1 - Le peuplement
Le peuplement du quartier remonte aux années 50 avec
notamment le lotissement et la construction des logements des 0.N.2 et 3 par le
Groupement Foncier, une société immobilière qui
appartenait à un Français du nom de Brard. Le peuplement est le
fait des populations autochtones de la région de Dakar. C'est la raison
pour laquelle on y trouve une large proportion de Lébous, de Wolofs de
manière générale. Ces derniers constituent du reste
l'ethnie dominante de la région avec environ 52% de la population.
L'immigration a aussi contribué au peuplement du
quartier. En effet, en 1957, suite au transfert de la capitale et à la
délocalisation de l'administration centrale de Saint-Louis à
Dakar, le gouvernement territorial du Sénégal avait acquis, de
cette cité qui venait nouvellement d'être construite, une centaine
de logements pour ses fonctionnaires .(26) Ces logements
étaient tous situés à 0.N.3 que les habitants du quartier
appellent jusqu'aujourd'hui Cité Ndar ou «Ndar Tuut » (petit
Ndar en Wolof). Mais en dehors de cette vague de populations
entraînée par le transfert de la capitale, il y a l'exode rural
qui concerne du reste tout Dakar et qui contribue fortement à
l'élargissement de la charge démographique de tous ses espaces.
Ce phénomène est
(26) Diawara Ibrahima, 2003, p. 1.
la résultante des difficultés du secteur agricole
qui poussent les populations du monde rural à migrer vers les grandes
villes, principalement la capitale.
L'analyse de la répartition des chefs de ménages en
fonction de l'ethnie révèle tous ces aspects du peuplement.
Figure n°1 : répartition des chefs
de ménage selon l'ethnie ,,
Bambara 1%
Pulaar 13%
Sereer 14%
Autres 25%
Wolofs
47%
Source : nos enquêtes, juin - août
2004.
En effet, l'examen de la figure n°1 montre que la
répartition des ethnies de Ouagou Niayes épouse celle de
l'ensemble du pays avec une prépondérance des Wolofs (47%). Les
ethnies Sereer et Pulaar font respectivement 14% et 13%. Les chefs de
ménage d'ethnie Bambara sont minoritaires.
Il faut aussi noter la forte présence
d'étrangers (Guinéens, Maliens, Capverdiens, Béninois)
dans ce quartier. Ils sont représentés, par souci de
commodité, dans cette figure faisant état de la
répartition ethnique des chefs de ménage. Ils sont
désignés par «autres » avec un pourcentage de 26%.
2 - La structure de la population
Il a fallu, pour y remédier, combiner les
données du recensement de 1988 avec quelques résultats
provisoires du recensement de décembre 2002. Les résultats
concernant Dakar et la Commune de Biscuiterie (dont Ouagou Niayes fait partie)
ont été pris en considération.
Tableau n° 2 : structure par
âge de la région de Dakar
Age
|
Effectifs
|
%
|
0 - 19
|
354 226
|
52,1
|
20 - 59
|
304 614
|
44,7
|
60 +
|
22 092
|
3,2
|
TOTAL
|
680 932
|
100
|
Source : RGPH, 1988 : Rapport régional,
septembre 1992.
La population de Dakar est caractérisée par son
extrême jeunesse. En 1988, la tranche d'âge 0 -- 19 ans
représentait plus de la moitié de la population avec 52,1%. Cette
situation est liée, comme dans tous les pays en voie de
développement d'ailleurs, à une forte natalité de l'ordre
de 36,2 pour 1000 et à un faible taux de mortalité tournant
autour de 10,8 pour 1000. .
La tranche d'âge 20 - 59 ans représentait une
proportion de 44,7%, loin derrière celle des vieux de 60 ans et plus
(3,2%).
La répartition par sexe de la population de Ouagou
Niayes, tout comme celle de Dakar est équilibrée. Au dernier RGPH
de 2002, les hommes représentaient 50,5% de la population contre 49,5%
de femmes.
Le rapport de masculinité est de 97 femmes pour 100 hommes
pour le département de Dakar. Pour la commune de Biscuiterie, ce rapport
est de 104.
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