1ERE PARTIE OBJET DE DEPART ET
PROBLEMATIQU E
I Sujet du stage
Le bureau d'étude dans lequel j'ai
réalisé mon stage s'appelle « Repérage Urbain ».
Il est situé 210 rue Saint Maur à Paris (X). Il s'agit d'une
entreprise créée en 2003 par Eric Hamelin qui est
sociologue-urbaniste. Cette entreprise a un effectif de salariés
variable qui peut aller de 1 à 4 selon les appels d'offres obtenus.
Selon le type d'enqurte des pro fils différents de salariés
peuvent rtre recrutés: géographe, urbaniste,
économiste«
Lors de ma recherche de stage, mon choix ne s'est pas
orienté vers ce bureau d'études par hasard mais parce qu'il a la
particularité de faire des enqurtes en mettant la sociologie au centre
des réflexions, tout en restant dans le domaine de l'urbanisme.
Ma demande de stage a été retenue parce
qu'une étude démarrait en février 2008 jusqu'en juin 2008
et le client de celle-ci exigeait au moins un sociologue en plus du
gérant de la société pour mener l'enqurte
sociologique.
Après un entretien au mois de décembre 2007,
j'ai intégrer l'équipe composé de deux géographes
pour mener cette étude à laquelle j'ai participé pendant 4
mois.
1.1. Contexte et champ de l'étude 1.1.1
Contexte de l'enqurte
Le bureau d'études Repérage Urbain a
été mandaté par le club des Directions Régionales
de l'Equipement du Bassin parisien pour « l'étude sociologique des
nouveaux arrivants dans les franges franciliennes ». Cette étude
est liée à l'inquiétude du Ministère de
l'équipement face aux migrations massives en défaveur de
l'Ile-de-France et a été prise dans le cadre de la
révision du Schéma Directeur Régional d'lle-de-France
(SDRIF), mise en place depuis août 2005. Il s'agit d'un document
d'aménagement du territoire et d'urbanisme qui définit une vision
globale de l'Ile-de-France et de ses territoires et il affiche des ambitions et
des objectifs à faire prendre en compte au niveau local.
Cette étude doit également être
pensée dans le cadre du « Grand Paris » qui vise à
gérer, penser et projeter Paris au-delà des 105 kilomètres
carrés fermés par ses portes et ainsi mettre en oeuvre une
politique globale des transports, du logement, du développement
économique.
A terme, le but espéré étant une liaison
entre les régions limitrophes de l'Ile-de-France et cette même
région ; et par conséquent une mise en cohérence des
politiques publiques à l'échelle du bassin parisien.
La complexité du phénomène de migration
francilienne pose problèmes aux aménageurs du fait de la
diversité des causes migratoires. En effet, ces territoires connaissent
un développement résidentiel qui s'explique par de nombreuses
causes qui peuvent être économiques et/ou sociales. La
découverte des causes migratoires invoquées selon la position
sociale des individus étant en partie l'objet de ce rapport puisque les
grandes raisons indiquées dans le tableau ci-après doivent
être approfondies pour comprendre pourquoi telles ou telles raisons
deviennent des facteurs de migrations pour les ménages.
CAUSES PRINCIPALES DE MOBILITE INVOQUEES POUR LES MIGRATIONS
EXTRA-REGIONALES
|
1984
|
2002
|
Emploi
|
48,6
|
48,0
|
Famille
|
21,8
|
30,7
|
Logement
|
9,8
|
9,7
|
Autres raisons
|
19,9
|
11,6
|
Source : Debrand T., Taffin C., « Les facteurs
structurels et conjoncturels de la mobilité résidentielle depuis
20 ans », Économie et Statistique, N° 381-382, 2005,
p.132.
1.1.2. Population cible: les ex-franciliens arrivés
depuis 1990
L'étude ici présentée est principalement
basée sur une enqurte réalisée par l'utilisation de la
méthode qualitative et notamment par la réalisation d'entretiens,
réalisés auprès de 300 nouveaux arrivants dans les franges
franciliennes qui ont été définies dans le cadre du
Contrat de Plan interrégional 1994-98 comme « un anneau d'une
largeur moyenne de 50 kilomètres qui s'étend sur l'Ilede-France
et les cinq régions qui l'entourent, la Picardie, la Champagne-Ardenne,
la Bourgogne, le Centre et la Haute-Normandie. Elles se composent de
territoires très divers par leur géographie physique et humaine
et sont très morcelées au plan administratif, mais
structurées par un réseau de villes petites et
moyennes»1.
L'intention principale du maître d'ouvrage était
de mieux connaître ce phénomène: l'arrivée
importante de franciliens dans des territoires extérieurs, mais
limitrophes, à la région Ile-de-France, fortement ressenti par un
certain nombre d'acteurs locaux.
La délimitation temporelle des nouveaux arrivants a
été fixée à une arrivée depuis 1990,
à la fois pour coïncider avec une date de recensement et rendre
simplement l'étude réalisable, au regard des difficultés
rencontrées quant à l'obtention de prises de rendez-vous par
téléphone avec des personnes qui correspondent au profil
recherché. Au début de l'enqurte, nous avions pour consigne de
rechercher des personnes arrivées depuis 1999 mais de trop nombreuses
limites nous ont contraintes d'élargir à 1990 la date
d'arrivée en Ile-de-France.
1 Définition de l'INSEE.
La population cible de l'enquête est donc exclusivement
constituée de personnes ayant eu une expérience de vie plus ou
moins longue en Ile-de-France, mais l'ayant quittée entre 1990 et
aujourd'hui, et habitant à présent l'un des trois secteurs
d'études définis avec la maîtrise d'ouvrage.
1.1.3. Trois secteurs d'étude en « frange
»
Trois départements frontaliers de l'Ile-de-France
(appartenant à trois régions différentes) devaient
être visés par l'étude : l'Eure et Loire (28) dans la
Région Centre, l'Eure (27) en Haute Normandie, l'Oise (60) en
Picardie.
Les contraintes de l'étude relatives au temps et au
budget semblaient imposer la délimitation de secteurs d'études
restreints, qui puissent être étudiés de façon
précise et être suffisamment approfondis.
Au sein des trois départements, trois secteurs,
réellement en « frange » de la région capitale, ont
donc été déterminés pour l'étude en
concertation entre les différentes DDE et DRE concernées, de
façon à constituer des territoires suffisamment
représentatifs de l'influence ressentie et de l'impact
sociodémographique des nouveaux arrivants ex-franciliens, mais
également relativement cohérents et compacts sur le plan
géographique.
Même si les trois secteurs n'ont pas
d'homogénéité en terme de poids démographique et
d'étendue géographique, ils ont pour caractéristique
commune d'être tous les trois constitués de deux Etablissements
Publics de Coopération Intercommunale (Communauté de Communes ou
d'Agglomération).
Il s'agit :
- Pour l'Eure (27) de la Communauté d'Agglomération
des « Portes de l'Eure » (autour de Vernon et Pacy-Sur-Eure) et
Communauté de Commune « Eure Madrie Seine » (autour de
Gaillon)
- Pour l'Oise (60) de la Communauté de Communes du «
Pays de Thelle » (Chambly, Neuilly-en-Thelle, Noailles) et de la
Communauté de Communes du « Pays du Clermontois »
- Pour l'Eure et Loir (28) des Communautés de Communes
« du Val Drouette » (autour d'Epernon) et « Terrasses et
Vallées de Maintenon »
1.1.4. Thèmes de l'enqurte: arrivée et
adaptation des ex-franciliens
L'objectif général de l'étude
présentée dans le cahier des charges (Cf. annexe 1) était
d'aborder notamment les profils sociodémographiques des nouveaux
arrivants dans les franges franciliennes. Il a par ailleurs été
proposé par le bureau d'études de traiter de nombreuses questions
en rapport avec les migrations Ile-de-France / franges.
Les thématiques des questions sont les raisons de leur
implantation ; leurs attentes en matière d'habitat, de services en
regard de leur lieu de résidence précédent en
Ile-de-France; la persistance de la fréquentation de l'Ile-de-France
(par exemple pour l'activité professionnelle, et les moyens de transport
utilisés); les conséquences en termes de mode de vie ; la
perception de leur cadre de vie; le niveau de satisfaction qu'ils en retirent ;
l'intégration dans le territoire d'accueil; les éventuelles
intentions ou perspectives de mobilité résidentielle et enfin les
conflits d'usage ou de voisinage éventuels.
Les résultats recueillis et l'analyse proposée
permettront aux techniciens des DDE et DRE du bassin parisien d'avoir une
vision précise de ce qu'il reste à mettre en place pour
accueillir décemment les nouveaux arrivants puisque l'augmentation
démographique rapide ne permet pas toujours d'organiser et de
maîtriser le développement des départements attractifs.
L'enqurte porte autant sur les questions du logement que sur le
développement économique et sur l'organisation des transports.
Ces trois pôles devant nécessairement se développer de
façon concomitante pour la réussite d'une commune, d'un
département, d'une région.
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