III.4.2 - Mesures relatives à la qualité du
béton ou à son vieillissement
III.4.2.1 - Détermination de la profondeur de
carbonatation
Elle constitue une détermination du degré
de vieillissement naturel du béton (mais surtout sa profondeur de
neutralisation par le gaz carbonique).
Parmi les méthodes de détermination de
la profondeur de carbonatation, la plus simple à mettre en oeuvre est le
test à la phénophtaléine. Celui-ci consiste à
mesurer le front de coloration de cet indicateur sensible au pH, que l'on
pulvérise sur une coupe fraîche de béton. D'autres
indicateurs colorés, ayant des plages de virage différents (bleu
de bromothymol, par exemple), peuvent être utilisés.
Des précautions sont toutefois
nécessaires pour établir la représentativité d'une
mesure de profondeur de carbonatation. Il faut faire un nombre suffisant de
déterminations, tenant compte des conditions locales d'exposition, de
l'hétérogénéité possible du
matériau.
Il n'existe pas à l'heure actuelle de
méthode non destructive de détermination de la profondeur de
carbonatation.
III.4.2.2 - Mesures de
résistivité
La corrosion étant un phénomène
électrochimique, et le béton étant un conducteur, la
résistivité électrique de ce dernier constitue un
paramètre significatif de l'intensité des échanges.
Celle-ci dépend toutefois d'un certain nombre de
paramètres : teneur en eau du béton, composition chimique de
la solution interstitielle (présence de sels), etc.
Les mesures de résistivité sur site ont
été utilisées en parallèle avec les mesures de
potentiel pour affiner le diagnostic de la corrosion. En effet, la vitesse de
corrosion est contrôlée par la facilité avec laquelle les
ions en solution passent au travers du béton, d'une zone anodique
à une zone cathodique. Ainsi, de larges gradients de potentiel
associés à de faibles résistivités seront
caractéristiques de fortes vitesses de corrosion.
Les mesures peuvent être influencées par la
présence d'armatures à proximité du point de mesure, par
l'effet d'échelle, ou par la présence d'une couche de surface
ayant une résistivité différente de celle du coeur du
béton. Par ailleurs, le principe même de la mesure (méthode
de WENNER à 4 électrodes), possède ses
limites.
III.4.2.3 Mesures de
perméabilité
Les propriétés physiques du béton dont
sa perméabilité influencent la durée de la période
d'amorçage de la corrosion. Une mesure de perméabilité
à partir de la surface est particulièrement
intéressante.
Toutefois, ce type de mesures in-situ est influencé par
la teneur en eau du béton qui limite son application.
Perméabilité à l'air : sa
détermination consiste en la mise en pression d'une enceinte, et la
mesure de la décroissance de la pression.
Perméabilité à l'eau : dans ce cas,
l'essai consiste en la mise en pression d'eau d'une enceinte et la mesure du
débit d'eau par avancement d'un piston destiné à la
pression.
La localisation des zones de mesure de
perméabilité doit être parfaitement définie pour
éviter les défauts de surface du béton (nids d'abeilles,
fissures, etc.) qui la perturbent.
En l'absence de normes ou de spécification, ces
mesures restent comparatives
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