EPIGRAPHE
« Si l'Eternel n'avait été mon
aide, peu s'en serait fallu que mon âme n'eût été
habité dans le silence. »
Psaumes 94 : 17
DEDICACE
A toi notre Rédempteur, le Maître de
temps et de toute circonstance, le Créateur de l'univers et la raison de
ma vie, te soient rendu à jamais l'honneur, la gloire, la magnificence
et la reconnaissance pour notre espérance en Jésus-Christ.
A la mémoire de mon Père Jean-Marie VANGU
ki-N'SONGO.
A ma très chère Mère Bena BONGOLE
BOSOMBA pour tous les sacrifices consentis pour moi.
A mes frères Baby VANGU ki-N'SONGO (Souges) et Levis
N'SONGO TUBI pour leur soutien tant moral que financier.
A vous tous, mes frères et soeurs, oncles et tantes,
membres de l'Eglise CEMOD/Kintambo pour l'amour et la fraternité.
Je dédie ce travail
AVANT-PROPOS
Au terme de nos études Supérieures du premier
cycle, qu'il nous soit permis d'exprimer notre sincère gratitude
à nos anciens instituteurs et enseignants, à nos assistants,
chefs de travaux et professeurs qui se sont surpassés pour nous
communiquer les meilleurs d'eux-mêmes pour notre formation et la
réalisation de ce travail.
Nos très sincères remerciements s'adressent
précisément à tous nos enseignants du Département
de Géographie-Gestion de l'Environnement pour notre formation
Scientifique, particulièrement à notre Directeur le CT KATAWA
GUMEDY qui, malgré ses multiples occupations tant académiques que
sociales, a bien voulu assurer la direction de notre travail.
Nous remercions également le chef des travaux KIFUANI
KIA MAYEKO dont les remarques et les conseils se sont
révélés très bénéfiques tout au long
de notre travail.
Nos sincères remerciements à Papa
Honoré KOMBE sous-Gestionnaire de Crédit au Ministère des
Finances, à l'Assistant KUASA et à Mesdames Godelive LONJI et
Pascaline MVULA cadres de la COFED, qui nous ont aidé dans une certaine
mesure à la réalisation de ce travail.
Nos vifs remerciements aux responsables du Bureau de la
commune de Barumbu, Chef des quartiers, aux responsables du PAUK, de la
Direction d'Assainissement (Ex- PNA), de l'Hôtel de Ville/Division
urbaine, des Bibliothèques du BEAU, du centre Wallonie Bruxelles, de
l'ISP/Gombe, pour l'aide qu'ils nous ont apporté lors de nos
enquêtes et de nos investigations.
Que tous ceux qui nous ont apporté leur soutien
trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.
SIGLES ET ABREVIATIONS
UTILISES
ACP : Afrique Caraïbe et Pacifique.
ADECOMAP : Association pour le Développement
Communautaire de l'Arrière- Pays.
ADSP : Alliance pour le Développement Sans
Frontière.
AFRITEC : African Technic.
AWOL :
BEAU : Bureau d'Etudes, d'Aménagement et
d'Urbanisme.
CADC : Centre d'Appui pour le Développement
Communautaire.
COFED : Cellule d'Appui à l'Ordonnateur national
du Fonds. Européen de Développement.
CWB : Centre Wallonie Bruxelles.
DA : Direction d'Assainissement.
Ex.PNA : Ex- Programme National d'Assainissement.
GRAED : Groupe de Recherche, d'Action et d'Etude pour
l'Ecodéveloppement.
HIMO : Haute Intensité de Main d'oeuvre.
HONORA : Honoré.
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement.
OMS : Organisation Mondiale de la Santé.
ONG : Organisation Non Gouvernemental.
PAR : Programme d'Appui à la Réhabilitation.
PAUK : Programme d'Assainissement Urbain de Kinshasa.
PME : Petite et Moyenne Entreprise.
RA et TP : Régie d'Assainissement et
Travaux Public.
RDC : République Démocratique du Congo.
TT : Tous travaux.
UE : Union Européenne.
WC : Water Close.
0.
INTRODUCTION
0.1. PROBLÉMATIQUE
La conférence des Nations-Unies sur l'environnement
tenue à Stockholm du 05 au 16 juin 1972, constitue une étape
importante dans l'évolution du droit international de
l'Environnement.
De cette conférence découle la
déclaration de Stockholm qui stipule plusieurs principes dont le premier
consacre le droit de l'homme à un Environnement de qualité.
C'est ainsi que, la Constitution de la République
Démocratique du Congo du 18 février 2006 en son article 53
stipule ce qui suit : « toute personne a droit à un
environnement sain et propice à son épanouissement
intégral. Elle a le devoir de le défendre. L'Etat veille à
la protection de l'Environnement et à la santé des
populations ».
La ville-province de Kinshasa comme la plupart de grandes
villes des pays du sud est confrontée à des problèmes
importants d'assainissement (BEAU, 1987).
Ces problèmes sont généralement dus
à la mauvaise occupation de sols, à l'occupation de zones basses
où l'écoulement des eaux s'effectue très difficilement ou
l'extension sur des zones collinaires périphériques aux sols
très fragiles et sensibles aux érosions ; à
l'obstruction ou la quasi absence de réseau d'évacuation des eaux
usées et à la déficience du système
d'élimination des ordures ménagères ce qui entraîne
un risque permanant de pollution.
C'est dans ce contexte que la commune de Barumbu bien que
dotée d'un réseau d'évacuation des eaux pluviales, mais du
fait de l'absence de maintenance, de la densification de l'habitat liée
à l'explosion démographique ne pouvait assurer en l'état
ses fonctions d'assainissement. (BEAU, Op. Cit).
De ce fait, le Programme d'Assainissement Urbain de Kinshasa,
PAUK en sigle, a vu le jour dans le souci de pallier aux imperfections
précitées.
C'est ainsi que l'action gouvernementale dans la ville de
Kinshasa en matière d'Environnement devrait s'orienter vers
l'assainissement.
C'est par lui, en effet, qu'est protégée en
amont et de manière indiscutable la santé de l'homme en
évitant des maladies graves, provenant des mauvaises conditions
hydriques ou d'une mauvaise gestion des déchets.
Notre problématique se fonde sur les
préoccupations suivantes :
- Quel est l'état initial de l'Environnement de la
commune de Barumbu ?
- Que faut-il attendre du PAUK ?
- Quelles suggestions proposées à l'issue des
analyses qui seront faites pour rendre l'action d'assainissement urbain
durable ?
0.2. OBJECTIFS
Dans cette étude, nous avons eu comme objectif global
de mettre en relief l'impact des activités du Programme d'Assainissement
Urbain de Kinshasa, PAUK en sigle, mis en oeuvre par le partenariat ACP-UE dont
la RDC est bénéficiaire.
De façon spécifique, il sera question
de :
1. Présenter l'état et les pratiques actuelles
en matière de l'hygiène et d'assainissement de la zone
ciblée du projet ;
2. Identifier les impacts négatifs et positifs de la
méthode HIMO sur les manoeuvres ainsi que sur les riverains ;
3. Proposer des mesures d'atténuation pour
réduire les impacts négatifs du curage par la méthode
HIMO ;
4. Analyser les activités déjà
exécutées et en cours d'exécution ;
5. Enfin, proposer des pistes de solutions pour la
durabilité de ce programme.
0.3. HYPOTHÈSE DE L'ÉTUDE
A tout problème correspond une réponse
anticipée ou provisoire, qui sera confirmée ou pas lors de
l'étude.
Ainsi, l'hypothèse retenue dans notre étude est
celle de savoir si le PAUK à travers ses différentes
activités participe à l'amélioration de l'Environnement
Urbain des populations bénéficiaires de ce projet.
0.4. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
Nous avons choisi de développer ce sujet :
`'Impact du Programme d'Assainissement Urbain de Kinshasa sur l'environnement
de la commune de Barumbu'', à cause de problème
d'insalubrité, de drainage et de la détérioration de
l'Environnement que connait la ville de Kinshasa en général et la
commune de Barumbu en particulier.
Ce sujet nous a particulièrement
intéressé parce qu'il pose un problème crucial pour une
population longtemps exposée aux maladies, aux inondations à la
suite des fortes pluies et à toutes les conséquences qui en
découlent.
En outre, l'étude revêt une importance notable
tant sur le plan scientifique, que socio-économique à
savoir :
Du
point de vue scientifique
Notre étude serait une contribution en
l'enrichissement des techniques relatives à l'assainissement urbain des
villes en général et celles des communes en particulier. Elle
constituera une piste pour résoudre le problème d'assainissement
dans la commune de Barumbu.
Il y a dès lors à penser que notre étude
apportera aussi une contribution substantielle tant dans l'identification des
problèmes environnementaux liés aux activités du PAUK
qu'à la recherche des solutions appropriées pour la protection et
la préservation du milieu de vie assaini.
Et enfin, les résultats de notre étude pourront
être diffusés dans les enseignements se rapportant à
l'étude d'impact des projets dans le domaine de l'Environnement.
Ce travail constitue ainsi un outil de
référence auquel les autorités de la ville de Kinshasa en
général et la population de Barumbu en particulier pourront se
référer pour rendre sain leur environnement.
Du
point de vue socio-économique
L'intérêt social de cette étude serait
une contribution dans le secteur de l'éducation mésologique de la
population de la commune de Barumbu en matière d'assainissement.
A cet effet, l'aboutissement heureux de ce travail
entrainerait l'amélioration des conditions de vie des habitants de
Barumbu.
Du point de vue économique, ce programme issu d'un
partenariat entre ACP-UE et avec notre contribution pourra être
amélioré et servir de référence pour les projets
à venir.
0.5. DÉLIMITATION DU SUJET
Aucune étude ne peut prétendre épuiser
le fond d'une question, c'est dans ce souci que cette étude est
délimitée dans l'espace et dans le temps.
Ainsi, dans l'espace, bien que le PAUK s'étend
actuellement sur 3 communes à savoir Gombe, Kinshasa et Barumbu, nous
avons consacré notre étude sur la commune de Barumbu. Et dans le
temps, nos investigations ont couvert la période allant du
1er janvier 2008 au 30 juin 2009.
0.6. MÉTHODOLOGIE DE L'ÉTUDE
0.6.1. MÉTHODE D'APPROCHE
Selon R. PINTO et H. GRAWITZ cité par NKENKU (2006),
qui définissent la méthode comme étant l'ensemble des
opérations intellectuelles, par lesquels une discipline cherche à
atteindre les vérités qu'elle va démontrer et
vérifier, le présent travail retient comme méthode de
base, la méthode inductive. En effet, cette méthode permet
à partir de l'observation des faits, de mener une analyse de
manière à généraliser les résultats de
l'enquête.
0.6.2. TECHNIQUES
Pour les objectifs de cette étude, il a fallu recourir
aux techniques appropriées, définies comme étant
l'ensemble des moyens utilisés par le chercheur pour collecter les
données.
Ainsi, dans notre étude, nous avons eu recours aux
techniques ci-après : la pré-enquête, la documentation
et la recherche sur terrain.
La
pré-enquête
Une fois le sujet fixé, nous avons effectué une
mission de prospection sur le terrain en vue de nous imprégner de
quelques aspects du milieu d'étude.
La
documentation
Il s'agit de la recherche bibliographique. Nous avons
sillonné des différentes bibliothèques (BEAU, ISP/Gombe,
etc.), pour lire les ouvrages et les travaux de fin de cycle antérieur
ayant trait à notre sujet afin de bien comprendre son contour.
Et nous avons aussi recueillis quelques données sur
Internet.
Dans la maison communale de Barumbu, nous avons recueilli les
informations à caractère général notamment sur la
population, la superficie, etc.
Nous avons eu l'entretien avec chaque chef des quartiers de
cette entité, l'interview avec les responsables de la DA, du PAUK et
avec certains superviseurs des ONG qui travaillent sur le terrain.
La
recherche sur terrain
La recherche sur le terrain a été
facilitée par la confection d'un questionnaire d'enquête (Cfr.
Annexe) destiné à la population de la commune de Barumbu et aux
manoeuvres qui ont effectué les travaux.
0.7. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES
Nous avons rencontré quelques difficultés au
cours de nos investigations notamment :
- Le manque des données statistiques fiables à
la commune de Barumbu suite aux pillages opérés lors des
événements de 22 et 23 mars 2007.
Malgré ces difficultés, nous avons pu obtenir
des renseignements nécessaires pour rédiger ce travail.
0.8. STRUCTURE DU TRAVAIL
Cette étude comprend outre l'introduction et la
conclusion quatre chapitres :
- le premier aborde les généralités sur
l'assainissement ;
- le second traite de la présentation de la commune de
Barumbu ;
- le troisième décrit le Programme
d'Assainissement Urbain de Kinshasa (PAUK) ;
- et enfin le quatrième chapitre examine les impacts du
PAUK dans l'environnement de la commune de Barumbu.
CHAPITRE I : GENERALITES SUR
L'ASSAINISSEMENT
Pour mieux appréhender les notions sur
l'assainissement, il est impérieux de pouvoir maîtriser les
différents concepts relatifs à l'assainissement d'une part et de
leur importance sur la santé de la population d'autre part.
I.1. DÉFINITION DES CONCEPTS
I.1.1. ASSAINISSEMENT
Selon MANUILA et Al cité par MUSIBONO (2004) :
l'assainissement est un ensemble de mesures propres à assurer les
conditions favorables pour la santé.
Selon le petit Larousse illustré (2007) :
l'assainissement est l'ensemble de techniques d'évacuation et de
traitement des eaux usées et des boues résiduaires.
Selon les experts de l'OMS (MUSIBONO, Op. Cit) :
l'assainissement est une action visant à l'amélioration de toutes
les conditions qui dans le milieu physique de la vie humaine, influent ou sont
susceptibles d'influencer défavorablement le développement, la
santé et la longévité.
I.1.2. DÉCHETS
Selon le Dictionnaire de l'Environnement (2002), le
déchet est tout résidu d'un processus de production, de
transformation ou d'utilisation ; toute substance, matériau ou
produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou
que son détenteur destine à l'abandon.
I.1.3. NUISANCE
C'est tout effet de l'activité humaine qui constitue
un gène, un préjudice, un danger pour la santé et pour
l'environnement. (MUSIBONO, Op. Cit).
I.1.4. POLLUTION
Selon le Conseil sur la qualité de l'Environnement de
la Maison Blanche en 1965, cité par KIFUANI (2008) : « La
pollution est une modification défavorable du milieu naturel qui
apparait en totalité ou en partie comme un sous-produit de l'action
humaine au travers des effets directs ou indirects altérant les
critères de répartition des flux d'énergie, des niveaux de
radiation, de la constitution physicochimique du milieu naturel et de
l'abondance des espèces vivantes.
Ces modifications peuvent affecter l'homme directement ou au
travers des ressources agricoles, en eau et en produits biologiques. Elles
peuvent aussi l'affecter en altérant les objets physiques qu'il
possède ou les possibilités recréatrices du milieu ou
encore en enlaidissant la nature ».
I.1.5. SALUBRITÉ
Selon l'OMS cité par KIFUANI (Op. cit), la
salubrité est un état de l'habitat dont les services ci
après sont assurés avec efficacité :
- Evacuation régulière des déchets
ménagers, des immondices, des excréta, des eaux usées et
de ruissèlement ;
- Traitement régulier des effluents d'eaux usées
et de divers déchets, y compris les déchets radioactifs ;
- Désinsectisation et dératisation de tous les
vecteurs des maladies et des agents de nuisance notamment les moustiques, rats,
mollusques, mouches, glossines, simulies, cafards, etc.
I.1.6. ENVIRONNEMENT
C'est le milieu dans lequel un organisme fonctionne, incluant
l'air, l'eau, la terre, les ressources naturelles, la flore, la faune, les
être humains et leurs interactions, d'après le Dictionnaire de
l'Environnement (Op. Cit).
I.1.7. GESTION DE L'ENVIRONNEMENT
La gestion de l'environnement consiste en une utilisation
rationnelle des ressources de l'environnement, de l'espace, en vue de maintenir
la qualité du milieu physique et d'harmoniser les équilibres
écologiques globaux pour garantir une meilleure qualité de vie
pour les générations actuelles et futures (KIFUANI, 2008).
I.1.8. ESPACE URBAIN
Selon le Professeur KALAMBAY (2005), l'espace urbain est la
surface occupée par les villes ou du moins celle qui est
nécessaire au fonctionnement interne de l'agglomération.
Il comprend : des surfaces bâties, les voies
urbaines, les implantations des entreprises industrielles et de transport, les
jardins, terrains de recréation et de loisirs immédiatement
accessibles.
Cet espace urbain est généralement divisé
en deux zones à savoir : zone d'habitation et zone industrielle.
I.1.9. BASSIN-VERSANT
Selon le professeur LUKANDA (2005), le bassin-versant
représente, en principe, l'unité géographique sur laquelle
se base l'analyse du cycle hydrologique et de ses effets.
Plus précisément, le bassin-versant qui peut
être considéré comme un
« système » est une surface
élémentaire hydrologiquement close, c'est-à-dire qu'aucun
écoulement n'y pénètre de l'extérieur et que tous
les excédents de précipitations s'évaporent ou
s'écoulent par une seule section à l'exutoire.
I.1.10. EAUX USÉES DOMESTIQUES
Les eaux usées domestiques se repartissent en deux
catégories à savoir :
- Eaux vannes : ce sont des eaux contenants des
excrétas en suspension donc la présence des bactéries,
virus et parasites fécaux, mais aussi d'azote et d'ammoniac (MUSIBONO,
2004) ;
- Eaux ménagères : ce sont des eaux
provenant de cuisine, lessive contenant des détergents, des graisses,
etc.
I.2. PRINCIPALES SORTES DE DÉCHETS
En nous basant sur l'état physique, on distingue trois
types de déchets tels que : déchets solides, liquides et
gazeux (MUSIBONO, Op. Cit).
I.2.1. DÉCHETS SOLIDES
Ce sont ceux qui se présentent à l'état
solide.
I.2.1.1. Déchets ménagers
Les déchets ménagers sont aussi appelés
déchets domestiques ou ordures ménagères. Très
souvent, ils proviennent des cuisines, habitations, bureaux (cendre, plastique,
chiffon), des activités artisanales et commerciales (les feuilles de
« Chikwangue »), et du nettoyage des espaces publics
(marché, hôpitaux).
Nous pouvons aussi y associer des épaves de voitures,
de débris issus des travaux publics.
I.2.1.2. Déchets industriels
Les déchets industriels proviennent de matières
premières et des produits finis ou semi-finis qui résultent des
activités industrielles.
I.2.1.3. Déchets dangereux
Dans cette catégorie, on peut classer tous les
déchets : chimique, biologique inflammable, explosifs et
radioactifs qui posent un danger immédiat ou à long terme
à la vie des êtres humains, de la flore et de la faune.
I.2.2. DÉCHETS LIQUIDES
Les déchets liquides ou les eaux usées sont
toutes les eaux qui d'une manière ou d'une autre ont subit des
souillures.
Ils comprennent :
- Les eaux usées agricoles ;
- Les eaux de ruissellement ;
- Les eaux résiduaires industrielles, etc.
I.2.3. DÉCHETS GAZEUX
Ce sont ceux qui se présentent à l'état
gazeux (poussières, fumée, CO2 produit dans une
cimenterie, etc.).
I.3. IMPORTANCE DE L'ÉVACUATION DE DÉCHETS
L'évacuation de déchets est nécessaire
car les déchets peuvent entraîner plusieurs
phénomènes néfastes (MUSIBONO, 2004).
En effet, les déchets attirent les mouches, rats, les
chats et chiens errant et en se putréfiant, dégagent des odeurs
nauséabondes.
Certains déchets retiennent l'eau et deviennent des
gîtes pour les moustiques. C'est ainsi qu'ils peuvent renfermer des
germes pathogènes et parasites qui nuisent à la vie des
êtres vivants.
De ce fait, l'accumulation de déchets (ordures
ménagères) pose non seulement un problème de pollution de
l'environnement, mais aussi un problème de santé publique.
Les risques pour la santé et nuisance liés aux
déchets sont dus essentiellement à la prolifération et au
développement d'insectes et rongeurs.
Ces risques et nuisances peuvent être :
- Les insectes particulièrement les mouches et
moustiques qui sont responsables de la transmission de maladies telles que le
paludisme, la fièvre typhoïde, etc. ;
- La dissémination et multiplication d'agents
pathogènes tels que le vibrion cholérique, les schistosomes,
etc. ;
- La contamination chimique des eaux par les nitrates et les
détergents qui entrainent un déséquilibre
écologique des milieux aquatiques ;
- La production des gaz délétères.
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE
BARUMBU
II.1. HISTORIQUE DE LA COMMUNE DE BARUMBU
La ville de Kinshasa est la capitale de la République
Démocratique du Congo. Cette ville comprend 24 communes administratives
dont celle de Barumbu.
La commune de Barumbu, l'une de onze premières
entités administratives de la capitale, a été
créée par le décret loi du 26 mars 1957. Avec Lingwala et
la commune de Kinshasa, elle faisait partie de la cité indigène
développée au début du XXe siècle
(Rapport annuel, 2007/Barumbu).
Ses limites actuelles sont celles fixées par
l'arrêté ministériel n°69-0042 du 23 janvier 1969
déterminant le nombre, la dénomination et les limites des
communes de la ville province de Kinshasa.
Son fonctionnement actuel est réglementé par
les dispositions de la loi n°82-008 du 25 février 1982 fixant le
statut de la ville province de Kinshasa, et portant organisation territoriale
de la République Démocratique du Congo (RDC).
La commune de Barumbu s'étend sur une superficie de
4,72 Km².
II.2. SITUATION GÉOGRAPHIQUE
Barumbu est une commune du nord de la ville de Kinshasa
(Rapport annuel, Op. Cit).
Elle est bornée :
- Au Nord, par la commune de la Gombe, de l'avenue
Télégraphie à partir de l'avenue Luambo Makiadia (Ex-
Bokassa) jusqu'à son croisement avec l'avenue Bakongo ;
De ce croisement, une ligne droite traversant l'intersection
avec l'avenue Tabora. De celle-ci jusqu'à son intersection avec la
Rivière Bitshaku-Tshaku ;
- Au Sud, par les communes de Kalamu et de Limete ; par
la rivière Kalamu comprise entre l'avenue Luambo Makiadi et le Chemin de
Fer Kinshasa-Matadi ;
- A l'Est, par la commune de la Gombe du Tronçon Chemin
de Fer Kinshasa-Matadi en sa partie comprise entre la Rivière Kalamu et
le collecteur Bitshaku-Tshaku et le Pool Malebo ;
- A l'Ouest : par la commune de Kinshasa. (Voir la carte
n°1)
CARTE N°1 : PLAN DE LA VILLE DE KINSHASA
II.3. TOPOGRAPHIE DE LA COMMUNE DE BARUMBU
La commune de Barumbu s'étend sur la grande plaine de
Kinshasa et dans le secteur des zones humides (BEAU, 1978).
Barumbu est située dans une dépression Est-Ouest
dont le niveau bas est très proche de la nappe phréatique (moins
de 2m), (NZUZI, 2008).
L'altitude de la zone base reste comprise entre 280 et 282m
mais on observe au Nord un relèvement progressif de l'altitude qui
atteint 286m (Bourrelet côtier), (BEAU, Op. Cit).
II.4. CLIMAT ET VÉGÉTATION
Le climat qui règne dans la commune de Barumbu est
celui de la ville-province de Kinshasa.
Il s'agit d'un climat tropical humide
caractérisé par l'alternance de deux saisons : l'une
sèche qui va de mi-mai au début septembre, soit environ 3
à 4 mois et une longue saison des pluies allant de septembre au mois de
mai, soit environ 7 mois (BEAU, Op. Cit).
L'analyse des photographies aériennes entre 1957 et
1960, montre l'existence à l'époque d'un type de
végétation et les réserves de Binza Météo
représentent à ce jour les témoins de cette
végétation disparue.
Le défrichement, les constructions ont
transformé profondément ce paysage. Actuellement, l'homme est
présent sur toute l'étendue de la commune de Barumbu. (MUKIKA,
2004).
La végétation naturelle décrite ci-haut
à cédé la place :
- Aux constructions diverses ;
- Aux arbres fruitiers (manguiers, avocats, ...) ;
- Aux plantes ornementales ;
- Aux lotissements ; etc.
II.5. HYDROGRAPHIE
La commune de Barumbu est baignée par les eaux de la
rivière Kalamu, des collecteurs Nyanza et Bitshaku-Tshaku. Ce dernier
constitue le principal cours d'eau de Barumbu, ayant une orientation Sud-Ouest,
Nord-Est et rejoint le fleuve au niveau des chantiers ONATRA (BEAU, 1987).
La Bitshaku-Tshaku
La Bitshaku-Tshaku prend naissance dans la commune de
Kinshasa à proximité du stade du 24 novembre, elle est
alimentée par la nappe qui est affleurante dans ce secteur. (NZUZI, Op.
Cit.)
Elle traverse la commune de Kinshasa qu'elle quitte au niveau
de l'intersection des avenues Bokassa et Kilosa pour entrer dans la commune de
Barumbu. Son tracé est alors parallèle à l'avenue Kilosa
(BEAU, Op. Cit.).
A la traversé de l'avenue Itaga, elle reprend la
direction Nord-Est pour aller se jeter dans le fleuve au niveau des chantiers
ONATRA après un parcours total de 2800m.
La Bitshaku-Tshaku a deux affluents importants, le Bakongo qui
prend naissance au Sud de l'avenue Kabambare et la rejoint juste après
le franchissement de l'avenue Luambo Makiadi (Ex- Bokassa).
Et l'Itaga qui longe l'avenue du même nom et la rejoint
après le franchissement de l'avenue Itaga. Bitshaku-Tshaku reçoit
en outre les eaux des principaux collecteurs d'eaux pluviales qui sont ceux des
avenues Marais, Plateau et Bokassa.
La Bitshaku-Tshaku a une pente faible de l'ordre de
2%o. Elle est maçonnée tout au long de son
parcours ; sa section trapézoïdale avec des talus à 45
degrés, varie de l'amont à l'aval pour atteindre dans le dernier
tronçon une largeur au miroir de 6m pour une profondeur de 2,30m. Ce
dernier tronçon en bon état permettait de faire transiter
50m3/s environ.
Mais l'état général de la Bitshaku-Tshaku
est très mauvais : la maçonnerie est disloquée et a
disparu par endroit (voir photos ci-dessous), de très importants
dépôts d'ordures gênent son écoulement.
Photo illustrant la dégradation de
Bitshaku-tshaku et les dépôts d'ordures qui gênaient son
écoulement.
Photo illustrant l'effondrement de l'exutoire
Bitshaku-Tshaku vers le fleuve Congo
II.6. SOL
Le sol de la commune de Barumbu est classé dans le
type des sols peu évolués d'apport c'est-à-dire ce sont
des sols développés sur les alluvions des vallées,
légers et perméables, généralement pauvre en humus
et à forte proportion de sable soit plus de 56% de sable. D'où le
sol de la commune de Barumbu est réputé sablonneux. (BEAU,
1978)
II.7. AMÉNAGEMENT ET ORGANISATION DES PARCELLES
II.7.1. AMÉNAGEMENT DE LA COMMUNE DE BARUMBU
La commune de Barumbu a été partiellement
équipée en collecteurs superficiels d'évacuation des eaux
de pluies et moins desservies par un réseau de voirie. (NZUZI, 2008)
Barumbu étant limitée à l'Ouest par
l'avenue Bokassa, à l'Est par l'avenue Poids Lourds, ce sont ces deux
grands axes primaires, d'emprise importante 60m environ, mais de largeur de
chaussée très réduite, 7m seulement. (BEAU, 1987).
La voirie secondaire, principalement d'orientation Est-Ouest,
est constituée par le prolongement des avenues déjà
citées pour la commune de Kinshasa, Kabinda, Kabambare, Itaga, etc.
La primaire et la secondaire sont des voies revêtues en
relativement bon état, la tertiaire en terre comme dans les autres
communes se dégradent régulièrement pendant les pluies.
Le linéaire de voies revêtues est ici de 18Km,
les voies en terre représentant 41Km.
Les principales voies d'accès de la commune de Barumbu
sont des avenues Kabambare, Bokassa et Kasaï qui se trouvent dans un
état de délabrement fort avancé (BEAU, 1987), hormis une
partie de Kabambare et Kabinda qui vient d'être
réhabilitée.
Au niveau de l'aéroport de Ndolo, des embouteillages
se créent à cause du mauvais état de route.
Aux environs du Marché central,
précisément au croisement des avenues Kato et Bakongo, il y a un
dépotoir où l'eau stagnante défiant les conducteurs.
La Municipalité de Barumbu était comparable
à une zone marécageuse où l'on rencontrait partout des
eaux stagnantes et des immondices. (NZUZI, 2008).
Cependant, elle reprend peu à peu un aspect
agréable grâce aux travaux d'assainissement en cours.
La commune de Barumbu ne dispose pas de grand marché.
Par contre, il existe trois petits marchés à
savoir :
- « Wenze ya Imbwa » ;
- « Wenze ya Libulu » ;
- Marché de Kabambare.
II.7.2. SUBDIVISION ADMINISTRATIVE
La commune de Barumbu est subdivisée en neuf quartiers
voir tableau 1.
Tableau N°1 : Les quartiers et les nombres
des avenues et rues de la commune de Barumbu (éléments obtenus
auprès des chefs de quartiers/commune de Barumbu)
N°
|
Quartiers
|
Nombre d'avenues
|
Nombre des rues
|
Nombres des parcelles
|
01
02
03
04
05
06
07
08
09
|
Bitshaku-Tshaku
Funa I
Funa II
Kapinga Bapu
Kasaï
Libulu
Mozindo
N'dolo
Tshimanga
|
5
4
2
11
7
4
4
17
58
|
12
9
10
17
5
12
16
9
12
|
347
602
335
520
441
698
673
742
342
|
Total
|
9
|
58
|
102
|
4700
|
Le tableau n°1 répartit par quartier les nombres
d'avenues, des rues et des parcelles hormis les camps militaires.
La commune de Barumbu regorge 2 camps militaires à
savoir :
- Camp N'dolo (Prison) ;
- Camp Mbaki (Voir carte n°2)
Notons que le lopin de terre situé entre le chemin de
fer allant vers Kintambo et la gare centrale est envahi anarchiquement par les
inciviques, avec l'approbation des agents des affaires foncières (voir
photo ci-dessous). (Rapport annuel, 2008/Barumbu)
Cette photo nous montre la construction anarchique
des habitations par des inciviques sur l'avenue Usoki
CARTE N°2 : SUBDIVISION ADMINISTRATIVE DE
BARUMBU
II.7.3. ORGANISATION DES PARCELLES DANS LA COMMUNE DE
BARUMBU
La surface moyenne d'une parcelle est de l'ordre de
300m². La densité du bâti y est très important puis
que pour les trois quarts des parcelles, le taux d'occupation du sol par les
constructions atteint ou dépasse 70%. (BEAU, 1987).
Cette forte densité détermine les conditions de
vie des occupants de la parcelle. Celle-ci comprend donc essentiellement des
constructions à usage d'habitation ainsi que des installations
sanitaires. (NZUZI, 2008).
La surface restée libre, un endroit dans la mesure du
possible ombragé, se trouve affecté plus particulièrement
à la vie de la parcelle, c'est le foyer, le point de rencontre, le lieu
où l'on prend le repas.
Le plus souvent un petit commerce (boisson, cigarette,
« bar ») est installé en bordure de la rue. C'est
également, à proximité de la rue que se trouve le point
d'eau quand la parcelle est desservie par le réseau. (Filip & Al,
2005).
Les parcelles sont en général
clôturées. (BEAU, 1987). La plupart des habitants de la commune de
Barumbu sont des locataires.
Le propriétaire de la parcelle vit en
général dans la parcelle et y a sa maison mais ce n'est pas
toujours le cas.
Si le propriétaire n'est pas présent, il y a en
général quelqu'un qui le représente.
Le propriétaire, s'il est sur la parcelle dispose la
plupart du temps de ses propres équipements sanitaires (WC et douche),
l'ensemble des locataires disposant également en commun le leurs.
Les installations sanitaires se composent le plus souvent
d'un WC raccordé à une fosse qui est normalement
étanché et qui doit être vidangée
régulièrement et d'une douche dont les eaux s'écoulent
librement sur la parcelle ou sont parfois guidées par une rigole
jusqu'au caniveau prévu pour les eaux pluviales le long de la voirie
(voir photos ci-dessous).
Cette photo illustre l'image d'une douche sur la
rivière Bitshaku-tshaku dont les eaux usées y sont
raccordées directement. .
Cette photo illustre l'image d'une douche sur
l'avenue Itaga dont les eaux usées sont guidées par une rigole le
long de la voirie.
Quand aux eaux pluviales, elles ruissellent librement et
rejoignent la voirie dans les meilleurs cas ou stagnent sur place en inondant
les habitations. (NZUZI, 2008).
L'équipement des parcelles est dans l'ensemble
très insuffisant du point de vue de l'assainissement. (NZUZI &
TSHIMANGA, 2004).
Nous signalons que la commune de Barumbu est une
« commune musée » à cause d'anciennes
habitations construites en terre battue depuis l'époque coloniale.
Néanmoins, les particuliers
construisent de nouvelles habitations en étage notamment des
immeubles.
Nous avions constaté que les avenues proches du
Marché central sont des plus en plus envahies par des boutiques, de
sorte que la plupart des maisons sont bâties en hauteur (logements ou
parfois des bureaux au premier ou 2ème et
3ème étages et les magasins et boutiques au
rez-de-chaussée). C'est le cas des avenues Itaga, Lac Moéro, etc.
(Observation personnelle).
Certes, certaines maisons sont construites anarchiquement sur
les caniveaux aux quartiers N'dolo, Bitshaku-tshaku et Funa. (Voir Photos
ci-dessous)
Photo illustrant la construction anarchique des
habitations par les inciviques sur la rivière Bitshaku-tshaku
.
Photo illustrant la construction anarchique d'une
pharmacie sur un caniveau sur l'avenue Itaga.
Beaucoup d'occupants des parcelles
ne détiennent pas des titres parcellaires et même pas les
autorisations de bâtir. (Rapport annuel Op Cit.).
A cet effet, la commune de Barumbu compte à peu
près quatre mille sept cents parcelles dans sa juridiction.
La visite parcellaire du mois d'août 2007
effectuée par les fonctionnaires de cette entité, était
soutenue par le District de la Lukunga. Cependant, cette visite n'a pas pu
couvrir toute l'étendue de Barumbu dont 79 parcelles n'étaient
pas visitées.
Les résultats des activités menées sur
terrain dans 4621 parcelles, se présentent comme suit :
- 13 parcelles sans installations sanitaires ;
- 750 parcelles ayant des fosses septiques arabes en mauvais
état ;
- 450 parcelles ayant des fosses septiques arabes en bon
état ;
- 1454 parcelles ayant des fosses septiques en bon
état ;
- 1967 parcelles ayant des fosses septiques en mauvais
état, c'est-à-dire :
Ø dalles cassées : 616
Ø dalles trouées : 224
Ø dalles remplies : 702
Ø dalles ouvertes : 425
Il faut mentionner que la plupart des parcelles de Barumbu
qui n'ont pas d'installations sanitaires sont des parcelles en morcellement.
(Rapport annuel, Op. Cit).
La quantité par volume journalier de matières de
vidange d'excrétas dans la cmmune de Barumbu est de 13,7m3/j.
(NZUZI, 2008).
Pour ce qui concerne les évacuations des ordures
ménagères dans la commune de Barumbu, les activités
menées ci-haut nous renseigne ce qui suit :
- Le nombre des parcelles ayant des poubelles
familiales : 4634 ;
- Le nombre des parcelles n'ayant pas des poubelles
hygiéniques : 4503 ;
- Le nombre de parcelles ayant des poubelles
hygiéniques : 131 ;
- Le nombre des bacs à ordures déposées
par le PNA : 6 ;
- Le nombre des dépotoirs publics ordinaires :
0 ;
L'organisation des parcelles dans la commune de Barumbu
démontre que celle-ci est un nid d'insalubrité et que cet
état persistera tant que la gestion des déchets fera
défaut.
II.8. ASPECT DÉMOGRAPHIQUE
La commune de Barumbu comptait 98.763 habitants en 2008,
répartie sur une superficie de 4,72Km². (Eléments obtenus
auprès des chefs des quartiers).
Depuis sa création en 1959, Barumbu a toujours
été habitée en majorité par des étrangers
tels que les ouest-africains, les libanais, les angolais
(« Zombo »), les congolais de Brazzaville.
La population de Barumbu s'accroit chaque année
d'abord à cause des mouvements d'accroissements naturels notamment les
naissances et les migrations. Celles-ci étaient accentuées par la
guerre et par des actes d'hostilité à l'Est du pays.
Puis suite à sa position stratégique
c'est-à-dire sa proximité du centre ville où se concentre
la plupart des activités utiles de la capitale, certains kinois et
surtout les ouest-africains préfèrent y habiter.
Ainsi donc, cette augmentation de la population a une
influence sur la gestion saine du milieu urbain et sur la production des
déchets qui occasionnent de sérieux problèmes
d'assainissement.
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU
PAUK
III.1. ORIGINE DU PROJET
Le 23 juin 2000, constitue une date historique dans les
relations entre les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et
le 15 Etats de l'Union Européenne (UE).
Cette date consacre la signature de l'accord de partenariat
ACP-UE ou « Accord de Cotonou » qui détermine pour
vingt ans le cadre du partenariat politique, économique et commercial
entre ces Etats de niveaux de développement très
différents, de tailles différentes, situés sur quatre
continents. (Commission Européenne, 2000).
Cinq ans après la signature de l'accord de Cotonou, il
est plus que jamais nécessaire de progresser dans le domaine de
développement.
La réduction de la pauvreté et le
développement durable sont et restent la priorité.
A ce sujet, l'Union Européenne est le plus important
bailleur de fonds dans le monde, fournissant 55% de l'aide internationale, le
partenaire commercial le plus ouvert pour les pays les plus pauvres et un
acteur de poids dans le dialogue politique, la prévention des conflits
et la gestion des crises à l'échelle mondiale.
Elle est tout à fait consciente de sa
responsabilité particulière dans la réalisation des
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et reste
profondément attachée au renforcement de son rôle moteur en
matière de développement.
En effet, l'accord de Cotonou a souvent été
qualifié d'accord exemplaire, servant de modèle aux autres
accords de l'UE avec des tiers.
III.2. CONTEXTE DU PAUK
La convention du financement du Programme d'Assainissement
Urbain de Kinshasa (PAUK) a été signée le 13 novembre 2007
entre la Commission Européenne et l'Ordonnateur National du Fonds
Européen de Développement, en l'occurrence le Ministre des
Finances. (Anonyme, 2007).
D'un montant global de 22.000.000€ (Vingt deux millions
d'euros), ce projet se base sur l'expertise acquise dans le cadre de Programme
d'Appui à la Réhabilitation (PAR I et PAR II) à
Kinshasa ; il est mis en oeuvre en synergie avec les interventions
actuelles dans les secteurs de la voirie et de l'eau potable.
En outre, le PAUK intervient dans une logique de Haute
Intensité de Main d'oeuvre (HIMO) en vue d'optimiser l'impact sur le
bien être économique et social des populations les plus
défavorisées de la capitale.
Cette méthode permet de créer de l'emploi pour
les populations démunies et d'accroitre le revenu moyen des ouvriers qui
y travaillent. La ventilation budgétaire est la suivante (Tableau 2).
Tableau N°2 : Ventilation budgétaire
(Convention de financement entre la commission européenne et la
RDC : PAUK 2007)
Type de dépenses
|
Budget/en euros
|
Travaux pour assainissement
|
9.000.000
|
Travaux pour gestion des déchets solides
|
3.947.667
|
Equipements
|
2.949.667
|
Formation et sensibilisation des parties prenantes et
bénéficiaires (appel à propositions)
|
500.000
|
Renforcement des capacités et appui institutionnel
(activités 1 et 2, assistance technique et gestion du projet)
|
4.471.782
|
Evaluation
|
60.000
|
Audit
|
60.000
|
Imprévus
|
1.010.884
|
Total
|
22.000.000
|
Le tableau n°2 présente le coût des
différentes dépenses prévues dans chaque étape du
programme.
III.2.1. OBJECTIFS DU PAUK
L'objectif global du « Programme d'Assainissement
Urbain de Kinshasa (PAUK) » est de lutter contre la pauvreté
des populations les plus vulnérables de la ville-province de Kinshasa en
améliorant le cade de vie des habitants des quartiers
particulièrement défavorisés de la capitale. (Anonyme,
2007).
L'objectif spécifique de ce programme vise à
améliorer l'assainissement dans deux bassins versants (Bitshaku-Tshaku
et fleuve Congo) en se concentrant sur :
- Le contrôle de l'évacuation des eaux pluviales
et usées (curage et réhabilitation des réseaux primaires
et secondaires de drainage) ;
- La gestion des déchets ménagers (collecte
primaire, reprise et transfert, traitement final) ;
- Le renforcement des capacités institutionnelles des
principaux acteurs centralisés et décentralisés (BEAU,
PNA, OVD, Hôtel de ville de Kinshasa, Communes, Quartiers,
Société civile, Secteur privé).
II.2.2. ZONE DU PAUK
Le Programme d'Assainissement Urbain de Kinshasa est
entré en vigueur en janvier 2008 et s'achève au 31
décembre 2010.
La zone géographique du programme couvre deux
bassins-versants : Bitshaku-Tshaku et fleuve Congo (figure 3). Sont
concernés par ce projet, les habitants des communes de la Gombe,
Kinshasa et Barumbu.
Il s'agit de réaliser, dans cette partie de la
capitale, le curage et la réhabilitation des réseaux de drainage,
d'assurer la gestion des déchets ménagers (collecte primaire,
reprise et transfert, traitement).
Notre présent travail concerne la commune de Barumbu y
compris le bassin-versant de Bitshalu-Tshaku.
ZONE DU PAUK COMPRIS DANS LES TROIS COMMUNES
Figure 3 : Zone d'action du PAUK
(Elément obtenu lors de l'entretien avec le Responsable du
PAUK)
Le PAUK a deux volets à savoir :
- Le volet déchets solides ; et
- Le volet assainissement pluvial.
III.2.2.1. Volet déchets solides
Dans ce volet, nous distinguons la collecte primaire et la
décharge finale.
1° la collecte primaire c'est-à-dire le balayage
des avenues, de l'espace public, le désherbage, etc. Ce travail se fait
sous la supervision d'un contrôleur de la collecte, c'est lui qui
organise le balayage et fait le suivi des ONG.
2° La décharge dite de transit c'est-à-dire
l'évacuation des immondices.
En dehors de la décharge temporaire de
« Gigal » et l'aménagement du centre d'enfouissement
technique des déchets à Mitendi, les stations de transfert des
déchets constituées de deux bennes conteneurs de 10m3
sont disposées en plusieurs endroits de la commune. (Voir Photo
ci-dessous).
En général, la zone du PAUK comptera 30
stations de transfert, la commune de Barumbu en particulier a 3 stations de
transfert à savoir :
- Station de transfert d'Itaga I, au croisement des avenues
Itaga et Croix-Rouge ;
- Station de transfert Kabambare II ; situé au
croisement Kabambare et Bakongo ;
- Station de transfert Kabambare I, situé au croisement
Kabambare et Galaxie d'amour, que les habitants appellent abusivement
Galasidamo.
La station de transfert d'Itaga I situé au
croisement des avenues Itaga et Croix-Rouge
Ces stations subissent après l'évacuation par
les camions à bennes multiples, un nettoyage pour désinfecter le
site enfin d'éviter la propagation des vecteurs des maladies.
Nous signalons qu'il y aura construction de 2 stations de
transfert sur Bokassa dans le but d'évacuer Type K (voir photos
ci-dessous).
La photo de Type K pendant le passage du
PAUK
La photo de Type K avant le passage du
PAUK
Et d'autres constructions sont envisagées selon que la
bonne volonté de l'autorité municipale appréciera le choix
de l'emplacement du site proposé par le PAUK.
Dans cette phase d'opération du projet, la commune de
Barumbu est sectionnée en 8 lots, et les travaux sont assurés par
les ONG reprises dans le tableau 3.
Tableau N°3 : Les lots de la commune de
Barumbu (PAUK) et les ONG (Eléments obtenus auprès de
l'Ingénieur chargé du volet déchets solides).
N°Lot
|
Section
|
ONG
|
1er Lot
|
N'dolo
|
CADC I
|
2ème Lot
|
ONATRA
|
CADC II
|
3ème Lot
|
Kapinga
|
ADECOMAP
|
4ème Lot
|
Libulu
|
ADSP
|
5ème Lot
|
Prison
|
GRAED
|
6ème Lot
|
Bitshaku-Tshaku
|
Honora III
|
7ème Lot
|
Marché
|
Honora I
|
8ème Lot
|
Brasserie
|
AWOL
|
Le tableau n°3 repartit la commune de Barumbu en 8 lots
dont chacun correspond à une section bien donnée et est
équipée sur terrain par une ONG qui a gagné le
marché.
La réalisation des travaux du volet déchets
solides a nécessité 128 personnes formant ainsi 8 équipes
réparties de la manière suivante :
- Pour chaque équipe, il y a 16 personnes dont 12
balayeurs et 3 évacuateurs (journaliers) plus un superviseur de l'ONG
qui à la fin de la journée fera un rapport au contrôleur
(Agent du PAUK).
Hormis ces 8 équipes, il y a 2 contrôleurs du
PAUK qui reçoivent le rapport journalier auprès des superviseurs
de chaque équipe et ensuite élaborent un rapport final journalier
destiné au PAUK.
Ils sont assistés par 2 surveillants pour la collecte
primaire qui roulent à Moto et un surveillant permanant à la
décharge.
Les matériels utilisés dans cette phase
d'opération sont :
- camions à bennes multiples ;
- camions à bennes basculantes ;
- bulldozer (dans la décharge) ;
- pelle-chargeur ;
- tracto-pelle ;
- camions hydrovide ;
- pelles, Chariots, Ramasse-feuille ;
- râteaux, Coupe coupe ;
- pousseurs compacteurs, etc.
III.2.2.2. Volet assainissement pluvial
Ce volet s'occupe de curage des caniveaux, construction des
caniveaux (réhabilitation des caniveaux, réfectionnement des
collecteurs, remise à l'état des parois de caniveaux, etc.).
Les principaux collecteurs de la commune de Barumbu
sont :
- Bitshaku-Tshaku ;
- Itaga ;
- Nyanza I et II ;
- DCMP ou Liberté ;
- Bakongo
La réalisation des travaux de curage dans la commune
de Barumbu a nécessité 348 personnes ou agents des ONG/PME qui
ont gagné le marché.
Ces agents sont repartis de la manière suivante :
- 10 équipes ayant respectivement 20TT plus un Chef
d'équipe et un garde matériel ;
- 4 équipes composées respectivement de 15TT
plus un Chef d'équipe et un garde matériel et on y ajoute 60
agents de l'AFRITEC.
Les activités du volet assainissement
pluvial
Les activités de l'assainissement pluvial de PAUK se
font en quatre actions telles que le désherbage des berges de caniveaux,
la Réfection de caniveaux ou collecteurs et la construction des ouvrages
de franchissement, le curage et l'évacuation des déblais.
1° Désherbage des berges des caniveaux :
C'est l'action d'enlever les herbes sur les berges des
caniveaux. Certains collecteurs ou caniveaux n'étant pas
maçonnés ou encore suite à une dégradation
avancée, leurs parois ont été envahies par la couverture
végétale d'où elles doivent subir le désherbage.
L'outil utilisé est la coupe-coupe.
2° Réfection des caniveaux ou collecteurs et
constructeurs des ouvrages de franchissement :
De nombreux caniveaux ayant été
détruits, le PAUK reconstruit certains d'entre eux en les
élargissant. Ainsi, il devenait difficile aux passant de les
traverser.
D'où la nécessité de construire des
ouvrages de franchissement ou des passerelles au niveau des rues.
Photos illustrant les ouvrages de franchissement au
niveau de collecteur d'Itaga
3° Curage
C'est une opération qui consiste à enlever les
déblais dans les collecteurs, caniveaux, rivières. Les taux du
curage sont quatifiés en mètre cube (m3) et ils
expriment un volume donné. (Monga, 2007).
Les outils utilisés sont : la bèche, la
pelle, la fourche, la motopompe.
Le bassin-versant de Bitshaku-Tshaku qui est compris dans
notre champ d'étude, a subi le curage le 15 mai 2008 pendant 90 jours
par 1200 manoeuvres. Etant donné qu'il a la forme
trapézoïdale et est sectionné en 4 tronçons (figures
4, 5, 6 et 7) ci-dessous :
B1
De l'avenue Croix-Rouge à Bokassa :
B2
H
4m
2,30
Figure n°4
0,60cm
b1
De Bokassa à Comfina
6m
H
2,30
Figure n°5
b3
1,50cm
b2
B3
De Comfina à Itaga
8,30m
H
2,30
Figure n°6
3,60m
De l'avenue Itaga à l'avenue Poids Lourds
(exutoire)
3,60m
B4
8,60m
B4
H
2,30
Figue n°7
Nous allons calculer la moyenne de toutes les dimensions de
différents tronçons de Bitshaku-Tshaku (de l'avenue
croix-rouge au fleuve) :
B = Grande Base
b = Petite Base
H = Hauteur de Bitshaku-Tshaku
h = Hauteur de remplissage des déchets
VT = Volume total de Bitshaku-Tshaku
VC = Volume à Curer
S = Surface de Bitshaku-Tshaku
SC = Surface à Curer
Rt = Rendement
Smoyenne =
Bmoyenne =
B1 + B2 + B3 +
B4
4
=
4m + 6m + 8,30m + 8,6m
4
= 6,725m
bmoyenne =
b1 + b2 + b3 +
b4
4
=
0,60 + 1,50 + 3,60 + 3,60
4
= 2,325m
+ 2,30m = 10,4075m² 10,41m²
(6,725m + 2,325m)
2
+ h =
(B + b)
2
VT = S x L
Or, la longueur de Bitshaku-Tshaku est répartie de la
manière suivante :
1,40m
1,40
2,90
H =
1,40m
1,00m
h =
De l'avenue Kabambare à l'avenue Croix-Rouge, la
longueur de l'ouvrage n'est pas uniforme et équivaut à 300m.
Cette section de Bitshaku-Tshaku se représente (figure 8) comme
suit :
Figure n°8
Nous signalons que dans cette section ci-dessus l'ouvrage
était remplie à 0,40cm.
(1,40m + 1,00m)
2
x 1,00m = 1,95m²
(2,90m + 1,00m)
2
x 2 =
(B + b)
2
S =
VT1 = S x L1 = 1,95m² x 300m
= 585m3
x 0,40m = 0,48m²
Sc1 =
585m3 représente le volume total de
Bitshaku-Tshaku compris entre l'avenue Kabambare à l'avenue Croix-Rouge
et 0,48m² représente la surface à curer dans cette
section.
Vc1 = Sc1 x L1 =
0,48m² x 300m = 144m3
144m3 représente le volume à curer
dans cette section variée de Kabambare à Croix-Rouge.
VT2 = S x L2 = 10,41m² x
2500m = 21.187m3
De l'avenue Croix-Rouge jusqu'au fleuve, l'ouvrage a la
section uniforme (cfr.les figures 4, 5, 6 et7 ci-haut) et sa longueur
équivaut à 2500m.
21.187,5m3 représente le volume total de
Bitshaku-Tshaku. Or, elle n'était pas remplie à 100% par les
déchets.
Etant donné que ces derniers ont atteint une hauteur de
2m, nous disons donc que Bitshaku-Tshaku était remplie à 80% voir
figure 9.
6,15m
6,725m
2m
2,325m
h =
Figure n°9
Etendue remplie des déchets
Sc2 =
(6,15m + 2,325m)
2
x 2m= 8,475m²
8,475m² représente la surface de la
Bitshaku-Tshaku qui était remplie par les déchets de l'avenue
Croix-Rouge au Fleuve Congo.
Vc2 = Sc2 x L2 =
8,475m² x 2500m = 21187,5m3 21.188m3
21.188m3 représente le volume à curer
dans cette section uniforme de la Croix-Rouge au fleuve Congo.
Dans ce cas, le volume global curé dans toutes les
sections de Bitshaku-Tshaku vaut :
Vcglobal = Vc1 + Vc2
= 144m3 + 21188m3 = 21.332m3
21.332m3 représente le volume curé
pendant 90 jours par 1200 manoeuvres.
Déterminons le rendement de ces activités de
curage par manoeuvre/jour tout en sachant ce qui suit :
Un homme/jour cure 2m3 dans le collecteur,
1m3 dans la rivière. Ces rendements sont
réalisés dans les bonnes conditions. Sauf dans les pays en
développement, ces rendements se présentent de la manière
suivante :
0,85 - 1m3 dans le collecteur.
0,5m3 dans la rivière (Monga, Op. Cit)
90 jours 21332m3
= 237m3/jours
1 jours 21332m3
90 jours
Or, nous savons qu'en une journée le curage
s'effectuait par 1200 manoeuvres
1200 manoeuvres 237m3/jours
= 0,19m3/jours/M.O 0,2m3/jours/M.O
1 manoeuvre 237m3/jours
1200 manoeuvres
Donc, les activités du curage d'après la
procédure du PAUK, un homme/jour cure 0,2m3 dans la
rivière précisément celle de la Bitshaku-Tshaku.
Certes, le curage de la Bitshaku-Tshaku est effectué en
utilisant certaines procédures en vue de faciliter l'exécution
des travaux. (Eléments obtenus lors de la descente sur terrain) :
Pendant le curage, l'eau handicapait parfois les travaux.
C'est la raison pour laquelle, le PAUK a mis en exergue `'un système de
mi-axe'' qui consistait à barrer les eaux en amont de la rivière,
tout en divisant le lit mineur en deux parties par les digues (en sac de sable)
pour faciliter le nettoyage en aval.
Et au besoin, il faisait recours à la motopompe (c'est
une pompe actionnée par un moteur), voir la photo ci-dessous.
Cette photo illustre le curage effectuait à
Bitshaku-tshaku au mois de mai 2008 et sur les digues en sac de sable,
à coté du seau est placée la motopompe.
Ces travaux de curage s'effectuaient de l'aval vers l'amont
pour permettre l'écoulement des eaux et faciliter ainsi l'autocurage.
4° Evacuation des déblais
Elle consiste à évacuer les déchets vers
la décharge temporaire de Gigal. Les outils utilisés sont la
bèche, la pelle, la brouette, les seaux et le camion benne. Les
déblais évacués sont mis en tas en forme conique et sont
quantifiés en m3 (Voir figure 10).
Circonférence
Figure n°10
Hauteur
III.3. LA DÉCHARGE TEMPORAIRE DITE DE
« GIGAL » ET LE CENTRE D'ENFOUISSEMENT TECHNIQUE DE
MITENDI
La concession « Gigal » est dite
décharge temporaire ou provisoire par rapport au centre d'enfouissement
définitif de Mitendi.
Ce dernier fait l'objet des conflits fonciers entre la ville
de Kinshasa et la Province du Bas-Congo pour la délimitation de l'espace
ou terrain (éléments obtenus lors de l'interview avec les
responsables du PAUK et de la descente sur terrain).
Le site de Mitendi, exutoire des résidus de curage et
des déchets solides a été choisi par l'Hôtel de
ville de Kinshasa. Ce choix est justifié par son éloignement du
centre ville et le fait qu'il ne risque pas de polluer la nappe
phréatique.
Pour les besoins spécifiques du programme, le site
aménagé pourra recevoir 30.000 tonnes de déchets par an,
pour une superficie de 5 hectares.
Le site sera clôturé et gardé, le
compactage des déchets et leur couverture quotidienne seront
assurés.
Cette décharge (centre d'enfouissement technique) sera
aménagée avec un traitement des eaux ruisselantes (lagunage) de
façon à ne pas polluer la nappe aquifère et les eaux de
surface.
Pour permettre au PAUK de s'acquitter de sa mission, la
décharge temporaire de Gigal, située dans la commune de Limete
ayant un substrat marécageux avec une faible dénivellation,
assure le processus d'enfouissement des déchets solides et des
résidus de curage.
III.3.1. Horaire des activités du PAUK
Les travaux du Programme d'Assainissement Urbain de Kinshasa,
PAUK en sigle s'exécutent du lundi au vendredi de la manière
suivante :
De 8h00 à 12h00 : - collecte primaire/volet
déchets solides
- désherbage des berges des caniveaux et curage/volet
assainissement pluvial
- déversement et évacuation des ordures dans
les stations de transfert des déchets.
De 12h00 à 12h30 : pause
De 12h30 à 15h30 : - fin de travaux de collecte
primaire et évacuation des déchets dans les camions bennes.
- nettoyage des stations de transfert des déchets
De 15h30 à 16h00 : - transport des déchets
vers la décharge
- fin des activités journalières.
Nous allons épingler ce qui suit : chaque
vendredi le camion hydro vide passait dans toutes les stations de transfert des
déchets pour nettoyer et désinfecter ces sites. Et chaque samedi,
les camions à bennes passaient exclusivement dans les stations des
transferts pour évacuer les bennes poubelles.
Le principe méthodologique du traitement des
déchets dans le cadre du PAUK est représenté par la figure
11 ci-dessous :
- Nettoyage de l'espace public
urbain
- Curage des collecteurs
Transport des déchets collectés vers
Stations de transfert
Evacuation des déchets
Enfouissement des déchets à la
décharge
Camions à bennes multiples
Figure 11 : Système de traitement des
déchets selon la méthode PAUK. (éléments obtenus
lors de la descente sur terrain).
Cet enfouissement des déchets nécessite l'usage
d'un compacteur ou d'un bulldozer qui réduit le volume des
déchets évacués à une couche minime de vingt
centimètre et ensuite on y juxtapose une strate d'argile ou de
latérite d'environ 20cm. Ainsi, l'opération continue
jusqu'à atteindre une surface plane.
CHAPITRE IV : IMPACTS DU PAUK SUR
L'ENVIRONNEMENT DE LA COMMUNE DE BARUMBU
Selon le Dictionnaire de l'environnement (2002), l'impact
environnemental décrit toute modification de l'environnement
négative ou bénéfique résultant totalement ou
partiellement des activités produits ou services d'un organisme.
IV.1. LES IMPACTS POSITIFS
Les investigations menées sur terrain nous donnent
à constater que le résultat actuel obtenu par le Programme
d'Assainissement Urbain de la ville de Kinshasa, intègre trois
paramètres essentiels qui s'imbriquent et
s'interpénètrent. Il s'agit de l'hygiène, de la
santé et de la voirie publique.
A cet effet, les Codes Larcier de la République
Démocratique du Congo, tome IV, volume 2 (2003), nous renseigne sur la
similitude de nombreux des textes légaux régissant ces trois
matières depuis l'époque coloniale jusqu'à ce jour,
lesquels textes serviront dans les suggestions que nous aurons à
formuler dans le présent travail.
IV.1.1. SUR LE PLAN DE L'HYGIÈNE
Les actions du PAUK contribuent tant soit peu à
l'amélioration des conditions d'hygiène de la population de
Barumbu.
Cette affirmation est palpable à travers les
différentes opérations que le programme mène dans ladite
commune.
En effet, pour la gestion des
déchets solides, les équipes du PAUK procèdent d'abord
à la collecte primaire des déchets laquelle se traduit par les
opérations de balayage des avenues et surtout des grandes artères
de la commune de Barumbu.
Les déchets recueillis ainsi que ceux
collectés par les habitants au niveau des ménages sont
déversés dans les 3 stations aménagées pour abriter
les bennes poubelles. Ces stations sont déjà
opérationnelles et observables sur les avenues Itaga et Kabambare.
Ensuite, intervient l'étape de la reprise des ces
grandes poubelles en vue de leur transfert sur le site servant de la
décharge.
En clair, les actions du PAUK favorisent le nettoyage des
espaces publics dans cette commune réputée parmi les plus
insalubres de la Ville Province de Kinshasa.
IV.1.2. SUR LE PLAN DU DRAINAGE
En ce qui concerne la gestion des déchets liquides
ainsi que le drainage des eaux pluviales, le PAUK s'emploi dans le curage des
collecteurs et à la réhabilitation des réseaux de
drainage.
A ce propos, nous citons le cas du caniveau secondaire
longeant l'avenue Galasidamo dans la commune de Barumbu, long de 350
mètres qui était réfectionné dans son
tronçon compris entre les avenues Kabambare et Kabinda.
En plus sur l'avenue Aviation 1, les travaux de la
construction du premier de deux caniveaux prévus ont abouti et mesure
256 mètres, avec une section de 1 mètre de largeur sur 1,20
mètres de profondeur.
Le second quant à lui mesure 250 mètres et a
une section de 0,50 mètre de largeur sur 0,50 mètre de profondeur
(voir photo ci-dessous).
Le caniveau aviation 1 sur l'avenue du même
nom
La réalisation de ces constructions dans ce secteur de
la commune de Barumbu revêt une importance certaine, car elle permet
l'écoulement normal des eaux de pluie, avec comme corollaire la
protection de la chaussée de Kabinda et la réduction de l'ampleur
des inondations.
Sur le même registre, l'avenue Progrès est
dotée d'un caniveau portant le même nom long de 180 mètres
ayant une section de 1,20 sur 1,20 mètres. Ainsi en plein milieu de la
même avenue et non loin du marché connu sous le nom de Wenze ya
Kabambare une traversée a été aménagée afin
de faciliter le passage des eaux sous la chaussée.
Toujours dans la même commune, sur l'avenue Bakongo le
canal existant a subi une réfection dans son tronçon compris
entre les avenues Kabambare et Kigoma.
Dans cette première phase, le programme prévoit
la réhabilitation du pont Kigoma qui était affaissé, ainsi
que l'aménagement de plusieurs dalles d'accès afin d'assurer la
continuité de la circulation sur les avenues.
Le pont Kigoma sur l'avenue du même nom qui
sert comme traversé du grand canal de Bakongo
IV.1.3. SUR LE PLAN DE LA SANTÉ
La collecte des ordures et autres déchets au niveau des
ménages ainsi que les travaux visant à curer et à
réhabiliter le réseau de drainage et/ou à construire et
à réfectionner les collecteurs, ont un effet direct sur la
santé de la population de la commune de Barumbu.
Certes, le temps matériel n'a
pas permis l'obtention des statistiques médicales permettant d'appuyer
nos enquêtes, mais il n'en demeure pas moins vrai que l'incidence des
travaux du PAUK est certaine et entrave le développement des certaines
affections particulièrement désastreuses pour la santé des
populations concernées par le Programme en général et
celle de la commune de Barumbu en particulier.
A cet effet, il s'agit d'abord du paludisme dont
l'évolution est empêchée par le drainage des eaux pluviales
et la gestion des déchets solides particulièrement les
récipients vides tels que boites vides, bouteilles vides etc., donc il y
a destruction des gites larvaires. Le paludisme est responsable de plusieurs
cas de décès dans notre pays est constitue la première
cause de la mortalité surtout chez les femmes enceintes et les enfants
de moins de 5 ans.
Puis, en second lieu vient la fièvre typhoïde et
toutes les autres maladies provoquées par l'inobservance des
règles élémentaires d'hygiène par la population .Il
s'agit, notamment en matière de conservation des aliments qui se
vendent aux abords des rues et des grandes avenues de cette commune ainsi que
la mauvaise tenue des latrines, qui dans la plupart des parcelles n'existent
que de nom.
IV.1.4. SUR LE PLAN SOCIO-ÉCONOMIQUE
Pour toutes les activités du PAUK, nous sommes parvenus
à identifier les impacts socio-économiques positifs qui
suivent :
Tout d'abord, il y a création d'emploi et la
rémunération régulière des manoeuvres leur
permettant de subvenir tant soit peu à leurs besoins de base à
savoir nourriture, habillement, logement, scolarisation des enfants. Ce
programme contribue ainsi à la réduction de la
pauvreté.
En plus, il y a un aspect qualitatif car un homme qui trouve
du travail a de la considération au niveau de sa famille et de la
société. Toutefois, cette considération n'est pas
quantifiable.
En suite, les ménages vivants aux environs des bennes
poubelles ne paient plus les frais de ramassage de leurs déchets
auprès de pousse-pousseurs.
Mais, ils vont les déverser directement dans ces bennes
poubelles ce qui fait qu'ils ont réduit les coûts de
dépense dans ce domaine et peuvent ainsi utilisé cet argent
à d'autre fin notamment à l'achat du pain pour leurs enfants.
IV.2. IMPACTS NÉGATIFS ET MESURES D'ATTÉNUATION
Les effets négatifs que nous avons relevés dans
la réalisation des activités du PAUK ainsi que les mesures
à prendre à cet effet, émarge dans le tableau 4
ci-dessous.
Tableau N°4 : Impacts négatifs de
la méthode HIMO et les mesures d'atténuation. (Eléments
obtenus lors de la descente sur terrain)
Volets
|
Milieux affectés
|
Activités
réalisées
|
Impacts négatifs
générés
|
Mesures d'atténuation
|
Déchets solides
|
Sol et atmosphère
|
- Désherbage
- Nettoyage
- Collecte ou développement des déchets dans les
bennes poubelles
|
- Modification du paysage
- Emission des poussières
- Propagations des odeurs nauséabondes
|
- Sensibilisation
- Arrosage
- Procéder à la désinfection
régulière du site (plus d'une fois/semaine)
|
Assainissement pluvial
|
Sol et Atmosphère
Eau et Atmosphère
Sol et Atmosphère
|
Désherbage des berges
Curage
Evacuation des déblais
|
Eboulement des berges
Risque d'électrocution dû aux câbles
électriques qui traversent les collecteurs.
Dépôt de déblais.
Risque d'accident dû aux déchets solides
tranchants
Salissement des murs des habitations par les déblais
Ecroulement des murs près des collecteurs ou de la
rivière et des caniveaux.
Nuisance olfactive
Nuisance olfactive due aux mauvaises odeurs.
|
- Construction des parois défectueuses ;
- Consolidations des berges par le reboisement après les
travaux de curage
- Octroi des équipements adéquats de protection aux
manoeuvres
- Evacuation rapide des déblais
- Sensibilisation des ouvriers à la prudence pendant les
travaux
- Mesure législative (appliquer la
réglementation)
- Sensibilisation de la population sur les méfaits des
constructions anarchiques.
- Promouvoir l'éducation mésologique
sensibilisation des populations riveraines à ne plus jeter les
immondices dans les collecteurs et rivières.
- Sensibilisation de la population sur la bonne gestion des
déchets.
|
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
En définitif, il s'agit ici à la fois d'une
conclusion et d'une vision sur les perspectives d'avenir ou des suggestions
pour un assainissement urbain durable. C'est l'objectif majeur de notre
étude : un appel à la mobilisation pour une
éducation environnementale et un urbanisme participatif.
A la lumière de cette étude, nous avons
constaté que la plupart des problèmes de l'environnement de la
ville de Kinshasa sont essentiellement dus d'une part au manque
d'assainissement du milieu en ce qui concerne la gestion des déchets
liquides, solides et gazeux et d'autre part, au développement anarchique
de l'habitat qui a un impact négatif considérable sur
l'environnement et sur l'homme. L'habitat anarchique est donc un réel
fléau principalement pour les habitants eux-mêmes de ces types de
quartiers, et secondairement pour la ville qui l'abrite, du fait de son aspect
inesthétique.
Certes, Kinshasa est une ville que ses propres habitants
décrivent universellement comme « un cadavre, une
épave » ou qu'ils surnomment
« Kin-la-poubelle ».
On estime aujourd'hui, écrit l'anthropologue
René Devisch cité par Nkenku (op. cit.), que moins de 5% des
habitants de Kinshasa ont un salaire régulier.
A cet effet, les résidents survivent grâce
à leurs potagers omniprésents et grâce à leur
débrouillardise : ils achètent, revendent, trafiquent et
marchandent. L'article 15 qui punit le vol dans le code pénal est devenu
la charte de la ville, et « se débrouiller » en est
le slogan officieux. (Nkenku, Op. Cit).
En effet, les constructions anarchiques dans la ville de
Kinshasa ne permettent pas de choisir un emplacement judicieux pour construire
des lieux pour l'accueil des déchets car elles se font de manière
semi-légales certaines de ces constructions se font dans des endroits
prévus pour les déchets et le passage des collecteurs pour la
canalisation des eaux usées.
La commune de Barumbu est une des municipalités de la
ville partiellement équipées en collecteurs superficiels
d'évacuation des eaux des pluies, des dépotoirs publics,
d'espaces verts... et moins desservies par un réseau de voirie.
Ainsi, le chapitre deuxième de notre étude a mis
l'accent sur l'inaccessibilité de la population de Barumbu aux services
de base. Ces habitants marginalisés croient qu'ils vivent en ville alors
qu'en réalité ils sont des exclus. Mais les concernés
eux-mêmes ne s'en rendent pas compte, et ils se complaisent à
vivre dans cet état de précarité et de
vulnérabilité.
Cependant, depuis quelques temps, les actions sur la
salubrité se sont multipliées et les remèdes pour
l'hygiène du milieu font recette. Malgré ces bonnes intensions,
les coûts exorbitants pour la salubrité ne permettent pas à
la ville de Kinshasa en général et à la commune de Barumbu
en particulier d'exceller en la matière.
Entre-temps, la population de Barumbu se débrouille
pour éliminer ses déchets. Dans beaucoup de cas, leurs modes
d'évacuation ne sont pas hygiéniques.
Face à cette problématique, les habitants de la
commune de Barumbu ont vu naitre un Programme d'Assainissement Urbain de
Kinshasa, PAUK en sigle, financé par l'Union Européenne dont ils
sont bénéficiaires.
Grâce à ce programme dont les activités et
les impacts positifs ont été mis en exergue respectivement dans
les troisième et quatrième chapitres de notre étude, la
situation physique de la commune de Barumbu s'améliore et celle-ci se
détache tant soit peu de son ancien aspect omniprésent
d'insalubrité.
Selon nos investigations, nous retenons que la population de
ladite commune est relativement peu instruite dans sa grande partie.
Son comportement face aux déchets en
général et aux ordures ménagères en particulier est
tel que l'on doit songer à son éduction en lui donnant
l'information nécessaire devant lui permettre de bien gérer ses
déchets.
De ce qui précède nous formulons les suggestions
suivantes :
A. Au Programme d'Assainissement Urbain de Kinshasa (PAUK)
1. le respect de toutes les étapes de la gestion des
déchets universellement observé dans toutes les grandes villes du
globe. Car un examen de la décharge temporaire de Gigal, démontre
que les déchets étaient stockés sans aucun traitement
préalable. D'ou le risque réel de la pollution de l'eau et de la
nappe phréatique.
2. le renforcement de la sensibilisation et d'une
vulgarisation efficace du programme auprès de la population de la
commune de Barumbu.
En effet les résultats des nos enquêtes
révèlent que 4 personnes sur 5 interrogés n'ont aucune
idée du programme mais reconnaissent cependant apercevoir le long des
artères de leur commune des balayeurs vêtus des combinaisons
portant le cachet de l'Union Européenne.
3. Le contrôle médical régulier des
manoeuvres.
B. Aux autorités nationales et provinciales
Il revient aux autorités centrales de se pencher
sur :
4. la réactivation de la Direction
d'Assainissement, D A en sigle (ex. Programme National d'Assainissement, PNA en
sigle) qui devra être dotée des moyens matériels et
financiers suffisants.
5. La redynamisation de l'Office de Voiries et drainage
(O.V.D.) entreprise publique à caractère technique dont l'objet
se résume entre autre( alinéa 1à 3 de article 4 de
l'Ordonnance 87-331 portant création et statuts d'une entreprise
publique dénommée « Office des voiries et
drainage », en abrégé
« O.V.D. » ,Journal Officiel du Zaire
n°19,1er Octobre 1987 ,p43 cité par les Codes
Larcier (2003) :
- A l'aménagement, entretien, modernisation et
développement des infrastructures urbaines de voirie et drainage ;
- A exécuter ou à faire exécuter toutes
les études nécessaires à la définition, la
programmation et la réalisation des travaux de voirie et drainage des
agglomérations...
- A exécuter ou à faire exécuter les
travaux neufs ou d'entretien relatifs aux réseaux de voirie et drainage
des agglomérations suivant le programme établis ou
proposée par la commission routière concernée ;
Aux autorités provinciales, incombe le devoir :
6. de développer des structures intercommunales en fin
d'optimiser la gestion des déchets et de penser à la
réduction des coûts de traitement, pour lutter contre la
prolifération des poubelles sauvages et favoriser le traitement des
déchets.
7. de sensibiliser les habitants de la ville sur la gestion
des déchets afin qu'ils connaissent leurs responsabilités
quotidiennes, les gestes à adopter, les horaires de collecte, les
procédures standards et les sites adéquats.
8. de mettre en place un système étendu
d'information du public en ce qui concerne les questions importantes telles que
les méthodes de collecte, l'entreposage, et l'acheminement de ceux-ci
aux décharges, ainsi que les risques que pose l'indifférence
à l'égard des déchets.
9. de veiller à l'application des dispositions
légales et règlementaires qui existent en matière de
gestion des déchets et des secteurs connexes, depuis l'époque
coloniale jusqu'à ce jour, lesquelles soulignent les rôles des
autorités urbaines (Codes Larcier op. cit.) notamment :
- dans le secteur de la salubrité publique et
l'hygiène, et la voirie urbaine ;
- la mise en application des barèmes des sanctions
prévues dans tous ces textes notamment les peines des servitudes et les
amendes.
C. Aux habitants de la ville province de Kinshasa en
général et à la population de Barumru en
particulier
A l'endroit de cette dernière catégorie d'acteur
de l'assainissement nous insistons :
10. sur l'appropriation de tout programme d'assainissement
mise en place soit par les pouvoirs publics, soit par les partenaires
étatiques ou non étatiques extérieurs et
intérieurs. Car ils en sont les premiers
bénéficiaires.
11. sur le respect des règles édictées
par les textes régissant leur environnement immédiat
notamment :
- l'obligation des citoyens de débroussailler,
d'entretenir les abords de villages, des galléries forestières,
bordant le cours d'eau, lacs, marrais etc. ;
- la nécessité, dans le cadre de
l'hygiène général, du débroussaillement et de
l'entretien des leurs parcelles et la construction des latrines ;
- la construction des fosses à gadoue ou
d'incinérateur pour les ordures ménagères ;
- la suppression de toute végétation susceptible
de servir des gîtes aux moustiques ou dissimuler les immondices, des
détritus ou des récipients d'eau ;
- de déposer ou de faire déposer les
détritus et les immondices dans les endroits désignés par
l'autorité urbaine.
Ainsi donc, le respect de ces normes améliorera
à coût sur leurs conditions de vie.
ANNEXES
ISP/GOMBE
Département de
Géographie
Gestion de l'Environnement
(GGE)
PROTOCOLE D'ENQUETE
« Impact du Projet d'Assainissement Urbain
à Kinshasa (PAUK) sur l'Environnement. Cas de la commune de
BARUMBU »
I. IDENTITE
Nom de l'enquêteuse : MBODO VANGU
Thina
Nom de l'enquêté(e) :
Profession :
Adresse :
Téléphone :
E-mail :
II. DETERMINANTS SOCIAUX (COCHEZ LA CASE
VALABLE)
1. Sexe
a. Masculin b. Féminin
2. Age
a. 16 - 20 ans b. 21 - 25 ans
3. Etat Civil
a. Marié(e) b. Célibataire
c. Divorcé(e) c. Veuf(e)
4. Niveau d'instruction (Cochez la case valable)
a. Sans instruction b. Primaire
c. Secondaire d. supérieur ou universitaire
A. QUESTIONS DESTINEES A LA POPULATION DE
BARUMBU
III. OBJET DE L'ENQUETE (COCHEZ LA CASE
VALABLE)
O.1. Depuis combien de temps habitez-vous ce
quartier ?
O.2. Avez-vous une idée sur le PAUK (Projet
d'Assainissement Urbain à Kinshasa) ?
0.3. Comment fonctionnait jadis le service d'hygiène
dans cette commune ? *
Et présentement ?
0.4. Est-ce que le service d'hygiène passe encore
régulièrement dans votre parcelle ?
Oui Non
0.5. Quel est le problème majeur de l'environnement qui
vous préoccupe ici ?
L'insalubrité La paupérisation
(pauvreté)
Pollution de l'air Les déchets (solides ou liquides)
Pollution de l'eau Les odeurs nauséabondes
III.1. mode de gestion de déchets (Cochez
la case valable)
1. Comment gérer vous vos déchets
ménagers dans le quartier ? Est-ce que :
a. vous les brûler ?
b. Vous l'enterrez ?
c. vous évacuer par les pouces-pouces
d. vous les évacuer par le biais des services public
ou ONG ?
e. vous les stocker ?
f. Vous les évacuer dans le cours d'eau ?
g. vous les évacuer dans la rivière ?
2. Est-ce que les déchets devant vous, vous
interpelle-t-il ?
a. Oui b. Non
3. Quels types des déchets trouve-t-on dans votre
quartier?
a. déchets ménagers
c. déchets industriels
d. déchets biodégradables (feuille de manioc...)
e. déchets non biodégradables (métaux,
sachet
4. Depuis quelles années date l'apparition des
déchets (décharge) au sein de votre quartier ?
a.1970 b.1980 c.1990
d.1998 e. 2002 f. 2005
g. 2008 h. Autres
5. Quels types des déchets produisez-vous ?
a. déchets liquides b. déchets solides
c. déchets gazeux
6. Quel est la source de provenance de ces
déchets ?
a. marchés b. lieu public ou
commercial
c. industries d. Autres
7. Existe-t-il des caniveaux, collecteurs dan votre
quartier ?
a. oui b. non
Si oui dans quel état se trouvent-ils ?
a. bon b. mauvais
8. votre quartier est confronté à quel type des
eaux usées ?
a. eaux usées domestiques
b. eaux des ruissellements
c. eaux usées agricoles
d. eaux usées industrielles
e. autres
9. Y a-t-il dans votre quartier les caniveaux pour
évacuer les eaux ?
a. oui b. non
10. Comment s'est présenté la situation de votre
quartier avant le passage du PAUK ?
11. Et après le passage des agents du PAUK y a-t-il un
changement ?
a. oui b. non
Si oui le quel ?
Si non le quel ?
III.2. les habitudes de la population
1. Quelle attitude affichez-vous face à la
présence des déchets au sein de votre quartier ?
a. rigoureuse b. tolérante
c. négligente d. autres
2. Est-ce que la qualité de l'environnement de votre
quartier vous interpelle-t-elle ?
a. oui b. non
3. Dans quel état se présente l'environnement de
votre quartier ?
a. bon b. mauvais
c. passable d. dégradé
4. Ets-vous prêt à participer activement au
développement et à l'amélioration de la qualité de
votre Environnement ?
a. oui b. Non c. Je ne sais pas encore
5. Savez-vous qu'un environnement mal sain entraine des
conséquences graves sur la santé de la population ?
a. oui b. non c. je viens de l'apprendre
6. Que faites-vous de vos déchets après usage en
cours de route ?
a. je jette dans la rue
b. je garde pour le jeté dans une poubelle
c. autres
7. Selon vous quelle mesure pouvez-vous prendre pour
maintenir durablement votre milieu propre ?
a. Salongo actif
b. payer les pousse-pousseurs
c. autres
III.3. Maladies
1. Quelles sont les maladies en répétition dans
votre quartier ?
a. diarrhée b. choléra
c. malaria d. typhoïde
e. tuberculose f. verminose
g. amibiase
II.4. Identification des sources de
pollution
1. Quels types de pollution rencontrez-vous dans votre
quartier ? *atmosphérique
a. sonore b. olfactive (odeur)
c. fumée ou gaz toxique d.
poussières (aérosols...)
*des eaux usées
a. domestique b. industrielles c. pluviales
d. agricoles e. urbaines
* des sols
a. par les matières en plastiques
b. par les pesticides
c. autres
2. A quelle circonstance ou période de la
journée êtes-vous dérangés par les types de
pollution précitée ?
a. la marinée b. la journée
c. le soir d. la nuit
e. lorsqu'il plait f. autres
3. Quelle est l'intensité des types des pollutions
qu'on rencontre dans votre quartier ?
a. forte b. moyenne
c. faible d. négligeable
4. Comment pensez-vous mettre fin à ces types des
pollutions précitées ?
B. QUESTIONS DESTINEES AUX MANOEUVRES
01. Etes-vous autochtones de Barumbu ?
Oui Non
02. Quelles sont les raisons qui vous poussé à
adhérer au PAUK.
Chômage Pauvreté
03. Aviez-vous une autre occupation avant ce travail ?
Oui Non
04. Que faites-vous avec l'argent que vous receviez à
la fin de la semaine ? Ou du mois ?
05. Quelles sont les difficultés sur le plan financier,
sanitaire et matériel que vous rencontrez pendant le travail ?
06. Quelles sont les propositions que vous faites pour trouver
une solution à ces problèmes rencontrés du point de vue
travaux et traitement des travailleurs que vous êtes ?
07. Est-ce que pendant l'exécution des travaux, le PAUK
prend t'il soin de vous ? C'est-à-dire vous donne-t-il des
instruments de protections, la nourriture et les soins
médicaux ?
08. Constatez-vous une prévalence des maladies pendant
l'exécution des travaux ?
Oui Non
09. Si oui, quel type des maladies ?
10. Ya t'il un changement social dans votre vie depuis que
vous travaillez au PAUK ?
Légende
B : Barumbu
G : Gombe
K : Kinshasa
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Commission Européenne, Accord de Partenariat
ACP-UE, Luxembourg, Office des publications officielles des
Communautés Européennes,signé à Cotonou le 23 juin
2000,révisé à Luxembourg le 25 juin 2005.
2. De BOECK F. et Al (2004), Kinshasa : récits
de la ville invisible, La Renaissance du livre, Bruxelles, 285p.
3. Dictionnaire « Le Petit Larousse
illustré », 2007
4. Dictionnaire de l'Environnement, 2002.
5. Francis LELO NZUZI (2008), Kinshasa : Ville et
Environnement ; l' Harmattan.
6. NZUZI F.L. et TSHIMANGA M. (2004), Pauvreté
urbaine à Kinshasa, Préface du Professeur Léon de
Saint Moulin, Cordaid, La Haye.
II. MEMOIRE, TRAVAUX DE FIN D'ETUDES, NOTES DE COURS
ET AUTRES PUBLICATIONS
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2. BEAU (1987) : Kinshasa, Assainissement Anciennes
Cités, Etude de pré-investissement, 110p.
3. Constitution de la République Démocratique du
Congo : Journal Officiel de la RDC, Cabinet du Président de la
République, Kinshasa, Février 2006, 78p.
4. Convention de Financement entre la Commission
Européenne et la République Démocratique du Congo :
« Projet n°9/ACP/ZR/029 : Projet d'Assainissement Urbain
à Kinshasa » (PAUK), 2007.
5. ETUMANGELE A. (2009) : Notes de cours des Techniques
d'Assainissement du Milieu, ISP/Gombe, Dépt. de
Géographie-Gestion de l'Environnement et de Biologie et Techniques
Appliquées.
6. KALAMBAY L. (2005) : Notes de cours de droit de
l'Environnement à l'intention des apprenants en DES/Gestion de
l'Environnement, UNIKIN, 106p.
7. KIFUANI K. (2008) : Notes de cours de Pollutions,
Nuisances et Toxicologies, ISP/Gombe, Département de
Géographie-Gestion de l'Environnement, 73p.
8. Les Codes Larcier (2003), République
Démocratique du Congo, Tome VI, Droit Public et Administratif, Vol 2,
Afrique Edition, 651p.
9. LUKANDA M. (2005) : Notes de cours d'Hydrologie
Générale, DES en Gestion de l'Environnement, inédit.
10. MONGA W.(2007) : Le Curage du Collecteur KUTU I par
la méthode HIMO et son impact sur l'Environnement de Lingwala, TFC,
ISP/Gombe, Département de Géographie-Gestion de l'Environnement,
inédit.
11. MUKIKA W. (2004) : La Problématique des
déchets dans la commune de Matete, Mémoire, ISP/Gombe,
Département de Géographie, inédit.
12. MUSIBONO D.E (2004) : Notes de cours
d'Eco-toxicologie, 2ème Licence Environnement, UNIKIN,
inédit.
13. NKENKU L. (2006) : La Gestion et la Gouvernance des
déchets dans la Ville province de Kinshasa, TFC, UNIKUN, Gradué
en Sciences Economiques et de Gestion.
14. Rapport annuel exercice 2007, Commune de Barumbu.
III. SITES INTERNET
1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Barumbu
2. http://fr.wikipedia.org/wiki/Kinshasa
3. http://rup.enda.sn/actions_pade_fr.htm
4. www.lobservateur.cd/Urbanisme/Ville_de_Kinshasa
5. www.memoireonline.com
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
AVANT-PROPOS
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS UTILISES
iv
0. INTRODUCTION
1
0.1. Problématique
1
0.2. Objectifs
2
0.3. Hypothèse de l'étude
3
0.4. Choix et intérêt du sujet
3
Du point de vue scientifique
3
Du point de vue socio-économique
4
0.5. Délimitation du sujet
4
0.6. Méthodologie de l'étude
4
0.6.1. Méthode d'approche
4
0.6.2. Techniques
5
La pré-enquête
5
La documentation
5
La recherche sur terrain
6
0.7. Difficultés rencontrées
6
0.8. Structure du travail
6
CHAPITRE I : GENERALITES SUR
L'ASSAINISSEMENT
7
I.1. Définition des concepts
7
I.1.1. Assainissement
7
I.1.2. Déchets
7
I.1.3. Nuisance
8
I.1.4. Pollution
8
I.1.5. Salubrité
8
I.1.6. Environnement
9
I.1.7. Gestion de l'Environnement
9
I.1.8. Espace urbain
9
I.1.9. Bassin-versant
9
I.1.10. Eaux usées domestiques
10
I.2. Principales sortes de déchets
10
I.2.1. Déchets solides
10
I.2.1.1. Déchets ménagers
10
I.2.1.2. Déchets industriels
10
I.2.1.3. Déchets dangereux
11
I.2.2. Déchets liquides
11
I.2.3. Déchets gazeux
11
I.3. Importance de l'évacuation de
déchets
11
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE
BARUMBU
13
II.1. Historique de la commune de Barumbu
13
II.2. Situation géographique
13
Carte N°1 : plan de la ville de
Kinshasa
15
II.3. Topographie de la commune de Barumbu
16
II.4. Climat et végétation
16
II.5. Hydrographie
17
II.6. Sol
18
II.7. Aménagement et organisation des
parcelles
18
II.7.1. Aménagement de la commune de
Barumbu
18
II.7.2. Subdivision administrative
20
Carte N°2 : Subdivision administrative de
Barumbu
22
II.7.3. Organisation des parcelles dans la commune
de Barumbu
23
II.8. Aspect démographique
26
CHAPITRE III : DESCRIPTION DU PAUK
27
III.1. Origine du projet
27
III.2. Contexte du PAUK
27
III.2.1. Objectifs du PAUK
29
II.2.2. Zone du PAUK
29
III.2.2.1. Volet déchets solides
31
III.2.2.2. Volet assainissement pluvial
34
III.3. La décharge temporaire dite de
« Gigal » et le centre d'enfouissement technique de
Mitendi
40
III.3.1. Horaire des activités du PAUK
41
CHAPITRE IV : IMPACTS DU PAUK SUR
L'ENVIRONNEMENT DE LA COMMUNE DE BARUMBU
43
IV.1. Les impacts positifs
43
IV.1.1. Sur le plan de l'hygiène
43
IV.1.2. Sur le plan du drainage
44
IV.1.3. Sur le plan de la santé
45
IV.1.4. Sur le plan socio-économique
46
IV.2. Impacts négatifs et mesures
d'atténuation
47
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
49
ANNEXES 54
BIBLIOGRAPHIE
65
TABLE DES MATIERES
67
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