I.3. CADRE
HYDROGÉOLOGIQUE
La région de Dakar, à part la mer qui la
ceinture au Nord, à l'Ouest et au Sud, ne dispose presque pas de
réseau hydrographique. On y trouve tout simplement quelques lacs et
marigots situés dans les Niayes. De nos jours, bon nombre de ces lacs et
marigots ont perdu de leur envergure et de leur importance du fait des
pressions anthropiques et des mauvaises conditions climatiques. La
dégradation persistante des conditions climatiques explique le fait que
les écoulements de surface deviennent de plus en plus rares (hormis
quelques situations exceptionnelles) ; ce qui explique aujourd'hui les
eaux de surfaces dans la zone des Niayes proviennent essentiellement de la
nappe phréatique des sables quaternaires qui caractérisent ce
milieu. En effet, exposé à une évaporation intense, la
présence des eaux de surfaces dans certaines dépressions
situées en hauteur ne dépasse pas 5 mois à cause de la
baisse du niveau de la nappe (Martin. A., 1970). Cependant les zones les plus
basses continuent à contenir, de manière pérenne, une lame
d'eau relativement satisfaisante pour envisager la protection des Niayes ou
leur aménagement. Ces zones sont situées à
proximité du rond point de la Patte d'Oie jusqu'aux environs de l'ex
SERAS.
Les eaux souterraines qui existent dans la région de
Dakar sont celles des sables Quaternaire. Elles proviennent d'un
écoulement souterrain des eaux infiltrées pendant la saison des
pluies. C'est une nappe d'eau située à faible profondeur, donc
sub-affleurante surtout dans la zone des Niayes. Elle inonde le centre des
dépressions inter dunaires en saison des pluies ; ce qui provoque
parfois de gros ennuis pour la mobilité urbaine. Parmi les nappes
souterraines existantes dans la région, on peut citer la nappe infra
basaltique située au Nord de la presqu'île du Cap Vert et celle de
Thiaroye qui date du Quaternaire. La nappe des sables quaternaires est d'une
importance capitale pour ces multiples usagés. En effet, elle est
utilisée pour l'alimentation en eau de la population riveraine,
particulièrement celle de la ville de Dakar et pour les besoins
agricoles, ce qui confère à la région des Niayes toute son
importance (BRGM, 1989).
Dans la zone d'étude, des mesures de niveaux de la
profondeur de la nappe ont été effectuées à l'aide
de piézomètres. Les résultats sont consignés dans
le tableau 1.
Tableau 1. Relevés des niveaux d'eau par des
piézomètres dans la zone d'étude
|
Patte d'Oie (PSP1)
|
Cambérène
|
Pikine
|
Numéro des piézomètres
|
1
|
2
|
3
|
Coordonnées
|
X
|
56125,66
|
56739,17
|
58306,07
|
Y
|
51239,67
|
51379,17
|
51575,16
|
Z
|
3,384
|
4,792
|
4,757
|
Niveau de la nappe /
Terrain
naturel
|
17
|
Octobre 2007
|
0,85
|
2,57
|
---
|
19
|
0,85
|
2,57
|
3,15
|
20
|
0,85
|
2,57
|
3,15
|
30
|
1,00
|
2,60
|
3,30
|
05
|
Novembre 2007
|
1,00
|
2,60
|
3,30
|
12
|
1,05
|
2,60
|
3,32
|
19
|
1,08
|
2,94
|
3,33
|
26
|
1,08
|
2,94
|
3,33
|
03
|
Décembre 2007
|
1,08
|
2,98
|
3,33
|
10
|
1,08
|
3,06
|
3,38
|
17
|
|
1,08
|
3,10
|
3,38
|
L'analyse du tableau 1 montre que pour le
piézomètre 1, la nappe est atteinte à partir de 0,85 m de
profondeur ; 2,57 m dans le piézomètre 2 et 3,15 m dans
le piézomètre 3. La figure 3 donne une idée du plan d'eau
dans le secteur au mois d'Octobre. On note cependant que le plan d'eau remonte
légèrement au mois de novembre puis en décembre.
Il en résulte que la remontée d'eau est beaucoup
plus importante à Patte d'Oie (PK 0+330) qu'à
Cambérène et Pikine. Ainsi cette zone située à la
Patte d'Oie nécessitera beaucoup d'attention et devrait être bien
remblayée après pompage.
Pikine
Patte d'Oie
Nord
Figure 3. Plan d'eau de la nappe phréatique sous le
tracé du lot II Patte d'Oie - Pikine
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