V.2 - IMPREGNATIONS
V.2.1 - Principes et définitions
D'une façon générale, les produits
appliqués par imprégnations sont des consolidants ou des
hydrofuges. Ils se distinguent par leur fonction principale :
Un produit consolidant confère à une zone peu
profonde altérée, une cohésion identique à celle du
même matériau d'origine. Il ne s'agit donc pas d'une consolidation
structurale à l'échelle d'un ouvrage.
Un hydrofuge constitue une barrière interne au
matériau, vis-à-vis de la pénétration de l'eau
liquide, sans trop affecter la perméabilité à la vapeur
d'eau. Un hydrofuge est dit de surface lorsqu'il est appliqué sur le
béton durci.
Par sa fonction principale, un produit hydrofuge n'est ni un
imperméabilisant, ni un antigraffiti. Certains produits ont des
fonctions secondaires (antisalissure, etc.). Les consolidants et les hydrofuges
n'ont pas d'action directe sur la protection contre la corrosion des armatures.
Mais ils peuvent être utilisés comme traitement
complémentaire.
Par la suite, seuls les hydrofuges de surface seront
traités dans ce document. Il est noté que certains points ne sont
donnés qu'à titre indicatif.
V.2.2 - Domaine et limites d'emploi
Une hydrofugation se justifie si le béton subit
une altération liée à un contact avec de l'eau liquide
provenant de l'atmosphère (et non pas du sol ou d'une fuite d'eau). Ce
traitement est appliqué à titre préventif ou curatif.
L'altération du béton n'affecte
généralement que les zones soumises aux pluies battantes, au
ruissellement ou jaillissement. Il est donc inutile d'hydrofuger des zones qui
sont, par exemple, à l'intérieur d'un bâtiment.
Les dégradations liées aux sels solubles
s'intensifient après hydrofugation. Pour assurer une bonne
durabilité au traitement, il est important de limiter les risques de
pénétration d'eau et de sels par l'arrière de la surface
traitée.
Les surfaces sur lesquelles l'eau stagne ne peuvent non plus
être traitées efficacement.
Enfin, les traitements hydrofuges s'insèrent dans une
procédure globale de réparation. La comptabilité entre les
diverses techniques de réparation doit être assurée et
surtout les objectifs à long terme doivent clairement être
définis (les possibilités
de « retraitement », notamment pour les
imprégnations d'inhibiteurs de corrosion ou d'application
postérieure de tout autre produit destiné à migrer en
phase liquide, etc..).
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