6-1-3/ Le calcaire total
La teneur en calcaire du sol est déterminante pour le
choix de la forme des engrais à préconiser et notamment celle des
fertilisants sulfatés (GAGNARD et al.,
1988).
Tableau n° 24 : Normes d'interprétation du
taux du calcaire du sol
(proposées par GEPPA in BAIZE,
1988).
Taux du calcaire
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< 1 %
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1 à 5 %
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5 à 25 %
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25 à 50 %
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50 à 80 %
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> 80 %
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appréciation
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Non calcaire
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Peu calcaire
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Modérément calcaire
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Fortement calcaire
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Très fortement calcaire
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Excessivement calcaire
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En comparant les valeurs obtenues à celles
signalées par (BAIZE, 1988), (tableau
n°24), nous constatons que le sol du verger
étudié est modérément calcaire sur toutes les
couches considérées, ces teneurs tentent à diminue avec la
profondeur.
L'utilisation du porte-greffe franc d'abricotier dans le
verger étudier est un choix adéquat (GAUTIER,
2001).
6-1-4/ Le calcaire actif
La connaissance du calcaire actif est indispensable pour juger
de l'aptitude fruitière d'un sol (BOUHIER DE L'ECLUSE,
1983).
La détermination du calcaire actif constitue un bon
indice pour guider les arboriculteurs et les viticulteurs à choisir les
portes-greffe les mieux adaptés à leurs sols (BAIZE,
1988).
Le calcaire actif augmente dans le même sens que le
calcaire total et influe sur l'immobilisation du phosphore et des
oligo-éléments (DOGAR, 1997).
L'abricotier tolère des taux de calcaire actif allant
jusqu'à 10 % (Anonyme, 2005b), les résultats
obtenus présentent des taux du calcaire actif inférieurs ou
égales à 5% et restent donc toujours inférieur à la
limite de tolérance de cette espèce (10%), ce qui évite
les risques de chlorose calcaire.
6-1-5/ Le gypse
ALPHEN et ROMERO (1971) in F.A.O. (1990),
notent qu'à 2% de gypse dans le sol, la croissance des plantes est
favorisée, entre 2% et 25% le gypse est peu ou pas défavorable
s'il est sous forme poudreuse, mais à plus de 25% il peut causer des
réductions considérables de rendements des cultures. Souvent le
gypse est associé avec d'autres sels de calcium et des sels de sodium ou
de magnésium (F.A.O., 1990).
Selon HALITIM (2006)**, nous
considérons qu'un sol est gypseux à partir d'un taux de CaSO4 de
5% à 10% dans ce sol.
Selon cette dernière appréciation, le sol
étudié est gypseux, mais le taux du gypse ne dépasse pas
15,5% (moins de 25%) donc et selon la F.A.O. (1990), il est
peu ou pas défavorable au développement de la culture
d'abricotier ou autre culture et surtout qu'il ne forme pas une croûte
(le profil cultural réalisé lors de la plantation confirme
l'absence d'une croûte).
Nous observons que les proportions de gypse dans les
différentes couches du sol sont homogènes sur l'ensemble du sol
avec une moyenne de 14,64%.
Le calcium provenant à la fois du gypse et du calcaire
du sol étudié nous amène à penser qu'il peut y
avoir des risques de blocage de certains éléments par antagonisme
ou par alcalinisation.
6-1-6/ Le pH
L'activité du sol, tout comme la disponibilité
de la majeure partie des éléments nutritifs dépend du pH
(BERTSCHINGER et al., 2003).
Selon l'échelle d'interprétation du pH eau
signalé par (GAGNARD et al., 1988) (tableau
n°25), le sol du verger étudié a une réaction
alcaline dans ses différentes couches, elle varie de 8,0 à
8,5.
Tableau n° 25 : Echelle d'interprétation du
pH eau.
pH eau
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< 5,5
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5,5 - 6,5
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6,5 - 6,8
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6,8 - 7,2
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7,2 - 7,5
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7,5 - 8,5
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> 8,5
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appréciation
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Fortement acide
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acide
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Très légèrement acide
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Voisin de la neutralité
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Légèrement alcalin
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alcalin
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Fortement alcalin
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Les valeurs élevées du pH (7,5 à 8,5)
sont fréquemment corrélatives de difficulté
d'assimilabilité par les plantes de certains éléments qui
leurs sont indispensables (phosphore, zinc, manganèse, cuivre et fer)
(GROS, 1979) et (MOREL, 1996) in (BENSAADI, 2004).
Dans beaucoup de cas, les carences en
oligo-éléments sont dues à un pH du sol trop faible (sol
acide) ou plus fréquemment un pH du sol trop élevé (sol
alcalin) (F.A.O., 2003). Ce dernier entraîne la
formation d'hydroxydes insolubles (HELLER et al.,
1998).
La valeur du pH eau favorable à l'arboriculture oscille
entre 6,0 et 7,5 (GAUTIER, 2001) et (BERTSCHINGER
et al., 2003).
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