II.3.1.2 Sélection des images
Avant l'exploitation des données images nous avons
procédé à la sélection des images non
bruitées. A cet effet nous avons pris en compte les effets perturbateurs
de la signature spectrale et de la géométrie d'image.
a- Elimination des images incomplètes
Parfois dans la série des images extraites on trouve
des images totalement ou partiellement vides (Figure II-3 & Figure II-4),
les zones noirâtres représentent les pixels sans information. Cela
est dû au mouvement du capteur VEGETATION. Puisque nous sommes
intéressé aux données images sur tout le Haut Atlas de
Marrakech, nous avons dans une première étape
éliminée toutes les images incomplètes.
Une analyse statistique de l'ensemble des images extraites montre qu'à
chaque 26 jours on a six à sept images totalement vides et deux images
partiellement vides, le nombre total des pixels des images est de 53480 (Figure
II.5).
Figure II-3: Image partiellement vide du
07/10/2002
Figure II-4: Image partiellement vide du
12/10/2002
60000
50000
40000
30000
20000
10000
0
26 jours
0 10 20 30 40 50 60 70 80
jours
Figure II-5: Nombre d'images incomplètes en
fonction des jours b- Sélection des visées quasi
verticales
Nous avons vue que la variation de l'angle de visée
perturbe la signature spectrale et que la qualité radiométrique
augmente quant cet angle est faible, c'est-à-dire proche de la vertical.
Avant le choix de la valeur maximale de l'angle de visée qu'il faut
retenir nous avons calculé VZA au dessus de Marrakech sur toute la
série d'images.
Une analyse de variation de VZA en fonction du temps (figure
II.6) montre que l'angle zénithal au dessus de Marrakech varie d'une
manière cyclique, à chaque 26 jour (période de
révolution du satellite SPOT) on se retrouve exactement avec le
même angle. A chaque 26 jours on ne dispose que trois images acquises
avec un angle de visée inférieur au égal à
10°, ce qui est insuffisant dans notre étude. A cet effet nous
avons choisi des images prises avec un angle de visée inférieur
23° et qui sont en nombre de huit images sur 26 jours.
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60
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50 40 30 20 10
0
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1 10 17 23 32 39 46 53 60 69 75 82 89
Jours
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Figure II-6: Variation de l'angle zénithal au
dessus de Marrakech en fonction du temps, le seuil choisi est
présenté par un trait en
pointés.
c- Détection des nuages
Afin d'éliminer les images contenant des nuages nous avons
suivi deux étapes :
Dans une première étape nous avons trié
automatiquement l'ensemble des images contenant des grandes masses nuageuses en
appliquant un masque au niveau du piémont Atlasique dans la bande bleu,
bande où les nuages ayant une forte réflectance. Le masque est
fait sur le piémont atlasique (altitudes inférieures à
1000 m) parce que dans cet endroit on est sûr qu'il n'y a pas de neige et
les fortes valeurs de réflectance sont dues exclusivement à la
présence des nuages.
Une analyse statistique sur les résultats du masque
montre que les valeurs moyennes de la réflectance au niveau du
piémont atlasique varient entre 15 et 82 %. Nous avons
déterminé le seuil définissant les images sans nuages une
moyenne inférieur à 20 %. (FigureII.7).
Le tri effectué est bien sûr assez grossier, seul
les grandes formations nuageuses sont repérées et seulement
celles qui couvrent la zone masquée.
Dans une deuxième étape de sélection des
images sans nuages nous avons procédé à la visualisation
des images sélectionnées lors de la première étape
et celles acquises avec un angle de visée quasi vertical, et on a
éliminé les images présentant des nuages
supplémentaires en se basant sur la différence de signature
spectrale dans le bleu et le MIR.
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
20021001 20021010 20021019 20021026 20021104 20021112
20021121 20021130 20021208 20021216 20021223
Figure II-7: Variation des réflectances de la
bande bleu au niveau du piémont Atlasique au cours de la
période 01-10-2002 à
23-12-2002.
II.3.2 Calcul de la surface neigeuse
Dans des travaux antérieurs, la surface neigeuse dans
le Haut Atlas de Marrakech est calculée par la combinaison des images
hautes résolution (Landsat-TM) avec des images basse résolution
(SPOT-VGT). Des relation ont été misent en évidence entre
l'indice de neige et la surface neigeuse. On distingue deux types de relation
:
Equation linéaire : (De Solan et al.2002 et Hanich
et al.2003).
Pourcentage = 0.125 * SI + 33 (1)
Avec SI un indice de neige (équation 3) calculé
à partir images SPOT-VEGETATION Equation exponentielle :
(Chaponnière et al. 2005)
Pourcentage = 100*[1-0.492132*EXP (-0.6901528 *
((MSI)/100) +1)))] 20 (2)
MSI est un indice de neige modifié (équation 4),
l'utilisation de tel indice a pour but d'éliminer l'effet de sol sur la
signature spectrale. Une comparaison entre les deux équations montre que
les surfaces calculées par les deux équations ont globalement la
même tendance. L'équation linéaire sur estime la surface
neigeuse par ce qu'elle ne prend pas en compte l'effet du sol (Figure II.8).
Pour cela nous avons utilisé dans cette étude l'équation
exponentielle.
160
140
120
100
40
20
80
60
19981011 19981116 19981211 19990126 19990218 19990405 19990425
19990606
0
Equation Exponentielle Equation Linéaire
Figure II-8:Comparaison de la surface
neigeuse calculée par l'équation linéaire et exponentielle
au
niveau du bassin versant de Rheraya, saison
1998-1999.
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