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Etude diagnostic de l'élevage ovin dans la commune de Saint-Louis

( Télécharger le fichier original )
par Yoro DIAW
Ecole Nationale des Cadres Ruraux ENCR de Bambey - Ingénieur des Travaux d'Elevage ITE 2005
  

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REPUBLUQUE DU SENEGAL

Un Peuple - Un But - Une Foi

Ministère de l'Education

Ecole Nationale des Cadres

Ruraux de Bambey (ENCR

Ministère de l'Agriculture et de

l'Hydraulique

Institut sénégalais de recherche

agricole (ISRA)

CRA / ISRA de Saint-Louis

Mémoire de fin d'études

Pour l'obtention du diplôme

D'Ingénieur des Travaux

Option : ELEVAGE

(ITE)

THEME :

ETUDE DIAGNOSTIQUE DE L'ELEVAGE OVIN DANS LA COMMUNE DE SAINT-LOUIS

Présenté et soutenu par :

YORO DIAW

39ème promotion

Tuteur de stage Maître de stage

Dr El hadji TRAORE, vétérinaire Dr pape Sher DIOP, vétérinaire

Chargé de Recherche CRA/ISRA Saint-Louis  Chef DPA / ENCR Bambey

Août - 2005

SOMMAIRE

DEDICACES

REMERCIEMENTS

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

RESUME

INTRODUCTION / PROBLEMATIQUE................... .......... .......... .......... 1

Chapitre I : SYNTHESES BIBLIOGRAPHIQUES........ .......... .......... ......... 3

1.1 Cadre de l'étude ........... ........... .................... ........... ........... ........... ........... ........... 3

1.1.1 Localisation de l'étude........................ ........... ........... ........... ........... ........... ........... 3

1.1.2 Milieu physique ................................... ........... ........... ........... ........... ........... ........... 5

1.1.3 Milieu humain ........... ........... ............................. ........... ........... ........... ........... 6

1.1.4 Milieu socio-économique................................ ........... ........... ........... ........... ........... 7

1.2 Généralités sur l'élevage des ovins au Sénégal.......... ....................... ...................... 7

1.2.1 Données statistiques................. ........... ........... ........... ........... ........... ........... ........... 7

1.2.2 Races élevées au Sénégal.................... ........... ........... ........... ........... ........... ........... 8

1.3 Caractéristiques zootechniques des races élevées au Sénégal.......... .................... 9

1.3.1 Paramètres de reproduction............................. ........... ........... ........... ........... ........... 9

1.3.2 Paramètres de production................................ ........... ........... ........... ........... ........... 11

1.4 Modes d'élevage des ovins au Sénégal....................... ........... ........... ........... ........... 11

Chapitre II : MATERIEL ET METHODE .......... .......... .......... .......... .......... 14

2.1 Matériel ........... ........... .................... ........... ........... ........... ........... ........... ........... 14

2.2 Méthode ........... ........... ....................... ........... ........... ........... ........... ........... ........... 14

2.2.1 Synthèse bibliographique................ ........... ........... ........... ........... ........... ........... 14

2.2.2 Niveau d'étude ................................... ........... ........... ........... ........... ........... ........... 14

2.2.3 Technique d'échantillonnage..................... ........... ........... ........... ........... ........... 14

2.2.4 Collecte des données ................................... ........... ........... ........... ........... ........... 15

2.2.5 Traitement et analyse des données.............. ........... ........... ........... ........... ........... 16

2.2.6 Limites méthodologiques............... ........... ........... ........... ........... ........... ........... 16

Chapitre III : RESULTATS ET DISCUSSIONS... ........ ........ ........ ...... 17

3.1Caractéristiques de l'élevage ovin dans la commune de Saint- louis.................. 17

3.1.1 Données socio-démographiques................................................... ......... ........ 17

3.1.1.1 Identité des éleveurs.................. ......... ......... ......... ......... ......... ....... 17

3.1.1.2 Statut d'occupation de la concession................. ......... ......... ......... ....... 19

3.1.1.3 Motivation à pratiquer l'élevage........................... ......... ......... ......... ....... 20

3.1.1.4 Mode d'acquisition des animaux en début d'activité................. ......... ....... 20

3.1.2 Données techniques.................................................. ......... ......... ........ ........ 21

3.1.2.1 Composition et structure du cheptel ovin de la commune..................... ....... 21

3.1.2.2 Répartition des élevages dans la commune.................... ....... ........ ....... 23

3.1.2.3 « Races » élevées....................................... ......... ......... ........ ......... ........ 23

3.1.2.4 Mode de garde et type de logement.................. ......... ......... ........ ....... 24

3.1.2.5 Mode d'alimentation .................. ......... ........ ......... ........ ........ ....... 25

3.1.2.6 Mode de reproduction.................. ......... ........ ....... ....... ......... ....... 26

3.1.2.7 Hygiène et santé des animaux................. ........ ........ ................... ....... 26

3.1.3 Données socio-économiques ............................................ ......... ........ 28

3.1.3.1 Destination des animaux élevés................ ........................... ......... ....... 28

3.1.3.2 Estimation des coûts de production ........... ........... ........... ............................. 28

3.1.3.3 Marché du mouton dans la commune de Saint-Louis........................................ 29

3.2 Typologie des élevages ovins de la commune.......................................30

3.2.1 Choix des critères de typologie.....................................................30

3.2.2 Types d'élevages identifiés............................................................31

3.3 Analyse des contraintes et propositions d'amélioration............................ 33

3.3.1 Sur le plan socio-démographique..................................................33

3.3.2 Sur le plan technique. ............................................. ......... ......... ......... 34

3.3.3 Sur le plan économique........................................... ......... ........ ......... ........ 36

CONCLUSION GENERALE........ ................. ........ .................. ....... 37

BIBLIOGAPHIE.................................................................................38

ANNEXES

DEDICACES

Je dédie ce présent travail de mémoire à :

Mon père, Ndiaga DIAW ; merci de m'avoir donné une bonne éducation de base.

Ma mère, Ngoné MBODJ ; pour l'amour indéfectible  que tu as à notre égard.

Ma chère épouse Aïssa GAYE et mes enfants Awa, Abibou et Aïda, pour les sacrifices consentis pendant toutes ces années au cours desquelles j'étais absent. Je vous exhorte à mieux faire.

Mes frères Mbaye, Abibou, Mar Fall, Fara, Malick, Demba, Mayiri et leurs épouses

Aïda Fall, Diary Fall, Aby Diaw et Fat Diagne pour l'amitié et l'entre aide que nous entretenons.

Mes soeurs Ndambaw, Ndèye Penda et Awa Yombé pour votre amour envers ma personne.

Mes neveux et nièces Oumar, pape Madiop, Faty... pour vous exhorter à faire mieux que votre oncle.

Mes amis d'enfance Issakha, Saliou Sarr, Oumar Dieng, Talab... et leurs épouses Fat Sarr, Mame Fatou, Maréma, Nabou... pour que notre amitié soit davantage plus sincère.

Mes camarades étudiants du département « productions animales »  de l'ENCR particulièrement : Konaré, Wade, Jean Philippe, Kassa, Félicien, Ndaté, Aïda et Awa.

Mes camarades étudiants de la 39ème promotion de l'ENCR

Mes camarades étudiants des 40ème et 41ème promotion de l'ENCR

Mes anciens camarades des 38ème et 37ème promotion de l'ENCR

REMERCIEMENTS

Après avoir rendu grâce à ALLAH, Le Tout Miséricordieux, je voudrais particulièrement, à travers cette liste non exhaustive de personnes et d'institutions, remercier tous ceux qui, de près ou de loin, auront contribué à la réalisation du présent document ; je voudrais nommer :

Dr Ahmet Tidiane Diallo, Directeur de l'ENCR et à travers lui, tout le personnel administratif et de service de l'école.

Dr Abdoulaye Faye, Directeur des études de l'ENCR et tout le corps enseignant de l'école.

Dr Pape Sher Diop, Chef du DPA de l'ENCR, pour avoir accepter de nous encadrer, vous avez fortement contribué à la conception et à la réalisation du présent document. Soyez assurés de notre entière satisfaction. En effet, tout au long des trois années durant lesquelles nous avons bénéficié de vos enseignements, vous nous avez servi de modèle grâce à votre rigueur, votre franchise et votre méthode de travail.

Dr Alioune Fall, Chef du centre ISRA/ Fleuve et tout le personnel administratif, technique et de service du centre, pour nous avoir accueilli.

Dr El Hadji Traoré, Chargé de Recherche à l'ISRA/fleuve, pour avoir accepté d'être notre tuteur de stage. Vous avez fait preuve d'une grande disponibilité ; votre encadrement rapproché et vos suggestions ont beaucoup contribué à la qualité du présent travail. Votre vivacité, votre clairvoyance et votre rigueur dans le travail nous ont beaucoup servi et nous serviront toujours dans notre vie professionnelle.

Madame Bâ née Awa Sarr, étudiante de la 39ème promotion à l'ENCR, pour avoir accepter de mettre tous vos moyens matériels et financiers à notre disposition pendant notre stage. Vous nous avez, en effet, permis de faire la reprographie de notre document, soyez-en vivement remerciées.

M. Babacar Pouye, Directeur du CNFTEIA de Saint-Louis, le corps enseignant, le personnel administratif et tous les élèves pour votre étroite collaboration durant notre stage.

M. Ousmane Mbaye, Président et l'ensemble des membres de l'association CAEM pour leur franche collaboration et à travers vous, tous les éleveurs de moutons résidant dans la commune de Saint-Louis.

M. Pape Daouda Gueye dit PDG, pour avoir accepté de mettre à notre disposition votre ordinateur tout au long de notre stage, vous avez beaucoup facilité nos travaux de saisie ; soyez-en vivement remerciés.

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ANCAR  : Agence Nationale du Conseil Agricole et Rural

ARD  : Agence Régionale de Développement

CAEM : Cercle des Amis et Eleveurs de Moutons

CFA : Communauté Financière d'Afrique

Cf. : Se conférer à

CNFTEIA  : Centre National de Formation des Techniciens de l'Elevage et

des industries animales

CRA   : Centre de Recherches Agricoles

CRZ  : Centre de Recherche Zootechnique

DRDR : Direction Régionale du Développement Rural

IDSV  : Inspection Départementale des Services Vétérinaires

IRSV : Inspection Régionale des Services Vétérinaires

ISS  : Interview Semi- Structuré

ISRA : Institut Sénégalais de Recherches Agricoles

Kg  : kilogramme

MDE  : Maison Des Eleveurs

Mm : Millimètre

OP : Organisation professionnelle

PIB : Produit Intérieur Brut

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Effectifs d'animaux domestiques élevés au Sénégal ........ ........ .....7

Tableau 2 : Effectifs d'animaux domestiques élevés dans la région de Saint-Louis 8

Tableau 3 : Taux de mortalité des agneaux ........ ......... ........ ......... ....10

Tableau 4 : Répartition des éleveurs par âge et par sexe...... .. ........ ...17

Tableau 5 : Composition et structure du troupeau des élevages enquêtés........ ....21

Tableau 6 : Structure des troupeaux ovins de l'échantillon...... ........ ........ ....21

Tableau 7 : Origine des animaux des troupeaux de l'échantillon......... ........ ....23

Tableau 8 : Causes de mortalité des animaux ........ ........ ........ ........ ....27

Tableau 9 : Estimation du gain moyen réalisé sur la vente d'un sujet ........ ....29

Tableau 10 : Caractéristiques des différents types d'élevage identifiés... ........ ....32

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Carte de la commune de Saint-Louis ......... ......... ......... ......... ....4

Figure 2 : Répartition de la population par âge et par sexe...... ........ ........ ...18

Figure 3 : Composition et structure du troupeau des élevages enquêtés........ ...22

RESUME

Malgré les contraintes foncières, sanitaires et alimentaires en milieu urbain, l'élevage des animaux domestiques, mais surtout celui du mouton est encore pratiqué par une grande partie de la population vivant dans nos villes. Il semble alors contribuer à la lutte contre la pauvreté et à la création d'emplois au sein de ces populations, mais suscite très peu d'intérêts de la part des chercheurs et décideurs politiques. Le travail que nous avons initié en collaboration avec l'ISRA de Saint-Louis sur « l'Étude diagnostique de l'élevage ovin dans la commune de Saint-Louis » nous permettrait de mieux comprendre cette activité et de montrer la nécessité de l'intégrer dans le calcul ultérieur du PIB agricole. Les travaux ont duré 17 semaines du 05 avril au 31 juillet. Ils sont réalisés à partir d'enquêtes classiques effectuées sur un échantillon de 250 éleveurs, répartis proportionnellement au degré de concentration des élevages dans les différents quartiers de la commune. Les résultats obtenus ont permis d'estimer le cheptel de la commune à 11 117 têtes environ et le nombre d'éleveurs à 2 223 personnes dont les 82,8% sont de sexe masculin. Les éleveurs sont membres d'une organisation professionnelle à 24% et la superficie des concessions qu'ils occupent est à 75,2% inférieure à 300m2. L'effectif moyen des troupeaux est de 5,43 têtes #177; 2,04. Le sex-ratio est de 1 mâle pour 1,1 femelle. Les races élevées sont constituées à 65,5 de races dénommées : Ladoum, Bali Bali, Azawak et des croisés ; et les races locales (Peul et Touabire) représentent 44,5%. Les animaux sont gardés en stabulation libre ou entravée dans 91,7% des cas et sont nourris à base de fanes d'arachide avec une ration complémentaire constituée de concentrés d'usine et/ou des produits et sous produits agro-industriels avec presque toujours des restes de repas. Du point de vue sanitaire, les mortalités annuelles représentent 1,97% de l'effectif total et sont dues principalement à des pathologies comme les gastro-entérites et les dystocies. La reproduction est assistée dans 47,2% des élevages. Le géniteur choisi provient à 66,4 % du même élevage que la femelle. Trois types d'éleveurs ont été identifiés selon leurs motivations à pratiquer l'élevage et la superficie de leurs concessions mais leurs activités sont toutes caractérisées par une faiblesse des performances économiques. Pour améliorer celles-ci nous proposons des améliorations dans les domaines de la formation et du management technique et économique.

Mots clés : milieu urbain, Saint-louis, contraintes, étude diagnostique, élevage ovin, enquête ponctuelle, superficie concession, motivation, rentabilité économique.

INTRODUCTION / PROBLEMATIQUE

Les pouvoirs publics ont pour ambition de hisser le Sénégal au rang des pays émergeants et de faire de l'agriculture, le moteur de la croissance. Une telle orientation politique se justifie pour un pays dont 70% de la population travaille dans le monde rural et pourrait ainsi bénéficier des fruits de la croissance.

Le sous-secteur de l'élevage est une composante essentielle de l'agriculture au sens large. Il contribue significativement au revenu agricole des producteurs ruraux d'une manière directe par la valorisation des produits animaux mais aussi indirectement par la traction animale, la fertilisation des terres destinées aux productions végétales et par l'utilisation des résidus de récolte et de sous produits agro industriels.

Les différentes politiques de développement de l'élevage dont la dernière date de juillet 2001, ont ainsi permis d'améliorer la part de l'élevage dans la formation du PIB primaire jusqu'à concurrence de 123,9 milliards de francs CFA, soit une augmentation de 50% par rapport à 1992, année précédant la dévaluation du franc CFA intervenue en 1994 (anonyme, 2001).

L'estimation de cette contribution du sous-secteur dans le PIB est surtout basée sur les résultats de l'élevage de type traditionnel mené en milieu rural mais également sur ceux de l'élevage intensif pratiqué en zone périurbaine. Cependant, il faut noter que malgré les contraintes d'espace en milieu urbain, l'homme a toujours eu une forte affinité avec l'animal et particulièrement le mouton, avec qui il continue à cohabiter ; l'élevage du mouton de case est en réalité un fait social. L'élevage urbain, encore pratiqué de manière informelle, ne suscite que très peu d'interrogations de la part des chercheurs, planificateurs, développeurs et mêmes décideurs politiques. Pour autant, il constitue une activité génératrice de revenus et contribue ainsi à la lutte contre la pauvreté en milieu urbain. Il serait donc intéressant de pouvoir estimer la part de cet élevage urbain dans la formation du PIB agricole. La connaissance de l'importance économique de cette activité en milieu urbain, passerait d'abord par la réponse à un certain nombre de questionnements à savoir : comment est pratiqué cet élevage ? Qui pratique cet élevage urbain ? Pourquoi un tel engouement envers cet élevage, malgré les contraintes spatiales, sanitaires et alimentaires ?

Notre travail de mémoire qui porte sur « une étude diagnostique de l'élevage ovin dans la commune de Saint-Louis », vise à apporter quelques éléments de réponses à toutes ces questions.

Ce travail, réalisé au Centre de Recherches Agricoles (CRA) de l'Institut Sénégalais Recherches Agricoles (ISRA) de Saint-Louis, a comme objectif général de déterminer les caractéristiques structurelles et d'analyser la fonctionnalité de l'élevage ovin dans la commune de Saint-Louis.

Trois objectifs spécifiques sont déclinés à partir de cet objectif général :

- Identifier et caractériser les composantes structurelles de l'élevage ovin dans la commune de Saint-Louis ;

- Décrire les différentes pratiques d'élevage ovin dans la commune de Saint-Louis ;

- Identifier les atouts et les contraintes de l'élevage ovin dans la commune et proposer des solutions d'amélioration.

Le travail est structuré en trois chapitres : le premier porte sur une synthèse bibliographique qui décrit l'élevage ovin au Sénégal, le second chapitre présente le matériel et la méthodologie utilisés, le site d'étude et les méthodes d'analyse des données ; en fin, le troisième chapitre expose et discute les résultats pour pouvoir formuler des recommandations et tirer une conclusion générale.

Chapitre I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1 Cadre de l'étude

1.1.1 Localisation de l'étude

Notre étude est localisée dans la commune de Saint-Louis du Sénégal. Cette étude a porté sur l'ensemble du territoire communal, comportant une zone urbaine et une zone périurbaine. Pour réaliser cette étude, nous avons choisi de subdiviser la ville de Saint-Louis en quatre zones qui sont ainsi numérotées de 1 à 4 :

- Zone 1 : langue de barbarie (Guet-Ndar, Ndar- Toute, Goxu-Mbac) ;

- Zone 2 : l'Ile de Saint-Louis (Nord, Sud) ;

- Zone 3 : Sor centre (Diameguène, Corniche, Balacosse, Darou, Khor, Léona,

Eaux- Claires, HLM, Djoloffène, Cité Niakh, Diawling, Bayal) ;

- Zone 4 : Sor banlieue (Pikine, Diaminar, Guinaw Rail, Sor Daga, Sor Diagne, Bango, Ngallèle).

CARTE DE LA VILLE DE SAINT-LOUIS

Source : Commune de Saint-Louis

1.1.2 Milieu physique

La ville de Saint-Louis est située dans la région du même nom, qui occupe le nord du Sénégal et constitue une zone tampon entre l'Afrique arabo-berbère et l'Afrique noire. La région est au carrefour de l'océan (Atlantique), du désert (Sahara) et des régions soudano-sahéliennes et est traversée par le fleuve Sénégal sur toute sa longueur.

La ville de Saint-Louis est située dans un site amphibie du Delta du fleuve Sénégal et dans une zone de formation quaternaire particulièrement basse et plate. La forme du site résulte d'un alignement dunaire peu élevé, orienté du nord-est au sud-ouest sur la partie continentale. A l'ouest, nous avons un cordon littoral constituant la Langue de Barbarie, qui donne une forme générale au relief et à l'hydrographie.

Seules les terres situées à l'est du site se trouve dans des zones exondées. Le site de la ville de Saint-Louis a une structure tripolaire composée de ; i) la Langue de Barbarie sur le littoral ;

ii) l'Ile de Saint-louis au centre ; iii) le quartier Sor Saint-Louis, qui est une cuvette avec de fréquentes inondations en saison des pluies.

Le climat est du type sahélien avec une saison des pluies, une saison sèche froide et une saison sèche chaude ; la ville est néanmoins constamment balayée par les alizés maritimes, ce qui lui confère une température moyenne annuelle relativement douce de 25°C. La pluviométrie est faible, mal répartie dans le temps et est de l'ordre de 250 mm en moyenne, avec une saison des pluies courte de trois mois (mi-juillet à mi-octobre).

Deux types de sols existent dans le territoire communal :

· les sols du « Waalo » plus ou moins argileux d'origine alluvionnaire, ce sont des sols allomorphes, contenant des sels solubles ;

· les sols dunaires dans la zone des « Niayes ».

La végétation est composée d'espèces diverses et variées qui sont toutes résistantes à la forte salinité des terres, avec le filao comme espèce dominante sur le littoral.

Le réseau hydrographique est déterminant dans l'architecture de la cité. Le plan d'eau naturel du fleuve est soumis aux fluctuations saisonnières ; les crues peuvent atteindre une côte de 1,8m en saison des pluies. Pendant la saison sèche, le débit du fleuve est presque nul et son niveau moyen correspond à celui de la mer. Un canal de délestage du trop plein fluvial est creusé depuis 2002 sur la Langue de Barbarie pour parer aux inondations constatées au niveau de certains quartiers de la ville pendant l'hivernage.

1.1.3 Milieu humain

Selon le recensement général de la population et de l'habitat (décembre 2002), la commune de Saint-Louis compte 154 555 habitants dont 76 271 hommes et 78 284 femmes. La commune compte ainsi 14 496 concessions pour 17 670 ménages, soit une moyenne de 8,8 personnes par ménage et moins de deux ménages par concession.

La population de la commune se caractérise par ailleurs par sa jeunesse. En effet, 58% des habitants ont moins de 20 ans, avec une légère prédominance de filles. Toutes les ethnies du Sénégal sont pratiquement représentées dans la commune avec cependant, une prédominance des Wolofs et des Halpulars. La population est composée en grande majorité de musulmans (98,6%), de chrétiens (0,4%) et d'autres (1%).

1.1.4 Milieu socio-économique

Les principaux secteurs de l'économie de la commune de Saint-Louis sont : la pêche, le tourisme et le commerce.

La pêche est le secteur le plus important, elle est pratiquée par la quasi totalité des habitants des quartiers de la Langue de Barbarie. Elle représente dans ces quartiers, plus qu'une activité professionnelle, mais constitue plutôt pour ces populations un mode de vie.

La place prépondérante qu'occupe la ville de Saint-Louis dans l'environnement touristique du Sénégal s'explique par la conjonction de plusieurs facteurs d'ordre naturel, culturel, historique etc. qui sont :

· une frange maritime avec des plages de sable fin et un fleuve navigable ;

· une chaîne hôtelière fonctionnelle ;

· deux parcs nationaux que sont le Parc National des Oiseaux du Djoudj (PNOD), classé patrimoine mondial de l'humanité, le Parc National de la Langue de Barbarie et la réserve de Gueumbeul ;

· un aéroport international fonctionnel ;

· un patrimoine historique, architectural, traditionnel et colonial attrayant ;

· une température moyenne annuelle de 25°C.

Le commerce quant à lui est pratiqué généralement par une frange de la population originaire des autres régions ou zones du Sénégal (Baol, Saloum...) et d'autres pays tels que la Mauritanie, le Mali, la Guinée, le Liban, la Syrie...

1.2 Généralités sur l'élevage des ovins au Sénégal

1.2.1 Données statistiques

Le sous-secteur de l'élevage occupe 350 000 familles sénégalaises, soit environ 3 000 000 d'individus issus pour la plupart, des couches les plus vulnérables du monde rural. Les femmes et les jeunes sont fortement impliqués dans l'élevage des espèces à cycle court (anonyme, 2001). Ces espèces sont en effet facilement manipulables et leur coût d'acquisition est relativement bas.

Le tableau 1 met en évidence l'importance des effectifs des ruminants et de la volaille traditionnelle dans notre système d'élevage. Cependant, les équidés (chevaux et ânes), ne sont pas à négliger car, ils constituent la principale force de traction en agriculture traditionnelle, mais aussi le moyen de transport le plus accessible en milieu rural.

L'exploitation de ce cheptel qui se fait dans des systèmes de production diversifiés, a permis de donner une place importante au sous-secteur de l'élevage dans l'économie nationale, soit 36% pour la formation du PIB primaire et 7,5% pour la formation du PIB national, avec un taux de croissance de 8% en 2000 (anonyme, 2003).

Tableau 1 : Effectif d'animaux domestiques élevés au Sénégal

Espèces

Effectifs (têtes)

bovins

3 017 513

ovins

4 613 508

caprins

3 968 736

chevaux

500 225

ânes

399 447

dromadaires

4 008

Volaille traditionnelle

20 549 498

Volaille industrielle

5 000 000

Source : Direction de l'élevage, 2003.

Les effectifs d'animaux de la région de Saint-Louis, comme indiqués dans le tableau 2, représentent en général des taux inférieurs au dixième des effectifs nationaux pour chaque espèce considérée sauf pour les dromadaires qui représentent 36,25%. De tels effectifs font que la région dispose d'un bon potentiel d'animaux dont l'exploitation permettrait de générer des ressources favorables à une bonne croissance économique.

Tableau 2 : Effectifs d'animaux domestiques élevés dans la région de Saint-Louis

Espèces

Effectifs région (têtes)

% par rapport à l'effectif national

bovins

275 483

9,13%

ovins

289 697

6,28%

caprins

266 858

6,72%

chevaux

11 601

2,31%

ânes

38 298

9,58%

dromadaires

1 453

36,25%

Volaille traditionnelle

1 503 209

7,31%

Source : Direction de l'élevage, 2003.

1.2.2 « races » de moutons élevés au Sénégal

Les races ovines élevées au Sénégal, appartiennent au mouton à poils que DOUTRESSOULE cité par LO (1989) a classé en :

- Mouton du Sahel ou mouton à poils ras ;

- Mouton du Sud ou Djallonké ;

- Métisse ou Waralé.

Le degré de métissage est aujourd'hui tel qu'il est souvent hasardeux de parler de races pures ; il serait donc plus judicieux de considérer le mouton sénégalais avec des degrés de sang variés.

Il faut cependant, noter que depuis un certain temps, il se développe dans les grands centres urbains un élevage de moutons de types génétiques qui seraient différents de ce que nous connaissons habituellement. Ces « races » sont appelées Bali-Bali, Ladoum, Azawack et mériteraient d'être étudiées pour une meilleure connaissance par tous les usagers.

1.2.2.1 Mouton du Sahel ou mouton à poils ras

· Mouton maure à poils ras ou TOUABIRE

Son aire géographique est le Nord du Sénégal à partir du 15EME parallèle, mais actuellement il se retrouve vers le centre sud du pays (bassin arachidier) où il est élevé comme mouton de case. C'est un animal hypermètrique, longiligne et convexiligne. Sa taille varie de 0,75 à 0,90 mètre chez le mâle et de 0,65 à 0,80 mètre chez la femelle. Son poids moyen se situe entre 30 et 50 Kilogrammes. Sa robe est variable, souvent blanche ou à fond blanc plus ou moins taché de noir ou de roux. La couleur foncée occupe en général l'avant-train. Son rendement carcasse atteint en général 40 à 45 %, la femelle est bonne laitière.

· Mouton Peul

Il est très répandu dans la zone sylvopastorale et dans la vallée du fleuve Sénégal. C'est un mouton eumètrique, convexiligne, longiligne qui mesure entre 0,65 à 0,75 mètre au garrot. Son poids moyen varie de 30 à 50 Kilogrammes. Son poil est ras, sa robe est claire tachetée de noir ou de roux, soit bicolore avec un avant-train noir et un arrière-train blanc.

1.2.2.2 Mouton nain du Sud ou Djallonké

Son aire géographique est le Sud du Sénégal (Ziguinchor, Kolda, Kédougou). C'est un animal hypomètrique, rectiligne et médioligne. La hauteur au garrot est de 0,40 à 0,60 mètre avec un poids moyen de 20 à 30 Kilogrammes. La robe est blanche mais le plus souvent pie noire ou pie rousse. Le pelage est ras mais le mâle porte une crinière et un camail important. Le mouton djallonké est une race prolifique et trypanotolérante, ce qui lui permet de survivre dans son aire géographique, infesté de mouches tsé-tsé, vecteurs des trypanosomes. Il s'engraisse facilement et sa viande est de bonne qualité.

1.2.2.3 Mouton waralé (Métisse Touabire x peul- peul)

Le Waralé est fréquemment rencontré dans le bassin arachidier. La hauteur au garrot varie de 0,65 à 0,85 mètre. La robe est généralement nuancée entre le blanc, le noir et le roux. Le poids moyen se situe entre 40 et 50 kilogrammes et le rendement boucher est de 55%. Ces paramètres varient cependant fortement en fonction du degré de métissage.

1.3 Caractéristiques zootechniques des races élevées au Sénégal

1.3.1 Paramètres de reproduction

- Puberté :Elle survient chez l'agnelle entre six et douze mois, elle est influencée par des facteurs génétiques et des facteurs environnementaux tels que la nutrition (GARBA, 1986).

- Cycle sexuel et cycle oestral :Les ovins sont soumis à un cycle continu de reproduction. La durée du cycle sexuel varie entre seize et dix neuf jours alors que celle du cycle oestral est de trente six heures. Les chaleurs ont lieu vers le neuvième jour et durent trente six heures (FALL, 1986).

- Durée de gestation : La durée de gestation est en moyenne de cent cinquante quatre plus ou moins un jour avec de légères variations en fonction de la race et de la taille de la portée (CRZ Dahra, 1986).

- Age au premier agnelage : L'âge moyen calculé sur quatre vingt cinq données est de 739,5 #177; 50 jours chez la brebis peul-peul (SOW et al., 1985).

- Intervalle entre agnelage : Il est de 341,9 jours chez la brebis peul-peul mais il s'allonge à partir du cinquième agnelage (SOW et al., 1985) ; néanmoins, l'amélioration de l'alimentation réduit cet intervalle entre agnelage (HAUMESSER, 1980).

- Taux de fertilité : C'est le rapport entre le nombre de femelles ayant mis bas et le nombre de femelles mises à la reproduction. Le taux moyen est de 77,2% et 80,5%, respectivement chez les femelles Peul-Peul et chez les Touabire (LO, 1989).

- Taux de fécondité : C'est le nombre de nouveaux nés sur le nombre de femelles mises à la reproduction. Le taux moyen est de 86,7% et 95% respectivement chez les femelles Peul-Peul et chez les Touabire (LO, 1989).

- Taux de prolificité : Ce taux correspond au rapport du nombre de nouveaux nés sur le nombre de femelles ayant mis bas. Les taux moyen sont de 112,2% et 115,1% respectivement chez les femelles Peul et chez les Touabires (LO, 1989).

- Taux de mortalité : Le tableau 3 montre que quelque soit la période et le mode de naissance considérés, la mortalité chez les Touabires est supérieure à celle des Peul- Peul et la période la plus défavorable à la viabilité des agneaux est celle de la saison sèche froide qui va de décembre à février (LO, 1989).

Tableau 3: Taux de mortalité des agneaux

Age

Agneaux nés simples (%)

Agneaux nés multiples (%)

Peul

Touabire

peul

Touabire

0à 30 jrs

6,9

10,4

23

25

30 à 120 jrs

4,6

6,7

6,5

19,1

Source : TCHAMITCHIAN et al. (1987)

1.3.2 Paramètres de production

· Poids à la naissance :

Le poids à la naissance varie selon plusieurs facteurs :

- Type génétique : Les agneaux Touabire pèsent en moyenne 4,1 Kg contre 3,6 Kg pour les Peul-Peul (SOW et al., 1985) ;

- Sexe : Chez le mouton Touabire, le mâle pèse 4,4 Kg contre 4,3 Kg chez la femelle alors que chez le mouton Peul-peul, nous avons respectivement un poids de 3,8 Kg pour le mâle et 3,5 Kg pour la femelle (SOW et al., 1985) ;

- Mode de naissance : Les agneaux à naissance simple pèsent 4,2 Kg contre 3,5Kg pour les agneaux à naissance multiple pour le mouton Touabire (SOW et al., 1985) ;

- Saison de naissance : Les agneaux nés pendant l'hivernage sont plus légers que ceux nés en période de récolte (d'octobre à novembre); la période de lutte favorable va donc d'avril à juin (TCHAMITCHIAN et al., 1987) ;

- Alimentation : Les agneaux issus de brebis ayant subi une alimentation intensive sont plus lourds à la naissance (SOW et al., 1985).

· Poids au sevrage :

Le poids moyen à quatre mois est de 21,7 Kg pour le mâle contre 21,1 Kg pour la femelle chez le Touabire alors qu'il est de 21,2 Kg pour le mâle conte 20 Kg pour la femelle chez le Peul- Peul. Le poids à la lutte est respectivement de 39,5 Kg et 41,5 Kg chez le Peul- Peul et le Touabire (SOW et al., 1985).

1.4 Modes d'élevage des ovins au Sénégal

1.4.1 Système traditionnel

C'est le système prépondérant au Sénégal. Il est pratiqué par des éleveurs ou des agro pasteurs pour la plupart analphabètes et souvent très attachés à leurs valeurs socio-culturelles

(LO, 1989). Le système connaît néanmoins quelques variations en fonction des zones.

1.4.1.1 Zone sylvopastorale

L'élevage constitue l'activité socio-économique dominante. L'alimentation est assurée exclusivement par les pâturages naturels pendant l'hivernage ; mais pendant la saison sèche, le troupeau transhume vers les régions agricoles pour profiter des résidus de récoltes. L'abreuvement est quotidien et se fait au niveau des mares temporaires en saison pluvieuse et au tour des puits et forages pendant la saison sèche.

L'habitat est sommaire et est fait de haies d'épineux juste pour protéger les animaux des prédateurs, ce qui les expose aux intempéries. Les animaux bénéficient de peu de soins médicaux et l'utilisation de méthodes traditionnelles de traitement est le premier recours (DIOP, 1987)

La gestion de la reproduction est très difficile car, avec le système de pâturages en commun, la lutte se fait au gré des animaux en toute saison. Il existe cependant deux possibilités de contrôle de la lutte (SOW, 1981):

- Soit le bélier est retiré du troupeau pour y être introduit en période de lutte (avril- mai);

- Soit il est présent en permanence dans le troupeau femelle mais subi une sorte de déviation du pénis ou une réduction de la lumière du fourreau en l'attachant à une bourse pendant la période hors reproduction. Certains éleveurs font un choix raisonné des animaux à mettre à la reproduction et les béliers indésirables sont castrés et gardés dans le troupeau.

1.4.1.2 Zones agricoles

L'élevage est ici de type sédentaire et est pratiqué par les agro pasteurs. L'alimentation est assurée essentiellement par les parcours naturels mais les animaux bénéficient d'une complémentation à base de sous-produits agricoles et agro-industriels.

L'abreuvement se fait au niveau des mares en saison des pluies et au niveau des puits et forages en saison sèche. Le troupeau du village est généralement confié à un berger recruté pour cet effet. L'habitat est fait soit de haies d'épineux ou de tiges de céréales, soit de cases désaffectées souvent males entretenues.

1.4.1.3 Zone urbaine

L'élevage est pratiqué par des éleveurs non professionnels, mais qui ont souvent un certain niveau d'instruction, (fonctionnaires à la retraite ou en activité), ils sont donc plus réceptifs dans l'ensemble aux conseils des techniciens.

Il faut noter cependant, que les animaux sont souvent laissés en divagation dans les rues à la recherche de nourriture pendant la journée.

1.4.2 Système encadré

Elle est pratiquée au niveau des stations de recherche et des projets de développement. Le mode d'entretien du troupeau est amélioré par une gestion plus rationnelle.

L'alimentation est assurée par les pâturages naturels ou non et les animaux reçoivent une complémentation à base de concentrés, de fanes et de pierres à lécher ; l'eau étant donnée à volonté. Les animaux sont régulièrement déparasités et vaccinés contre les dominantes pathologiques.

L'habitat est clôturé, aéré avec une toiture pour lutter contre les intempéries. Les meilleurs reproducteurs sont sélectionnés et les périodes de lutte sont choisies de manière rationnelle pour faire coïncider les agnelages aux périodes où les pâturages sont les mieux fournis ; ceci permet de mieux planifier les naissances.

Chapitre II : MATERIEL ET METHODE

2.2 Matériel

Le matériel utilisé pour collecter les informations a été essentiellement composé d'une fiche d'enquête destinée aux éleveurs de moutons, d'un guide d'entretien et d'un ordinateur pour le traitement des données.

2.3 Méthode

2.3.1 Synthèse bibliographique

Une revue bibliographique a permis de faire une situation générale de l'état des connaissances sur l'élevage du mouton en zone urbaine et périurbaine.

Elle a aussi permis d'avoir des éléments permettant de mieux caractériser notre milieu d'étude de par sa localisation, son milieu physique, sa démographie, sa situation socio-économique, socio-culturelle et son histoire.

2.3.2 Unité d'étude

Le niveau d'étude retenu est ici la concession dirigée par un chef qui est en général le père ou la mère mais qui peut aussi être l'aîné de la famille. La concession comporte quelque fois, plusieurs chefs de ménages qui sont souvent des frères, fils ou parents du chef de concession.

Le choix de la concession comme unité d'étude se justifie par la spécificité du mode de vie des Saint-louisiens qui résulte de l'histoire et de l'origine du peuplement de la ville.

Les personnes enquêtées sont des éleveurs de moutons vivant dans la concession quelque soit le statut qu'ils occupent au niveau de la maison.

2.3.3 Technique d'échantillonnage

Il n'existe pas à ce jour de recensement officiel permettant de connaître le nombre d'éleveurs résidant dans la commune de Saint-Louis. Pour déterminer notre échantillon, nous nous sommes basés sur les données suivantes :

· L'effectif des éleveurs membres de l'association « cercle des amis et éleveurs des moutons » (CAEM), soit 300 membres ;

· L'effectif des éleveurs membres de la maison des éleveurs (MDE) résidant dans la commune, soit 238 membres ;

· L'effectif des ovins vaccinés lors de la campagne 2005, soit 11 117 ovins pour 2 224 éleveurs selon le rapport mensuel du cabinet vétérinaire AGRO-VETO titulaire du mandat sanitaire 2005 pour la commune de Saint-Louis (annexe 4).

· L'effectif des éleveurs non membres d'une association étant obtenu en déduisant de l'effectif total, celui des éleveurs membres d'une association soit environ 1716 éleveurs.

Compte tenu de la durée de notre séjour relativement courte (quatre mois) et des faibles moyens humains dont nous disposons (un seul enquêteur), nous avons décidé de choisir une taille de l'échantillon égale à 250 unités d'enquête soit 11,24% de l'effectif total estimé des éleveurs de la commun.

En tenant compte du ratio des groupes identifiés, notre échantillon est ainsi composé :

- 35 éleveurs membres de l'association CAEM

- 25 éleveurs membres de la MDE

- 195 éleveurs non membres d'une association.

Les composantes (les individus) de l'échantillon sont choisies au hasard dans chacune des quatre zones identifiées de la commune (Annexe2) mais le nombre de personnes enquêtées par quartier tient compte de la densité des élevages au niveau de chaque quartier.

2.3.4 Collecte des données

Pour collecter un maximum d'informations fiables, plusieurs outils de collecte de données ont été utilisés tout au long du stage.

· Entretiens formels

Ils reposent sur un questionnaire d'enquête (Annexe 1) destiné aux éleveurs de moutons. Il est constitué de questions fermées qui ont permis d'obtenir les informations sur :

- la localisation et l'identification de l'éleveur ;

- les caractéristiques socio-démographiques de l'éleveur ;

- la structure et la composition du troupeau ;

- l'habitat et le matériel d'exploitation ;

- la conduite du troupeau.

· Guide d'entretien et Interview Semi- Structurés (ISS)

Des interview Semi structurés (ISS) ont été organisés avec des responsables et agents des différents services d'encadrement et de formation, tels que : l'Inspection Régionale des Services Vétérinaires (IRSV), l'Inspection Départementale des Services Vétérinaires (IDSV), l'Agence Nationale du Conseil Agricole et Rural (ANCAR), la Direction Régionale du Développement Rural (DRDR), le Centre National de Formation des Techniciens de l'Elevage et des Industries Animales (CNFTEIA). Ces ISS ont également intéressé les membres des organisations professionnelles d'éleveurs (MDE, CAEM).

Les ISS ont été menés à l'aide de guide d'entretien, qui est une fiche sur laquelle sont inscrits les différents centres d'intérêts qui seront abordés lors des séances de travail. Pour chaque centre d'intérêt abordé, des questions ouvertes seront posées et chaque participant donne son

point de vue. Ces entretiens ont permis de compléter les informations recueillies sur le questionnaire et de mieux comprendre le contexte de l'élevage dans la commune.

Les ISS s'adressent également à tous ceux qui peuvent nous apporter des informations permettant de mieux comprendre l'élevage du mouton dans la commune.

· Observations

Elles sont effectuées au moment de la réalisation de l'enquête formelle. Elles nous ont permis de compléter, de vérifier ou au besoin de rectifier des informations fournies par l'enquête.

2.3.5 Traitement des données

Les données sont enregistrées et traitées sur Excel. Le traitement a consisté à faire des calculs de statistiques descriptives tels que, les fréquences, les moyennes avec les écarts types. Des graphiques sont aussi réalisés sur Excel. La saisie et la mise en forme du document ont été réalisées grâce au logiciel de traitement de texte Word.

2.3.6 Limites méthodologiques

La démarche méthodologique que nous avons adoptée, bien que nécessaire pour une telle étude, souffre néanmoins d'un certain nombre de limites à savoir :

· Nous avons choisi de travailler sur une partie de la population à étudier ; il s'agit du système d'échantillonnage avec ses forces et ses faiblesses ;

· l'échantillon choisi, qui représente 11,4% environ, soit 250 éleveurs de la commune ne reflète pas exactement la réalité du terrain. Nous avons cherché néanmoins à minimiser les erreurs, en prenant en compte tous les facteurs discriminants observables au sein de la population étudiée ;

· notre enquête est ponctuelle, c'est-à-dire qu'elle donne seulement une photographie de la situation de l'élevage dans la commune au moment de notre passage ; les résultats gagneraient en fiabilité, si un suivi sur une longue période était effectué. Ce suivi permettrait de mesurer les paramètres zootechniques pour mieux apprécier les aptitudes des animaux élevés dans la commune et peut être de dégager une étude exhaustive de rentabilité économique.

Notre atout tout au long du stage a été l'existence de données récentes sur le nombre d'éleveurs et les effectifs d'ovins de commune (annexe 4).

Chapitre III : RESULTATS ET DISCUSSIONS

3.1. Caractéristiques de l'élevage ovin dans la commune de Saint- louis

3.1.1 Données socio-démographiques

3.1.1.1 Identité des éleveurs

· Sexe et âge

L'analyse du tableau 4 montre que les éleveurs enquêtés sont pour l'essentiel (82,8%) des hommes, contre seulement 17,2% de femmes ; ceci est à l'inverse de ce que l'on observe généralement en milieu rural où l'élevage du mouton (des espèces à cycle court en général) est surtout pratiqué par les femmes et les enfants.

Les femmes qui pratiquent l'élevage du mouton ont toujours un certain degré de responsabilité. Elles sont en majorité des mariés (58,1%), des veuves (32,6%) et des divorcées (9, 3%). Aucune femme célibataire n'a été recensée dans notre échantillon.

L'âge des éleveurs enquêtés est compris entre 25 et 60 ans pour 86,4% des cas. Cet âge correspond à la période active de la vie d'un individu. Les jeunes de moins de 25 ans sont tous des garçons et représentent 4,4% de l'échantillon. Les personnes du troisième âge quant à elles, sont de l'ordre de 9,2% et sont à 93% des hommes.

Cet engouement des hommes vers l'élevage du mouton, s'expliquerait par l'étroitesse de l'habitat urbain non propice à l'entretien d'autres espèces plus grandes ou plus contraignantes à élever, mais aussi et surtout par le soucis de régler le problème d'approvisionnement en moutons de tabaski, qui constitue un véritable casse-tête pour les responsables de famille.

Tableau 4 : Répartition des éleveurs par âge et par sexe

age

hommes

femmes

totaux

0 à 25 ans

9

 

11

25 à 60 ans

176

40

216

plus de 60 ans

21

2

23

Totaux

201

43

250

Figure 1 : Répartition de la population par âge et par sexe

· Activités professionnelles

Plus de la moitié des éleveurs enquêtés soit 57,6% ont une activité professionnelle libérale. Ce sont soit des commerçants, des marchands, des transporteurs, ou des ouvriers prestataires de service (maçons, mécaniciens, menuisiers...).

Les salariés représentent 34,4%, c'est-à-dire le tiers environ et sont en majorité des enseignants. Les éleveurs restants (8%) n'ont pas de revenus, ils sont surtout constitués par les personnes du troisième âge entièrement pris en charge par leurs proches.

Ainsi donc, toutes les catégories de profession et même les sans profession pratiquent à des degré divers, l'élevage du mouton en milieu urbain. L'activité d'élevage est considérée comme un moyen d'épargne et de valorisation des sous-produits agricoles, de meneurie et des restes de repas de la maison.

· Origine des éleveurs

Les éleveurs enquêtés sont en général d'origine citadine (64,4%) ; ils sont nés et ont grandi en milieu urbain. Ceux qui sont originaires du monde rural, représentent quand même 36,5%. Cette observation montre que la pratique de l'élevage du mouton ne dépend pas de la provenance, mais constitue plutôt une longue tradition dans la commune de Saint-Louis.

· Appartenance à une Organisation de Producteurs (OP)

Les éleveurs de moutons de la commune de Saint-Louis sont à 76% non membres d'une organisation professionnelle. Seul 24%, soit le quart, est membre d'une association d'éleveurs. Parmi ceux-ci, plus de la moitié ont adhéré au CAEM, soit 58,3% et le reste à la MDE, soit 41,7%.

Par conséquent, le niveau d'organisation des éleveurs de moutons dans la ville de Saint-Louis, reste encore assez faible pour une meilleure prise en charge de leurs problèmes spécifiques.

· Niveau d'instruction

Les éleveurs de moutons ayant fréquenté le système éducatif formel représentent 71,6%. Parmi eux, 14,6% a atteint le niveau universitaire, 39,6% le niveau secondaire et près de la moitié (45,8%) des éleveurs instruits s'est arrêtée au niveau primaire. Les éleveurs restants (28,4%) ont reçu un enseignement coranique poussé. Aussi, parmi les éleveurs qui ont été scolarisés, près de la moitié (47,5%) a, en plus, reçu un enseignement coranique poussé, ce qui est caractéristique des saint-louisiens.

Tous les éleveurs enquêtés sont donc instruits avec des niveaux d'études variables. Ils seraient à priori plus réceptifs aux innovations, si une bonne politique d'organisation, de formation et de professionnalisation est entreprise par les pouvoirs publics à leur endroit.

3.1.1.2 Statut d'occupation de la concession

Les éleveurs de moutons enquêtés logent à 50,8%, soit la moitié, dans des concessions dont la superficie est comprise entre 150 et 300 m2. Un quart des éleveurs (24,6%) loge dans des concessions dont la superficie est inférieure à 150 m2 et le quart restant (24,6%) occupe des concessions dont la superficie est supérieure à 300 m2. C'est donc une distribution équitable avec l'allure d'une courbe en cloche, qui obéit à la loi de Gauss.

Les éleveurs sont propriétaires de leurs lieux d'habitations dans les 69,6% des cas enquêtés, moins du quart des éleveurs est logé gratuitement dans une maison familiale soit 21,2% des cas, ils occupent un logement de fonction pour 3,6% des cas et ils sont locataires pour 5,6% des effectifs enquêtés. Il apparaît donc que ceux qui sont propriétaires de leur maison ou qui sont logés dans des maisons familiales (90,8%), sont plus à l'aise pour pratiquer cet élevage.

Néanmoins, quelque soit le statut d'occupation de la concession et la superficie de celle-ci, les Saint-Louisiens ont la volonté de pratiquer l'élevage des ovins. Il faut cependant noter que les éleveurs de moutons habitent en grande majorité dans des concessions leur appartenant et dont la superficie est supérieure à 150m2. Les locataires quant à eux, s'adonnent moins à la pratique de l'élevage car ils ne sont pas seuls responsables des concessions qu'ils occupent, c'est également le même constat pour ceux qui occupent des logements de fonction.

3.1.1.3 Motivation à pratiquer l'élevage

Très peu d'éleveurs enquêtés (7,6%) déclarent avoir pratiqué l'élevage des ovins dans un but purement économique. Ces éleveurs considèrent que cette activité permet de mieux valoriser les sous- produits de la maison et de faire ainsi de la valeur ajoutée.

Le reste (92,4%) des éleveurs, déclare l'avoir pratiqué pour des raisons d'ordre religieux, culturel ou social. En effet, dans la religion musulmane, le mouton est l'animal qui a permis de sauver la vie d'Ismaël (fils du Prophète Ibrahima), quand le Seigneur ordonna à celui-ci, de sacrifier son fils en guise d'obéissance : c'est ce qui est perpétué sous l'appellation d'Aïd el Kabîr, ou Tabaski et explique tout le sens qui lui est accordé aujourd'hui.

Sur le plan culturel, l'élevage de mouton constitue selon des enquêtés, une tradition qu'ils se doivent de perpétuer quelque soit les conditions de vie. Au plan social, les Saint-Louisiens considèrent le mouton comme un être vulnérable, que l'homme doit élever et entretenir pour que son acte soit valorisé comme une bienfaisance. Aussi, un bélier bien entretenu dans une famille n'est-il pas un signe de bien être social et de prestige ?

3.1.1.4 Mode d'acquisition des animaux en début d'activité

Seul le dixième des enquêtés (10,4%) a commencé à élever des moutons il y a moins de cinq ans ; plus de la moitié (51,1%) a plus de cinq ans d'expérience et le reste (38,4%) a commencé à pratiquer l'élevage des moutons depuis le bas- âge. Ces résultats montrent que les éleveurs de moutons de la commune de Saint-Louis ont acquis une grande expérience dans les pratiques d'élevage.

Pour démarrer leurs activités, les éleveurs ont utilisé des fonds propres acquis par épargne pour 74,7% des enquêtés, par héritage pour 12% et par don pour 9,7% d'entre eux. Un faible taux d'éleveurs (3,6%) a dû recourir à un emprunt pour acquérir ses premiers lots d'animaux. Par conséquent, il faut noter que pour la quasi-totalité des éleveurs (96,4%), les animaux sont acquis sur fonds propres. Ceci pourrait s'expliquer soit par le but non lucratif de l'activité pour certains éleveurs, soit par la modicité des investissements de départ souvent supportables par l'éleveur, ou bien encore, par le manque de structures de financement pour ce type d'activité.

3.1.2 Données techniques

3.1.2.1 Composition et structure du cheptel ovin de la commune

Comme le montre le tableau 5, les élevages enquêtés sont composés d'ovins (48,4%), de caprins (13,7%), de bovins (1,2%) et de volaille (36,7%).

La prédominance des ovins et de la volaille dans les élevage s'explique entre autre par le fait que ces espèces semblent être plus facile à garder, à entretenir et sont moins exigeants en espace, élément qui constitue le principal facteur limitant de la pratique de l'élevage dans les zones urbaines.

Les bovins sont très peu élevés car leur entretien demande beaucoup plus d'espaces et d'intrants alimentaires grossiers souvent difficiles à acquérir en ville.

La chèvre quant à elle s'accommode peu à la stabulation et l'espace urbain n'est pas propice à la divagation d'où sa faible représentativité au sein des élevages enquêtés.

Tableau 5 : Composition et structure du troupeau des élevages enquêtés

ovins

caprins

bovins

volailles

mâles

femelles

total

644

715

1359

385

33

1032

Le tableau 6 montre que les ovins qui font l'objet de notre étude, sont élevés au niveau des concessions en troupeaux moyens de 5,43 #177; 2,04 têtes. Les effectifs par troupeau varient ainsi de 1 à 18 têtes avec un mode de 5 têtes par élevage.

Les effectifs constatés sont relativement faibles comparés à ceux des élevages en milieu traditionnel rural, constitués en général de plusieurs dizaines de têtes. Le sex-ratio est de 0,9 mâle pour 1 femelle alors que les normes techniques préconisent 1 pour 40. Ce sex-ratio trop favorable au sexe masculin s'expliquerait par le fait que les éleveurs privilégient l'élevage des mâles car, il s'agit du sexe le plus convoité aussi bien pour l'autoconsommation que pour la vente pendant les cérémonies familiales et la Tabaski.

Tableau 6 : Structure des troupeaux ovins de l'échantillon

 

mâles

femelles

totaux

Effectifs enquêtés

644

715

1359

Effectifs moyens par concession

2,57

2,86

5,43

écarts types

1,31

1,32

2,04

mode

2

3

5

Figure 2 : Composition et structure du troupeau des élevages enquêtés

Les animaux qui composent notre échantillon proviennent, d'après le tableau 7, à 60,6% du troupeau du propriétaire concerné. Ils proviennent aussi d'autres troupeaux dont le propriétaire réside dans la commune pour 29% et seul le dixième environ (10,4%) provient hors de la commune de Saint-Louis.

Tableau 7 : Origine des animaux des troupeaux de l'échantillon

Origines

prononcées

né dans le troupeau

achat dans commune

achat hors commune

don dans commune

don hors commune

fréquence absolue (fois)

198

88

32

7

2

fréquence relative (%)

60,6

26,9

9,8

2,1

0,6

Cette manière de renouveler les effectifs permet aux éleveurs de fixer, de confirmer et même d'améliorer le sang existant dans leurs troupeaux respectifs, grâce au phénomène de la consanguinité avec néanmoins le risque de faire apparaître certaines tares.

A long terme, en effet, si aucune précaution n'est prise, avec le faible niveau d'introduction de sangs nouveaux dans la ville, certains gênes récessifs peuvent apparaître au niveau des élevages trop fermés sur eux-mêmes, au risque de faire émerger les effets pervers de la consanguinité.

3.1.2.2 Répartition des élevages dans la commune

Les résultats de la campagne de vaccination 2005 ont montré que les plus grands effectifs du cheptel de la commune se rencontre par ordre décroissant dans le Sor centre (45,7%), la banlieue (25,7%), la Langue de Barbarie (19,3%) et en fin le centre ville (9,3%). Mais, ces résultats sont à prendre avec beaucoup de précaution, car, en prenant en compte l'étendu des zones et le nombre de concessions existant au niveau de chaque zone, la densité des élevages serait peu variable d'un endroit à un autre. Ceci montre que quelque soit la localisation et la nature du quartier, le Saint-Louisien reste toujours attaché à la pratique de l'élevage du mouton.

3.1.2.3 « Races » élevées

Les résultats de l'enquête ont révélé que les races Peul et Touabire dont la région naturelle correspond à notre zone d'étude,  sont élevées respectivement à 13,5% et à 31% dans les élevages de la commune de Saint-Louis. Les Bali- bali se rencontrent à 23,1%, les Ladoum à 14,9%, les croisés à 16,4% et les autres races telles que l' Azawack à 1,1%. Cependant, il est difficile d'affirmer la pureté de ces races.

Les statistiques révèlent ainsi que les éleveurs de la commune de Saint-Louis, s'intéressent d'abord aux races locales mais, il existe une forte tendance d'amélioration génétique, au regard de la fréquence des races jugées plus performantes et provenant d'autres régions africaines, rencontrées dans les élevages enquêtés.

Il faut cependant prendre ces résultats avec beaucoup de précaution, en effet, s'agit- il réellement de races ou simplement des souches d'ovins ? Une étude approfondie devrait permettre de mieux caractériser ces types génétiques identifiés pour confirmer ou infirmer leur existence.

Les éleveurs ont déclaré avoir choisi ces races pour la morphologie des animaux à 63,4%, pour un souci de rentabilité économique à 14,9%, pour la rusticité des animaux à 11, 3%, pour le prix d'acquisition ou de vente des animaux jugé intéressent à 3,3% et pour un simple fait du hasard donc sans raison spécifique pour 6,1% des enquêtés. C'est donc la conformation, l'esthétique de l'animal et dans une moindre mesure le souci de rentabilité économique qui orientent le choix du type génétique à élever. La quasi totalité des éleveurs enquêtés, préfère les animaux de robe conjuguée (pie) ou les animaux de robe unicolore blanche soit respectivement 48,3% et 47,6%. Les éleveurs qui ont porté leur choix sur les animaux de robe composée telles que le gris et l'aubère, représentent 2,5% alors que le reste des éleveurs (1,6%) préfère les animaux multicolores. Ces résultats confirment le penchant des éleveurs du côté esthétique quand ils doivent choisir des animaux à élever. Les animaux à cornes courtes et les animaux sans cornes sont largement préférés par rapport aux animaux à cornes longues qui ne sont souhaités qu'à 17%. Les éleveurs ont justifié leur choix par des raisons de sécurité car selon eux, aussi bien les enfants que les femmes manipulent les animaux et que les risques d'accidents sont plus importants si le cornage de l'animal est long.

3.1.2.4 Mode de garde et type de logement

Contrairement à ce qui se pratique en élevage traditionnel, les animaux de la commune de Saint-Louis sont gardés en stabulation dans 98,1% des élevages enquêtés et seul 1,9% des animaux est laissé en divagation. Les animaux en stabulation sont entravés à 61,2% et sont laissés libres dans l'enclos à 38,8%. Il faut cependant, noter qu'aucun éleveur ne pratique exclusivement un seul mode de garde. Si la divagation est pratiquée, les animaux vont seuls aux pâturages, dans les rues ou dans les places publiques pendant une partie de la journée à la recherche de nourriture et le soir, ils sont gardés dans un enclos tantôt libres, tantôt entravés.

Pour les animaux en stabulation, les mâles sont en général attachés à des piquets dans une partie de l'enclos et les femelles sont laissées libres dans l'autre partie. Ce mode de garde permet aux éleveurs de mieux maîtriser la reproduction car, aucune saillie ne pourra se faire sans la volonté de l'éleveur.

L'habitat des animaux est localisé à l'intérieur des concessions dans 81,3% des élevages enquêtés. Il est situé hors des concessions dans 12,4% des cas et pour les élevages restant (6,3%), il existe deux locaux dont l'un est situé dans la concession et l'autre hors de la concession. Même si l'habitat se situe hors de la concession, il n'abrite les animaux que pendant le jour ; le soir en effet, les animaux passent la nuit à l'intérieur de la concession et très souvent dans la cour.

Cette manière d'abriter les animaux, permet ainsi aux éleveurs de minimiser les risques de vol de bétail, phénomène le plus redouté dans nos systèmes d'élevage traditionnels.

L'habitat des animaux est le plus souvent constitué de hangars ou d'enclos construits avec des matériaux locaux ou du matériel de récupération (tôle, zinc, grillage) ou encore de débarras ou de maisons non occupées faisant office de bergerie. Cet habitat bien que non conforme aux normes de logement requises, est fondamental pour la protection des animaux contre les intempéries. Lors des pluies hors saison de janvier 2002, en effet, il a été constaté moins de mortalités d'animaux en ville que dans les campagnes.

Le matériel d'élevage, aussi sobre soit-il, existe dans 98,4% des élevages qui ont fait l'objet de notre échantillon et est constitué principalement de râteau, de pelle, de seau et de bassine.

3.1.2.5 Mode d'alimentation

Les animaux de la commune de Saint-Louis sont alimentés sur place dans 94,8% des élevages enquêtés. Pour le reste, les éleveurs pratiquent tantôt la divagation, tantôt la conduite aux pâturages avec une complémentation le soir.

La fane d'arachide est utilisée comme ration de base dans 89,2% des élevages, le reste (10,8%) utilise la paille de brousse, la paille de riz ou le carton selon les périodes et la disponibilité de ces produits.

Tous les élevages enquêtés utilisent une ration concentrée qui peut être à base de concentrés usinés (Jarga, Sénal...), de tourteaux d'arachide, de grains de céréales, de Niébé, de mélasse, de son de céréales, mais contient presque toujours des restes de repas. La composition de la ration renferme globalement tous les éléments nutritifs nécessaires pour couvrir les besoins des animaux et pour réaliser de bonnes performances zootechniques ce qui n'est pas toujours le cas dans les systèmes traditionnels. Dans certains cas, ont peut même craindre une ration alimentaire trop riche et très onéreuse, que des études bromatologiques poussées devraient permettre d'évaluer la valeur nutritive.

La ration de base ainsi que la ration complémentaire, sont généralement distribuées deux fois par jour (le matin et le soir), l'abreuvement quant à lui se fait à la mi-journée pour profiter de l'eau qui a servi au rinçage du riz utilisé pour préparer le repas de midi. Ces heures de distribution de la ration sont choisies en fonction de la disponibilité des éleveurs. La distribution de la ration alimentaire est assurée par le propriétaire lui-même dans 88% des élevages, le premier service est fait le matin avant d'aller au travail, le second se faisant le soir au retour du travail ; l'abreuvement à midi étant effectué par les femmes, les enfants ou par tout autre membre de la famille disponible.

Ce mode de gestion de l'alimentation, montre que la pratique de l'élevage du mouton est d'abord pour le Saint-Louisien une question d'amour et de tradition à perpétuer ; c'est le propriétaire lui-même qui prend en charge l'entretien de ses animaux. En milieu rural par contre, l'alimentation des moutons est très souvent à la charge des femmes et des enfants car, les hommes sont préoccupés entre autre par la recherche de pâturages pour les grands animaux, la recherche de marché pour l'écoulement du bétail etc.

3.1.2.6 Mode de reproduction

La saillie des femelles est assistée dans 47,2% des élevages enquêtés. Les élevages qui pratiquent la saillie libre représentent 44% et le reste (8,8%) pratique simultanément les deux selon la disponibilité et la qualité du géniteur qui provient dans 66,4% des cas du même élevage que la femelle. En milieu rural par contre, la saillie se fait au niveau des pâturages ou dans les enclos de manière libre et le géniteur est rarement connu par l'éleveur.

Cette gestion de la reproduction permet aux éleveurs de la commune de Saint-Louis de mieux planifier les naissances. Elle permet par ailleurs à certains éleveurs de devenir des prestataires de service par la location de leurs géniteurs jugés plus performants.

3.1.2.7 Hygiène et santé des animaux

Tous les éleveurs enquêtés déparasitent leurs animaux. La moitié (50,8%) le fait deux fois par an et près du quart (21,6%) le fait plus de deux fois dans l'année ; ce qui n'est pas le cas en milieu rural où seuls les animaux destinés à l'embouche sont quelque fois déparasités. La vaccination est faite dans 87,6% des élevages contre la pasteurellose ovine et dans 47,2% des cas contre la peste de petits ruminants.

Les causes de mortalité sont assez variées (tableau 8). Elles ne sont pas connues par l'éleveur dans 17,8% des cas. Les affections digestives et génitales sont les plus fréquentes et sont respectivement de 36,6% et 16,3%. Cette situation serait la conséquent d'une mauvaise pratique alimentaire et d'une erreur dans la gestion de la reproduction.

Tableau 8: Causes de mortalité des animaux en fonction des effectifs

Causes de mortalités des animaux (nombre de cas)

Inconnue

(ne sait pas)

Diarrhée

Fièvre

Toux

Gale

Maigreur

Constipation

Dystocie

Autres

36

63

17

3

2

14

11

33

23

Les mortalités sont constatées à toutes les périodes de l'année, mais elles sont plus fréquentes pendant la saison sèche froide et la saison des pluies et sont respectivement de 45,5% et 36,9%. Cet état des faits est dû, en effet, à la fréquence des agnelages pendant la saison sèche froide et à celle des maladies diarrhéiques pendant la saison des pluies.

En milieu rural, les mortalités sont surtout observées pendant la saison sèche froide à cause de la peste des petits ruminants et de la pasteurellose ovine et pendant la saison sèche chaude à cause de la malnutrition.

Pour les différentes pathologies rencontrées, les éleveurs se sont adressés aux techniciens de l'élevage dans 86,9% des cas, notamment aux vétérinaires privés installés dans la commune pour 76,7%, aux services traditionnels de l'élevage et aux auxiliaires vétérinaires. Les éleveurs ont tenté eux-mêmes de traiter dans 12% des cas et ont fait recourt au tradipraticien (guérisseur traditionnel) pour seulement 1%.

Ces résultats montrent que dans la commune, les éleveurs s'adressent principalement aux techniciens par opposition au milieu rural où les éleveurs privilégient l'automédication avec les risques d'une mauvaise utilisation des produits pharmaceutiques, du non respect des délais d'attente et d'une mauvaise interprétation de la pharmacopée traditionnelle.

Les éleveurs de la commune de Saint-Louis pratiquent des actions zootechniques dans 84,5% des élevages qui ont fait l'objet de notre étude : il s'agit du parage des onglons et de l'écornage dans 92,6% des cas. La castration et le marquage des animaux se font dans une moindre mesure, contrairement au milieu rural où ces deux opérations sont les plus fréquemment réalisées pour un souci d'une meilleure gestion de la reproduction et de la lutte contre le vol du bétail qui ne constituent pas de contraintes majeurs en milieu urbain. D'autre part, la recherche d'un bélier apte pour la Tabaski, explique la tendance à garder le mâle entier. Ces actions zootechniques sont réalisées dans 60% des élevages par le propriétaire lui-même et pour le reste (40%), les éleveurs font appel tantôt au technicien tantôt au tradipraticien.

3.1.3 Données socio-économiques

3.1.3.1 Destination des animaux élevés

Les animaux qui sont sortis des troupeaux enquêtés sont destinés à 46,8% des cas à l'autoconsommation et à d'autres usages familiaux. Les animaux vendus représentent 39,9% et le reste (13,3%) est sorti sous forme de don. A ces effectifs, il faut ajouter les mortalités qui sont au nombre de 202 sujets recensés pendant les douze derniers mois soit un taux de mortalité de 1,8%.

Ces statistiques montrent encore, le caractère socio- culturel de l'élevage des ovins dans la commune de Saint-Louis.

3.1.3.2 Estimation des coûts de production

Une étude réalisée par la direction régionale de l'ANCAR de Saint-Louis sur la rentabilité des élevages des membres du CAEM, a montré que le résultat d'exploitation est peu intéressant quelque soit les effectifs élevés. Il est en effet de + 36 110 FCFA pour les élevages dont l'effectif est supérieur à 10 têtes, il est de - 99 100 FCFA pour les élevages à effectif compris entre 5 et 10 têtes ; il est en fin de + 63 091 FCFA pour les élevages dont l'effectif est inférieur à 5 têtes (annexe 5).

Ces résultats sont plus ou moins conformes à ceux obtenus à l'issus des enquêtes menées au niveau des exploitations qui ont fait l'objet de notre échantillon. Nous avons considéré dans notre analyse, que le mâle qui est né et entretenu dans le troupeau jusqu'en début d'embouche reviendrait en moyenne à 25 000FCFA à l'éleveur. La durée d'embouche d'un mâle destiné à la consommation est fixée à quatre mois en moyenne. Le tableau 9 montre ainsi, que le gain réalisé sur la vente d'un ovin embouché est en moyenne de 49 200 FCFA. Ces résultats sont cependant à considérer avec beaucoup de précautions car le prix de vente des animaux est très variable d'un élevage à un autre (de 25 000 à 400 000 FCFA). Par ailleurs, il faut défalquer de ce gain estimé, les charges de main d'oeuvre et d'autres frais divers liés à l'eau, à l'électricité au transport etc. Tous ces éléments combinés confirment le manque de rentabilité économique de l'élevage ovin dans la commune et met en exergue tout le sens social, culturel et religieux que les éleveurs accordent à cette activité.

Tableau 9: Estimation du gain moyen réalisé sur la vente d'un ovin

désignation

Coût (FCFA)

Valeur de l'animal en début d'embouche

25 000

aliment

18 827,66

produits vétérinaires

1993,4

amortissement

1344,4

total charges

42 165

prix de vente moyen

96 383

Gain réalisé

49 217

Ces résultats sont purement indicatifs car nous avons utilisé pour chaque rubrique des moyennes pondérées dont les écarts types sont souvent assez importants.

3.1.3.3 Marché du mouton dans la commune de Saint-Louis

L'enquête a révélé que seul une partie des éleveurs de la commune de Saint-Louis (67,6%) a procédé à la vente d'animaux durant les douze derniers mois alors qu'en milieu rural, la vente concernerait la quasi totalité des éleveurs. Les ventes ont été effectuées à 47,5% à l'occasion de la Tabaski, le reste a été réalisé de manière assez disparate dans le temps, selon les opportunités qui se sont présentées aux éleveurs : il s'agit notamment, des cérémonies familiales (baptême, mariage, deuil) et des éleveurs qui souhaitent renforcer l'effectif de leur cheptel. Ces résultats montrent que les ovins, à l'instar des autres espèces à cycle court, sont considérés par l'éleveur comme un porte-monnaie et sont fréquemment vendus pour régler les petits problèmes financiers quotidiens.

La vente des animaux a lieu dans 92,7% des cas au niveau de l'exploitation, le reste (7,3%) étant effectué dans les foirails ou en des lieux non précisés par les éleveurs. Plus de la moitié des animaux vendus l'ont été directement aux consommateurs soit 64,5% ; le reste des clients étant des éleveurs résidant dans la commune pour la plupart et qui sont membres d'une organisation dans 44% des cas. En milieu rural par contre, les ventes se font essentiellement au niveau des marchés hebdomadaires et le plus souvent par l'intermédiaire d'un TEFANKE (ou intermédiaire). La majorité des éleveurs (70,4%) a déclaré n'avoir rencontré aucun problème pour commercialiser ses animaux ; cependant, certains d'entre eux, ont évoqué des problèmes liés au manque de clients pour 6,4% des cas, au prix peu intéressant pour 19,7% et au manque de foirail dans 3,5% des cas, ce qui montre qu'un marché potentiel existe pour absorber la production locale.

Les prix de vente sont très variables d'un élevage à un autre, mais aussi selon les périodes et les occasions de vente. En tout état de cause, la race, même si elle n'est pas définie de manière nette, influence fortement le prix de vente. Le prix de vente moyen d'un mâle adulte est ainsi estimé à 96 383 FCFA avec un écart type de 65 359 FCFA, les prix extrêmes étant 25 000 et 400 000 FCFA. Cet écart des prix est dû au fait qu'il existe une catégorie d'éleveurs fortement versée dans l'élevage de moutons dits de « races » et s'adresse à une clientèle assez particulière. Il y'a aussi les relations (amicales ou parentales) entre le vendeur et l'acheteur qui peuvent avoir une influence sur le prix de vente.

3.2 Typologie des élevages de la commune

3.2.1 Choix des critères de typologie

Nous avons choisi deux critères de typologie qui semblent, d'après les enquêtes, avoir le plus d'influence sur les différentes composantes et la fonctionnalité du système d'élevage des ovins dans la commune de Saint-Louis. Ces critères sont :

· La motivation qui permet d'identifier deux types d'élevages :

- les élevages à motivation socioculturelle ;

- les élevages à motivation économique.

· La superficie de la concession qui permet de dissocier deux types d'habitation :

- les grandes concessions dont la superficie est supérieure à 300 m;

- les petites et moyennes concessions dont la superficie est inférieure ou égale à 300 m2.

En combinant ces deux critères de départ, nous sommes arrivés à identifier trois types d'élevage dont les caractéristiques sont définies en prenant en compte : la structure du troupeau, les races élevées, l'habitat, la conduite du troupeau (alimentation, suivi vétérinaire, reproduction) et les données économiques.

3.2.2 Types d'élevages identifiés

· Type 1 : Ce sont des élevages à motivation socioculturelle dont la taille de la concession est variable

Ce type concerne 37,2% des éleveurs enquêtés de la commune. Peu d'éleveurs de ce type (8,6%) sont membres d'une organisation professionnelle, le troupeau est composé à 71,7% de races locales avec 52% de mâles. L'habitat est installé dans la concession dans 75% des cas environ, et la saillie est assistée à 58%. Le coût moyen annuel de l'alimentation d'un animale est de 54 385 F CFA et moins de la moitié des éleveurs de ce type (36,5%) vend ses animaux avec un prix moyen de 73 500 FCFA.

· Type 2 : Ce sont des élevages à motivation économique pratiqués dans de grandes concessions.

Ce type concerne 16,8% des éleveurs enquêtés de la commune. La moitié des éleveurs de ce type (50%) est membre d'une organisation professionnelle. Le troupeau est composé à 56% de races locales avec 48% de mâles. L'habitat est installé dans la concession dans 90,5% des cas environ, et la saillie est également assistée à 58%. Le coût moyen annuel de l'alimentation d'un animale est de 51 830 F CFA et une grande partie des éleveurs (85,5%) vend ses animaux avec un prix moyen de 78 825 FCFA.

· Type 3 : Ce sont des élevages à motivation économique pratiqués dans de petites et moyennes concessions.

Ce type concerne 46% des éleveurs enquêtés. Le tiers des éleveurs de ce type (33%) est membre d'une organisation professionnelle : le troupeau est composé à 48% de races locales avec 46,4% de mâles. L'habitat est installé dans la concession dans 80,6% des cas environ, et la saillie est assistée à 47%. Le coût moyen annuel de l'alimentation d'un animale est de 59 860 F CFA et un grand nombre d'éleveurs (86%) vend ses animaux avec un prix moyen de 105 000 FCFA.

Le tableau 10 résume l'ensemble des éléments rentrant dans la caractérisation de l'élevage des ovins dans la commune avec les spécificités de chaque type identifié.

Tableau 10: Caractéristiques des différents types d'élevage identifiés

Caractéristiques

ensemble

Type 1

Type 2

Type3

Nombre d'éleveurs

250

93

42

115

Appartenance

à une OP

oui

24%

8,6%

50%

33%

 

76%

91,4%

50%

67%

Composition et

Structure du

troupeau

mâles

47,3%

48%

48%

46,4%

 

52,7%

52%

52%

53,6%

 

1359

481

240

638

Races élevées

peul et touabir

44,4%

71,7%

56%

48%

 

55,6%

28,3%

44%

52%

Habitat

dans conc.

81,3%

74,2%

90,5%

80,6%

 

12 ,4%

20,4%

4,75%

13,9%

 

6,3%

5,3%

4,75%

5,5%

 

38 765 F

38 267 F

39 146 F

39 018 F

Coût alimentation / anim. / an

56 483 F

54 385 F

51 830 F

59 860 F

Coût vétérinaire / animal / an

1993 F

1870 F

2024 F

2079 F

Reproduction

assistée

47,2%

58%

50%

47%

 

44%

30%

47,6%

45,2%

 

8,8%

5%

2,4%

7,8%

Vente

oui

67,6%

36,5%

85,7%

86%

 

32,4%

63 ,5%

14,3%

14%

 

96 383 F

73 548 F

78 825 F

105 000 F

 

(*) : Bali Bali, Ladoum, Azawack

3.3 Analyse des contraintes et propositions d'amélioration

3.3.1 Sur le plan sociodémographique

L'enquête a révélé que l'élevage des moutons est pratiqué dans la commune de Saint-Louis, pour la plupart, par les hommes comme une activité secondaire. Eu égard à la facilité de manipulation de ces animaux et à la faiblesse du niveau d'investissement en début d'activité, l'élevage des moutons pourrait contribuer largement à la création d'emplois et à la lutte contre la pauvreté chez les jeunes et les femmes qui constituent les couches les plus vulnérables de la population.

Les éleveurs ayant adhéré à une structure professionnelle ne représentent que 24%, soit le quart de l'effectif total des enquêtés ; ceci met en évidence la nécessité de créer des organisations de producteurs fonctionnelles et dynamiques pour une meilleure prise en charge des intérêts des membres.

Les éleveurs qui composent notre échantillon, ont pour la plupart été instruits, avec des niveaux qui vont du primaire à l'enseignement universitaire ou ont suivi une éducation coranique assez poussée, mais rares sont ceux d'entre- eux qui ont été formés dans le domaine de l'élevage. L'organisation de sessions de formations sur des thèmes techniques et sur la gestion d'une exploitation agricole, devrait permettre d'améliorer leur savoir faire et de contribuer à l'amélioration de la productivité et de la rentabilité de leurs élevages.

Les animaux sont généralement élevés à l'intérieur des concessions caractérisées par une superficie assez petite pour la plupart. Cette cohabitation entre l'homme et l'animal dans un espace assez réduit met encore en évidence le problème de l'étroitesse des grandes agglomérations et crée de mauvaises conditions d'hygiènes et de salubrité. Pour lever cette contrainte et assurer l'approvisionnement correct des populations citadines en moutons, la zone périurbaine devrait être aménagée par les pouvoirs publics afin de pouvoir accueillir les éleveurs organisés en groupements de producteurs.

La plupart des enquêtés élèvent les moutons pour des motivations d'ordre religieux, social ou culturel. L'activité gagnerait en performances si des considérations économiques étaient d'avantage prises en charge dans la pratique quotidienne des éleveurs.

3.3.2 Sur le plan technique

· Structure du troupeau

La structure et la composition du troupeau de la commune montre que le sex-ratio est légèrement favorable aux femelles (une femelle pour 0,9 mâle) mais reste largement en dessous des normes et pourrait même dans ce cas, être qualifié de « favorable aux mâles ». Cependant, en raison des motivations d'élevage, il serait même souhaitable qu'il y aie plus de mâles que de femelles. En effet, eu égard à la vocation de l'élevage en milieu urbain qui vise principalement la production d'animaux pour les fêtes religieuses et familiales, le mâle reste l'animale le plus convoité. Pour ce faire, les éleveurs devront s'approvisionner en animaux d'embouche en fonction des périodes de forte demande, à l'image des opérations Tabaski.

· Reproduction

Les éleveurs ont, pour la grande majorité, tendance à utiliser un géniteur provenant de leur exploitation. Cette pratique augmente ainsi les risques d'apparition des effets pervers de la consanguinité. Pour pallier à ce problème, les éleveurs devraient d'avantage faire appel au services d'un mâle provenant d'une autre exploitation d'où l'opportunité pour certains d'entre eux de se spécialiser dans l'élevage et la location de géniteurs, pratique courante dans certains pays développés.

Beaucoup de spéculations ont été faites tout au long de notre collaboration avec les éleveurs sur les races de mouton. Les éleveurs nous ont ainsi fait part de « races » comme le Bali Bali, le Ladoum et l'Azawack. Mais tous ces types génétiques mériteraient d'être caractérisés et standardisés par la recherche, pour pouvoir être retenus comme de vraies races ou simplement comme des souches de moutons.

La saillie des femelles bien que assistée dans certains élevages, se fait souvent avec des béliers dont le potentiel génétique est peu connu ; avec la précaution d'une sélection rigoureuse des géniteurs, cette pratique devra être généralisée au niveau de tous les élevages de la commune. 

· Habitat

L'habitat des animaux est, en général, constitué de débarras, de vieux bâtiments non habités ou simplement fait avec des matériaux locaux ou du matériel de récupération ; mais, ne répond jamais aux normes techniques recommandées. Les services techniques en collaboration avec la recherche et l'encadrement, devraient travailler dans le sens de vulgariser un modèle de logement adapté en milieu urbain. Ce modèle doit intégrer toutes les normes de densité et d'aération requises.

· Alimentation

Les animaux de la commune de Saint-Louis sont nourris à base de produits et sous produits tels que la fane d'arachide, les granulés etc. qui proviennent généralement d'autres régions du Sénégal. Ceci induit des difficultés d'accessibilité et d'acquisition qui affectent la qualité de l'alimentation des animaux, avec comme corollaire, des retards de croissance pendant les périodes difficiles. Les éleveurs gagneraient à s'orienter d'avantage vers les produits et sous produits agricoles et agroindustriels locaux. Dans ce sens, la paille de riz traitée à la mélasse ou à l'urée, la drêche de tomate, devraient être des composantes non négligeables d'une ration qui serait proposée aux éleveurs.

L'analyse a aussi révélé que l'achat des aliments se fait dans la plus part des élevages, de manière quotidienne d'où une forte dépendance aux fluctuations du marché. La constitution de stocks pendant les périodes favorables de l'année permettrait une alimentation en quantité et en qualité suffisantes, dans la régularité et à moindre coût.

· Santé

La vaccination contre les principales maladies du mouton réputées légalement contagieuses comme la peste de petits ruminants et la pasteurellose ovine, bien que pratiquée dans certains élevages doit être systématisée grâce à une bonne campagne de sensibilisation. La commune a en effet, l'avantage d'avoir une bonne couverture en matière de services techniques vétérinaires grâce à la présence de trois cabinets vétérinaires privés, de deux cabinets d'agents techniques de l'élevage, du CNFTEIA, de l'IRSV et de l'IDSV.

Pour lutter contre les maladies diarrhéiques, principales causes de mortalité des animaux dans la commune, toutes les mesures d'hygiène et de salubrité du logement doivent être mise en oeuvre ; il s'agit notamment du nettoiement et de la désinfection réguliers des locaux. L'hygiène de l'alimentation et de l'abreuvement est un facteur important qu'il ne faudrait pas négliger. Les animaux doivent aussi être déparasités au moins deux fois par an pour une meilleure valorisation des aliments.

3.3.3 Sur le plan économique

L'analyse des exploitations de la commune a révélé que quelque soit le type d'élevage en question, la gestion économique est très mal faite et les résultats sont faibles, voire même négatifs. Pour une bonne maîtrise de la rentabilité de leurs activités, les éleveurs devraient enregistrer régulièrement les opérations de dépenses et de recettes, élaborer des budgets prévisionnels et établir des comptes d'exploitations.

Pour améliorer les coûts de production, les éleveurs doivent s'organiser pour faire des achats groupés ; ceci permettrait de réduire les charges d'alimentation, principale poste de dépense des élevages.

CONCLUSION GENERALE

La présente étude a permis de mieux comprendre les pratiques de l'élevage ovin dans la commune de Saint-Louis. Le mouton est en effet élevé principalement pour des raisons sociales, culturelles et religieuses et accessoirement pour des considérations économiques. Cette motivation à pratiquer l'élevage du mouton lui donne ainsi, toute son originalité.

Les éleveurs sont, en effet, en grande majorité des hommes instruits, souvent en âge d'activité, adhérant rarement à une organisation professionnelle et qui sont propriétaires d'une concession dont la superficie est en générale supérieure à 150 m2.

Les animaux élevés sont en général originaires d'autres régions d'Afrique et sont gardés en stabulation dans des habitats faits de matériaux de récupération avec des troupeaux de taille moyenne égale à 5,43 têtes dont le sex-ratio est de 1 femelle pour 0,9 mâle. L'alimentation de base est constituée de fane d'arachide et tous les animaux reçoivent une ration complémentaire.

Les animaux élevés sont destinés d'abord à des usages familiaux mais peuvent être commercialisés soit à des consommateurs soit à des éleveurs.

L'élevage du mouton dans la commune de Saint-Louis constitue une activité dont la rentabilité économique est mitigée.

Les contraintes qui sont à la base de ces faibles performances peuvent être levées et nous suggérons entre autres :

- de former et d'organiser les éleveurs ;

- de délocaliser les élevages en zone périurbaine;

- d'améliorer l'hygiène des habitats ;

- de créer des structures de financement prenant en charge le secteur.

Ce travail constitue un premier pas d'un vaste programme qui aurait pour ambitions entre autre de cerner parfaitement l'élevage ovin urbain qui a des potentialités peu exploitées. Ce programme pourrait être décliné en plusieurs axes de recherche qui porteraient sur :

- la génétique du mouton

- les pratiques d'élevage et leurs impacts sur l'environnement ;

- l'étude économique.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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ANNEXES

ANNEXE 1

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE POUR ELEVEURS DE MOUTONS

1. LOCALISATION:

1 : Zone I 2: Zone II 3 : Zone III : Zone IV

2. IDENTIFICATION:

- Prénoms et nom ...........................

- Sexe:

1 : Homme 2 : Femme

- Age:

1 := 25 ans :26 à 60 ans 3 : = 60 ans

- Origine

1. Rurale 2. Citadine

- Situation matrimoniale:

1. Marié 2. Célibataire 3. divorcé (e) 4. Veuf (ve)

- Appartenance ou non à une organisation professionnelle

: MDE : CAEM (amis du mouton) : Autre à préciser : Aucune

- Profession ou activité:

1 : salarié 2 : libéral : aucune

3. CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES ET CULTURELLES:

- Superficie de la concession:

1 : moins de 150 m2 2 : entre 150 et 300 m2 : plus de 300 m2

- Statut d'occupation de la concession:

1 : propriétaire 2 : locataire 3 : logé gratuitement 4 : logement de fonction

- Niveau d'instruction:

1 : coranique 2 : primaire 3 : secondaire 4 : universitaire 5 : autre

- Raisons qui ont poussé à pratiquer l'élevage:

: économique 2 : sociale : les deux 4 : autre

- Origine des fonds d'acquisition des animaux:

1 : épargne 2 : emprunt : don 4 : héritage 5 : autre

- Destination des animaux:

1 : vente 2 : autoconsommation 3 : les deux 4 : autres

- Depuis quand élevez-vous des ovins?

1 : moins de 5 ans : plus de 5 ans : depuis le bas âge

- Mode de sortie des animaux

: Vente : don : mortalité 4 : autres

4. COMPOSITION DU TROUPEAU:

- Origine de l'animal:

1 : né dans le troupeau : acheté

2a. provient de la commune

2b. provient hors de la commune

: don : lègue

3a. provient de la commune 4a. Provient de la commune

3b. provient hors de la commune 4b. Provient hors de la commune

- Races:

: peul 2 : touabire : bali-bali : ladoume : croisé 6 : autres

- Raison du choix

1 : prix d'acquisition : rusticité : morphologie : rentabilité 5 : autre

- Robes:

: unicolore 2 : bicolore : multicolore : composée

- Age donné par l'éleveur:

1 : moins de 2 ans : de 2 à 5 ans 3 : plus de 5 ans

- Sexe:

1 : mâle : femelle

- cornage:

1 : long 2 : court 3 : sans cornes

- Etat de la dentition:

1 : dents de lait seulement : 2 dents d'adulte 3 : 4 dents d'adulte

: 6 dents d'adulte 5 : 8 dents d'adulte

- Autres espèces élevés:

Espèces

Mâle

Femelle

Total

Caprin

 
 
 

Bovin

 
 
 

Equin

 
 
 

Asin

 
 
 

Porc

 
 
 

Chien

 
 
 

Chat

 
 
 

Lapin

 
 
 

Volaille

 
 
 

Dromadaire

 
 
 

5. HABITAT ET MATERIEL D'EXPLOITATION :

- Mode de conduite des animaux:

1 : divagation 2 : stabulation entravée 3 : stabulation libre

- Type d'habitat:

1:   enclos 2 : bergerie 3 : sans abris

- Localisation de l'habitat:

1 : hors de la concession : dans la concession

- Matériaux de construction de l'habitat:

1 : matériaux locaux 2 : tôle, zinc...3 : grillage 4 : banco 5 : ciment 6 : autres

- Coût estimé de l'habitat : ................... (FCFA)

- Matériel d'élevage utilisé

: aucun 2 : râteau 3 : pelle 4 : brouette 5 : fourche

: seau, bassine, pot 7 :coupe-coupe 8 : autres

- coût estimé du matériel d'élevage :...............( FCFA)

6. CONDUITE DE L'ELEVAGE

6.1 ALIMENTATION DES ANIMAUX:

- Mode d'alimentation

1 : divagation 2 : conduite aux pâturages (voir 6.2) 3 : Alimentation sur place (voir 6.3)

- Ration de base

1 : Paille de brousse 2 : Paille de riz : Fane d'arachide ou de niébé 4 : Autres

- Aliments complémentaires

: concentré (aliment usiné) à préciser 2 : tourteaux d'arachide 3 : tourteaux de coton

: Grains de céréale : Niébé 6 : mélasse 7 : reste de repas et épluchures de légume 8 : autre

- Coût estimé de l'aliment par animal (FCFA)

1 : Journalier 2 : Mensuel 3 : annuel

6.2 CONDUITE DES ANIMAUX AUX PATURAGES

- Périodes

1. Toute l'année 2. Saison des pluies 3. Saison sèche froide 4. Saison sèche chaude

- Distance parcourues

1. M moins de 2 Km 2. Entre 2 et 5 Km 3. Plus de 5 Km

- Type de pâturage

1. Naturel 2. Jachère 3. Champ post récolte 4. Pas défini

- Gardiennage

1. Le propriétaire lui-même 2. Un membre de la famille 3. Un employé 4. Aucun

6.3 ANIMAUX GARDES A LA MAISON

- Heure de distribution de repas (ration de base)?

1. Matin 2. Midi 3. Soir 4. À tout moment

- Nombre de repas (ration de base) par jour?

1. Une fois 2. Deux fois 3. Trois fois 4. Plus de trois fois

- Heures de distribution des aliments de complément

1. Matin 2. Midi 3. Soir 4. À tout moment

- Quand les animaux sont-ils abreuvés?

1. Matin 2. Midi 3. Soir 4. À tout moment

-

- - combien de fois les animaux sont-ils abreuvés par jour?

1. Une fois 2. Deux fois 3. Trois fois 4. Plus de trois fois

- Coût de l'alimentation par animal

1. Par jour 2. Par semaine 3. Par mois 4. Par an

- Qui s'occupe de l'alimentation des animaux?

1. Le propriétaire lui-même 2. Épouse (s) 3. Les enfants 4. Un employé 5. Autre

6.4 DIVAGATION ET POBLEMES DE VOISINAGE

1. divagation 2. Mauvaise odeurs 3. Bruits 4. Saleté du quartier

5. encombrement route 6. Aucun

7. PATHOLOGIES

- nombre de mortalités observées

2 .........

- Causes de mortalités

1. Ne sait pas 2. Diarrhée 3. Fièvre 4.Toux 5.Gâle 6 .Maigreur 7. Constipation 8.Dystocie 9.Autres

- Période de mortalités

1. saison des pluies 2. Saison sèche froide 3. Saison sèche chaude 4. Autres périodes

- Qui traite les animaux

1. Vétérinaire privé 2. Service élevage 3. auxiliaire4. Tradipraticien 5. Le propriétaire lui-même

- Vaccinations effectuées

1. Peste ovine 2. Pasteurellose 3. Autres

- Déparasitage

1. Aucun 2.Une fois par an 3. Deux fois par an 4. Plus de deux fois par an 5. Médicaments utilisés

- Coût du suivi vétérinaire par animal et par an (FCFA)

1. .........

8. AUTRES ACTIONS ZOOTECHNIQUES

- Types d'opérations

1. Castration 2. Écornage 3. Marquage 4. Parage des ongles 5. Aucune

- Qui pratique les actions?

1. Vétérinaire privé 2. Service élevage 3. Tradipraticien 5. Le propriétaire lui-même

9. REPRODUCTION

- Saillies

1. Assistée 2. Libre

- Origine géniteur

1. Provient du troupeau 2. Provient hors du troupeau

- Nombre de mise bas par an

1. Une 2. Deux

10. COMMERCIALISATION

- Vendez-vous les animaux ?

1. Oui 2. Non

- A quel âge ?

1. Avant sevrage 2. Entre sevrage et un an 3. Entre un et deux ans 4. Après deux ans

- A quelles occasions vendez- vous les animaux ?

1. Tabaski 2. Korité 3. Tamkharite 4. Fêtes chrétiennes 5. Gamou

6. Magal 7. Fin du mois 8. À tout moment

- Où vendez- vous vos animaux ?

1. Sur place 2. Au marché 3. Au foirail 4. Non précisé

- A quel prix approximatif selon les âges ?

Ages

Prix

 

Femelles

Sous mamelles

 
 

Au sevrage

 
 

Avant un an

 
 

Entre un et deux ans

 
 

Au delà de deux ans

 
 
 

- Qui sont vos clients ?

1. Membre de même association 2. Eleveur non membre d'une association 3. Boucher 4. Consommateur 5. Autre à préciser

- Difficultés dans la commercialisation

1. Manque de clients 2. Prix peu intéressant 3. Pas de marché 4. Autre à préciser

11. COMMENTAIRE GENERAL

ANNEXE 2 : REPARTITION DE L'ECHANTILLON

ZONE I : 34 éleveurs (13.6%)

- Nguet-Ndar : 12 éleveurs

- Ndar-Toute : 11 éleveurs

- Goxu- Mbac : 11 éleveurs

-

ZONE II : 09 éleveurs (3.6%)

- Nord : 6 éleveurs

- Sud : 3 éleveurs

ZONE III : 100 éleveurs (40%)

- Diameguène : 07 éleveurs

- Balacoss, Corniche, Bayal, Diawling : 33 éleveurs

- Dioloffène, cité Niax : 21 éleveurs

- Léona, eaux-Claires, HLM : 12 éleveurs

- Darou, Médina, khor, Cité Vauver : 27 éleveurs

ZONE IV : 50 éleveurs (20%)

- Pikine : 20 éleveurs

- Diaminar, Guinaw Rail : 08 éleveurs

- Sor Daga, Sor Diagne : 08 éleveurs

- Ngallèle : 07 éleveurs

- Bango : 07 éleveurs

-

CAEM : 32 éleveurs (12.8%)

MDE : 25 éleveurs (10%)

ANNEXE 3 : GUIDE D'ENTRETIEN

(ANCAR, DRDR, IRSV, IDSV, CNFTEIA, ARD, MDE, CAEM, Vétérinaire privés, Vendeurs d'aliment bétail, Notables)

- Présentation mutuelle

- Présentation de la structure d'accueil

- Historique de l'élevage ovin dans la commune

- Axes de collaboration entre la structure d'accueil,, les organisations professionnelles d'éleveurs de moutons et les éleveurs de moutons eux-mêmes.

- Données techniques :

· Races élevées

· Alimentation

· Reproduction

· Pathologies

· Marché du mouton

· Contraintes du développement de l'élevage du mouton

· Atouts de la commune en matière d'élevage de mouton

· Propositions d'amélioration

ANNEXE 4 : Extrait du rapport de la compagne de vaccination 2005 pour la commune de Saint-Louis.

Centre de vaccination

Effectifs vaccinés (têtes)

Santhiaba 

522

Goxu Mbaaj 

727

Guet- Ndar 

896

Nord 

612

Sud 

421

Diameguène 

359

Balacoss, Corniche, Bayal, Diawling 

1676

Dioloffène, cité Niax 

1067

Léona, eaux-Claires, HLM 

610

Darou, Médina, khor, Cité Vauver 

1372

Pikine 

1143

Diaminar, Guinaw Rail 

459

Sor Daga, Sor Diagne 

455

Ngallèle 

395

Bango 

403

Total

11 117

Nb : nombre d'éleveurs recensés est de 2 223 personnes

Annexe 5 : Comptes d'exploitation moyens pour les trois dernières années des ateliers d'élevages des membres du CAEM de Saint-Louis

Désignation

Groupe1 :

Effectifs importants

Groupe 2 :

Effectifs moyens

Groupe3 :

Effectifs faibles

Charges d'exploitation

Alimentation

P. vétérinaires

Matériel

Main d'oeuvre

Amortissement

(F CFA)

1 200 667

75 000

50 000

75 000

200 000

(FCFA)

532 850

38 750

17 375

39 000

59 850

(FCFA)

313 050

12 525

5 417

4 167

34 250

Total (1)

1 601 667

687 850

369 409

Produits d'exploitation

Vente

Autocons + autres sorties

1 165 555

472 222

468 750

120 000

336 667

95 833

Total (2)

1 637 777

588 750

369 409

Résultats (2) - (1)

36 110

- 99 100

63 091

Cash flow moyen

236 110

- 39 225

97 341






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