Section 2 : Vérification des
hypothèses et établissement du diagnostic
Paragraphe 1 : Analyse des données et
vérifications des Hypothèses
A- Analyse des données sur le recouvrement des
impôts avant la réforme d'Avril1989
TABLEAU N° : Evolution des recettes
fiscales intérieures d'Etat 1982 à 1989 (en millions de F CFA)
Années
|
Prévisions
|
Emissions
|
Recouvrement
|
1982
|
17.895,5
|
10.831,9
|
14.966,3
|
1983
|
18.364
|
19.991,3
|
16.311,4
|
1984
|
18.537
|
21.685,3
|
15.854,7
|
1985
|
18.608
|
20.046
|
13.430,2
|
1986
|
20.634,3
|
16.721,9
|
12.448,5
|
1987
|
16.518,7
|
26.868
|
13.379,6
|
1988
|
15.055
|
6.549,7
|
11.488,9
|
1989
|
9.323
|
-
|
5.773,9
|
Sources : Service des recettes de la
DTCP.
Une synthèse des données montre bien la
diminution progressive des recouvrements effectués, en total discordance
avec les émissions et les prévisions.
Graphique N° : Evolution des recettes
fiscales intérieures d'Etat 1982 à 1989
Le faible rendement des recettes fiscales intérieures
de l'Etat observé durant la période allant de 1982 à 1989
est le fait de plusieurs facteurs tant au niveau des services d'assiette qu'au
niveau des services de recouvrement.
1) Dysfonctionnement au niveau des services
d'assiette
En matière de fonctionnement des services d'assiette,
il était noté une attitude passive et négligente de la
Direction des Impôts. Les travaux d'assiette se limitaient pour la plus
part du temps à une vérification formelle des
déclarations, à une des rectifications portant sur des erreurs de
calcul ou une application erronée des taux ou des dispositions en
matière d'exonération. Aussi il n'existait pas de communication
systématique de renseignements entre les services d'assiette eux
même ainsi qu'avec d'autres structures, les taxations d'offices
étaient fréquentes et rendaient l'impôt souvent
irrécouvrable.
2) Dysfonctionnement au niveau des services de
recouvrement
Dans le système en vigueur jusqu'en 1988, l'ensemble
des impôts directs était recouvré par voie de rôle.
Le service d'assiette établit les rôles régularisation,
les rôles de perception et les avertissements destinés aux
contribuables. Ces rôles sont transmis au service des rôles,
statistiques et recouvrement (SRSR) qui les vérifie et prépare
leur homologation avant de leur transmettre au trésor public. Cette
procédure était lourde et inadéquate car elle
présentait l'inconvénient d'éloigner le fait
générateur de l'impôt de son recouvrement effectif.
B- Analyse des données sur le recouvrement des
impôts après la réforme d'Avril1989
TABLEAU N° : Statistique des
réalisations de la DGID de 1990 à 2005 (en millions de F
CFA)
Année
|
Montant des prévisions
|
Montant des réalisations
|
Taux de réalisation
|
1990
|
18.778
|
18.880
|
100,50%
|
1991
|
21.055
|
22.591
|
107,29%
|
1992
|
24.615
|
30.739
|
124.87%
|
1993
|
31.346
|
32.684
|
104.26%
|
1994
|
41.713
|
48.484
|
116,23%
|
1995
|
58.460
|
62.919
|
107,62%
|
1996
|
68.306
|
71.481
|
104,64%
|
1997
|
72.411
|
75.630
|
104,44%
|
1998
|
84.112
|
90.240
|
107,28%
|
1999
|
99.193
|
93.188
|
93,94%
|
2000
|
104.084
|
107.788
|
100,65%
|
2001
|
107.970
|
120.144
|
111,27%
|
2002
|
128.970
|
142.539
|
110,52%
|
2003
|
143.000
|
153.206
|
107,17%
|
2004
|
160.162
|
163.583
|
102,14%
|
2005
|
174.310
|
164.037
|
94,11%
|
Source : DGID/RNI
En comparaison avec le niveau du recouvrement avant la
réforme, le constat ici est l'exceptionnel taux de réalisation de
plus de 100%, obtenu sur presque la totalité des quinze années de
l'exercice de la fonction de recouvrement par la DGID sauf en 1999 et en 2005,
avec un accroissement de plus de 145517 millions de FCFA, accroissement bien
illustré dans le graphique ci-dessous.
Graphique N°: Evolution des
réalisations de la DGID de 1990 à 2005 (en millions de FCFA)
Nous mènerons notre analyse en deux
points :
- les performances observées suites au transfert de la
fonction de recouvrement des impôts ;
- les insuffisances constatées depuis le début
de l'application de la réforme d'avril 1989.
1) Les performances observées suites au transfert de la
fonction de recouvrement des impôts
Nous n'allons pas revenir sur les taux de recouvrement et
d'accroissement des recettes, mais rappeler de façon plus
détaillée les éléments dont la mise en application
a contribué à cette performance observée : il s'agit
notamment de :
- l'allègement des procédures
Le mal essentiel de l'ancien système de recouvrement
était la lenteur administrative. Les procédures de recouvrement
pouvaient être engagées jusqu'à deux ans après la
date normale d'exigibilité des impôts.
Avec les nouvelles modalités, les délais sont
considérablement réduits. L'allègement de la
procédure est illustré comme suit dans le tableau
suivant :
Période
Procédure
|
Avant 1989
|
Après 1989
|
|
· Déclaration
· Contrôle
· Liquidation
· Enrôlement
· Vérification
· Homologation
· Transmission
· Vérification
· Prise en charge
· Distribution des avis d'imposition
· Recouvrement / DTCP
· Visa DI
|
· Déclaration
· Recouvrement/ DGID
· Reversement à la DGTCP
· Contrôle
|
L'un des principaux facteurs de l'accroissement des recettes
fiscales est que la créance fiscale est souvent recouvrée avant
le contrôle. Cette méthode est très profitable car
l'administration fiscale a mieux fait de recouvrer sûrement une partie de
sa créance que d'espérer la totalité sans certitude.
L'allègement des procédures fiscales passe aussi
par l'affirmation et le respect scrupuleux du principe sacro-saint de la
séparation des fonctions d'ordonnateur et de comptable au sein de la
même administration.
Ainsi, les Recettes des Impôts ont été
créées et implantées au même lieu que les services
d'assiette pour permettre aux contribuables de se libérer sans trop de
difficulté de leur dette fiscale dans leur localité
d'imposition.
Les travaux étant désormais
allégés, la relance des contribuables défaillants est
systématique grâce aux fichiers informatiques, et les actions en
recouvrement sont immédiates. Cela a permis de limiter sensiblement
l'accumulation des arriérés fiscaux. Aujourd'hui les statistiques
de recouvrement sont plus précises et permettent de faire les
prévisions budgétaires sur la base des recouvrements
effectifs.
L'allègement des procédures a aussi permis de
renforcer le contrôle fiscal.
- Renforcement du control fiscal avec la
création de la DCF devenue DNVEF
Cette direction intervient à travers deux
services : la BEF et la BVIR afin de rendre le contrôle fiscal plus
efficace. La BEF s'occupe en générale de la recherche, des
enquêtes fiscale, de la programmation des vérifications de
comptabilité et du traitement des informations de recoupement
auprès des administrations et assimilées et des opérateurs
économiques. Ces informations sont mises à la disposition des
services d'assiette et de la BVIR pour exploitation. Signalons que la BEF ne
peut notifier de redressements à la place des services d'assiette.
La BVIR quand à elle est chargée de la
vérification de comptabilité des entreprises dont les dossiers ne
sont pas gérés par les directions ayant un service de
contrôle fiscal., des interventions rapides chez les contribuables
inscrits ou non au programme de vérification.
- Renforcement de l'informatisation avec l'utilisation
des logiciels tels que :
TAKOE qui permet de connaître les
paiements effectués par chaque contribuable, de consulter la situation
du contribuable, de faire les compensations d'AF, de produire les fiches
d'instruction et les avis d'imposition ; SYDONIA qui
permet de connaître le montant global des importations effectuées
par contribuable ; GESEXO qui permet de faire le point
des marchés publics à financement extérieur ;
SYGFIP qui permet de regrouper tous les marchés en
régime intérieur ou la partie financer par le Trésor dans
les marchés publics.
Tous ces différents logiciels permettent aux services
d'assiette et de recouvrement de faire les recoupements nécessaires afin
d'appréhender l'ensemble des éléments imposables et la
situation fiscale du contribuable.
- Mesures de fiscalisation progressive du secteur
informel avec la création récente du CIDAM et du
CIPAF
Il a été crée des centres de gestions
agrées (CGA) dans le but d'être plus proche des contribuables, de
les aider à connaître leur droit et surtout leurs obligations
fiscales en tenant des comptabilités fiables. Le marché DANTOKPA
étant le nid de l'informel par excellence, la création du CIDAM
participe des mesures de fiscalisation du secteur informel au même titre
que les acomptes forfaitaires (l'AFS, le BIC détaillant, le
prélèvement de 10% sur les prestations de services etc..), quand
à la création du CIPAF, elle ne fait que raffermir la
collaboration DGID- DGDDI et permet à la DGID d'aller chercher
l'impôt à la source et de décharger la douane de cette
collecte.
- La réduction des taux de l'impôt et
l'élargissement de l'assiette fiscal
L'élargissement de l'assiette ne dépend pas
seulement d'une diminution des taux d'imposition, mais surtout de
l'environnement économique nationale. Cela favorise l'éclosion de
beaucoup d'entreprises. Une large assiette fiscale permet d'obtenir les
mêmes recettes fiscales sinon plus avec un taux moins
élevé.
2- les insuffisances constatées depuis
l'application de la réforme d'avril 1989
Les performances exceptionnelles cachent certaines
insuffisances du système. Au nombre de ses insuffisances
constatées, nous avons :
- Les insuffisances liées au statut du
comptable public
L'ordonnance n° 69-05/PR/MEF du 13 février 1969
portant statut des comptables publics oblige les comptables publics à
prêter serment et à constituer un cautionnement
proportionnellement à l'importance de leur responsabilité. En
vertu de cette ordonnance, le comptable public qui prend en charge les
rôles est rendu débiteur du montant des cotes non
recouvrées s'il n'a mené aucune diligence pour leur recouvrement.
En contrepartie de cette responsabilité le même texte
prévoit l'octroi d'une indemnité pécuniaire de risque dont
75% peuvent être retenus mensuellement pour constituer le cautionnement
au cas où les revenus et les biens de l'intéressé ne
permettraient pas de le faire. Mais cette recommandation n'est pas
respectée pour les comptables de la D.G.I.D. Ceux-ci sont
écartés de cette obligation conformément aux dispositions
de l'article 5 de la décision -loi du 20 avril 1989. Nous pensons
là que c'est une insuffisance notoire car les garanties de recouvrement
sont ainsi diminuées. Les recettes des impôts sont en fait aussi
importantes que les autres recettes. Et le cautionnement étant une
garantie pour l'Etat, il n'est pas prudent de maintenir sa suppression en ce
qui concerne les Receveurs des impôts.
- Les insuffisances liées au délai de
transfert de documents entre services d'assiette et de recouvrement
Certains documents constituent les instruments de liaison
entre les services d'assiette et de recouvrement. Il s'agit entre autres des
déclarations ou bordereaux de versement. Ils constituent le point de
départ de la majoration des liaisons entre Recettes et Service de
Gestion et Contrôle. Mais cette liaison n'est pas assez
développée. Il a été remarqué en effet que
malgré le rapprochement des services, les divers documents ne sont pas
transmis à temps. Cela empiète un temps soit peu sur le rendement
fiscal car retarde les travaux.
- Les difficultés d'ordre
organisationnel
Le réseau comptable de la DGID ne couvre pas
l'ensemble des 77 communes du territoire national. On constate en effet qu'en
dehors de Cotonou et des autres chefs lieux de département, la
compétence des receveurs auxiliaires couvre plusieurs circonscriptions
administratives. De ce fait, le receveur auxiliaire est seul à
encaisser, tenir la comptabilité et suivre la situation fiscale des
contribuables. Cela contribue à la régression du taux de
recouvrement dans les sous-préfectures éloignées.
Le manque de personnel bien formé et qualifié
constitue un frein au bon rendement du système de recouvrement des
impôts. Au service Recouvrement il y a trop de dossiers par agent de
recouvrement et l'émargement des fiches contribuables ainsi que la
distribution des avis d'imposition établis en l'absence de paiement
spontané ne sont pas systématiques. Il se pose un problème
de motivation du personnel surtout ceux des agents de poursuite qui ne
bénéficie pas d'une incitation financière
intéressante par rapport aux risques encourus sur le terrain.
Au niveau des services d'assiette, le retard qu'accuse la
Recette pour envoyer les déclarations se répercute sur les
travaux de contrôle. En effet, les bordereaux de versement ou
déclarations ne sont pas souvent transmis en fin de journée mais
plutôt à la fin des échéances. Dans ces conditions,
ils transmis en nombres important et ne sont pas tous contrôlés ou
le sont partiellement du fait du manque de personnel.
- Les difficultés d'ordre
procédural
Au niveau de la procédure, des difficultés
majeures existent quant à la mise en application de tous les principes.
L'aboutissement de la procédure de recouvrement demeure encore un
parcours de combattant pour le receveur en cas de retard ou d'absence de
paiement. Ce n'est que pendant ces dernières années qu'on a
assistées à beaucoup fermeture temporaire d'entreprises ou de
structures commerciales pour non paiement d'impôt. Mais la
procédure ne va pas souvent plus loin que ça. Les lourdeurs
administratives observées dans le domaine judicaire béninois ne
permettent pas souvent d'aller à la saisie vente des biens du
contribuable reliquataire ou même jusqu'à la contrainte par
corps.
- l'informatisation insuffisante de toute la
chaîne du réseau comptable de la DGID
Conformément à la note N° 164 du 27 avril
1990, les montants à recouvrer sont calculés directement par la
Recette des impôts qui annote les fiches de situation de compte des
contribuables, soit lors de l'envoi de l'avis d'imposition, soit lors des
paiements effectués à la caisse. Ces annotations de fiches de
situation de compte du contribuable se font de façon manuelle et rend
les restes à recouvrer difficiles à déterminer.
L'informatisation du système demeure encore embryonnaire. Le
réseau comptable est loin d'être relié en réseau
informatique. Les logiciels utilisés dans le cadre de l'automatisation
des procédures présentent quelques failles ou sont mal et sous
exploités. Par exemple les imputations des paiements effectués
n'arrivent pas à être classées et rangées par
exercice en ce qui concerne le TAKOE. Dans le cadre de la collaboration
DGID-DGDDI, le SYDONIA doit être utilisé pour l'imputation des
importations faites par les contribuables. Ce sont les douaniers qui doivent se
charger en amont de ces imputations afin de rendre ces informations disponibles
et exploitables par leurs collègues de la DGID. Mais le fait est que
des contribuables réclament des compensations d'acomptes payés au
cordon douanier qui soient n'ont pas été imputés ou qui
ont été détruits à cause de la défaillance
du système informatique. Toutes ces difficultés rendent
difficiles les recoupements pour connaître la situation fiscale
réelle du contribuable.
Ces mêmes difficultés ne permettent pas de
calculer facilement les restes à recouvrer.
Quant aux avis d'imposition, les
problèmes y afférents sont principalement le défaut de
mise à jour des dossiers de cessation d'activité et le
défaut de mise à jour des changements d'adresse.
- la suppression de la RPAI
L'un des arguments avancés lors de la suppression
était que ce sont les importants arriérés d'impôts
qui ont été à la base de l'inefficacité de
l'ancienne procédure, il n'est d'ailleurs pas concevable qu'un service
ou une Recette entière lui soit consacrée. Cela contribuerait
à encourager les contribuables à accumuler les restes
d'impôts. Il revient alors à chaque service de recouvrement des
arriérés d'impôts à son niveau. Il faut souligner
aussi que la méthode de classement des arriérés
d'impôts était mauvais car une fois qu'un impôt du au titre
d'un mois n'est pas réglé dans le même temps, il est pris
en charge par la RPAI comme arriéré d'impôts.
Mais la réalité est que, loin d'encourager les
contribuables à accumuler les arriérés d'impôts, il
aura toujours des contribuables défaillants. Créer une Recette
pour s'occuper de ces contribuables déchargerait les services de
recouvrement afin de leur permettre de se concentrer sur les recettes courantes
faciliterait la division des tâches.
- La qualité des prévisions de
recettes
Une analyse comparative de l'évolution des taux de
réalisation sur la période de 1990à 2005
révèle que les objectifs de recettes ont été
régulièrement atteints, voire même dépassés.
Ce qui constitue, a priori une bonne performance. Toutefois, il est
nécessaire de passer en revue les méthodes de prévision et
de recouvrement des impôts.
Les travaux de prévision de recettes sont l'oeuvre des
régies financières et de certains services techniques de
l'administration en charge des prévisions budgétaires.
Graphique N° Evolution des taux de
réalisation de DGID de 1990 à2005
Au niveau des régies, l'analyse des hypothèses
de projection fait ressortir qu'il s'agit, en général, de simples
prolongations des tendances observées, rectifiées pour tenir
compte des modifications du dispositif fiscal, mais sans une prise en compte
effective des modifications probables de l'activité
économique.
Au sein des services techniques (autres que les régies
financières) en charge des prévisions budgétaires, les
projections sont un exercice purement technique de nature
macroéconomique, fait avec des instruments modernes de projection. La
prévision passe essentiellement par une projection de l'activité
économique en prenant en compte l'information conjoncturelle, tant au
niveau national qu'international, des différents critères de
performances fixés au niveau régional et international.
La plupart du temps, les niveaux de recettes retenus sont
influencés par ceux prévus par les régies
financières, lesquels sont souvent minorés. Cela laisse supposer
que la prévision des recettes n'est pas un effort pour préciser
un niveau ''probable'' compte tenu de l'incertitude, mais plutôt
l'indication du montant que les régies financières s'engagent
à prélever. En effet, les régies financières
chargées du recouvrement des impôts et taxes s'engagent pour des
niveaux de recettes sous-évalués. Leur effort est donc
minimisé, ce qui leur permet de dépasser les objectifs que l'Etat
leur fixe.
Au total, malgré la progression des recettes fiscales
au cours de ces quinze dernières années, elles restent
insuffisantes, par rapport aux besoins de dépenses de l'Etat. Les
données recueillies montrent une tendance à un essoufflement des
performances en matière de mobilisation des recettes fiscales. Au
regard de cette situation, certains analystes ont tendance à mettre en
rapport le niveau des recettes fiscales avec la structure globale de
l'économie.
Ainsi la mauvaise gouvernance et la mauvaise conjoncture
économique, ne prédisposent pas citoyens au civisme fiscal. La
majorité des opérateurs économiques se plaignent de la
mauvaise conjoncture et commence surtout par se préoccuper de
l'utilisation qui est faite de leur cotisation civique au vu des nombreux cas
de malversations financières des autorités politico
administratives. Un handicap non moins important, est aussi la dette de l'Etat
Béninois envers les opérateurs économiques qui disposent
de mandats impayés depuis des mois, voire même des années.
Cet état de chose bloque le circuit économique, perturbe le
fonctionnement du mécanisme de redistribution des revenus et rend les
opérateurs économiques insolvables vis-à-vis de tous leurs
partenaires y compris l'Etat.
|