétisation est donc un facteur déterminant de
l'adaptabilité de ces moyens. Nous retenons alors comme cause du
problème spécifique N°2 le faible taux
d'alphabétisation. L'hypothèse est alors : le faible taux
d'alphabétisation est à la base du refus du public d'utiliser des
moyens de paiement scripturaux.
c. Hypothèse liée au problème
spécifique n°3
La faible densité du réseau bancaire peut
s'expliquer par :
4- le faible niveau de développent des pays de l'Union
;
4- l'insuffisance d'infrastructures.
En effet, le fonctionnement d'un guichet moderne de banque
nécessite, entre autres, une connexion satellitaire et un minimum
d'électrification. Ces deux conditions primordiales sont réunies
lorsque la localité ciblée dispose au préalable
d'infrastructures dans les domaines de télécommunication et
d'électricité. Or l'amené de ces infrastructures va de
paire avec le développement économique de la localité.
Nous retenons donc le niveau de développement comme le facteur
explicatif de la faible densité du réseau bancaire.
L'hypothèse qui s'ensuit est : la faible densité du
réseau bancaire est due au faible niveau de développement des
pays de l'UEMOA.
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