Université ABDELMALEK ESSAADI Faculté des
Sciences - Tétouan
Université CADI AYYAD Projet de recherche
Faculté des Sciences et Techniques Franco-Marocain
Marrakech
MEMOIRE
Présenté en vue d'obtenir
Le Diplôme d'Études Supérieures
Approfondies
Discipline : Risques géologiques,
Télédétection et Cartographie Sous le
Thème
Suivi spatio-temporel de la couverture
neigeuse
dans le Haut Atlas de Marrakech à l'aide
des images SPOT-VEGETATION (Période 1998-2005)
Présenté et soutenu publiquement Le 14
septembre 2006 Par Abdelghani BOUDHAR Devant le jury
composé par :
Mr. K. TARGUISTI Prof. à la FS de Tétouan-Maroc
Président
Mr. L. HANICH Prof. à la FSTG de Marrakech- Maroc
Rapporteur
Mr. B. DUCHEMIN Chercheur au CESBIO à Toulouse-France
Rapporteur
Mr. J. ELMES SARI STITOU Prof. à la FS de
Tétouan- Maroc Rapporteur
Mr. P. ANTONIO Prof. à l'Université d'Almeria-
Espagne Examinateur
Mr. K.MOURABITI Prof. à la FS de Tétouan-Maroc
Examinateur
REMERCIEMENTS
Je tiens tout particulièrement à remercier
plusieurs personnes qui m'ont aidé à passer un excellent
moment en leur compagnie par leurs conseils et leur contact agréable
:
Mr Benoît Duchemin (CESBIO-IRD) et
Mr Lahoucine Hanich (FSTG-Marrakech) pour leur encadrement
et leur disponibilité, pour leur appui technique et logistique tout
au long du stage.
Mr Kamal Targuisti (FS-Tétouan),
responsable du DESA qui a toujours oeuvré pour la réussite de
la formation et Mr Jamal Stitou (FS-Tétouan) pour
avoir accepté le co-encadrement de ce travail.
Mr Vincent Simonneaux (CESBIO-IRD) et Mr
Gilles Boulet (CESBIO-IRD) pour leur aide et leurs
conseils.
L'ensemble de l'équipe du projet
SudMed à Marrakech, les thésards et stagiaires pour
leur gentillesse et leur bonne humeur.
Mes collègues du DESA pour tous les
bons moments que nous avons partagés ensemble pendant toute la
période de formation.
La dynamique de l'enneigement est peu étudiée
dans le Haut Atlas marocain. Pourtant, sous ces hautes altitudes, la neige
représente une source d'eau non négligeable pour les populations
vivant en aval et plus particulièrement au printemps et en début
d'été. Les données acquises par les capteurs optiques
(réflectances et indices de neige dérivés) peuvent
être pertinentes pour le suivi spatial et temporel de la couverture
neigeuse. L'objectif de cette étude est de calculer la couverture
neigeuse et de suivre son évolution spatio-temporelle à l'aide
d'une série d'images SPOT-VEGETATION à basse résolution
spatiale mais haute répétitivité temporelle couvrant la
période 1998 à 2005. Dans une phase de préparation des
données nous avons extrait la fenêtre Tensift et ensuite
sélectionné les images complètes, sans nuages et acquises
avec des angles de visées quasi verticales. Après, nous avons
calculé la surface neigeuse globale, par tranche d'altitude, par bassin
versant et selon l'exposition des versants en utilisant une équation
exponentielle reliant un indice de neige modifié (MSI) au surface
neigeuse. Cette équation est obtenue lors d'un travail antérieur
à la base d'une combinaison des images hautes résolution
(LANDSAT-TM) avec des images basses résolution (SPOT-VGT). Les
résultats obtenus montrent une grande variabilité spatiale et
temporelle de la couverture neigeuse. Dans un objectif de validation des
résultats obtenus, une comparaison entre les profiles des surfaces
calculées avec les précipitations liquides et les
épaisseurs de neige mesurés à la station d'Oukaimden a
été faite, elle montre une cohérence globale.
Mots-clés : SPOT-VEGETATION, MSI,
dynamique neigeuse, Haut Atlas de Marrakech.
Dynamics of snow in Moroccan High Atlas is poorly investigated
despite the fact that snow may represent an important source of water for
downstream populations especially in the spring and early of summer. Data
acquired by space-borne optical sensor (reflectances and derived snow index)
may suitable for special and temporal monitoring of snow cover. The objective
of this study is to calculate the snow cover area and to follow its space-time
evolution using a series of images SPOTVEGETATION (low spatial resolution and
high temporal repetitively) covering the period 1998 to 2005. In a phase of
preparation of the data we extracted the Tensift zone and then selected the
complete images, without clouds and acquired with a quasi vertical viewing
angle. After that the snow covered area is calculated using an exponential
equation between modified snow index (MSI) and snow surfaces in High Atlas of
Marrakech, by altitudes, watersheds and orientations of sides. The results
obtained show that snow covered area characterize by a large variability
spatial and temporal. The comparison of snow surface profiles with
precipitations and snow thickness measured in Oukaimden weather station shows a
global consistency.
Keywords: SPOT-VEGETATION, MSI, Dynamics of
snow, High Atlas of Marrakech.
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE 3
I . CONTEXTE ET PROBLEMA TIQUE DE L 'ETUDE
5
I.1 Problématique de l'étude 5
I.2 Contexte de l'étude 5
I.2.1 Présentation de la zone d'étude 5
I.2.2 Climatologie 7
I.2.3 Caractéristiques physiques des sous bassins versant
atlasique 9
I.3 Contexte physique et technique 10
I.3.1 Notions de Télédétection 10
I.3.1.1 Définition de la
télédétection spatiale 10
I.3.1.2 Orbitographie 12
I.3.1.3 Interaction de la lumière avec la surface 13
I.3.1.4 Les indices 14
I.3.1.5 Les effets perturbateurs 14
a- Angle solaire (SZA) et angle de visée (VZA) 14
b- L'Atmosphère 16
I.4 Le système et les produits VEGETATION
17
I.4.1 Caractéristiques techniques de VEGETATION 17
I.4.2 Les produits VEGETATION 18
I.5 Caractéristiques optiques de la neige
19
II . MA TERIELS ET METHODES 21
II.1 Données disponibles 21
II.2 Logiciels utilisés 22
II.3 Méthodologie 23
II.3.1 Préparation et traitements des données 23
II.3.1.1 Extraction des fenêtres Maroc et Tensift 23
a- Décompression des fichiers zippés 23
b- Sélection des images couvrant le Maroc et extraction
de la fenêtre Maroc et Tensift 23
c- Renommer et sauvegarder les fichiers extraits 24
II.3.1.2 Sélection des images 24
a- Elimination des images incomplètes 24
b- Sélection des visées quasi verticales 26
c- Détection des nuages 27
II.3.2 Calcul de la surface neigeuse 28
II.3.2.1 Calcul d'indice de neige 29
II.3.2.2 Transformation de l'indice de neige en surface 30
II.3.2.3 Filtrage du bruit 31
II.3.2.4 Correction de l'effet de pente 35
II.3.2.5 Généralisation du Calcul de la surface
neigeuse 37
III . VARIATION SPATIO-TEMPORELLE DE LA SURFACE
NEIGEUSE 40
III.1 Variation da la surface neigeuse dans le temps
40
III.1.1 Variation annuelle globale dans tout le Haut Atlas 40
III.1.2 Variation annuelle au niveau des sous bassins versant
44
III.2 Variation spatiale de la surface neigeuse
46
III.2.1 Variation par tranche d'altitude dans le Haut Atlas de
Marrakech 46
III.2.2 Evolution de la surface neigeuse dans les sous bassins
versants 47
III.2.3 Variation de la surface enneigée en fonction de
l'exposition des versants 48
III.3 Comparaison des surfaces neigeuses calculées
et l'épaisseurs mesurées in situ 50
CONCLUSION 51
BIBLIOGRAPHIE 52
ANNEXES 53
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX
Figure I-1: Situation géographique du bassin du
Tensift 6
Figure I-2: Présentation des sous bassins Atlasiques
du bassin versant du Tensift. La ligne de partage climatique est en
pointillés. 7 Figure I-3 : Histogrammes de variation des
précipitations au niveau des stations Tafriat et Aghbalou sur la
période 1972-2002 7
Figure I-4 : Variation des précipitation an fonction
d'altitude dans le bassin versant du Tensift 8
Figure I-5: Variation spatiale des précipitations
annuelles dans le bassin du Tensift (période 1971 -2002) 9
Figure I-6 : Le processus de la
télédétection ((c)CCRS/ CCT) 11
Figure I-7: Orbite quasi polaire ((c)CCRS/ CCT) 12
Figure I-8 : Fauchée d'un capteur ((c)CCRS/ CCT)
13
Figure I-9: Signatures spectrales typiques et bandes
spectrales retenues pour VEGETATION 14
Figure I-10: Angle zénithal solaire et angle
zénithal de visée 15
Figure I-11: Variation de la taille d'un pixel en fonction de
l'angle de visé 15
Figure I-12: Réflectance de la neige (grains de rayon
200 microns) en fonction de l'angle d'illumination 16
Figure I-13 : Illustration des zones couvertes par VEGETATION
après 3 orbites. 17 Figure I-14: Réflectance d'une
neige pure en fonction de la longueur d'onde et selon le rayon des flocons de
neige
(0.05 à 1mm). 19
Figure II-1: Exemple d'un fichier zip 22
Figure II-2: Exemple d'extraction sur image VEGATATION
24
Figure II-3: Image partiellement vide du 0 7/1 0/2002
25
Figure II-4: Image partiellement vide du 12/10/2002
25
Figure II-5: Nombre d'images incomplètes en fonction
des jours 26
Figure II-6: Variation de l'angle zénithal au
dessus de Marrakech en fonction du temps, le seuil choisi est
présenté par un trait en pointés. 27 Figure II-7:
Variation des réflectances de la bande bleu au niveau du piémont
Atlasique au cours de la période 01- 10-2002 à 23-12-2002.
28 Figure II-8: Comparaison de la surface neigeuse calculée par
l'équation linéaire et exponentielle au niveau du
bassin versant de Rheraya, saison 1 998-1 999. 29
Figure II-9: Méthode utilisée pour calculer
l'image SI0 30
Figure II-10: a) image VGT du 14/12/2003, b) surface neigeuse
calculée non corrigée, c) variation de la surface
calculé au niveau de ligne 71, d) variation de la
surface calculée au niveau du colonne 155 31
Figure II-11: variation du pourcentage de neige non
corrigé en fonction d'altitude et par date. 32
Figure II-12 : variation de la surface neigeuse
bruitée en fonction de VZA 32
Figure II-13 : variation de la surface neigeuse
bruitée en fonction de SZA 33
Figure II-14 : variation de la surface neigeuse
bruitée en fonction de WVG 34
Figure II-15: comparaison entre les surfaces neigeuses
extraites avec l'application de 5 et 3 seuils radiométriques,
date du 1 4/1 2/2003 35
Figure II-16: Comparaison des surfaces calculées avec
l'application de 3 et 5 seuils radiom étriques 35
Figure II-17: Méthode de dégradation de l'MNT
Haute résolution à un MNT basse résolution 36
Figure II-18: a)image VEGETATION du 21/03/2004 b) surface
neigeuse corrigée. 37
Figure II-19 : Méthode de calcul de surface neigeuse
sur un sous bassin versant (exemple du sous bassin de N'fis).
38
Figure II-20 : Comparaison des résultats de notre
étude avec les résultats de Chaponnière 2005. 39
Figure III-1 : Variation annuelle de la surface neigeuse sur
tout le Haut Atlas de Marrakech 42
Figure III-2 : Précipitations journalières en
mm dans la station d 'Oukaimden et les surfaces calculées en
Km2 dans le Haut Atlas de Marrakech entre septembre 1998 et juin
1999. 43 Figure III-3 : Précipitations journalières
en mm dans la station d 'Oukaimden et les surfaces calculées en
Km2
dans le Haut Atlas de Marrakech entre septembre 2004 et juin
2005. 43
Figure III-4 : Variation annuelle de la surface neigeuse au
niveau des bassins versant atlasique 45
Figure III-5 : Variation de la surface neigeuse selon les
tranches d'altitudes sur la Haut Atlas de Marrakech, saison 2000-2001.
46 Figure III-6 : Variation de la surface neigeuse selon les
tranches d'altitudes sur le Haut Atlas de Marrakech,
saison 2004-2005. 47
Figure III-7 : Variation de la surface neigeuse sur les cinq
sous bassins atlasique, saison 1998-1999. 48
Figure III-8 : Variation de la surface neigeuse sur les cinq
sous bassins atlasique, saison 2004-2005. 48
Figure III-9 : Variation de la surface neigeuse sur le Haut
Atlas de Marrakech en fonction d'exposition des versants, saison 2002-2003
49 Figure III-10 : Variation de la surface neigeuse sur le Haut
Atlas de Marrakech en fonction d'exposition des
versants, saison 2002-2003 50
Figure III-11 : comparaison des surfaces calculées au
niveau du Haut Atlas et les épaisseurs de neiges mesurées
à la station d 'Oukaimden, saison 2004-2005 50
Tableau I-1: Caractéristiques physiques des bassin
versants Haut Atlasique 10
Tableau I-2: Bandes spectrales de l'instrument VEGETATION
18
LISTE DES ACRONYMES
ABHT Agence du Bassin Hydraulique du Tensift
CCT Centre Canadien de
Télédétection
CESBIO Centre d'Etudes Spatial et de Biosphère
CREMAS Centre de Recherche sur l'Eau en Milieu Arides et Semi
Arides
DREF Direction Régionale des Eaux et
Forêts
FST Faculté des Sciencesde Tétouan
FSTG Faculté des Sciences et
Techniques-Guéliz
IRD Institut de recherche pour leDeveloppement
MNT Modèle Numérique de Terrain
MSI Modified Snow Index
OROMVAH Office Régional de Mise en Valeur Agricole du
Haouz
SAA Solar Azimuth Angle SI Snow Index
SPOT Satellite Probatoire pour l'Observation de la
Terre
SZA Solar Zenith Angle VAA Viewing Azimut Angle
VZA Viewing Zenith Angl WVG Water Vapor Grid
INTRODUCTION GENERALE
Les milieux arides et semi-arides en général
occupent sur tous les continents une part importante des terres
émergées. Ils sont notamment caractérisés par la
très grande hétérogénéité spatiale et
temporelle de la présence de l'eau tant pour ce qui est des
précipitations et des écoulements de surface que, dans une
moindre mesure, pour les eaux souterraines. Au cours des dernières
décennies, ces régions, naturellement fragiles, ont subi à
la fois des fluctuations climatiques importantes et une emprise
accentuée de l'homme à la recherche de nouvelles terres
cultivables. Leur comportement hydrologique naturel a ainsi été
souvent profondément bouleversé du fait de la variabilité
climatique et de la pression anthropique. Ces deux aspects constituent ainsi
des champs d'investigation privilégiés pour la recherche
environnementale dans ces régions.
Les montagnes des milieux semi-arides sont les zones
ressources de ces régions et pourtant elles sont mal connues. Il est
nécessaire de développer notre compréhension et nos
capacités de simulations de ces zones pour répondre au double
défi que s'est lancé la communauté internationale en 2000
lors de la déclaration millénaire de l'ONU à savoir la
« réduction de moitié, d'ici 2015, de la proportion des
personnes qui n'ont pas accès à l'eau potable ou qui n'ont pas
les moyens de s'en procurer » et la fin de « l'exploitation
irrationnelle des ressources en eau, en formulant des stratégies de
gestion de l'eau au niveaux régional, national et local permettant
notamment d'assurer aussi bien un accès équitable qu'un
approvisionnement adéquat ».
Grâce aux barrières orographiques naturelles
qu'elles constituent face aux masses d'air, les zones montagneuses recueillent
80% de l'eau douce de surface de la planète, alors qu'elles ne
représentent que 20% de la surface terrestre. Depuis le début du
siècle dernier les montagnes sont soumises à une pression
démographique sans cesse grandissante. Elles abritent aujourd'hui plus
d'un dixième de la population mondiale (dans certaines régions
montagneuses d'Asie une densité de population de plus de 400 habitants
au km2 est observée) : agriculture, foresterie,
élevage sont la cause d'une dégradation
accélérée de l'environnement dans ces zones.
Le sud du Maroc est une zone où l'eau est rare.
L'alimentation des périmètres irrigués situés
autour de la ville de Marrakech et de la ville elle-même se fait
grâce à 2 barrages situés dans l'Atlas ainsi que par l'eau
des rivières de l'Atlas. Tandis que l'accroissement démographique
très fort de la ville nécessite toujours plus d'eau (non
seulement pour l'alimentation en eau mais aussi pour les
périmètres irrigués qui- face à ce marché
qui grandit- s'étendent), les ressources
en eau vont en diminuant sous l'effet des changements
environnementaux. C'est donc vers une optimisation de la gestion de l'eau qu'il
faut tendre.
Notre travail est effectué au sein du Centre de
Recherche sur l'Eau en Milieux Arides et Semi arides (CREMAS) à la
Faculté des Sciences et Techniques de Marrakech (FSTG). Il
s'intègre dans le cadre du programme de recherche SUDMED (projet de
coopération entre :l'institut de recherche pour le développement
(IRD), Université Cadi Ayyad et les services d'Etat marocain
responsables de l'agriculture (ORMVAH), de l'hydraulique (ABHT) et des
forêts (DREF). Ce projet vise à développer des
méthodologies d'intégration des informations de terrain et des
mesures satellites dans les modèles de processus hydro
écologiques afin de documenter, comprendre et prévoir
l'évolution d'une région semi-aride
hétérogène en vue d'une gestion durable.
Dans le bassin de Tensift l'hydrologie est surtout
développée en montagne alors que l'on s'intéresse
davantage à l'utilisation de l'eau en plaine. Dans ce contexte, une
meilleure caractérisation des ressources en eau disponibles en amont est
nécessaire. L'intégration du module neige dans les modèles
hydrologiques est une importance pour une bonne gestion des ressources en eau.
Evaluer la surface enneigée par la télédétection
à un pas de temps court est une première étape pour
estimer les quantités d'eau disponibles lors de la fonte.
L'objectif de ce travail est de calculer la surface neigeuse
dans le Haut Atlas de Marrakech à l'aide des images SPOT-VEGETATION
à basse résolution spatiale mais haute
répétitivité temporelle couvrant la période du 1998
à 2005 et de suivre son évolution spatio-temporel. Cette surface
est calculée en appliquant un algorithme reliant le pourcentage
d'enneigement (deduit à partir des images hautes résolution
LANDSAT-TM) au indice de neige (déduit des images basses
résolution : SPOT-VGT). Après nous avons étudié la
variation de la surface neigeuse, par bassin versant, par tranche d'altitude et
par exposition le long de la période sus indiquée.
I . CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE
I.1 Problématique de l'étude
La neige est considérée parmi les principales
sources d'eau de la plaine du bassin de Tensift pour le remplissage des
barrages, la recharge des nappes et l'alimentation des canaux traditionnels, et
en tenant compte de l'augmentation des besoins en eau du fait du
développement de la population de l'agriculture et du tourisme, il est
important de quantifier le stock de neige existant et de prévoir les
volumes d'eau qui seront disponibles lors de la fonte. Cela permet de mieux
connaître la quantité d'eau disponible et de planifier plus
efficacement son utilisation.
Les précipitations dans la région de Tensift se
caractérisent par une large variabilité spatio- temporelle
(Figure I.5) ainsi que la dynamique de la couverture neigeuse dans les
montagnes de ces régions change rapidement, la neige peut tomber puis
fondre en espace d'une semaine.
Dans ce contexte, il faut un suivi régulier au cours de
la saison, à un pas de temps suffisamment fin pour suivre l'enneigement
et la fonte : 5 à 10 jours. Seuls les satellites basse résolution
offrent une répétitivité suffisante pour disposer de
données à cette fréquence. Dans ce but nous avons ici
utilisé une série d'images SPOT VEGETATION journalières
acquises entre 1998 et 2005.
I.2 Contexte de l'étude
I.2.1 Présentation de la zone d'étude
La zone qui nous intéresse dans cette étude
c'est le Haut Atlas de Marrakech. C'est une barrière montagneuse de 40
à 80 Km de largeur, limité à l'Ouest par Jbel Toubkal
(4167 mètres) et il s'étend jusqu'à l'Est de vallée
du R'Dat. Il fait partie du bassin versant de Tensift. C'est un bassin au
relief très contrasté (altitudes entre 0 et 4167m). Il est
limité au Sud par la ligne de crête du Haut Atlas, au Nord par le
massif des Jbilet, à l'Est par la ligne de partage des eaux, peu
marquée, séparant le bassin du Tensift de celui de la Tessaout et
à l'Ouest par l'océan Atlantique où se situe son exutoire
(Figure I.1).
L'oued Tensift traverse le bassin d'Est en Ouest. Il est
alimenté de façon quasi exclusive par ses affluents rive gauche
qui drainent les flancs Nord de l'Atlas. Rive droite, aucun cours d'eau
pérenne n'existe, seuls des cours d'eau résultant
d'événements pluvieux violents contribuent épisodiquement
à l'alimentation de l'oued. Il en résulte un bassin versant
très dissymétrique
dont la rive droite ne joue qu'un rôle hydrologique
secondaire. La partie sud du bassin, composée d'une succession de sous
bassins montagneux orientés Sud Nord (Figure I.2), représente le
véritable château d'eau de la zone avec une hydrologie de surface
très active. Entre les Jbilet et l'Atlas, la plaine ne constitue pour
l'hydrologie de surface qu'une zone de stockage, transit et de consommation de
l'eau, l'hydrologie active ayant lieu en profondeur dans les nappes
souterraines. Dans la plaine, des systèmes traditionnels (séguias
et khettaras) et un « canal de dérivation » assurent la
distribution de l'eau. Le canal de dérivation achemine les eaux des
barrages Moulay Youssef et Sidi Idriss (situés à
l'extérieur du bassin du Tensift, à l'est). Il parcourt le bassin
d'est en ouest, jusqu'au sous-bassin du N'Fis.
Figure I-1: Situation géographique du bassin du
Tensift
Figure I-2: Présentation des sous bassins
Atlasiques du bassin versant du Tensift. La ligne de partage
climatique est en pointillés.
I.2.2 Climatologie
L'étude des précipitations est basée sur
l'exploitation des données pluviométriques enregistrées
durant la période 1972 - 2002. Cette étude vise à
définir la variabilité spatiale et temporelle des
précipitations.
Les pluies mensuelles sont caractérisées par un
régime pluviométrique très variable d'une année
à l'autre. L'analyse des histogrammes relatifs aux répartitions
des précipitations moyenne mensuelles sur 30 ans pour les stations
représentées dans la figure.I.3, permet de constater que les
précipitations sont groupées pendant la saison du mois de
septembre au mois de mai avec deux maxima en novembre - décembre et en
mars - avril. Quant aux valeurs minimales, elles sont obtenues
généralement au cours des mois de juin, juillet et août.
Les figure I.4 et I.5 montrent que les hautes altitudes reçoivent plus
de précipitation que celles des basses altitudes (plaine), d'où
l'importance de la chaîne Atlasique dans cette région de point de
vue climatique.
40
30
20
80
60
50
70
10
0
Sept Nov Janv Mars Mai Juil
TAFERIAT
100
40
80
60
20
0
Sept Nov Janv Mars Mai Juil
AGHBALOU
Figure I-3 : Histogrammes de variation des
précipitations au niveau des stations Tafriat et Aghbalou
sur
la période 1972-2002
|
2500
|
2000 1500 1000 500 0
|
y = 2,7318x + 190,05 R2 = 0,7842
|
|
0 100 200 300 400 500 600 700
Pluie mensuelle (mm)
|
|
Figure I-4 : Variation des précipitation an
fonction d'altitude dans le bassin versant du Tensift
Le bassin du Tensift présente deux variantes du
régime pluviométrique océanique situées de part et
d'autre d'une ligne de partage globalement Nord Sud (ligne en pointillés
Figure I.2). Le mois le plus pluvieux des postes situés à l'Ouest
de cette ligne est le mois de novembre. Une deuxième saison de
précipitations, moins marquée, a lieu en mars ou avril. Pour les
postes situés à l'Est de la ligne de partage, l'importance
relative des deux saisons de pluies est inversée. La première
saison des pluies (novembre / décembre) est peu marquée alors que
la deuxième (entre février et avril) présente les
pluviométries les plus élevées de l'année. Pour
l'ensemble des stations situées de part et d'autre de cette ligne de
partage, le mois de janvier est relativement sec et le mois de juillet est le
plus sec (ORSTOM, 1976).
Le climat de la plaine peut être qualifié
d'aride. Une pluviométrie moyenne annuelle de 250 mm est estimée.
Sur l'oued Tensift, dans la partie Ouest du bassin, une évaporation
totale annuelle moyenne de 2640 mm a été mesurée par bac
COLORADO et de 1290 mm par mesure PICHE entre 1981 et 2001 (Chaponnière,
2005).
Ces caractéristiques climatiques limitent les
possibilités d'amélioration et de diversification de la
production agricole et démontrent l'importance d'une gestion rationnelle
des eaux de la région. Celle-ci suppose une connaissance fine des
ressources en eaux disponibles sur le bassin.
Figure I-5: Variation spatiale des précipitations
annuelles dans le bassin du Tensift (période 1971-2002)
I.2.3 Caractéristiques physiques des sous bassins
versant atlasique
Le tableau I.1 décrit les Caractéristiques
physiques des cinq bassins versants, qu'on peut les regrouper en deux
ensembles:
- Les bassins versants des oueds N'Fis, Rhéraya et
Ourika avec des altitudes moyenne au dessus de 2150 m et des pentes importantes
(pente moyenne de l'ordre de 20 %) laissant présager une fortes
érosion et un relief très accentué. Les
précipitations devraient être solide sur les hauteurs impliquant
un écoulement plus important lors de la fonte des neiges.
- Les bassins versants des oueds Zat et R'Dat sont plus bas en
altitudes (altitude moyenne autour de 1500 m avec des minima en dessous des
1000 m) et ont des pentes moyennes moins importantes (de l'ordre de 14-15 %).
Le régime des précipitations devrait être moins
perturbé par la fonte des neiges que les bassins versants
précédents.
La différence entre ces bassins se fait donc,
essentiellement, au niveau des reliefs et des pentes. Les bassins versants les
plus hauts en altitude devraient délivrer plus d'eau à l'exutoire
que les deux plus bas.
Bassin versant
|
Surface en (Km2)
|
Périmètre (Km)
|
Altitude moyenne (m)
|
Altitude max
(m)
|
Longueur du talweg principale (Km)
|
N'Fis
|
848
|
172.5
|
2200
|
4088
|
58
|
Rheraya
|
225
|
78
|
2154
|
4167
|
32
|
Ourika
|
503
|
104
|
2550
|
4001
|
45.5
|
Zat
|
516
|
135
|
1960
|
3847
|
55
|
R'Dat
|
269
|
130
|
1700
|
3476
|
50
|
Bassin versant
|
Longueur totale des cours d'eau
(km)
|
Pente moyenne (%)
|
Altitudes importantes
(m)
|
Temps de concentration
|
Indice de
compacité
|
N'Fis
|
2887
|
19.3
|
1500-3000
|
9h 10min
|
1.67
|
Rheraya
|
865
|
19.1
|
>2500
|
4h 11min
|
1.46
|
Ourika
|
1550
|
19.9
|
1500-3500
|
5 h20 min
|
1.3
|
Zat
|
1663
|
15.5
|
1500-2500
|
6 h 44 min
|
1.66
|
R 'Dat
|
1374
|
13.8
|
<2500
|
7h
|
1.54
|
Tableau I-1: Caractéristiques physiques des bassin
versants Haut Atlasique (JUILLERAT, 2004)
I.3 Contexte physique et technique I.3.1 Notions de
Télédétection
Nous allons tenter ici de récapituler quelques notions de
télédétection utiles pour la compréhension de la
suite du rapport.
I.3.1.1 Définition de la
télédétection spatiale
Il existe de nombreuses définitions, voici une qui est
extraite du site Internet du Centre Canadien de
Télédétection (CCRS):
«La télédétection est la
technique qui, par l'acquisition d'images, permet d'obtenir de l'information
sur la surface de la Terre sans contact direct avec celle-ci. La
télédétection englobe tout le processus qui consiste
à capter et à enregistrer l'énergie d'un rayonnement
électromagnétique émis ou réfléchi, à
traiter et à analyser l'information, pour ensuite mettre en application
cette information.»
Le processus de télédétection peut
être divisé en sept étapes que nous allons décrire
succinctement et qui sont illustrées par le schéma
ci-après.
Figure I-6 : Le processus de la
télédétection ((c)CCRS/ CCT)
A. Source d'énergie ou d'illumination:
À l'origine de tout processus de
télédétection se trouve nécessairement une source
d'énergie pour illuminer la cible.
B. Rayonnement et atmosphère: Durant son
parcours entre la source d'énergie et la cible, le rayonnement interagit
avec l'atmosphère. Une seconde interaction se produit lors du trajet
entre la cible et le capteur.
C. Interaction avec la cible: Une fois parvenue
à la cible, l'énergie interagit avec la surface de celle-ci. La
nature de cette interaction dépend des caractéristiques du
rayonnement et des propriétés de la surface.
D. Enregistrement de l'énergie par le
capteur. Une fois l'énergie diffusée ou émise par la
cible, elle doit être captée à distance (par un capteur qui
n'est pas en contact avec la cible) pour être enfin
enregistrée.
E. Transmission, réception et traitement.
L'énergie enregistrée par le capteur est transmise, souvent par
des moyens électroniques, à une station de réception
où l'information est transformée en images (numériques ou
photographiques).
F . Interprétation et analyse. Une
interprétation visuelle et/ou numérique de l'image traitée
est ensuite nécessaire pour extraire l'information que l'on
désire obtenir sur la cible.
G. Application: La dernière
étape du processus consiste à utiliser l'information extraite de
l'image pour mieux comprendre la cible, pour nous en faire découvrir de
nouveaux aspects ou pour aider à résoudre un problème
particulier.
L'objet du stage se situe au niveau des étapes
d'interprétation, d'analyse et d'application.
I.3.1.2 Orbitographie
L'orbite d'un satellite est choisie en fonction de la
capacité des capteurs qu'il transporte et des objectifs de sa mission.
Le choix d'une orbite est déterminé par l'altitude (la hauteur du
satellite au-dessus de la surface de la Terre), l'orientation et la rotation du
satellite par rapport à la Terre.
Certaines plates-formes spatiales suivent une orbite allant
pratiquement du Nord au Sud ou vice-versa (c'est le cas des satellites dont il
est question par la suite). Cette configuration, combinée avec la
rotation de la Terre (Ouest-Est). Ce type d'orbite est appelé
orbite quasi polaire à cause de l'inclinaison de
l'orbite par rapport à une ligne passant par les pôles Nord et Sud
de la Terre (Figure I-7). La plupart des satellites sur orbite quasi polaires
ont aussi une orbite héliosynchrone, de cette
façon, ils observent toujours chaque région du globe à la
même heure locale solaire. Pour une
latitude donnée, la position du soleil dans le ciel au moment où
le satellite survole une certaine région au cours d'une saison
donnée sera donc toujours la même
Figure I-7: Orbite quasi polaire ((c)CCRS/
CCT)
Lorsqu'un satellite est en orbite autour de la Terre, le
capteur "observe" une certaine partie de la surface. Cette surface porte le nom
de couloir couvert ou fauchée (Figure I-8). Les
capteurs sur plate-forme spatiale ont une fauchée dont la largeur varie
généralement entre une dizaine et une centaine de
kilomètres. Pour les satellites à orbite quasi polaire, le
satellite se déplace selon une trajectoire Nord-Sud. Cependant, vue de
la Terre, la trajectoire du satellite semble avoir une composante vers l'Ouest
à cause de la rotation de la Terre. Ce mouvement apparent du satellite
permet à la fauchée du capteur d'observer une nouvelle
région à chacun des passages consécutifs du satellite.
L'orbite du satellite et la rotation de la Terre travaillent donc de concert,
permettant une couverture complète de la surface de la planète
après un cycle orbital complet.
Figure I-8 : Fauchée d'un capteur
((c)CCRS/ CCT)
I.3.1.3 Interaction de la lumière avec la
surface
Le rayonnement qui n'est pas absorbé ou diffusé
dans l'atmosphère peut atteindre et interagir avec la surface de la
Terre. Lorsque l'énergie atteint la cible, la surface peut absorber
l'énergie, la transmettre ou réfléchir l'énergie
incidente. L'énergie incidente totale interagira avec la surface selon
l'un ou l'autre de ces trois modes d'interaction ou selon leur combinaison. La
proportion de chaque interaction dépendra de la longueur d'onde de
l'énergie, ainsi que de la nature et des conditions de la surface.
La figure I.9 représente, en fonction de la longueur
d'onde, la réflectance la neige, sable, végétation et
l'eau. La réflectance est la proportion du signal réfléchi
par rapport au signal incident sur une surface donnée.
Les capteurs utilisés en
télédétection spatiale intègrent le signal
reçu sur un petit intervalle de longueur d'onde. Le signal reçu
est directement lié aux propriétés radiométriques
de la surface et aussi à la géométrie de l'acquisition et
aux conditions atmosphériques.
Figure I-9: Signatures spectrales typiques et bandes
spectrales retenues pour VEGETATION
I.3.1.4 Les indices
Les valeurs enregistrées par un satellite dans
différentes bandes spectrales peuvent servir à calculer des
indices combinant ces valeurs pour chaque point observé, sous forme de
compte numériques ou de réflectance si ces mesures sont
corrigées des effets directionnels et atmosphériques. Ils ont
été développés pour dégager une information
spécifique qui n'est forcément visible sur une image acquise
à une longueur d'onde unique.
Il existe une multitude d'indices, dans cette étude on
ne s'intéresse qu'un Indice de neige (SI), qui utilise
les réflectances des canaux du visible bleu et rouge auxquels on
soustrait la réflectance dans le MIR.
B B
0 2
+
SI MIR
= -
2
Avec B0, B2 et MIR sont respectivement les réflectances
dans le bleu, le rouge et le MIR. I.3.1.5 Les effets
perturbateurs
a- Angle solaire (SZA) et angle de visée (VZA)
L'angle solaire et l'angle de visée (Figure I.10) ont
un impact important sur la réflectance et la qualité
radiométrique des pixels. En effet, ces angles conditionnent la
réflectance directionnelle et l'épaisseur d'atmosphère
traversée par les rayons lumineux provenant du soleil et
réfléchis par la surface; plus ces deux angles sont faibles plus
la qualité des mesures est grande.
Figure I-10: Angle zénithal solaire et angle
zénithal de visée
L'angle de visée du capteur VEGETATION varie du 0
à 55°, autres que les impactes sur la qualité radiometrique,
cette variation cause aussi des changements dans la géométrie de
l'image (Figure I.11).
Figure I-11: Variation de la taille d'un pixel en
fonction de l'angle de visé
La réflectance de la neige augmente avec l'angle
d'illumination et spécialement pour des gros grains (Figure I.12).
Figure I-12: Réflectance de la neige (grains de
rayon 200 microns) en fonction de l'angle d'illumination b-
L'Atmosphère
Avant que le rayonnement utilisé pour la
télédétection n'atteigne la surface de la Terre, celui- ci
doit traverser une certaine épaisseur d'atmosphère.
Les particules et les gaz dans l'atmosphère peuvent
dévier ou bloquer le rayonnement incident. Ces effets sont causés
par les mécanismes de diffusion et d'absorption. La diffusion se produit
lors de l'interaction entre le rayonnement incident et les particules ou les
grosses molécules de gaz présentes dans l'atmosphère. Les
particules dévient le rayonnement de sa trajectoire initiale. Le niveau
de diffusion dépend de plusieurs facteurs comme la longueur d'onde, la
densité de particules et de molécules, et l'épaisseur de
l'atmosphère que le rayonnement doit franchir.
Les mécanismes qui affectent le signal satellitaire
sont bien connus et des modèles de correction ont été mis
au point. La principale limitation actuelle vient du fait qu'il est encore
difficile de disposer des caractéristiques de l'atmosphère au
moment du passage du satellite.
Dans notre cas, les nuages ayant une grande influence sur la
détection de la neige du fait de la ressemblance de leurs signatures
spectrale dans le domaine du visible et le proche infrarouge alors qu'ils se
distinguent dans le MIR où la neige est moins
réfléchissant que les nuages.
Le relief peut modifier considérablement les
réponses spectrales par des effets d'ombre.
I.4 Le système et les produits VEGETATION
Le programme VEGETATION, lancé sur l'initiative du
CNES, a été développé conjointement par la France,
la commission européenne, la Belgique, l'Italie et la Suède. Il
inclut l'instrument lui-même, le segment sol (gestion de l'instrument,
réception et traitement des données).
Le premier instrument VEGETATION 1 a été
placé sur le satellite SPOT 4 lors de son lancement en mars 1998. Il
complète les instruments classiques HRVIR (Haute Résolution dans
le Visible et l'Infrarouge). VEGETATION 2 a été placé sur
le satellite SPOT 5 lancé en mai 2002. Les données sont
collectées par la station de Kiruna en Suède puis sont
traitées et archivées au Centre de Traitement des Images
Végétation (CTIV) en Belgique.
I.4.1 Caractéristiques techniques de
VEGETATION
VEGETATION utilise des barrettes de détecteurs
semblables à celles de SPOT HRVIR. Le champ d'ouverture est
particulièrement large : 50,5° de part et d'autre, ce qui
correspond à une largeur de bande au sol (fauchée) de 2200km. La
taille du pixel au nadir est 1,15 x 1,15km. Par ailleurs, les satellites SPOT 4
et 5 suivent une orbite héliosynchrone inclinée de 98,72
degrés par rapport à l'équateur à une hauteur
d'environ 830 km. Sa durée de révolution est de 101 minutes.
Toutes ces caractéristiques techniques et
orbitographiques font que l'instrument VEGETATION voit 90% de l'équateur
chaque jour (les 10% restant étant vus le lendemain). Pour les latitudes
supérieures à 35° (Nord et sud) le capteur couvre la
totalité du sol au moins une fois par jour. (Figure I-13)
Figure I-13 : Illustration des zones couvertes par
VEGETATION après 3 orbites.
L'instrument VEGETATION comprend un système imageur
dans quatre bandes spectrales (tableau I-2) qui constituent le set minimal le
mieux adapté pour l'étude du couvert végétal
(absorption de la chlorophylle, teneur en eau et corrections
atmosphériques).
Bandes spectrales
|
Longueur d'onde (en um)
|
Bleu
|
0,43
|
- 0,47
|
Rouge
|
0,61
|
- 0,68
|
PIR
|
0,78
|
- 0,89
|
MIR
|
1,58
|
- 1,75
|
Tableau I-2: Bandes spectrales de l'instrument
VEGETATION
I.4.2 Les produits VEGETATION
Les données collectées par l'instrument VEGETATION
subissent des prétraitements avant d'être livrées sous
plusieurs formes.
Les produits P (P=Physical) : ce sont les
images les plus brutes que l'on puisse se procurer. Elles sont simplement
corrigées des erreurs dues au matériel : Calibrage des
caméras et erreur d'enregistrement.
Les comptes numériques des pixels représentent la
réflectance apparente du sol au sommet de l'atmosphère.
C'est ce produit qu'on va utiliser dans cette étude.
Les produits S (S= Synthesis) : Les images S
sont obtenues en faisant une synthèse de plusieurs images de la
même zone acquises à des dates différentes. C'est une
synthèse MVC (Maximum Value Composite), c'est à dire que pour
chaque pixel de l'image finale on sélectionne la radiométrie sur
l'image présentant un indice NDVI (indice de végétation
normalisé) le plus fort en ce pixel. Une image S est une «
mosaïque temporelle » où la radiométrie d'un pixel et
de son voisin peuvent avoir été acquises à des dates
différentes. Le fait d'appliquer cette méthode du MVC permet de
réduire les effets des nuages. Par ailleurs, les images sont ici
corrigées des effets atmosphériques, le compte numérique
de chaque pixel représente donc en théorie la réflectance
au sol. Il existe en fait deux produits S :
- Produit S1 : ce sont des synthèses
journalières, incomplètes en dessous de 35° de latitude.
- Produits S10 : ce sont des synthèses
effectuées sur dix jours, du 1er au 10, du 11 au 20 et du 21 à la
fin du mois. Ces produits sont livrables avec trois résolutions
spatiales différentes: S10 ? 1 x 1 km2 ; S10.4 ? 4 x 4
km2 ; S10.8 ? 8 x 8 km2.
Les produits D10: Ce sont également
des produits de synthèse décadaire, mais ici le compte
numérique d'un pixel est obtenu en faisant la moyenne des
radiométries de ce pixel sur les images sans nuages avec une correction
atmosphérique améliorée à partir de seuils dans le
B0 et le NDVI (Duchemin et al, Maisongrande et al, 2002). C'est une
synthèse que l'on appelle synthèse BDC (BiDirectional Composite)
car la radiométrie des pixels est normalisée par une fonction de
réflectance bidirectionnelle. Ces produits sont eux aussi livrables avec
trois résolutions spatiales différentes : D10? ?1 x 1
km2 ; D10.4 ? 4 x 4 km2 ; D10.8? 8 x 8 km2.
Toutes les données du capteur VEGETATION sont disponibles
gratuitement sur le site Internet du VITO (
http://www.vgt.vito.be/).
I.5 Caractéristiques optiques de la neige
D'une manière générale la neige
présente une réflectance élevée dans le visible et
le PIR alors que cette réflectance est faible dans le MIR (Figures I-8
et I-14)
La figure I.14 montre la réflectance spectrale de neige
pure profonde dans les longueurs d'onde du visible et du proche infrarouge pour
des flocons de neige de rayons 50-1000 micromètres. La
réflectance est sensible à la taille du grain et cette
sensibilité est maximale entre 1.0 et 1.3 micromètres.
Dans le domaine du visible, la réflectance est
insensible à la taille du grain mais elle est influencée par deux
variables : la profondeur et la présence d'impuretés. La
transmission de la lumière visible à travers la neige augmente
avec la taille du grain.
Figure I-14: Réflectance d'une neige pure en
fonction de la longueur d'onde et selon le rayon des flocons
de neige (0.05 à 1mm).
La présence d'eau liquide dans la neige n'affecte pas
beaucoup la reflectance. En dehors de l'eau de fonte dans des étangs
situés dans des dépressions, où la neige fondante recouvre
un substrat imperméable, le contenu en eau liquide d'une neige
dépasse rarement 5 à 6%. Cette petite quantité d'eau
n'affecte pas significativement les propriétés de transfert
radiatif à part éventuellement dans les domaines de longueurs
d'ondes où les coefficients d'absorption de l'eau liquide et de la glace
sont significativement différents. Au lieu de cela, les variations de
reflectance ayant lieu dans la neige fondante résulte pour une grande
part de l'augmentation de la taille des cristaux et d'une augmentation
effective de taille due au passage deux à quatre grains qui se produit
dans la neige humide non saturée. Ceux-ci se comportent optiquement
à priori comme des grains seuls provocants une diminution de la
réfléctance dans le domaine du proche infrarouge.
II . MATERIELS ET METHODES
Cette partie expose les données disponibles et le
matériel utilisé dans cette étude. On verra aussi les
différents traitements effectués sur les données brutes
avant leurs utilisations lors de l'estimation de la couverture neigeuse et dans
un dernier paragraphe on sort avec la stratégie adoptée pour le
calcul de la surface neigeuse et quelques exemples de surface neigeuse
obtenues.
II.1 Données disponibles
On dispose pour cette étude d'une série d'images
SPOT-VEGETATION journalières couvrant la période du premier
septembre 1998 jusqu'au fin mai 2005.on a une quarantaine d'image par saison
sur la période du 1998 au 2002 et de 50 DVD (moyenne de 40 images par
DVD) pour la période 2002-2005.
Chaque fichier image compressé (.zip) (Figure II.1)
contient les données images (réflectances) dans les quatre bandes
spectrales (B0, B2, B3 et MIR) en format HDF (Hierarchical Data Format) et des
fichiers annexes utiles à l'analyse des images tels que les grilles
d'angle de visée (VZA et VAA), d'angles solaires (SZA et SAA) et de
vapeur d'eau (WVG),
Un document «_log. txt » est joint, il
énumère les caractéristiques des images :
- projection : la projection utilisée dans le cas des
images SPOT-VEGETATION est plate carrée. C'est la raison pour laquelle
nous avons des images large vers le Nord et restreinte vers le Sud) (Figure
II.2) ;
- paramètres de projection : comme l'unité de
projection : c'est le degré dans notre cas, la
résolution de l'image est de 0.00892857 14
degrés.
- coordonnées cartographiques et géographiques des
coins de l'image : par exemple les
latitudes et les longitudes géographiques hautes gauche et
hautes droites, basses gauche et basses droites, le nombre de colonnes et de
lignes de l'image etc.
Figure II-1: Exemple d'un fichier zip
Un MNT du bassin versant du Tensift de 3 seconds de
résolution est disponible. Il est utilisé pour corriger l'effet
de pentes lors de calcul de la surface neigeuse réelle, et calculer la
surface par tranche d'altitude et par exposition.
II.2 Logiciels utilisés
Toutes les étapes suivies durant cette étude ont
été programmées sous Matlab, commençant par la
préparation des données (l'extraction des fenêtres Maroc et
Tensift et la sélection des images, ainsi que des calculs statistiques
sur les images extraites), jusqu'au calcul de la surface neigeuse sur le Haut
Atlas de Marrakech, par altitude, par bassin et par exposition des versants.
Le logiciel ENVI (Environment for Vizualizing
Images), a également été utilisé, surtout dans
la visualisation des images pour la détection des masses nuageuses, et
aussi l'extraction des limites des cinq sous bassins Atlasique. Ainsi que le
réechantillonnage du MNT et le calcul de la carte des pentes et
d'orientations
ENVI est un logiciel de traitement d'image
développé par la société RSI (Research Systems).
C'est un logiciel qui permet de lire, de visualiser et d'analyser des images
numériques et en particulier issues de la
télédétection. ENVI supporte un grand nombre de formats de
fichier de toutes tailles, mais possède également son format
propre. Le format utilisé par ENVI est un format raster brut
associé à un fichier entête ASCII (texte). Le fichier
entête (header) contient toutes les informations utiles au logiciel pour
lire le fichier: dimension de l'image, résolution, projection
cartographique, ...
L'analyse statistique et la présentation graphique des
résultats obtenus ont été réalisées à
l'aide du logiciel Excel.
II.3 Méthodologie
La méthodologie suivie dans ce travail consiste
à calculer la surface neigeuse à partir d'une relation reliant un
indice de neige (SI) avec la surface neigeuse et ensuite d'appliquer cette
relation à une série d'images SPOT-VEGETATION afin de suivre la
dynamique de la couverture neigeuse dans le Haut Atlas de Marrakech.
Les différentes étapes que nous avons suivies dans
cette étude seront détaillées dans les paragraphes qui
suivent.
II.3.1 Préparation et traitements des
données II.3.1.1 Extraction des fenêtres Maroc et Tensift
Les images de la Période 1998-2002 sont disponibles
dans la base de données SudMed et elles sont déjà
préparées lors des études antérieures. Alors que
les images de la période 2002- 2005 sont brutes. Dans cette section on
va décrire les procédures de préparation des
données. Toutes les étapes de préparation des
données ont été fait à l'aide d'un programme
écrit sous Matlab structuré selon les étapes suivantes.
a- Décompression des fichiers zippés
Dans le but d'avoir les données images dans leur propre
format et pour faciliter la manipulation de ces données, nous avons
décompressé tous les fichiers zippés (Figure II.1).
b- Sélection des images couvrant le Maroc et
extraction de la fenêtre Maroc et Tensift
Du fait des caractéristiques orbitales du capteur
VEGETATION (chapitre I), la série d'images brutes dont dispose n'ont pas
les même limites géographique. En effet la fenêtre Maroc
n'est pas disponible dans toutes les images, pour cela nous n'avons
sélectionné que les images contenant la fenêtre Maroc en se
basant sur les valeurs des coordonnées géographique de chaque
image décrites dans le fichier «_log. txt ». Cette
sélection est fait de tel façon que la latitude
géographique haute soit supérieur ou égale à 36
degrés, la latitude basse soit inférieur ou égale 30
degrés, la longitude gauche soit inférieur à -10
degrés et la longitude droite soit supérieur à -2
degrés.
Après nous avons extrait la fenêtre Maroc qu'on
ne va pas exploitée dans cette étude, par contre la fenêtre
Tensift c'est celle qui nous intéresse dans cette étude. La
figure II.2 représente un exemple d'extraction des deux fenêtres
Maroc et Tensift.
Image VEGETATION du 12/01/2005
Fenêtre Maroc
Fenêtre Tensift
Figure II-2: Exemple d'extraction sur image VEGATATION
c- Renommer et sauvegarder les fichiers extraits
Les différents fichiers à l'intérieur du
dossier compressé ont un nom du type « 000 1_nom.hdf » qui est
le même quelle que soit la date d'acquisition de l'image (Figure II.1).
Il est donc nécessaire de renommer les fichiers après
l'extraction pour éviter les conflits. A la fin du programme on
sauvegarde les images extraites sous format séquentielle (bsq)
facilement utilisable sous ENVI ou autre logiciel de traitement d'images.
II.3.1.2 Sélection des images
Avant l'exploitation des données images nous avons
procédé à la sélection des images non
bruitées. A cet effet nous avons pris en compte les effets perturbateurs
de la signature spectrale et de la géométrie d'image.
a- Elimination des images incomplètes
Parfois dans la série des images extraites on trouve
des images totalement ou partiellement vides (Figure II-3 & Figure II-4),
les zones noirâtres représentent les pixels sans information. Cela
est dû au mouvement du capteur VEGETATION. Puisque nous sommes
intéressé aux données images sur tout le Haut Atlas de
Marrakech, nous avons dans une première étape
éliminée toutes les images incomplètes.
Une analyse statistique de l'ensemble des images extraites montre qu'à
chaque 26 jours on a six à sept images totalement vides et deux images
partiellement vides, le nombre total des pixels des images est de 53480 (Figure
II.5).
Figure II-3: Image partiellement vide du
07/10/2002
Figure II-4: Image partiellement vide du
12/10/2002
60000
50000
40000
30000
20000
10000
0
26 jours
0 10 20 30 40 50 60 70 80
jours
Figure II-5: Nombre d'images incomplètes en
fonction des jours b- Sélection des visées quasi
verticales
Nous avons vue que la variation de l'angle de visée
perturbe la signature spectrale et que la qualité radiométrique
augmente quant cet angle est faible, c'est-à-dire proche de la vertical.
Avant le choix de la valeur maximale de l'angle de visée qu'il faut
retenir nous avons calculé VZA au dessus de Marrakech sur toute la
série d'images.
Une analyse de variation de VZA en fonction du temps (figure
II.6) montre que l'angle zénithal au dessus de Marrakech varie d'une
manière cyclique, à chaque 26 jour (période de
révolution du satellite SPOT) on se retrouve exactement avec le
même angle. A chaque 26 jours on ne dispose que trois images acquises
avec un angle de visée inférieur au égal à
10°, ce qui est insuffisant dans notre étude. A cet effet nous
avons choisi des images prises avec un angle de visée inférieur
23° et qui sont en nombre de huit images sur 26 jours.
|
60
|
50 40 30 20 10
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1 10 17 23 32 39 46 53 60 69 75 82 89
Jours
|
|
Figure II-6: Variation de l'angle zénithal au
dessus de Marrakech en fonction du temps, le seuil choisi est
présenté par un trait en
pointés.
c- Détection des nuages
Afin d'éliminer les images contenant des nuages nous avons
suivi deux étapes :
Dans une première étape nous avons trié
automatiquement l'ensemble des images contenant des grandes masses nuageuses en
appliquant un masque au niveau du piémont Atlasique dans la bande bleu,
bande où les nuages ayant une forte réflectance. Le masque est
fait sur le piémont atlasique (altitudes inférieures à
1000 m) parce que dans cet endroit on est sûr qu'il n'y a pas de neige et
les fortes valeurs de réflectance sont dues exclusivement à la
présence des nuages.
Une analyse statistique sur les résultats du masque
montre que les valeurs moyennes de la réflectance au niveau du
piémont atlasique varient entre 15 et 82 %. Nous avons
déterminé le seuil définissant les images sans nuages une
moyenne inférieur à 20 %. (FigureII.7).
Le tri effectué est bien sûr assez grossier, seul
les grandes formations nuageuses sont repérées et seulement
celles qui couvrent la zone masquée.
Dans une deuxième étape de sélection des
images sans nuages nous avons procédé à la visualisation
des images sélectionnées lors de la première étape
et celles acquises avec un angle de visée quasi vertical, et on a
éliminé les images présentant des nuages
supplémentaires en se basant sur la différence de signature
spectrale dans le bleu et le MIR.
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
20021001 20021010 20021019 20021026 20021104 20021112
20021121 20021130 20021208 20021216 20021223
Figure II-7: Variation des réflectances de la
bande bleu au niveau du piémont Atlasique au cours de la
période 01-10-2002 à
23-12-2002.
II.3.2 Calcul de la surface neigeuse
Dans des travaux antérieurs, la surface neigeuse dans
le Haut Atlas de Marrakech est calculée par la combinaison des images
hautes résolution (Landsat-TM) avec des images basse résolution
(SPOT-VGT). Des relation ont été misent en évidence entre
l'indice de neige et la surface neigeuse. On distingue deux types de relation
:
Equation linéaire : (De Solan et al.2002 et Hanich
et al.2003).
Pourcentage = 0.125 * SI + 33 (1)
Avec SI un indice de neige (équation 3) calculé
à partir images SPOT-VEGETATION Equation exponentielle :
(Chaponnière et al. 2005)
Pourcentage = 100*[1-0.492132*EXP (-0.6901528 *
((MSI)/100) +1)))] 20 (2)
MSI est un indice de neige modifié (équation 4),
l'utilisation de tel indice a pour but d'éliminer l'effet de sol sur la
signature spectrale. Une comparaison entre les deux équations montre que
les surfaces calculées par les deux équations ont globalement la
même tendance. L'équation linéaire sur estime la surface
neigeuse par ce qu'elle ne prend pas en compte l'effet du sol (Figure II.8).
Pour cela nous avons utilisé dans cette étude l'équation
exponentielle.
160
140
120
100
40
20
80
60
19981011 19981116 19981211 19990126 19990218 19990405 19990425
19990606
0
Equation Exponentielle Equation Linéaire
Figure II-8:Comparaison de la surface
neigeuse calculée par l'équation linéaire et exponentielle
au
niveau du bassin versant de Rheraya, saison
1998-1999.
II.3.2.1 Calcul d'indice de neige
La discrimination de la neige des autres types de surface est
basée sur le calcul d'un indice de neige (SI) qui utilise les canaux du
visible bleu et rouge auquel on soustrait la réflectance dans le MIR
(équation 3), il est spécifiquement proposé pour le
capteur VEGETATION (Lissens et al. 2000), il se justifie par le fait que la
neige réfléchi plus de rayonnement dans le visible que dans le
MIR (Figure I.9), cet indice (SI) est comparé avec autres indices pour
le Haut Atlas de Marrakech dans des travaux antérieurs (De Solan et
al.2002, Hanich et al 2003), et il a donné des bons résultats.
Nous avons décidés de garder cet indice dans cette
étude.
B B
0 2
+
SI MIR
= - (3)
2
Avec B0, B2 et MIR sont respectivement les réflectances
dans le bleu, le rouge et le MIR.
La variabilité spatiale de la signature spectrale du
sol a un impact sur l'indice de neige SI, pour prendre en considération
cet influence du sol nous avons calculé un indice de neige
modifié (MSI), il est définit pour chaque pixel par
l'équation 4, avec SI0 est l'indice de neige du pixel avec une
couverture neigeuse de 0% et SI100 l'indice de neige du pixel
totalement couvert par la neige 100%.
MSI 0*
= -
SI SI
|
SI SI
100 -
|
(4)
|
SI SI
100 0
-
|
L'illustration de la figure II.9 explique la méthode
utilisée pour déterminer SI0 de chaque pixel. On a utilisé
sept images SPOT-VGT de différentes dates, sans neige, sans nuages et
avec un angle de visée proche de la verticale. Chaque image est
transformée à un indice de neige SI0, et ensuite nous avons
calculé la moyenne des SI0. L'image moyenne de SI0 se caractérise
par une valeur moyenne de -274, max = 94, min =-478 et un écart type =
98.96.
La valeur prise pour SI100 est 1000.
Figure II-9: Méthode utilisée pour calculer
l'image SI0
II.3.2.2 Transformation de l'indice de neige en
surface
Après le calcul de l'indice de neige modifié
nous avons déterminé pour chaque pixel le pourcentage de neige en
se basant sur l'équation 3 calculée à partir d'une
combinaison entre les données d'images haute résolution Landsat
TM et basse résolution SPOT VGT au niveau du bassin versant de Rheraya
(Haut Atlas de Marrakech).
En appliquant l'équation 2, on obtient des images de
surfaces qui sont bruitées (figure II.10). C'est probablement
l'influence du sol ou bien les effets directionnels que nous avons
discutés dans le paragraphe I.3.
Les méthodes utilisées pour corriger ces bruits
seront décrites dans le paragraphe ci dessous.
a
b
Colonne 155
Ligne 71
c
d
Figure II-10: a) image VGT du 14/12/2003, b) surface
neigeuse calculée non corrigée, c) variation de la
surface calculé au niveau de ligne 71, d)
variation de la surface calculée au niveau du colonne 155
II.3.2.3 Filtrage du bruit
Pour savoir les facteurs probables qui influencent sur les
surfaces neigeuses calculées, nous avons analysé les surfaces
bruitées obtenues selon l'altitude, l'angle de prise de vue VZA, l'angle
solaire zénithal SZA et la vapeur d'eau atmosphérique WVG
(paragraphe II.1).
Une analyse statistique des pourcentages de neiges obtenues
sans correction (Figure II.11) montre qu'il y a une variation du pourcentage en
fonction d'altitude et en fonction des dates. Dans les dates sans neige, le
pourcentage de neige varie de 0% au niveau des basses altitudes et il
s'élève à 20% dans les hautes altitudes, alors que pour
les dates où il y a de la neige le pourcentage varie de 0 % dans les
basses altitudes et atteint 100% dans les hautes altitudes
16/01/2003 03/03/2003
|
120 100 80 60 40 20
|
29/03/2003 03/04/2003
04/07/2003 05/07/2003
05/08/2003
|
|
|
|
|
|
|
0
1100 1300 1500 1700 1900 2100 2300 2500 2700 2900 3100 3300
3500 3700 3900
Altitude (mètre)
|
Figure II-11: variation du pourcentage de neige non
corrigé en fonction d'altitude et par date.
Nous avons aussi étudié la variation de la
surface bruitée sur un ensemble d'images sans neige et sans nuages en
fonction de (VZA) (Figure II.12). D'une façon générale, on
remarque que la variation de la surface neigeuse bruitée suive la
variation de VZA de telle sorte que l'augmentation de VZA engendre une
augmentation de la surface neigeuse et vice vers ça. La signature
spectrale enregistrer par le capteur lorsqu'il est en vue vertical est moins
importante que dans le cas inverse parce que l'angle de prise de vue
conditionne la quantité des rayonnements reçus par le capteur.
|
600 60
|
500 400 300 200 100
0
|
Surface VZA
|
50
|
|
40 30 20 10 0
|
|
|
|
|
21-juin-03 04-juil-03 22-juin-04 09-juil-04 05-août-04
30-août-04
|
Figure II-12 : variation de la surface neigeuse
bruitée en fonction de VZA
La variation de (SZA) a également une influence sur la
surface neigeuse. A l'inverse de VZA, Les faibles SZA ont plus d'effet sur la
surface neigeuse, alors que les SZA élevés ont moins d'influence
sur la surface calculée (Figure II.13)). Cette variation est
expliquée du fait que l'épaisseur des couches d'atmosphère
traversées par les rayonnements solaires diffère selon l'angle
SZA, en effet la quantité de rayonnement qui atteint la surface
terrestre est importante dans le cas des SZA faible et l'inverse pour les SZA
élevés.
|
600 40
|
500 400 300 200 100
0
|
Surface SZA
|
35 30 25 20 15 10 5
0
|
|
|
|
|
|
21-juin-03 04-juil-03 22-juin-04 09-juil-04 05-août-04
30-août-04
|
Figure II-13 : variation de la surface neigeuse
bruitée en fonction de SZA
La figure II.14 représente une comparaison entre la
variation de la surface neigeuse bruitée et la (WVG). On constate que la
variation de la surface neigeuse bruitée est inversement proportionnelle
à la variation de WVG. Plus la vapeur d'eau est importante dans
l'atmosphère plus les rayonnements émis par le soleil ou
réfléchis par les surfaces terrestre seront affectés par
les phénomènes de diffusion et d'absorption.
600 60
|
500 400 300 200 100
0
|
Surface WVG
|
50 40 30 20 10 0
|
|
|
|
|
|
21-juin-03 04-juil-03 22-juin-04 09-juil-04 05-août-04
30-août-04
|
Figure II-14 : variation de la surface neigeuse
bruitée en fonction de WVG
Pour filtrer les bruits de la surface obtenue, nous avons
procédé aux étapes suivantes :
Dans un premier temps, nous avons affecté à touts
les pixels ayant une altitude inférieure à 1000 mètres la
valeur 0 par ce qu'on sûr qu'à ce niveau d'altitude on n'a pas de
neige.
Dans une deuxième étape nous avons
appliqués des seuils radiométriques (Lissens et al. 2000) pour
déterminer si un pixel est ou non enneigé. Lors de l'application
des cinq seuils de Lissens le principal problème qu'on rencontre c'est
l'élimination de quelques pixels neigeux.
Pour bien mettre en évidence tous les pixels contenant
la neige nous avons appliqué chaque seuil appart et ensuite nous avons
combinés les différents seuils. Une comparaison des les surfaces
extraites dans les différents cas avec l'image VEGATATION nous montre
qu'il y a une bonne discrimination de la surface neigeuse avec les trois seuils
suivants (figure II.15.):
· p rouge>400
· p MIR <481
· (p bleu+p rouge)/2-pMIR >77
Où p est le code numérique des réflectances
dans les différents canaux de l'instrument VEGETATION.
La figure II.16 représente une comparaison de la
variation globale de la surface neigeuse au cours de la saison 2003/2004 sur le
Haut Atlas de Marrakech entre les résultats obtenues avec l'application
de 3 et 5 seuils. On constate que l'application des cinq seuils sous estime la
surface neigeuse
Image VGT
|
Image neige : 5 seuils Image neige : 3 seuils
|
Figure II-15: comparaison entre les surfaces neigeuses
extraites avec l'application de 5 et 3 seuils
radiométriques, date du 14/12/2003
2500
2000
3000
1500
1000
500
20030906 20031118 20040103 20040306 20040518
0
2003-2004
3 seuils 5 seuils
Figure II-16: Comparaison des surfaces calculées
avec l'application de 3 et 5 seuils radiométriques
II.3.2.4 Correction de l'effet de pente
Les images satellites nous donnent une vue du ciel qui ne
tient pas compte du relief et biaisent de ce fait la surface de neige
réelle. Pour corriger cette sous-estimation nous avons utilisés
la pente extraite du MNT à l'aide du logiciel ENVI.
IRD-FSTG 36
Le MNT dont on dispose a une résolution de 3 seconds
(80 mètres). Afin de bien superposé l'image de surface neigeuse
calculée (résolution de 32.14 seconds) avec la carte des pentes,
nous avons réechantillonné le MNT 3 second en un MNT 3.214 second
sous ENVI et ensuite nous avons calculé un MNT 32.14 seconds sous Matlab
de même taille et de même résolution que les images de
surface (Figure II-17). La carte des pentes d'une résolution de 32.14
seconds est calculée sous ENVI à partir du MNT 32.14 seconds.
Figure II-17: Méthode de dégradation de
l'MNT Haute résolution à un MNT basse
résolution
La surface neigeuse réelle est obtenue en appliquant
l'équation 5.
Surface rélle
|
Surface vue du ciel
= (5)
cos ( )
pente
|
a
b
La figure II.18 présente un exemple de surface neigeuse
obtenue après l'application des seuils radiométriques en
comparaison avec l'image VEGETATION brute (cas du 2 1/03/2004).
Figure II-18: a)image VEGETATION du 21/03/2004 b) surface
neigeuse corrigée.
II.3.2.5 Généralisation du Calcul de la
surface neigeuse
L'étape suivante consiste à appliquer la
méthodologie décrite ci dessus à une série d'images
SPOT-VGT journalières couvrant la période du 1998 jusqu'à
2005 et de calculer la surface neigeuse globale sur tout le Haut Atlas de
Marrakech, par tranche d'altitude, par bassin versant et selon l'exposition des
versants.
A partir de la surface neigeuse globale calculée sur
tout le Haut Atlas de Marrakech, nous avons extrait la surface neigeuse au
niveau de chaque tranche d'altitude à partir de 1000 mètres avec
un pas de 400 mètres. Cela est fait en utilisant un MNT de même
résolution et de même taille que les images des surfaces
calculées (191 lignes et 280 colonnes). Chaque pixel de surface
calculée se superpose donc à un pixel d'altitude (MNT). A l'aide
d'un programme écrit sous Matlab, nous avons calculé la somme des
surfaces neigeuses des pixels ayant les mêmes altitudes.
Ensuite on a calculé la surface enneigée sur les
cinq sous bassins versant (N'fis, Ourika, Rheraya, Zat et R'dat). Dans un
premier temps nous avons crée des régions d'intérêts
(ROI) sous ENVI en utilisant les limites des cinq sous bassins versant. Ces
limites sont en format vectoriel (.evf) et ont la même projection
géographique que les images VEGETATION. Chaque ROI contient les
coordonnées géographiques des pixels situant à
l'intérieur de chaque sous bassin. En se basant sur ces
coordonnée, nous avons appliqué pour chaque sous bassin versant
un masque en affectant la valeur 1 aux pixels constituant le sous bassin
versant et la valeur 0 aux pixels situant à l'extérieur. Le
produit des pixels de l'image de surface avec ceux du masque permet
d'éliminer les surfaces en dehors du sous bassin
considéré, et on n'aura que la surface neigeuse du sous bassin
versant qui nous intéresse (Figure II.19).
Figure II-19 : Méthode de calcul de surface
neigeuse sur un sous bassin versant (exemple du sous bassin
de N'fis).
La carte d'orientation est calculée sous ENVI à
partir du MNT basse résolution (3.2 secondes) soit un pixel de l'image
de surface neigeuse correspond à dix pixels de la carte des
orientations. Sur chaque maille de (10* 10 pixels) de la carte des orientations
on a pris deux valeurs, le max et le
min. si la valeur maximale est
supérieur à 315° et la valeur minimale est inférieur
à 45°, le pixel est orienté Nord, et si la valeur maximale
est inférieur à 225° et la valeur minimale est
supérieur à 135°, le pixel est orienté Sud.
La figure II-20 montre une comparaison des résultats
obtenus dans cette étude au niveau du bassin versant de Rheraya (saison
1998-1999) avec les résultats obtenus dans une étude
antérieure (Chaponnière, 2005). Les deux profils ont la
même tendance, mais on note une légère
déférence dans les surfaces calculées. Cela est dû
à la différence de la résolution de l'MNT utilisé
dans les deux cas, 100m dans la première étude et 80m dans cette
étude. La méthodologie de dégradation de l'MNT Haut
résolution à un MNT basse résolution est aussi
différente, dans la première étude la dégradation
est faite sous ENVI alors que dans cette étude la dégradation est
faite en deus étapes sous ENVI et sous Matlab (Paragraphe II.3.2).
160
|
140 120 100 80 60 40 20 0
|
|
Chaponnière Boudhar
|
|
01/09/1998 01/11/1998 01/01/1999 01/03/1999 01/05/1999
|
Figure II-20 : Comparaison des résultats de notre
étude avec les résultats de Chaponnière 2005.
III . VARIATION SPATIO-TEMPORELLE DE LA SURFACE
NEIGEUSE
Ce chapitre est consacré à l'analyse et la
discussion des résultats obtenus concernant la variation de la surface
neigeuse sur tout le Haut Atlas de Marrakech, par tranche d'altitude, en
fonction des sous bassins versant et par exposition des versants. Dans
l'objectif de validation de ces résultats, une comparaison des surfaces
calculées avec les pluies et l'épaisseur de neige mesurée
in situ à la station d'Oukaimden sera également abordée
dans cette partie.
III.1 Variation da la surface neigeuse dans le temps
III.1.1 Variation annuelle globale dans tout le Haut Atlas
La Figure III.1 représente des profiles de variation
annuelle de la surface neigeuse sur tout le Haut Atlas de Marrakech. Les
épisodes de chute de neige sont marqués par des pics des surfaces
calculées. Cette figure permet de mettre en évidence la forte
variabilité inter-annuelle des précipitations solides. On
remarque que les dates de début et de fin de chute de neige
diffèrent d'une saison à autre.
La chute de neige commence généralement aux mois
d'octobre ou novembre et la fonte totale se fait aux mois d'avril ou mai,
à l'exception de la saison 2000-2001 où la chute de la neige n'a
commencée qu'à la fin du mois de décembre et elle a
totalement fondu au mois de mars. Pour la saison 1998-1999 on a quatre
épisodes de chute de neige (29 novembre à 7 décembre, 6
à 16 janvier, 20 à 26 janvier et 21 février à 3
mars) avec des amplitudes variables, la surface maximale est de 3900
km2, elle est enregistrée à 16 janvier. La saison
1999-2000 a connue une seule période majeur de chute de neige (9
septembre à 11 octobre), la surface maximale est enregistrée le
11 octobre (1745 km2). En 2000-2001, on a trois
événements neigeux (1 à 3 janvier, 10 à 14 janvier
et 18 à 20 janvier) avec une surface maximale au 20 janvier (2512
km2) suivi par une diminution progressive jusqu'à la fonte
totale au 1er mars . Concernant la saison 2001-2002, on note la
présence de quatre épisodes neigeux, un au début du mois
de novembre qui représente une couverture neigeuse maximale (2518
km2), un au premier janvier mais avec un amplitude faible et deux
à la fin de la saison (fin de février et fin mars). La saison
2002-2003 a connue cinq principaux événements neigeux (15
à 21 novembre, 10 à 21 décembre, 8 à 16 janvier, 18
à 21 février et le 29 mars) avec une surface maximale à 16
janvier (3168 km2). Pour la saison 2003-2004 on remarque qu'il y a
trois épisodes neigeux (20 à 28 novembre, 14 février
à 1 mars, 22 mars à 1 avril) avec une surface maximale
enregistrée à la fin du mois de novembre (2564 km2).
En 2004-2005 on note qu'il y a cinq périodes de chute de
la neige (15 novembre, 7 décembre, 18 à 28
décembre, 8 à 12 février et 1mars à 06 mars), le
maximum est enregistré vers la fin du mois de décembre (4620
km2), à la différence des autres saison on note une
épisode neigeuse au mois de mars marquée par une surface totale
importante (4000 Km2). Selon ces interprétations, on conclus
que les saisons 1998-1999 et 2004-2005 sont les plus neigeux, alors que les
saisons 1999-2000 et 2000-2001 sont les moins neigeux.
Pour toutes les saisons les pics des surfaces neigeuses sont
immédiatement suivis par une diminution brutale au début de la
saison (exemple du 7 décembre 1998, 7 novembre 2001 et 15 novembre 2004)
et progressive en hiver (exemple du 26 janvier 1999 et 28 décembre
2004). Au début de chaque saison les quantités de neiges
tombées fondent rapidement sous l'effet de la température
emmagasinée dans le sol et l'effet de la température de l'air.
Dans les figures III.2 et III.3, les profiles des surfaces
neigeuses calculées sont comparées avec les pluies
mesurées à la station d'Oukaimden localisée à 2760
m. Les variations des pluies et des surfaces neigeuses calculées des
saisons 1998 à 2005 sont analysées dans cette étude. A
titre d'exemple nous avons représenté ici que le cas des saisons
1998-1999 et 2004-2005 parce qu'on a des épisodes neigeux plus
distincts. Pour la saison 1998-1999, on note l'absence de neige de septembre
à décembre 1998 et d'avril à juillet 1999 alors que pour
ces dates on a des précipitations liquides. Entre décembre 1998
et mars 1999, on remarque une bonne corrélation entre Les
précipitions liquides et les surfaces neigeuses calculées. Chaque
événement neigeux coïncide avec une période
pluvieuse, exemple de la période du 1er au 11 décembre 1998, du 6
au 26 janvier 1999 et du 21 février 1er mars 1999. Alors que le pour la
saison 2004-2005, Les cinq épisodes neigeux, du 10 au 15 novembre 2004,
du 27 novembre au 5 décembre 2004, du 20 au fin décembre 2004, du
25 janvier au 10 février 2005 et du 22 février au 10 mars 2005,
se superposent avec cinq épisodes pluvieux. On conclu qu'au cours de la
période de chute de neige, chaque pics de la surface calculée
correspond à une période pluvieuse, tandis que lors de la
période de fonte il n'y a pas de corrélation entre la surface
neigeuse et les précipitations.
2002-2003
|
5000 4000 3000 2000 1000
0
|
|
1-sept. 11-oct. 20-nov. 30-déc. 8-févr. 20-mars
29-avr.
5000
4000
3000
2000
1000
5000
4000
3000
2000
1000
1-sept. 11-oct. 20-nov. 30-déc. 8-févr. 20-mars
29-avr.
0
1-sept. 11-oct. 20-nov. 30-déc. 8-févr. 20-mars
29-avr.
0
1998-1999
2000-2001
5000
4000
3000
2000
1000
0
1999-2000
1-sept. 11-oct. 20-nov. 30-déc. 8-févr. 19-mars
28-avr.
4000
5000
3000
2000
1000
0
2001-2002
1-sept. 8-oct. 14-nov. 21-déc. 27-janv. 5-mars 1 1-avr.
4000
5000
3000
2000
1000
1-sept. 11-oct. 20-nov. 30-déc. 8-févr. 19-mars
28-avr.
0
2003-2004
4000
5000
3000
2000
1000
1-sept. 11-oct. 20-nov. 30-déc. 8-févr. 20-mars
29-avr.
0
2004-2005
Figure III-1 : Variation annuelle de la surface neigeuse
sur tout le Haut Atlas de Marrakech
|
1998-1 999
|
40 35 30 25 20 15 10 5
|
Précipitation
|
4500 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000
500
|
Surface neigeuse
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0 0
1- 27- 23- 18- 14- 9- 4- 2- 28- 23- 19- 14-
sept. sept. oct. nov. déc. janv. févr.
mars mars avr. mai juin
|
|
Figure III-2 : Précipitations
journalières en mm dans la station d'Oukaimden et les surfaces
calculées en Km2 dans le Haut Atlas de Marrakech entre
septembre 1998 et juin 1999.
|
2004-2005
|
250 200 150 100 50
|
Précipitation Surface neigeuse
|
5000 4500 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000
500
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0 0
1-sept. 6-oct. 10-nov. 15-déc. 19-janv.
23-févr. 30-mars 4-mai 8-juin
|
|
Figure III-3 : Précipitations
journalières en mm dans la station d'Oukaimden et les surfaces
calculées en Km2 dans le Haut Atlas de Marrakech entre
septembre 2004 et juin 2005.
III.1.2 Variation annuelle au niveau des sous bassins
versant
La figure III.4 représente les profiles des surfaces
neigeuse calculées au niveau des cinq sous bassin versant de N'Fis,
Ourika, Rheraya, Zat et R'Dat depuis septembre 1998 jusqu'à mai 2005. On
remarque que la surface neigeuse sur chaque bassin versant varie de même
façon que sur le Haut Atlas. Dans le bassin de N'Fis le pourcentage
maximal enregistré est de 40 % en 2004-2005, la durée de
présence de neige varie d'un mois (2000-2001) à quatre mois
(2004- 2005). Dans le bassin de l'Ourika, le pourcentage le plus
élevé de la couverture neigeuse est vers 80 % enregistré
en 1998-1999 et 2004-2005, la période de présence de la neige
dans ce bassin varie de trois mois (2000-2001) à cinq mois (1998-1999,
2003-2004 et 2004-2005). Concernant le bassin de Rheraya, le pourcentage
maximal de la surface neigeuse est enregistré en 1998-1999 et 2000-2001
(vers 60 %), et la période de présence de la neige varie de 3
mois (2001-2002) et cinq mois en 1998-1999 ,2003-2004 et 2004-2005 . pour le
bassin de Zat, le pourcentage maximal de la surface neigeuse est
enregistré en 1998-1999 (vers 55%), et la période de
présence de la neige varie de 2 mois (1999-2000) et quatre mois en
2004-2005 . Dans le bassin de R'Dat le pourcentage maximal enregistré
est de 60 % en 1998-1999, la durée de présence de neige varie
d'un mois (2000-2001) à quatre mois (2004-2005)
A partir de ces résultats, on conclu que les bassins
versant d'Ourika et Rheraya reçoivent plus de neige que les autres
bassins. Les deux saisons 1999-2000 et 2000-2001 sont les moins neigeuses,
tandis que les saisons 1998-1999 et 2004-2005 sont les plus neigeuses.
BV N'FIS
80
60
40
20
0
BV OURIKA
80
60
40
20
0
BV RHERAYA
80
60
40
20
0
BV ZAT
80
60
40
20
0
01/11/1998 20/05/1999 06/12/1999 23/06/2000 09/01/2001 28/07/2001
13/02/2002 01/09/2002 20/03/2003 06/10/2003 23/04/2004 09/11/2004 28/05/2005
01/11/1998 20/05/1999 06/12/1999 23/06/2000 09/01/2001 28/07/2001
13/02/2002 01/09/2002 20/03/2003 06/10/2003 23/04/2004 09/11/2004 28/05/2005
01/11/1998 20/05/1999 06/12/1999 23/06/2000 09/01/2001 28/07/2001
13/02/2002 01/09/2002 20/03/2003 06/10/2003 23/04/2004 09/11/2004 28/05/2005
01/11/1998 20/05/1999 06/12/1999 23/06/2000 09/01/2001 28/07/2001
13/02/2002 01/09/2002 20/03/2003 06/10/2003 23/04/2004 09/11/2004 28/05/2005
80
BV R'DAT
60
40
20
0
01/11/1998 20/05/1999 06/12/1999 23/06/2000 09/01/2001 28/07/2001
13/02/2002 01/09/2002 20/03/2003 06/10/2003 23/04/2004 09/11/2004 28/05/2005
III.2 Variation spatiale de la surface neigeuse
III.2.1 Variation par tranche d'altitude dans le Haut
Atlas de Marrakech
Dans cette section on va analyser la variation de la surface
neigeuse par tranche d'altitude pour toutes les saisons. Nous
présenterons ici l'exemple de la saison 2000-2001 qui présente un
enneigement moins important (Figures III.2) et l'exemple de la saison 2004-2005
qui présente un enneigement important (FigureIII.3). On remarque que les
altitudes d'enneigement les plus basses durant la saison sont souvent
supérieures à 1400 mètres. Les altitudes qui
reçoivent le plus de neige sont supérieures à 2600
mètres. Alors que les premières neiges tombent sur les altitudes
supérieures à 3800 mètres et sur cette altitude persiste
le couvert neigeux à la fin de chaque saison.
|
|
|
|
|
90 80 70 60 50 40 30 20 10 0
|
|
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2000-2001
|
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|
|
|
|
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1000- 1400
|
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1400-1800 1800-2200
|
|
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2200-2600 2600-3000 3000-3400
|
|
|
|
|
3400-3800 3800-4200
|
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1-déc. 21-déc.
|
10-janv.
|
30-janv.
|
19-févr.
|
11-mars
|
|
|
|
|
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Figure III-5 : Variation de la surface neigeuse selon les
tranches d'altitudes sur la Haut Atlas de
Marrakech, saison 2000-2001.
|
2004-2005
100
|
90 80 70 60 50 40 30 20 10 0
|
1000- 1400
|
|
1400-1800 1800-2200
|
2200-2600 2600-3000
|
3000-3400 3400-3800
|
3800-4200
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1-sept. 7-oct. 12-nov. 18-déc. 23-janv.
28-févr. 5-avr. 11-mai 16-juin
|
|
Figure III-6 : Variation de la surface neigeuse selon les
tranches d'altitudes sur le Haut Atlas de
Marrakech, saison 2004-2005.
III.2.2 Evolution de la surface neigeuse dans les sous
bassins versants
La comparaison de la surface neigeuse entre les cinq sous
bassin atlasique durant les saisons (1998-1999 et 2004-2005) (Figures III.5 et
III.6) nous a permis de tirer les remarques suivantes : les deux sous bassin
d'Ourika et Rheraya sont les plus actives de point de vue chute de neige (ils
présentent les surfaces enneigées les plus
élevées), tandis que les sous bassins de Zat, R'Dat et Nfis sont
les moins actives. Cela est expliqué par la morphologie de chaque sous
bassin (Tableau I.1). Dans les deux sous bassins versant d'Ourika et Rheraya
les altitudes les plus répondues sont élevées par rapport
au autres sous bassins. (Cf. I.2.3). Ce résultat rejoint celui de
JUILLERAT (2004.)
|
90
|
80 70 60 50 40 30 20 10 0
|
1998-1999 Nfis
Ourika
R'Dat
Zat
Rhe raya
|
|
11-oct. 5-nov. 30-nov. 25-déc. 19-janv.
13-févr. 10-mars 4-avr. 29-avr. 24-mai 18-juin
|
|
Figure III-7 : Variation de la surface neigeuse sur les
cinq sous bassins atlasique, saison 1998-1999.
|
80
|
70 60 50 40 30 20 10 0
|
|
2004/2005
|
|
|
BVNfis
BV Ourika
BV Rdat
BV Rheraya
BV Zat
|
|
1-sept. 1-oct. 31-oct. 30-nov. 30-déc.
29-janv. 28-févr. 30-mars 29-avr. 29-mai
|
|
Figure III-8 : Variation de la surface neigeuse sur les
cinq sous bassins atlasique, saison 2004-2005.
III.2.3 Variation de la surface enneigée en
fonction de l'exposition des versants
Dans cette étude nous avons montré que
l'exposition des versants a une influence sur la couverture neigeuse. Les
versants orientés vers le Nord reçoivent plus de neige par
rapport aux versant orientées vers le Sud (Figure III.8 et III.9).
Les versants Nord du Haut Atlas sont exposés aux
perturbations pluvieuses en provenant de l'océan atlantique avec une
direction Nord-Ouest. Outre l'exposition des versants aux flux
perturbés, les effets d'ubac et d'adret jouent également un
rôle important dans l'aridité des sols et leur capacité
d'emmagasiner longtemps l'humidité. Selon que les versants du Haut Atlas
soient orientés vers le Sud ou vers le Nord, il existe un contraste dans
la durée de l'ensoleillement et dans l'intensité calorifique des
radiations reçues au sol par unité de surface. Ceci est d'autant
plus accusé que les pentes des versants sont importantes, où les
vallées sont profondes et les versants exposés pour la plupart
vers le Nord ou le Nord-Ouest. Ces versants ne reçoivent pas les rayons
solaires sous de forts angles d'incidence, et certaines vallées sont
dans l'ombre très tôt le soir et assez tard le matin. Les plus
profondes perdent même tout ensoleillement pendant quelques semaines en
hiver. Cette atténuation de la radiation solaire permet au sol de
conserver longtemps l'humidité et diminue le pouvoir évaporant de
l'air. Alors que les versants Sud sont relativement abrité des flux
humides du Nord-Ouest, il en résulte des hauteurs de
précipitations beaucoup plus faibles et ils fait des adrets plus
exposés aux rayonnements solaires, ce qui accentue davantage
l'aridité. (SAIDI et al 2006).
|
|
10000 1000 100 10 1
|
|
|
2002-2003
|
Versants Nord Versants Sud
|
0,1
|
20021121
2002120820021226 20030116 20030128
|
20030211 20030314 200304
|
|
|
|
|
Figure III-9 : Variation de la surface neigeuse sur le
Haut Atlas de Marrakech en fonction d'exposition
des versants, saison 2002-2003
|
10000
|
1000 100 10 1
|
2004-2005 Versants Nord
Versants Sud
|
0,1
|
20040904
20041115 20041228 20050118 20050306 20050410 20050507
|
|
|
Figure III-10 : Variation de la surface neigeuse sur le
Haut Atlas de Marrakech en fonction d'exposition
des versants, saison 2002-2003
III.3 Comparaison des surfaces neigeuses
calculées et l'épaisseurs mesurées in situ
Dans l'objectif de Validation des résultats obtenus on
va comparer les surfaces neigeuses calculées avec les épaisseurs
de neiges mesurées à la station d'Oukaimden. On remarque que
chaque augmentation de la surface coïncide avec une augmentation de
l'épaisseur.
5000 0,7
|
4500 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500
0
|
Surface Calculée SPOT-
2004- 2005VGT
|
0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0
|
Epaisseur de neige à Oukaimden
|
|
|
|
|
|
|
|
|
18-nov. 5-déc. 22-déc. 8-janv. 25-janv.
11-févr. 28-févr. 17-mars 3-avr. 20-avr.
|
Figure III-11 : comparaison des surfaces calculées
au niveau du Haut Atlas et les épaisseurs de neiges
mesurées à la station d'Oukaimden, saison
2004-2005
CONCLUSION
Dans le bassin versant de Tensift la neige constitue une
composante principale qui intervient dans le cycle de l'eau. Une bonne
connaissance de la surface neigeuse est une première étape de
quantifier le volume d'eau libéré lors de la fonte. Cette
étude avait pour but la caractérisation et le suivi de la
dynamique spatio-temporelle de la couverture neigeuse dans la Haut Atlas de
Marrakech à l'aide d'une série d'images SPOT-VEGETATION
journalières couvrant la période 1998 à 2005.
La première étape abordée dans cette
étude est la préparation et le traitement des données
images dont on dispose. Cette partie inclue l'extraction des deux
fenêtres Maroc et Tensift, c'est cette dernière qui nous
intéresse dans cette étude alors que la fenêtre Maroc sera
utilisée dans des études postérieures. Ensuite nous avons
procédé à la sélection des images complètes,
dépourvues de nuages et acquises à des angles de visées
quasi verticales.
La discrimination de la neige des autres types de surface est
basée sur le calcul d'un indice de neige modifié (MSI). Cet
indice prend en considération l'influence du sol et il est fonction d'un
indice de neige SI, SI0 et SI100. Avec SI est la somme des
réflectances dans le bleu et le rouge auquel on soustrait la
réflectance dans le MIR, SI0 est l'indice de neige d'un pixel avec une
couverture neigeuse de 0% et SI100 l'indice de neige d'un pixel totalement
couvert par la neige. La surface neigeuse est calculée par l'application
d'une relation exponentielle reliant MSI et le pourcentage de neige. Ensuite
nous avons corrigé les bruits affectant la surface de neige
calculée en appliquant trois seuils radiométriques qui
détermine si le pixel est neigeux ou non et nous avons aussi
affecté à touts les pixels ayant une altitude inférieure
à 1000 mètres la valeur zéro. La surface obtenue a
été corrigée de l'effet de pente.
Dans cette étude nous avons montré que la
surface de neige se caractérise par une large variation
spatio-temporelle. La chute de neige commence généralement aux
mois d'octobre ou novembre et la fonte se fait au mois d'avril ou mai. Nous
avons aussi vue que les saisons 1998-1999 et 2004-2005 sont les plus neigeuses
alors que les saisons 1999-2000 et 2000-200 1 sont les moins neigeuses. Les
altitudes qui reçoivent plus de neige sont supérieures à
2600 mètres et les premières neiges tombent sur les altitudes
supérieures à 3800 mètres et persistent jusqu'à la
fin de la saison. On a classé les cinq bassin versant en deux
catégorie : deux bassin d'Ourika et Rheraya plus actif de point de vue
chute de neige, se caractérisent par des surfaces neigeuses maximales
importantes (60 à 80%) et des périodes de présence de
neige plus de cinq mois. Les bassins de Zat, R'Dat et Nfis sont moins actives
de point de vue chute de neige, avec des surfaces neigeuses maximales qui ne
dépasse pas 60 % et des périodes de présence de neige de
un à quatre mois. Les versants orientés vers le Nord
reçoivent plus de neige par rapport aux versant orientées vers le
Sud. Dans l'objectif de valider les résultats obtenus, une comparaison
des surfaces calculées avec les épaisseurs mesurées
à la station d'Oukaimden montre une bonne corrélation entre les
deux.
BIBLIOGRAPHIE
Centre Canadien de Télédétection. (1998).
Notions fondamentales de télédétection.
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resolution approach for mapping snow covered area in the Atlas Mountains,
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bassin versant montagneux semi- aride, Cas du bassin versant du Rehraya (Haut
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télédétection à partir d'images SPOT VEGETATION et
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l'exposition sur les ressources en eau superficielle de part et d'autre du Haut
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Bulletin de l'Institut Scientifique, Rabat, section Sciences de la
Terre, n°28.
W. GARETH REES. (2006), Remote sensing of snow and ice,
CRC Press Book, London, 285p.
ANNEXES
Programme d'analyse statistique des images
VGT
%Analyse statistiques :
%MOY,MIN,MAX et NOMBRE D'IMAGES VIDES
%ANGLE DE VISEE « VZA » AU DESSUS DE MARRAKECH %Ecris
par Abdelghani BOUDHAR ___Mai 2006
close all, clear all,clc,fclose all,
chemin1='C: \Documents and
Settings\Irimed\Bureau\images_vgt_extraites\2005- 01-11_2005-06-30\Tensift';
FID1=fopen([chemin1, '\liste.txt'], 'r');
FID2=fopen('statistique_2005.txt', 'w'); fprintf(FID2,'%s \n',' REFLECTANCE_B0
PIEMONT
ATLASIQUE VZA à MARRAKECH');
fprintf(FID2,'%s \n',' date min max moy
std Pixels_vides');
fprintf(FID2, '%s \n','
=' );
for i=1: 360%'eof'
tline1 = fgetl(FID1);
if size(tline1,2)>1
date=tline1 (1:8)
name=tline1 (1:12);
name_ref=strcat(chemin1, '\',name, '_ref');
%ouverture des images VGT avec les 4 bandes
VGT = multibandread(name _ref, [191,280,4], 'int16=>double',0,
'bsq', 'ieeele', {'Band', 'Direct', [1 2 3 4] });
B0=VGT(:, :,1) ;B0=min(B0,2000) ';% elimination des dc
>2000
B2=VGT(:, :,2) ;B2=min(B2,2000) '; B3=VGT(:, :,3)
;B3=min(B3,2000) '; MIR=VGT(:,:,4);MIR=min(MIR,2000)';
%calcule du moyen min, max et l'écart type sur la zone
masquée
;Reflectance en % = CN*100/2000
moyenne _b0=mean2 (B0 (64:101,41:176)) /20; minimum _b0=min (min
(B0 (64:101,41:176))) /20; maximum _b0=max(max(B0 (64:101,41:176))) /20; ecart
_type _b0= std2(B0(64:101,41:176))/20; %nbre de pixel contenant 0 (pas de
données) NB_pixel_vide=sum(sum(B0==0));
%calcul de l'angle VZA à Marrakech en degré=CN*0.5
name_ang=strcat (chemin1, '\',name, '_ang');
VZA= multibandread (name _ang, [24,35,4], 'uint8=>uint8' ,0,
'bsq', 'ieee-
le', { 'Band','Direct', [1] });
ANGlE=VZA(12,21)/2 ;
tline1 = fgetl(FID1);tline1 = fgetl(FID1);%sauter les deux noms:
sm et
ang dans la liste
fprintf(FID2,'%s \n',' ');
fprintf(FID2, '%s \t', '',date);
fprintf(FID2, '%6.2f \t', minimum _b0);fprintf (FID2, '%6.2f
\t',
maximum _b0);fprintf (FID2, '%6.2f \t', moyenne _b0);fprintf
(FID2, '%6.2f \t', ecart_type_b0);
fprintf(FID2, '%6.2f \t', NB_pixel_vide);fprintf(FID2, '%6.2f
\t', ANGlE); end
end
fclose (FID1);
fclose (FID2);
%FIN
Programme de calcul de la surface neigeuse sur le Haut
Atlas et par tranche d'altitude
%Calcul de la couverture neigeuse de tout le Haut Atlas de
Marrakech et par %tranche d'altitude
%A.BOUDHAR ____le 13 juin 2006
close all, clear all,clc,fclose all,
SI100=1000;%dc=1000 pour SI100;
%ouverture image sol nu
SOL_NU_S I0=multibandread ( 'sol
nu _SI0', [191,280,1], 'int16=>double',0, 'bsq', 'ieeele', {
'Band','Direct', [1] });
%ouverture d'MNT
MNT =
multibandread('MNT _atlas _3.214s', [1910,2800,1],
'int16=>double' ,0, 'bsq', 'ieee -le', { 'Band','Direct', [1] });
%MNT réechantillonné à 1/112 degrée
et de même taille que les images vgt
for i=1:191
for j=1:280
MNT(i,j)=mean2(MNT((i*10)-9:i*10,(j*10)-9:j*10));
end
end
MNT _vgt=MNT (1: 191, 1: 280);
clear MNT;
%ouverture de carte des pentes
Pente =
multibandread('slope_3.214s', [1910,2800,1],
'float=>double',0, 'bsq', 'ieee-
le', { 'Band','Direct', [1] });
%pente réechantillonnée à 1/112
degrée et de même taille que les images vgt for i=1:191
for j=1:280
Pente(i,j)=mean2(Pente((i*10)-9:i*10, (j*10)-9:j*10));
end
end
pente _vgt=Pente (1: 191, 1: 280);
clear Pente;
%lecture et puis ouverture de la liste des images vgt une par
une
chemin1='C: \Documents and Settings\Irimed\Bureau\images
_selectionnées _2002- 2005\2002-2003';
%chemin1= [pwd, '\2003'];
FID1=fopen([chemin1, '\liste.txt'], 'r');
%FID2=fopen('Surface _neige _altitude _2004-2005.txt', 'w');
chemin2= [pwd, '\Surface_neigeuse\2002-2003'];
FID2=fopen([chemin2, '\surface _par _altitudes.txt'], 'w');
for i=1:'eof'
tline1 = fgetl(FID1);
if size(tline1,2)>1
date=tline1 (1:8)
name=tline1 (1:12);
name_ref=strcat(chemin1, '\',name, '_ref');
%ouverture des images VGT avec les 4 bandes
VGT = multibandread(name _ref, [191,280,4], 'int16=>double',0,
'bsq', 'ieeele', {'Band', 'Direct', [1 2 3 4] });
B0=VGT (:, : , 1); B2=VGT (:, : , 2); B3=VGT (:, : , 3);
MIR=VGT (:, : , 4);
%COUVERTURE NEIGEUSE en pourcent sur tout le Haut Atlas de
Marrakech surf=strcat ( 'surf_' ,date);
SI=( (B0+B2) /2) -MIR;
MSI=SI-((SOL_NU_SI0).*((SI100-SI) ./(SI100-SOL_NU_SI0)));
pourcent=100*(1-0.492132*exp(-0.6901528*((MSI/100)+1))) .^20; pourcent1=max
(0,pourcent);
pourcent2=min (100,pourcent);
Surface=(pourcent2.*0.84)/100; %1pix===>1/112degré=
0. 99*0 .85=0.84km2
%altitude<1000m ====>pixels sans neige
[L,C]=find(MNT_vgt<1000); for i=1:size(L)
Surface(L(i) ,C(i))=0;
end
% % %correction bruits
% % Application des seuils radiométrique pour q'un pixel
est déclaré neigeuse
for i=1:191
for j=1:280
%
if MIR(i,j)<481 & SI(i,j)>77 %&
((B0(i,j)-MIR(i,j))./(B0(i,j)- MIR(i,j)))*1000>=87&B2(i,j)>=400%&
((B0(i,j)-
B3 (i, j) ) . /B0 (i,j) +B3 (i, j) ) *1000>-773 ;
else end
Surface (i, j ) =Surface (i, j); Surface (i, j ) =0;
end end
%correction de l'effet de pente
surface _corr=(Surface)
./cos((((atan((pente_vgt)/100))*180)/pi)*0.0175);%en
Km2,pi/180=0.0175==>convertion du radian au degrée
% figure;imagesc(pourcent2)
%Surface par tranche d'altitude
Surface _totale _atlas=sum (sum (surface_corr)) fprintf(FID2,'%s
\n',' ');
fprintf(FID2, '%s \n',date, 'Surface_totale en Km2=
');
fprintf(FID2, '%6.2f \n' ,Surface _totale _atlas);
fprintf(FID2, '%s \t','ALTITUDE', 'Surf _Moy',
'Surf_max','Surf_totale');
for i=1:8
switch i
case 1, Alt1=1000;Alt2=1400; case 2, Alt1=1400;Alt2=1800; case
3, Alt1=1800;Alt2=2200; case 4, Alt1=2200;Alt2=2600; case 5,
Alt1=2600;Alt2=3000; case 6, Alt1=3000;Alt2=3400; case 7, Alt1=3400;Alt2=3800;
case 8, Alt1=3800;Alt2=4200;
end
%Sur _totale _tranches=(size (f ind(MNT _vgt>Alt1&MNT
_vgt<Alt2) ) /2) *0.84;
Surface _neige _moy=mean (surface_corr (f ind (MNT _vgt>Alt1
&MNT _vgt<Alt2))); Surface _neige _max=max (surface_corr (f ind (MNT
_vgt>Alt1 &MNT _vgt<Alt2)));
Surface_neige_totale=sum(sum(surface_corr(find(MNT_vgt>Alt1&MNT_vgt<Alt2))))
;
ALTITUDE= (Alt1+Alt2) /2;
% exportation des resultats dans un fichier txt
fprintf(FID2,'%s \n',' ');
fprintf(FID2, '%d \t',ALTITUDE);
fprintf(FID2, '%6.2f \t' ,Surface_neige_moy); fprintf(FID2,
'%6.2f \t' ,Surface_neige_max); fprintf(FID2, '%6.2f \t' ,Surface _neige
_totale);
end
fprintf(FID2,'%s \n',' ');
%ecriture des images de surface dans un fichier bsq lu par ENVI
%multibandwrite (Surface, surf, 'bsq');
multibandwrite (surface_corr, [chemin2, '\',surf], 'bsq');
%multibandwrite (surface_corr, surf, 'bsq');
Hdr1 = fopen(strcat([chemin2,'\',surf,'.hdr']),'w');
fprintf(Hdr1,'%s \n','ENVI');
fprintf(Hdr1, '%s \n', 'description = {'); fprintf(Hdr1, '%s \n',
'Exported from MATLAB}');
fprintf(Hdr1, '%s \n', 'samples = 280'); fprintf(Hdr1, '%s \n',
'lines = 191'); fprintf(Hdr1, '%s \n', 'bands = 1'); fprintf(Hdr1,'%s
\n','header offset = 0'); fprintf(Hdr1,'%s \n','data type = 5') fprintf(Hdr1,
'%s \n', 'interleave = bsq'); fprintf(Hdr1,'%s \n','map info = {');
fprintf(Hdr1, '%s \n', 'Geographic Lat/Lon, 1.0000, 1.0000,
-9.50446429,
32.21446429, 8.9285714000e-003, 8.9285714000e-003, WGS 1984,
units=Degrees }');
fprintf(Hdr1, '%s \n', 'band names = {Surface}');
fclose (Hdr1);
end
end
fclose (FID1);
fclose (FID2);
%FIN
Programme de calcul de la surface neigeuse par
exposition
%Calcul de la couverture neigeuse de tout le Haut Atlas de
Marrakech par %Exposition Nord et Sud
%A.BOUDHAR ____le 13 juin 2006
close all, clear all,clc,fclose all,
SI100=1000;%dc=1000 pour SI100;
%ouverture image sol nu
SOL_NU_S I0=multibandread ( 'sol
nu _SI0', [191,280,1], 'int16=>double',0, 'bsq', 'ieeele', {
'Band', 'Direct', [1] });
%OUVERTURE D'MNT
MNT =
multibandread('MNT _atlas _3.214s', [1910,2800,1],
'int16=>double' ,0, 'bsq', 'ieee -le', { 'Band','Direct', [1] });
%MNT réechantillonné à 1/112 degrée
et de même taille que les images vgt
for i=1:191
for j=1:280 MNT(i,j)=mean2(MNT((i*10)-9:i*10,(j*10)-9:j*10));
end
end
MNT _vgt=MNT (1: 191, 1: 280);
clear MNT;
%OUVERTURE DE CARTE DES PENTES
Pente =
multibandread('slope_3.214s', [1910,2800,1],
'float=>double',0, 'bsq', 'ieee-
le', { 'Band','Direct', [1] });
%pente réechantillonnée à 1/112
degrée et de même taille que les images vgt for i=1:191
for j=1:280
Pente(i,j)=mean2(Pente((i*10)-9:i*10, (j*10)-9:j*10));
end
end
pente _vgt=Pente (1: 191, 1: 280);
clear Pente;
%OUVERTURE DE CARTE DES ORIENTATIONS
Aspect =
multibandread('Aspect _3.2s _vgt', [1910,2800,1],
'float=>double',0, 'bsq', 'ieeele', { 'Band','Direct', [1] });
%carte orientations réechantillonnée à 1/112
degrée et de même taille que
les images vgt for i=1:191
for j=1:280
Aspect _max(i,j)=max(max(Aspect((i*10)-9:i*10,
(j*10)-9:j*10)));
Aspect _min(i,j)=min(min(Aspect((i*10)-9:i*10,
(j*10)-9:j*10)));
end
end
Aspect _max _vgt=Aspect _max(1 :191,1:280);
Aspect _min _vgt=Aspect _min(1 :191,1:280);
clear Aspect; for i=1:191
for j=1:280
if Aspect _max _vgt(i,j)>315 &
Aspect_min_vgt(i,j)<45
Aspect _vgt(i,j)=1;% Versant Nord
else if Aspect_max_vgt(i,j)<225 & Aspect _min
_vgt(i,j)>135 Aspect_vgt(i,j)=2;% Versant Sud
else
Aspect_vgt (i, j) =0;
end
end
end
end
Aspect_vgt;
%lecture et puis ouverture de la liste des images vgt une par une
chemin1='C: \Documents and Settings\Irimed\Bureau\images _selectionnées
_2002- 2005\2004-2005';
%chemin1= [pwd, '\2003'];
FID1=fopen([chemin1, '\liste.txt'], 'r');
chemin2= [pwd, '\Surface_neigeuse\2004-2005'];
FID2=fopen( [chemin2, '\surface_par_oriatation.txt'], 'w');
for i=1:'eof'
tline1 = fgetl(FID1);
if size(tline1,2)>1 date=tline1 (1:8) name=tline1 (1:12);
name_ref=strcat(chemin1, '\',name, '_ref');
%ouverture des images VGT avec les 4 bandes
VGT = multibandread(name _ref, [191,280,4], 'int16=>double',0,
'bsq', 'ieeele', {'Band', 'Direct', [1 2 3 4] });
B0=VGT (:, : , 1); B2=VGT (:, : , 2); B3=VGT (:, : , 3);
MIR=VGT (:, : , 4);
%COUVERTURE NEIGEUSE EN POURCENT SUR TOUT LE HAUT ATLAS DE
MARRAKECH
surf=strcat ( 'surf_' ,date);
SI=( (B0+B2) /2) -MIR;
MSI=SI-((SOL _NU _SI0).*((SI100-SI) ./(SI100-SOL _NU _SI0)));
pourcent=100*(1-0.492132*exp(-0.6901528*((MSI/100)+1))) .^20;
pourcent1=max (0,pourcent);
pourcent2=min (100,pourcent);
Surface=(pourcent2.*0.84)/100; %1pix===>1/112degré=
0.99*0 .85=0.84km2
%altitude<1000m ====>pixels sans neige
[L,C]=find(MNT_vgt<1000);
for i=1:size(L)
Surface(L(i) ,C(i))=0;
end
% % %CORRECTION BRUITS
% % Application des 3 seuils radiométrique pour q'un pixel
est déclaré neigeuse
for i=1:191
for j=1:280
if MIR(i,j)<481 & SI(i,j)>77 %&
((B0(i,j)-MIR(i,j))./(B0(i,j)-
MIR(i,j)))*1000>=87%&B2(i,j)>=400%& ((B0(i,j)-
B3 (i, j) ) . /B0 (i,j) +B3 (i, j) ) *1000>-773 ;
Surface (i, j ) =Surface (i, j);
else
Surface (i, j ) =0;
end
end end
%CORRECTION DE L'EFFET DE PENTE
surface _corr=(Surface)
./cos((((atan((pente_vgt)/100))*180)/pi)*0.0175);%en
Km2,pi/180=0.0175==>convertion du radian au degrée
% figure;imagesc(pourcent2)
%SURFACE PAR EXPOSITION
Surface _totale _atlas=sum (sum (surface_corr))
fprintf(FID2,'%s \n',' ');
fprintf(FID2, '%s \n',date, 'Surface _totale en Km2=
'); fprintf(FID2, '%6.2f \n' ,Surface _totale _atlas); fprintf(FID2, '%s \t',
'Nord', 'Sud');
%Sur _totale _tranches=(size (find(MNT _vgt>Alt1&MNT
_vgt<Alt2) ) /2) *0.84; Surface _neige _Nord=sum (sum (surface_corr (f ind
(Aspect _vgt==1)))); Surface _neige _Sud=sum(sum(surface _corr(find(Aspect
_vgt==2))));
% EXPORTATION DES RESULTATS DANS UN FICHIER TXT
fprintf(FID2,'%s \n',' ');
fprintf(FID2, '%6.2f \t' ,Surface _neige _Nord);
fprintf(FID2, '%6.2f \t' ,Surface _neige _Sud);
end
end
fclose (FID1); fclose (FID2); %FIN
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