III.3 Comparaison des surfaces neigeuses
calculées et l'épaisseurs mesurées in situ
Dans l'objectif de Validation des résultats obtenus on
va comparer les surfaces neigeuses calculées avec les épaisseurs
de neiges mesurées à la station d'Oukaimden. On remarque que
chaque augmentation de la surface coïncide avec une augmentation de
l'épaisseur.
5000 0,7
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4500 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500
0
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Surface Calculée SPOT-
2004- 2005VGT
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0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0
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Epaisseur de neige à Oukaimden
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18-nov. 5-déc. 22-déc. 8-janv. 25-janv.
11-févr. 28-févr. 17-mars 3-avr. 20-avr.
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Figure III-11 : comparaison des surfaces calculées
au niveau du Haut Atlas et les épaisseurs de neiges
mesurées à la station d'Oukaimden, saison
2004-2005
CONCLUSION
Dans le bassin versant de Tensift la neige constitue une
composante principale qui intervient dans le cycle de l'eau. Une bonne
connaissance de la surface neigeuse est une première étape de
quantifier le volume d'eau libéré lors de la fonte. Cette
étude avait pour but la caractérisation et le suivi de la
dynamique spatio-temporelle de la couverture neigeuse dans la Haut Atlas de
Marrakech à l'aide d'une série d'images SPOT-VEGETATION
journalières couvrant la période 1998 à 2005.
La première étape abordée dans cette
étude est la préparation et le traitement des données
images dont on dispose. Cette partie inclue l'extraction des deux
fenêtres Maroc et Tensift, c'est cette dernière qui nous
intéresse dans cette étude alors que la fenêtre Maroc sera
utilisée dans des études postérieures. Ensuite nous avons
procédé à la sélection des images complètes,
dépourvues de nuages et acquises à des angles de visées
quasi verticales.
La discrimination de la neige des autres types de surface est
basée sur le calcul d'un indice de neige modifié (MSI). Cet
indice prend en considération l'influence du sol et il est fonction d'un
indice de neige SI, SI0 et SI100. Avec SI est la somme des
réflectances dans le bleu et le rouge auquel on soustrait la
réflectance dans le MIR, SI0 est l'indice de neige d'un pixel avec une
couverture neigeuse de 0% et SI100 l'indice de neige d'un pixel totalement
couvert par la neige. La surface neigeuse est calculée par l'application
d'une relation exponentielle reliant MSI et le pourcentage de neige. Ensuite
nous avons corrigé les bruits affectant la surface de neige
calculée en appliquant trois seuils radiométriques qui
détermine si le pixel est neigeux ou non et nous avons aussi
affecté à touts les pixels ayant une altitude inférieure
à 1000 mètres la valeur zéro. La surface obtenue a
été corrigée de l'effet de pente.
Dans cette étude nous avons montré que la
surface de neige se caractérise par une large variation
spatio-temporelle. La chute de neige commence généralement aux
mois d'octobre ou novembre et la fonte se fait au mois d'avril ou mai. Nous
avons aussi vue que les saisons 1998-1999 et 2004-2005 sont les plus neigeuses
alors que les saisons 1999-2000 et 2000-200 1 sont les moins neigeuses. Les
altitudes qui reçoivent plus de neige sont supérieures à
2600 mètres et les premières neiges tombent sur les altitudes
supérieures à 3800 mètres et persistent jusqu'à la
fin de la saison. On a classé les cinq bassin versant en deux
catégorie : deux bassin d'Ourika et Rheraya plus actif de point de vue
chute de neige, se caractérisent par des surfaces neigeuses maximales
importantes (60 à 80%) et des périodes de présence de
neige plus de cinq mois. Les bassins de Zat, R'Dat et Nfis sont moins actives
de point de vue chute de neige, avec des surfaces neigeuses maximales qui ne
dépasse pas 60 % et des périodes de présence de neige de
un à quatre mois. Les versants orientés vers le Nord
reçoivent plus de neige par rapport aux versant orientées vers le
Sud. Dans l'objectif de valider les résultats obtenus, une comparaison
des surfaces calculées avec les épaisseurs mesurées
à la station d'Oukaimden montre une bonne corrélation entre les
deux.
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