Chapitre II :
PROCEDURE D'EXECUTION DES COUCHES D'ASSISES DU LOT II
INTRODUCTION
Après l'exécution de la plateforme, la
succession des couches de chaussée est la suivante :
- sous-couche de fondation en latérite crue,
- couche de fondation en latérite
améliorée au ciment,
- couche de base en grave bitume,
- revêtement en béton bitumineux.
Cette disposition participe à une bonne dissipation des
pressions et augmentation considérable de la résistance de la
chaussée aux charges verticales.
II.1. LA COUCHE DE FORME OU
SOUS-COUCHE DE FONDATION EN GRAVE LATÉRITIQUE
Après l'exécution de la dernière couche
de la plateforme en sable amélioré, on a procédé
à une pose d'une sous-couche de fondation en latérite crue. Il
s'agit donc d'une couche de transition entre la dernière couche de la
plateforme (sable amélioré) et la couche de fondation en
latérite améliorée au ciment. Elle doit être d'une
résistance et d'une épaisseur suffisante pour participer au
fonctionnement mécanique de la chaussée et pour pouvoir supporter
les pressions résultantes des charges verticales sur la chaussée
(Figure 7).
A long terme, cette couche doit procurer une portance
homogène, être peu sensible aux fluctuations de l'état
hydrique du sol, contribuer au drainage de la chaussée (Direction des
routes, 1985). Pour répondre à tous ces critères,
l'épaisseur de la couche doit être significative. Dans le cas de
notre projet du lot II, elle est de 30 cm.
Figure 7. Principales exigences auxquelles doit répondre
une couche de fondation (Fall, 1993)
II.1.1. Description du matériau
utilisé
La latérite provient du village de Syndia. Elle est
classée dans le groupe I, d'après la classification des
carrières latéritiques (Fall et al, 1994). Cette classification
montre que la latérite de Syndia a un CBR > 80 ce qui remplie les
conditions techniques du projet (tableau 21).
Photo 18. Latérite crue de Syndia
Tableau 21. Classification des graveleux latéritiques
(Fall et al 1994)
Groupe I
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Groupe II
|
Groupe III
|
CBR > 80 ?
|
30? < CBR = 80?
|
CBR < 30?
|
II.1.2. Caractérisation de la latérite
crue
La latérite en provenance de Syndia a été
soigneusement prélevée pour une identification complète.
Après homogénéisation et quartage, le matériau est
séché à l'étuve. Les résultats des essais
effectués sont compilés dans les tableaux 22, 23 et 24.
Tableau
22. Granulométrie et limites avant CBR
Echantillons
|
Granulométrie (mm)
|
Limites (%)
|
Classification
GTR
|
Ø > 20
|
20 > Ø > 2
|
Ø < 0,08
|
LL
|
LP
|
IP
|
Latérite crue
|
6,83
|
26,50
|
16,56
|
30
|
16,1
|
14
|
B6
|
Selon le GTR 2004, la latérite étudiée
avant CBR appartient à la classe B6 qui sont des sables et des graves
argileux à très argileux, il s'agit d'un sol peu plastique car
son IP est inférieur à > 12.
Tableau
23. Résultats des essais Proctor et CBR
Echantillons
|
Proctor
|
CBR
|
äd max. (g.cm-3)
|
opm. (%)
|
95% OPM (%)
|
Gonflement. (mm)
|
Latérite crue
|
2,030
|
12,3
|
94
|
00
|
Tableau
24. Granulométrie et limites après CBR
Echantillons
|
Granulométrie (mm)
|
Limites (%)
|
Classification
GTR
|
Ø > 20
|
20 > Ø > 2
|
Ø < 0,08
|
LL
|
LP
|
IP
|
Latérite crue
|
0
|
55,56
|
21,33
|
27
|
15,9
|
11
|
B5
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Après CBR, la latérite est de classe B5 avec un
IP inférieur à 12, il s'agit de sables et de graves très
silteux. Les valeurs de CBR obtenues sont supérieures à la valeur
demandée (80), le matériau est apte à être
utilisée en couche de forme.
L'observation des résultats montre que les essais
après CBR montrent un pourcentage d'éléments
inférieurs à 80 mm important ce qui fait que le matériau
devient faiblement plastique et passe d'un état argileux à un
état silteux (GTR, 2004).
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