REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE
B.P. 387 LUBUMBASHI / KATANGA
PROLEMATIQUE DE L'AUDIT INTERNE DANS LA GESTION DES
ENTREPRISES PUBLIQUES CAS DE « LA SOCIETE NATIONALE DE CHEMINS DE
FER DU CONGO »
Par N'LEMVO DEDENGITY
Gradué en Sciences Commerciales et
Financières
Mémoire présenté et défendu en
vue de l'obtention du grade de licencié en Sciences Commerciales et
Financières
Option : Comptabilité
Directeur : Prof. KITABA KYA
GHOANYS
ANNEE ACADEMIQUE 2006_2007
Co-Directeur MALOBA
TABLEAU DES MATIERES
EPIGRAPHIE
INMEMORIUM
DEDICACE
AVANT-PROPOS
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. ETAT DE LA QUESTION
0.2. PROBLÉMATIQUE
0.3. HYPOTHESE
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
0.5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
0.6. METHODES ET TECHNIQUES UTILISES
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS
GENERALES
SECTION I. DEFINITION DES CONCEPTS DE BASES
I.1. DEFINITION DE L'ENTREPRISE
I.2. DEFINITION DE LA GESTION
I.3. DEFINITION DE L'AUDIT INTERNE
SECTION II. APPROCHE THEORIQUE SUR L'AUDIT INTERNE ET LA GESTION
DES ENTREPRISES
A. L'AUDIT INTE
A.1. EVOLUTION DE L'AUDIT INTERNE
Ø ASPECT HISTORIQUE
Ø LE PROGRES DE LA NOTION D'AUDIT
A.2. OBJECTIFS, CHAMP D'APPLICATION ET TYPOLOGIE DE L'AUDIT
INTERNE
Ø OBJECTIFS,
Ø CHAMP D'ACTION
Ø TYPOLOGIE
A.3. FONCTIONS ET RESPONSABILITES DE L'AUDIT INTERNE
Ø L'AUDIT INTERNE S'APPLIQUE A TOUTES LES ORGANISATIONS
Ø L'AUDIT INTERNE S'APPLIQUE A TOUTES LES FONCTIONS
§ LA FONCTION COMMERCIALE ET LOGITIQUE
§ LA FONCTION FABRICATION OU DE PRODUCTION
§ LA FONCTION D'AUDIT
§ LA FONCTION MANAGERIALE
A.4. LES MOYENS DE PREUVE EN MATIERES D'AUDIT INTERNE
A.5. POSITIONNEMENT DE LA FONCTION
- AUDIT INTERNE ET AUDIT EXTERNE
- AUDIT INTERNE ET LE CONSEIL OU CONSULTANT EXTERNE
- L'AUDIT INTERNE ET L'INSPECTION
- AUDIT INTERNE ET CONTRÔLE DE GESTION
A.6. CONDUITE D'UNE MISSION D'AUDIT
INTERNE
A.6.1. PHASE DE PRÉPARATION
§ PRISE DE CONNAISSANCE DU DOMAINE AUDITE;
§ IDENTIFICATION DES RISQUES ;
§ DEFINITIONS DE LA MISSION.
A.6.2. PHASE DE REALISATION
§ REUNION D'OUVERTURE;
§ LE PROGRAMME D'AUDIT ;
§ LE TRAVAIL SUR LE TERRAIN.
A.6.3. PHASE DE CONCLUSION
§ PROJET DE RAPPORT D'AUDIT;
§ LE RAPPORT D'AUDIT;
§ REUNION DE CLOTURE.
A. LA GESTION DES ENTREPRISES
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DE LA SOCIETE
NATIONALE DE CHEMINS DE FER DU CONGO
SECTION I. HISTORIQUE DE LA SNCC
SECTION II. SITUATION GEOGRAPHIQUE
SECTION III. IMPORTANCE
SECTION IV. OBJET SOCIAL ET NATURE JURIDIQUE
SECTION V. ORGANISATION
SECTION VI. ORGANIGRAMME
SECTION VII. IMPLANTATION DE L'AUDIT INTERNE
SECTION VIII. ORGANIGRANISATION ET FONCTIONNEMENT DU SERVICE
D'AUDIT INTERNE DE LA S.N.C.C.
CHAPITRE TROISIEME : PROBLEMATIQUE DE L'AUDIT
INTERNE DANS LA GESTION DE LA SOCIETE NATIONALE DE CHEMINS DE FER DU
CONGO
SECTION I. COUVERTURE DE CONTRÔLE INTERNE DANS LES
DIFFÉRENTS SERVICES DE L'ENTREPRISE
SECTION II. NOMBRE DE VISITE D'AUDIT
SECTION III. NOMBRE DE RECOMMANDATION
SECTION IV. PERTINENCE DES RECOMMANDATIONS
SECTION V. ACCEPTATION DES RAPPORTS D'AUDIT
SECTION VI. APPLICATION DES RECOMMANDATIONS
CONCLUSION GENENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DE MATIERE
In memorium
A toi mon très cher père N'LEMVO WA MADUDA DESIR
que la mort a arrachée inopinément à notre destin, tu
devrais être vivant pour recevoir cet honneur qui est le tiens, mais
hélas : la mort t'a arraché si tôt.
@ N'LEMVO DEDENGITY Alain Riche
Epigraphe
« Va vers la fourni, paresseux ;
considère ses voies et deviens sage. Elle n'a ni chef, ni inspecteur, ni
maître ; elle prépare en été sa nourriture,
qu'elle amasse pendant la moisson de quoi manger.
Psaume
« Que celui à qui l'on enseigne la parole
fasse part de tous ses biens à celui qui l'enseigne »
Galates 6 :6
Dédicace
A l'Eternel, le Dieu tout puissant ta
bénédiction et ta main qui m'ont toujours soutenues depuis mon
enfance jusqu'à la réalisation de ce travail. Tu m'as toujours
épargnée des plans du méchant. Que la gloire te soit
rendue.
A toi ma mère chérie, LUKOMBO BILONGO
ANTHOINNETTE, voici le fruit de tes multiples efforts sacrifices fournis
à mon endroit. Que le très haut vous comble de
bénédiction !
A toi ma tendre épouse RUTH NGOMA jadis, maintenant et
pour toujours RUTH N'LEMVO cet oeuvre est la notre, servira ainsi à
notre progéniture ;
A toi mon Frère SIMON MAMBU NKENDA ainsi qu'à
MAMI ALINE MAMBU KEBUA pour tout le soutien consentis à mon égard
sans lequel nous ne serions pas parvenu a c'est fin. Que le Dieu du ciel
récompense !
A la grande famille N'LEMVO, voilà qu'aujourd'hui un
grand rêve vient d'être concrétisé en mémoire
de notre défunt père ! Que ce travail soit un modèle
de cette lutte, patience, endurance et de ténacité devant
l'épreuve pour vous servir d'impérative à la
persévérance et à l'espoir dans la vie.
A vous tous dont les noms ne sont pas cités, je
dédie ce modeste travail.
@ N'LEMVO DEDENGITY Alain Riche
Avant-propos
Nous voici arrivé à la fin de notre
deuxième cycle d'études supérieur et universitaire
à l'institut supérieur de commerce et au seuil de notre vie
professionnelle.
Comme Il en est parfois difficile d'exprimer de vive voix, sa
joie lorsqu'on franchie une importante course de la vie. Il serait ingrat de
passer sous silence les noms des personnes ayant contribué d'une
manière ou d'une autre à la réalisation de ce travail de
mémoire.
Nous présentons nos remerciements au professeur et
C C ....... respectivement Directeur et co-directeur qui, en
dépit de leurs multiples occupations, ont bien voulu assumé avec
tout dévouement et de rigueur scientifique la direction de ce
mémoire. Qu'il veille bien trouver ici l'expression de notre profonde
gratitude.
Un vibrant hommage à nos professeurs, chefs de travaux
et assistants de L'Institut supérieur de commerce en
général et ceux de la faculté de science économique
en particulier qui nous ont élevé dans un berceau scientifique au
sortir duquel nous nous trouvons un bagage intellectuel rempli.
A tous les hommes de bonne volonté et bonne foi nous
vous disons merci.
@ N'LEMVO DEDENGITY Alain Riche
INTRODUCTION
Le monde des organisations publiques et privées
à l'heure actuelle est en perpétuelle turbulence ou
l'évaluation des risques constitue un défi majeur du management.
Autre fois, le manager s'est limité à l'intégration de
l'homme pour le bon fonctionnement de l'entreprise mais de nos jours, vu la
modification de l'environnement socio-économique, les entreprises ont
connu une fragilisation au point où elles ne sont plus à
même de faire face aux réalités économiques.
Cette situation a suscité l'attention du manager, au
delà de l'intégration de l'homme dans la poursuite du maintien et
de l'épanouissement de l'entreprise, ce dernier fait appel aux notions
d'audit interne.
A cet effet, l'audit interne qui est une fonction à la
disposition de l'organisation dans une entreprise ayant comme but d'examiner,
d'apprécier le bon fonctionnement, la cohérence et
l'efficacité du contrôle interne, palliera ainsi à
l'incertitude du manager.
0. ETAT DE LA QUESTION
L'état de la question est une étape qui consiste
à rechercher l'hypothèse de travail par l'examen des recherches
antérieures sur un phénomène donné. Sous cet angle,
l'état de la question est un préalable pour l'élaboration
d'un travail de mémoire car, il va lui attribuer un cachet
spécial conformément à son aspect pour le domaine sous
étudié.
C'est ainsi que nous avions eu la prétention de
consulter certains travaux des mémoires d'audit interne et de
contrôle interne dans l'intention de rendre notre démarcation plus
apparente.
Sur ce, nous avons passé en revue les mémoires
de :
1° MWAMBA KANONGE, dans son travail de mémoire
intitulé « Les enjeux du contrôle interne dans la
réalisation de la recette d'une entreprise publique, cas de la
Société nationale de chemins de fer de 1993 - 2003 ; ce
dernier s'est beaucoup plus appesanti sur l'étude de la pratique du
contrôle interne au sein de ladite entreprise. Par là, il a pu
relever certaines irrégularités et lacunes du fonctionnement du
système du contrôle interne qui ne présentent pas une
fiabilité dans la réalisation des recettes. Il en suit que cette
fonction ne contribue pas à l'atteinte des objectifs que s'assigne la
Société nationale de chemins pendant la période de la
crise. Par ailleurs, il est à noter que le dysfonctionnement du
contrôle interne dans l'activité déjà
précitée se traduit par la
régularité de mêmes phénomènes à plus
d'une fois tels que :
- La fréquence de la fraude, des erreurs et des
détournements,
- Les écarts remarquables entre les prévisions
et les réalisations des recettes dans le cadre de contrôle de
gestion,
- Les différences significatives au niveau des recettes
présentées par les diverses sources de l'entreprise.
2° ANTONY D'SOUZA : a démontré que
le contrôle est le premier facteur qui influence l'étude de style
de leadership, d'un cadre de Direction de l'étude sur la grille de
leadership qui comprend :
- Le leadership orienté vers les relations,
- Le leadership d'équipe,
- Le leadership pratique et
- Le leadership médiocre.
3° KALAMB MUMAKA : a parlé de l'audit
interne dans la gestion d'un établissement d'enseignement public, cas de
L'Université de Lubumbashi. Pour elle, ses investigations ont
porté sur la contribution de la pratique de l'audit interne au sein de
ladite institution tant sur la performance de la gestion qu'aussi sur les
normes et règles régissant son fonctionnement. Après
investigation, elle décela certaines irrégularités sur le
plan organisationnel et fonctionnel nuisant au bon fonctionnement de
l'établissement ; entre autre :
- Manque de certaines pièces justificatives interne et
externe,
- Constatation des écarts après rapprochements
des données provenant de différentes sources de
l'établissement,
- Bref, une faiblesse à haut niveau de l'outil de
contrôle interne.
Dans le même ordre d'idée, notre
préoccupation majeure s'attellera sur la pratique et le
fonctionnement de l'audit interne au sein de la Société Nationale
de chemins de fer du Congo.
1. PROBLEMATIQUE
Au terme de deux années complémentaires au cycle
de licence en sciences commerciales et financières à L'Institut
supérieur de commerce de Lubumbashi, chaque étudiant finaliste
présente un travail de mémoire de fin de second cycle sur la
gestion d'un problème quelconque relatif à la
société. C'est ainsi, qu'à la lumière du climat
socio- économique actuel, caractérisé par la croissance
démographique, technologique et autre ayant toujours une double
incidence sur la vue de l'entreprise soit à son avantage ou à son
désavantage.
Ces dernières ont suscité l'attention des
décideurs de toujours intégrer au premier plan le
mécanisme d'une bonne gestion permettant d'avoir des résultats
adéquats. En pratique, nous devons reconnaître que souvent les
causes de la non fiabilité des informations financières ou
comptables, de la stagnation et de la faillite survenant dans les entreprises
sont fonction de l'inexistence ou d'inefficacité des dispositifs
permettant d'évaluer les processus du management des risques, de
contrôle et de gouvernement de l'entreprise pouvant proposer
l'amélioration et contribuant ainsi à créer la valeur
ajoutée au sein de l'entreprise.
Ne voulant pas nous baser sur des spéculations sans
fondement scientifique, nous allons passer en revue certaines questions
auxquelles nous essayerons de répondre :
- Existe-il un service d'audit interne au sein de la
Société Nationale de chemins de fer du Congo ?
- Qu'elle est l'étendue de sa couverture ?
- Contribue t-elle à l'amélioration de sa
gestion ?
Hormis ces préoccupations, qui constituent l'ossature
de cette étude, d'autres aspects de problème méritent
d'être examinés, mais nous nous efforcerons de répondre aux
préoccupations énoncées ci-dessus.
2. HYPOTHESE
Le Professeur MULUMBATI, dans son manuel de sociologie
générale, définit l'hypothèse de recherche comme
une proposition de réponse aux questions que l'on se pose à
propos de l'objet de la recherche, formulée en termes tels que
l'observation et l'analyse puisse fournir une réponse.(1(*))
Au regard des questions que nous avons soulevées dans
notre problématique nous pouvons provisoirement avancer :
Qu'une entreprise qui se veut sérieuse, désire
assurer son maintien, sa stabilité et garantir ainsi son
épanouissement doit non seulement se préoccuper d'une dotation en
moyen matériel mais doit aussi faire appel aux notions de bonne
gouvernance par l'intégration de service d'audit interne au sein de leur
entreprise tel est notre hypothèse.
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Ayant opté pour la formation en sciences commerciales
et financières option comptabilité, il nous a semblé
intéressant pour sanctionner la fin de notre cycle de licence,
d'élaborer un travail lié à ce domaine en vue
d'approfondir et d'affirmer nos connaissances acquises tout au long de notre
cursus universitaire. Sur ce, nous étions donc animés de faire
une étude sur la problématique de l'audit interne au sein de la
Société Nationale de chemins de fer du Congo afin
d'évaluer la cohérence et l'efficacité du contrôle
interne en son sein.
L'intérêt du sujet prend sa source à la
valeur que reconnaissent les différentes entreprises du monde à
l'égard de l'apport d'audit interne dans la réalisation de ces
fonctions malgré l'influence accrue du risque dans l'environnement tant
socio-économique que politique devenu de plus en plus difficile à
maîtriser.
4. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
Dans un domaine de science, on ne peut estimer aborder un
sujet de recherche d'une manière exhaustive ou exclusive. Par souci de
précision et de concession il est impérieux, de circonscrire
cette étude dans les limites du temps et de l'espace bien
définis. Dans l'espace, notre étude couvre l'espace des
activités de la Société Nationale de chemins de fer du
Congo pour une période de 5 ans soit de 2003 à 2007.
5. METHODES ET TECHNIQUES UTILISES
Toute recherche suppose une méthode et un ensemble de
techniques d'investigations.
a. METHODES
R. PINTO et M. GRAWITZ pensent que la méthode est un
ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline
cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre et les vérifie.
Eu égard aux objectifs poursuivis et aux
hypothèses que ce travail se propose de vérifier, il a
été nécessaire de faire usage des méthodes
suivantes :
· METHODE HISTORIQUE
Cette méthode est basée sur les faits
historiques. Elle recherche la genèse des faits ou des situations
étudiées, leurs antécédents et leurs successions ou
leurs évolutions dans le temps pour mieux comprendre et expliquer les
faits et les situations actuelles. (2(*))
Le recours à cette méthode se justifie par le
fait que pour comprendre la structure fonctionnelle actuelle de l'audit interne
ses qualités et ses défauts, il est utile de jeter un regard dans
le passé, comprendre les difficultés dans les effets de la
gestion ou les réalisations gestionnaires, et les efforts
déployés pour surmonter les dites difficultés afin
d'expliquer l'efficacité de l'Audit interne au sein de la
Société Nationale de chemins de fer du Congo.
· METHODE DEDUCTIVE
La méthode déductive ou méthode
hypothético-déductive est la méthode scientifique qui
consiste à formuler une hypothèse afin d'en déduire des
conséquences observables futures (prédiction) - mais
également passées (rétro diction) - permettant d'en
déterminer la validité.
b. TECHNIQUES
Les techniques sont des procédés
opératoires, rigoureux, bien définis, susceptibles d'être
appliqués à nouveau dans les mêmes conditions
adaptées au genre des problèmes ou des phénomènes
en cause. (3(*))
En ce qui concerne ce travail, nous avons utilisé les
techniques documentaires, l'observation directe, l'interview libre et
l'Internet.
· LA TECHNIQUE DOCUMENTAIRE
Cette dernière nous a renvoyé à la
lecture des ouvrages, des articles, des textes officiels, des notes de cours et
autres documents se rapportant à notre sujet d'étude.
· LA TECHNIQUE D'OBSERVATION DIRECTE
L'observation directe nous a permis d'observer directement le
fait que nous étudions pendant que nous enquêtions.
· LA TECHNIQUE D'INTERVIEW ET L'INTERNET
L'utilisation de l'interview libre dans le cadre de cette
étude se justifie par le fait des entretiens exploratoires que nous
avons eus avec certains agents et cadres de la Société Nationale
de chemins de fer du Congo et de collecter les renseignements auprès
d'eux. En effet l'interview a écarté les zones d'ombres sur nos
propres observations. Par le biais de l'Internet nous avons pu
télécharger quelques documents utiles à notre
étude.
6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Pour des raisons de commodité analytique et
d'efficacité dans la recherche, nous avons subdivisé notre
travail en trois chapitres, hormis l'introduction et la conclusion
générale.
Le premier chapitre traite des considérations
générales et comprend deux sections ; l'une
définissant les concepts clés pour fixer nos lecteurs et l'autre
traitera de l'approche théorique de l'audit interne ainsi que de la
gestion des entreprises.
Le second chapitre présente le cadre de notre
investigation qui est la Société Nationale de chemins de fer du
Congo. Et enfin, le troisième chapitre et dernier chapitre portera
ainsi, sur la problématique de l'audit interne au sein de ladite
Société.
Chapitre Premier
CONSIDERATIONS GENERALES
SECTION I. DEFINITION DES CONCEPTS DE BASES
Selon MERTON, une recherche consciente de ses besoins ne peut
passer outre à la nécessité de clarifier ; car, une
exigence essentielle de la recherche est que les concepts soient définis
avec une clarté suffisante pour lui permettre de progresser. (4(*))
Professeur BUSHABU, quant à lui, confirme que la
communication entre l'auteur et le lecteur ne peut être possible que si
le premier utilise un code accessible par le second.
Dans cette optique de permettre une
lecture aisée de notre travail et éviter des
interprétations contradictoires, nous avons jugé important de
procéder par la définition des concepts clés autour
desquelles gravitera notre démarche scientifique.
I.1. DEFINITION DE L'ENTREPRISE
Le mot Entreprise a été défini par
plusieurs auteurs et présente plusieurs significations.
Néanmoins, nous pouvons retenir de façon générale
qu'une entreprise est une entité ou un organisme financièrement
indépendant produisant pour le marché des biens et services en
vue de la satisfaction des besoins des consommateurs et dans un but
lucratif.(5(*)) Nous pouvons cependant,
souligner trois aspects essentiels dans cette définition :
a. L'entreprise produit : c'est-à-dire, qu'elle
crée ou transforme des biens ou services susceptibles de satisfaire les
besoins des individus et d'autres entreprises de la place ou des
collectivités diverses.
b. L'entreprise produit pour le marché :
c'est-à-dire, que toute sa production a comme destination le
marché afin de répondre à la demande. (6(*))
c. L'entreprise est financièrement
indépendante : en ce sens, elle produit et vend de sa propre
autorité, sous sa responsabilité, à ses risques car dans
la transformation le principe de « qui perd perd » est fort
fréquent.
I.2. DEFINITION DE LA GESTION
La gestion peut être définie comme : un
système, un processus, un acte ou un art : Quel que soit le nom, c'est
une nécessité. Quand on demande aux gens de donner une
définition du mot gestion et de ses composantes et d'expliquer leur
importance, on obtient toutes sortes de descriptions, explications et
définitions différentes. Mais pratiquement tout le monde convient
que la gestion est une nécessité.
La gestion concerne tous les aspects : depuis l'organisation
d'une journée de travail jusqu'à la planification
stratégique à long terme dont le but est d'aider les
organisations et les programmes à atteindre leurs objectifs. La gestion
signifie que l'on doit élaborer des plans et des programmes, les
orienter, les contrôler, en parler, les évaluer et faire des
rapports sur eux. Ces plans et programmes comprennent des tâches
complexes qui aboutissent à la production d'un bien ou d'un service. On
doit communiquer avec le personnel et le superviser, planifier et mettre en
oeuvre les activités, suivre les progrès réalisés
vers les objectifs et utiliser de façon productive les ressources
humaines, financières et matérielles et en rendre compte. Les
organisations ne peuvent, par conséquent, bien fonctionner sans
dirigeants compétents, et en fait, en leur absence, les organisations
sont souvent paralysées ou chaotiques.
La gestion est définie comme une action d'administrer,
d'assurer, la rentabilité d'une entreprise ; aussi la gestion est
une discipline qui étudie l'organisation et le fonctionnement des
unités économiques. (7(*))
I.3. DEFINITION DE L'AUDIT INTERNE
L'audit interne est une activité indépendante et
obligatoire qui donne à une organisation une assurance sur le
degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses
conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la
valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses
objectifs en évaluant, par une approche systématique et
méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle,
et de gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer
leur efficacité. (8(*)
)
Selon GERMOND et BERANAULT, l'audit interne « est un
examen technique rigoureux et constructif auquel procède un
professionnel compétent et indépendant en vue d'exprimer une
opinion motivée sur la qualité et la fiabilité de
l'information financière présentée par une entreprise au
regard de l'obligation qui lui est faite, de donner en toutes circonstances,
dans le respect des règles de droit et des principes comptables en
vigueur, une image fidèle de son patrimoine, de sa situation
financière et de ses résultats ». (9(*))
SECTION II. APPROCHE THEORIQUE SUR L'AUDIT INTERNE ET
LA GESTION DES ENTREPRISES
A. L'AUDIT INTERNE
A.1. EVOLUTION DE L'AUDIT INTERNE
Ø ASPECT HISTORIQUE
Au début du moyen âge, les sumériens ont
ressenti une nécessité de contrôle de la
comptabilité des agents. (10(*)) Ce système de contrôle par recoupement
consiste à comparer une information qui est parvenue de deux sources
d'enregistrements indépendantes.
Mais le mot « audit » ne s'est apparu que
sous l'empire romain et plus spécifiquement dés le
3ème siècle avant Jésus Christ (11(*)), où il était
d'un sens plus large.
Etymologiquement, le terme « audit »
d'origine latine « auditus » signifie
audition. Des questeurs, qui étaient des fonctionnaires
du Trésor, sont chargés de cette mission. Ils étaient
tenus de rendre compte oralement devant une assemblée composée
« d'auditeurs »qui approuvait par la suite les comptes.
Ultérieurement, ce contrôle s'est
développé suite aux efforts des anglais. De même ses
objectifs, qui se sont axés principalement à la détection
de fraude, progressivement vers la recherche d'erreurs puis à la
publication d'opinion sur la validité des états financiers, enfin
sur leur régularité et sincérité.
Ce n'est qu'au XIXème siècle que les
législateurs ont institué le contrôle des
sociétés par des agents externes en raison du :
Développement de l'industrie, le commerce, les banques,
les assurances...
La charge qui pèse sur l'auditeur reconnu en tant que
garant des détenteurs de capitaux à l'égard des abus des
gestionnaires.
Dés le début du XXème
siècle et avec la crise de 1929 due à une
mauvaise divulgation de l'information fiable, un accroissement des besoins du
monde des affaires en audit s'est accru.
Aux Etats Unis, et suite à cette crise, les
sociétés cotées sont obligées de pratiquer l'audit
par des membres de l'AICPA.
La République Démocratique du Congo fait partie
de l'Union Francophone de l'Audit Interne - UFAI - en qualité de membres
titulaires au même titre que la Belgique, Burkina Faso, Cameroun, Canada,
Congo Brazzaville, Côte d'Ivoire, France, Haïti, Liban, Luxembourg,
Madagascar, Mali, Maroc Sénégal, Suisse, Tunisie, depuis sa
fondation en 1988 à l'initiative de l'IFACI ; ayant pour vocation
de promouvoir et de développer la pratique professionnelle de l'audit
interne dans les pays totalement ou partiellement d'expression
française, en regroupant les associations d'auditeurs internes de ces
pays.
Notons qu'au niveau national qu'international, la
révision comptable, devenue audit, fait l'objet de travaux
constants (12(*)) qui
débouchent essentiellement sur les normes internationales d'audit :
les ISA.
De nos jours l'audit est une discipline transversale au centre
des préoccupations des managers.
En ce sens, et face à une variété des
besoins, l'audit s'élargissait à d'autres domaines qui se sont
révélés nécessaires avec l'évolution et la
généralisation de nouveaux moyens de traitements de
l'information (13(*))
Ø LE PROGRES DE LA NOTION
D'AUDIT
L'audit s'est limité autour de l'audit comptable du
commissariat aux comptes avec pour objectif la certification des états
financiers.
Mais, il s'est apparu rapidement que les missions d'audit
peuvent être utiles à plusieurs utilisateurs des états
financiers ; d'où le besoin à un recours à l'audit
contractuel et à l'audit interne se fît ressentir.
L'intervention de l'auditeur pour contrôler les
états financiers peut être imposée par la loi, c'est la
forme la plus traditionnelle de l'audit qui est pratiquée par le
commissaire aux comptes et qu'on la nomme « l'audit
légal » ou « révision légale des
comptes ».
Mais le contrôle de l'information peut être
demandé par un tiers intéressé ou un membre de
l'entreprise, et dans ce cas la relation entre le prescripteur et l'auditeur
devient contractuelle ou conventionnelle. Tel est le cas d'un dirigeant qui
souhaite connaître la qualité des états financiers produits
par son entreprise, ou un futur actionnaire qui demande un audit comptable de
l'entreprise avant d'acheter des actions ou des parts sociales.
Le caractère contractuel conféré ainsi
à la mission d'audit en étend considérablement le domaine
initial, et modifie le cadre des relations entre auditeur et prescripteur, ou
auditeur et audité.
D'autre part, l'importance du volume d'informations comptables
et financières fait augmenter le risque d'erreurs et d'omissions, et par
conséquent un coût élevé d'un contrôle
approfondi externe. D'où les entreprises ont progressivement mis en
place des services internes, chargés d'effectuer des missions de
contrôle comparables à celles qu'effectuent les auditeurs
comptables externes.
« L'audit interne est la révision
périodique des instruments dont dispose une entreprise pour
contrôler et gérer une entreprise » (14(*) )
Avec le développement de l'audit interne, les
entreprises perçurent l'intérêt que présenterait
pour elles l'expression d'une opinion sur des informations autres que
l'information comptable et financière. Chaque fonction de l'entreprisse,
chaque type d'opérations et à la limite chaque information
devient ainsi un objet potentiel d'audit. Citons par exemple, l'audit des
achats, l'audit de la production, l'audit social, l'audit informatique, etc.
Cependant, les travaux dans les différents domaines
d'audit sont très inégalement avancés. Certains recouvrent
déjà une réalité pratique, comme l'audit
social ; d'autres en revanche font figure de possibles
développements.
En d'autres termes, le concept d'audit connaît
aujourd'hui une grande fortune même si, globalement, la réflexion
sur les extensions possibles de l'audit avance plus rapidement que les travaux
en vue de la mise en oeuvre de ces missions.
En matière d'audit comptable, les critères
utilisés sont bien connus. L'opinion de l'auditeur doit être
exprimée en termes de régularité et de
sincérité des états financiers. Dans une perspective
d'utilisation de l'audit à des fins de gestion, le critère
« d'efficacité » fût récemment mis en
évidence.
Pour mieux illustrer le progrès de l'audit, nous
présentons ci-dessous un tableau synthèse du progrès de
l'audit interne.
TABLEAU N° 1 SYNTHESE DU PROGRES DE
L'AUDIT (15(*))
PERIODE
|
PRESCRIPTEUR DE L'AUDIT
|
AUDITEURS
|
OBJECTIFD DE L'AUDIT
|
1. 200 AVANT JESUS CHRIST
|
ROIS, EMPEREURS, EGLISE ET L'ETAT
|
CLERCS OU ECRIVAIN
|
PUNIR LES VOLEUR S POUR LES DETOURNEMENT DES FONDS PROT2GER DE
PATRIMOINE
|
2. 1700 A 1850
|
ETAT, TRIBUNAUX COMMERCIAUX ET ACTIONNAIRE
|
COMPTABLES
|
REPRIMER LES FRAUDES ET PUNIR LES FRAUDEURS. PROTEGER LE
PATRIMOINE.
|
3. 1900 A 19140
|
ETAT ET ACTIONNAIRES
|
PROFESSIONNEL DE COMPTABILITE OU JURISTES
|
EVITER LES FRAUDES ET LES ERREURS ATTESTER LA FIABILITE DES ETATS
FINANCIERS HISTORIQUES.
|
4. 1900 A 1940
|
ETAT ET ACTIONNAIRES
|
PROFESSIONNEL D'AUDIT ET DE COMPTABILITE
|
EVITER LES FRAUDES ET LES ERREURS ATTESTER LA FIABILITE DES ETATS
FINANCIERS HISTORIQUES.
|
5. 1940 A 1970
|
ETAT, BANQUES ET ACTIONNAIRE
|
PROFESSIONNEL D'AUDIT ET DE COMPTABILITE
|
ATTESTE LA SINCERITE ET LE REGULARITE DES ETATS FINANCIERS
HISTORIQUES ;
|
6. 1970 A 1990
|
ETAT, ET ACTIONNAIRES
|
PROFESSIONNEL D'AUDIT ET DE COMPTABILITE ET DE CONSEIL
|
ATTESTE LA QUALITE DU CONTROLE INTERNE ET LE RESPECT DES NORMES
COMPTABLES ET NORMES D'AUDITS
|
7. A PARTIR DE 1990
|
ETAT, TIERS ET ACTIONNAIRES
|
PROFESSIONNEL D'AUDIT ET DU CONSEIL
|
ATTESTE L'IMAGE FIDELE DES COMPTES ET LA QUALITE DU CONTROLE
INTERNE DANS LE RESPECTDES NORMES. PRODUCTION CONTRE LE LA FRAUDE
INTERNATIONALE.
|
A.2. AUDIT ET NOTIONS VOISINES
Ø Audit et Contrôle
Le terme contrôle est fréquemment associé
à celui d'audit. La différence entre les deux notions peut
s'expliquer par référence à la théorie des
ensembles puisque la mise en oeuvre de l'audit implique de procéder
à différents contrôles.
L'audit englobe ainsi l'ensemble de procédures et
techniques de contrôle constituant l'examen approfondi par un
professionnel et reposant sur une méthodologie.
Le contrôle se présente donc comme un outil
d'audit. Néanmoins, ce dernier comprend une opinion qui est le
résultat des contrôles.
Ø Audit et Conseil
La distinction entre audit et conseil ne peut s'opérer
que par une analyse préalable caractère de la mission qui est
dévolue à l'auditeur, et du lien entre auditeur et
audité ; Si la mission est d'origine légale, telle que celle
du CAC, l'audit ne peut pas en principe déboucher sur le conseil.
Le CAC ne peut en aucun cas devenir un conseiller permanent,
ni recevoir des honoraires spécifiques pour ses avis et conseils.
Si en revanche le lien entre auditeur et audité est
contractuel, l'audit peut déboucher sur le conseil.
Toute fois, l'audit ne peut pas être assimilé au
conseil du fait que ce dernier n'est qu'un complément facultatif d'un
travail préalable d'audit et dont l'aboutissement réside dans
l'expression d'une opinion.
Ø Audit et Révision
La divergence entre audit et révision impose de revenir
au domaine d'application le plus répandu de l'audit et de la
comptabilité pour s'en rendre compte que la révision comptable
est l'appellation ancienne de l'audit comptable.
M. Raffegeau indiquait à propos de cette question que
le terme « révision des comptes » est trop souvent
perçu « comme une pratique à objet restreint
dépourvue des aspects flatteurs de l'audit mais que les
décalages techniques s'estompent et qu'il convient d'utiliser de
manière équivalente les termes de ''réviseur'', de
''contrôleur des comptes'' ou d'auditeur'' ». (16(*))
Certes que même si l'audit est largement synonyme de
révision comptable, il se détache commodément du contexte
comptable auquel la révision reste d'avantage lié.
A.3. OBJECTIFS,
CHAMP D'ACTION ET TYPOLOGIE DE L'AUDIT INTERNE
Ø Objectifs
De nombreux auteurs proposent de classer les objectifs de
l'audit interne en trois niveaux selon qu'ils intéressent la
régularité et /ou la conformité aux règles et aux
procédures, l'efficacité des choix effectués dans
l'entreprise ou la pertinence de la politique générale de
l'entreprise.
o La régularité:
A ce niveau, l'auditeur interne s'attache à
vérifier que:
- Les instructions de la direction générale et
les dispositions légales et réglementaires sont appliquées
correctement,
- Les opérations de l'entreprise sont
régulières,
- Les procédures et les structures de l'entreprise
fonctionnement de façon normale et qu'elles produisent des informations
fiables,
- Le système de contrôle interne remplit sa
mission sans défaillance.
Cet audit de régularité peut aussi s'appeler
"audit de conformité": les juristes distinguent que dans le premier cas
on observe la régularité par rapport aux règles internes
de l'entreprise et dans le second cas la conformité avec les
dispositions légales et réglementaires. Mais dans les deux cas,
la démarche est la même: comparer la réalité avec le
référentiel proposé.
C'est donc par rapport à un référentiel
que l'auditeur interne est appelé à se prononcer sur le
degré de régularité ou de conformité de
l'entreprise et de ses entités opérationnelles et fonctionnelles
aux instructions internes et aux dispositions légales et
réglementaires, il informera les responsables de toute sorte de
déviations ou de distorsions. Il va en analyser les causes, en
évaluer les conséquences et enfin; proposer des solutions pour
réduire l'écart entre la règle et la
réalité. Cette démarche, toujours essentielle pour un
auditeur interne, s'est doublée d'une approche nouvelle, l'audit
d'efficacité.
o L'efficacité :
A ce niveau, l'auditeur interne ne se contente pas uniquement
de vérifier la régularité, conformité de
l'entreprise aux référentiels internes et externes, mais il se
prononce sur la qualité de ses réalisations en terme d'efficience
et d'efficacité.
L'auditeur cherche ici un écart entre les
résultats et les objectifs, c'est à dire un écart entre le
but choisi et l'effet produit, (17(*)) mais aussi "le pourquoi" de cet écart et le
"comment" réduire.
o La pertinence :
La pertinence est une affaire de la direction
générale puisqu'elle est tenue à vérifier la mesure
dans laquelle les choix faits aboutiront effectivement aux effets
recherchés (18(*)).
L'auditeur interne s'intéresse donc, à ce
niveau, à l'entreprise prise dans son ensemble afin de se prononcer
sur:
- la cohérence entre les structures, les moyens et les
objectifs fixés par l'entreprise ;
- La qualité des orientations de la direction
générale, la pertinence va être exprimée comme
l'écart entre le résultat que l'on veut obtenir et la
capacité des moyens retenus à y parvenir.
Il faut noter qu'à chaque niveau d'objectif correspond
un type d'audit interne à savoir:
- l'audit comptable et financier ;
- l'audit opérationnel ;
- l'audit de management ou direction.
Ø Champ D'application De L'audit
Interne
Le champ d'action de l'Audit Interne s'est fortement
élargi depuis son adoption en France dans les années 1960 : Issu
du contrôle comptable et financier, il recouvre de nos jours une
conception beaucoup plus large et plus riche, répondant aux exigences
croissantes de la gestion de plus en plus complexe des organisations. L'Audit
Interne apporte sa contribution à l'ensemble d'activités de
l'organisation car dans chaque domaine (financier, administratif, informatique,
sécurité, industriel, commercial ou social), diriger, c'est
toujours planifier les tâches, organiser les responsabilités,
conduire les opérations et en contrôler la marche. L'auditeur
interne a ainsi une fonction d'assistance au management et il combine les
rôles d'auditeur et de consultant.
Le champ d'application d'une mission d'audit peut varier de
façon significative en fonction de deux éléments :
l'objet et la fonction. (19(*))
a. L'objet
Celui va permettre de distinguer les missions
spécifiques des missions générales. Les premiers portent
sur un point précis en un lieu déterminé ; par contre
les seconds dits générales ne connaissent aucune limite
géographique (frontière)
b. La fonction
Autre critère qui peut bien évidement se marie avec
le précédent, on parle alors des missions unifonctionnelles ou
des missions plurifonctionnelles.
b.1. La mission unifonctionnelle, cette dernière ne
concerne qu'une seule fonction, qu'elle soit spécifique ou
générale.
b.2. La mission plurifonctionnelle, celle où
l'auditeur est concerné par plusieurs fonctions au cours d'une
même mission.
Du domaine couvert par la mission de l'audit interne. La
mission de l'audit interne couvre tous les domaines de gestions. L'audit
interne doit avoir accès sans limitation, aux documents et
données relatifs à la gestion.
Dans le cadre des missions d'assurance l'auditeur interne
procède à une évaluation objective en vue de formuler en
toute indépendance une opinion ou des conclusions sur un processus,
système ou tout autre sujet. (20(*))
Ø Typologie
o l'audit comptable et financier
La définition même de l'audit suppose la
possibilité d'apprécier une réalité par comparaison
à une norme.
Dans le cadre d'audit comptable et financier, la
réalité étant les informations produites par l'entreprise,
la norme étant les règles, les lois, les méthodes
d'enregistrement et les instructions de la direction générale.
En effet, l'audit financier et comptable s'intéresse
aux actions ayant une incidence sur la préservation du patrimoine, les
saisies, les traitements comptables et l'information financière
publiée par l'entreprise. (21(*))
L'action de l'auditeur interne concerne, entre autre,
l'appréciation de l'évaluation du contrôle interne
comptable mise en place par l'entreprise dans le but de se prononcer sur la
fiabilité, la régularité et la sincérité de
l'information comptable et financière produite par l'entreprise.
o L'audit opérationnel
L'audit opérationnel est une évaluation
périodique, continue et indépendante de toutes les
opérations de l'organisation en vue d'aider les gestionnaires à
améliorer le rendement de leurs unités administratives; et ce par
l'appréciation objective des opérations et la formulation des
recommandations appropriées.
L'audit opérationnel comprend l'analyse et
l'évaluation des éléments de la gestion (planification,
organisation, direction et contrôle), c'est à dire, les objectifs
et les plans, les responsabilités, les structures organisationnelles,
les politiques et procédures, les systèmes et méthodes,
les contrôles, et les ressources humaines et physiques.
Dans l'audit opérationnel il s'agit d'auditer "la
réalité (les opérations)" au lieu de "l'image" que la
comptabilité en donne. L'idée est donc d'auditer la
réalité plutôt que sa description comptable, afin de
permettre à l'entreprise de pouvoir affronter la compétition avec
les meilleurs atouts.
* On appelle contrôle interne, en matière de
comptabilité, le choix et la mise en oeuvre de méthodes ainsi que
de moyens matériels et humains adaptés au cas de l'entreprise qui
soient à même de prévenir sans retard les
différentes irrégularités possible (intentionnelles ou non
intentionnelles)
o L'audit de direction ou management
La notation de l'audit de management reste confuse: pour les
uns, il ne se conçoit que sous forme de synthèse de divers audits
opérationnels.
Pour d'autres, l'audit de direction est ce que ferait un
président s'il avait le temps et les techniques pour faire sur tous les
aspects de la gestion d'une entreprise.
Mais quoi qu'il en soit il ne s'agit pas d'auditer la
direction générale en portant un quelconque jugement sur ses
options stratégiques et politiques. "En aucun cas, l'auditeur ne peut
s'intéresser au fond des choses: ce ne sont pas ses objectifs et il n'a
pas la compétence pour le faire. Il faut donc dire et
répéter que l'existante d'un service d'audit interne
n'altère en rien la liberté de choix et de décision des
directions générales. En revanche, observer les choix et les
décisions, les comparer, les mesurer dans leurs conséquences et
attirer l'attention sur les risques ou les incohérences relèvent
bien de l'audit interne".
L'audit du management nécessite donc un grand
professionnalisme, une bonne connaissance de l'entreprise et une
autorité suffisante pour être écoutée des
responsables quant aux recommandations susceptibles d'être
formulées dans ce domaine.
A.4. LES MOYENS DE PREUVE EN MATIERES D'AUDIT
INTERNE
A.4.1. MATERIALITE DES FAITS EVIDENTS OU SINGFICATIFS
L'expression de l'opinion de l'auditeur porte sur les
états financiers considérés dans leur ensemble. Il
résulte de ceci que l'auditeur doit base son opinion sur des faits
matériels ayant une importance et pouvant apporter des modifications
notables aux résultats comptables.
Cela revient à dire qu'un élément
(transaction ou une écriture) n'est considéré comme
significatif que lorsque son existence, sa mauvaise évaluation ou son
omission affectent la sincérité et la régularité
des états financiers.
A.4.2. QUANTITE ET QUALITE DES FAITS EVIDENTS
Une règle des normes relatives à
l'exécution du travail d'audit dit ceci :
« L'auditeur doit rassembler par l'inspection,
l'observation, les investigations et les confirmations, une justification
positive suffisante pour servir de base raisonnable à l'expression d'une
opinion sur les états financiers qu'il examine »
En matière de comptabilité, certains faits sont
plus probants que d'autres. Un procès-verbal de situation de caisse
contresigné par le caissier et plus positif qu'une simple phrase de
l'auditeur disant que la caisse a été trouvée exacte. Un
état de rapprochement bancaire est plus probant qu'une simple
déclaration statuant qu'il existe une concordance parfaite entre
l'extrait bancaire et le compte « banque »
A.4.3. TYPES DE FAITS EVIDENTS
Les faits les plus importants qui doivent retenir l'attention
de l'auditeur peuvent être présentés comme suit :
1. le contrôle interne
2. les preuves physiques
3. les journaux et les comptes
4. les comparaisons et ratio
5. les vérifications arithmétiques
6. les preuves orales
Dans les lignes qui suivi, nous allons essayer d'expliquer
certains de ce faits en vue d'éclairer nous différentes
interlocuteur.
A.4.3.1. Le contrôle interne comme moyen de preuve
Un système de contrôle interne instauré
au sein d'une entreprise est un signe d'une bonne gestion comptable. Il laisse
supposer que les données comptables contenues dans les états
financiers sont fiables. Une erreur et vite découverte grâce
à l'efficacité du système de contrôle interne qui
consiste en une série de vérification permanentes et en cascade
de données comptables d'un agent à un autre.
Le système de contrôle interne tel qu'il est
organisé dans l'entreprise constitue pour l'auditeur un moyen de preuve
de fiabilité des données figurant sur les états
financiers. En effet, l'étude et l'appréciation de ce
contrôle interne ainsi que l'application qui est le faite des
procédures et instructions internes permettent à l'auditeur de se
faire une idée exacte sur les informations comptables publiées
par les dirigeants de l'entreprise.
A.4.3.2. Les preuves physique comme moyen de preuve
L'inspection et le comptage de certains
éléments d'actif sont la meilleure preuve de leur existence. Les
espèces en caisse doivent être comptées. Les effets
à recevoir comme les stocks de marchandises doivent aussi être
comptés. L'existence d'une valeur immobilisée est
constatée par une inspection sur place.
Ce pendant le comptage comme l'inspection constituent souvent
des moyens de preuve trompeurs. En effet, lorsque la caisse contient des
espèces et des titres valant espèce rien ne permet de dire avec
exactitude que chaque titre représente une valeur réelle.
L'existence d'un immeuble ou d'un matériel ne prouve pas
nécessairement de son appartenance à l'entreprise.
De plus, il y a l'épineuse question de la
qualité des biens examinés. Si l'auditeur peut facilement compter
les espèces et les titres ou les stocks et les immeubles, il ne lui est
pas possible de se convaincre de la qualité de chaque bien
contrôlé. Quelle que soit son expérience, il ne peut se
dire expert en toutes matières.
En résumé, les preuves physiques concernant
essentiellement l'inspection et le comptage de certains éléments
d'actif. Il importe cependant de ne pas limiter à contrôler leur
existence physique mais de donner de l'importance à leur appartenance.
A.4.3.3. Les journaux et les comptes comme moyen de preuve
Les preuves les plus fréquentes rencontrées par
les auditeurs sont sans conteste les documents. La valeur d'un document comme
moyen de preuve dépend de son origine. En effet, les documents
comptables peuvent être d'origine interne (journal, chèque,
virement) ou externe (facture, reçu, ...).
A.4.3.4. Les comparaisons et ratio comme moyen de preuve
La comparaison entre les chiffres des années
précédentes et celle encours représente pour l'auditeur un
moyen de contrôle efficace ; qui va lui permettre de déceler
certain incompatibilité dans les valeurs présentes dans les
états financiers. Ce irrégularité devront être
contrôlés jusqu'à entière satisfaction.
A.5. POSITIONNEMENT DE LA
FONCTION
- L'AUDIT INTERNE ET L'INSPECTION
Dans certaines entreprises, le service de l'audit interne est
appelé à tort, Inspection Générale, Service de
Contrôle. Bien que les deux (auditeurs internes et inspecteurs) soient
tous deux travailleurs dans l'entreprise, sur le plan théorique et
même pratique, il y en a nette différence entre eux :
· L'inspecteur est chargé est de contrôler
la bonne application des règles et directions appliquées par les
exécutants.
· L'inspecteur a le pouvoir de faire sanctionner tandis
que l'auditeur interne ne s'occupe pas de cela.
· L'inspecteur n'a pas la qualité
d'apprécier les règles et principes directives de l'entreprise
tandis que l'auditeur interne les examine, critique les règles et
directives et propose leur amélioration.
· L'inspecteur fait le contrôle exhaustif ;
l'auditeur interne ne regarde pas les choses exhaustivement ; il passe par
les méthodes aléatoires.
· L'inspecteur peut faire sa mission, soit de
lui-même ou soit à la demande de l'hiérarchie, tandis que
l'auditeur interne doit recevoir le mandat de la direction.
- AUDIT INTERNE ET CONTROLE DE
GESTION
Il y a encore peu de temps, nombreux étaient ceux qui
discernaient mal la frontière entre les deux Fonctions. Une des causes
tient sans doute au fait qu'elles ont suivi des évolutions comparables.
De même que l'Audit Interne est passé du simple
contrôle comptable à l'assistance au management dans la
maîtrise des opérations, de même le contrôle de
gestion est passé de la simple analyse des coûts au contrôle
budgétaire puis à un véritable pilotage de
l'entreprise.
« Progressivement l'audit interne et le
contrôle de gestion dépassent l'état de simple direction
fonctionnelle au profit d'une aide à l'optimisation de l'entreprise.
»(22(*))
Si la définition a varié dans le temps partant
d'un processus budgétaire pour atteindre une gestion par objectif, le
contrôle de gestion reste caractériser par deux
éléments :
· L'espace vital de la fonction est le
système d'information de gestion,
· Elle est au service de la performance.
Ces deux caractéristiques permettent d'identifier
ressemblances, différences et complémentarités.
1er Les ressemblances
· L'une et l'autre Fonctions s'intéressent
à toutes les activités de l'entreprise et ont donc un
caractère universel.
· Comme l'auditeur interne, le contrôleur de
gestion n'est pas un opérationnel : il attire l'attention, recommande,
propose mais n'a pas de pouvoir opérationnel.
· Les deux fonctions sont relativement
récentes et encore en pleine période d'évolution
d'où la multiplication des interrogations et des incertitudes.
(23(*))
· L'une et l'autre bénéficient
généralement d'un rattachement hiérarchique
préservant leur indépendance et leur autonomie,
c'est-à-dire au plus haut niveau de l'entreprise.
Mais les différences sont suffisamment importantes pour
permettre de les identifier et de les distinguer.
2èmé Les différences
Elles sont essentielles :
Quant aux objectifs
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On connaît les objectifs de l'Audit Interne, qui visent
à mieux maîtriser les activités par un diagnostic des
dispositifs de contrôle interne. Le contrôleur de gestion va
s'intéresser plus à l'information qu'aux systèmes et
procédures ; défini au sens le plus large, on peut dire que son
rôle est de veiller au maintien de grands équilibres de
l'entreprise (achats - ventes - stocks - investissements...) en attirant
l'attention sur les déviations réalisées ou
prévisibles et en recommandant les dispositions à prendre pour
restaurer la situation.
Pour ce faire, il est le concepteur du système
d'information de l'entreprise et contribue à la définition des
structures, actions totalement antinomiques avec l'Audit Interne.
Ces responsabilités sont affirmées par
l'Association Nationale des
Directeurs financiers et Contrôleurs de gestion (DFCG)
:
· concevoir le système d'information,
· contribuer à la conception de la structure
de l'entreprise sur la base d'une décentralisation efficace de
l'autorité,
· faire fonctionner correctement le système
d'information,
· effectuer les études économiques et
les coordonner.
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Quant au champ d'application
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Si les deux Fonctions ont un champ d'application couvrant
l'ensemble d'activités, celles-ci ne sont pas considérées
de la même façon. S'intéressant essentiellement aux
résultats, réels ou prévisionnels, le contrôleur de
gestion prendra en compte tout ce qui est chiffré ou chiffrable.
L'auditeur interne va aller au-delà de cette dimension et cela est
particulièrement perceptible dans des domaines comme la
sécurité, la qualité, les relations sociales,
l'environnement, etc.
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Quant à la
périodicité
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Alors que l'auditeur effectue des missions diverses tout au
long de l'année selon une périodicité définie en
fonction du risque, le contrôleur de gestion a une activité
largement dépendante des résultats de l'entreprise et de la
périodicité du reporting. On peut ajouter que « son
activité est souvent bousculée par les priorités
de la direction générale », alors que l'activité
de l'auditeur interne est planifiée et systématisée.
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Quant aux méthodes de travail
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La méthodologie de l'audit interne, analysée
dans la troisième partie, est spécifique à la Fonction.
Les méthodes de travail du contrôleur de gestion sont, elles
aussi, originales et ne se confondent pas avec les précédentes :
elles s'appuient sur les informations des opérationnels
(prévisions et réalisations) et sont largement analytiques et
déductives.
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3èmé Les
complémentarités
· Dans toutes ses interventions l'Audit Interne
apporte une contribution au Contrôle de gestion : le contrôle de
gestion est d'autant plus efficace qu'il reçoit des informations
élaborées et transmises dans un système de Contrôle
interne fiable et validé par l'Audit Interne : l'audit interne va
apporter au contrôle de gestion cette garantie sur la qualité de
l'information. Comme les autres fonctions, il peut et doit être
audité : les indicateurs de gestion prévisionnels qu'il utilise
sont-ils adéquats ? Les informations qui lui parviennent sont-elles
exhaustives ? Les cohérences entre les grands équilibres
sont-elles respectées ? Le contrôleur de gestion a-t-il l'oreille
des décideurs ?
Autant de questions que se pose l'Auditeur Interne pour juger
si le contrôleur de gestion a une bonne maîtrise de son
activité. Certes, le choix d'un référentiel rend cette
démarche difficile, mais ce ne peut être un prétexte pour
l'éluder (éviter avec adresse).
En sus de cette évaluation d'audit périodique,
les Rapports d'Audit interne peuvent et doivent donner au Contrôleur de
gestion des informations pertinentes pour lui permettre de juger du bon
fonctionnement des processus, en cohérence avec les procédures
prévues.
· De la même façon et inversement
l'Audit Interne va trouver auprès du contrôleur de gestion des
informations qui vont être autant de clignotants susceptibles d'attirer
l'attention des auditeurs sur des points de faiblesse à prendre en
compte dans les missions d'audit.
On peut donc dire qu'au-delà des
complémentarités il existe une véritable synergie entre
les deux fonctions pour le bien commun de l'entreprise et sans pour autant
qu'on puisse les confondre. Il n'est donc pas inexact de dire que les fonctions
exercent l'une sur l'autre des contrôles réciproques.
ILLUSTRATION
Comment concevoir les rôles respectifs de l'auditeur
interne et du contrôleur de gestion dans le fonctionnement du magasin de
pièces de rechange d'une usine importante ?
· Le contrôleur de gestion surveille en
permanence le niveau des stocks de matériel :
Ø il optimise les stocks mini, stocks maxi et
rotation des pièces.
Ø il organise la collecte des informations lui
permettant de mesurer les écarts
prévisions/réalité et d'élaborer de nouvelles
estimations.
Ø il veille à la compatibilité entre
les niveaux de stocks et les processus amont (achats/trésorerie) et aval
(entretien/budgets).
Ø il dialogue avec les responsables pour leur
fournir l'information indispensable et envisager les mesures à
prendre.
· L'auditeur interne effectue des missions
périodiques (en fonction du risque) et vérifie ponctuellement
:
Ø que les dispositifs mis en place permettent une
bonne maîtrise de la gestion par le responsable du magasin.
Ø quelles sont les dispositions à prendre
pour améliorer les interventions du Contrôleur de Gestion
(qualité et exhaustivité des informations
reçues/données, mise en oeuvre des recommandations,
déséquilibres non détectés, etc.).
Ø que l'organisation permet aux parties
concernées d'optimiser au mieux la gestion des pièces de
rechange
A.5. CONDUITE D'UNE MISSION D'AUDIT
INTERNE
Une mission d'audit interne peut être cernée au
niveau de 3 phases (24(*)) :
- Phase de préparation
- Phase de réalisation
- Phase de conclusion
A.5.1. PHASE DE PRÉPARATION
Toute mission d'audit s'ouvre par un ordre de mission, cet
ordre formalise le mandat donné par la direction générale
à l'audit interne.
L'intervention d'audit commence par la phase de
préparation. Cette phase est centrée sur la détection des
faiblesses dont l'examen sera l'objet de la phase de réalisation.
Cette phase exige des auditeurs une capacité importante
de lecture, d'attention et d'apprentissage en dehors de toute routine. Elle
sollicite à apprendre et à comprendre, elle exige
également une bonne connaissance de l'entreprise car il faut savoir
où trouver la bonne information et à qui le demander. Au niveau
de cette phase, l'auditeur doit passer par les étapes suivantes
(25(*)):
§ PRISE DE CONNAISSANCE DU DOMAINE AUDITE
L'auditeur doit apprendre son sujet, connaître de
près le domaine à auditer, le découper en simple
activité auditable afin que le travail soit facile, simple et
précis. Cette phase est aussi appelée plan d'approche. L'auditeur
doit planifier la phase de prise de connaissance et prévoir le ou les
moyens les plus adéquats pour acquérir le savoir
nécessaire à la réalisation de sa mission (interview,
document...)
Le travail se résume en 3 thèmes :
· L'organisation à auditer : Il s'agit de
l'organisation des hommes d'ou l'utilité de l'organigramme, formation
des hommes et répartition des tâches.
· Les objectifs et l'environnement : Ces deux
éléments constituent un des aspects essentiels à assimiler
par l'auditeur avant le début de sa mission. Bien connaître les
objectifs de la fonction à auditer, les contraintes et les points forts
dont doivent tenir compte les responsables vont permettre à l'auditeur
d'avoir une vue d'ensemble de l'unité et de ses problèmes.
· Les techniques de travail : L'auditeur doit avoir une
bonne connaissance des techniques de travail utilisées depuis le tableau
de bord et ses composantes utilisées par le responsable, jusqu'aux
méthodes techniques et de gestion qui permettent à l'unité
de fonctionner. La connaissance des techniques implique la connaissance des
contrôles existants, laquelle va permettre de développer
ultérieurement le questionnaire du contrôle interne.
§ IDENTIFICATION DES RISQUES
Il s'agit essentiellement de savoir où se situent les
risques et non de les analyser dans le détail de leurs causes et
conséquences. C'est à ce niveau qu'on procède au
découpage du sujet audité en unités de base
élémentaires qui correspondent à des opérations
concrètes et précises. Si l'on n'a pas la possibilité de
procéder à un découpage séquentiel c'est à
dire suivant l'ordre chronologique des opérations (réception,
demande d'achat, traitement demande, passation commande, réception
marchandise....). On procède à un découpage logique; mais
le principe reste le même qui consiste à isoler les unités
élémentaires observables.
Pour chacune de ces rubriques, on identifie les points de
contrôle interne sans se livrer à aucun test, ni à aucune
validation on regarde simplement s'ils sont convenablement documentés.
C'est à ce niveau donc qu'on détecte les points de contrôle
dont le risque et potentiel.
§ DEFINITIONS DE LA MISSION
C'est à dire à l'analyse des risques
déjà détectés qu'on va définir les objectifs
de la mission.
a) Objectifs généraux: Il s'agit de s'assurer
des éléments suivants dans le domaine audité:
Sécurité des actifs, Fiabilité des informations, Respect
des règles et directives, Optimisation des ressources.
b) Objectifs spécifiques: Il s'agit de préciser
de façon concrète les différentes les différents
points de contrôle qui vont être testés par l'auditeur qui
tous contribuent à la réalisation des objectifs
généraux et qui tous se rapportent aux zones à risques
ultérieurement identifiés. C'est à dire de ce
découpage des objectifs spécifiques, lui même issu de
l'identification des risques, que l'auditeur interne construit les grandes
lignes du questionnaire de contrôle interne.
Pendant cette phase les moyens utilisés par l'auditeur
interne sont en général, le questionnaire de prise de
connaissance, les documents à jour, les procédures de travail,
les rapports et comptes rendus du service à auditer.
A.5.2. PHASE DE REALISATION
§ REUNION D'OUVERTURE
Pendant la phase précédente, l'auditeur fixe les
objectifs de la mission, c'est ce qui constitue le rapport d'orientation. La
phase de réalisation débute par une réunion d'ouverture
dans laquelle l'auditeur et l'audité examinent le rapport d'orientation.
Ainsi les auditeurs annoncent au préalable et sans ambiguïté
ce qu'ils ont l'intention de faire. Au cours de cette lecture commune, les
auditeurs vont solliciter les avis des audités; ces derniers ne manquent
pas de faire des observations mais la décision finale de prendre ou non
en compte les avis des audités reviennent aux auditeurs.
§ LE PROGRAMME D'AUDIT
On l'appelle aussi « programme de
vérification » ou encore « planning des
réalisations »; quelle que soit sa dénomination, il
s'agit du document interne au service dans lequel on va procéder
à la détermination et à la répartition des
tâches. Ce programme d'audit est établi par l'équipe en
charge de la mission et en général au cours d'un bref retour dans
les bureaux du service. C'est un programme où sont définis; le
planning de travail, les points de départ des questionnaires du
contrôle interne, le suivi du travail et la documentation.
§ LE TRAVAIL SUR LE TERRAIN
La démarche que l'auditeur doit suivre à ce
niveau doit être définie avec précision:
1°. La démarche logique:
· L'auditeur procède à un découpage
séquentiel ou logique des opérations, nécessaire à
l'identification des risques.
· A partir de cette identification des risques,
l'auditeur défini ses objectifs "rapport d'orientation" et établi
un programme de travail.
· Pour chacun des points du contrôle interne, il se
pose si jugé nécessaires les questions: qui, quoi, où,
quand et comment ?
· Il répond à ces questions et c'est la
phase terrain qui nous intéresse en réalisant des tests avec
l'aide des outils qui sont à sa disposition (questionnaire du
contrôle interne, interview, etc....)
· Chaque dysfonctionnement, chaque anomalie donne lieu
à l'établissement d'une feuille de révélation des
problèmes apparents (FRAP) et donc à une analyse causale qui va
permettre:
* D'identifier le ou les dispositifs de contrôle interne
qui présentent des faiblesses sur ce point particulier,
* De recommander les notifications à apporter et pour y
porter remède
* L'addition de tous ces constats met en valeur la
qualité du contrôle interne de l'unité ou du système
ou de processus audité.
2°. Les tests:
Le premier des tests que l'auditeur va réaliser c'est
l'observation immédiate. Il s'agit des observations physiques de toute
nature. Au niveau de cette observation, l'auditeur prend en compte les alias
relatifs au moment où il effectue son observation, maintenir les faits
observés dans leur contexte. Cette observation permet à
l'auditeur de compléter le questionnaire du contrôle interne
déjà établi et la gamme des tests individuels que l'on
s'apprête à réaliser.
Le second type des tests est celui des tests individuels. Ces
tests sont réalisés en fonction des zones à risque
antérieurement définis et du questionnaire du contrôle
interne. On choisi un processus ou un ensemble d'opérations pour voir la
façon dont les choses se passent et comment elles sont
maîtrisées. Or, quel que soit l'outil utilisé les tests
doivent toujours répondre à un nombre de conditions:
* Les questions posées doivent être
précises, une question vague ne peut fournir qu'une réponse vague
et générale.
* Il faut savoir choisir les outils opportuns (questionnaire,
interview...)
* Il faut savoir interpréter les résultats des
tests ce qui est d'autant plus facile que l'objectif a été
défini avec précision.
* Tout test doit faire l'objet d'une feuille de
révélation des problèmes apparents (FRAP) dans le cas ou
le test révèle un des fonctionnements.
A.5.3. PHASE DE CONCLUSION
§ PROJET DE RAPPORT D'AUDIT
Il est constitué par l'ensemble des (FRAP) que l'on a
pris le soin de classer d'une façon logique et par ordre d'importance.
Il présent la totalité des constats, assortis des causes,
conséquences et recommandations. En effet par les FRAP, l'auditeur s'est
accordé à chaque instant sur l'interprétation des faits
observés et les recommandations. Maintenant il faut prendre du recule
décider ce qu'il va écrire et l'organiser.
Cette synthèse est effectuée en ne reprenant que
le problème de chaque (FRAP) en les réordonnant sans modifier
l'énoncé puis en rajoutant des titres de regroupement. Le
document auquel on abouti est les projets de rapport d'audit.
§ LE RAPPORT D'AUDIT
C'est un rapport qui est adressé aux principaux
responsables concernés et à la direction, les conclusions de
l'audit concernant la capacité de l'organisation audité à
accomplir sa mission en mettant l'accent sur le dysfonctionnement afin de
développer les actions de progrès.
C'est le document le plus important émis par l'audit, et
qui engage le responsable de l'audit. C'est un rapport complet, conclusif,
écrit, final.
Il constitue le point culminant de la mission et sert à
déclencher les réflexions de la direction générale
et les actions du progrès des responsables.
Ce rapport respecte un certain nombre de principes :
o Il doit être présenté aux responsables
audités à l'état de projet, puis discutés avec eux
et si possible accepté avant diffusion définitive ;
o Il doit être structuré et formulé pour ses
lecteurs, et donc comporter une partie détaillée et une
synthèse ;
o Il doit être objectif, clair, concis, utile et le plus
convaincant possible ;
o Il doit être revu par un comité de lecture interne
au service audit ;
o La diffusion du rapport doit être effectuée le
plus rapidement possible.
§ REUNION DE CLOTURE.
Les personnes qui ont participé à la
réunion d'ouverture, participent également à la
réunion de clôture, lesquelles après s'être entendues
sur ce que les auditeurs avaient l'intention de faire (réunion
d'ouverture), va s'entendre ce qu'ils ont fait. On va donc retrouver
l'audité, ces collaborateurs, sa hiérarchie autour de
l'équipe de la mission d'audit. A l'ordre du jour; l'examen du projet du
rapport d'audit qui est distribué à chaque participant quelques
jours avant la réunion - si possible - pour ne permettre la lecture, cet
examen se fait à partir d'une présentation réalisée
par les auditeurs, elle permet de régler les contestations
éventuelles et de valider le travail des auditeurs.
B. LA GESTION DES ENTREPRISES
A tout instant de son existence, l'entreprise doit respecter
des obligations fiscales et administratives. A cela s'ajoute une gestion
rigoureuse de ses finances. Aucune entreprise n'est à l'abri d'un besoin
de financement, d'un contrôle fiscal ou d'une erreur administrative.
Le terme gestion comme nous l'avons défini dans la
section précédente comme étant une action d'administrer,
d'assurer, la rentabilité d'une entreprise ; aussi la gestion est
une discipline qui étudie l'organisation et le fonctionnement des
unités économiques. En parlant de la gestion des entreprises,
nous faisons plus allusion à l'aspect managériale qu'un
entrepreneur pourra intégrer au sein de l'entité où il
oeuvre ; Ainsi donc, pour une bonne gestion au sein d'une entité,
il convient d'appliquer l'ensemble des méthodes de Management
dédiées aux diverses composantes de l'entreprise :
· Les ressources humaines
· Les finances
· Les services comptables
· les services commerciaux
· Les services techniques
· Les services d'audit
· Etc.
Chapitre Deuxième
PRESENTATION DE LA SOCIETE NATIONALE DE CHEMINS DE FER
DU CONGO
INTRODUCTION
Dans ce chapitre, il serait question de faire la description
de l'entreprise faisant l'objet de notre investigation à savoir la
société National des Chemins de fer du Congo.
SECTION I. HISTORIQUE DE LA S.N.C.C. (26(*))
La Société Nationale des Chemins de Fer du Congo
(SNCC), entreprise à caractère industriel et commercial
dotée de la personnalité juridique, a été
créée par la Loi n° 74/027 du 2 décembre 1974
modifié et complété par les décrets n° 0050 du
07 novembre 1995 et 070/2002 du 24/06/2002.
Elle est régie par les dispositions de la loi n°
78/002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales
applicables aux entreprises publiques, et par l'Ordonnance n° 78/207 du 5
mai 1978 portant statut de la société, modifié par le
décret n° 0050 du 07 novembre 1995. Elle a connu les étapes
suivantes :
· 1902: Création de la Compagnie de Chemins de Fer
du Katanga (C.F.K.)
· 1906: Constitution de la Compagnie de Chemins de Fer du
Bas-Congo au Katanga (B.C.K.)
· 1927: Création de la Société de
Chemins de Fer Léopoldville-Katanga-Dilolo (L.K.D.)
· 1952: Fusion du L.K.D. et du C.F.K. pour constituer la
Compagnie de Chemins de Fer du Katanga-Dilolo-Léopolville (K.D.L.)
· 1961: Subdivision du B.C.K. en Ancienne Compagnie
B.C.K. de droit Belge et en Nouvelle Compagnie B.C.K. de droit Congolais.
· 1970: Reprise de toutes les activités de la
Nouvelle B.C.K. par la Société Congolaise K.D.L. devenue
Compagnie de Chemins de Fer Kinshasa-Dilolo-Lubumbashi.
· 1974: Fusion des Sociétés de Chemins de
Fer K.D.L., C.F.L, (Office Congolais des Chemins de Fer des Grands Lacs),
C.V.Z. (Chemins de Fer Vicinaux du Zaïre), C.F.M.K. (Chemin de Fer
Matadi-Kinshasa) et C.F.M. (Chemins de Fer de Mayombe) en Société
Nationale des Chemins de Fer Zaïrois (S.N.C.Z.)
· 1991: Dissolution de la S.N.C.Z., création de la
S.N.C.Z. / Holding et des filiales O.C.S. (Office des Chemins de Fer du Sud),
SFE (Société des Chemins de Fer de l'Est) et C.F.U. (Office des
Chemins de Fer des UELES).
· 1995: En novembre 1995, dissolution de la SNCC/Holding
et de ses filiales et signature d'un accord cadre cédant l'exploitation
des Chemins de Fer à une Société privée
dénommée SIZARAIL, laquelle a été dissoute en 1997.
· 1997: Reprise de toutes les activités par la
SNCC.
SECTION II. SITUATION GEOGRAPHIQUE
La Direction Générale de la
Société Nationale des chemins de fer du Congo, en sigle, S.N.C.C.
se situe au n° 115, place de la gare en plein centre de la commune de
Lubumbashi, ville de Lubumbashi également, dans la province du Katanga
en République Démocratique du Congo.
SECTION III. IMPORTANCE
La République Démocratique du Congo (RDC),
étant sémi-enclavée et ne possédant qu'une seule
ouverture directe sur la mer par son port de Matadi, s'est dotée des
chemins de fer, complétés par des voies navigables, en vue
d'assurer le transport des minerais, des produits agricoles, des personnes et
leurs biens ainsi que tout le trafic d'import & export. Pour l'heure, les
chemins de fer congolais se trouvent intégrés par la SNCC au sein
du macro-système ferroviaire d'Afrique Australe dans l'effort global du
développement des échanges interafricains.
SECTION IV. OBJET SOCIAL ET NATURE JURIDIQUE
a. Objet social
Cette entreprise a pour objet :
Ø l'étude, la construction et l'exploitation des
chemins de fer à lui concéder ;
Ø l'exploitation des services de transport par route et
voie d'eau qui lui sont concédées ;
Ø l'exploitation des ports dont la gestion lui est
confiée ;
Ø l'exploitation de tous les services connexes et
accessoires aux activités citées ci-dessus.
b. Nature juridique
La Société Nationale de chemins de fer du Congo
est un établissement public commercial doté d'une
personnalité juridique et placée sous la tutelle du
ministère de transport et communication.
SECTION V. ORGANISATION DE LA SOCIETE NATIONALE DE
CHEMINS DE FER
A. REGIONS ET CIRCONSCRIPTION D'EXPLOITATION
La
Société nationale de chemins de fer du Congo est une entreprise
publique, industrielle et commerciale, dont le siège social est
implanté à Lubumbashi, elle est organisée autour de 5
régions et d'une circonscription d'exploitation qui sont :
ü La Région du Sud (siège à LIKASI),
ü La Région Centre (siège à
KAMINA),
ü La Région Nord (siège à
KANANGA),
ü La Région Est (siège à
KALEMIE),
ü La Région Nord-Est (siège à
KINDU) ; ainsi que la Circonscription d'Exploitation de LUBUMBASHI
B. PORTS FLUVIAUX ET LACUSTRES
La Société nationale de chemins de fer du Congo
exploite les principaux ports fluviaux et lacustres ci-après :
ü Le Port Fluvial d'ILEBO : maillon de la voie nationale
allant de Sakania-frontière à Matadi en passant par Kinshasa, est
un important point de transit des produits miniers de la GECAMINES et des
produits agricoles du KASAI vers KINSHASA d'une part et des produits
manufacturés de KINSHASA vers le KASAI, le KATANGA, le MANIEMA et le
KIVU d'autre part ;
ü Le Port lacustre de KALEMIE : assurant la liaison entre
KIGOMA (TANZANIE), KALUNDU (RDC) et BUJUMBURA (BURUNDI) et entre MOBA (RDC) et
MPULUNGU (ZAMBIE) ;
ü Le Port fluvial de KISANGANI (Rive gauche) : principal
point d'embarquement vers et en provenance de l'Est du pays ;
ü Les ports fluviaux de KINDU et UBUNDU : deux ports
assurant les relais des trafics sur le réseau rail-fleuve entre
KINDU-UBUNDU et KISANGANI.
C. UN RESEAU INTERCONNECTE OUVERT AU TRAFIC INTERNATIONAL
Pour ce faire, la SNCC se sert des 4 voies de sortie
ci-après :
ü La voie du Sud à SAKANIA où la SNCC est
interconnectée aux chemins de fer de la ZAMBIE, du ZIMBABWE, de
l'AFRIQUE du SUD et du MOBAMBIQUE, atteignant les grands ports de l'Afrique
Australe (Maputo, Beira, Durban, Est London et Port Elisabeth).
ü La voie de l'OUEST à DILOLO où la SNCC est
en liaison avec le chemin de fer de BENGUELA (CFB) en ANGOLA jusqu'au port
maritime de LOBITO sur l'océan Atlantique.
ü La voie de l'Est à KALEMIE où, en passant
par le Lac TANGANIKA, elle est reliée au s de fer de la TANZANIE,
accédant ainsi au port maritime de DAR-ES-SALAAM sur l'Océan
Indien.
ü La voie nationale à ILEBO, port de la SNCC sur la
rivière Kasaï, où elle est rattachée au port
international de MATADI (vers l'embouchure du fleuve Congo sur l'Océan
Atlantique), en passant par les biefs navigables de la rivière
Kasaï et du fleuve Congo et par le tronçon ferroviaire
KINSHASA-MATADI.
D. PATRIMOINE ET ORGANISATION FINANCIERE DE LA
S.N.C.C
PATRIMOINE DE LA S.N.C.C
Le patrimoine de la S.N.C.C est constitué de tous les
biens, droits et obligations qui lui sont reconnus. L'entreprise
possède :
v A l'actif : les valeurs immobilières et
circulantes,
v Au passif : les éléments de la situation
nette, les subventions d'équipement et des provisions pertes et charges,
les dettes à long, moyens et court terme, le patrimoine s'accroît
avec les apports ultérieurs que l'Etat pourra lui consentir
ORGANISATION FINANCIERE
Les statuts propres de la S.N.C.C. déterminent les
règles de son organisation financière, notamment celles ayant
trait à la dotation ou au budget, à la comptabilité aux
comptes annuels.
L'exercice financier de la S.N.C.C commence le 1er
janvier et se termine le 31 décembre de la même année. Les
comptes de la S.N.C.C doivent être tenus conformément aux à
la législation en vigueur.
Le conseil d'administration est chargé d'établir
un état des prévisions et des recettes pour l'exercice à
venir.
Le budget de la S.N.C.C est composé de budget
d'exploitation et celui d'investissement.
- Le budget d'exploitation de la S.N.C.C comprend :
EN RECETTE : les ressources
d'exploitation et les ressources diverses accidentelles.
EN DEPENSES : les
dépenses d'exploitation et des charges du personnel les charges
fiscales, et toute les autres charges financières.
- Le budget d'investissement de la S.N.C.C comprend :
EN DEPENSES : les frais
d'acquisition, de renouvellement ou de développement des immobilisations
affectés aux activités professionnelles, les frais d'acquisition
des immobilisations de toute nature non destinés à être
affectés à ces activités (immeubles d'habitations, ...)
EN RECETTE : les ressources
prévues pour faire face à ces dépenses notamment les
apports de l'Etat les emprunts l'excédant des recettes d'exploitation
sur les dépenses de même nature et les revenues divers, les
prélèvements sur les avoir placés, les cessions des biens,
etc.
La comptabilité est organisée de manière
à être tenue conformément aux lois et usages de commerce
pour permettre :
- De connaître et de contrôler les
opérations des charges et pertes, des produit et profits ;
- De connaître la situation patrimoniale de
l'entreprise,
De calculer le coût et le rendement des
différentes lignes d'exploitation.
CONSEIL D'ADMINISTRTION
P.DG.
COMITE DE GESTION
REGION DU SUD
REGION DU NORD
REGION DU CENTRE
REGION EST
REGION LUBUMBASHI
REGION N - E
D.T.A
D MAT
D1AP
DVT
D.E.T
D. GESTION LOG
S.R.G
DAP
D.IN.F
D.S.G.
SECRETARIAT D.G
CTR. GEN
AUDIT INTER.
CIRN
OCPTE
D.R.D/P
D. PLAN
DRD
D.T.R.P
D.CIAL
D.A.A
D.G.P.
D. MEDICAL
D.O.F
DIV. INSP RH
DIV. SOCIALE
D.FI.A
OCPTE
D. INSP. FIN
D. TRESORER
DXP
DXA
D.AD
DFI
D.D.K
D. POC
D.TCC
SECTION VI. ORGANIGRAMME DE LA S.N.C.C
Source : Département Organisation Et
Formation
SECTION VII. IMPLANTATION DE L'AUDIT INTERNE
L'audit interne au sein de la Société Nationale
des Chemins de fer du Congo, fut implanté vers les années 1975
par le pouvoir public dans le but de fournir à la Direction
Générale un nouvel outil de gestion adéquat pouvant lui
permettre de contrôler efficacement l'ensemble de ces activités
rependu presque dans toute l'étendu de la République
Démocratique du congo.
SECTION VIII. ORGANIGRANISATION ET FONCTIONNEMENT DU
SERVICE D'AUDIT INTERNE DE LA S.N.C.C.
L'audit dans une organisation tant sur le plan national
qu'international se structure de la même façon. Elle est reste
généralement attaché hiérarchiquement à la
Direction Générale donc dépend directement de cette
dernière. Par ailleurs, elle fonctionne de façon parallèle
face aux autres fonctions de l'entreprise.
La S.N.C.C notre cible se conforme à cette pratique et
en voici son organisation et fonctionnement.
VIII.1 Organisation de l'audit interne au sein de la
S.N.C.C
A la S.N.C.C., l'Audit interne forme avec le contrôle
général une Direction dont l'audit Interne est un
Département qui à son tour est subdivisé en deux Divisions
dont l'Audit Financier et comptable d'une part et l'Audit Opérationnel
d'autre part.
En voici l'organigramme structurelle :
A.D.G.
D.GC. & A.I.
D.A.I.
D.C.I.
S.A.E.T.
S.A.M.
S.A.F.
S.A.C.
D.A.F.C.
D.A.O.
Source : Département d'Audit
Interne
· A.D.G : Administrateur
Délégué général
· D.G.C.A.I : Direction du Contrôle
Général Et Audit Interne
· D.A.I : Département d'Audit
Interne
· D.C.I : Département de
Contrôle Interne
· D.A.F.C : Division d'Audit Financier et
Comptable
· D.A.O : Division d'Audit
Opérationnel
· S.A.F : Service d'Audit
Financier
· S.A.C : Service d'Audit
Comptable
· S.A.E.T : Service d'Audit Expertise et
Technique
· S.A.M : Service d'Audit
Management
PROBLEMATIQUE DE L'AUDIT INTERNE DANS LA GESTION DE LA
S.N.C.C
Chapitre Troisième
INTRODUCTION
Pour mieux cerner la quintessence de notre travail, nous
allons partir de la couverture du contrôle interne opérée
dans les différents services de ladite firme jusqu'à aboutir
à l'application de certaines recommandations suggérées
par le service d'audit interne pendant leur visite dans les différents
services de l'entreprise.
SECTION I. COUVERTURE DE CONTRÔLE INTERNE DANS
LES DIFFÉRENTS SERVICES DE L'ENTREPRISE
Vu l'immensité du réseau existant au sein de
la Société Nationale des Chemins de fer du Congo, S.N.C.C en
sigle, pour bien mener ses actions, le service d'Audit interne se
réfère à un programme nommé : «Programme
d'action d'audit interne » qui lui permet de couvrir toutes les
fonctions existantes en son sein au moyen de mécanismes des
préventions de risque de fraudes et erreurs.
En pratique, ce programme susmentionné est
présenté sous forme d'un tableau ayant sept colonnes dont voici
la présentation :
N° D'ORDRE
|
ACTIONS A MENER
|
OBJECTIFS A ATTEINDRE
|
DUREE D'ACTIONS
|
COUT
|
NOMBRE D'ACTIONS
|
OBSERVATIONS
|
|
|
|
|
|
|
|
De ce fait, pour mieux appréhender la couverture des
actions menées par le service d'audit interne au sein de la S.N.C.C,
nous allons prendre le référentiel du programme d'actions
effectuées en 2007.
Ledit programme se présente comme suit :
TABLEAU N 1
PROGRAMME D'ACTIONS DU SERVICE D'AUDIT INTERNE
( 27(*))
N° D'ORDRE
|
DIRECTION A AUDITER
|
NOMBRE D'ACTIONS
|
NOMBRE DE ROTATIONS
|
COUT EN USD
|
1
|
DIRECTION GENERALE
|
2
|
4
|
_
|
2
|
DIRECTION ADMINISTRATIVE
|
11
|
21
|
_
|
3
|
DIRECTION FINANCIERE
|
8
|
24
|
2 220, 00
|
4
|
DIRECTION TECHNIQUE
|
6
|
8
|
_
|
5
|
DIRECTION EXPLOITATION
|
31
|
59
|
50 002, 00
|
6
|
SECRETARIAT GENERAL
|
7
|
12
|
_
|
7
|
DEPARTEMENT POLICE ET CONTENTIEUX
|
2
|
2
|
_
|
8
|
DEPARTEMENT DE KINSHASA
|
2
|
2
|
2 562, 00
|
TOTAL
|
69
|
132
|
54 784, 00
|
COMMENTAIRE
En analysant ce tableau, nous relevons ce qui suit :
Ø Le nombre d'actions varie d'une direction à
une autre, mais toujours est-il que l'accent a été mis plus sur
la Direction Exploitation que sur d'autres directions. C'est pourquoi il
importe de signaler que la direction Exploitation avait pratiquement trente et
une actions sur les soixante-neuf menées pendant l'année
2007.
Ø Le nombre de rotations intervenues tout au long de
cette même année 2007 varie de deux à cinquante et neuf
rotations par direction, mais c'est toujours la Direction Exploitation qui
était plus visée, suivie des celles financière et
Administrative.
Cette situation s'explique par le fait que l'exploitation,
c'est-à-dire transport et commercial constituent l'objet social
même de cette entreprise. Voilà la raison pour laquelle nous
sommes amené à dire que l'accent est plus mis sur cette
Direction Exploitation par rapport aux autres.
Ø Tenant compte de la colonne de coût, la
Direction Exploitation prend 50 000,00 dollars sur les 54 784,00 car
la S.N.C.C a des services qui sont éparpillés sur presque toute
l'étendue du pays et les auditeurs sont appelés à
effectuer des descentes sur terrain. Par contre pour les autres services,
puisque les installations sont sur place, n'occasionnent presque pas le
coût.
SECTION II. NOMBRE DE VISITES D'AUDIT
Il est toujours impérieux de signaler que le nombre de
visites du service d'audit dans un département ou service quelconque
explique la valeur ou la considération apportée à ce
dernier. Vu l'étendue de la couverture du service d'Audit interne au
sein de la S.N.C.C, nous pensons qu'il s'avère indispensable d'analyser
uniquement les actions menées au niveau de la Direction
financière durant les cinq dernières années.
Il sied de signaler que les activités de l'audit
interne à la S.N.C.C sont regroupées en deux branches ;
d'une part celles dites permanentes et d'autre part celles ponctuelles.
ACTIVITES PERMENANTES :
· Assurer la vérification de l'application de
l'ensemble du dispositif de contrôle mis en place par la Direction
Générale.
· Analyser et apprécier pour le compte de la
Direction Générale en vue d'actions correctives
éventuelles, les dispositions de contrôle en vigueur dans divers
secteurs d'activités de la S.N.C.C pour assurer
l'intégrité du patrimoine, la sincérité de
l'information et l'entretien de l'efficacité des systèmes.
· Assister l'Auditeur Externe dans les travaux de
validation des états financiers de la S.N.C.C (28(*))
ACTIVITES PONCTUELLES :
Sont réalisées de façon
improvisée en vue de pouvoir améliorer les performances de
l'entreprise.
TABLEAU N 2
PROGRAMME D'ACTIONS DU SERVICE D'AUDIT INTERNE MENE A LA
DIRECTION FINANCIÈRE (Soit de 2003 A 2007)
N° D'ORDRE
|
ACTIONS A MENER
|
DUREE EN JOURS POUR CHAQUE ANNEE
|
|
ROTATION POUR CHAQUE ANNEE
|
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
INVENTAIRE EXTRA- COMPTABLE
|
40
|
40
|
45
|
42
|
47
|
|
3
|
3
|
4
|
4
|
4
|
|
2
|
ANALYSE DE COMPTES
|
30
|
40
|
30
|
30
|
30
|
|
4
|
4
|
4
|
4
|
4
|
|
3
|
CONTROLE DE LA CAISSE PRINCIPALE
|
30
|
40
|
30
|
30
|
30
|
|
5
|
5
|
4
|
4
|
4
|
|
4
|
CONTROLE DE LA TRESORERIE
|
25
|
40
|
30
|
30
|
30
|
|
4
|
4
|
5
|
4
|
4
|
|
5
|
CONTROLE DE LA FACTURATION DES PRESTATIONS
|
20
|
40
|
30
|
35
|
30
|
|
4
|
6
|
4
|
4
|
4
|
|
6
|
CONTROLE DE RECOUVREMENT DE CREANCE
|
30
|
40
|
25
|
30
|
30
|
|
2
|
3
|
5
|
4
|
2
|
|
7
|
CONTROLE DES AVANTAGES DE MANDATEUR
|
30
|
40
|
35
|
35
|
30
|
|
1
|
1
|
2
|
3
|
1
|
|
8
|
AUDIT DES ETATS FINANCIERS
|
55
|
50
|
60
|
60
|
60
|
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
260
|
330
|
285
|
292
|
287
|
|
24
|
27
|
29
|
28
|
24
|
|
Source : Département D'audit Interne /
Service D'audit Managérial
COMMENTAIRE
En analysant le tableau ci-haut, le nombre de rotations ou
visites au niveau de la direction financière a atteint une moyenne
de :
· 3 rotations pour 32 jours pour la première
année,
· 3 rotations pour 40 jours pour la deuxième
année,
· 4 rotations pour 35 jours pour la troisième
année,
· 4 rotations pour 35 jours pour la quatrième
année et
· 3 rotations pour 35 jours pour la dernière
année (année 2007).
Mais en prenant uniquement les actions menées par le
service d'audit interne pendant la dernière période
d'investigation, nous remarquons ce qui suit :
Le nombre de rotations ou visites au niveau de la direction
financière est presque le même, soit 4 rotations pour 30 jours
pour les actons suivantes :
- ANALYSE DE COMPTES
- CONTROLE DE LA CAISSE PRINCIPALE
- CONTROLE DE LA FACTURATION DES PRESTATIONS
- CONTROLE DE RECOUVREMENT DE CREANCE
- CONTROLE DES AVANTAGES DE MANDATEUR
L'action de l'Audit interne ayant comme finalité la
maximisation des fonds et leurs protections, l'accent de cette couverture est
porté sur le mouvement de fonds ; à savoir :
l'encaissement (facturation et recouvrement), l'Audit des états
financiers (décaissement, la comptabilisation ...) et l'inventaire
extra-comptable. Disons que les trois ont pris plus de jours à cause de
certaines descentes sur les réseaux. Les états financiers ont une
seule rotation car ils constituent les résultats qui se font une seule
fois l'an.
Dans la pratique, l'audit des états financiers
intervient au mois de février de l'année n + 1 en attendant sa
transmission par la direction opérationnelle.
Représentation graphique des visites de service
d'audit de 2003 à 2007.
1er Graphique
« durée/jour effectué de 2003 A
2007
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2e Graphique « Rotation
effectué de 2003 A 2007 »
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OBSERVATION
Nous remarquons que le nombre de visites est presque identique
pour la période allant de 2003 à 2007, cela explique
l'intérêt qu'accorde la direction d'audit interne à la
direction financière afin de maîtriser les circuits existant en
son sein.
SECTION III. NOMBRE DE RECOMMANDATIONS
Comme nous l'avons dit précédemment, le service
d'audit interne au sein de la S.N.C.C se réfère à un
programme d'actions pour bien mener sa mission.
Vu l'étendue de la couverture à laquelle le
service d'audit interne de la S.N.C.C fait face, il convient de circonscrire
notre étude sur base des données recueillies pendant la mission
qu'a effectué ce service au niveau de la Direction Financière,
soit de 2006 à 2007.
ANNEES
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DIRECTION A AUDITER
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NBRE D'ACTIONS A AMENER
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NBRE DE ROTATIONS REALISEES
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NBRE DE RECOMMANDATIONS
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2006
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DIRECTION FINANCIERE
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8
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22
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39
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2007
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DIRECTION FINANCIERE
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8
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24
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40
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16
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46
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79
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COMMENTAIRE
En observant ce tableau, nous remarquons que le nombre de
recommandations a augmenté de 2,5 pourcent dans un intervalle d'une
année. Cet indicateur nous pousse à déduire ce qui
suit :
- Soit les recommandations émissent en 2006 par les
services d'audit interne de la S.N.C.C n'étaient pas mises en
application par la Direction Financière. La non application des
recommandations peut avoir comme soubassement le manque d'implication de la
Direction Générale dans l'exécution des recommandations
émises par le service d'audit interne en vue de l'amélioration de
la performance de cette dernière.
- Cela peut encore avoir comme source, le manque d'un bon
fonctionnement de dispositif du contrôle interne mis par le service
d'audit afin de pouvoir assurer, d'un côte, la protection, la sauvegarde
du patrimoine et la qualité de l'information, de l'autre, l'application
des instructions de la direction et favoriser l'amélioration des
performances de celle-ci.
SECTION IV. PERTINENCE DES RECOMMANDATIONS
Les recommandations formulées par le service d'audit
interne pendant leur descente dans de différents réseaux de la
place sont toujours jointes d'une feuille de risques qui comporte :
· les constats relevés et le niveau des
conséquences de risques
· les causes des anomalies constatées ainsi que
des recommandation y afférentes.
Il est à noter que les recommandations formulées
par le service d'audit sont discutées au préalable par les
responsables des domaines audités puis validées conjointement
afin d'éviter le blocage dans leurs exécutions.
SECTION V. ACCEPTATION DES RAPPORTS D'AUDIT
Au clair, le rapport d'audit interne au sein de la S.N.C.C
avant d'être publié respecte un certain nombre de principes entre
autres :
- Ledit rapport doit être présenté aux
responsables audités à l'état de projet, puis discuter
avec eux si possible avant de le diffuser définitivement,
- il doit être structuré et formulé pour
ses lecteurs, et donc comporter une partie détaillée et une
synthèse,
- il doit être objectif, clair, concis, utile, et le
plus convaincant possible,
- il doit également être revu par un
comité de lecture interne au service audité,
- enfin, la diffusion du rapport doit être
effectuée la plus rapidement possible.
Dans la pratique, tout rapport d'audit est accompagné
par une lettre qui ressort les grandes anomalies ainsi que les recommandations.
Cette lettre d'accompagnement se termine souvent par un délai
accordé aux secteurs audités pour qu'ils s'informent et
réagissent. Lorsqu' aucune réponse ne parvient dans le temps
imparti, les conditions et recommandations sont considérées comme
acceptées par les audités.
Vu le respect des règles auquel le service d'audit
interne se réfère, les rapports qu'il publie sont
acceptés facilement par le service concerné.
SECTION VI. APPLICATION DES RECOMMANDATIONS
Sur base de constat que relève le service d'audit
interne tout au long sa mission, il leur permet d'émettre un rapport
définitif comprenant l'ensemble des recommandations qu'il adresse aux
services audités.
Au sein de la S.N.C.C en principe, lors que le service d'audit
émet son rapport définitif, les services audités
disposent d'une durée d'un mois au moins à compter de la date de
la diffusion du rapport pour adresser à la direction d'audit un plan
d'action détaillé sur la mise en application des
recommandations.
Mais en pratique, nous avons constaté que certaines
recommandations persistent d'une année à l'autre. C'est ce qui
pourrait être considéré comme une faiblesse du
système de contrôle interne existant ; mais par contre cela
est dû au manque d'appui de la haute direction de ladite firme.
SECTION VII. CRITIQUES ET SUGGESTIONS
7.1. CRITIQUES
Après un long développement et une longue
analyse de différents points ciblés dans la pratique de l'audit
interne au sein de la S.N.C.C, relevons ce qui suit :
Une carence de moyens d'actions de la part des
auditeurs ; vu l'étendue de la couverture d'actions menées
par les auditeurs internes, il s'avère un manque de moyen de locomotion
à leur disposition, cela s'en suit d'irrégularité de
motivation même dans la rétribution de leur dû après
exécution d'une mission; tout cela ont comme conséquence
l'enfreint aux réalisations des objectifs du service d'audit.
Un manque d'exploitation minutieuse des rapports d'audit de la
part de la Direction Générale et du service audité, c'est
ce qui s'explique par une éternisassion de recommandations
formulées par le service d'audit.
Un manque d'appui de la part de la haute Direction. Rappelons
que la force d'un service d'audit interne au sein d'une entité
dépend de l'intégration ou de l'implication de ses dirigeants.
Cependant, les rendements que peut apporter ce service contribueront à
l'amélioration et à l'épanouissement de toute une
entité dont l'intérêt demande à être
accordé.
7.2. SUGGESTIONS
Comme nous l'avons souligné dans l'introduction, le
monde des organisations actuelles est caractérisé par une
monté croissante des entreprises qui deviennent de plus en plus
compétitives sur le marché, d'où la
nécessité première pour toutes ces entreprises est
d'assurer leurs maintiens et épanouissements. Elles devront
intégrer en leurs siens des dispositifs internes de
sécurité ou encore faire appel aux notions de bonne gouvernance.
Après étude et analyse de la situation à
laquelle la S.N.C.C est confrontée, les insuffisances que relève
le service d'audit interne dans la poursuite de l'obtention des objectifs qui
lui sont conférés, peuvent être décantées si
et seulement si, le dirigeant de ladite entreprise pourrait doter à
cette Direction des moyens nécessaires leur permettant de bien remplir
leur rôle. Lesquels moyens peuvent être cités : les
moyens de locomotion permanente, de leur doter des outils informatiques
adéquates et leur octroie des primes après exécution d'une
mission.
Il s'avère aussi important pour l'obtention des
résultats attendus par l'ensemble de l'entreprise de la part du service
d'audit Interne, que ce dernier puisse bénéficier d'un appui
particulier de la part de la haute direction afin qu'il soit en même
d'opérer convenablement pour l'intérêt de tous.
Et enfin, il est aussi impérieux que le responsable de
l'audit interne instaure des processus de suivis leur permettant de surveiller
et de garantir que des mesures ont été effectivement mises en
oeuvre par le management ou que la Direction Générale a
accepté de prendre le risque de ne rien faire.
Au-delà de ce qui précède, malgré
certaines imperfections et insuffisances évoquées ci-haut, nous
reconnaissons quand même la valeur du Service d'audit interne au sein de
la S.N.C.C car, tant soi peu elle a pu jouer sont rôle de sauvegarde de
patrimoine de celle-ci.
CONCLUSION GÉNÉRALE
Nous voici arrivé au terme de nos études en
Sciences Commerciales et financières, et ce, en vue de mieux sanctionner
notre formation de gestionnaire comptable. Comme l'exige la formation
supérieure et universitaire, notre sujet du mémoire est
axé sur : « La problématique de l'audit interne dans la
gestion des entreprises publiques (Cas de la Société Nationale de
chemins de fer du Congo, SNCC en sigle) ».
A titre de rappel, hormis l'introduction
générale, le présent travail a compris trois chapitres
dont voici l'itinéraire :
Le premier chapitre a porté sur les
considérations générales où nous avons parlé
des définitions conceptuelles, de l'approche théorique sur
l'audit interne et de la gestion des entreprises.
Le deuxième a été consacré
à la présentation de la Société Nationale de
chemins de fer du Congo. Ici, nous avons essayé de décrire en
long et en large ladite Société en partant de son historique
jusqu'à son organisation fonctionnelle.
Et pour tout dire, le dernier chapitre s'est contenté
d'étudier la problématique de l'audit interne dans la
gestion de la Société Nationale de Chemins de fer du Congo.
Compte tenu des questions que nous nous sommes posées au début de
ce travail, celles de pouvoir appréhender l'existence du service
d'audit interne au sein de la Société Nationale de Chemins de fer
du Congo, l'étendue de sa couverture, afin de déterminer sa
contribution dans l'amélioration de sa gestion.
Pour ce faire, il sied de signaler que la fonction d'audit
interne contribue en ce jour considérablement à
l'évaluation des différents processus de l'organisation - en
particulier le management des risques, le contrôle interne et le
gouvernement d'entreprise - et présente, le cas échéant,
les possibilités de les améliorer. Il analyse également le
potentiel d'une meilleure utilisation des ressources économiques,
sociales et écologiques. Par ce biais, l'audit interne est une source
d'informations pertinentes indépendantes, objectives et fiables pour la
prise des décisions par les différents responsables des
organisations.
Les résultats obtenus après analyses montrent
que, étant l'outil de gestion par excellence, la fonction d'audit
interne existe déjà au sein de la S.N.C.C et il y a de cela
trente- trois ans passé, précisément en 1975
instaurée par le pouvoir public dans le but de fournir à la
Direction Générale un nouvel outil de gestion moderne
répondant aux normes de sécurité de gestion d'entreprise.
La fonction d'audit interne est structurée de telle
sorte qu'elle puisse couvrir l'ensemble d'activités de ladite
société, qui est éparpillée presque par tout dans
la République Démocratique du Congo. Mais néanmoins,
ladite structure se fragilise peu à peu suite à
l'évolution de la technologie que connaissait le monde des organisations
actuelles et cela s'est manifeste également au sein de la S.N.C.C par la
lentaire des exécutions de actions menées dans les
différents réseaux de l'entreprise. Et par conséquent, la
contribution de la fonction d'audit interne dans l'amélioration de la
gestion de ladite entité demeures malgré les efforts consentis
moins opérantes.
Eu égard à ce qui précède, nous
réitérons aux autorités de la S.N.C.C de prendre en compte
les différentes suggestions formulées ci-haut, dont notamment:
Ø La dotation des moyens matériels et financiers
au service d'audit interne pour leur permettre de bien exécuter leur
rôle primordial,
Ø La Direction Générale doit accorder
plus d'attention et d'appui au service d'audit interne afin de pouvoir
amélioration le niveau sécurités de l'entreprise,
Ø La Direction Générale doit prendre les
temps nécessaires pour exploité méticuleusement les
rapports qu'ils leurs sont présentés en vue de prévenir
aux aléas de la gestion futur pouvant surgir.
En définitive, nous nous limitons sur ces quelques
aspects traités dans ce sujet non limitatif et laissons l'ouverture aux
autres chercheurs de continuer l'exploitation.
* (1) MULUMBATI NGASHA. :
MANUEL DE SOCIOLOGIE GENERALE, COLLECTION ET CONNAITRE Ed ; Africa ...
LUBUMBASHI 1980 P. 19
* 2 JAVEAU CLAUDE, CITE PAR
KABENGELE DIBWE, COURS DES METHODES DE RECHERCHE EN SCIENCES ECONOMIQUES G 1
UNILU 1991 - 1992
* (3) PINTO, R. ET GRAWITZ,
M., METHODES DES SCIENCES SOCIALES, , PARIS, ED. DALLOZ1971,
P.337-339
* (4) MERTON, R.K., CITE PAR
KAPEND ; COURS DE GESTION DU PERSONNEL, 2003-2004, P.4
* (5) KUDIANGELA, NOTES DE
COURS D'ORGANISATION COMPTABLE 2ème GRADUAT I.S.C/ KINSHASA
2002 - 2003
* (6) KINZONZI M. PEROCHON,
COMPTABILITE GENERALE ELEMENTAIRE, Ed. FOUCHER PARIS 1989 P. 3
* (7) DICTIONNAIRE UNIVERSEL,
EDITIONS HACHETTE, PARIS 1996 - 1997 P. 526
* (8) DEFINITION DE
L'INSTITUT FRANÇAIS DES AUDITEURS ET CONTROLEURS INTERNES (IFACI)
* (9) LIONNEL COLLIN ET
GERARD VELIN : AUDIT ET CONTROLE INTERNE, 4èmé
EDITION, DALLOZ, PARIS 1992 P35
* (10) H. VLAMINICK,
HISTOIRE DE LA COMPTABILITE, EDICTION PRAGMOS 1979 P. 17
* (11) J. RAFFEGEAU, F. DUBOIS
ET MENOVILLE, L'AUDIT OPERATIONNEL, COOL. QUE SAIS-JE ? PUF 1984 P. 7
* (12) MARTIAL CHADEFAUX,
AUDIT FISCAL LITEC 1987, P. 10
* (13) J.P. RAVALEC, AUDIT
SOCIAL ET JURIDIQUE, EDITION LES GUIDES MONTCHERTIEN 1986 P. 3
* (14) DEFINITION DE
L'INSTITUT FRANÇAIS DES AUDITEURS ET CONTROLEURS (IFACI)
* (15) LIONEL COLLINS &
GERARD VALIN, OP. CIT. P. 17
* (16) J. RAFFEGEAU, AVANT
PROPOS DE L'OUVRAGE AUDIT ET CONTROLE DES COMPTE, PUBLI-UNION 1979 P. 1
* (17) RAYMOND VATIER,
AUDIT DE LA GESTION SOCIALE EDITION D'ORGANISATION 1989 P.166
* (18) Idem
* (19) RENARD, JACQUES,
THEORIE ET PRATIQUE DE L'AUDIT INTERNE, Ed. D'ORGANISATION Paris
2003-2004 P. 199
* (20) RENARD, JACQUES, Op.
cit.
* 21 RAYMOND VATIER, AUDIT DE
LA GESTION SOCIALE Op. cit
* (22) Marc JOANNY, «
Audit interne et Contrôle de gestion », Les Échos,
06-10-92.
* (23) RENARD, JACQUES, Op.
cit. P. 84
* (24) RENARD J., Op. cit.
* (25) IDEM
* (26)
http://www.ic-lubum.cd/sncc/texte/sncchome.htm
* (27) DEPARTEMENT D'AUDIT
INTERNE / SERVICE D'AUDIT MANAGERIAL
* 2829 Manuel des
procédures d'audit interne de la S.N .C.C P. 2 /7
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