Mémoire de Licence professionnelle de
communication électronique des organisations et collectivités
territoriales
Université de Lyon 2 Lumière
Les enjeux de la stratégie Web
dans la communication des
Associations Humanitaires
Introduction p.5
Partie 1 - Associations Humanitaires (A. H.) :
Stratégie de Communication p.6
I - Définition p.7
II - Histoirique et objectifs de la communication des A.
H. p.7
A - Historique de la communication des
associations p.7
1 - Communication descendante (1900-1950)
p.8
2 - Communication ascendante (1960) p.8
3 - Communication horizontale (1970) p.8
4 - Communication sociale (1980-1990) p.9
B - Le positionnement
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p..10
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C - Objectifs de la communication des A. H.
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p..10
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1 - Assurer la survie de l'association et de ses
missions
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p..10
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2 - Mobiliser autour de l'association
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p..10
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3 - Informer sur l'association
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p..11
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4 - Promouvoir les actions et
réalisations
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p..11
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III - L'appel aux dons
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p..12
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A - Etat des lieux
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p..12
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B - Une question de confiance
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p..12
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C - « En rôler » le donateur
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p..14
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Partie 2 - Internet : « Devenir Média »
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p..15
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I - Médium, média
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p..16
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A - Le milieu
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p..16
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B - Les 3 âges des média
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p..16
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C - Les média
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p..17
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1 - La presse écrite
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p..17
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2 - La radio
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p..18
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3 - La télévision et le cinéma
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p..19
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a - Le cinéma
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p..19
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b- La télévision p..19
4 - L'affichage p.20
II - Internet : « un hypermédia
» p.20
A - Historique p.20
B - Internet dans les foyers français en
2006 p.21
C - Internet : un médium, des
média p.22
1 - Presse écrite, radio, télévision
p.23
2 - Internet et le web coopératif p.24
3 - Interactivité du Web : les outils p.24
a - Le lien hypertexte p.24
b - Animation flash p.24
c - Javascript et autres langages de programmation p.25
d - Blog p.25
e - Forum p.26
f - Newsletter p.26
g - Jeux et quizz p.26
4 - Les CMS p.27
Partie 3 - Internet : un engouement justifié des
Associations
Humanitaires ? p.28
I - Promouvoir, Informer et développer
l'engagement p.29
A - Informer pour faire agir p.29
B - Des possibilités d'interaction avec le
public p.29
1 - Les forums p.29
2 - Les galeries vidéos et photos p.30
3 - Les newsletters p.30
4 - Les Blogs p.31
5 - Les bandeaux de promotion p.31
6 - Les jeux et quizz p.31
7 - Le marketing viral p.31
8 - La mobilisation en ligne ou cybermobilisation p.32
C - L'internaute et le don en ligne p.32
1 - Le profil de l'internaute qui donne en ligne p.32
2 - Les chiffres du don en ligne p.33
3 - Le comportement des internautes après la catastrophe
en Asie du Sud Est p.34
II - Facteurs clés de la communication associative
sur Internet p.34
A - Une question de confiance : La transparence
financière p.35
B - Générer du trafic sur le site
p.35
C - Entretenir le contact avec les donateurs
p.36
D - Dépasser l'association pour mieux
Informer p.36
III - Les risques et limites de la communication
Web p.37
A - Internet : «Un des média»
p.37
B - La collecte d'informations
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p.38
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C - Subjectivité et Désengagement
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p.38
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D - Internet : «média de masse»
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p.39
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E - La publicité sur le site Internet
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p.39
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F - Trop d'informations, tue l'information
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p.40
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Conclusion
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p.41
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Sources
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p.42
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Introduction
« Tout a un prix, même les gestes humanitaires
» 1.
« Quiconque a essayé un jour d'entrer dans Internet
sait qu'il ne faudrait pas parler d'autoroutes de l'information mais
plutôt de labyrinthes » 2.
Les « mouvances humanitaires » sont apparues
à la fin du XIXéme siècle et sont devenues
associations humanitaires avec la loi de 1901, mais malheureusement le
siècle écoulé n'aura pas suffi à terrasser les
combats qu'elles mènent, ce qui fait état des problèmes
qu'ils nous restent à résoudre afin d'apporter plus
d'humanité à ce monde.
Elles sont apparues avec l'industrialisation de l'occident et
se sont développées avec la fin des systèmes coloniaux. A
partir du XXème siècle elles ont commencé
à intégrer des stratégies de communication afin de trouver
des donateurs pour les soutenir mais aussi pour rencontrer des échos
auprès des citoyens dans les combats qu'elles conduisent. De nos jours
les stratégies de communication ont évolué, de part les
connaissances que l'humanité a engrangé mais aussi grâce
aux évolutions technologiques telles que la télévision, la
radio, et les NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et de la
Communication) dont Internet est le média majeure. C'est afin de
comprendre l'intégration de ce dernier dans la stratégie de
communication des associations humanitaires que nous allons nous demander quel
est son enjeu dans la communication des associations humanitaires.
Afin d'apporter des éléments de réponses
à cette question nous allons dans un premier temps nous
intéresser à la stratégie de communication des
associations, de son histoire, de ses objectifs ainsi que de son organe vital :
l'appel au don. Ensuite, dans une deuxième partie nous nous attacherons
à comprendre le développement d'Internet dans le monde
média, à étudier ses spécificités. C'est
à partir de ce moment que nous pourrons dans une dernière partie
prendre en considération l'apport technique d'Internet pour les
associations humanitaires, les facteurs clés à respecter pour que
l'utilisation du média soit pleine mais aussi les limites à ne
pas dépasser. Enfin dans un dernier élan nous achèverons
l'étude pour laisser place aux sources et autres annexes.
1
2
: Claude Fournier, «Les tisserands du
pouvoir», Editions de la Table ronde, Paris, 1989, 424p.
: Jacques Attali, conseiller de François Mitterand et de
Nicolas Sarkozy, extrait du journal LE MONDE du 9 Novembre 1995.
Partie 1
Associations Humanitaires (A. H.) :
Stratégie de Communication
I - Définition
Il est indispensable de définir ce que nous entendons
par association humanitaire, d'autant plus qu'il existe divers types
d'associations. Comme point de départ nous allons déterminer ce
qu'est une association :
« L'association est un groupement basé sur le
recrutement volontaire et la mise en commun de la part des membres de leurs
connaissances ou de leurs activités dans un autre but que de partager
des bénéfices » 1.
Depuis 1901, une loi, dite «loi du 1er
juillet 1901», régit la forme juridique des associations
à but non lucratif en ajoutant des notions juridiques à la
définition précédemment établie :
« L'association est la convention par laquelle deux ou
plusieurs personnes mettent en commun, d'une façon permanente, leurs
connaissances ou leur activité dans un but autre que de partager des
bénéfices. Elle est régie, quant à sa
validité, par les principes généraux du droit applicable
aux contrats et obligations » 2.
Les associations humanitaires se distinguent des autres
associations de part leur but, unique, qui est d'apporter des services et/ou
produits aux peuples, hommes et personnes en difficultés qui ne sont
plus pris en charge, ou peu, par les Etats. Elles sont les descendantes
modernes des oeuvres de charité privées et incarnent une longue
tradition d'assistance, de bienfaisance et d'entraide, symbolisée par la
création de la Croix-Rouge en 1945. Celle-ci marque l'acte fondateur de
l' « Humanitaire moderne ».
Aujourd'hui en France, on compte des milliers d'associations
humanitaires, chapotées par l'Association au service de l'action
humanitaire qui organise et facilite la collaboration et l'action entre ces
différents acteurs de la solidarité.
II - Historique et objectifs de la communication des A.
H.
A - Historique de la communication des associations
Nous allons dans cette partie nous évertuer à
traiter l'historique de la communication des associations dans leur
globalité. Nous ne différencieront pas l'historique des
associations humanitaires des autres associations car toutes tirent leur
stratégie de communication au travers de la même Histoire.
Les associations humanitaires ont développées
successivement 4 techniques de communication : descendante (1900-1950),
ascendante (1960), horizontale (1970) et sociale (1980-1990).
1
2
: Albert MEISTER, «Vers une sociologie des
associations», les Editions ouvrières, Paris, 1972, 220p.
:
http://www.associations.gouv.fr/,
le site du gouvernement pour créer et s'informer sur les
associations.
1 - Communication descendante (1900-1950)
L'association peut-être comparée
à un missionnaire qui transmet ses valeurs à son public par le
haut 1.
L'association procure de l'information à son public,
communique sur ses réalisations ou ses difficultés mais ne tient
pas compte des critiques extérieures, du «feed-back», qui lui
permettrait de prendre de la distance, de se remettre en question pour mieux
construire les projets à venir.
Dans ce cas, la communication a un double objectif:
- En premier lieu, il s'agit d'un objectif d'éducation
populaire, qui consiste à s'adresser à des ouvriers ou a des
pauvres qui manquent de temps pour se cultiver. Le but des éducateurs
étant donc de conquérir et d'organiser les temps de loisirs.
- En second lieu, un objectif plus large consistant à
dispenser à tous l'instruction et la formation nécessaires, afin
que ceux-ci deviennent des citoyens aptes à participer à la vie
de la nation, à les sortir de leur ignorance.
Cette vision hiérarchique de cette communication est
profondément liée à l'organisation sociale en vigueur.
Nous sommes dans l'époque des grandes guerres, la communication est
largement propagandiste et les moyens utilisés sont sommaires. Elle est
inégale, presque arbitraire, marquée par la volonté de
l'émetteur, l'association, de soumettre le récepteur, ses
publics, à ses attentes et à ses objectifs.
2 - Communication ascendante (1960)
Les moyens utilisés pour communiquer se
perfectionnent: il s'agit de créer des systèmes d'écoute
afin d'enregistrer et de répondre à la demande sociale
1.
L'urbanisation croissante ainsi que le développement de
la société de consommation engendrent de nouveaux besoins et les
associations trouvent leur place comme des agents de démocratisation de
la vie publique locale.
L'association s'efforce alors de comprendre, intégrer
et orienter pour mieux diriger. Elle fait remonter l'information à la
base dirigeante et se fait l'écho des préoccupations des publics
qu'elle veut toucher. L'information devient alors ascendante, à
l'inverse de l'information descendante, l'information ascendante récolte
les critiques extérieures de ses publics pour les porter à la vue
de tous mais surtout pour qu'elles soient perçues de l'élite
dirigeante.
3 - Communication horizontale (1970)
L'idéologie dominante consiste en une
communication dite horizontale ou communautaire qui vise à donner aux
exclus de la communication le droit et l'accès à la parole
1.
1 : Raphaël Richard, « Le
marketing des associations humanitaires », mémoire, 1993.
Les enjeux de la stratégie Web dans la communication des
Associations Humanitaires
Les mouvements sociaux et l'expérimentation, mis en
avant avec Mai 1968, viennent bousculer les associations traditionnelles et
intronisent de nouveaux acteurs : le féminisme, l'écologie, les
mouvements de jeunesse et d'immigrés, les mouvements
régionalistes et autonomistes. Ces nouveaux acteurs sont portés
sur le devant de la scène grâce à l'évolution
technologique qui leur propose de nouveaux supports de communication tel que la
super8, la vidéo militante, la presse locale associative, les
radios-pirates.
De plus, les techniques de marketing et les stratégies
de communication se développent avec la naissance de la notion de
segmentation des marchés. Il faut dorénavant s'ajuster à
tous les types de marchés: En ciblant ou segmentant ceux-ci, s'adresser
à des publics différenciés et bien
déterminés.
En outre, pour mieux gérer sa communication et
atteindre ses objectifs. Les associations prennent alors conscience de toutes
les stratégies de marketing et s'addonnent à l'étude de
marché. Elles assument pleinement leurs desseins et de fait elles se
tournent vers le marketing pour mieux comprendre leur marché sans
procéder en permanence à des études de motivation sur les
goûts et les besoins de leurs publics.
4 - Communication sociale (1980-1990)
Le monde associatif évolue, passant
très progressivement du stade artisanal à celui de
l'industrialisation et devient un secteur économique autonome
1.
Le paysage associatif est totalement modifié par une
nouvelle utilisation des supports (média et hors-média) alors
réservé au marketing produit ou de marque :
- Apparition de nouvelles associations telles que
Médecins Sans Frontière (MSF), l'Association Internationale
Contre la Faim (AICF), S.O.S Racisme, les Restaurants du Coeur, qui
n'hésitent pas à adopter une stratégie de
développement volontairement agressive par le biais de l'utilisation
massive des médias.
- Apparition et développement des techniques issues du
marketing direct telles que le mailing, l'informatisation des fichiers.
- Mondialisation de certains appels à la solidarité
par le biais de la télévision («Band Aid», concerts au
profit d'Amnesty International, etc.)
Les bouleversements économiques, qui entre autre,
amenuisent les possibilités de subventions publiques, poussent les
associations à se professionnaliser et à dénicher de
nouvelles sources de financement pour exister et demeurer
indépendantes.
Le secteur associatif doit donc développer son propre
savoir-faire. Et cela pour apporter des solutions optimales en terme de
qualité, de coûts et de délais aux objectifs qu'elles se
sont données parce que ce sont elles qui ont initié les
changements et importé du secteur privé de nouvelles
techniques.
1 : Raphaël Richard, « Le
marketing des associations humanitaires », mémoire, 1993.
B - Le positionnement
Le positionnement définit la façon de
communiquer des associations humanitaires. Il est étroitement lié
à leur histoire, aux valeurs qu'elles défendent, ou encore
à leurs ressources financières (fonds publics/fonds
privés).
On peut tout de même préciser un lieu commun
entre toutes les associations humanitaires quant à leur positionnement.
Il s'agit toujours de mettre en avant «un combat à mener», un
combat contre un fléau qui met à mal une population, des Hommes.
L'association humanitaire se représente comme le garant de
l'anéantissement de ce fléau grâce à
l'implication des personnes qu'elle veut toucher.
C - Objectifs de la communication des A. H.
1 - Assurer la survie de l'association et de ses
missions
La collecte de fonds est la première et la principale
activité des associations humanitaires. Elle assure la
pérennité des associations et permet leur développement
ainsi que l'aboutissement de leurs objectifs.
Les fonds collectés serviront à couvrir les frais
de structure, les actions entreprises et les investissements relatifs à
la prochaine collecte.
La répartition des financements entre fonds privés
et fonds publics varie d'une association à l'autre. On distinguera alors
trois types de répartition de fonds :
> les associations humanitaires souhaitant atteindre le
maximum de fonds privés ; > les associations humanitaires visant le
maximum de fonds publics ;
> les associations humanitaires recherchant l'équilibre
de ces fonds.
En fonction de cette répartition, les associations
humanitaires communiqueront différemment vers le grand public, plus les
besoins en fond privés seront grands plus l'association communiquera
à destination du grand public et se servira des MassMédia pour
toucher un maximum de public. Inversement si la stratégie de fonds
publics est plus développée, les associations orienteront alors
leur communication vers les institutionnels et axeront leur support
média et hors-média au plus près leurs cibles.
2 - Mobiliser autour de l'association
Il s'agit en premier lieu de rassembler et motiver les
différentes ressources humaines de l'association. Les associations
humanitaires doivent élaborer différentes formes de participation
adaptées à chaque public, cela afin de recruter et retenir la
ressource essentielle de l'organisme humanitaire : les Hommes.
Afin de séduire, mobiliser et rassembler les
différents acteurs, diverses actions spécifiques seront
entreprises selon le public visé :
Les enjeux de la stratégie Web dans la communication des
Associations Humanitaires
> les sympathisants : Ils connaissent
l'association mais y participent de façon discontinue sans être
encore engagés significativement.
L'objectif sera pour l'association de garder le
contact en étudiant les sympathisants les plus susceptibles de prendre
part au mouvement en leur offrant l'opportunité de prolonger leur
engagement en devenant adhérent.
Pour cela l'association dispose de diffrérents moyens tel
que :
- organiser des concerts au profit de la cause (exemples :
émission et concerts des Restos du Coeur, concerts de musique classique
d'Amnesty International, etc.) ;
- monter une manifestation phare (exemple : Sidaction,
Téléthon, course contre la Faim d'Action Contre la Faim, etc.)
;
- ou encore réaliser des journées Portes
ouvertes.
> les adhérents : Ils sont plus
impliqués auprès de l'association ne serait-ce que par leur
engagement financier en versant une cotisation et s'intéressent donc de
près au destin de celle-ci.
L'objectif sera alors de les fidéliser en leur
permettant d'accroître leur connaissance de la cause mais aussi des
actions que l'association entreprend sur le terrain. De plus il faudra leur
offrir la possibilité de s'investir plus ou moins ponctuellement sur le
terrain ou les bureaux pour mettre au profit de l'association leurs
qualités. Cela les intégrera pleinement et les attachera à
la cause en leur donnant plus de responsabilités au sein de
l'association, ils se sentiront alors totalement liés à
l'association.
Afin de faire germer en eux et d'entretenir ce sentiment
d'appartenance les associations disposent de différents moyens tel que :
l'abonnement à un journal de l'association, la participation à
l'organisation d'événements, l'invitation aux réunions des
comités locaux, le vote pour l'élection de
délégués régionaux.
> les bénévoles : Cette
étape est décisive dans le sentiment d'appartenance à
l'association car l'individu fait acte d'un niveau d'engagement
supérieur.
Dès lors, l'individu fera don de son temps (et par
là même de son argent) à l'association, il devient pour
celle-ci alors aussi indispensable que ses salariés.
Ils passent de l'autre côté du miroir et assument
maintenant pleinement responsabilités et gestion de l'association dont
ils s'imprègnent.
L'objectif étant dorénavant de
dégager des moyens pour maintenir leur motivation et les encourager
à propager l'information ainsi qu'à recruter au tour d'eux. De
plus il faut définir des méthodes pour évaluer leurs
actions au sein de l'association, rester à leur écoute pour
améliorer le fonctionnement de celle-ci et ainsi comprendre ce qui
à déclencher le passage de leur fonction d'adhérent
à bénévole. Il sera alors important de leur
déléguer des responsabilités et des pouvoirs (sous formes
d'autonomie de gestion, création d'antennes locales) tout en gardant
régulièrement le contact avec eux au travers
d'assemblées.
> les volontaires (ou salariés) : Il
s'agit des personnels récrutés par l'association humanitaire
pour travailler au siège de celle-ci, dans une
délégation régionale ou sur les missions
réalisées à l'étranger. Ceux-ci sont retenus en
premier
Partie 1 - Associations Humanitaires (A. H.) : Stratégie
de Communication
lieu sur leurs compétences et sur leur affinités
avec le message de l'association humanitaire. Leur motivation est un
critère de choix d'autant plus qu'elle déterminera leur niveau
d'implication dans l'association et leurs résultats dans les projets
qu'ils entreprennent.
Les objectifs sont doubles, il faut réussir
à maintenir au sein de l'association les meilleurs
éléments et perfectionner les structures en place.
Afin de réaliser ces objectifs, il existe deux principaux
moyens :
- leur proposer un projet qui les mobilise, les implique et
réponde à leurs attentes que ce soit dans le travail ou dans les
compétences à déployer mais aussi dans les
résultats à atteindre ;
- être toujours à leur écoute, prendre
note de leurs remarques afin de leur faire percevoir leur importance au sein de
l'association mais aussi pour améliorer l'efficacité de celle-ci
et acquérir de nouvelles méthodes en terme d'évaluation,
de circulation de l'information et de transfert de compétences.
3 - Informer sur l'association
Depuis que les associations humanitaires font appel au grand
public, entre autre, dans le cadre de leur financement ainsi que pour leur
recrutement, la fonction d'information sur l'association humanitaire
revêt une importance en pleine expansion et capitale. C'est par cette
information que se déclenchera la prise de conscience des cibles qui
devance tout engagement de celles-ci.
C'est de part sa notoriété que l'association
humanitaire étendra son réseau, recrutera ses volontaires,
touchera et déclenchera de la sympathie autour d'elle.
L'objectif est donc clair, il s'agit de
développer la notoriété de l'association humanitaire,
d'informer le plus grand nombre de sa volonté, ses actions, son
message.
Pour cela l'association humanitaire emploi des méthodes
d'information et de sensibilisation classiques. Ces méthodes
s'articulent autour de campagnes de presse, de réalisation de clips
radio et télévisuels, d'organisation de conférences,
d'émission de rapports au près des pouvoirs publics et de la
distribution de tracts, sous oublier la communication sur le web.
4 - Promouvoir les actions et
réalisations
Afin de se différencier de ses consoeurs et autres
associations humanitaires, pour pouvoir se démarquer et exister, les
associations humanitaires doivent communiquer et promouvoir leurs
réalisations, les combats qu'elles mènent, les actions qu'elles
entreprennent et les résultats qu'elles obtiennent. C'est de part cette
promotion des résultats qu'elle pourra occuper une plus grande place
dans les média et donc auprès du grand public.
Il est primordial d'être présent auprès du
grand public, mais il ne faut pas non plus négliger les
institutionnels, c'est pour cela que communiquer sur les résultats est
es-
Les enjeux de la stratégie Web dans la communication des
Associations Humanitaires
sentiel. Les institutionnels ne prendront conscience de
l'association humanitaire que lorsque celle-ci aura des résultats qui
certifient de sa valeur.
Dans cette phase, le but n'est plus d'informer mais de
promouvoir, et tous les médias sont utilisés à cet effet :
les mass-médias, l'événementiel, Internet.
III - L'appel aux dons
A - Etat des lieux 1
En France, 46% de la population pratique la donation, quelque
soit sa forme, ce qui représente quelques 21 millions de personnes pour
un montant avoisinant les 1,9 milliard d'euro.
Les dons aux associations humanitaires représentent 18 %
du marché.
Les différentes formes de don :
- 39 % de donateurs en argent, dont 59 % donnant par
chèque et 42 % donnant de la main à la main ;
- 29 % de donateurs en nature ;
- 16 % de donateurs en temps.
On peut noter différents facteurs qui influent sur les
donations :
- les dons augmentent avec l'âge (les personnes de 65 ans
et plus représentent 60 % des donateurs réguliers) ;
- les donateurs sont plus présents dans les
Catégories Socio-Professionnelles élevées (30% de
donateurs réguliers chez les ouvriers et 55 % chez les cadres
supérieurs) ;
- les donateurs sont majoritairement situés en
région parisienne (52 % contre 39 % en zones rurales).
Il est a prendre en compte une diminution des donations entre
2000 et 2002 passant de 57 % à 46 % de la population, cette diminution
se répartie réciproquement sur tous les secteurs associatifs.
B - Une question de confiance
« La condition sine qua non du don est la confiance.
» 2
La confiance occupe la part primordiale dans le rapport entre
le donateur et l'association humanitaire. Pour cela le donateur examine les
informations émises par l'association quant à l'utilisation des
dons.
Cette notion de confiance a pris une valeur stratégique
depuis «le scandale de l'ARC» (Affaire du président de l'ARC,
M. Crozemarie, qui a détourné des fonds à des fins
personnelles). Cet affaire a eu pour conséquence principale un
changement de point de vue radical chez les donateurs : « alors que donner
c'était faire confiance, donner
1
2
: Baromêtre de la générosité en
France, SOFRES pour la Fondation de France, octobre 2002. : Gérard
Gendre, «Les stratégies de la
générosité», éditions Economica, Paris,
1996, 154p.
2 : Eric Dacheux, «Associations et
communications, Critique du marketing», CNRS éditions, Paris, 1998,
155p.
Partie 1 - Associations Humanitaires (A. H.) : Stratégie
de Communication
aujourd'hui c'est prendre un risque »
1.
Il est à noter que cette affaire a bien plus
marqué le recrutement de nouveaux donateurs que les donateurs
«anciens» comme nous l'explique Antoine Vaccaro de Non
Profit : « On constate que les donateurs traditionnels sont les moins
sensibles à ces crises. Ils continuent de donner car cela fait partie de
leur culture personnelle et religieuse. La chute des recrutements de nouveaux
donateurs apparaît beaucoup plus sensible puisqu'elle oscille entre 35 %
et 70 %, suivant les causes et les organismes ».
C - « En rôler » le donateur 2
Quatre stratégies de positionnement ont été
mises en avant afin de définir le «rôle» que tend
à attribuer le message à ses cibles, futurs ou non donatrices.
- Inclusion : « Nous avec vous
»
Stratégie «d'appartenance» : On cherche à
introduire les cibles dans l'organisation afin de les inclure dans le combat
mener par celle-ci et de les concerner.
Exemple : «Aidons-les à se passer de nous»,
ARC.
- Inter-médiation : « Vous pour
nous »
Stratégie «dite de l'expert» : On met en
avant la compétence et le professionnalisme de l'association
humanitaire. Le donateur est mis à distance, il n'est pas
compétent et donc donne pour des personnes qui le sont.
Exemple : «Aidez-nous à les sauver»,
Médecin Sans Frontière.
- Délégation : « Nous
pour vous »
Stratégie «Fondation de France» : Le donateur
n'est pas compétent pour savoir à quel projet il doit donner.
L'association vient alors lui proposer de choisir à sa place quelles
sont les associations qui méritent le plus de recevoir ce don.
- Valorisation : « Vous pour eux
»
Stratégie «d'effacement» : L'association
humanitaire s'efface au profit du donateur qui devient l'acteur clé du
combat à mener. Cette stratégie permet au donateur de percevoir
le résultat de sa contribution.
Exemple : «Vous pouvez les sauvez».
1 : René Backmann et Rony
Brauman, «Ethique de l'information ou charité-spectacle», CFPJ
éditions, Paris, 1996, 174p.
Partie 2
Internet :
« Devenir Média »
Les enjeux de la stratégie Web dans la communication des
Associations Humanitaires
Pour comprendre les enjeux et la fonction d'Internet,
intéressons nous d'abord sur ce qu'est un média avec les
différents médias existants, puis nous étudierons à
«l'hypermédia» qu'est Internet.
I - Medium, media
A - le milieu
Medium, en latin, c'est le milieu, le centre.
C'est donc ce qui «est entre»... Ce qui est entre
nous et vous. Tout être vivant vit dans un «milieu» qu'il
organise en fonction de son système nerveux. Et nous-mêmes, nous
sommes évidemment très loin de pouvoir nous représenter le
centième ou même le millième ou le millionième des
interactions qui définissent ce que nous appelons notre
«milieu» et notre relation à ce milieu...
Mais laissons là la biosphère et
l'écologie du vivant pour nous centrer sur l'idéosphère,
sur la sphère de nos idées dont les médias,
précisément, sont le milieu. Car les médias sont le milieu
de nos idées. Les médias, ce sont le milieu dans lequel circulent
nos idées, et ce sont aussi les moyens par lesquels elles circulent.
Pour exister pour autrui (et sans doute aussi pour
nous-mêmes), nos idées ont besoin d'un médium, milieu et
moyen. Nos idées ont d'abord besoin de la parole, intérieure ou
extérieure (un aphasique a-t-il encore les idées qu'il ne peut
exprimer?). Pour que ces idées demeurent, elles doivent être
mémorisées : dans un premier temps ce seront les longs
apprentissages oraux des sociétés «sans
écriture», assortis des moyens mnémotechniques de la
versification, du rythme, etc. Puis, l'écriture est découverte et
permettra à l'homme de remplir cette fonction de stockage de
l'information, qui libérera de la présence d'un interlocuteur,
mais aussi de décontextualisation (permettre de couper l'énoncer
de son énonciateur). D'après Sir John Goody, l'écriture
entraîne un travail critique qui permet de distinguer, d'analyser, comme
la vue par rapport à l'ouie, cela oblige l'homme à la
réflexion théorique 1.
« Ecrire c'est (RE) construire un monde »
2.
B - Les 3 âges des média
Le premier âge des médias, Régis
Debray 3 le nomme, logosphère:
«L'Âge théologique». Et il explique cela par:
« L'écriture est de Dieu:
Dieu dicte, l'homme note et dicte à son tour. On lit
avec les lèvres, et en groupe. Les grandes religions fixent par
l'écrit une révélation orale. La Bible dit tout sur tout.
Le Coran aussi. D'où la sainteté du Langage et la toute puissance
théologique de la parole (...) L'esprit humain n'invente pas. Il
transmet une vérité reçue »
3.
1
2
: Sir John Goody, «The domestication of the savage
mind», Cambridge University Press, 1977, 192p.
: William Spano, maître de conférence à
l'université Lyon 2 Lumière, France (69), responsable de la
Licence Professionnelle Communication électronique.
3 : Régis Debray, «Cours de
médiologie générale», Edition Gallimard, Paris, 1991,
395p.
Ensuite vient le deuxième âge, avec l'invention de
l'imprimerie, la graphosphère:
« Subordination de l'image au texte, apparition de
l'auteur (et de l'artiste) comme garant de la vérité, abondance
des références écrites, liberté d'invention. On lit
avec les yeux » 1.
Enfin l'électron « fait descendre le livre de son
piédestal symbolique » 1 et c'est la
vidéosphère : « Le visible y fait autorité, en
contraste avec l'omnipotence antérieurement reconnue aux grands
Invisibles (Dieu, l'Histoire ou la Raison) »
1.
Ces «trois états» se succèdent au cours
de l'histoire des hommes, l'un (ou l'une) ne remplace jamais l'autre, ne
détruit jamais l'autre: elles s'emboîtent.
« Il y avait 900 documents dans les archives de Charles V
et il y en a à peu près 11.000.000 à la
Bibliothèque Nationale. Ce n'est plus la même bibliothèque,
mais les 900, ou leurs copies, sont toujours en stock. (...) Les
écosystèmes s'emboîtent dans la culture comme ils le font
dans la nature; et chaque médiasphère est elle-même
l'emboîtement des sphères précédentes,
imbriquées les unes dans les autres, avec des parties vivantes et des
parties survivantes. (...) Les médiasphères ne se
succèdent pas en se chassant l'une l'autre, et pourtant chacune a son
unité propre, sa personnalité. (...) Le cinéma n'a pas
tué le théâtre, l'avion n'a pas tué le train, ni la
télé et le journal. Ni le fax à la carte postale de nos
grand-mères. (...) Ajoutons que l'informatique ne nous a pas
enlevé nos stylos, ni la bicyclette à nos coureurs à pied.
Toute la question est de savoir si les propriétés de chaque mode
de transmission, les pratiques et les rôles sociaux qu'ils supportent
restent les mêmes, après chaque mutation. Notre-Dame est toujours
au coeur de Paris (et sans doute plus visible, mieux dégagée
qu'au 15ème siècle). Mais elle n'est plus dans le coeur des
Parisiens » 1.
C - Les média
Nous pouvons distinguer quatre grandes familles de média
classiques :
> La presse écrite
> la radio
> La télévision (et le cinéma) >
L'affichage
1 - La presse écrite
La presse écrite joue le rôle de médiation
entre les classes sociales, elle est reconnue comme étant un acteur
à part entière de la vie sociale. Elle devient
réglementée avec la loi du 29 juillet 1881, on y consacre la
liberté de presse, d'édition et d'affichage. Elle s'est
développée de façon très contrastée d'un
pays à l'autre, comme au Japon, en Suède, en Allemagne ou en
Angleterre où malgré la concurrence de la
télévision elle garde un fort impact et un large écho
auprès du grand public. A contrario, en France, on a assisté
à une très forte baisse d'audience de la presse, très
importante pour la presse nationale quotidienne, ainsi qu'une diminution
très significative du nombre de titres. Pour la presse quotidienne
régionale, il y a une baisse d'audience et du nombre de titres
1 : Régis Debray, «Cours de
médiologie générale», Edition Gallimard, Paris, 1991,
395p.
Les enjeux de la stratégie Web dans la communication des
Associations Humanitaires
réelle, mais moins importante que la presse nationale.
Quand à la presse périodique, elle fonctionne très bien
car elle est très spécialisée.
Depuis quelques années, nous avons des quotidiens
gratuits qui sont très rentables grâce à la
publicité, et qui font quelques tords aux quotidiens payants même
si la presse gratuite s'adresse surtout à un public qui n'achetait pas
de presse.
On distingue :
> La presse quotidienne qui peut être nationale,
régionale, spécialisée ou professionnelle.
> La presse périodique
> Les magazines
> La presse gratuite
La presse écrite comporte certains avantages et
inconvénients au niveau de la stratégie de communication :
> Avantages : Le ciblage peut être très
précis (choix du public en fonction des lecteurs et du type de magasine,
de la zone géographique en utilisant la PQR, des catégories-socio
professionnelles selon l'étude du lectorat). De plus la presse
écrite a un taux de reprise en main important ainsi qu'une durée
de vie et de reprise du message notable (un magasine peut avoir une longue
durée de vie à la différence d'un spot publicitaire
télévisuel, de plus la presse écrite peut toucher
plusieurs personnes au sein d'un même foyer).
> Inconvénients : La qualité des supports
pour les hebdomadaires est médiocre du au papier et peu desservir
certaines marques, en outre il y a aussi une certaine saturation des
publicités dans les magasines se qui noient les messages.
2 - La radio
La radio est le résultat de deux inventions, le
télégraphe optique inventé par le français Chiappe
et le télégraphe filaire électrique mis en place par
Cooke, d'où la première appellation de la radio sous le nom de
TSF : Télégraphe Sans Fil.
L'histoire de la radio a été très riche,
on se remémorera pour exemple l'appel du Général De Gaulle
du 18 juin 1940 sur la BBC, et cela a consolidé et renforcé son
intégration dans les foyers auprès d'un large public. Avec le
développement des autoradios dans les années 1950, ce
média touche le grand public dans un nouveau milieu ou il n'a pas de
concurrence de la part des autres média.
Elle se compose :
> Des stations nationales : (France inter), elles sont
contrôlées par l'état et n'accepte que la publicité
collective ou le parrainage d'émission.
> Des stations périphériques : (RTL, Europe 1,
RMC) elles sont installées sur les grandes ondes et la bande FM.
> Des radios locales : (NRJ, Fun, Nostalgie) elles permettent
une grande sélectivité géographique.
En France, la publicité sur le média radio
représente environ 12 à 13 % du total des
investissements publicitaires.
Tout comme la presse écrite, la radio admet des avantages
et des inconvénients dont nous allons répertorier les essentiels
:
> Avantages : Avec l'arrivée des autoradios, la
radio gagne un nouveau public qui n'est touché par aucun autre
média. De plus il est possible de cibler précisément son
public de part les radios et leurs auditeurs mais aussi grâce aux
différentes émissions que diffusent celle-ci.
> Inconvénients : Il faut faire preuve de
créativité car seul un sens peut être éveillé
chez l'auditeur en matière de publicité, il s'agit de l'ouïe
bien entendu. Les agences de communications doivent donc palier au manque
d'image par une créativité vocale et musicale plus abondante.
3 - La télévision et le cinéma
a - Le cinéma
C'est le média le moins important, il représente
0.5 % des investissement total. Son audience est faible mais présente un
très fort taux de captivité. Il permet un ciblage très
précis et surtout une grande qualité du message.
b - La télévision
On trouve un téléviseur dans 95% des foyers
français, de plus dans de ces foyers sur deux, on décèle
plus d'un poste de télévision.
C'est en 1968 que la publicité a été
introduite à la télévision, ce média est
particulièrement (pour les chaînes hertziennes) bien
adaptée aux produits de grande consommation, au vue des programmes de
chaînes qui se veulent généralistes et donc ciblent le plus
large public possible, et constitue, en France, un média très
puissant par son nombre de chaîne et son fort taux d'audience. Il faut
noter que ce média est en pleine mutation avec l'arrivée des
chaînes câblées et de la TNT. Les programmes et les
chaînes de télévisions sont contrôlées par le
CSA (Conseil de Surveillance de l'Audiovisuel) qui autorise ou non les
émissions, détient le droit de censure sur celle-ci ainsi que sur
les spots publicitaires.
Le média Télévisuel représente 34 %
du total des investissements publicitaires.
Il y a vingt ans, a été mis en place un
système d'audimat, pris en charge par Médiamétrie
(organisme de sondage spécialisé dans l'audience
télévisuelle) qui s'appuie sur un panel de 3150 foyers, soit 8190
individus âgés de 4 ans et plus, équipés d'un
audiomètre. Ce panel qui est représentatif des ménages
vivant en France métropolitaine, permet l'étude de la moyenne de
temps passé devant la télévision par individus, le
pourcentage moyen d'individu qui regarde un programme, et qui nous donne la
correspondance suivante : 1% d'audience correspond à 550 000
personnes.
Les enjeux de la stratégie Web dans la communication des
Associations Humanitaires
De nos jours nous sommes dans une course à l'audience ce
qui élimine de plus en plus la qualité des programmes, la
culture, ...
> Avantages : le média permet une réelle mise
en valeur du message et laisse libre court à toute
créativité de la part des publicitaires avec peu de contraintes
techniques en comparaison des autres média. En outre, la large audience
que rassemble la télévision permet aux publicités de
toucher un large public.
> Inconvénients : les coûts de diffusion
demeurent très élevés, mais avec la TNT, l'on peut cibler
un public, qui sera moins large que sur une chaîne hertzienne, à
des pris plus raisonnables. De plus ce média est très
convoité ce qui rallonge les délais de réservation, et le
nombre augmentant de chaînes sur les télévisions favorise
le zapping par les téléspectateurs et donc atténu la
réception du message par ceux-ci.
4 - L'affichage
L'affichage a longtemps été
considéré comme un dérivé de la presse, mais
aujourd'hui il occupe une place essentielle dans les média d'information
à but publicitaire. Surtout développé dans les zones
urbaines il se décline sous différentes formes : MUPI (Mobilier
Urbain Pour l'Information), panneaux 4x3, abri-bus, sucettes, ...
C'est le média dit de la mobilité de part son
fort taux de présence en bordure des routes. Il est mesuré par la
société «Affimétrie» qui gère en France
depuis 1992 l'étude d'audience sous l'égide du C.E.S.P.. Les
résultats d'audience varient en fonction de la durée des
campagnes (7 jours, 14 jours, 1 mois , 1 an - pour les Panneaux Longue
Conservation-), du nombre d'emplacements affichés, et d'univers
sélectionnés. Aujourd'hui, seul le grand format et le mobilier
urbain des principales régies sont affimétrés.
Trois grandes sociétés dominent la vente d'espace
publicitaire de ce média : JC Decaux, Clear Channel et CBS outdoor.
II - Internet : « un hypermédia »
A - Historique
Le mot Internet est la contraction de INTERconnected NETworks
(Réseaux interconnectés). Ce mot désigne le réseau
informatique mondial qui permet au public d'accéder à des
services tels que :
> le courrier électronique ;
> la messagerie instantanées ;
> les systèmes de partage de fichiers poste à
poste (Peer-toPeer) ;
> le World Wide Web.
Le Web (World Wide Web) n'étant en fait qu'une des
applications d'Internet, mais la popularité d'Internet a fait que les
deux se confondent aux yeux du grand public.
A l'origine, ce sont les chercheurs du Defense Advanced Research
Projects Agen-
cy (DARPA) qui cherchent à développer l'ARPANET,
au milieu des années 1960. L'objectif étant au départ de
pouvoir maintenir les télécommunications en cas d'attaque des
Etats-Unis par un autre pays avec l'arme nucléaire. En 1972, Ray
Tomlinson met au point la première application qui sera le courrier
électronique.
C'est à la fin des années 80 que la National
Science Foundation (administration américaine des sciences) rendra
accessible aux Etats-Unis à grande échelle le projet ARPANET.
Il s'ouvrira aux entreprises au début des années 1990 qui
marquera alors la
naissance de l'Internet tel que nous le connaissons
aujourd'hui.
B - Internet dans les foyers français en 2006 1
D'après l'Institut Médiamétrie, en France
en 2006, 17 983 000 personnes sont connectées à domicile en
haut-débit, ce qui représente une augmentation de 35 % par
rapport à l'année 2005. En outre l'on peut noter que 14 023 000
foyers sont équipés d'un micro-ordinateur, soit près de
55% des foyers, et que 28 645 000 individus sont des internautes, soit 54,9% de
la population Française.
D'autre part, le temps passé sur Internet est en
constante progression avec en octobre 2006 24h12mn par visiteur unique soit un
accroissement de 07h28mn par rapport à octobre 2004.
|
Au quatrième trimestre 2006 il y a 9 478 000 fiyers
ayant accès au haut débit.
|
Chaque année depuis 2 ans le temps passé par
visiteur unique sur le Web augmente de plus de 3h30mn
|
|
1 : Selon une étude de
l'Institut Médiamétrie : «l'audience de l'Internet en
France», document PDF, 2006 ; et le site de l'Institut
Médiamétrie relatif à l'internet :
http://dinm.typepad.com/an_net_07_mediametrie/.
Les enjeux de la stratégie Web dans la communication des
Associations Humanitaires
|
Chaque année depuis 3 ans le nombre d'internaute
augmente d'environ 1 0 %
|
Nous avons connu entre 2005 et 2006 le plus fort taux
d'augmentation d'épiquement de foyer en micro-ordinateur
|
|
Progression du haut débit en Europe entre 2001 et
2006 1 :
C - Internet un médium, des média
1 : Source GMID.
1 - Presse écrite, radio, télévision
Aujourd'hui Internet regroupe les trois principaux
média que sont la presse écrite, la radio et la
télévision. En effet, grâce à l'évolution des
technologies, il est possible de lire, d'écouter et de visionner sur le
Web.
De nos jours toute la presse écrite nationale et
régionale se doit d'être présente sur le Web, et
développe donc des sites annexes à leur impression papier. Il
faut toutefois relativiser car le mode de lecture sur le Web n'est pas le
même que sur papier. En moyenne un article doit être
épuré de son tier entre sa forme papier et Web pour être lu
par les internautes.
De plus beaucoup d'hebdomadaires ne mettent en ligne qu'une
partie de leurs articles pour garder un pouvoir de séduction sur le
papier mais de plus en plus tendent à permettre aux internautes de
télécharger leur journal en format pdf, contre
rétribution.
En outre d'autres stratégies sont
déployées sur le Web comme la constitution de site Web de dit de
presse écrite à part entière en plus des journaux papier
comme pour le site de
Marianne.fr qui est doté d'une
structure rédactionnelle à part entière pour le Web, ou
encore Bakchich.info qui est un site de presse en ligne qui ne diffuse son
support papier que par impression du pdf vendu en ligne.
Par ailleurs pour répondre à une demande
d'information toujours plus élevée, beaucoup de journaux
développent des blogs que complètent leurs journalistes pour
donner une autre vision de l'information comme
pour-politis.org le blog des
rédacteurs de Politis ou encore «gonflé à blog»
la partie blog de
rue89.com.
La radio n'est pas en reste et s'affiche sur le web, elle
propose d'écouter ses diffusions en direct grâce aux web-radio et
permet de réécouter les anciennes émissions
enregistrées. Elle diffuse même des émissions exclusives au
Web, ou la possibilité pour les internautes de choisir les morceaux
musicaux qu'ils veut écouter au travers de web-radio
dédiées à différents thèmes. Cela lui permet
d'élargir son public et de trouver de nouveaux moyens d'émissions
mais surtout de pouvoir diffuser dans des zones géographiques où
elle ne pouvait émettre.
Enfin, La télévision aussi arrive sur Internet,
elle met en ligne à disposition des internautes certaines de ces
émissions, comme par exemple pour l'émission «C dans
l'air» sur france 5 qu'il est possible de revoir sur le site Internet de
france 5 si on a raté sa diffusion sur l'écran
télévisuel. Par ailleurs, avec l'arrivée du Peer-to-peer
(technique d'échange de fichiers via les serveurs Web) il est possible
de télécharger et de visionner des émissions de
télévisions mais aussi ses séries, films et autres dessins
animés préférés sans pour autant avoir de
télévision.
L'avancée technologique n'en reste pas là, les
grandes chaînes qui ont vu Internet concurrencer leur diffusion par ses
procédés contre-attaque et viennent de lancer aux Etats-Unis (ce
qui a valu une grève des scénaristes américains pour ne
pas être exclu des royalties qu'elles vont réalisées) le
lancement de chaînes en ligne par l'intermédiaire de sites et
programmes spécifiques comme
veoh.com. Ce dernier permet d'avoir
accès à un panel de chaînes américaines et en
majorité au séries qu'elles diffusent tout en gardant des pages
payantes de publicités au milieu de celles-ci.
C'est de part ces évolutions et mutations technologiques
du Web que Internet s'inscrit
Les enjeux de la stratégie Web dans la communication des
Associations Humanitaires
comme un «hypermédia» rassemblant, avec ses
contraintes, les différents média que sont la presse
écrite, la radio et la télévision.
2 - Internet et le web coopératif
Grâce a l'avancement de la technologie ayant augmenter
considérablement la vitesse, son accés et sa
démocratisation pour devenir a son tour un «hypermédia»
de masse, Internet est devenu un média coopératif. En effet il
est sujet à une nouvelle mutation, ce que certain spécialistes
appellent «WEB 2.0», c'est un gigantesque réseau
complètement intéractif et personnalisable. Il permet donc le
partage des connaissances et de données.
Un nombre toujours croissant de blogs et de forums se
créent chaque jour dans le monde, chaque internaute devient une personne
virtuelle sur Internet et peut donc se créer un modèle virtuel en
soi mais réel sur toutes ses interfaces qui lui permettent de
s'exprimer. Exprimer ses idées, ses engagements ne sont plus l'histoire
d'une seule personne isolée, mais devient communautaire, Internet
devient plus un média «communautaire» plutôt qu'un
média de masse où toutes les informations sont imposées,
filtrées et conditionnées pour nous plaire. Internet devient ce
que chaque internaute en fait et les associations l'ont bien compris.
Rien de plus parfait qu'Internet pour diffuser un point de
vue, adhérer et faire adhérer des personnes sur une idée
commune. Les associations à but militant développent de plus en
plus leurs communication sur Internet. La possibilité à moindre
coût de toucher un grand nombre de personnes n'est pas
négligeable, de plus, la technique et le temps ont permis la
démocratisation des paiements sur la toile, les dons sont devenues si
faciles à faire, qu'ils sont concrétisés en quelques
minutes.
3 - Interactivité du Web : les outils
a - Le lien hypertexte
Le lien hypertexte ou hyperlien intaure le fait que tout
document est constitué d'un texte initial et de plusieurs autres qui lui
sont associés, l'hypertexte relie différents textes, images, etc.
L'on doit sa naissance en tant que concept à V. Bush (1945), qui propose
une structuration des informations scientifiques par association (MEMEX), et en
tant que mot à T. Nelson (1965/1967) en imaginant un réseau
immense accessible en ligne permettant de relier ensemble les textes, de les
lires, ect.
b - Animation flash
Le développement par Macromédia (racheté
par Adobe) du logiciel Flash a apporter une petite révolution dans le
développement de sites Internet. Ce logiciel a apporté
du dynamisme et la possibilité de réaliser des
animations sur le Web qui était alors totalement statique.
« Adobe Flash CS3 Professional constitue l'environnement
le plus abouti pour la création de contenu interactif sophistiqué
destiné à des plates-formes numériques, web et mobiles.
Créez des sites web interactifs, publicités multimédias,
supports pédagogiques, présentations attrayantes, jeux, etc.
» 1.
Flash présente donc des avantages certains pour
dynamiser un site, rendre plus interactive sa visite et surtout pour
conceptualiser l'ergonomie et l'environnement où se déplacera
l'internaute. Mais un inconvénient majeur du flash est constitué
par le fait que les robots des moteurs de recherche ne peuvent prendre en
compte les textes qui se trouvent incorporés aux animations Flash. Cela
nuit grandement au référencement du site, il faut donc
éviter les sites tout flash si l'on veut que son contenu soit pris en
compte. L'utilisation de Flash doit donc être gérée avec
parcimonie et dédiée à des animations de bandeaux, ou de
présentation où tout le contenu peut être visible des
moteurs de recherche dans un autre endroit du site.
c - Javascript et autres langages de programmation
L'utilisation et le développement de langages de
programmation dans le site Internet permettent de faire interagir
l'environnement avec l'internaute.
Nous prendrons l'exemple du javascript pour expliquer les
possibilités qu'offre ses développements.
Le javascript est un langage de programmation qui permet
d'apporter des améliorations au langage HTML (langage de base d'une page
Web) en permettant d'exécuter des commandes du côté client,
c'est-à-dire au niveau du navigateur et non du serveur
web 2. Cela permet d'adapter des
bannières d'informations selon l'internautes qui se connecte au site
Web. Par exemple, si vous êtes inscrit sur
amazon.fr, lorsque vous vous connectez
sur ce site l'interface graphique, les produits mis en avant, vont se modifier
selon vos achats récents et vos centres d'intérêts que vous
aurez pu renseigner auprès de ce site Web.
Cela est très utile dans l'e-commerce pour pouvoir
répondre par l'interface graphique aux demandes des internautes. Bien
entendu, ces applications doivent être réfléchies en amont
du projet Web et doivent répondre à un besoin réel, de
plus il faut s'en servir avec modération.
d - Blog
Un blog est un site Internet où une personne va publier
des articles, généralement par ordre chronologique. Les blogs se
distinguent distinguent des autres sites Web de par leur contenu, il s'agit la
plupart du temps de journaux de bord ou de journal intime. Le blogueur, auteur
des articles ou billets du site, peut y transmettre un contenu textuel,
iconographique, ou photographique et l'enrichir de liens hypertextes et
d'éléments multimédia. Très souvent le lecteur du
blog peut apporter ses commentaires ou
1
2
: Site Adobe :
http://www.adobe.com/fr/products/flash/?sdid=BVRYJ
: Site comment ça marche :
http://www.commentcamarche.net/javascript/jsintro.php3
Les enjeux de la stratégie Web dans la communication des
Associations Humanitaires
remarques sur les articles publiés.
Ce style de site est très en vogue en France, et est
repris par les entreprises pour promouvoir les relations de travail et l'image
de celle-ci, mais aussi par la presse qui permet à ses journalistes de
s'exprimer par ce moyen sur différent sujet en apportant leur point de
vue.
e - Forum
Un forum de discussion sur Internet est un lieu de rencontre
et d'échange sur le Web. Il peut être site Web à part
entière ou une composante de celui-ci. Un forum est un site
d'échange disponible sur le Web, où les internautes peuvent
débattre, par le biais de messages postés, sur différents
sujets. Ces discussions prennent formes sous forme de messages qui
s'enchaînent. La publication des messages peut être
instantanée ou différée pour la vérification des
textes. Un forum est alimenté par plusieurs internautes, qui de
manière générale doivent s'inscrire sur le site Web pour
émettre des messages. Les sujets traités sont divers et
variés mais le plus souvent les forums sont organisés par
thème et dépendent de communautés d'internautes.
f - Newsletter
La newsletter, appelé en français infolettre
(mais ce mot ne parle pas aux internautes, donc il est préférable
de garder le nom anglais), est un bulletin d'information que l'on envoie aux
internautes qui s'inscrivent sur sa liste de diffusion.
On offre sur le site Web la possibilité à
l'internaute de s'inscrire à la newsletter, il recevra alors
périodiquement (toutes les semaines, tous les mois, ...) la newsletter
dans sa boîte e-mail. L'infolettre doit permettre au site Web de tenir
informer l'internaute abonné sur les changements du site, les nouveaux
produits que le site vend, sur l'entreprise,... selon la nature du site Web.
Elle permet de maintenir le contact avec l'internaute et de l'entretenir en
l'informant directement via sa boite e-mail. C'est un élément
majeur de proximité avec l'internaute.
g - Jeux et quizz
Beaucoup de sites présentent des jeux et des quizz
à l'intention des internautes. Ils occupent une part importante de
l'affectif que pourront développer les internautes envers le site Web.
De plus, Ils présentent de nombreux avantages :
> Générer du trafic : leur aspect ludique et
divertissant attirent les internautes et leur permettent de se détendre,
si le jeu ou le quizz leur paraît satisfaisant, il le feront
connaître à leur proche et créeront un «buzz»
autour du site, ce qui aura pour effet majeur de développer la
notoriété du site mais aussi son image.
> Informer de manière ludique : au travers du jeu ou du
quizz, ils permettent d'informer sur le site, l'entreprise, les produits ou
services qu'elles plébicitent selon la
vocation du site.
> Divertir l'internaute : le but premier étant de
divertir l'internaute, et lui permettre de s'amuser pour lier affectivement
celui-ci au site et à ce qu'il représente.
4 - Les CMS
En français, Système de Gestion de Contenu
(Content Management Systems), forment « une famille de logiciels de
conception et de mise à jour dynamique de site web ou d'application
multimédia partageant les fonctionnalités suivantes :
> Ils permettent à plusieurs individus de travailler
sur un même document, de plus il est possible d'attribuer
différents droits aux contributeurs du site ;
> Ils fournissent une chaîne de publication (workflow)
offrant par exemple la possibilité de publier (mettre en ligne le
contenu) des documents ;
> Ils permettent de séparer les opérations de
gestion de la forme et du contenu, la forme ou conception design et ergonomie
est développée sans le contenu, celui est intégré
après le développement graphique au fur à mesure, selon
les contributeurs et peut facilement être modifié,
supprimé, publié ;
> Ils permettent de structurer le contenu (utilisation de FAQ,
de document, de blog, forum de discussion, etc.) ;
> Certains SGC incluent la gestion de versions
» 1.
Ces systèmes de gestion de contenu permettent
d'organiser le contenu des sites web qu'ils administrent sans pour autant
à avoir à écrire de code HTML ni utiliser d'outil de
développement. Les CMS permettent donc de pouvoir développer un
site Web sans pour autant avoir besoin de grande connaissance dans le
développement de code html ou de langage de programmation. Cela permet
donc à des néophytes en gestion de site web de pouvoir
gérer le contenu de leur site, de le mettre à jour. Les CMS ne
doivent doivent être utilisés que lorsque le besoin s'en ressent
et lorsqu'ils répondent à un réel besoin. Par ailleurs il
existe une multitude de CMS disponibles (dont voic la liste et les
définitions de chaque :
http://guidecms.com/tous-les-cms),
il est donc essentiel de faire une étude préalable des besoins du
site afin de choisir le CMS qui sera le plus approprié pour la
conception, l'ergonomie, l'intégration de contenu du site.
1 : Source Wikipédi a,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_gestion_de_contenu
Partie 3
Internet : un engouement justifié
des Associations Humanitaires ?
I - Promouvoir, Informer et développer
l'engagement
C'est en 1999 que la première association humanitaire
française se lance sur Internet, il s'agit de Médecins Sans
Frontière qui propose une version française de son site en
anglais.
Nous sommes au tout début de l'Internet, les sites
servent de plaquettes pour mettre en valeur entreprises, organisations,... et
les associations humanitaires entrevoient la possibilité d'avoir une
vitrine en ligne 24h/24 à peu de frais...
A - Informer pour faire agir
« L'information et l'humanitaire sont le remède
contre les douleurs extrêmes » 1.
Le site Internet permet dans un premier temps de
développer leur image sur le Web et de la propager à tous. Il
s'agit d'informer le plus grand nombre sur leur association, leur message et
les combats qu'elles mènent. L'association humanitaire découvre
un média peu onéreux pour toucher un public plus large mais aussi
un moyen de rajeunir son image. Le média Internet leur permet de cibler
un public d'internautes plus jeunes et plus citadins que leurs donateurs
traditionnels. Le principal objectif est alors d'informer sur
l'association, de donner des informations sur leurs actions en cours, de
transmettre les moyens de prendre contact avec l'association mais aussi de
rendre des comptes sur l'utilisation des dons qu'elle perçoit en
publiant les bilans comptable.
La volonté partagée alors par toute les
associations humanitaires est tout d'abord d'informer, de trouver un espace ou
être représentée en permanence avec la possibilité
d'être joint par les donateurs potentiels et de rassurer ceux-ci sur
l'utilisation de leurs dons.
B - Des possibilités d'interaction avec le
public
Dans un deuxième temps les associations humanitaires
font évoluer leur site avec l'évolution du média Internet.
Elles prennent en compte le facteur d'interactivité qu'offre le support
et le mettent en application pour créer un buzz autour d'elle mais aussi
et surtout pour développer les contacts avec le public.
1 - Les forums
Les sites des associations humanitaires s'enrichissent
de forums afin de créer des communautés autour
de leur combat où débattent leurs adhérents et
bénévoles avec les cibles.
Elles y trouvent alors plusieurs opportunités :
- recruter en ligne de nouveaux adhérents et
bénévoles en diffusant au travers des
1 : Bernard Kouchner, ministre des
affaires étrangères français, le «french doctor»
qui a participé à la création de Médecins Sans
Frontière, extrait de «Le malheur des autres», Edition Odile
Jacob, Paris, 1991, 339p.
Partie 3 - Internet : un engouement justifié des
Associations Humanitaires ?
forums leurs engagements mais aussi distribuant les informations
sur leurs actions et en permettant aux internautes de réagir sur
celles-ci ;
- trouver de nouvelles idées pour les futures missions
qu'elles entreprendront ;
- développer les contacts tant avec les internautes
qu'avec d'autres associations, mais aussi des contacts locaux sur leurs
missions à l'étranger ;
- transmettre les nouvelles des actions en cours et
débattre avec les donateurs de l'utilisation de leurs dons, leur
procurer les résultats de leur contribution ;
- génèrer et augmenter le trafic sur leur site
de part la création de ces forums et ainsi accroître le
référencement de leur site, cela leur permettant d'être
plus visible sur la toile et donc de conquérir de nouveaux publics.
2 - Les galeries vidéos et photos
Internet propose la possibilité à ces
utilisateurs et donc aux associations humanitaires d'ajoutent des
extraits vidéos et des galeries de photos qui
montrent visuellement les actions qu'elles organisent et les protagonistes qui
participent à celles-ci.
Ce moyen leurs permet de toucher à plusieurs niveaux les
internautes :
- ils peuvent s'identifier aux acteurs de l'association
humanitaire, cela les plonge au coeur de l'engagement et donc facilite leur
adhésion à la cause ;
- pour les donateurs, il s'agit de concrètement leur
montrer le fruit de leurs dons et donc ainsi cela leur permet de recevoir le
résultat de leur contribution (symboliquement appuyé par les
sourires des enfants aidés,...) ;
- les vidéos peuvent générer du buzz autour
de l'association humanitaire en étant relayées par les
adhérents de celles-ci ;
- les galeries vidéos et photos générent
du trafic avec le développement de moteurs de recherche
spécifiques (google-image, ask, ...) cela peut amplifier le
trafic de 10 % sur le site et donc améliorer le
référencement de ce dernier.
3 - Les newsletters
De plus Internet offre aux associations humanitaires la
possibilité de publier des newsletters. Celles-ci
servent à garder le contact avec leurs adhérents et sympathisants
en les informant sur les activités en cours et celles à venir
mais aussi à remettre le bilan de celles passées.
Les newsletters offrent à l'association humanitaire
différentes ressources :
- la plus importante étant de prolonger le contact avec
les internautes, en les tenant régulièrement informé de
l'association, des actions, des résultats ;
- elles permettent de tenir informer les internautes de
l'évolution du site, de la création de nouvelles rubriques ou de
la mise à disposition de nouvelles informations, galeries photos sur ce
dernier ;
- les newsletters facilitent la sensibilisation des internautes
et l'information sur de nouvelles campagnes d'appel aux dons,
manifestations,... ;
4 - Les blogs
Les associations humanitaires disposent ici de la
possibilité d'informer en tant réel des
progrès sur le terrain de leurs activités. Les blogs doivent
être mis à disposition des équipes en mission pour
détailler au jour le jour des actions menées, des rencontres et
des témoignages des «locaux». Ils attestent de la
véracités des actions sur le terrain et font partager aux
internautes mais surtout aux donateurs des progrès dû à
l'association qu'ils financent et leur permettent de suivre les faits,
constructions et aides qu'apporte celle-ci. Cela plonge les donateurs dans le
«réel» de leur bienfaisance et leur font partager le coeur de
leur projet.
5 - Les bandeaux de promotion
Les associations humanitaires peuvent mettre à
disposition via leur site des bandeaux de promotion à
destination d'autres sites afin que ceux-ci les intègrent. Ces bandeaux
permettent de relayer par exemple les campagnes de dons ou de communication des
associations, mais aussi servent tout aussi bien à promouvoir le site
Internet et l'association humanitaire.
Ces bandeaux sont téléchargeable et très
facilement assimilable à la structure d'un autre site. En outre, ils
peuvent servir sur les sites des entreprises à mettre en valeur
l'engagement de celles-ci envers une association et donc promouvoient à
la fois l'association humanitaire mais aussi le rôle de
mécène que joue l'entreprise auprès de l'association.
6 - Les jeux et quizz
Les jeux et quizz créent un trafic sur le site, ils
sont à destination de publics variés et participent à
l'information des membres. Ils doivent à la fois être ludiques
mais aussi instructifs pour permettre aux internautes, tout en s'amusant, de
mieux comprendre l'association humanitaire, son rôle, ses missions, et
ses objectifs. Les jeux et quizz doivent aussi aviser les joueurs sur les
besoins et les aides qu'apportent l'association, ils peuvent répondre
à un développement d'information sur la géographie, la
politique ou bien encore la situation de maladies et leur évolution dans
le monde, ... Leur principale raison d'être est de réussir par le
divertissement à faire prendre conscience à l'internaute de
l'enjeu de l'association humanitaire, de son bien fondé et de
l'importance de son existence.
Auprès du jeune public, il a un rôle
éducatif primordial qui permettra de prendre le contact avec leur
prescripteur en tant que support de connaissance, et donc à attirer le
prescripteur sur le site par l'intermédiaire de ce jeune public.
7 - Le marketing viral
Il s'agit là de transmettre un message aux plus de
personnes possible en un minimum
Partie 3 - Internet : un engouement justifié des
Associations Humanitaires ?
de temps. L'association humanitaire peut utiliser cette
technique pour mobiliser le plus de personne autour d'une cause, et devra donc
faire une mise en avant de cette cause sur son site. Pour ce faire,
l'association humanitaire fait passer au travers d'un cour- riel ou d'une
vidéo en ligne un message persuasif, celui-ci sera relayé dans un
premier temps par ses adhérents puis de ceux-ci à leurs amis et
ainsi de suite. Le message touchera alors énormément de personnes
en un minimum de temps.
8 - La mobilisation en ligne ou cybermobilisation
Internet offre une possibilité inestimable pour la
diffusion de messages à travers le monde. Les associations humanitaires
peuvent profiter de cette aubaine pour faire circuler des pétitions
(mouvement lancé par Amnesty International) et mobiliser les internautes
autour de la défense d'idéaux pour les faire adhérer
à la cause de l'association.
Cette cybermobilisation empreinte à la fois au
marketing viral et aux forums ses fonctionnalités de propagation, mais
elle prend tout son sens dans la nature même rôle. Le but
étant de recueillir un maximum de signatures, pour les pétitions,
afin de montrer aux pouvoirs le bien fondé de la démarche de
l'association ou encore de dénoncer.
Cette mobilisation donnera alors une assise à
l'association humanitaire qui la diffuse face aux pouvoirs en place mais aussi
au près du public qu'elle touchera.
9 - Le courriel
La collecte des adresses e-mails est un enjeu majeur pour les
associations. L'envoie de courriel spontané au près du public
reste un outil bon marché et irremplaçable pour toucher un large
public et informer sur le lancement d'un site, d'une campagne ou pour
séduire de nouvelles personnes.
Toutefois l'utilisation du courriel mérite du tact pour
avoir une certaine efficacité afin que les internautes contactés
ne se sentent pas envahis dans leur vie privée et n'assimilent le
courriel à du spam. Ainsi l'association aura tout intérêt
à créer des listes de diffusion, que l'internaute pourra quitter
à tout moment, et à cibler ses envoies selon des
évènements bien précis : catastrophes humanitaires,
campagnes de don, lancement de site,...
C - L'internaute engagé et le don en ligne
1 - Le profil de l'internaute engagé qui donne en ligne
Selon une étude Ipsos Média Angle, nous
pouvons noter les résultats suivant pour 2001 1 :
1 : D'après une étude
Ipsos Média Angle, 844 personnes interrogées en ligne entre le 13
et le 20 novembre 2001 autour du site
aidez.org.
Les enjeux de la stratégie Web dans la communication des
Associations Humanitaires
En premier lieu il est intéressant de noter que les
internautes qui pratiquent le don en ligne sont plus jeunes, entre 35 et 49
ans, que les donateurs dit traditionnels qui donnent par voie de chèques
ou de «la main à la main», plus de 50 ans pour 93 % d'entre
eux. De plus, il est a noter qu'il y a une plus grande parité entre les
hommes et les femmes pour le don sur Internet (63 % des donateurs en lignes
sont des femmes contre 26 % pour les autres formes de dons).
En outre, il y a une prédominance chez les donateurs en
ligne des étudiants, 61 %, qui permet d'ouvrir le marché du don
à un nouveau public qui était déficient sur les autres
voies du don, et donc la possibilité de rajeunir le public visé
par le média Internet.
Les internautes réguliers perçoivent une
facilité non-négligeable au don en ligne et cela lève un
frein quand à leur intention de don car dèjà
apparentés à l'achat en ligne, ils sont moins rétissant
à utiliser cette méthode de donation. Nous pouvons tirer un autre
enseignement majeure de cette enquête Ipsos Média Angle, un
enseignement encourageant quand à l'évolution du don en ligne
:
parmi les personnes interrogées, seulement 3 % avaient
déjà pratiquées le don en ligne mais 35 % d'entre elles se
disaient potentiellement donatrice si elles avaient eu connaissance de la
possibilité de donner en ligne sur le site «
aidez.org», dont 83 % y auraient
participé à l'occasion d'un évènement particulier
(journée d'actions, tsunami, ...).
Ces conclusions, qui prévalent pour le site
aidez.org, démontrent en premier
lieu le potentiel du don en ligne, en deuxième lieu ils mettent en avant
le besoin de repères et d'aiguillages que l'on doit donner aux
internautes pour les amener à pratiquer ces dons en ligne. En
troisième lieu, même si de récentes études montrent
que la confiance des internautes quand à la sécurisation des
transactions financières sont en progression, il faut tout de même
continuer à rassurer celui-ci et lui garantir la sécurité
de ses transactions.
Selon une étude récente du CERPHI et de
l'UPG, nous pouvons noter les grandes lignes suivantes pour 2004 1
:
Annuellement, en France, 2 milliards de dons sont
récoltés par l'intermédiaire des dons en ligne. Cela porte
la moyenne du don annuel par foyer fiscal à une valeur de 260 euro et
celle-ci progresse régulièrement. Proportionnellement à
leurs revenus ce sont les personnes les plus modestes qui donnent le plus. En
outre il est intéressant de remarquer que les moins de 50 ans
représentent maintenant plus du tiers des donateurs.
De plus, le CERPHI a démontré qu'à revenus
comparables toutes les générations donnent sensiblement
autant.
2 - Les chiffres du don en ligne
D'après les responsables d'association le don moyen en
ligne est nettement supérieur au don par les autres voies
(chèques, main à la main, marketing direct postal), comme nous le
confirme le directeur de la communication Internet de chez Médecins Sans
Frontière :
« En 1999, le don par marketing direct postal était
en moyenne de 350 Frs alors qu'il
1 : Etude du CERPHI (Centre d'Etude et
de Recherche sur la PHIlantropie) et de l'UPG (Union Pour la
Générosité) sur la générosité des
français en 2004.
Partie 3 - Internet : un engouement justifié des
Associations Humanitaires ?
s'élevait à 832 Frs pour les dons pratiqués
sur Internet ».
De même les chiffres publiés par Médecins
du Monde, pour la même année de 1999, montrent clairement une plus
grande générosité sur le Web que par les autres voies,
avec 600 Frs de don moyen en ligne contre 220 Frs de don moyen hors-ligne.
Bien entendu, nos données datant de 1999 et du
début de l'expansion d'Internet, il faut prendre avec des pincettes ces
résultats car à cette époque ce média comptait
comme public une majorité de personnes appartenant à des
catégories socio-professionnelles élevées.
3 - Le comportement des internautes après la catastrophe
en Asie du Sud Est
Malheureusement nous manquons de données
récentes en matière de don en ligne, seul un article
publié sur le site Web «
redacnomade.com
1 » nous présente des données plus
récentes liées au tsunami qui a frappé l'Asie en 2004.
« Nous avons cru que notre site était
attaqué et que les dons qui affluaient étaient des faux. Nous
avons recueilli 3 millions d'euros en ligne pour l'année 2004, en
sachant qu'à mi décembre nos prévisions étaient de
500 000 euros. En 2003 par exemple, l'e-collecte avait représenté
400 000 euros », explique Frank Fréneaux, responsable marketing
direct à Médecins Sans Frontière pour la France, « 60
à 70% des donateurs pour l'Asie étaient a priori des personnes
que nous ne connaissions pas, et 80% sur ceux qui ont donné en ligne.
Nous sommes en train de dédoublonner notre base afin de vérifier
ces dires ».
De même la Croix Rouge a également
constaté sur la même année une explosion du don en ligne :
14 millions d'euros sur les 85 millions récoltés proviennent du
don en ligne, ce qui représente 16,5 % de ces dons comme le commente
Frank Delaval, directeur communication et marketing de la Croix Rouge :
« Dans les premiers jours en particulier, les donateurs
ont privilégié l'Internet : 1/4 des dons a alors
été fait en ligne, contre 16% actuellement. De plus, nous avons
constaté que le don moyen sur Internet a été plus
élevé. En première analyse, on peut en conclure qu'il
s'agit de dons d'impulsion, que les internautes ont spontanément
sauté sur leur clavier ».
Le web permet à l'internaute de mieux cibler sa cause,
et de répondre à des situations d'urgence, comme le commente
Claude Chaffiotte, PDG du spécialiste des stratégies fundraising
RMG Connect :
« Internet est un outil ultra intéressant pour la
collecte en ligne : non seulement, il permet de fournir de l'information,
visuelle et sonore, mais il permet aussi de donner en quelques secondes, en
choisissant la région ou la cause concernée ».
II - Facteurs clés de la communication
associative sur Internet
1 : Les données et interviews
qui suivent sont tirées de l'Article « Don en ligne : Internet ne
sera t-il qu'un média d'urgence ? » du site Internet :
www.redacnomade.com, paru dans
Marketing direct, en 2005, de Laure Deschamps.
Les enjeux de la stratégie Web dans la communication des
Associations Humanitaires
A - Une question de confiance : La transparence
financière
Comme nous l'avons vu précédemment, depuis
l'affaire Crozemarie, la gestion financière des associations
humanitaires est un critère primordiale dans l'instauration de confiance
entre le futur adhérent ou donateur et celles-ci.
Pour ce faire, les associations humanitaires disposent avec
Internet d'une tribune pour informer, sans contrainte, leur public. Elles
doivent donc tenir à disposition de celui-ci tous les documents
clés de leur gestion financière à venir et passée,
ainis que tous les documents et dossiers de presse. Pour une meilleure mise en
évidence des documents financiers actuels, il est à
préférer une mise à disposition dynamique et interactive
qui aidera l'internaute à mieux appréhender les chiffres, en lui
laissant tout de même le choix avec une documentation statique et aussi
la possibilité de pouvoir télécharger tous ces
documents.
En outre il est important que l'internaute puisse
accéder au budget de chaque projet en cours et passé pour mieux
se rendre compte par lui-même de l'importance de son don et donc
l'inciter par là-même à devenir acteur et donateur de
l'association.
B - Générer du trafic sur le site
C'est au travers des différentes techniques
d'interaction avec le public que nous avons vue dans la partie
précédente qu'une grande partie du trafic sur le site sera
générée, mais il ne faut pas s'arrêter là.
La partie majeure du trafic d'un site est due au bon
référencement de celui-ci au travers des moteurs de recherche et
de la représentation du site dans les annuaires dédiés. Il
faudra donc inscrire le site dans un maximum d'annuaires
généralistes et spécifiques, le doter de mots-clés
pertinents, en lien avec les campagnes de donations.
En outre, la pertinence du référencement par
rapport aux moteurs de recherche est due à la mise à jour du
site, et bien entendu aux informations qu'il contient. Celles-ci doivent
être régulièrement revues, et le site doit évoluer
fréquemment, s'enrichir de nouveaux textes et sujets, mais aussi lui
adjoindre des sites satellites sur les campagnes en cours pour créer une
aura autour de celui-ci.
Entre autre procédé, il est important pour une
association humanitaire d'être présente par des liens au sein des
institutions des communes, département, régions et pays où
elle est représentée. Le fait d'être présent sur ces
sites institutionnels apportera de la valeur au site de l'association et
surtout de la crédibilité auprès de l'internaute. De
même il faut enrichir les relations avec la presse, il est important de
créer et distribuer des dossier de presse mais aussi de contacter les
différentes rédactions en leur transmettant ces dossiers dont le
contenu doit être valorisé. Celles-ci peuvent accroître la
notoriété de l'association et la promouvoir gratuitement. Il est
indispensable de mettre en ligne les dossiers de presse et de les garder en
archive afin qu'il soient toujours accessibles.
Enfin, il est primordiale pour tout site associatif et donc
d'autant plus pour un site d'une association humanitaire de respecter les
règles d'or de l'accessibilité
1, dans un premier temps par valeur morale et
éthique mais aussi et surtout parce que les associations humanitaires ne
peuvent se passer d'aucun public en matière de don. Il faut donc rendre
son site accessible à tous et toutes (aveugles, mal-entendant, ...),
textes, images, sons et vidéos,...; mais aussi en respectant les
règles d'accessibilité, on peut
1 : http ://
www. la-grange.
net/w3c/WAI-WEBCONTENT-TECHS/
Partie 3 - Internet : un engouement justifié des
Associations Humanitaires ? être sûr que tous les
éléments du site seront parfaitement
référencés.
C - Entretenir le contact avec les donateurs
Nous atteignons ici l'enjeu clé que les associations
humanitaires vont rencontrer après avoir réussi à
transformer leurs visiteurs en donateurs. Elles devront parvenir à
entretenir, fidéliser les donateurs en leur proposant des services ou
des produits.
« Les gens viennent sur notre site pour obtenir des
informations ; ils ne s'attendent pas à être bombardés
d'appels au don. C'est pourquoi nous devons maintenir la recherche de fonds
à un niveau secondaire » 1.
L'objectif pour les associations humanitaires est donc de
cultiver l'intérêt des donateurs à travers leur site
Internet, de les impliquer dans l'action de l'organisation sans qu'ils ne se
sentent oppressés constamment par les appels aux dons. Pour cela comme
nous le présente Betty McBride, il faut maintenir la recherche de fonds
à un niveau secondaire sur le site. En premier lieu il faut mettre,
proposer des informations à l'Internaute et proposer aux donateurs de
participer à l'action de l'association d'une autre manière que
par un don de fonds, celui-ci devant se faire de manière naturelle pour
les donateurs confirmé de manière habituelle. Or le fait de les
«agresser» par des relances de dons dès qu'ils navigueraient
sur le site pour obtenir des informations peu sur le court ou long terme les
désengager de l'association humanitaire.
Il s'agira donc de créer une communauté autour
de l'association entre les donateurs et différents partenaires pour leur
bâtir intérieurement un sentiment d'appartenance à un
groupe. De nombreux outils s'offrent aux associations pour leur permettre
d'établir ce lien relationnel tel que :
- les forums par thèmes
réservés aux donateurs ou partenaires ;
- les listes de diffusion à leur intention pour les
alerter sur différents sujets, leur transmettre «à
domicile» des informations qui les intéresse sans qu'ils
n'aient à se rendre sur le site Internet ;
- les «chats» (discussion sur
Internet en direct avec d'autres utilisateurs du type MSN Messenger, souvent
utilisé par les sites de rencontre) avec les personnels et
personnalités de l'association ou du monde public qui soutiennent
l'association (parrains du «monde people», politiques,
institutionnels) ;
- l'accès à des parties
réservées du site aux donateurs et personnels de
l'association leur permettant d'avoir accès à plus de photos, de
vidéos que celles mise en avant sur les galeries du site (choisies
généralement par la stratégie de communication) ;
- recevoir des newsletters
personnalisées et régulières qui rendent compte
des actions, des fruits de leur don, de l'évolution sur le terrain ou
encore de l'évolution de la vie de leur enfant parrainé dans le
cas de parrainage d'enfant avec la possibilité d'accés à
des vidéos par liens hypertexte sur la newsletter, l'accès
à des galeries vidéos régulièrement mise à
jour et en relation avec leurs intérêts.
D - Dépasser l'association pour mieux Informer
L'association humanitaire doit pouvoir dépasser sa cause
afin de se présenter
1 : Betty McBRIDE, responsable des
relations publiques de l'association britanique Help the Aged, Article «
Un clic pour la cause humanitaire », Le Monde Informatique, novembre
2001.
Les enjeux de la stratégie Web dans la communication des
Associations Humanitaires
comme un informateur reconnu auprès des
décideurs politiques et institutionnels pour donner une envergure
notoire à celle-ci. Pour cela et au vue de ses actions et de ses
combats, elle se doit de connaître et de transmettre des informations par
communiqués de presse sur les conditions de vie, sur la
géopolitique, des pays où elle mène ses combats. Sa voix
doit être relayée par les différents groupe de presse, en
ligne et sur les différents média, et être
avérée comme un acteur essentiel et sûr pour obtenir des
informations dans les pays où elle exerce.
Pour cela l'association humanitaire doit diffuser des
informations sur son site, et régulièrement les mettre à
jour. Elle doit se voir considérer comme un relayeur viable
auprès des pouvoirs publics et des groupe de presse par les informations
qu'elle apporte et que ceux-ci ne peuvent avoir par manque
d'intermédiaire sur le terrain (comme par exemple pour le Tibet
où tous les journalistes internationaux sont absents du terrain,
où les états sont tenus économiquement par la chine, et
où seules les associations en place peuvent relayer les faits et une
autre vision que celles données par les média chinois). Il est
donc primordial pour les associations humanitaires de publier en ligne des
renseignements sur les différentes régions où elle exerce,
de manière régulière sous plusieurs formes :
- articles en ligne ;
- communiqués de presse ;
- photos et vidéos ;
- témoignages de ses personnels en place et des
populations locales.
Ainsi les média pourront les reprendre et les diffuser.
C'est grâce à ce rôle d'informateur que l'association
humanitaire développera son envergure auprès des internautes et
que ceux-ci dans un souci de recherche de l'information remonteront à la
source des données transmises par les média jusqu'au site des
associations sitées dans les reportages dans le but d'y trouver de plus
amples informations.
Nous touchons là à l'enjeu essentiel et
primordiale pour la viabilité et la reconnaissance de l'association
humanitaire auprès des média, institutionnels et politiques qui
transmettront et transposeront cette reconnaissance au près du grand
public. C'est cette légitimation de l'association qui permettra
l'augmentation du trafic sur son site, la possibilité de transformer les
internautes en donateurs et donc la pérennité de celle-ci.
III - Les risques et limites de la communication
Web
A - Internet : «Un des média»
Internet est un des média essentiel dans la
communication des associations humanitaires mais ne doit en aucun cas
être le seul. Il doit être assimilé à une
stratégie de communication comportant plusieurs autres supports et
surtout du hors-média (événementiel, publireportage,
partenariat, parrainage, mécénat,...).
Internet est un support informatique et donc
«déshumanisé», pour le futur bénévole ou
donateur le contact physique ou visuel avec les membres de l'association
humanitaire est nécessaire pour l'engagement et pour pouvoir
intégrer le sentiment d'appartenance à un groupe décisif
dans la fidélisation de ceux-ci pour l'association.
Partie 3 - Internet : un engouement justifié des
Associations Humanitaires ?
Internet est donc un support important dans le
média-planning d'une association humanitaire mais il doit être
absolument accompagné d'autres supports et de hors- média pour le
bon fonctionnement de la stratégie de communication
développée en ligne.
B - La collecte d'informations
Les associations humanitaires collectent par leur site Internet
différentes informations sur les internautes qui y naviguent de part
:
- les cookies (Les cookies sont de petits fichiers textes
stockés par le navigateur web sur le disque dur du visiteur d'un site
web et qui servent -entre autres- à enregistrer des informations sur le
visiteur ou encore sur son parcours dans le site
1) ;
- leurs coordonnées au travers de différents
formulaires remplis (inscription sur le site, newsletter, demande de
documentation) ;
- les informations bancaires lors de dons en ligne.
Ces informations sont confidentielles et privées mais
les associations humanitaires peuvent être tentées de les
utilisées à diverses fins. Elles peuvent revendre les
coordonnées récupérées comme liste de diffusion,
rassembler au travers des cookies des informations sur les habitudes de
navigation de l'internaute, ...
Sachant que la «confiance» entre l'internaute et
l'association humanitaire est primordiale par le transformer en donateur, il
est nécessaire que l'association humanitaire n'utilise pas ces
techniques à des fins commerciales et le mette en avant dans une partie
de son site.
Le cas contraire pourrait être désastreux s'il
est relayé par quelque organe de presse. Le fait qu'une association
humanitaire vendrait ces listes de diffusion, récupérée
par l'inscription à sa newsletter par exemple, à des
sociétés commerciales, pourrait la discréditer totalement
et pourrait courir à sa perte.
C - Subjectivité et Désengagement
La majeure partie des sites Internet des associations
humanitaires utilisent la même stratégie de communication
pavlovienne au près de l'internaute, qui consiste à lui donner
des chiffres sensés lui représenter plus que des explications.
Cette communication fait du tort aux associations qui l'utilisent car les
internautes ont besoins d'informations quand ils viennent sur le site Internet.
Cette stratégie peut être utilisée dans les
publicités télévisuelles ou presse, où il faut
convaincre en peut de temps mais sur le site Web il faut garder le contact avec
l'internaute mais aussi justifier les chiffres que l'on a pu avancer. Il faut
donc expliquer ces chiffres et informer par des explications.
De même, beaucoup d'associations communiquent sur le
prix d'un bol de riz ou d'un antibiotique qui pourrait sauver la vie d'un
enfant mais ne tienne pas compte de toute la logistique, le personnel, la
géopolitique autour qui seront essentiel pour mener à bien le
projet. Sur Internet le navigateur prend en compte tout cela et recherche le
plus d'information possible sur ces facteurs, donc cette stratégie de
communication
1 : définition du site
WIKIPEDIA,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cookie_%28informatique%29.
dévalorise l'association à ces yeux.
En outre trop d'associations jouent autour du «clic
sauveur». Comme l'on peut voir sur
Saverainforest.net
1, l'on a l'annonce suivante : « 2 acres de
forêt tropicale disparaissent chaque seconde. La forêt tropicale
produit 50% de l'oxygène que nous respirons ».
Et en réponse nous avons le bouton suivant : «
cliquer sur le bouton ci-dessus pour sauver la forêt tropicale ».
Ce genre de communication participe au désengagement de
l'internaute qui peut croire que par un simple clic il peut sauver la
forêt tropicale. La communication simpliste employée ici participe
à la non-sensibilisation et au désintérêt du
navigateur qui minimise alors les causes défendues au vue des
facilités de réponses qui sont proposées. Il faut informer
les internautes et expliquer les problèmes afin que ceux-ci prennent
réellement conscience des difficultés à
résoudre.
D - Internet : «média de masse»
Aujourd'hui toutes les associations humanitaires peuvent
être représentées sur Internet et pour la plus part le
sont. Il devient donc de plus en plus dur d'apparaître sur le Web et de
se différencier des autres associations.
La facilité d'accès à ce média mis
en avant en début de cette partie devient un frein à la
représentation de celles-ci sur ce support de part la masse
d'informations qu'il véhicule ce qui entraîne la perte de
visibilité des associations au vue des internautes. Contrairement au
début des années 1990 où peut d'associations humanitaires
étaient présentes sur le support, ce qui leur permettaient une
grande visibilité, aujourd'hui elles se retrouvent noyer au milieu de
leurs concurrentes mais aussi au milieu de tous les autres sites. Leur
stratégie de communication doit donc prendre en considération le
développement du Web et modifier leur comportement de communication. Ce
n'est plus Internet qui est le premier vecteur de notoriété mais
leur notoriété acquise sur d'autres supports ou par les
évènements qu'elles organisent qui favorisent leur
visibilité sur le Web. Leur site Internet leur permet de
développer leur image au près du public et surtout d'informer
celui-ci et non plus de se faire connaître au près d'un large
public si ce n'est par les annuaires Internet.
E - La publicité sur le site Internet
Certaines associations humanitaires pourraient être
tentées, pour trouver une manne supplémentaire d'argent, de
vendre un espace publicitaire sur leur site. Cela pourrait être un
très grand frein pour l'internaute qui ne veut pas identifier le site de
l'association à une marque spécifique, surtout si celle-ci entre
en désaccord avec les valeurs prônées par l'association. De
plus l'internaute ne s'attend pas à ce que une association promouvoit
par l'intermédiaire de publicité quelque marque que se soit. En
outre les pop-ups (fenêtre qui s'ouvre lorsque l'on entre sur un site)
publicitaires sont peu appréciées des internautes et très
souvent bloquées par les navigateurs.
Auprès d'un public âgé, cible
traditionnelle des associations humanitaires, la vente d'espace publicitaire
à d'autres marques peut totalement les désorienter et les
perdre
1 :
http://www.saverainforest.net,
site Internet de l'association qui lutte contre la déforestation de la
forêt tropicale
Partie 3 - Internet : un engouement justifié des
Associations Humanitaires ?
dans leur recherche sur le site. Cela peut conduire à la
perte de donateurs.
F - Trop d'informations, tue l'information
Bien que nous ayons répété pendant tout
notre développement qu'il est très important de bien informer
l'internaute et de pouvoir répondre à toutes ces questions, il ne
faut pas pour autant le noyer sous cette masse d'information. Il sera donc
essentiel de bien organiser cette information, et de bien aérer le site
pour ne pas que l'internaute se sente oppressé par celle-ci.
Afin de réussir cet aménagement de la
documentation, il faut réussir en amont de la conception Web, une bonne
définition de l'arborescence du site afin de savoir où placer les
éléments. Cette phase dans la préparation est la phase
primordiale pour la disposition du site et pour la navigation du futur
internaute. Afin de réussir cette adéquation, il est
conseillé de pratiquer des tests du site auprès des utilisateurs
(appelé test utilisateur) qui permettent de voir comment celui-ci
réagit face à l'environnement du site Web et que ces derniers
apportent une critique extérieure au projet.
Conclusion
Nous avons pu analyser, à travers la première
partie, les objectifs de la stratégie de communication des associations
ainsi que les donateurs et les stratégies d'appel au don. Ensuite dans
la deuxième partie, nous avons caractérisé
l'hypermédia Web par rapport aux autres média existant et nous
avons étudié ses outils. Ces deux précédentes
parties nous ont permis de pouvoir déceler dans une dernière
partie les enjeux de la communication sur le Web pour les associations
humanitaires.
Nous avons pu noter que le Web offrait une vitrine permanente aux
associations humanitaires ce qui leur servait pour différents points tel
que :
> Informer le public sur l'association
humanitaire elle-même, sur les combats qu'elle mène, les lieux
géographiques et géopolitiques où elle exerce. Mais aussi
informer sur le financement de l'association, son fonctionnement ;
> Mobiliser, faire agir et réagir
l'internaute en lui proposant de s'engager, de donner pour l'association
humanitaire ;
> Rajeunir le profil de ses donateurs et
toucher un public nouveau, plus jeune et plus avide de renseignement ;
> Entretenir le lien avec ses
bénévoles, ses donateurs, les internautes par la technologie mise
à disposition par Internet (jeux, newsletter, forum, ...)
> Assurer la pérennité de
l'association humanitaire en investissant une nouvelle plateforme de don que
constitue le site Web ;
> Promouvoir l'association au travers de
cette vitrine ouverte 24h/24 et 7j/7, en informant, en discutant (blog, forum,
...), en restant le plus proche possible de ses interlocuteurs grâce au
site Web.
Nous avons aussi pu distingué les différentes
solution qu'Internet apporte à l'association humanitaire en terme de
moyen, et nous avons distingué les étapes importante afin que
l'association intègre pleinement le Web dans sa stratégie de
communication, en mettant l'accent sur le référencement pour
générer du trafic sur le site, sur la confiance qu'il faut
développer auprès des internautes en mettant à disposition
les renseignements nécessaires. Nous avons vu les principes qui font que
Internet est un média indispensable pour les associations humanitaires
et qu'il répond à tous les objectifs de communication que
celles-ci mettent en avant dans leur stratégie. Mais nous avons aussi
compris que le site Web ne peut répondre à tout tout seul, il
doit être accompagné d'un plan média et hors-média
pour pouvoir remplir correctement ses fonctions. Par ailleurs, nous avons pu
saisir qu'il faut manier cet outil avec précision et le doser avec
justesse car en abuser peut entrainer des conséquences néfastes
pour l'association humanitaire tant sur l'image que sur sa
pérennité financière.
Internet rempli donc un rôle majeur dans la
stratégie des associations humanitaires que si le site Web est bien
pensé et développé mais surtout bien accompagné
d'une communication sur d'autres supports pour le mettre en valeur.
Sources
Associations humanitaires et communication
> Albert Meister, «Vers une sociologie des
associations», Editions ouvrières, Paris, 1972, 220 p.
> Rony Brauman, «L'action humanitaire», Editions
Flammarion, Evreux, 1995, 127 p.
> Eric Dacheux, «Associations et communications, Critique
du marketing», CNRS Editions, Paris, 1998, 155 p.
> Gérard Gendre, «Les stratégies de la
générosité», Editions Economica, Paris, 1996, 154
p.
> René Backmann et Rony Brauman, «Les
médias et l'humanitaire, Ethique de l'information ou
charité-spectacle», CFPJ Editions, Paris, 1996, 174 p.
Internet comme média
> Fabien Granjon, «L'Internet militant, Mouvement social
et usage des réseaux télématiques», Editions
Apogée, Rennes, 2001, 189 p.
> Valérie Beaudouin et Patrice Flichy et Michel
Gensollen et Eric George et Philippe Hert et Jean-Paul Lafrance et Julia
Velkovska et Denielle Verville, «Internet un nouveau mode de communication
?», CNET/HERMES Sciences Publications, Paris, 1999, 303 p.
> Olivier Blondeau et Laurence Allard, «Devenir
Média, activisme sur Internet : entre défection et
expérimentation», Editions Amsterdam, Paris, 2007, 390 p.
Thèses
> «Le marketing des associations humanitaires»,
Raphaël Richard, 1993.
> «Internet dans la communication des associations»,
Stéphanie Dupont, 2002.
Presse
> Article « Un clic pour la cause humanitaire », Le
Monde Informatique, novembre 2001.
> Dossier « Les dérives de l'humanitaire
», Jean-Hervé Bradol, Wayne Macdonald, chargé des analyses
d'évaluation au Comité International de la Croix-Rouge, Sylvie
Brunel, Présidente démissionnaire d'Action Contre la Faim,
Libération, 7 mars 2002.
> « Révolution 2.0 », Courrier International,
hors-série, Oct.-Nov.-Déc. 2007.
> Article « Don en ligne : Internet ne sera t-il qu'un
média d'urgence ? », tiré du site Internet :
redacnomade.com (http ://
www.redacnomade.com/article.php3?id_
article=532&id_auteur=6), paru dans Marketing direct, en 2005, de Laure
Deschamps.
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