REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET
POPULAIRE
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE EL HADJ LAKHDAR
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT D'AGRONOMIE
MEMOIRE
De Fin d'Etude pour l'Obtention du diplôme
d'Ingénieur d'Etat en Agronomie
SPECIALITE : Phytotechnie
Option : Cultures Pérennes
THEME
Contribution à l'étude de l'état
nutritionnel par la méthode du diagnostic foliaire de trois
variétés d'abricotier (Prunus armeniaca L.) en zone
aride (commune de Doucen - w. Biskra).
Jury :
Présenté par :
Président : Mr. OUDJEHIH
B.
Mr : BENSEGHIR Abderrahim
Promoteur : Mr. BENSID A.
Examinateurs: Mr. MEDJADBA A.
Mr. BENAZIZA A
Mme.
SERHANE S.
ANNEE UNIVERSITAIRE 2005 -2006
Remerciement
Louange à DIEU, seigneur de
l'univers, qui m'a comblé de ses bienfaits, m'a guidé toutes les
années d'études et m'a donné la volonté, la
patience et le courage pour terminer ce travail.
Je tiens à exprimer mes vifs remerciements à
mon promoteur Mr BENSID A, pour ces précieux
conseils et pour tout le temps qu'il ma consacré.
J'adresse mes remerciements à Mr
OUDJEHIH B, qui m'a fait l'honneur de présider le
jury.
Mes remerciements s'adressent aussi à Mr
MEDJADBA A, pour toute l'aide et les conseils qu'il m'a
accordés à la réalisation de ce mémoire, ainsi que
pour m'avoir honoré et accepter de faire partie du jury.
Mes remerciements également à Mr
BENAZIZA A, pour son aide sur le terrain et pour avoir
accepté d'examiner mon travail.
A Mme SERHANE S, pour avoir
bien accepté de juger ce travail.
Mes remerciements vont aussi à Mr
M'HANI AHMED pour avoir accepté de réaliser ce
travail au niveau de son exploitation agricole et également pour son
aide et l'hospitalité qu'il m'a offerte. De même, mes
remerciements à Mr RAHEL A et tout le
personnel de la direction des services agricoles de Biskra pour leur
collaboration.
Mes vifs remerciements à Mme
SORIA, responsable de la bibliothèque pour son aide et
sa sympathie.
J'adresse mes sincères gratitudes à mes
amies et collègues de promotion qui ont contribué à la
réalisation de ce travail en particulier : Assia, Younes, Lotfi,
Salima, Nora, Mihad, Sihem, Loubna, Karima et
Houssem.
Je ne saurais oublier l'aide apportée par mes
chères parents et mes frères : Zohir,
Naïm et Karim et leur soutien moral durant les
moments difficiles.
Sommaire
Sommaire
Introduction
|
01
|
Première partie : Revue bibliographique
|
|
Chapitre I : Importance économique de l'abricotier
|
|
1-1/ Dans le monde
|
03
|
1-2/ En Algérie
|
05
|
1-3/ Dans la wilaya de Biskra
|
07
|
Chapitre II : Alimentation minérale de l'abricotier
|
|
2-1/ Rôles physiologiques des éléments
minéraux
|
10
|
2-1-1/ L'azote
|
10
|
2-1-1-1/ La carence en azote
|
11
|
2-1-1-2/ L'excès de l'azote
|
11
|
2-1-2/ Le phosphore
|
12
|
2-1-2-1/ Carence en phosphore
|
12
|
2-1-2-2/ L'excès de phosphore
|
13
|
2-1-3/ Le potassium
|
13
|
2-1-3-1/ Carence en potassium
|
13
|
2-1-3-2/ L'excès de potassium
|
14
|
2-1-4/ Le calcium
|
14
|
2-1-4-1/ Carence de calcium
|
15
|
2-1-4-2/ L'excès de calcium
|
15
|
2-1-5/ Le magnésium
|
16
|
2-1-5-1/ Carence en magnésium
|
17
|
2-1-6/ Les oligo-éléments
|
17
|
2-2/ Les interactions entre éléments
|
18
|
2-2-1/ Les antagonismes
|
18
|
2-2-2/ Les synergies
|
19
|
2-3/ Les exportations et les besoins en éléments
minéraux de l'abricotier
|
19
|
2-3-1/ Les exportations par l'arbre
|
19
|
2-3-2/ Les besoins en fumure de l'abricotier
|
20
|
Chapitre III : Diagnostic nutritionnel de l'abricotier
|
|
3-1/ Le diagnostic visuel
|
23
|
3-2/ Les essais de fertilisation
|
23
|
3-3/ L'estimation des exportations
|
24
|
3-4/ Le profil cultural
|
25
|
3-5/ L'analyse du sol
|
25
|
3-6/ L'analyse de la plante
|
27
|
3-6-1/ L'analyse (des tissus végétaux) de
l'arbre sur pied au verger
|
27
|
3-6-2/ Le diagnostic foliaire
|
27
|
3-6-2-1/ Historique
|
28
|
3-6-2-2/ Définition
|
28
|
3-6-2-3/ But et principe
|
28
|
3-6-2-4/ Limites du diagnostic foliaire
|
29
|
3-6-2-5/ Facteurs influençant la composition
minérale de la feuille
|
30
|
3-6-2-5-1/ Facteurs dus à l'arbre
|
30
|
3-6-2-5-1-1/ Matériel végétal
(L'espèce, Le porte-greffe et La variété)
|
30
|
3-6-2-5-1-2/ L'age de l'arbre
|
32
|
3-6-2-5-1-3/ La charge en fruits
|
32
|
3-6-2-5-2/ Facteurs dus à la feuille
|
32
|
3-6-2-5-2-1/ La position de la feuille sur le rameau
porteur
|
32
|
3-6-2-5-2-2/ L'age de la feuille
|
33
|
3-6-2-5-3/ Facteurs dus aux techniques culturales
|
34
|
3-6-2-5-3-1/ L'entretient du sol
|
34
|
3-6-2-5-3-2/ L'irrigation
|
35
|
3-6-2-5-3-3/ La fertilisation et les interactions entre
éléments
|
35
|
3-6-2-5-3-4/ L'état de santé et Les traitements
phytosanitaires
|
36
|
3-6-2-5-3-5/ La taille
|
36
|
3-6-2-5-4/ Facteurs dus aux conditions du milieu
|
37
|
3-6-2-5-4-1/ Le climat
|
37
|
3-6-2-5-4-2/ Le sol
|
37
|
3-6-2-6/ Notion de normes ou valeurs standard
|
37
|
3-6-3/ Analyse d'organes autres que la feuille
|
39
|
Conclusion
|
40
|
Deuxième partie : Déroulement de
l'étude
|
|
Chapitre IV : Présentation de la région
d'étude
|
|
4-1/ Situation géographique et administrative
|
41
|
4-2/ Caractéristiques climatiques
|
43
|
4-2-1/ Températures
|
43
|
4-2-2/ Pluviométrie
|
44
|
4-2-3/ Gelée
|
44
|
4-2-4/ Vent
|
45
|
4-2-5/ Humidité relative
|
45
|
4-2-6/ Evaporation
|
46
|
4-2-7/ L'héliothermie
|
46
|
4-3/ Synthèse climatique
|
46
|
4-3-1/ Diagramme ombrothermique de Gaussen et Bagnouls
|
46
|
4-3-2/ Climagramme d'EMBERGER
|
47
|
Conclusion
|
48
|
4-4/ Les ressources hydriques
|
50
|
4-4-1/ Eaux de surface
|
50
|
4-4-2/ Eaux souterraines
|
50
|
4-5/ Présentation de l'exploitation agricole
|
50
|
4-6/ Présentation de la parcelle d'étude
|
51
|
4-6-1/ Production du verger d'étude
|
54
|
4-62/ Techniques culturales appliquées
|
54
|
4-6-2-1/ L'entretient du sol
|
54
|
4-6-2-2/ La taille
|
54
|
4-6-2-3/ L'irrigation
|
54
|
4-6-2-4/ Fertilisation
|
54
|
4-6-2-5/ Traitements phytosanitaires
|
55
|
4-9-3/ Etats de végétation du verger
|
56
|
Chapitre V : Matériels et méthodes
|
|
5-1/ Matériel végétal
|
57
|
5-2/ Méthodes
|
57
|
5-2-1/ Prélèvement des échantillons du
sol
|
57
|
5-2-2/ Prélèvement des feuilles
|
57
|
5-2-3/ Méthodes des analyses
|
60
|
5-2-3-1/ Le sol
|
60
|
5-2-3-2/ Les feuilles
|
61
|
5-2-4/ Dispositif expérimental et analyse
statistique
|
61
|
Troisième partie : résultats et discussions
|
|
Chapitre VI : Résultats et discussions des analyses
physicochimiques du sol
|
|
6-1/ Analyse physique
|
63
|
6-1-1/ La texture
|
63
|
6-1-2/ La matière organique
|
64
|
6-1-3/ Le calcaire total
|
68
|
6-1-4/ Le calcaire actif
|
68
|
6-1-5/ Le gypse
|
68
|
6-1-6/ Le pH
|
69
|
6-1-7/ La conductivité électrique
|
69
|
6-2/ Analyse chimique
|
70
|
6-2-1/ L'azote
|
71
|
6-2-2/ Le rapport C/N
|
71
|
6-2-3/ Le phosphore assimilable
|
72
|
6-2-4/ Complexe adsorbant
|
74
|
6-2-4-1/ La garniture cationique
|
74
|
6-2-4-2/ Le potassium échangeable (K2O)
|
75
|
6-2-4-3/ Le magnésium échangeable (MgO)
|
75
|
6-2-4-4/ La capacité d'échange cationique
|
75
|
Conclusion
|
78
|
Chapitre VII : Résultats et discussions des analyses
chimiques des feuilles
|
|
7-1/ L'azote
|
79
|
7-2/ Le phosphore
|
81
|
7-3/ Le potassium
|
82
|
7-4/ Le calcium
|
84
|
7-5/ Le magnésium
|
86
|
7-6/ Etude de quelques interactions entre
éléments foliaires
|
87
|
7-6-1/ N + P + K et K + Ca + Mg
|
87
|
7-6-2/ (N + P) / K
|
90
|
Conclusion
|
90
|
Conclusion générale
|
92
|
Références bibliographiques
|
|
Indexe des tableaux
|
|
Indexe des figures
|
|
Annexe
|
|
Introduction
Introduction
En Algérie, les zones arides présentent
près de 95% du territoire national dont 80% dans le domaine hyperaride
où la pluviométrie ne dépasse plus 100 mm. Plus de 95% des
sols de ces zones sont soit calcaires, soit gypseux, soit salsodiques
(HALITIM, 1988).
Actuellement et vu l'explosion démographique qui va de
paire avec la demande en produits alimentaires, l'Algérie est
obligée de développer ses ressources agricoles, c'est pourquoi la
mise en valeur des zones arides attire l'attention des organismes de
développement et des chercheurs.
Dans cette perspective, de nombreux programmes de
développement ont été entamés dans le sud, ce qui a
contribué à une extension rapide des superficies
consacrées à diverses cultures, parmi celle-ci les cultures
fruitières, telle que l'abricotier, qui ont
bénéficiées d'un intérêt particulier.
D'où, de récentes plantations ont été
réalisées sous des conditions pédoclimatiques qui
différent de celles des zones traditionnelles de leur culture.
Aujourd'hui, et avec l'extension de l'arboriculture
fruitière dans ces zones là, caractérisées par la
sècheresse prolongée, l'accumulation des sels avec l'irrigation
et la nature particulière des sols (calcaires, gypseux, sableux,...),
l'objectif essentiel est la maîtrise de la production tant en
quantité qu'en qualité dans ces conditions.
Pour atteindre cet objectif, il faut d'abord évaluer
les techniques culturales tenant compte des nouvelles conditions de plantation.
L'un des facteurs de cette évaluation est sans doute un contrôle
de la nutrition et une fertilisation raisonnée.
La bonne nutrition de l'abricotier, comme les autres arbres
fruitiers, est la conséquence directe de la fertilité du sol,
c'est-à-dire la présence en contact des racines, des
éléments minéraux en quantités capables de couvrir
leurs besoins au moment propice et bien sûr avec une flexibilité
à l'absorption.
Or de nombreux processus qui interviennent dans le sol, ainsi
que l'effet du climat et les diverses techniques culturales appliquées
peuvent modifier la disponibilité des éléments nutritifs
et leur niveau dans la plante.
Le technicien dispose d'un certain nombre de méthodes
de contrôle de la nutrition de l'arbre dont le contrôle visuel, la
détermination des exportations en différents
éléments par la récolte et le bois de taille, les essais
de fertilisation de plein champ, l'analyse du sol et enfin les analyses de la
plante en particulier le diagnostic foliaire.
Ces méthodes sont généralement
complémentaires et aident le praticien à mieux connaître le
niveau nutritionnel de ses arbres afin d'atteindre l'objectif relatif aux
rendements réguliers et élevés.
BOULAY et al., (1986), notent que
les analyses du sol sont absolument nécessaires avant toute plantation
afin de fixer le niveau de correction nécessaire. Ensuite, des analyses
périodiques du sol doivent être réalisées sur le
verger en place, au minimum tous les cinq ans pour contrôler leur
fertilité (GERMAIN et al., 1999) et pour
adapter peu à peu la fumure au couple verger/sol (LICHOU
et
AUDUBERT, 1989).
Alors, le diagnostic foliaire permet de mesurer les
éléments réellement prélevés par la plante
et de diagnostiquer des phases de précarence ou de consommation de luxe
bien avant l'apparition des symptômes caractéristiques sur la
plante dans un sol et sous un climat bien déterminés
(RYSER, 1982).
L'analyse foliaire permet de déterminer le statut
alimentaire des arbres, de déceler les déséquilibres
nutritionnels, de confirmer le diagnostic visuel s'il y avait une apparition
des symptômes et de compléter l'analyse du sol qui indique ses
potentialités de fourniture en éléments nutritifs.
L'ensemble des travaux effectués ces dernières
années aux USA, en France, en Espagne, au Maroc et en Tunisie ont
confirmé l'intérêt de cette méthode comme moyen de
contrôle de l'alimentation minérale des plantes. Cette
méthode reste un outil de première importance pour les
études théoriques et pratiques sur la nutrition des arbres
fruitiers (MARTIN PREVEL et al., 1984) et
(GAUTIER, 1987).
En Algérie, les connaissances en matière de
nutrition de l'abricotier sont encore fragmentaires et insuffisantes.
Malgré les études limitées dans ce contexte, il existe
cependant des travaux intéressants, citons a titre d'exemple ceux de
(CHERIF, 1992) et (BENAZIZA, 1997) qui
utilisent la technique de diagnostic foliaire pour
évaluer l'état nutritionnel des vergers d'abricotier de N'Gaous
et de Menaa et ceux de (DERIAS, 1984), (BENABBES, 1990) et
(DOUAIBIA, 1993) qui essayent d'édifier des relations
entre le dépérissement de l'abricotier et sa nutrition utilisant
toujours la même technique.
A ce propos, notre contribution s'inscrit dans le cadre d'une
recherche sur la nutrition minérale de trois variétés
d'abricotier cultivées dans une exploitation agricole privée
à la commune de Doucen au niveau de la wilaya de Biskra, par la
méthode du diagnostic foliaire accompagné par l'analyse du sol,
en s'intéressant plus particulièrement aux éléments
majeurs (N, P, K, Ca et Mg).
Ce présent travail se présente comme suit :
Une première partie est une synthèse
bibliographique qui illustre l'importance de la culture de l'abricotier, sa
nutrition minérale et les différentes méthodes aidant
l'arboriculteur à contrôler cette dernière en particulier
le diagnostic foliaire.
Une deuxième partie est un axée à la
connaissance des conditions pédoclimatiques de la région
d'étude avec une présentation du site d'échantillonnage,
du matériel végétal et des méthodes adoptées
dans cette étude.
En fin, une troisième partie est consacrée aux
résultats obtenus et leurs discussions avec les conclusions auxquelles
nous avons abouties.
Première partie : Revue bibliographique
Importance de la culture de l'abricotier
1-1/ Dans le monde
Originaire du Mandchourie, la culture de l'abricotier s'est
développée autour du bassin méditerranéen et en
Asie centrale. Aujourd'hui encore, c'est dans ce périmètre que se
situent les principaux pays producteurs. Nous trouvons ailleurs quelques
bassins secondaires, dont les plus importants sont les USA, la Chine et
l'Afrique du Sud (LICHOU et al., 1998) (tableau
n°01).
Tableau n° 01 : la production d'abricots dans le
monde en 2005
Zone de Production :
|
Superficie (Ha)
|
Production (tonnes)
|
Rendement (Qx/Ha)
|
Afrique du Nord
|
Maroc
|
12 490
|
85 000
|
68,1
|
Algérie
|
40 000
|
100 000
|
25,0
|
Tunisie
|
13 000
|
35 000
|
26,9
|
Libye
|
3 500
|
17 500
|
50,0
|
Total
|
68 990
|
237500
|
34,4
|
Proche-orient
|
Égypte
|
7 500
|
73 000
|
97,3
|
Israël
|
830
|
8 000
|
96,4
|
Palestine, Terr.occupés
|
500
|
1 500
|
30,0
|
Jordanie
|
778
|
5 723
|
73,6
|
Liban
|
6 100
|
32 000
|
52,5
|
Syrienne, Rép arabe
|
12 600
|
101 000
|
80,2
|
Turquie
|
64 000
|
370 000
|
57,8
|
Iran, Rép islamique
|
32 000
|
285 000
|
89,1
|
Yémen
|
3 500
|
6 700
|
19,1
|
Total
|
127 808
|
882 923
|
69,1
|
Extrême-Orient
|
Chine
|
19 000
|
90 000
|
47,4
|
Inde
|
2 400
|
10 000
|
41,7
|
Pakistan
|
29 000
|
215 000
|
74,1
|
Total
|
50 400
|
315 000
|
62,5
|
Europe du Sud
|
Espagne
|
19 098
|
132 800
|
126,6
|
France
|
14 800
|
187 400
|
69,5
|
Italie
|
19 287
|
244 048
|
126,5
|
Croatie
|
400
|
950
|
23,8
|
Albanie
|
400
|
1 700
|
42,5
|
Grèce
|
4 700
|
58 000
|
123,4
|
Slovénie
|
31
|
800
|
258,1
|
Total
|
58 716
|
625 698
|
106,6
|
Amérique du Nord
|
États-Unis d'Amérique
|
7 400
|
81 790
|
110,5
|
Canada
|
194
|
1 210
|
62,4
|
Total
|
7 594
|
83 000
|
109,3
|
Fédération de Russie
|
21 000
|
82 000
|
39,0
|
Autres
|
100 073
|
595 102
|
39,0
|
(F.A.O., 2005).
La production mondiale d'abricots est passée de 1 987
417 tonnes en 1984 à 2 782 589 tonnes en 2004 et 2 821 223 tonnes en
2005 (F.A.O., 2005), elle se développe à un
rythme modéré et a augmenté de 29,6 % en 20 ans
(1984/2005), soit, en moyenne 1,4% par an.
LICHOU et AUDUBERT (1989) signalent que cette
espèce, avec une aire de culture assez limitée et un certain
retard technique, reste d'importance modeste par rapport aux grands fruits des
régions tempérées.
L'abricot est classé 20ème fruit
cultivé en terme de volume (GRIMPLET, 2004), la pomme
lui est 22 fois supérieure, la poire 7 fois, la pêche 5 fois et la
prune 3 fois (F.A.O., 2005).
La production est concentrée dans les zones à
climat tempéré plutôt continentales et chaudes. Le pourtour
du bassin méditerranéen est prédominant (figure n°
01) où près de 80% de la production mondiale (moyenne de 12 ans :
1994/2005) proviennent d'Europe du Sud, du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord
(figure n°02).
(F.A.O., 2005).
Figure n° 01 : Production d'abricots en % dans le
monde en 2005.
(F.A.O., 2005).
Figure n° 02 : Production d'abricots en % dans le
monde (1994/2005).
La Turquie est le premier pays producteur d'abricots, elle
fournit près de 13% de la production mondiale, alors que l'Iran et
l'Italie occupent la deuxième et la troisième place mondiale avec
des tonnages représentant respectivement 10 et 8,5% (F.A.O.,
2005).
En Afrique, l'Algérie occupe la première place
avec 25% de la production africaine, la deuxième et la troisième
place reviennent au Maroc et à l'Afrique du Sud avec des tonnages
représentant respectivement 21,5% et 20,8% de la production africaine
(F.A.O., 2005).
La faible capacité de conservation de l'abricot a des
incidences économiques importantes, du fait de la limitation de sa
commercialisation aux régions proches et durant une période
relativement courte. Ainsi, la quasi totalité des échanges sur le
marché de l'abricot se situe dans les pays méditerranéens,
et les exportations sont extrêmement limitées (GRIMPLET,
2004).
1-2/ En Algérie
L'Algérie, avec une production, en 2005 de 100 000
tonnes, qui correspond à 3,5% de la production mondiale, occupe la
huitième place mondiale. Malgré cette situation qui paraît
favorable, la production algérienne d'abricots demeure très
faible et encore loin d'atteindre celle enregistrée dans certains pays
du monde.
Le tableau n°02 et la figure n° 03 montrent
l'évolution de la culture de l'abricotier en Algérie de 1984
à 2005 où l'on note une certaine fluctuation des superficies
occupées par cette espèce.
Depuis 1992 à 2000, nous remarquons une
légère stabilité des superficies réservées
à cette culture.
Après l'an 2000, la culture d'abricotier a connu une
extension remarquable où la superficie est passée de 13 390 ha
à 40 000 ha en 2005, soit une augmentation de 66%, ce qui
correspond à une augmentation annuelle de 13,3%.
Nous signalons que la période 2000/2005 est
marquée par la mise en place du programme national de
développement agricole (PNDA) qui a pour objectif de promouvoir
l'agriculture algérienne.
C'est grâce à ce programme que les superficies
destinées, non seulement à l'abricotier, mais à
l'arboriculture fruitière en générale ont
augmenté.
La production nationale d'abricots se caractérise par
une fluctuation d'une année à une autre. Celle-ci oscille
moyennement entre 35 000 et 70 000 tonnes par an.
Depuis l'avènement du PNDA la production est
passée de 67 000 tonnes en 2001 à 100 000 tonnes en
2005, ce qui correspond à une augmentation de 33%.
Le tableau n°02, montre également une
instabilité au niveau des rendements qui varient de 23 à 60
quintaux par hectare et qui restent très faibles par rapport à
ceux enregistrés dans certains pays (126 Qx / ha en Italie et en
Espagne, 123 Qx / ha en Grèce, 110 Qx / ha au U. S. A).
Cette faiblesse des rendements peut être attribuer
à plusieurs causes, entre autre :
L'insuffisance de connaissances relatives au comportement du
matériel végétal (variété et porte-greffe)
et ses exigences, le manque d'entretien des plantations, en particulier la
taille, l'irrigation, la fertilisation, l'entretien du sol et les traitements
phytosanitaires. S'ajoute à ces paramètres le vieillissement et
le dépérissement de plantations.
Tableau n° 02 : Evolution de la culture
d'abricotier en Algérie.
Année
|
Superficie
(ha)
|
Rendement
(Qx/ha)
|
Production
(Tonne)
|
1984
|
12 000
|
45,5
|
54 638
|
1985
|
13 000
|
32,6
|
42 408
|
1986
|
9 300
|
39,8
|
37 033
|
1987
|
10 500
|
34,7
|
36 430
|
1988
|
10 200
|
31,9
|
32 500
|
1989
|
14 300
|
32,1
|
45 925
|
1990
|
14 010
|
25,0
|
34 979
|
1991
|
12 012
|
49,3
|
59 263
|
1992
|
12 290
|
33,2
|
40 785
|
1993
|
12 560
|
55,1
|
69 187
|
1994
|
13 170
|
32,4
|
42 689
|
1995
|
13 040
|
31,6
|
41 233
|
1996
|
13 460
|
59,4
|
80 000
|
1997
|
13 770
|
28,9
|
39 850
|
1998
|
13 680
|
42,5
|
58 110
|
1999
|
13 950
|
53,1
|
74 140
|
2000
|
13 390
|
42,1
|
56 354
|
2001
|
22 510
|
30,1
|
67 724
|
2002
|
30 990
|
23,8
|
73 733
|
2003
|
30 000
|
23,3
|
70 000
|
2004
|
30 000
|
23,3
|
70 000
|
2005
|
40 000
|
25
|
100 000
|
(F.A.O.,. 2005).
Figure n° 03 : Evolution de la culture
d'abricotier en Algérie.
1-3/ Dans la wilaya de Biskra
A la fin 2005, la superficie destinée à
l'arboriculture fruitière est estimée à 4 972 ha dont
3 324 ha en rapport, la production fruitière estimée à
cette même période est de 87 788 quintaux (D.S.A.,
2005).
L'abricotier occupe plus de 27% de la superficie total de
l'arboriculture avec 1 354 ha dont 63% en rapport (D.S.A.,
2005).
D'un point de vue extension, l'abricotier occupe la
deuxième place après le figuier, suivi par le grenadier, le
pommier et les agrumes (tableau n°03).
Tableau n°03 : Situation de l'arboriculture
fruitière en 2005 dans la wilaya de Biskra.
Espèce cultivée
|
Superficie totale (ha)
|
Superficie en rapport (Ha)
|
Production (Qx)
|
Rendement (Qx / ha)
|
Figuier
|
1465
|
1151
|
39017
|
34
|
Abricotier
|
1354
|
849
|
24403
|
29
|
Grenadier
|
1268
|
942
|
17147
|
18
|
Pommier
|
435
|
120
|
4326
|
36
|
Agrumes
|
158
|
97
|
---
|
20
|
Poirier
|
124
|
78
|
1090
|
14
|
Néflier
|
76
|
53
|
1138
|
21
|
Prunier
|
56
|
21
|
218
|
10
|
Pêcher
|
34
|
12
|
445
|
37
|
Amandier
|
1
|
1
|
4
|
4
|
(D.S.A., 2005).
Le tableau n°04 et la figure n°04 montrent
l'évolution de la culture de l'abricotier au cours de la période
1994-2005. Nous constatons que les superficies d'abricotier ont connu une
augmentation progressive durant la période 1994-2001 avec un rythme de
2,3% par an.
La wilaya de Biskra a bénéficié comme le
reste des wilayate du PNDA, à cet effet les superficies de cette
espèce sont passées de 887 ha en 2001 à 1354 ha en 2005,
soit une augmentation de 34,5%.
Cette augmentation des superficies ne s'est pas
répercutée malheureusement au niveau des rendements, qui restent
irréguliers et faibles.
BRETAUDEAU (1979), signale des rendements de
100 à 120 Qx/ha en sol riche et 60 à 100 Qx/ha en sol moyen.
Comme à l'échelle nationale, la production
d'abricots dans la wilaya de Biskra est fluctuante (tableau n°04), elle a
été en moyenne de 27 441 Qx pendant douze ans, elle est
passée au cours de la période signalée par un maximum de
37 168 Qx en 2002 et un minimum de 8 183 Qx en 1998 et atteint en 2005, 24
403 Qx ce qui correspond à 24,4% de la production nationale.
Tableau n° 4 : Evolution de la culture
d'abricotier dans la wilaya de Biskra.
Année
|
Superficie
|
Superficie en rapport
|
Production
En Qx
|
Rendement Qx/ha
|
1993/1994
|
598
|
463
|
16934
|
36,57
|
1994/1995
|
652
|
528
|
30410
|
57,59
|
1995/1996
|
663.5
|
543
|
31353
|
57,74
|
1996/1997
|
723
|
572.5
|
31726
|
55,42
|
1997/1998
|
743
|
586.5
|
8183
|
13,95
|
1998/1999
|
720
|
570
|
24991
|
43,84
|
1999/2000
|
735
|
580
|
27231
|
46,95
|
2000/2001
|
740
|
600
|
33139
|
55,23
|
2001/2002
|
887
|
600
|
37168
|
61,95
|
2002/2003
|
842
|
661
|
33166
|
50,18
|
2003/2004
|
1107
|
762
|
30588
|
40,14
|
2004/2005
|
1354
|
849
|
24403
|
29
|
(D.S.A., 2005)
Figure n°04 : Evolution de la culture de
l'abricotier dans la wilaya de Biskra.
Alimentation minérale de
l'abricotier
2-1/ Rôles physiologiques des
éléments minéraux
L'abricotier, comme tous les végétaux
autotrophes à besoin pour sa croissance et son développement de
la présence d'éléments nutritifs, treize
éléments minéraux issus du sol sont indispensables
à la croissance des végétaux (tableau n° 05):
Tableau n° 05 : éléments
essentiels à la croissance des végétaux.
Les éléments nutritifs et leurs
symboles chimiques :
|
Principale forme chimique absorbée par la
plante :
|
Macro-éléments
|
Azote (N)
|
NH4+, NO3-
|
Phosphore (P)
|
H2PO4-,
HPO4-
|
Potassium (K)
|
K+
|
Soufre (S)
|
SO42-
|
Magnésium (Mg)
|
Mg++
|
Calcium (Ca)
|
Ca++
|
Micro-éléments
|
Chlore (Cl)
|
Cl-
|
Fer (Fe)
|
Fe2+
|
Zinc (Zn)
|
Mn2+
|
Cuivre (Cu)
|
Cu2+
|
Bore (B)
|
H3BO3
|
Molybdène (Mo)
|
MoO42-
|
(BOCKMAN et al., 1990).
2-1-1/ L'azote
La nécessité de l'azote traduit avant tout sa
participation aux protides et aux bases puriques et pyrimidiques des
nucléotides, constituant essentiels de la matière vivante et
acteurs fondamentaux du métabolisme (BINET et PRUNET,
1967). Etant le constituant essentiel des protéines, il
intervient dans les principaux processus de développement de la plante
et donc dans la détermination du rendement (F.A.O.,
2003).
L'azote est à la base de la formation des parties
vertes de la plante, feuilles et jeunes pousses (BRETAUDEAU et FAURE,
1992).
Chez les arbres fruitiers, on sait depuis longtemps qu'il
existe une relation étroite entre l'alimentation azotée d'une
part et l'importance de la floraison et des pousses végétatives
d'autre part. Il est donc nécessaire qu'il y ait un taux d'azote
suffisant avant la floraison pour subvenir à la croissance et au
grossissement des fruits après la nouaison. Il est par contre
déconseillé d'apporter de l'azote au cours de la floraison,
étant donné que celui-ci va accélérer la
poussée végétative au détriment de l'alimentation
azotée des fleurs (KHELIL, 1989).
BRETAUDEAU (1975), signale que sans azote il
ne peut y avoir formation de bourgeons et des boutons à fleurs, dans ce
sens (GAUTIER, 1987) note que
l'équilibre entre les substances azotées et les glucides influe
sur la formation des bourgeons floraux et la mise à fruit.
BOULAY (1984), signale que La coulure et
l'alternance sont réduites par une bonne nutrition azotée des
arbres.
2-1-1-1/ Carence en azote
Le manque d'azote se manifeste par un mauvais état
général de l'arbre, un développement réduit et une
chlorose des feuilles (GAUTIER, 1987).
La croissance est stoppée, les feuilles deviennent
petites avec des taches orangé-rouge le long de la nervure principale,
elles tombent prématurément en automne (BRETAUDEAU et
FAURÉ, 1992).
JAMOUSSI (1980), signale que les
symptômes de la carence en azote sur abricotier se
présentent comme suit:
- Les feuilles se développent mal, palissent et
finalement virent au jaune-orangé, par fois au rouge ; puis, il se
produit une défoliation, qui débute par les feuilles les plus
âgées ;
- La floraison, quand elle a lieu, est suivie d'une
importante chute de fleurs,
- Il en est de même des fruits, après la
nouaison, ceux qui subsistent encore sur l'arbre sont de petit calibre, mal
colorés, mais possèdent, le plus souvent, de bonnes
qualités gustatives ;
- En outre, les pousses s'épaississent et se
rabougrissent, tandis que leurs bourgeons latéraux demeurent à
l'état latent ou se nécrosent ;
- D'autre part, l'écorce du tronc et des branches
charpentières devient rouge intense.
COUTANCEAU (1962) signale un aoûtement
hâtif du bois, alors que (BINET et PRUNET, 1967) notent
une dormance prolongée et un débourrement retardé des
arbres atteints.
KHELIL (1989), indique que le jaunissement
des feuilles y compris les nervures ne doit pas être confondus avec celui
provoqué par une attaque de gommose ou de l'asphyxie radiculaire, et si
la déficience est peu prononcée, les rendements moyens des arbres
affectés sont faibles. Dans les cas graves, elle provoque leur
dépérissement et leur mort (JAMOUSSI, 1980).
2-1-1-2/ L'excès de l'azote
BINET et PRUNET (1967), signalent que
l'excès d'azote se traduit également par des réactions
défavorables, le développement excessif des
méristèmes cause un allongement exagéré, les
glucides disponibles étant insuffisants, la lignification est fortement
réduite et les tissus de soutien sont peu développés.
COUTANCEAU (1962), note que l' excès
d'azote se traduit en général par une
végétation active, le développement des feuilles larges de
couleur foncée, à chute tardive et une maturité
insuffisante des bois causant ainsi la dessiccation des
extrémités des pousses . La floraison est faible et la production
de fruits de mauvaise conservation et enfin une sensibilité
exagérée aux parasites.
Selon LICHOU et AUDUBERT (1989), un
excès d'azote ammoniacal peut induire une carence en magnésie.
2-1-2/ Le phosphore
Au niveau cellulaire, le phosphore agit toujours comme
élément de liaisons et assure trois grandes fonctions :
- Fonction plastique : il entre dans la constitution des
acides nucléiques du noyau et des phospholipides des membranes en
favorisant la multiplication cellulaire (BINET et PRUNET,
1967), (HELLER, 1984), (KHELIL,
1989), (LAFON et al., 1996),
(HELLER et al., 1998), (SOLTNER,
1999) et (Anonyme, 2005a).
- Fonction énergétique : il confère
un haut pouvoir énergétique à certaines molécules
par la formation des liaisons riches en énergie
(adénosine-triphosphate ou ATP).
- Fonction métabolique : il confère
à certaines molécules une réactivité qu'elles ne
peuvent avoir en son absence, par exemple le transporteur d'H+ : NADP lors
du cycle de KREBS et du cycle de CALVIN (BINET et PRUNET,
1967), (HELLER, 1984), (MATRIN PREVEL et
al., 1984), (LAFON et al., 1996),
(SOLTNER, 1999) et (F.A.O., 2003).
Au niveau de l'arbre, le phosphore reste toujours très
mobile et facilement mobilisable, lorsque les organes commencent à
vieillir, il migre vers les organes les plus jeunes. Il s'avère
indispensable à tous les stades de développement du
végétal surtout en période de métabolisme intense
tels que le départ de végétation et lors de la croissance
des organes (feuilles, fruits, ...) (GAUTIER, 1987).
DEYSSON (1970) ajoute que le phosphore
stimule la floraison et (BRETAUDEAU, 1975) signale que cet
élément exerce une influence bénéfique sur le
développement des racines et la mise à fruits, aussi il
évite la coulure des fleurs et assure une bonne maturité et une
bonne saveur du fruit.
2-1-2-1/ Carence en phosphore
La carence en phosphore est assez rare (BRETAUDEAU et
FAURÉ, 1992), quand elle apparaît, elle se manifeste
généralement en premier lieu sur les organes les plus
âgés (MATRIN PREVEL et al., 1984).
Le manque de cet élément provoque :
- Un débourrement tardif suivi du dessèchement
des bourgeons, il provoque également un ralentissement du
développement des rameaux et des racines (COUTANCEAU,
1962).
- Les feuilles deviennent plus petites avec coloration terne,
puis vert pâle, prenant ensuite une teinte rouille ou pourpre, avec une
chute prématurée.
- Manque de solidité de la charpente
(COUTANCEAU, 1962) et (BRETAUDEAU et FAURÉ,
1992).
- Fruits petits, bosselés, très colorés,
tendres, peu savoureux et acidulés (COUTANCEAU,
1962).
HUGUET et al., (1978), signalent que
les insuffisances sans symptômes visibles ne sont pas à
exclure ; elles affecteraient en particuliers l'aptitude des fruits
à la conservation.
BINET et PRUNET (1967) notent que certaines
chloroses du type "chlorose ferrique" ne peuvent être guéries par
un apport de fer et sont liées en réalité à
l'insuffisance du phosphore qui intervient dans la pénétration et
la fixation du fer.
2-1-2-2/ L'excès de phosphore
L'excès de phosphore est rare (Anonyme,
2005a), (KHELIL, 1989) affirme que les
symptômes d'excès en phosphore n'ont pas été
signalés en Algérie. Les travaux ayant trait à cette
question à l'étranger ont pu montrer que l'excès de
phosphore à pour effet une diminution des teneurs en
éléments solubles, de l'acidité, et des teneurs en
vitamine C, une fumure abondante en phosphore provoque une carence induite de
certains oligo-éléments.
2-1-3/ Le potassium
C'est un élément essentiel dans la nutrition
minérale des arbres fruitiers. (BINET et PRUNET, 1967),
(HELLER, 1984), (LAFON et al.,
1996), (SOLTNER, 1999), (F.A.O.,
2003) et (LEPOIVRE, 2003) ont résumé
les principaux rôles physiologiques du potassium au niveau de la cellule
par :
- Le maintient de la pression osmotique, donc la turgescence
des vacuoles ;
- Il assure l'équilibre acido-basique de la cellule en
évitant ainsi son acidification : il accompagne les ions
NO3- jusqu'à leur lieu de réduction, le
retour des ions K+ s'effectuant en compagnie des anions organiques
formés lors de cette réduction.
- Il diminue dans certains cas la transpiration,
réduisant ainsi les risques de flétrissement ;
- Il a aussi des actions catalytiques, agissant alors comme un
oligo-élément : le potassium entre dans la constitution de
certaines enzymes intervenant dans la synthèse des
protéines, dans la synthèse de l'ATP et dans la
photosynthèse.
Sur l'aspect général de l'arbre,
(BRETAUDEAU et FAURÉ, 1992) signale que le potassium
assure au fruit sa richesse en sucres, ainsi que la bonne formation des fleurs
et l'aoûtement des rameaux. GAUTIER (1987), ajoute que
cet élément favorise la qualité des fruits : calibre,
coloration et qualité gustative et confère aux arbres une
certaine résistance aux maladies et aux ravageurs.
2-1-3-1/ Carence en potassium
Une partie du potassium absorbé par les plantes peut
être remplacé par le sodium ou le lithium, mais il reste toujours
un besoin spécifique en potassium qu'aucun autre cation ne saurait
compensé ni remplacé (RIBEREAU GAYON et al.,
1971), C'est pourquoi, sa carence comme son excès sont
nuisibles à la résistance et à la qualité des
produits végétaux (SOLTNER, 1999).
La carence en potassium perturbe les synthèses
protéiques, les entre-noeuds se raccourcissent considérablement.
Cette déficience parait entraîner la diminution de la dominance
apical et les plantes carencées développent de nombreux rameaux
axillaires. En plus, elle provoque l'accumulation des nitrates et surtout de
l'ammoniac qui devient toxique, et provoque des nécroses qui
débutent au niveau des feuilles âgées (BINET et
PRUNET, 1967).
Les carences potassiques des espèces fruitières
se manifestent sur feuilles par des rougissements, des nécroses
marginales et par l'enroulement des feuilles vers le haut en
gouttière (GAUTIER, 1987), l'enroulement des
feuilles peut continuer, et leur donne un aspect de cigare et l'ensemble de
l'arbre parait grillé (COUTANCEAU, 1962).
Sur arbres à noyau nous observons, plus que chez les
arbres à pépins, des chloroses internervaires
précédents les nécroses sur le limbe (KHELIL,
1989), (BAMOUH, 2003).
Une carence potassique entraîne aussi une mauvaise
fructification, les fruits sont moins sucrés, peu colorés, peu
parfumés et altérables (LAMONARCA, 1977).
En fin, nous signalons, que cette carence est très
fréquente en Algérie sur arbres fruitiers et vigne
(KHELIL, 1989). Elle est essentiellement provoquée par
une teneur insuffisante du sol en potassium échangeable et peut survenir
dans tous les types de sols. Plusieurs facteurs aggravent le
phénomène ou hâtent son apparition :
- Les exigences particulières de certaines
variétés et porte-greffes ;
- La fertilisation azotée trop
élevée ;
- La sécheresse estivale,
- Les teneurs élevées du sol en magnésium
(antagonisme Mg / K) (DELAS, 2000).
2-1-3-2/ L'excès de potassium
KHELIL (1989), signale qu'il est facile
à diagnostiquer l'excès de potassium par analyse foliaire, ce
dernier provoque également une augmentation du calibre des fruits.
GAUTIER (1987), signale que l'excès de
potasse provoque le blocage de la magnésie et du bore.
BERTSCHINGER et al., (2003) indiquent que des
excès de potassium peuvent entraîner une mauvaise absorption du
calcium, surtout après nouaison.
2-1-4/ Le calcium
DELAS (2000), signale que tous les sels de
calcium présents dans le sol (carbonates, chlorures, nitrates,
phosphates, sulfates, humâtes) peuvent contribuer à la nutrition
des plantes en calcium.
La plante puisent cet élément dans le sol
essentiellement sous forme de CaSO4 ou CaH2
(CO3)2 et en accumule des quantités très
variables, les tissus méristèmatiques, les organes jeunes
en renferment relativement peu alors qu'il se trouve en quantité plus
importantes dans les organes âgés comme les feuilles à
l'automne et surtout le bois des arbres (DEYSSON, 1970).
Le calcium est un constituant des acides pectiques de la
lamelle moyenne ; en son absence, les cellules ont tendance à se
dissocier. Aussi il peut se cristalliser dans les vacuoles de certaines
cellules en formant des sels de calcium avec des acides organiques, il a donc
un rôle antitoxique (LAFON et al., 1996),
(HELLER et al., 1998) et (F.A.O.,
2003), notamment contre l'excès des acides oxalique, tartrique,
et citrique, particulièrement abondant dans les tissus âgés
(HELLER et al., 1998).
Le calcium diminue la perméabilité cellulaire et
freine la pénétration de l'eau et de la plupart des ions
notamment du potassium et du fer, comme il joue un rôle dans le
déclanchement des mitoses et l'activation de nombreux enzymes
(HELLER, 1984).
GAUTIER (1987) indique que chez les arbres
fruitiers, les besoins en calcium sont plus élevés qu'on ne le
croit, en Grande-Bretagne le tronc, la charpente, les rameaux lignifiés
d'un arbre de 35 ans contiennent 2,54 kg de calcium, soit plus que l'azote, le
phosphore, le potassium et le magnésium qui totalisent 2,17kg.
Il apparaît également comme un régulateur
du métabolisme des fruits, présent en quantité suffisante,
il ralentit la respiration, retarde la maturité du fruit, il maintient
l'intégrité des cellules du fruit non seulement par son action
sur les membranes cellulaires mais aussi en entretenant la synthèse des
protéines (GAUTIER, 1987).
2-1-4-1/ Carence de calcium
En Algérie, les déficiences en calcium n'ont
jamais été signalées, car les sols contiennent
généralement des quantités suffisantes pour satisfaire les
besoins des plantes (KHELIL, 1989).
Les carences calciques peuvent être observées en
sols très acides ou lorsque la présence d'éléments
antagonistes réduisent son assimilation. C'est probablement à
cette dernière cause qu'il faut relier les accidents constatés
à la suite d'utilisations excessives du fumier, ce dernier étant
riche en azote et en potasse, éléments antagonistes du calcium
(BRETAUDEAU et FAURÉ, 1992).
La carence en calcium s'installe rapidement, car le calcium
des tissus âgés est difficilement récupérable, elle
se remarque par l'altération du sommet végétatif
(BINET et PRUNET, 1967), les jeunes feuilles entourant les
sommet du rameau sont tordues, se recroquevillent, le limbe est chlorotique,
les tissus du mésophylle sont déprimés puis se
nécrosent (LEPOIVRE, 2003) et (F.A.O.,
2003). Les mêmes carences entraînent l'arrêt de
croissance, de la floraison et de la fructification (BINET et PRUNET,
1967) et occasionnent surtout des troubles physiologiques sur fruits
(F.A.O., 2003) et (CLINE, 2004).
2-1-4-2/ L'excès de calcium
L'antagonisme qu'il manifeste peut avoir des
conséquences graves sur l'assimilation de certains
éléments nécessaires en augmentant les risques des
carences, surtout si ces éléments sont présents à
des doses insuffisantes. L'une des principales altérations
causées par le calcium semble bien être une fixation
exagérée sur les membranes biologiques, avec les troubles de
perméabilité qu'elle entraîne (HELLER et
al., 1998).
L'excès de calcium, gêne l'absorption du
potassium, du phosphore, du magnésium et des
oligo-éléments, notamment le fer et le bore induisant ainsi des
chloroses (MARTIN PRÉVÉL et al., 1984),
(KHELIL, 1989), (BRETAUDEAU et FAURE, 1992),
(LAFON et al., 1996), (HELLER et
al., 1998), (BERTSCHINGER et al.,
2003), (F.A.O., 2003) et (Anonyme,
2005a).
Le cas le plus spectaculaire est la carence en fer dite
chlorose calcique ou ferrique, que son excès peut provoquer, bien que
celle-ci est liée à une malnutrition ferrique, elle comporte des
troubles divers et complexes encore assez mal connus (HELLER,
1984).
Les carences en fer sont fréquentes et
provoquées notamment par plusieurs facteurs telle que le pH du sol trop
élevé (HELLER et al., 1998),
(SOLTNER, 1999) et (LEPOIVRE, 2003), ou un
excès de manganèse (Anonyme, 2005a), ou
également un excès de calcium(HELLER et al.,
1998) et (F.A.O., 2003), cas le plus répandu
en Algérie.
Lorsque l'insuffisance ferrique est faible, les feuilles
d'extrémité présentent une coloration jaune, la teinte
verte normale persiste au voisinage des nervures, la croissance des bourgeons
n'est pas ralentie. Alors qu'en cas de carence grave, la chlorose du
feuillage est accélérée, des nécroses
irrégulières et intenses apparaissent (COUTANCEAU,
1962).
MARTIN PRÉVÉL et al.,
(1984), indiquent que l'excès de calcium
détériore le bilan hydrique de la plante.
Un excès en calcium provoque en plus des perturbations
de l'assimilation des autres éléments nutritifs, une mauvaise
conservation des fruits Anonyme, (2000).
2-1-5/ Le magnésium
Le magnésium est prélevé par la plante
sous forme de Mg++ et se réparti en 50% libre dans le jus
cellulaire, 30% lié sous forme de pectine, de phosphate et d'oxalate et
20% incorporé de manière complexe dont environ 15% dans la
chlorophylle (SOLTNER, 1999).
Le magnésium est l'élément clé de
la conversion de l'énergie lumineuse en énergie chimique, et
c'est le seul élément minéral présent dans la
chlorophylle, et de lui dépend la formation des sucres, des
protéines, des graisses et des vitamines (RYSER ET HELLER,
1997a) et (SOLTNER, 1999).
On lui attribue encore le rôle d'activateur des
fonctions enzymatiques et en particulier les Adénosines Tri Phosphates
(BINET et PRUNET, 1967), (DEYSSON, 1970),
(KHELIL, 1989), (RYSER et HELLER. 1997),
(HELLER et al., 1998), (SOLTNER, 2000)
et (Anonyme, 2005a).
Selon BOUARD et POUGET (1971), l'accolement
ou la dissociation des deux sous unités constituant les ribosomes sont
des phénomènes qui dépendent de la concentration en ions
Mg++.
Il est aussi essentiel à la fixation du gaz carbonique
de l'air et à la synthèse des sucres par le végétal
(DELAS, 2000).
Selon RYSER et HELLER (1997), de par
son importance, le magnésium se rencontre dans toute les parties de la
plante, spécialement dans les jeunes feuilles et les organes
de
reproduction. Par son action sur la turgescence et l'épaississement de
la paroi cellulaire, il renforce la résistance des cellules et favorise
la perméabilité des membranes, comme il contribue aussi à
la régulation osmotique.
GAUTIER (1987), signale que le
magnésium se porte vers les zones de croissance active, en
période de forte absorption qui se situe en mai -juin, il influe aussi
sur la régulation stomatique des feuilles et s'avère
nécessaire à la formation des bourgeons.
Enfin le magnésium favorise la fécondation, la
formation des fruits, élève la teneur des végétaux
en vitamine A et C et augmente la turgescence (gonflement par hydratation) des
tissus (SOLTNER, 2000).
2-1-5-1/ Carence en magnésium
Les symptômes de la carence magnésienne sont
spécifiques, mais les causes peuvent être diverses, parmi les plus
connues, celles liées aux sols légers et filtrants, dont le
complexe argilo humique ne retient pas cet élément qui est alors
entraîné avec les eaux de drainage (lixiviation). L'autre cause
très connue également est celle liée à
l'excès d'une fertilisation potassique ou azotée (azote
ammoniacal), qui par antagonisme, engendrent la carence en magnésium
(RYSER et HELLER, 1997a). (LICHOU et AUDUBERT,
1989), signalent qu'un manque de cet élément est
possible en période froide et humide au printemps, par mauvais
fonctionnement radiculaire.
Pour les symptômes de cette carence, RYSER et
HELLER (1997a), signalent que La croissance de l'arbre est
généralement normale, sur les feuilles la carence se manifeste
par une disparition de la chlorophylle entre les nervures, la limite entre la
zone verte et la zone jaune est franche. La plage internervaire peut être
atteinte jusqu'à l'apparition de nécroses. La carence affecte
d'abord les feuilles âgées de la base des rameaux et
s'étend ensuite vers le sommet. Elle provoque aussi une chute
prématurée des feuilles, une moindre résistance à
la sécheresse, avec une baisse de la floraison et de la fructification
(GAUTIER, 1987).
HELLER et al., (1998) signalent que
les premiers symptômes n'apparaissent souvent qu'au courant de
l'été, les carences graves agissent sur la vigueur des arbres,
sur les rendements avec une diminution du poids moyen des fruits et notamment
la qualité et l'aptitude à la conservation.
2-1-6/ Les oligo-éléments
Le rôle des oligo-éléments se
différencie globalement de celui des éléments majeurs, il
s'agit d'une fonction catalytique et non d'un rôle plastique, c'est
d'ailleurs ce qui explique leur haute efficacité et leur
caractère indispensable, malgré les besoins très minimes
(DUTHIL, 1973). Les oligo-éléments jouant leurs
rôles, soit en tant que composant d'enzymes, soit comme activateurs
d'enzymes, de ce fait, le trouble apporté à une action
enzymatique par une déficience en oligo-élément se traduit
par une altération d'un fonctionnement particulier qui se
répercute évidemment sur le fonctionnent générale
(COC et COPPNET, 1989). Chaque oligo-élément
joue un ou plusieurs rôles spécifiques, les
oligo-éléments les plus importants en arboriculture sont :
le fer, le bore, le zinc et le manganèse (GAUTIER,
1987) et (BERTSCHINGER et al., 2003).
Dans cette partie, il nous est apparu inutile de traiter en
détail les rôles physiologiques des oligo-éléments
du fait que ces derniers n'ont pas fait l'objet d'études dans la partie
expérimentale, il sera uniquement pris en considération les
interactions entre différents éléments (majeurs ou
mineurs).
2-2/ Les interactions entre éléments
L'absorption des éléments se fait au niveau des
points d'échanges ioniques à la surface des racines. Les
éléments fertilisants disponibles ne seront jamais tous
absorbés par la plante, le potentiel d'assimilation spécifique
d'une espèce végétale et la disponibilité des
éléments fertilisants dans le sol sont perturbés par les
interactions ioniques (BERTSCHINGER et al., 2003). En
effet, la présence d'un élément dans le milieu peut
influencer l'absorption d'un autre élément par la plante, ces
interactions ioniques varient, et peuvent être soit des antagonismes,
généralement les plus répandues, ou des synergismes
(Anonyme, 2005a).
2-2-1/ Les antagonismes
Parmi les antagonismes les plus importants, nous citons :
N - K, N - Mg, N - Cu et N - B
Une fertilisation azotée trop élevée
aggrave les risques d'une carence potassique (BRETAUDEAU et
FAURÉ, 1992) et (DELAS, 2000).
LICHOU et AUDUBERT (1989) et RYSER et
HELLER (1997), signalent que l'excès d'azote ammoniacal peut
induire une carence en magnésium.
L'absorption du cuivre est limitée par l'abondance des
ions nitriques suite à un apport d'engrais azotés (MULDER
in SOLTNER, 2000).
Enfin; un excès en azote peut provoquer une carence en
bore (BRETAUDEAU et FAURÉ, 1992)
P - Cu, P - Zn et P - Fe
BINGHAM in SOLTNER (2000), a montré
que l'augmentation de la fumure phosphatée se traduit par une diminution
de l'assimilabilité du cuivre. De même (LONERAGAN in
SOLTNER, 2000) a montré le même phénomène
concernant le zinc.
L'interaction P - Fe est très souvent citée
suite au blocage du fer par une richesse de la solution du sol en phosphore
(LOUE, 1993) in (BOUKHENOUFA, 1998).
K - Mg, K - Na, K - Ca, K - B et K - Mn
L'augmentation de la fumure potassique induit une diminution
de l'absorption de Mg et Na (GAUTIER, 1987), (BRETAUDEAU et FAURE,
1992), (RYSER ET HELLER, 1997a), (NAUGHT in SOLTNER, 2000) et
(LEPOIVRE, 2003).
MARTIN PRÉVÉL et al.,
(1984), signalent que l'antagonisme entre le K et le Mg est
réciproque.
Une Diminution de l'absorption du bore et du manganèse
suite à un apport excessif de potassium (GAUTIER, 1987),
(WOODRUFF in SOLTNER, 2000) et (BERTSCHINGER et al.,
2003).
Ca - Mg, Ca - K, Ca - Fe ; Ca - Mn ; Ca -
B ; Ca - Cu et Ca - Zn
Selon MARTIN PRÉVÉL et al.,
(1984), LAFON et al., (1996) et HELLER et
al., (1998) le calcium inhibe l'absorption du magnésium et
du potassium.
L'excès de calcium a pour effet soit directement, soit
par un relèvement excessif du pH (alcalinisation), d'entraver
l'assimilation par les plantes du manganèse (MARTIN
PRÉVÉL et al., 1984), (BRETAUDEAU et FAURE, 1992),
(HASLER in SOLTNER, 2000), du fer (MARTIN PRÉVÉL
et al., 1984), (BRETAUDEAU et FAURE, 1992) et (HELLER
et al., 1998), du bore, du cuivre et du zinc
(BRETAUDEAU et FAURE, 1992) et (SOLTNER,
2000). Les oligoéléments doivent être
chélatés pour être absorbés, et le calcium les
remplace dans les complexes de chélation (Anonyme,
2005a).
Fe - Mn
Un excès de manganèse provoque une carence en
fer, quelque soit sa concentration dans le milieu (Anonyme,
2005a).
Cl - B
Une grande quantité de l'un gène l'absorption de
l'autre (MARTIN PRÉVÉL et al.,
1984).
2-2-2/ Les synergies
La pénétration membranaire de K+ et
Ca++ est favorisée par Cl- et
NO3- (Anonyme, 2005a).
L'absorption des ions phosphoriques est facilitée par
les ions de magnésium (LAFON et al., 1996)
et (HELLER et al., 1998), ceci serait du
à la mise en jeu d'une ATPase activée par Mg (HELLER
et al., 1998).
L'azote ammoniacal favorise la pénétration du
phosphore (MARTIN PRÉVÉL et al., 1984).
BINET et PRUNET (1967) indiquent que le phosphore intervient
dans la pénétration et la fixation du fer, c'est pourquoi
certaines chloroses de type "chlorose ferrique" ne peuvent être
guéries par un apport de fer et sont liées en
réalité à l'insuffisance du phosphore.
L'existence des interactions ioniques montre que ce ne sont
pas seulement les doses totales des différents ions qui sont importantes
à la nutrition des plantes, mais aussi les proportions entre les doses
(LAFON et al., 1996).
2-3/ Les exportations et les besoins en
éléments minéraux de l'abricotier
2-3-1/ Les exportations par l'arbre
Les besoins d'une plante cultivée sont définis
comme la quantité d'éléments nutritifs
prélevée par la plante et nécessaire à la
croissance et à l'élaboration du rendement (DELAS,
2000).
Les connaissances sur la nutrition minérale de
l'abricotier restent encore fragmentaires, les besoins sont calculés
d'après les exportations des éléments par les organes
ligneux de l'arbre et par les fruits (GAUTIER, 2001).
Les premiers travaux concernant cet aspect (tableau n°
06) sont ceux de (HUGUET, 1971) cité par
(BENAZIZA, 1997) et (GAUTIER, 2001) déterminés
sur la variété POLONAIS.
Tableau n° 06 : Quantités
d'éléments minéraux contenus dans les organes ligneux et
les fruits
de l'abricotier. var. Polonais âgée de 5 ans et
greffée sur franc.
|
Par arbre en grammes
|
Pour 888 arbres / ha en kilogrammes
|
Organes ligneux
|
Fruits
|
Total par arbre
|
Organes ligneux
|
Fruits
|
Total
|
Poids matière sèche
|
19 586
|
|
|
|
|
|
Azote total
Phosphore
Potassium
Calcium
Magnésium
|
136.3
16.3
95.0
147.5
13.4
|
130.1
11.3
110.5
4.2
2.4
|
266.4
27.6
205.5
151.7
15.8
|
121.0
14.5
84.3
131.0
11.9
|
115.5
10.0
98.1
3.7
2.1
|
236.5
24.5
182.4
134.7
14.0
|
|
Par arbre en milligrammes
|
Pour 888 arbres / ha en grammes
|
Fer
Manganèse
Zinc
Bore
|
1 420
264
843
247
|
160
25
91
70
|
1 580
289
934
317
|
1 260
234
749
219
|
142
22
81
62
|
1 402
256
830
281
|
(HUGUET, 1971) in (GAUTIER, 2001).
Comme chez les autres espèces à noyau, les
absorptions d'azote et de potassium sont particulièrement importantes.
Pour les oligo-éléments, les besoins en fer et zinc se
révèlent élevés (GAUTIER,
2001).
GOT (1958) in BENAZIZA (1997)
rapporte qu'un verger d'abricotier d'une densité de 250
arbres/ha exporte 90 kg d'azote, 60 kg de phosphore et 100 kg de potassium et
que ces valeurs varient avec l'état de végétation,
l'importance de la récolte, les conditions
météorologiques, la variété et le porte-greffe.
2-3-2/ Les besoins en fumure de l'abricotier
Beaucoup de travaux sont réalisés afin de
maîtriser la fumure de l'abricotier avec moins
de dépenses
possibles et sans gaspillage pour obtenir une production d'abricots en
quantité suffisante et d'une meilleure qualité. Nous citons
ci-dessous quelques données de fumures proposées par certains
auteurs :
HUGUET (1978), recommande pour une
production potentielle de 20 tonnes d'abricots / ha, les quantités
suivantes :
- Azote : 150 kg / ha ;
- Acide phosphoriques : 80 kg / ha ;
- Potasse : 182 kg / ha.
LICHOU et AUDUBERT (1989) recommandent la
fumure annuelle suivante :
- Azote : 100 à 120 kg / ha ; répartie
comme suit
30 à 40 % de la dose en fin d'été,
lorsque la croissance est arrêtée ;
30 à 40 % de la dose en fin d'hiver, un mois avant
floraison sous forme ammoniacale, ou 15 jour avant F2 sous forme
nitrique.
20 - 40 % après nouaison, au sol en un épandage
ou en irrigation fertilisante en 3 à 4 apports.
- phosphore : 30 kg / ha
Ce chiffre indique une réduction par rapport aux deux
autres éléments, cette réduction de la consommation du
phosphore est une conséquence de sa migration partielle à partir
des feuilles vers les parenchymes corticaux, qui aboutit en fin de cycle
végétatif à des teneurs foliaires très basses.
La fumure de fond peut suffire au cours des premières
années, à compléter par des apports modérés
à partir de la 5e feuille.
- Potasse : 130 kg / ha
En effet, la migration interne du potassium vers les organes
pérennes est moins importante que pour l'azote et le phosphore
(EGEA, 1972) in (LICHOU et
AUDUBERT, 1989), il faut donc le majorer
légèrement.
GAUTIER (2001), indique que sur les arbres en
production, la fumure d'entretien des abricotiers avoisine les doses
suivantes :
- Azote : 100 à 150 unités / ha ;
- Acide phosphoriques : 80 à 100 unités /
ha ;
- Potasse : 150 à 180 unités / ha ;
L'abricotier se montre exigeant en fumure potassique
(BAMOUH, 2003), en effet, les abricots étant
plutôt riches en cet élément (GAUTIER,
2001).
Alors, BERTSCHINGER et al., (2003)
indiquent des normes de fumure pour cultures fruitières en
phase de pleine production pour les fruits à pépins, à
noyau et les baies en fonction du rendement (rendements usuels). Nous avons
retenus de ces normes celles correspondantes à l'abricotier (tableau
n° 07).
Tableau n° 07 : Normes de fumures pour
l'abricotier en pleine production en fonction du rendement.
Rendement
|
N
|
P2O5
|
K2O
|
Mg
|
Kg/m2
|
qx/ha
|
kg/ha
|
kg/ha
|
kg/ha
|
kg/ha
|
1,5
|
150
|
45
|
20
|
60
|
5
|
2
|
200
|
60
|
25
|
75
|
10
|
2,5
|
250
|
75
|
30
|
90
|
15
|
(BERTSCHINGER et al., 2003)
Cette norme se rapporte à la totalité de la
surface de culture. Il est recommandé de fractionner l'apport de l'N en
2 à 3 apports pendant la période de végétation. En
général, l'engrais est épandu directement sur la ligne
d'arbres, de sorte à mettre les nutriments directement à la
disposition des racines, alors qu'un épandage à bandes larges
occasionnel sera destiné à promouvoir le développement
d'une couverture herbeuse résistante au passage des machines
(BERTSCHINGER et al., 2003).
La fumure d'une culture en phase de croissance
présuppose la détermination du rendement visé
ultérieurement, en phase de pleine production. La norme est
calculée pour ce rendement escompté durant la phase de
croissance, (jusqu'au début de la phase de pleine production). Au fur et
à mesure, les apports peuvent être majorés d'une demi ou
pleine norme corrigée pour soutenir la croissance ligneuse et les
premiers rendements. La durée de la phase juvénile dépend
du terrain et du type de culture choisi et représente au maximum 5
ans (BERTSCHINGER et al., 2003).
Diagnostique alimentaire des arbres fruitiers
En arboriculture fruitière, les problèmes de
nutrition s'avèrent très difficiles à appréhender,
du fait de la pérennité des arbres et de leur constitution,
variété associée à un porte-greffe.
Le praticien, pour connaître les besoins nutritifs de
ses vergers et évaluer leur état nutritionnel dispose de
méthodes qualitative et quantitative. La première concerne
l'examen du profil cultural et l'identification de
symptômes de déficiences qui peuvent apparaître sur le
feuillage des arbres (diagnostic visuel). La seconde concerne
l'analyse du sol et du végétal,
elle concerne également l'installation d'essais de
fertilisation et l'estimation des exportations par la
plante des différents éléments minéraux
absorbés.
Ces méthodes aident le technicien à mieux
connaître le niveau nutritionnel de ses arbres afin d'atteindre un
objectif relatif à des rendements élevés et
réguliers.
Dans ce que suit, nous examinerons brièvement chacune
des méthodes d'appréciation nutritionnel : le diagnostic visuel,
les essais de fertilisation et l'estimation des exportations, l'examen du
profil cultural et enfin l'analyse du sol et du végétal.
3-1/ Le diagnostic visuel
La constatation d'une végétation anormale doit
attirer l'attention de l'arboriculteur, les chloroses, nécroses,
déformations d'organes et rabougrissement sont des
phénomènes faciles à observer (COUTANCEAU,
1962). Cette méthode rapide n'exige pas d'appareillage
particulier et permet de déterminer la nature de l'élément
qui manque à la plante dont l'insuffisance provoque des symptômes
reconnaissables de carence (figure n° 05) (THEVENET,
1990).
Néanmoins de nombreux facteurs sont susceptibles de
provoquer des symptômes qui ne doivent pas être confondus avec ceux
d'une carence tels que : excès d'eau, sécheresse,
toxicités, et attaques parasitaires.
Dans la majorité des cas de végétation
anormale, il ne faut donc attribuer à la symptomatologie qu'une valeur
indicative, laquelle doit être confirmée par des analyses foliaire
et de sol (Anonyme, 1987) in (BOUKHENOUFA,
1998) et (DELAS, 2000).
3-2/ Les essais de fertilisation
Les essais de fertilisation sur le terrain sont indispensables
pour déterminer les besoins en éléments nutritifs des
cultures en relation avec le rendement final obtenu. Dans ces essais, les
engrais sont appliqués à des doses connues
d'éléments nutritifs, les réponses de la culture sont
observées et leurs rendements mesurés (F.A.O.,
2003).
Ces essais constituent le meilleur moyen de déterminer
les exigences des cultures et des sols en éléments nutritifs, et
d'élaborer des conseils de fumure pour les agriculteurs. En
considérant le rendement obtenu, ils nous montreront le degré de
validité des recommandations faites, basées sur les analyses du
sol et de la plante. L'évaluation économique des résultats
rend plus aisée la compréhension par l'agriculteur des besoins en
engrais (F.A.O., 2003).
Cependant, ces essais présentent certains
inconvénients en tant que mode de diagnostic de l'alimentation
minérale.
Les résultats sont sujets à de fortes
fluctuations, aussi la réduction de l'erreur expérimentale
demande-t-elle l'établissement des plans spéciaux pour sa
réduction et son évaluation. Ces mêmes résultats ne
sont valables que pour la même saison d'expérimentation.
Les essais de plein champ demandent surtout de très
gros travaux et font engager des frais relativement importants pour chaque
essai (MALICORNET, 1953).
(LEPOIVRE, 2003).
Figure n°05 : Principaux symptômes de
carences chez les végétaux.
3-3/ L'estimation des exportations
Les arbres fruitiers restent longtemps sur le même
terrain, les éléments qu'ils prélèvent dans le sol
chaque année servent à la constitution ou au grossissement des
différents organes qui restent sur la parcelle (charpente, racines et
feuilles) ou sont exportés (fruits et parfois bois de taille).
Les besoins réels en éléments
fertilisants correspondent donc à la somme des
prélèvements exportés et des prélèvements
immobilisés. Ce mode de calcul conduit à surestimer les besoins
réels car dans les prélèvements destinés aux
parties ligneuses une certaine proportion correspond à des
réserves, sans doute, réutilisables (HUGUET,
1978).
La connaissance de ces exportations en différents
éléments notamment au niveau des organes pérennes, permet
d'ajuster les doses des essais de fertilisation et donc de mieux
contrôler l'état nutritionnel du verger.
3-4/ Le profil cultural
Toute nouvelle plantation doit être
précédée de la réalisation d'un profil cultural,
seul capable d'apporter un certains nombre de renseignements précis sur
l'état physique, chimique et biologique du sol. De nombreux conseilles
proposés doivent être corrigés en fonction de
critères appréciables aux moyen du profil.
La profondeur utile du sol, son état structural,
l'importance de l'activité biologique, la circulation de l'eau, sont des
éléments qui agissent sur la disponibilité en
élément fertilisants. Enfin, le choix d'un mode d'irrigation ou
d'une technique d'entretien du sol peut être facilité par la
connaissance de l'état de la parcelle au moyen du profil cultural.
Des problèmes agronomiques particuliers
(dépérissement, tassements, problèmes nutritionnels....)
peuvent être mieux expliqués par l'observation de
différents horizons du sol d'un verger en place.
Dans tous les cas, la réalisation et
l'interprétation d'un profil cultural demandent, outre de bonnes
connaissances en pédologie et en agronomie et une expérience
certaine afin d'en tirer le maximum d'enseignements (GERMAIN et
al., 1999).
3-5/ L'analyse du sol
Une analyse complète du sol et du sous-sol est
indispensable avant plantation, elle permet d'établir la "carte de
visite" de la parcelle, et comprend au minimum une analyse
granulométrique, la teneur en matière organique, le pH, le
calcaire total et éventuellement le calcaire actif, la CEC, et la teneur
en éléments majeurs assimilables.
Un contrôle périodique de la fertilité du
sol doit ensuite être réalisé sur le verger en place, au
minimum tous les cinq ans, il est alors inutile de refaire une analyse
granulométrique.
Le prélèvement des échantillons du sol
revêt une grande importance, il est indispensable de constituer autant
d'échantillons qu'il y a de types de sols homogènes dans la
parcelle. De plus, chaque échantillon doit comporter un minimum de 10
à 12 prises réparties sur toute la surface fertilisée de
la parcelle homogène, et les contrôles périodiques seront
faits autant que possible aux mêmes endroits (GERMAIN et
al., 1999).
Donc, l'analyse du sol indique les potentialités de
fourniture du sol en éléments nutritifs. (GERARD et
GERMAIN, 1994).
La structure du sol exerce une action directe sur le
développement des racines par l'ameublissement et la porosité.
Un sol meuble offre peu de résistance à l'extension des racines,
la porosité facilite le drainage naturel du sol et entretient une
aération nécessaire à la vie radiculaire (GAUTIER,
1987).
Les argiles et la matière organique du sol sont en
mesure de fixer Les éléments fertilisants contenus dans les
engrais épandus sur la parcelle, et de les transmettre à la
solution du sol sur une longue durée. La plante absorbe les
éléments nutritifs essentiellement à partir de la solution
du sol (BERTSCHINGER et al., 2003).
La connaissance de la teneur en argiles permet une meilleure
appréciation de la fertilité du sol (CALVET et VILLEMIN,
1986).
La matière organique favorise l'alimentation
minérale de la plante, sa minéralisation est une source continue
d'éléments minéraux assimilables par les plantes. L'humus
étant un colloïde, il augmente le pouvoir absorbant du sol, la
fixation des ions échangeables apportés par les fertilisants se
trouve améliorée. La matière organique a également
des effets favorables sur les propriétés physiques du sol
(amélioration de la perméabilité, de la stabilité,
et de la capacité de rétention en eau) (SOLTNER,
2000).
Le pH est un facteur important de l'assimilabilité des
éléments minéraux. En effet, un pH relativement neutre ou
peu acide, est favorable à l'assimilation de la plupart des
éléments nutritifs (SOLTNER, 2000).
Alors que, la teneur du sol en calcaire est
déterminante pour le choix de la forme des engrais à
préconiser et notamment celle des fertilisants phosphatés
(GAGNARD et al., 1988), il joue également un
rôle prépondérant dans l'immobilisation du phosphore sous
forme de phosphate de calcium, avec le blocage des oligo-éléments
(KLEIBER et KLEIBER, 1996).
Au niveau des sols à pH trop faible
(sol acide) ou, plus fréquemment élevé, sol alcalin, cas
plus répandue en Algérie (F.A.O., 2003),
les carences en oligo-éléments sont fréquents
suite à la formation d'hydroxydes insolubles (HELLER et
al., 1998).
Suite à tout l'intérêt que revêt
l'analyse du sol dans le diagnostic nutritionnel des plantes, cependant
certains auteurs notent qu'elle est d'une utilité limitée pour
les arbres fruitiers, cultures dont les racines s'enfoncent loin à
travers plusieurs couches du sol, parce qu'il est difficile de constituer des
échantillons de sol représentatifs de cette rhizosphère.
Aussi, pour certains éléments l'analyse et l'appréciation
restent délicates. En effet, pour l'azote, élément
nutritif essentiel aucune méthode ne permet de doser correctement cet
élément, de même pour le potassium, il est souvent
difficile de déterminer la partie assimilable (CLINE et BURKE,
1996).
D'autre part, HUGUET et COPPENET (1992)
signalent que l'analyse de sol est moins adaptée au diagnostic de
carence en magnésium. Aussi, un manque de phosphore est difficile
à diagnostiquer en arboriculture fruitière par la seule analyse
du sol (LICHOU et AUDUBERT, 1989).
Enfin la connaissance de la réserve du sol ne suffit
pas à apprécier la part réelle des éléments
qui participent à la nutrition des arbres d'autant plus qu'il existe au
niveau des racines des phénomènes d'antagonismes qui limitent
l'absorption de certains éléments, et que l'excès d'eau,
la sécheresse du sol, l'état sanitaire, modifient le
fonctionnement des racines (LICHOU et AUDUBERT, 1989).
3-6/ L'analyse de la plante
L'analyse des la plante est un outil très utile et
particulièrement approprié pour les cultures pérennes, ce
qui explique son utilisation très répandue sur arbres fruitiers
et vigne (F.A.O., 2003).
3-6-1/ L'analyse (des tissus végétaux) de
l'arbre sur pied au verger
Certains auteurs préconisent des tests effectués
directement sur arbre en plein champ, la partie choisie de la plante est
généralement une feuille jeune activement fonctionnelle, qui est
agitée dans un produit d'extraction, ou extraction de la sève par
pression, déposée sur un papier sensible et traitée
à l'aide de réactifs appropriés. Les colorations
résultantes sont comparées à celles obtenues avec des
concentrations connues d'éléments nutritifs ou à celles
des arbres sains productives et bien établies (F.A.O.,
2003).
L'analyse rapide des tissus végétaux sur pied
permet de vérifier les signes de carence. En outre, elle aide à
détecter des carences qui n'ont pas encore de symptômes visibles.
Ces tests ont l'avantage de pouvoir être faits rapidement sur des plantes
en place, d'être peu coûteux et de faire des comparaisons entre
plantes ou traitements sur le terrain (F.A.O., 2003).
3-6-2/ Le diagnostic foliaire
La connaissance de l'état nutritif de l'arbre est un
complément utile au raisonnement de la fertilisation, mais chez les
arbres fruitiers, hormis dans le cas de recherche, il n'est guère
possible d'analyser l'arbre entier : on considère que les feuilles,
renouvelées chaque année, constituent un bon témoin de la
réaction de l'arbre car elles sont le siège des principales
synthèses de la plante, de plus elles sont faciles à
prélever et à manipuler sans perturbations excessives de l'arbre
(LICHOU et AUDUBERT, 1989).
En effet, la feuille est le véritable laboratoire de la
plante, dans ses tissus se déversent les matières
minérales transportées par la sève brute. Ensuite,
grâce à l'énergie solaire captée par l'écran
chlorophyllien, et au gaz carbonique prélevé dans
l'atmosphère, de nombreuses réactions chimiques se produisent
incluant les matières minérales. La synthèse de la
sève élaborée, véritable aliment de la plante,
nécessite la présence de ces dernières en quantités
et en proportion définies (RYSER, 1982).
La connaissance de la composition minérale de la
feuille peut donc concourir à apprécier les conditions dans les
quelles se déroulent les réactions de métabolisme, une
telle connaissance peut conduire à estimer si les éléments
indispensables se trouvaient en quantité adéquate pour assurer un
bon état nutritionnel (RYSER, 1982).
L'analyse foliaire mesure les éléments
réellement prélevés par la plante et permet de
diagnostiquer des phases de précarence ou de consommation de luxe bien
avant l'apparition des symptômes caractéristiques sur la plante
(RYSER, 1982).
3-6-2-1/ Historique
L'analyse végétale est une pratique
déjà très ancienne, en 1862,
WEINHOLD in (DUDE, 1978) est le premier
à concevoir d'utiliser le végétal pour diagnostiquer les
besoins des plantes En 1924, LAGATU et ses
collaborateurs MAUME et DULAC in (DUDE,
1978), créent la méthode du diagnostic foliaire en
travaillant sur la composition minérale des feuilles de vigne
Les travaux sur la nutrition de l'abricotier sont relativement
moins nombreux que ceux consacrés au pêcher et aux espèces
fruitières à pépins (MARTIN PEVEL et al.,
1984).
Parmi les premiers travaux sur l'analyse foliaire comme
élément de diagnostic de la nutrition de l'abricotier,
MARTIN PEVEL et al., (1984), citent ceux de
: (CHANDLER et al., 1935),
qui ont établi la relation entre la petite
feuille (little leaf) ou feuille en rosette et la carence en zinc.
ASKEW ET WILLIAMS (1939) in (MARTIN PEVEL et
al., 1984) mettent en évidence la relation entre les
taches brunes sur fruits ou brown spotting et la nutrition en bore, alors que
(ALBRIGO et al., 1966) in (MARTIN PEVEL et al.,
1984) notent des teneurs élevées des feuilles en azote
et le retard de maturité de l'abricot Royal.
En Algérie la pratique du diagnostic foliaire est toute
récente, les premiers travaux ont portés sur le contrôle de
l'état nutritionnel des vergers d'agrumes en Mitidja (HAMDI
PACHA, 1976), (KHELIL et BENTCHIKOU, 1978),
(HALITIM et al., 1978) et (HATATBA,
1978).
La technique fut employée également sur d'autres
espèces fruitières (MEDJADBA, 1979),
(BOUSSAIDI, 1980) sur Néflier du Japon et plus
récemment sur pommier (BRAI, 1994), (BENEDJAI,
1996), (BENSAADI, 2004) et (MECHOUMA,
2005)
CHERIF (1992) et BENAZIZA
(1997), utilisèrent la même technique
pour évaluer l'état nutritionnel des vergers d'abricotier de
N'Gaous et de Menaa. Alors que (DERIAS, 1984), (BENABBES,
1990) et (DOUAIBIA, 1993) ont essayé
d'établir des relations entre la nutrition de l'abricotier et le
dépérissement qui sévit depuis des années et qui
est à l'origine d'un arrachage massif des arbres.
3-6-2-2/ Définition
Nous appelons diagnostic foliaire à un instant
donné, l'état chimique, à l'instant
considéré, d'une feuille prise à un emplacement
déterminé et convenablement choisie. Le diagnostic foliaire
annuel, est la série des états chimiques de cette feuille
à diverses époques réparties sur tout le cycle
végétatif de l'arbre (LAGATU et MAUME, 1929)
in (MALICORNET, 1953).
GAUTIER (1975) le définit comme
étant une méthode qui permet d'évaluer les besoins des
végétaux en élément nutritifs, en utilisant la
plante elle-même comme indicateur.
3-6-2-3/ But et principe
Le diagnostic foliaire permet au vu de la composition
minérale des feuilles convenablement choisies de se faire une opinion
sur l'état nutritionnel de la plante (HELLER et al.,
1998). Cette technique permet de "demander à la plante" si le
sol et la fumure lui ont fourni suffisamment d'éléments nutritifs
et si ces différents éléments dont la plante a besoin se
trouvent dans des proportions correctes, la plante nous donnera des
informations fiables sur son statut nutritionnel général à
la date de prélèvement des échantillons. C'est ainsi
qu'elle indique, le cas échéant, ses besoins
supplémentaires en engrais (F.A.O., 2003).
L'analyse de la feuille constitue une méthode de
diagnostic permettant de déterminer les conditions de l'alimentation
minérale de l'arbre, elle complète l'analyse du sol qui indique
les potentialités de fourniture du sol en éléments
nutritifs (GERARD et GERMAIN, 1994) et confirme le diagnostic
visuel (HUGUET et COPPENET, 1992).
L'analyse foliaire permet de connaître la teneur de
chaque élément contenu dans la feuille et de déterminer
par comparaison avec des analyses établies sur des vergers de
référence, le niveau de nutrition du verger (LICHOU et
AUDUBERT, 1989).
Il est possible aussi d'évaluer l'influence, des
techniques culturales (irrigation fertilisante, entretien du sol...), des
porte-greffes et des variétés sur l'absorption des
éléments, et de suivre l'état nutritif des arbres par des
analyses périodiques (LICHOU et AUDUBERT, 1989).
La valeur pratique de l'analyse foliaire a été
mainte fois confirmée, elle a fourni des indications utiles en ce qui
concerne le redressement de la fumure pour la vigne et les arbres fruitiers
(DEMELON, 1968).
L'analyse foliaire permet également d'établir
des doses pratiques de fumure en tenant compte des particularités du
sol, du climat, des conditions de cultures, de la végétation et
de la production, elle intègre donc l'ensemble des facteurs culturaux
(HAMDI PACHA, 1976).
3-6-2-4/ Limites du diagnostic foliaire
L'utilisation du diagnostic foliaire, aux fins d'estimer le
niveau nutritionnel de la plante, se développe actuellement pour de
nombreuses cultures. Cependant, la mise en oeuvre de l'analyse de la feuille
est soumise à un certain nombre de contraintes, afin d'assurer la
fiabilité des résultats et la validité de
l'interprétation (GAGNARD et al., 1988).
En effet, les facteurs influençant la composition
minérale des feuilles étant très nombreux,
l'interprétation des analyses s'avère alors difficile
(DUDE, 1978) et (MARTIN PREVEL et al.,
1984).
BERTSCHINGER et al., (2003),
signalent que les résultats de cette méthode sont fortement
dépendants du moment et de l'endroit du prélèvement des
échantillons ainsi que du matériel végétal. Il
n'existe pas encore de méthode qui permet de standardiser les valeurs
mesurées.
KHELIL (1989), signale qu'il est difficile
d'établir des relations directes entre la richesse du sol en
éléments fertilisants et leur accumulation dans les feuilles, les
indications recueillies par analyses des feuilles ne reflètent que
rarement la composition du sol.
La richesse d'un élément dans la feuille ne
signifie pas forcement une croissance normale de l'arbre, comme sa
pauvreté ne signifie pas une croissance réduite (KHELIL,
1989), surtout qu'il n'existe pas de relations étroites entre
la teneur d'un organe en un élément et l'efficacité
physiologique de cet élément (BENTCHIKOU,
1981).
Quel que soit le résultat de l'analyse d'un
élément (faible, bon ou fort), il est possible que cette valeur
ne soit pas équilibrée par rapport au reste des autres valeurs
(BOURRIE, 2004a).
Si le diagnostic foliaire signale des anomalies de la
nutrition, il ne rend pas compte de leurs origines (GAUTIER,
1987) et (LICHOU et AUDUBERT, 1989) et lorsqu'il
permet de reconnaître qu'un élément est déficient,
il n'indique pas obligatoirement le correctif à appliquer
(GOUNY, 1956) in (MARTIN PREVEL et al.,
1984).
MARCELLE et PORREY (1975) in
(DUDE, 1978), affirment qu'il n'existe aucun tableau ou moyen
simple de concordance entre la teneur trouvée dans la feuille et la
nécessité d'application de telle quantité d'engrais. De
même, (GRASSELLY et CROSSA RAYNAUD, 1980) signalent que
l'analyse foliaire ne permet pas de définir avec précision des
formules de fertilisation annuelle.
Ces derniers auteurs, ont indiqué que des travaux
importants, sur des espèces mieux connues comme le pêcher et le
pommier dans des vergers de référence, ont montré des
différences dans les teneurs foliaires en élément
minéraux, ces écarts rendent donc difficile
l'établissement de normes précises.
3-6-2-5/ Facteurs influençant la composition
minérale de la feuille
La composition minérale des feuilles dépend d'un
grand nombre de facteurs qui sont à la fois complexes et variés.
A cet égard, l'interprétation des résultats du diagnostic
foliaire doit être très prudente (HAMDI PACHA, 1976),
(DUDE, 1978) et (GAUTIER, 1987).
Pour plusieurs auteurs (MATRIN PRÉVEL et
al., 1984), (FORESTIER, 1986) et
(GAUTIER, 1987), les paramètres susceptibles de
modifier ou d'influencer la composition minérale des feuilles peuvent
être dus soit à la feuille, soit à l'arbre, soit aux
techniques culturales et aux conditions du milieu.
3-6-2-5-1/ Facteurs dus à l'arbre
3-6-2-5-1-1/ Matériel végétal
(l'espèce, le porte-greffe et la variété)
- L'espèce
La teneur des feuilles diffère selon les espèces
fruitières, les rosacées à noyau présentent par
exemple des concentrations plus élevées en azote et en potassium
que les rosacées à pépins (tableau n° 08)
(DUDE, 1978).
Tableau n° 08 : Compositions foliaires tenues
pour satisfaisantes (% de matière sèche).
Elément
Espèce
|
N
|
P
|
K
|
Mg
|
Pommier
|
2,50
|
0,22
|
1,60
|
0,30
|
Poirier
|
2,30
|
0,20
|
1,35
|
0,25
|
Pêcher
|
3,90
|
0,30
|
2,70
|
0,40
|
Abricotier
|
2,75
|
0,25
|
2,25
|
0,35
|
Prunier
|
2,35
|
0,22
|
2,25
|
0,30
|
(LEVY, 1973) in (DUDE, 1978).
- Le porte-greffe
Parmi les objectifs assignés à l'analyse de la
feuille, celui qui concerne la recherche de l'influence du porte-greffe sur
l'alimentation de l'arbre, qui a été relativement peu
étudié dans le cas des Prunus (MATRIN
PRÉVEL et al., 1984).
Selon certains auteurs (TURKEY et al., 1962.,
AWAD et KENWORTHY, 1963) in (DUDE, 1978) et (BOULAY,
1989), la nature du porte-greffe peut influencer la composition
minérale des feuilles surtout pour les cations (K, Ca et Mg), plus que
l'azote et le phosphore.
BERENGER (1977) in BENAZIZA (1997), montre
chez la variété Bulida que le porte-greffe influe sur la date de
floraison, le pourcentage de la matière sèche des feuilles ainsi
que sur leur composition minérale.
D'après BAJIC et PAUNOVIC (1981) in MATRIN
PRÉVEL et al., (1984) dans le cas de l'abricotier
greffé sur Myrobolan, le greffage intermédiaire de sept
variétés de prunier se traduit par des modifications de la teneur
de plusieurs éléments, l'azote, le phosphore, le
manganèse, le fer, alors que le potassium, le bore et le zinc ne sont
pas affectés par la présence de variétés
intermédiaires.
Pour TURKY et al., (1962) in BOULAY
(1989), l'effet du porte-greffe n'est pas majeur, chaque partie de
l'arbre influence la nutrition minérale.
- La variété
BAJIC et PAUNOVIC (1981) in BENAZIZA
(1997) signalent que la composition minérale des feuilles de
sept variétés d'abricotier greffées sur le même
porte-greffe Myrobolan est très différente.
HUGUET (1968) in LICHOU et AUDUBERT (1989),
montre la différence entre six variétés d'abricotier de
point de vue composition minérale des feuilles (tableau n° 09).
Tableau n° 09 : Teneurs des feuilles de six
variétés d'abricotier
(Prélèvement mi-juillet des feuilles de
l'extrémité du rameau).
Variété
|
Royal
|
Rouge de Roussillon
|
Hâtif de Colomer
|
Canino
|
Luizet
|
Polonais
|
Azote total
|
% de MS
|
3,61
|
2,86
|
3,00
|
2,84
|
3,39
|
3,62
|
Phosphore
|
0,25
|
0,17
|
0,18
|
0,20
|
0,25
|
0,24
|
Potassium
|
0,65
|
2,37
|
2,22
|
2,38
|
2,63
|
2,95
|
Calcium
|
0,74
|
1,17
|
1,29
|
1,14
|
0,78
|
0,78
|
Magnésium
|
0,32
|
0,41
|
0,36
|
0,42
|
0,37
|
0,32
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fer
|
ppm de MS
|
97
|
66
|
57
|
58
|
82
|
70
|
Manganèse
|
46
|
73
|
96
|
94
|
63
|
53
|
Zinc
|
76
|
37
|
58
|
46
|
77
|
84
|
Cuivre
|
27
|
13
|
10
|
15
|
31
|
25
|
Bore
|
59
|
41
|
42
|
48
|
70
|
59
|
(HUGUET, 1968) in
(LICHOU et AUDUBERTT, 1989).
Il ressort que les variétés possèdent des
compositions minérales des feuilles différentes. Polonais et
Canino ont des teneurs foliaires en azote respectivement élevée
et faible. Pour les oligo-éléments la feuille de la
variété Royal a une teneur en bore la plus élevée
avec 70 ppm alors que la variété Rouge du Roussillon
possède la teneur la plus faible avec 41 ppm
KOKSAL (1973) in BOULAY (1989), observe
également que l'effet du porte-greffe sur la variation de la composition
minérale des feuilles domine celui de la variété.
3-6-2-5-1-2/ L'age de l'arbre
GAUTIER (1976) in DUDE (1978), a pu mettre en
évidence des changements dans la composition minérale des
feuilles liés à l'âge de l'arbre, suite à des
expériences de longues durées. Les arbres âgés de 16
à 25 ans ont des taux en calcium et en magnésium plus
élevés que les arbres âgés de 9 à 16 ans. Le
même auteur a montré qu'à la sixième année de
plantation, les arbres présentaient un taux élevé en azote
dans les feuilles, particulièrement chez ceux ne recevant pas d'engrais
azoté, avec tendance à l'enrichissement potassique dans les
feuilles d'arbres âgés.
THOMPSON in DUDE (1978), avait
rapporté une diminution des taux d'azote et de magnésium chez les
arbres âgés de plus de 30 ans avec une augmentation de la teneur
calcique, mais un maintien du niveau du phosphore normal dans les feuilles.
3-6-2-5-1-3/ La charge en fruits
Chez les arbres fruitiers, la composition minérale des
feuilles est influencée par l'importance de la récolte, en effet
(DUDE, 1978) signale qu'il a été
fréquemment démontré que les feuilles avaient une
composition différente selon que l'arbre portait une récolte
abondante ou non.
TRZCINSKI (1978) in MATRIN PRÉVEL et
al., (1984), a montré chez le pommier en alternance, que
les années avec fruits s'accompagnent d'une baisse de la teneur en
potassium, et d'une élévation des taux du calcium et du
magnésium des feuilles. Ce qui est confirmé par (BOULAY,
1984) chez la même espèce en signalant qu'une forte
récolte est à l'origine d'une augmentation des taux d'azote, du
calcium et du magnésium et une diminution de la teneur en potassium dans
les feuilles du pommier.
3-6-2-5-2/ Facteurs dus à la feuille
3-6-2-5-2-1/ La position de la feuille sur le rameau
L'existence de différences dans la composition chimique
entre les feuilles positionnées à la base du rameau ou au sommet
a été signalée par différents auteurs tels que
(CARPENA et al., 1968) in (MATRIN PRÉVEL et
al., 1984) sur la variété Bulida
et (HUGUET, 1968) in (LICHOU et AUDUBERTT, 1989) sur six
variétés d'abricotier (tableau n° 10).
Tableau n° 10 : Teneurs des feuilles de six
variétés d'abricotier, comparaison des feuilles de
l'extrémité et de la base du rameau (Prélèvement
mi-juillet).
Variété
|
Royal
|
Rouge de Roussillon
|
Hâtif Colomer
|
Canino
|
Luizet
|
Polonais
|
Place de la feuille sur le rameau
|
Extrémité
|
Base
|
Extrémité
|
Base
|
Extrémité
|
Base
|
Extrémité
|
Base
|
Extrémité
|
Base
|
Extrémité
|
Base
|
Azote total
|
P cent de MS
|
3,61
|
2,73
|
2,86
|
2,44
|
3,00
|
2,46
|
2,84
|
2,22
|
3,39
|
2,69
|
3,62
|
2,68
|
Phosphore
|
0,25
|
0,19
|
0,17
|
0,21
|
0,18
|
0,17
|
0,20
|
0,16
|
0,25
|
0,20
|
0,24
|
0,23
|
Potassium
|
0,65
|
3,68
|
2,37
|
2,80
|
2,22
|
2,55
|
2,38
|
2,80
|
2,63
|
3,67
|
2,95
|
3,57
|
Calcium
|
0,74
|
2,54
|
1,17
|
2,97
|
1,29
|
3,32
|
1,14
|
3,17
|
0,78
|
2,11
|
0,78
|
2,90
|
Magnésium
|
0,32
|
0,57
|
0,41
|
0,15
|
0,36
|
0,51
|
0,42
|
0,57
|
0,37
|
0,45
|
0,32
|
0,63
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fer
|
ppm de MS
|
97
|
91
|
66
|
101
|
57
|
103
|
58
|
100
|
82
|
105
|
70
|
112
|
Manganèse
|
46
|
78
|
73
|
95
|
96
|
77
|
94
|
128
|
63
|
65
|
53
|
82
|
Zinc
|
76
|
45
|
37
|
64
|
58
|
51
|
46
|
49
|
77
|
57
|
84
|
63
|
Cuivre
|
27
|
11
|
13
|
11
|
10
|
9
|
15
|
10
|
31
|
14
|
25
|
13
|
Bore
|
59
|
36
|
41
|
34
|
42
|
30
|
48
|
37
|
70
|
44
|
59
|
41
|
(HUGUET, 1968) in (LICHOU et AUDUBERT,
1989).
3-6-2-5-2-2/ L'age de la feuille
La teneur d'un élément donné dans la
feuille n'est pas constante tout au long de l'année, elle varie en
fonction de l'age.
GUILLEN et al., (1965)
in MATRIN PRÉVEL et al.,
(1984), établissent des équations de régression
représentatives des variations de la teneur des éléments
en fonction du temps, au cours de l'année, en vue de préciser
l'existence d'une période de stabilité, ils donnent par exemple
pour le potassium de la variété Bulida
l'équation :
K = 0,70 + 1,80·10-2 -
5,70·10-5 t2.
où t est exprimé en jours à partir de
la floraison.
Aussi, LEECE et VAN DEN ENDE
(1975) in MATRIN PRÉVEL et al.,
(1984), sur abricotier dans l'hémisphère Sud, expriment
les changements saisonniers de la composition minérale de la feuille, et
permettent d'établir des courbes de variation annuelle des teneurs de la
feuille (figure n° 06).
Pour GAUTIER (1987) et CLINE et BURKE
(1996), l'azote, le phosphore et le potassium accusent un maximum au
printemps, puis leur taux diminue progressivement en cours de saison. Pour le
phosphore, le taux reste relativement constant à partir de la floraison.
Le calcium et le magnésium suivent l'évolution inverse, un
minimum au printemps et un maximum en fin de saison.
LICHOU et AUDUBERT (1989), indiquent que le
phosphore a une migration partielle à partir des feuilles vers les
parenchymes corticaux, qui aboutit en fin de cycle végétatif
à des teneurs foliaires très basses.
D'une façon générale, MATRIN
PRÉVEL et al., (1984) indiquent que les teneurs en
azote, phosphore et potassium diminuent progressivement au fur et à
mesure du vieillissement de la feuille chez la majorité des
espèces, le phénomène est inverse pour le calcium qui
augmente avec la sénescence des feuilles.
Figure n° 06 : Evolution de la composition
minérale de la feuille d'abricotier (cv. Trewat)
(LEECE et VAN DEN ENDE, 1975) in (MATRIN PRÉVEL
et al., 1984).
3-6-2-5-3/ Facteurs dus aux techniques culturales
3-6-2-5-3-1/ L'entretient du sol
BAUDRY et BARRALIS (2001), en indiquant les
incidences du désherbage chimique des vergers, ont signalé que
l'utilisation d'herbicides a régulièrement conduit à des
teneurs en azote des feuilles élevées qu'en leur absence.
De même TROCME et GRAS (1977)
in DUDE (1978) ont montré que le
désherbage total du sol de verger se traduit par des teneurs foliaires
un peu plus élevées en N, P, K, Ca et Mg, par rapport au sol nu
travaillé.
MATRIN PRÉVEL et al., (1984)
signalent que l'enherbement en l'absence d'apports supplémentaires
d'azote, engendre, dans la plupart des cas, un effet dépressif
temporaire et une diminution des teneurs en azote des feuilles au cours des
trois à quatre années qui suivent le changement du mode
d'entretient du sol.
BOURRIE (2004b) signale que l'herbe
concurrence les arbres et les vignes au niveau de l'assimilation des
éléments minéraux mesurée au travers de l'analyse
végétale.
De nombreux auteurs ont mis en évidence des effets
contradictoires (quelque fois plus d'assimilation d'éléments et
d'autres fois moins), cette variabilité est liée au fait que les
porte-greffes n'étant pas identiques d'une situation à l'autre,
l'exploitation de l'horizon nouvellement enrichi par l'effet de l'enherbement
est différente. De la même manière, les porte-greffes
n'assimilent pas tous les éléments de façon identique.
Néanmoins pour l'azote, la présence d'enherbement s'avère
toujours préjudiciable en terme d'assimilation (BOURRIE,
2004b).
3-6-2-5-3-2/ L'irrigation
L'humidité du sol agit également sur la
nutrition minérale des plantes (FORESTIER,
1986).
L'absorption minérale est considérablement réduite en
milieu sec (MARTINPREVEL et al., 1984).
La relation qui existe entre l'analyse foliaire, la fumure et
le rendement dépend étroitement du niveau d'alimentation
hydrique. En conséquence, si les irrigations complémentaires sont
appliquées pendant les stades végétatifs correspondant aux
exigences élevées d'un élément, l'eau
distribuée permet de mieux valoriser l'apport de cet
élément (HUGUET, 1977) in
(LOUE et al., 1984).
GAUTIER (1980) in BENAZIZA (1997), indique
que l'irrigation agit de façon remarquable sur le cycle
végétatif et particulièrement sur l'absorption et la
migration des éléments minéraux au niveau de la plante.
Néanmoins, des essais conduits à
différentes doses d'irrigation 100, 50 et 20% de l'ETP n'ont pas
montré de différences significatives dans la composition
minérale des feuilles chez le pommier (CEMAGREF,
1983).
3-6-2-5-3-3/ La fertilisation et les interactions entre
éléments
Il est connu que la fumure influence la teneur en
éléments minéraux des feuilles, soit directement par
l'élément apporté, soit indirectement par antagonisme avec
un autre élément (DETOMASI et SCHWARZ, 1995).
Généralement, une augmentation ou une diminution
dans l'application d'azote de 10% change la teneur des feuilles en azote de
0,1% (ANONYME, 2003b) in (BENSAADI, 2004).
CHEVALIER (1969) in DUDE (1978), indique que
la réponse au phosphore est très difficile à montrer en
arboriculture, en raison de la faible efficacité des apports d'engrais
phosphatés en surface. Leur action serait lente, de même que pour
le calcium.
VAN DER BOON (1964) in BENTAYEB (1998), note
que la teneur en potassium de la feuille du pommier (variété
Jonathan greffée sur M9) augmente, suite à des apports de
potasse, par contre, les teneurs en magnésium et calcium de la feuille
diminuent.
BRETAUDEAU et FAURÉ (1992),
signalent que l'utilisation des formes sulfatées des engrais se
répercute positivement sur la réserve des arbres en soufre.
Les effets de concentration et de dilution des
éléments minéraux dans les plantes sont des
phénomènes communs qui doivent être attentivement
considérés dans l'interprétation des résultats en
terme d'antagonisme ou synergisme pendant l'absorption (Anonyme.,
2006).
La théorie de l'absorption d'un élément
minéral par les végétaux montre qu'elle ne se fait pas de
manière indépendante des autres éléments. Le plus
souvent on a un antagonisme : une teneur élevée de l'un
d'entre eux dans la plante peut freiner, voir empêcher la
pénétration d'un autre élément (LOUE et
al., 1984).
3-6-2-5-3-4/ L'état de santé et Les
traitements phytosanitaires
Les maladies infectieuses et parasitaires ainsi que les
ravageurs induisent des troubles physiologiques qui se traduisent le plus
souvent par des symptômes de carences (KHELIL, 1989), il
en est de même pour les traitements phytosanitaires (TROCME,
1970) in (LOUE, 1993).
BOYNTON et COMPTON (1975) in DUDE (1978), ont
montré que des perturbations dans le fonctionnement des racines et des
tissus conducteurs et assimilateurs étaient susceptibles
d'entraîner une diminution de la teneur des feuilles en K, Mg et N.
Pour l'abricotier, le premier travail à ce propos a
été réalisé par CHANDLER et al.
(1935) in (MATRIN PRÉVEL et al.,
1984) et qui a abouti à corréler le
phénomène de feuilles en rosettes ou "Little leaf" et les
très faibles teneurs en zinc de ces organes.
Et comme les perturbations sanitaires provoquent des
variations de la composition minérale des feuilles, les traitements
phytosanitaires le font aussi. (LEFEVRE et CHAMET,
2002), publiant des résultats des essais conduits sur
abricotier, ont signalé que l'application d'engrais foliaire à
base de manganèse pour traiter la rouille, la variété
Bergeron connue par sa grande sensibilité à cette maladie,
présente une phytotoxicité. Aussi, Monilia laxa sur
fleur est l'un des problèmes les plus difficiles à gérer
en agrobiologie. Le seul moyen de lutte autorisé contre cette maladie en
agriculture biologique est le cuivre avec le risque de phytotoxicité
qu'il peut occasionner.
3-6-2-5-3-5/ La taille
Chez les plantes pérennes cultivées, la taille
peut également modifier l'absorption et l'accumulation des
éléments nutritifs (MARTIN PREVEL et al.,
1984).
GAUTIER (1987) indique qu'une taille courte
en hiver augmente le taux d'azote, la taille d'été souvent
recommandée, elle contribue à diminuer le rapport
K+/Ca++ du fruit (PERRING et al., 1974.,
BUNEMANN et al., 1980) in (MARTIN PREVEL et al.,
1984).
LAMONARCA (1985), affirme que la taille des
arbres à une influence considérable sur les exigences
nutritionnelles.
3-6-2-5-4/ Facteurs dus aux conditions du
milieu
3-6-2-5-4-1/ Le climat
GALLIA et al., (2004), signalent que
la composition minérale des feuilles est cohérente avec les
conditions climatiques de l'année précédente. Des
conditions climatiques défavorables conduisent à de faibles
teneurs en bore et en zinc des feuilles d'abricotier.
Les étés secs favorisent l'apparition d'une
carence en bore, parfois les températures anormalement basses au
printemps provoquent également cette carence (COC et COPPNET,
1989).
RYSER et HELLER (1997b), signalent que le
climat peut jouer un rôle déterminant dans la disponibilité
du manganèse pour les plantes, en effet, une déficience en
manganèse peut être aggravée quand le climat est froid et
humide, ou lors d'étés secs.
TREMBLAY et al. (2001), indiquent
qu'un temps ensoleillé et chaud améliore l'absorption de l'azote
puisque la vitesse de la photosynthèse est plus élevée
dans de telles conditions
3-6-2-5-4-2/ Le sol
Nous savons que la richesse du sol et les proportions des
bases échangeables influencent directement la nutrition minérale
de la plante. Les interactions et antagonismes entre éléments
très complexes au niveau du sol parfois ne permettraient cependant pas
d'utiliser le diagnostic foliaire comme un guide de fertilité
très fiable (FORESTIER, 1986).
La faiblesse des teneurs en argiles dans un sol a un effet
bénéfique sur l'alimentation de la culture en potassium, puisque
un sol léger contenant peu d'argiles (mois de 100%o) assurera une
meilleure alimentation potassique qu'un sol contenant plus de 400%o d'argiles
(CALVET et VILLEMIN, 1986).
Le pH du sol exerce également une influence sur
l'assimilation et la disponibilité des éléments
minéraux et par conséquent, influence la composition de la plante
(HELLER, 1977) et (MARTIN PREVEL et al.,
1984).
3-6-2-6/ Notion de normes ou valeurs
standard
Les résultats de l'analyse foliaire sont
exprimés en pour cent de matière sèche (%MS) ou en ppm
pour les oligo-éléments, une analyse foliaire ne peut être
interprétée que comparativement aux données de
référence locale. Celles-ci recueillies par
expérimentations spécifiques ou par enquêtes sur des
vergers en bon état et peuvent servir de base à
l'établissement de valeurs standards de référence
(tableaux : n° 11 et n° 12), elles sont encore peu nombreuses sur
l'abricotier.
GAUTIER (1975) signale qu à l'aide du
diagnostic foliaire nous cherchons à établir pour chaque
élément minéral des niveaux critiques (Figure n° 07),
c'est à dire une limite supérieure et une limite
inférieure, entre lesquelles l'état de santé de l'arbre
est jugé satisfaisant.
Ce qui est important dans le diagnostic des désordres
nutritionnels par l'analyse de la plante c'est les niveaux critiques de carence
et de toxicité de chaque élément nutritif dans la plante.
La croissance est maximale entre les niveaux critiques de carence et de
toxicité (figure n° 07). En pratique et pour plusieurs raisons, les
niveaux critiques ne sont pas des valeurs fixes mais des intervalles de
valeurs. D'habitude, les niveaux critiques sont définis comme des
niveaux auxquels la croissance ou le rendement est 5 à 10 % au dessous
du maximum (Anonyme, 2006).
Donc, la zone limitée par les niveaux critiques de
carence et de toxicité corresponde les valeurs d'alimentation optimale
que l'on considère comme satisfaisante (consommation de luxe),
l'étendue de cette zone varie selon les espèces et peut aussi
être différente suivant les variétés et le climat
(MARTIN PREVEL et al., 1984).
LEECE (1975) in LICHOU et AUDUBERT (1989),
propose l'utilisation de norme (tableau n° 11) pour
l'interprétation des résultats du diagnostic foliaire sur
l'abricotier (feuilles médianes, d'un verger de pleine production).
De même, la station de recherche agronomiques de
Changins-Suisse (R.A.C., 1976) in
(BERTSCHINGER et al., 2003), propose des
références du diagnostic foliaire en arboriculture, stade 75
à 105 jours après la plaine floraison, pour l'abricotier les
normes sont mentionné dans le tableau n° 12.
Tableau n° 11: Classe des teneurs en
éléments minéraux des feuilles d'abricotier en
Australie.
Elément :
|
Déficient
|
Faible :
|
Normal :
|
Elevé :
|
Excessif :
|
Pour cent de matière sèche
|
N
|
<1.7
|
<1.7 - 2.3
|
2.4 - 3.0
|
3.1 - 4.0
|
>4.0
|
P
|
<0.09
|
<0.09 - 0.13
|
0.14 - 0.25
|
0.26 - 0.40
|
>0.40
|
K
|
<1.0
|
<1.0 - 1.5
|
1.6 - 3.0
|
3.1 - 4.0
|
>4.0
|
Ca
|
<1.0
|
<1.0 - 1.4
|
1.5 - 3.0
|
3.1 - 4.0
|
>4.0
|
Mg
|
<0.20
|
<0.20 - 0.29
|
0.30 - 0.80
|
0.81 - 1.10
|
>1.10
|
|
|
|
<0.02
|
0.02 - 0.50
|
>0.50
|
|
|
|
<0.3
|
0.3 - 0.6
|
>0.6
|
ppm de matière sèche
|
Fe
|
<60
|
<60 - 99
|
99 - 250
|
251 - 500
|
>500
|
Cu
|
<4
|
<4 - 5
|
5 - 16
|
17 - 30
|
>30
|
Mn
|
<20
|
<20 - 39
|
39 - 160
|
161 - 400
|
>400
|
Zn
|
<15
|
<15 - 19
|
19 - 50
|
51 - 70
|
>70
|
B
|
<20
|
<20 - 24
|
24 - 60
|
61 - 80
|
>80
|
(LÉECE et al., 1975) in
(LICHOU et AUDUBERT, 1989).
Tableau n°12 : Classe des teneurs en
éléments minéraux des feuilles d'abricotier.
Elément :
|
Très faible
|
Faible
|
bon
|
élevé
|
Très élevé
|
N
|
<2.19
|
2.19-2.40
|
2.40-2.80
|
2.80-3.01
|
>3.01
|
P
|
<0.133
|
0.133-0.159
|
0.159-0.209
|
0.209-0.235
|
>0.235
|
K
|
<2.30
|
2.30-2.58
|
2.58-3.14
|
3.14-3.42
|
>3.42
|
Ca
|
<1.61
|
1.61-1.90
|
1.90-2.46
|
2.46-2.75
|
>2.75
|
Mg
|
<0.276
|
0.276-0.347
|
0.347-0.487
|
0.487-0.558
|
>0.558
|
(R.A.C., 1976) in (BERTSCHINGER et
al, 2003).
PREVOT et OLLAGNER, (1956) in MARTIN PREVEL et
al., (1984).
Figure n° 07 : Croissance et rendement de la
plante en fonction des teneurs en éléments minéraux
foliaires.
3-6-3/ Analyse d'organes autres que la feuille
En général, l'état nutritionnel d'une
plante est mieux reflété par la concentration d'un
élément nutritif des feuilles que par celle d'un autre organe de
la plante. Pour certaines espèces et pour certains
éléments minéraux, les teneurs peuvent varier entre le
limbe et le pétiole et quelques fois, les pétioles sont de
meilleurs indicateurs de l'état nutritionnel (Anonyme,
2006).
L'analyse du pétiole seul a été
appliquée à l'étude de la nutrition de la pomme de terre,
de la tomate, de la vigne, ... mais très peu sur arbres fruitiers
(MARTIN PRÉVEL et al., 1984).
Pour les cultures arboricoles dont le système floral se
développe avant le système foliaire (tel que l'abricotier et le
pêcher), l'analyse de la fleur devrait offrir de meilleurs indications
sur la nutrition de la plante (BERTSCHINGER et al.,
2003). La détermination des teneurs en fer, manganèse,
magnésium et azote dans les pétales du pêcher, du poirier
et du pommier montre que cette méthode n'est pas encore praticable
(SANZ et al., 1997., SANZ et MONTANES, 1995)
in (BERTSCHINGER et al., 2003).
Le bourgeon pourrait également servir de substrat
à une analyse permettant de diagnostiquer l'état nutritionnel de
la culture. Il n'y a cependant ni études ni indications d'une
méthode utilisable dans la pratique (BERTSCHINGER et
al., 2003).
Pour les arbres fruitiers, l'analyse des fruits est le
meilleur indicateur, spécialement pour le calcium et le bore en relation
avec la qualité des fruits et les conditions de stockage
(Anonyme, 2006).
L'analyse de jeunes fruits pourrait fournir des indications
précoces sur le développement qualitatif de celui ci
(éventuels troubles physiologiques) et le cas échéant,
prendre les mesures qui s'imposent (fumure du sol, des feuilles, limitation de
récolte). Les troubles physiologiques sont étroitement
liés aux rapports K / Ca et N / Ca ainsi qu'à d'autres
données de référence. Alors que l'on dispose de quelques
expériences sur les valeurs limites de ces données au moment de
la récolte et peu de résultats d'analyses de jeunes
fruits (BERTSCHINGER et al., 2003).
Toutes ces méthodes peuvent, dans le meilleur des cas,
servir de base décisionnelle afin de corriger à court terme un
déséquilibre nutritionnel de la plante (BERTSCHINGER et
al., 2003).
Conclusion
Comme chez les autres espèces, la nutrition de
l'abricotier est un phénomène complexe. En effet, même si
la production ne présente plus véritablement de problèmes,
les déséquilibres nutritionnels sont souvent synonymes de
variations incontrôlées de la qualité.
Si les modes de cultures sont différents, les
variétés nombreuses et les climatologies variées sur les
zones de cultures, les déséquilibres nutritionnels s'expriment
toujours selon les mêmes caractéristiques.
Le diagnostic foliaire est un progrès important qui
aide à apprécier l'alimentation minérale globale ou
d'identifier un trouble nutritionnel mal défini au simple diagnostic
visuel. Il ne se résume pas à de simples analyses de feuilles,
pour en tirer des renseignements utiles et les appliquer à la
fertilisation des vergers. Il est nécessaire de respecter certaines
conditions, telle que la bonne connaissance du sol, des vergers d'étude
et les conditions environnementales.
Finalement, nous signalons que la mise en place de normes
standard pour l'interprétation des analyses végétales
propres aux conditions de notre pays reste la priorité à prendre
en charge à l'avenir sur les espèces fruitières
d'importance économique.
Deuxième partie : Déroulement de
l'étude
Chapitre 1 : Présentation de la région
d'étude
4-1/ Situation géographique et
administrative
Ce travail a eu lieu au niveau d'une exploitation agricole
privée dénommée Khaoula Bint
El-Azoire, appartenant
à Monsieur MHANI Ahmed, située
dans la commune de Doucen, dans la partie ouest de la wilaya de Biskra (figure
n°08).
La commune de Doucen distante de 80 Km du chef lieu de la
wilaya, et de 20 Km de son chef lieu de daïra Ouled Djallel, est
traversée par la route nationale n° 46.
Elle est située à une altitude de 102 m et
comprise entre 4°57' et 5°17' de longitude est, et 34°30' et
34°45' de latitude nord.
D'une superficie de 642 km2, elle est
limitée administrativement par les communes suivantes (figure n°
09) :
- la commune de Chaba à l'ouest ;
- la commune d' El Ghrouss à l'est et au nord;
- les communes de Ouled Djalel au Sud ;
- la commune de Lioua à l'est ;
- la commune de Still (willaya d'El Oued) au Sud-Est.
N
Figure n° 08 : Situation géographique de la
région d'étude "Doucen".
Figure n° 09 : Situation et limites
administratives de la région d'étude "commune de
Doucen".
N
4-2/ Caractéristiques climatiques
Le climat est l'ensemble des actions de l'atmosphère,
c'est un facteur écologique déterminant pour la croissance et le
développement des plantes, il intervient directement par ses effets sur
les différents processus physiologiques et la succession des stades
phénologiques.
GAUTIER (1987), signale que le climat
régional détermine la durée de la période active de
la végétation, donne les limites des températures
favorables ainsi que la répartition des pluies durant l'année.
En ce qui concerne l'adaptation de l'abricotier au climat,
GAUTIER (2001), signale que, de par son origine, il reste un
arbre des pays à climat continental, aux saisons nettement
tranchées avec des hivers froids et continus, des printemps secs et des
étés ensoleillés.
De même, GRIMPLET (2004) signale que la
culture d'abricotier est principalement située dans une large bande
comprise entre 25° et 45° de latitude Nord, souvent en association
avec les pêchers, les nectariniers et les pruniers. Cependant,
l'abricotier n'est pas aussi adaptable aux conditions climatiques que ces
autres espèces fruitières à noyau. Une
variété qui produit correctement dans une région est
souvent improductive dans une autre. L'abricotier fleurit tôt, ce qui
l'expose aux gels de printemps dans la plupart des régions où il
est cultivé. L'arbre est assez résistant à la
sécheresse, mais nécessite quelques irrigations
supplémentaires pour que les fruits atteignent leur potentiel de
rendement maximal.
En Algérie, l'abricotier est un arbre adapté au
climat des zones arides, il a besoin de beaucoup de chaleur en
été, et une température assez basse en hiver, il est
très sensible aux gelées printanières qui perturbent
très souvent la floraison et la nouaison (l'I.T.A.F.,
2001).
Pour définir le climat de la région
d'étude nous avons exploités les données climatiques de la
station météorologique de Biskra portées sur une
période de 27 ans (1971/1997). Nous signalons que nous n'avons pas pu
disposé des données de la campagne d'étude (2004/2005).
4-2-1/ Températures
Les données thermiques mensuelles moyennes sont
consignées dans le tableau n° 13.
Tableau n° 13 : Données thermiques
mensuelles moyennes de la région de Biskra (1971-1997).
Mois
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Jui.
|
Jult
|
Août
|
Sept.
|
Oct
|
Nov.
|
Déc.
|
m (°C)
|
6,45
|
7,40
|
9,20
|
11,90
|
17,40
|
21,60
|
25,60
|
26,00
|
20,50
|
14,84
|
9,80
|
7,26
|
M (°C)
|
18,10
|
21,10
|
23,60
|
27,70
|
33,60
|
37,80
|
41,60
|
41,50
|
35,10
|
29,50
|
33,70
|
19,50
|
(M+m)/2
|
12,27
|
14,20
|
16,40
|
19,80
|
25,50
|
29,70
|
33,60
|
33,00
|
27,50
|
22,10
|
16,70
|
13,38
|
(Station météorologique de Biskra,
2004).
A partir des données du tableau n° 13, nous
pouvons déduire que la température moyenne minimale la plus basse
est enregistrée durant le mois de janvier avec 6,45°C. La
température moyenne maximale la plus élevée concerne le
mois de juillet avec 41,6°C. La température moyenne annuelle est de
22,01°C.
Nous notons aussi des amplitudes thermiques très
importantes et qui concernent surtout les mois de janvier avec 11.65 et
novembre avec 23.90°C.
GAUTIER (1987 et 2001), signale que les
basses températures hivernales assurent la levée de dormance des
bourgeons (pour l'abricotier de 4 à 8°C.) et les
températures ambiantes au printemps suffisamment élevées
assurent une meilleure floraison et une meilleure nouaison (16°C).
Les températures enregistrées pour les mois de
décembre et janvier semblent répondre aux exigences de cette
espèce avec un risque cependant de manque de froid pour une meilleure
levée de dormance.
Nous signalons également que nous avons observé
sur le verger d'étude une floraison très abondante cependant
échelonnée sur un mois.
4-2-2/ Pluviométrie
L'une des principales préoccupations de l'arboriculteur
dans les zones arides, reste la disponibilité de l'eau au cours des
stades critiques de la culture.
Pour l'abricotier, une pluviométrie moyenne annuelle de
300 mm assure une récolte acceptable, avec toutefois une tendance
marquée à l'alternance, cette dernière peut être
combattue aisément par deux à trois irrigations annuelles de 500
m3 / ha (I.T.A.F., 2001).
Les données pluviométriques mensuelles moyennes
sont portées au niveau du tableau n° 14.
Tableau n° 14 : Données
pluviométriques mensuelles moyennes de la région de Biskra
(1971-1997).
Mois
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Jui.
|
Jult
|
Août
|
Sept.
|
Oct
|
Nov.
|
Déc.
|
Total
|
P en (mm)
|
11,90
|
8,65
|
12,62
|
13,20
|
11,74
|
1,80
|
6,00
|
7,85
|
15,70
|
6,37
|
6,83
|
10,80
|
133,46
|
(Station météorologique de Biskra,
2004).
La quantité de pluie moyenne annuelle relevée
sur une période de 27 ans est de 133,46 mm, elle reflète la
faiblesse de la pluviométrie dans la région de Biskra. En plus de
cette faiblesse, nous notons aussi une irrégularité de
répartition au cours de l'année.
La quantité enregistrée est très
inférieure à celle des régions favorables à la
culture de l'abricotier et ne suffit pas à couvrir ses besoins (300
à 400 mm) (VIDAUD, 1980) in (BENAZIZA,
1997). Les irrigations complémentaires s'avèrent
indispensables et nous signalons à ce sujet que cette espèce dans
les conditions d'étude est conduite en irriguée.
4-2-3/ Gelée
Les arbres fruitiers peuvent subir des dégâts si
les basses températures surviennent à un stade sensible de la
végétation (GAUTIER, 1987).
Tableau n°15 : Nombre de jours de gel moyenne sur
27 ans (1971-1997).
Mois
|
Janv
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Jui.
|
Jult
|
Août
|
Sept.
|
Oct
|
Nov.
|
Déc.
|
Total
|
Nbre de jrs de gel
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
(Station météorologique de Biskra,
2004).
A partir du tableau n° 15, nous constatons que les
gelées dans la région d'étude sont rares, la moyenne
annuelle est de 4 jours, précisément au mois du Janvier.
4-2-4/ Vent
Le vent, caractérisé par sa fréquence,
son intensité et sa direction dominante, est un facteur
météorologique non négligeable. D'après
GONDE et JUSSIAUX (1980), le vent est utile en aidant au
transport du pollen et néfaste quant il provoque la chute des fleurs et
des fruits.
Le Sirocco, vent chaud et sec, et les vents de sable sont ceux
les plus fréquents dans la région de Biskra et sont très
redoutables pour les arbres fruitiers.
Le tableau n° 16 montre les vitesses moyennes mensuelles
du vent dans la région de Biskra, avec le nombre de jours de Siroco et
de vent de sable.
Tableau n° 16 : Vitesse mensuelle moyenne du vent
et nombre de jours de Siroco et de vent de sable
de la région de
Biskra (1971-1997).
Mois
|
Janv
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Jui.
|
Jult
|
Août
|
Sept.
|
Oct
|
Nov.
|
Déc.
|
Vitesse (m/s)
|
27,8
|
29,8
|
24,8
|
25,8
|
24,5
|
23,5
|
19,9
|
23,06
|
23,24
|
22,2
|
20,95
|
25,19
|
Nbre jrs. Sirocco
|
0
|
0
|
0
|
0,5
|
4,2
|
13,6
|
19,3
|
17,3
|
4,9
|
0,2
|
0
|
0
|
Nbre jrs Vent sable
|
2
|
3,7
|
6,4
|
9,1
|
9,7
|
9,7
|
7,6
|
6,6
|
4,7
|
3,2
|
1,8
|
2,1
|
(Station météorologique de Biskra,
2004).
TOUTAIN (1979), signale que la
possibilité d'augmenter les irrigations constitue le moyen le plus
efficace pour lutter contre les vents chauds, toute fois la
végétation périphérique charge le vent d'une
certaine humidité et le rend moins agressif.
4-2-5/ Humidité relative
Tableau n° 17 : Humidité relative
mensuelles moyennes de la région de Biskra (1971-1997).
Mois
|
Janv
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Jui.
|
Jult
|
Août
|
Sept.
|
Oct
|
Nov.
|
Déc.
|
H.R (%)
|
55,40
|
50,02
|
43,80
|
38,80
|
35,60
|
29,40
|
28,40
|
29,90
|
39,40
|
45,90
|
54,70
|
57,80
|
(Station météorologique de Biskra,
2004).
Le tableau n° 17 montre que l'humidité relative
est élevée durant les mois d'octobre, décembre, janvier et
février, alors qu'elle est faible pendant les mois les plus chaud, Juin,
Juillet et Août.
La région de Biskra présente donc une faible
humidité relative, avec une moyenne maximale de 57,8% pour le mois de
Décembre et une moyenne minimale de 28,4% en de Juillet.
4-2-6/ Evaporation
Tableau n° 18 : évaporation mensuelles de
la région de Biskra pour la période (1971-1997).
Mois
|
Janv
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Jui.
|
Jult
|
Août
|
Sept.
|
Oct
|
Nov.
|
Déc.
|
EV Moy (mm)
|
105
|
136
|
148
|
257
|
341
|
324
|
454
|
475
|
337
|
260
|
187
|
146
|
(Station météorologique de Biskra,
2004).
L'évaporation dans la région d'étude est
très importante, surtout quant elle se trouve renforcée par les
vents et notamment ce qui sont chauds comme le Sirocco.
L'évaporation moyenne la plus élevée se
concentre au mois d'août avec 475 mm et la plus faible au mois de janvier
avec 105 mm.
En outre, pour compenser cette grande perte, il sera
nécessaire d'apporter de l'eau conséquente pendant la
période estivale.
4-2-7/ L'héliothermie
L'une des caractéristiques du climat saharien est
l'importance de l'insolation, car l'atmosphère présente une
grande pureté durant toute l'année (TOUTAIN,
1979). La région de Biskra bénéficie d'une grande
part d'énergie solaire surtout pendant la période estivale, cette
forte luminosité est un facteur favorable pour l'assimilation
chlorophyllienne, l'induction florale, le grossissement des fruits et leur
coloration, mais elle a en revanche un effet desséchant car elle
augmente la température de l'air, et peut être atténuer par
des irrigations.
Le tableau n° 19 montre le nombre moyen d'heures
d'insolation (1971-1997) :
Tableau n°19: nombre moyen d'heures d'insolation
de la région de Biskra (1971-1997).
Mois
|
Janv
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Jui.
|
Jult
|
Août
|
Sept.
|
Oct
|
Nov.
|
Déc.
|
Insolation
En heure
|
225
|
220
|
257
|
276
|
322
|
331
|
364,9
|
336
|
280
|
256
|
237
|
218,74
|
(Station météorologique de Biskra,
2004).
Pour ce paramètre climatique, l'abricotier se
trouverait dans de meilleures conditions, en effet, GAUTIER
(2001), signale que l'abricotier est particulièrement exigeant
en lumière aussi bien pour la croissance des pousses que pour
l'induction florale. A la floraison, cette espèce exige une
période chaude, sèche et ensoleillée.
4-3/ Synthèse climatique
4-3-1/ Diagramme ombrothermique de Gaussen et Bagnouls
Le diagramme ombrothermique de GAUSSEN
et BAGNOULS est une méthode graphique
qui permet de définir les périodes sèche et humide de
l'année, où sont portés en abscisses les mois, et en
ordonnées les précipitations (P) et les
températures (T), avec P=2T.
La figure n°10 porte le Diagramme Ombrothermique de la
région de Biskra établit à partir des donnés
pluviométriques et thermiques moyennes monsuelles calculées sur
une période de 27 ans.
Période sèche
Figure n° 10 : Diagramme Ombrothermique de la
région de Biskra (période 1971-1997).
Le Diagramme Ombrothermique de la région de Biskra
montre que la période sèche s'étale sur la totalité
de l'année.
4-3-2/ Climagramme d'EMBERGER
Ce climagramme permet, grâce au quotient
pluviométrique d'EMBERGER (Q) spécifique au
climat méditerranéen, de situer une zone d'étude dans un
étage bioclimatique.
Ce quotient tient compte des précipitations et des
températures, il est déterminé comme suit :
- Q : le quotient pluviométrique
d'Emberger ;
- P : Pluviométrie annuelle moyenne en mm =
à 133.46 mm
- M : Moyenne maximale du mois le plus chaud =
à 41.60°C
- m : Moyenne minimale du mois le plus froid
=6.45°C
Après application de la formule, nous obtenons la
valeur de Q égale à 13,02, ce dernier situe Biskra dans
l'étage saharien à hiver tempéré (figure n°
11).
Conclusion
Nous avons déjà noté que GAUTIER
(2001), signale que l'abricotier est un arbre des pays à climat
continental, aux saisons nettement tranchées : hiver froid et continu,
printemps sec, été ensoleillé.
Selon l'analyse climatique effectuée, les
caractéristiques de la région de Biskra, avec un climat nettement
contrasté, à hiver frais s'étalant de décembre
à février, et à été sec et chaud et
très bien ensoleillé, répondent assez bien aux exigences
de cette culture.
Cependant, quelques autres caractéristiques peuvent
gêner considérablement cette culture dont les vents de sable
pendant toute l'année avec une intensité de fréquence
pendant la période estivale, le Sirocco qui coïncide avec la
période de végétation en avril, mai et juin jusqu'à
octobre, l'intensité de l'évapotranspiration et enfin l'absence
de températures basses durant la période de dormance ayant comme
risque la non satisfaction des besoins en froid.
Très Froid Froid Frais
Tempéré Chaud
Très Chaud
Limites des étages
bioclimatiques.
Q
Humide
Subhumide
Semi-aride
Aride
C°
Biskra
Saharien
Figure n° 11 : Situation de la région de
Biskra sur le Climagramme d'Emberger.
Figure n° 11 : Situation de la région
d'étude au niveau du climagramme d'EMBERGER.
4-4/ Les ressources hydriques
4-4-1/ Eaux de surface
Malgré la densité du réseau
hydrographique, les eaux de surface dans cette commune sont
négligeables, Le seul oued important est celui de E'Doucen
caractérisé par un écoulement intermittent. Les autres
Oueds sont quasiment à sec durant toute l'année (Oued Tamba, Oued
Sida, Oued Berrouth et Oued Mlih).
4-4-2/ Eaux souterraines
Contrairement aux eaux de surface, les eaux souterraines et
artésiennes sont abondantes et caractérisées par des
salures et des profondeurs variables, les aquifères mis en
évidence sont :
- La nappe alluviale de quaternaire ou nappe
phréatique ;
- La nappe des sables ou nappe du Miopliocéne ;
- La nappe des calcaires ou nappe de l'éocène
inférieur ;
- La nappe des grès du continental intercalaire dite
"eau albienne".
Presque tous les forages de la commune sont
réalisés dans les deux dernières nappes, les débits
extraits sont dans leur majorité appréciables.
4-5/ Présentation de l'exploitation
agricole
L'exploitation agricole appelée (figure n° 12)
"Khaola Binte El-Azouar" se situe à l'emplacement nommé Khafoura,
à 8 Km à l'Est du chef lieu de la commune de Doucen, et à
72 Km du chef lieu de la wilaya de Biskra sur la route nationale n° 46
reliant Biskra à Ouled djallel. Cette exploitation est
créée en 1997 sur une superficie de 12,5 ha.
L'exploitation dispose d'un forage de 150 m de profondeur et
d'un débit de 44 l / s, nous notons la présence d'un bassin d'eau
d'une capacité de 1000 m3 et d'un système d'irrigation
localisée.
Sur le plan plantation fruitière, l'exploitation
possède deux hectares de palmiers dattier correspondant à 270
pieds et 3800 arbres fruitiers dont 500 abricotiers. En outre, nous signalons
l'installation de 8 serres pour le maraîchage.
4-6/ Présentation de la parcelle
d'étude
Pour la réalisation de notre travail, nous avons retenu
de l'exploitation, un verger contenant 400 arbres d'abricotier (Prunus
armeniaca L.) en production, constitués de trois
variétés, Bulida (V1), Louzi
(V2) et Luizet (V3), greffées sur franc
(Mech-mech) (Figures : n° 12 ,13 et 14).
La plantation a eu lieu en 1998-1999 pour Bulida et en
1999-2000 pour Louzi et Luizet.
La distance de plantation est de 4,5 m x
4,5 m correspondant à une densité de plantation
de 493 arbres
/ ha.
Figure n° 12 : Croquis plan de l'exploitation
agricole.
Suite au porte-greffe utilisé qui est le franc
d'abricotier caractérisé par sa forte vigueur, et l'existence de
la vigne en intercalaire (figure n° 15), cette distance de plantation est
très insuffisante. En effet, (GAUTIER, 2001) indique
que la distance de plantation préconisée pour les porte-greffes
très vigoureux (tel que le franc d'abricotier et le prunier
Reine-claude) est de 8 m x 8 m
ou 9 m x 9 m.
LICHOU et al.,
(1998) indiquent la distance de 6 m x 4,5 m en utilisant le
franc d'abricotier comme porte-greffe.
Les arbres sont conduits en forme de gobelet à centre
ouvert. C'est le mode de conduite généralement pratiqué
pour l'abricotier (GAUTIER, 2001), il est bien convenable pour
les espèces à noyau (GAUTIER, 1987).
(a)
V2
V1
(b)
V3
V2
Figure n° 13 : (a) et (b) vue
générale du verger étudié:
V1 : Bulida ; V2 Louzi ; V3 : Luizet.
Figure n° 13 : Vue de l'une des variétés
étudiées.
Figure n° 14 : Vue de l'une des
variétés étudiées (Louzi).
L'abricotier
La
vigne
Figure n° 15 : La présence de la vigne en
intercalaire de l'abricotier.
4-6-1/ Production du verger d'étude
Le propriétaire indique que les trois
variétés durant la campagne précédente (2003-2004)
ont eu une production approximative de :
- Bulida : 80 kg / arbre ;
- Louzi : 60 kg / arbre ;
- luizet : 80 à 100 kg / arbre.
Ce qui correspond à un rendement moyen de 345 Qx / ha
et qui s'avère exagéré par rapport aux normes du rendement
moyen indiqué par (BRETAUDEAU et FAURÉ,
1992) avec 100
à 120 Qx/ha en terre riche,
même très supérieur aux rendements obtenus aux pays connus
comme producteur d'abricots (126 Qx / ha en Espagne et l'Italie).
4-6-2/ Techniques culturales appliquées
4-6-2-1/ L'entretient du sol
Aucun mode d'entretient du sol n'est appliqué à
ce verger, le sol reste nu et non travaillé, sauf un désherbage
manuel appliqué de temps en temps dans les bassins des arbres, sachant
que le développement des adventices est très faible.
4-6-2-2/ La taille
Les arbres ont bénéficié durant le repos
hivernal d'une taille de fructification, avec des suppressions courtes de
rameaux.
4-6-2-3/ L'irrigation
Pendant les deux compagnes agricoles : 1998/1999 et
1999/2000, l'irrigation a été appliquée par la
méthode de raies, en 2000/2001 le verger a
bénéficié de l'installation d'un système
d'irrigation localisé (irrigation capillaire). L'apport d'eau se fait
tous les huit jours en hiver et tous les deux jours pendant la période
de végétation, avec une interruption à la floraison durant
un mois.
4-6-2-4/ Fertilisation
Avant la plantation, la parcelle a été
défoncée et un apport de fumure de fond (organique et
minéral) fut effectué.
La fumure organique d'entretien (fumier de ferme) est
apportée tous les deux ans à raison de 6 tonnes / ha, le dernier
apport a eu lieu durant la campagne précédente (2003 - 2004).
La fumure minérale annuelle est apportée soit
par épandage directe dans les bassins des arbres a raison de :
- 500 kg / ha de N P K (11%-15%-15%).
- 125 kg / ha d'Azote ammoniacal (21%).
Soit en irrigation fertilisante :
- 312 kg / ha de L'urée (45% d'azote).
- 82 kg / ha de Potasse.
A la lumière de ces données de fertilisation
appliquée par l'agriculteur, nous avons pu faire ressortir les
quantités en différents éléments apportés au
verger (tableau n°20).
Tableau n°20 : quantités
d'éléments (N, P, K) apportées au verger
d'étude.
Engrais :
|
Quantité apporter par ha
|
Quantité correspondante pour notre verger (0,8 ha)
|
Unités d'éléments minéraux pour
(0,8 ha)
|
Total :
|
N P K
(11%-15%-15%)
|
500 kg
|
400 kg
|
N : 44 unités.
P : 60 unités.
K : 60 unités.
|
N : 155 unités.
P : 60 unités.
K : 93,3 unités.
|
Ammoniac
(21%)
|
125 kg
|
100 kg
|
N : 21 unités.
|
Potasse
(50%)
|
82 kg
|
65,5 kg
|
K : 33,3 unités.
|
Urée
(45%)
|
312 kg
|
250 kg
|
N : 90 unités.
|
Après avoir calculer les quantités des
éléments majeurs (N, P, K) apportées au verger
d'étude, nous avons posé la question suivante : Est ce que,
ces quantités sont elles suffisantes pour couvrir les besoins des
abricotiers de ce verger, en tenant compte la présence de la vigne en
intercalaire ?
Pour cela nous avons estimé les besoins du verger
d'étude en tenant compte des besoins de la vigne. Tableau n° 21.
Tableau n°21 : les besoins nutritionnels du verger
d'étude (en kg).
Elément
|
Besoins de 888 arbres / ha
|
Quantité correspondante pour 400 arbres
|
Besoins de la vigne / ha
|
Besoins de la vigne par notre verger (0,8 ha)
|
Besoins de notre verger
|
N
|
236.5
|
106,5
|
20 à 70
|
16,2 à 56,7
|
122,7 à 163,2
|
P
|
24.5
|
11,0
|
3 à 10
|
2,43 à 8,1
|
13,43 à 19,1
|
K
|
182.4
|
82,2
|
25 à 70
|
20,25 à 56,7
|
102,45 à 138,9
|
|
Huguet C (1971)
|
correspondance
|
DELAS (1987)
|
Correspondance
|
total
|
En comparant les résultats des tableaux n° 08 et
09 nous constatons que la fumure appliquée par l'agriculteur
s'avère répondre aux besoins de la parcelle étudiée
si le sol ne présente pas des problèmes particuliers qui
gênent l'assimilation de cette fumure par la culture (pH
élevé, éléments antagonistes, calcaire...).
4-6-2-5/ Traitements phytosanitaires
Les traitements phytosanitaires se résument en une
application chaque hiver d'huile jaune à raison de 20 kg sur 600
à 700 arbres et un badigeonnage des troncs d'arbres.
4-6-3/ Etats de végétation du verger
(a)
(c)
(d)
(b)
Nous avons noté lors des sorties effectuées
quelques symptômes anormaux, qui se résument surtout par des
décolorations du feuillage, des brunissements et des nécroses en
été après les prélèvements foliaires, et qui
peuvent être attribués à des déséquilibres
nutritionnels (figure n° 16).
(e)
Figure n° 16 : a, b, c, d, et e, quelques
symptômes observés sur les abricotiers du verger
étudié.
Chapitre 2 : Matériel et méthode
5-1/ Matériel végétal
L'étude a porté sur 3 variétés
d'abricotier (Prunus armeniaca L.), cv. Bulida, Louzi et
Luizet, greffées sur franc de la même
espèce (Mech-mech).
Les caractéristiques du l'espèce, le
porte-greffe et des variétés concernés par notre
étude sont portées en annexes.
5-2/ Méthodes
5-2-1/ Prélèvement des échantillons du
sol
Le sol du verger étudié semble être
homogène de part la pente très faible (terrain plat), la couleur
et l'absence de mauvaises herbes, ce qui nous a amené à le
considérer comme une parcelle homogène et effectué un seul
échantillonnage. Les prélèvements sont effectués
à l'aide d'une tarière graduée, sur 4 profondeurs (00 - 20
cm, 20-40 cm, 40-60 cm, 60-80 cm), dans 5 positions différentes du
verger, réparties de la façon présentée par la
figure n° 17.
Cependant, du fait la localisation des apports d'engrais au
niveau des bassins contenant les arbres, nous avons pratiqué deux
prélèvements pour chaque profondeur, l'un dans les bassins,
l'autre à l'extérieur de ces derniers sur les interlignes.
Figure n°17 : Schéma général
des prélèvements du sol.
(Dans les bassins et sur les interlignes).
Ainsi, les cinq prélèvements de chaque niveau de
profondeur sont homogénéisés afin d'obtenir un
échantillon moyen d'un kg représentatif de la profondeur
considérée, à la fin nous avons obtenu les
échantillons finaux à analyser notés ainsi :
Dans les Bassins : B (00-20 cm), B (20-40 cm), B (40-60cm) et
B (60-80cm) ;
Sur les interlignes : I (00-20 cm), I (20-40 cm), I (40-60cm)
et I (60-80cm).
Les échantillons sont ramenés au laboratoire,
étalés, séchés à l'air libre, puis
tamisés à 2 mm et conservés dans des sachets jusqu'au
moment des analyses.
5-2-2/ Prélèvement des
feuilles
Les prélèvements foliaires sont effectués
selon la méthode proposée par (KENWORTHY, 1964)
in (MATRIN PRÉVEL et al.,
1984), elle consiste à prélever des
feuilles entières (limbe et pétiole), du milieu de la pousse
annuelle, 8 à 12 semaines après la pleine floraison (stade
F2 de BAGGIOLINI, figure n° 18).
Pour notre étude, la pleine floraison a eu lieu la
deuxième semaine du mois de mars pour les trois variétés.
Le prélèvement foliaire a eu lieu le 21 mai 2005 ce qui
correspond à la 10ème semaine après la pleine
floraison.
Quatre feuilles entières sont prélevées
sur la partie médiane de la pousse annuelle, dans les quatre points
cardinaux de la partie équatoriale de l'arbre.
Les arbres portant des symptômes particuliers et celles
de bordure sont exclus de l'échantillonnage.
Au moment des prélèvements, les fruits
étaient déjà mûrs et la récolte a
commencé sur Bulida.
Les feuilles prélevées sont placées dans
des sachets en polyéthylène, propres, étiquetées et
sont placées ensuite dans une glacière portative à
température fraîche.
Rapidement, au courant de la même journée, les
feuilles sont ramenées au laboratoire, soigneusement nettoyées
à l'aide du coton afin de les débarrasser des impuretés,
elles sont placées à l'étuve à 65°c pendant 48
heures, broyées en fine poudre et conservées dans des flacons
jusqu'au moment des analyses.
Nous avons obtenu finalement 12 échantillons à
analyser notés ci-dessous :
Ø Bulida : V1 Pr1, V1 Pr2, V1 Pr3, V1 Pr4 ;
Ø Louzi : V2 Pr1, V2 Pr2, V2 Pr3, V2 Pr4 ;
Ø Luizet : V3 Pr1, V3 Pr2, V3 Pr3, V3 Pr4 ;
Stade F2 : 50% des fleurs sont
ouvertes
(OSAER et al., 1998).
Figure n° 18 : Les stades phénologiques de
l'abricotier (stade repère de BAGGIOLINI).
5-2-3/ Méthodes d'analyses
5-2-3-1/ Le sol
Le pH : nous avons mesuré le pH
eau du sol par électrométrie à l'aide d'un pH -
mètre, sur une suspension du sol dans l'eau distillée.
La conductivité
électrique : la CE (ds/m) est déterminée
à l'aide d'un conductimètre sur un extrait aqueux au 1/5 du
sol.
Le calcaire total : le dosage du
CaCO3 total (%) est réalisé par la méthode
volumétrique à l'aide du calcimètre de
BERNARD, en décomposant les carbonates de calcium par
l'acide chlorhydrique, et mesurant le volume de CO2
dégagé.
Le calcaire actif : le CaCO3
actif (%) est déterminé par la méthode DROUINEAU -
GALET en utilisant l'oxalate d'ammonium qui se combine au calcium du
calcaire facile à dissoudre (calcaire actif) pour former des oxalates de
calcium insolubles. L'excès d'oxalate d'ammonium est ensuite dosé
par une solution de permanganate de potassium en milieu sulfurique.
Le carbone et la matière
organique : le carbone organique (%) est dosé par la
méthode ANNE, dont il est oxydé par du
bichromate de potassium en excès, en milieu sulfurique. L'excès
de bichromate non réduit par le carbone organique est alors titré
par une solution de sel de morh (qui réduit les bichromates) en
présence de diphénylamine.
Le taux de la matière organique est
déterminé par la formule : MO % = C % x 1,72.
Le phosphore assimilable : l'extraction
et le dosage du phosphore sont réalisés par la méthode
JORET- HEBERT qui utilise une solution d'oxalate d'ammonium
avec une agitation pendant 2 heures.
Le P2O5 (ppm) est
déterminé par colorimétrie basée sur la formation
et la réduction d'un complexe de l'acide phosphorique et de l'acide
molybdique par l'acide ascorbique.
Les lectures à l'aide du colorimètre sont faites
à une longueur d'onde de 650 nm.
L'azote total : N (%) est
déterminé par la méthode KJELDAHL, en
attaquant à chaud, la matière vivante par l'acide sulfurique
(H2SO4) concentré et en présence d'un
catalyseur. Puis la solution d'extraction est distillée avec un
excès de soude et titrée par H2SO4 (0,05
N).
Le gypse : le dosage du CaSO4
(%) s'effectué suivant la méthode de BOWER, par
précipitation de l'extraction chimique à l'acétone, suivit
de mesure de la conductivité électrique.
La capacité d'échange
cationique : la CEC (méq/100g) est
déterminée par la méthode internationale à la
centrifugation à l'alcool puis la distillation avec un excès de
soude.
Les bases échangeables:
Ca++, Mg++, K+, Na+
(méq/100g) : la détermination des bases échangeables est
effectuée par la méthode de SCHOLLENBERGER. Le
principe repose sur le déplacement des cations par une solution
d'acétate d'ammonium normale et neutre.
- Le dosage de : K+, Na+ se fait par
spectrophotométrie à flamme.
- Le dosage de : Ca++, Mg++ se fait par
spectrophotométrie d'absorption atomique.
Granulométrie : elle est
réalisée par la méthode internationale :
- Destruction de la matière organique par
l'H2O2 ;
- Prélèvement des fractions fines à
l'aide de la pipette de ROBINSON ;
- Tamisage des fractions sableuses.
La détermination de la granulométrie permet de
calculer l'indice de battance de la couche superficielle du sol
étudié en utilisant la formule de (CALVET et VILLEMIN,
1986) :
Pour le sol à pH > 7 :
IB =
|
1,5 LF + 0,75 LG
|
- 0,2 (pH - 7)
|
A + 10 MO
|
Avec
- A = teneur en Argiles en %.
- LF = teneur en Limon. Fins en %.
- LG = teneur en Limons Grossiers en %.
- MO = teneur en matière organique en %.
5-2-3-2/ Les feuilles
L'azote total (en % de M.S) : est
déterminé par la méthode KJELDAHL, alors
que le dosage des autres éléments (P, K, Ca, Mg et Na) exigent
une autre préparation des échantillons.
La calcination : après
l'homogénéisation de la poudre végétale finement
broyée, elle est placée à l'étuve pendant une heure
à 105°C afin de chasser l'humidité. Ensuite, une prise
d'essai de 0.4g est placée au four pendant 5 heures à 500°C
pour obtenir une poudre calcinée de couleur blanchâtre.
La minéralisation : les cendres
sont minéralisées à l'aide d'acide chlorhydrique
dilué au 1/2, puis filtrées et jaugées dans des fioles de
100 ml.
Le phosphore (en % de M.S) est
déterminé par la méthode JORET -
HEBERT ;
Le potassium et le sodium (en % de M.S) sont
déterminés par spectrophotométrie à
flamme ;
Le calcium et le magnésium (en % de
M.S) sont déterminés par spectrophotométrie d'absorption
atomique.
5-2-4/ Dispositif expérimental et analyse
statistique
Il est question d'étudier l'état nutritionnel de
trois variétés, donc de faire des comparaisons variétales
pour chaque élément foliaire. Pour cela nous avons
considéré quatre arbres comme étant une
répétition, 16 arbres par variétés sont donc
repérés pour l'échantillonnage.
Le dispositif adopté est la randomisation total
à un critère de classification, nous avons adopté le
logiciel statitcf version 5 pour l'analyse de variance et le
test de NEWMAN et KEULS au seuil
de 5%
pour dégager les groupes statistiques.
Troisième partie : Résultats et
discussions
Chapitre 1 : Résultats des analyses
physicochimiques du sol
6-1/ Analyse physique
Les résultats des analyses physiques du sol du verger
étudié sont consignés dans les tableaux n° 22 et
23.
Tableau n°22 : Résultats de l'analyse
granulométrique du sol de la parcelle étudiée.
Localisation
|
Profondeur
|
A%
|
LF%
|
LG%
|
SF%
|
SG%
|
LT%
|
ST%
|
Texture
|
Bassin
|
00-20 cm
|
6,76
|
6,14
|
31,63
|
45,61
|
9,86
|
37,77
|
55,47
|
Limono-sableux
|
20-40 cm
|
8,52
|
10,50
|
27,42
|
34,30
|
19,26
|
37,92
|
53,56
|
Limono-sableux
|
40-60 cm
|
4,59
|
6,43
|
34,38
|
32,80
|
21,81
|
40,80
|
54,61
|
Limono-sableux
|
60-80 cm
|
3,77
|
9,47
|
34,54
|
36,93
|
15,29
|
44,01
|
52,22
|
Limono-sableux
|
Interligne
|
00-20 cm
|
7,01
|
9,35
|
33,87
|
38,47
|
11,30
|
43,22
|
49,7
|
Limono-sableux
|
20-40 cm
|
6,27
|
10,63
|
35,05
|
35,04
|
13,01
|
45,68
|
48,05
|
Limono-sableux
|
40-60 cm
|
4,76
|
7,18
|
37,82
|
33,46
|
16,79
|
45,00
|
50,24
|
Limono-sableux
|
60-80 cm
|
5,30
|
9,27
|
35,59
|
29,16
|
20,68
|
44,86
|
49,85
|
Limono-sableux
|
Tableau n° 23 : Résultats des analyses
physiques du sol.
Localisation
|
Profondeur
|
M.O %
|
Calcaire Total %
|
Calcaire Actif %
|
Gypse %
|
pH
|
CE ds/m
|
Bassin
|
00-20 cm
|
2,35
|
15,95
|
5
|
14,42
|
8,1
|
2,31
|
20-40 cm
|
3,79
|
8,73
|
0
|
14,30
|
8,0
|
2,39
|
40-60 cm
|
1,96
|
6,84
|
0
|
14,69
|
8,1
|
2,41
|
60-80 cm
|
1,83
|
10,63
|
4
|
14,37
|
8,0
|
2,46
|
Interligne
|
00-20 cm
|
1,57
|
14,43
|
2
|
14,77
|
8,5
|
6,68
|
20-40 cm
|
1,18
|
7,97
|
0
|
14,62
|
8,4
|
4,37
|
40-60 cm
|
1,18
|
5,32
|
0
|
14,60
|
8,3
|
3,16
|
60-80 cm
|
1,83
|
5,32
|
0
|
15,30
|
8,2
|
2,78
|
6-1-1/ La texture
Les résultats de l'analyse granulométrique du
sol de la parcelle étudiée sont consignés dans le tableau
n° 22.
Cette analyse a pour but de définir la texture du sol,
le pourcentage de ses différents éléments constitutifs
expliquent ses propriétés physiques et mécaniques
liées à la teneur en eau et son mouvement, à son
comportement vis à vis de l'air, des racines et des instruments de
culture (SOLTNER, 2000) et (PANSU et GAUTHEYROU,
2003).
Selon les résultats obtenus, le sol du verger
étudié est homogène, présente une texture
légère limono-sableuse, la couche superficielle ne
présente aucune aptitude à la fissuration, avec une
stabilité moyenne et l'absence total de risque d'asphyxie (figure
n° 19) (BAIZE, 1988).
La texture sableuse favorise le lessivage des
éléments nutritifs par les irrigations abondantes surtout en
présence de teneurs faibles en argiles et en matière
organique.
La faiblesse signalée en argiles (moins de 100 %o)
pourrait avoir un effet bénéfique sur l'alimentation potassique
de la plante (CALVET et VILLEMIN, 1986).
La granulométrie permet d'évaluer la
stabilité structurale du sol et en particulier les risques de battance
selon la proportion existante entre les argiles et les limons (CALVET
et VILLEMIN, 1986).
L'indice de battance (IB) de la parcelle est calculé au
niveau de la couche superficielle (CALVET et VILLEMIN, 1986)
:
IB =
|
1,5 LF + 0,75 LG
|
- 0,2 (pH - 7)
|
A + 10 MO
|
Pour le sol à pH > 7 :
Avec
A = teneur en Argiles en %.
LF = teneur en Limon. Fins en %.
LG = teneur en Limons Grossiers en %.
MO = teneur en matière organique en %.
Le sol à un indice de battance de 0,86 au niveau du
bassin des arbres, donc non battant, sur l'interligne, cet indice est de 1,43,
donc peu battant (CALVET et VILLEMIN, 1986).
6-1-2/ La matière organique
La matière organique exerce un rôle très
important sur le sol, elle améliore ses propriétés
physiques (stabilité structurale, capacité de rétention en
eau,...) et chimiques par la libération progressif des
éléments nutritifs et l'augmentation de leur pouvoir absorbant en
éléments minéraux apportés par les engrais
(CALLOT et al., 1982).
L'appréciation du niveau de la matière organique
se fait en fonction de la teneur du sol en argiles et celle du calcaire (figure
n° 20) (SOLTNER, 2000).
Figure n° 19 : Relation entre texture et
comportements agronomiques du sol.
(INRA-AVIGNON, 1976 in BAIZE, 1988).
positionnement du sol
étudié
Le sol du verger étudié possède des
teneurs en matière organique comme suit :
En fonction des argiles :
Ø La couche : B 00 - 20 cm : Teneur
satisfaisante.
Ø La couche : B 20 - 40 cm : Teneur
élevée.
Ø La couche : B 40 - 60 cm : Teneur faible.
Ø La couche : B 60 - 80 cm : Teneur
faible.
Ø La couche : I 00 - 20 cm : Teneur
faible.
Ø La couche : I 20 - 40 cm : Teneur
très faible.
Ø La couche : I 40 - 60 cm : Teneur
très faible.
Ø La couche : I 60 - 80 cm : Teneur
faible.
En fonction du calcaire :
Ø La couche : B 00 - 20 cm : Teneur
faible.
Ø La couche : B 20 - 40 cm : Teneur
satisfaisante.
Ø La couche : B 40 - 60 cm : Teneur
très faible.
Ø La couche : B 60 - 80 cm : Teneur
très faible.
Ø La couche : I 00 - 20 cm : Teneur
très faible.
Ø La couche : I 20 - 40 cm : Teneur
très faible.
Ø La couche : I 40 - 60 cm : Teneur
très faible.
Ø La couche : I 60 - 80 cm : Teneur
très faible.
Dans tous les cas, nous notons des taux de matière
organique au niveau des bassins plus élevés par rapport à
ceux des interlignes, ceci est la conséquence de l'enfouissement de
celle-ci à ce niveau.
D'autre part, toujours au niveau des bassins des arbres, nous
notons un niveau satisfaisant en M.O en surface (couche 00-20 cm). Mais au vu
du taux de calcaire existant à ce niveau
( 16%), il faut augmenter
les apports en matière organique, en effet SOLTNER,
(2000) indique que plus le sol est calcaire, plus il bloque la
matière organique, dont le taux de cette dernière doit être
plus élevé qu'en sol non calcaire, ce que confirme la figure
n° 20.
La couche (20-40 cm) dans les bassins présente un
niveau en matière organique satisfaisant (en fonction du calcaire)
à élevé (en fonction des argiles), ce niveau est atteint
grâce au apports annuels appliqués régulièrement.
Les couches du sol supérieur à 40 cm ont des
teneurs en matière organique faibles à très faibles. Ce
qui s'expliquerait par une forte minéralisation de la matière
organique apportée lors de l'installation du verger il y a plus de cinq
ans et par le manque d'enfouissement des apports d'entretien effectués
chaque deux ans.
Sur les interlignes nous notons des teneurs faibles à
très faibles en matière organique, cette pauvreté est due
à la localisation des apports de fumure dans les bassins des arbres, et
au mode d'entretient du sol appliqué sur les interlignes (sol nu non
travaillé) (GAUTIER, 1987).
Donc, d'une façon générale le niveau de
la matière organique sur l'ensemble du sol s'avère faible et des
apports de redressement sont indispensables.
Les niveaux de la matière organique dans le
sol :
a : B 00 - 20 cm. e : I 00 - 20 cm.
b : B 20 - 40 cm. f : I 20 - 40 cm.
c : B 40 - 60 cm. g : I 40 - 60 cm.
d : B 60 - 80 cm. h : I 60 - 80 cm.
Figure n° 20 : Appréciation du niveau de la
matière organique en fonction de la teneur en argiles
et en calcaire
(SOLTNER, 2000).
6-1-3/ Le calcaire total
La teneur en calcaire du sol est déterminante pour le
choix de la forme des engrais à préconiser et notamment celle des
fertilisants sulfatés (GAGNARD et al.,
1988).
Tableau n° 24 : Normes d'interprétation du
taux du calcaire du sol
(proposées par GEPPA in BAIZE,
1988).
Taux du calcaire
|
< 1 %
|
1 à 5 %
|
5 à 25 %
|
25 à 50 %
|
50 à 80 %
|
> 80 %
|
appréciation
|
Non calcaire
|
Peu calcaire
|
Modérément calcaire
|
Fortement calcaire
|
Très fortement calcaire
|
Excessivement calcaire
|
En comparant les valeurs obtenues à celles
signalées par (BAIZE, 1988), (tableau
n°24), nous constatons que le sol du verger
étudié est modérément calcaire sur toutes les
couches considérées, ces teneurs tentent à diminue avec la
profondeur.
L'utilisation du porte-greffe franc d'abricotier dans le
verger étudier est un choix adéquat (GAUTIER,
2001).
6-1-4/ Le calcaire actif
La connaissance du calcaire actif est indispensable pour juger
de l'aptitude fruitière d'un sol (BOUHIER DE L'ECLUSE,
1983).
La détermination du calcaire actif constitue un bon
indice pour guider les arboriculteurs et les viticulteurs à choisir les
portes-greffe les mieux adaptés à leurs sols (BAIZE,
1988).
Le calcaire actif augmente dans le même sens que le
calcaire total et influe sur l'immobilisation du phosphore et des
oligo-éléments (DOGAR, 1997).
L'abricotier tolère des taux de calcaire actif allant
jusqu'à 10 % (Anonyme, 2005b), les résultats
obtenus présentent des taux du calcaire actif inférieurs ou
égales à 5% et restent donc toujours inférieur à la
limite de tolérance de cette espèce (10%), ce qui évite
les risques de chlorose calcaire.
6-1-5/ Le gypse
ALPHEN et ROMERO (1971) in F.A.O. (1990),
notent qu'à 2% de gypse dans le sol, la croissance des plantes est
favorisée, entre 2% et 25% le gypse est peu ou pas défavorable
s'il est sous forme poudreuse, mais à plus de 25% il peut causer des
réductions considérables de rendements des cultures. Souvent le
gypse est associé avec d'autres sels de calcium et des sels de sodium ou
de magnésium (F.A.O., 1990).
Selon HALITIM (2006)**, nous
considérons qu'un sol est gypseux à partir d'un taux de CaSO4 de
5% à 10% dans ce sol.
Selon cette dernière appréciation, le sol
étudié est gypseux, mais le taux du gypse ne dépasse pas
15,5% (moins de 25%) donc et selon la F.A.O. (1990), il est
peu ou pas défavorable au développement de la culture
d'abricotier ou autre culture et surtout qu'il ne forme pas une croûte
(le profil cultural réalisé lors de la plantation confirme
l'absence d'une croûte).
Nous observons que les proportions de gypse dans les
différentes couches du sol sont homogènes sur l'ensemble du sol
avec une moyenne de 14,64%.
Le calcium provenant à la fois du gypse et du calcaire
du sol étudié nous amène à penser qu'il peut y
avoir des risques de blocage de certains éléments par antagonisme
ou par alcalinisation.
6-1-6/ Le pH
L'activité du sol, tout comme la disponibilité
de la majeure partie des éléments nutritifs dépend du pH
(BERTSCHINGER et al., 2003).
Selon l'échelle d'interprétation du pH eau
signalé par (GAGNARD et al., 1988) (tableau
n°25), le sol du verger étudié a une réaction
alcaline dans ses différentes couches, elle varie de 8,0 à
8,5.
Tableau n° 25 : Echelle d'interprétation du
pH eau.
pH eau
|
< 5,5
|
5,5 - 6,5
|
6,5 - 6,8
|
6,8 - 7,2
|
7,2 - 7,5
|
7,5 - 8,5
|
> 8,5
|
appréciation
|
Fortement acide
|
acide
|
Très légèrement acide
|
Voisin de la neutralité
|
Légèrement alcalin
|
alcalin
|
Fortement alcalin
|
Les valeurs élevées du pH (7,5 à 8,5)
sont fréquemment corrélatives de difficulté
d'assimilabilité par les plantes de certains éléments qui
leurs sont indispensables (phosphore, zinc, manganèse, cuivre et fer)
(GROS, 1979) et (MOREL, 1996) in (BENSAADI, 2004).
Dans beaucoup de cas, les carences en
oligo-éléments sont dues à un pH du sol trop faible (sol
acide) ou plus fréquemment un pH du sol trop élevé (sol
alcalin) (F.A.O., 2003). Ce dernier entraîne la
formation d'hydroxydes insolubles (HELLER et al.,
1998).
La valeur du pH eau favorable à l'arboriculture oscille
entre 6,0 et 7,5 (GAUTIER, 2001)
et (BERTSCHINGER
et al., 2003).
6-1-7/ La conductivité électrique
La conductivité électrique définie la
quantité totale en sels solubles correspondant à la
salinité globale du sol, elle dépend de la teneur et de la nature
des sels solubles présents dans ce sol (GUESSOUM,
2001).
Un sol est considéré salé, lorsque la
conductivité électrique de l'extrait saturé est
supérieure à 4 ds / m à 25°C (DURAND,
1983).
Les résultats obtenus (tableau n° 23), montrent
selon ce dernier auteur que le sol étudié est non salé au
niveau des bassins des arbres (CE < 4 ds/m), alors qu'au niveau des
interlignes, il n'est salé qu'au niveau de 00 à 40 cm de
profondeur (CE > 4 ds/m), les couches du sol de profondeur supérieur
à 40 cm ne sont pas salées (CE < 4 ds/m).
Cette différence de salinité entre les bassins
des arbres et les interlignes et sa diminution avec la profondeur des couches
considérées sont la résultante de l'utilisation de
l'irrigation localisée et de l'évaporation élevée.
En effet, il est connu que les eaux d'irrigation contiennent
toujours plus ou moins de sels dissous, les plantes prennent l'eau et laissent
la majeure partie des sels dans le sol. Au moment des irrigations, les sels
sont refoulés à la périphérie du bulbe humide, plus
particulièrement, au voisinage de la surface du sol.
Beaucoup d'auteurs s'accordent du niveau de salinité
élevé atteint à la périphérie de la
sphère humidifiée (AYERS, 1976., AYERS et WESTCOT, 1988)
in (BELGHEMAZ, 2000).
HALITIM et DAOUD (1994) signalent que le
développement de l'irrigation, s'il constitue un espoir pour les
régions arides, se traduit souvent par une remontée du niveau de
la nappe superficielle et par une augmentation de la salinité.
DUTHIL (1973) classe l'abricotier dans le
groupe des plantes sensibles avec le pommier, le poirier, le prunier et le
pêcher, qui tolèrent une CE de 1,5 à 3 ds/m.
La tolérance des plantes à la CE est plus
élevée sur les sol gypseux que sur des sols non gypseux
(BREINSTAN, 1987) in (GUESSOUM, 2001).
6-2/ Analyse chimique
Les analyses chimiques ont pour but la détermination
des quantités d'éléments nutritifs à mettre
à la disposition de la culture.
Les résultats de l'analyse chimique du sol de la
parcelle étudiée sont mentionnés dans le tableau n°
26.
Tableau n° 26 : Résultats des analyses
chimiques du sol.
Localisation
|
Profondeur
|
Carbone %
|
l'Azote %
|
C/N
|
Phosphore assimilable
(ppm)
|
CEC méq/100g
|
Les bases échangeables méq/100g
|
Na+
|
K+
|
Ca++
|
Mg++
|
Bassin
|
00-20 cm
|
1,37
|
0,67
|
2,06
|
225
|
18,60
|
9,69
|
1,14
|
4,66
|
1,57
|
20-40 cm
|
2,20
|
0,53
|
4,20
|
288
|
19,60
|
9,69
|
0,87
|
4,85
|
3,24
|
40-60 cm
|
1,14
|
0,63
|
1,81
|
153
|
19,40
|
9,69
|
0,59
|
4,89
|
3,75
|
60-80 cm
|
1,06
|
0,70
|
1,52
|
160
|
21,20
|
9,69
|
0,87
|
4,90
|
4,56
|
Interligne
|
00-20 cm
|
0,91
|
0,81
|
1,13
|
200
|
27,20
|
18,33
|
1,96
|
4,87
|
1,56
|
20-40 cm
|
0,68
|
0,70
|
0,98
|
208
|
28,00
|
15,45
|
1,14
|
5,24
|
5,09
|
40-60 cm
|
0,68
|
0,32
|
2,17
|
160
|
21,20
|
12,57
|
0,87
|
5,41
|
3,70
|
60-80 cm
|
1,06
|
0,35
|
3,04
|
112
|
21,60
|
11,13
|
1,14
|
5,37
|
3,16
|
6-2-1/ L'azote
Tableau n° 27 : Normes d'interprétation
pour l'azote (CALVET ET VELLEMIN, 1986)
Azote (%)
KJELDAHL
|
Très pauvre
|
Pauvre
|
Moyen
|
Riche
|
Très riche
|
< 0.05
|
0.05- 0.1
|
0.1- 0.15
|
0.15- 0.25
|
> 0.25
|
En comparant les résultats obtenus aux normes (tableau
n° 27), le sol étudié présente des teneurs en azote
très élevées.
Ces niveaux élevés peuvent s'expliquer d'une
part par la richesse des apports annuels pratiqués en surface, et par la
présence d'une fumure de fond apportée avant plantation.
Aussi, les apports de la matière organique jouent un
rôle important à l'approvisionnement du sol en azote après
sa minéralisation (HELLER et al., 1998), en
effet, Le fumier est un excellent amendement organique des productions
végétales. Il contient de l'azote sous forme minérale et
organique ainsi que de nombreux autres éléments nutritifs
(TREMBLAY et al.,
2001).
De même BERTSCHINGER et al.
(2003), signale qu'après l'utilisation du fumier mûr, il
y aura une augmentation lente de la teneur en azote minéral du sol.
Malgré la localisation des apport de fumure au niveau
des bassins des arbres, nous remarquons que le sol des interlignes
présente des teneurs en azote comparables à celles des bassins
des arbres, ceci serait du à la grande mobilité de cet
élément dans le sol (BERTSCHINGER et al.,
2003).
Dans une bonne terre végétale, la teneur en
azote du sol est de l'ordre d'un gramme par kilogramme de terre dans les
horizons superficiels, dont 1 à 2% de cette quantité est sous
forme minérale et le reste est essentiellement sous forme organique
(HELLER et al., 1998).
6-2-2/ Le rapport C/N
Le rapport C/N fournit d'utiles indications sur
l'évolution de la matière organique du sol et la conduite de la
fumure azotée. Aux trois classes de valeur de rapport C/N, correspondent
les appréciations suivantes (GAGNARD et al.,
1988) :
Inférieur à 8 : faible ;
De 8 à 12 : normale ;
Supérieur à 12 : fort.
Dans les sols cultivés, le rapport C/N s'abaisse
davantage et traduit soit une bonne activité biologique qui conduit
à la minéralisation de la matière organique (C/N
inférieur à 10), soit une activité biologique
réduite qui conduit à une humification (C/N supérieur
à 10) (SOLTNER, 2000).
Selon ces indications et les valeurs du rapport C/N du sol
étudié mentionnées dans le tableau n° 26, nous
constatons que ce sol avec toutes ses couches analysées présente
un rapport C/N faible et cela traduit donc des conditions très
favorables de forte minéralisation de la matière organique suite
à une bonne activité biologique.
6-2-3/ Le phosphore assimilable
C'est l'ensemble des ions en solution et adsorbés qui
constitue l'acide phosphorique assimilable (SOLTNER, 2000).
L'interprétation des teneurs du sol en
P2O5 (Tableau n° 28) dépendent de la
méthode d'extraction utilisée (GAGNARD et al.,
1988). Dans notre cas, nous avons utilisé la méthode
(JORET- HEBERT) puisque le sol étudié est
modérément calcaire.
Tableau n° 28 : normes d'interprétation du
Phosphore assimilable.
Sols calcaires avec teneur en argiles inférieur à
120%o
|
Classement
|
Très Faible
|
Faible
|
Moyenne
|
Fort
|
Très fort
|
P2O5 assimilable
(%o) (JORET
HEBERT)
|
>0,05
|
0,06- 0,09
|
0,10- 0,15
|
0,16- 0,20
|
> 0,20
|
Les tableaux n° 26 et 28 montrent que le sol d'une
façon globale présente des teneurs en acide phosphorique
assimilable fortes à très fortes au niveau des premières
couches (00-20 cm et 20-40 cm), alors qu'en profondeur à partir de 40
cm, le niveau en cet élément reste moyen.
Si l'on considère les normes établies par
(CALVET et VILLEMIN, 1986), les figures n° 21
et 22
montrent que le sol a des teneurs en phosphore assimilable comme suit :
En fonction des argiles
Bassins et Interlignes des arbres
|
00-20 et 20-40 cm
|
niveau élevé
|
40-60 et 60-80 cm
|
Niveau satisfaisant
|
En fonction de la CEC
Bassins des arbres
|
00-20 et 20-40 cm
|
niveau élevé
|
40-60 et 60-80 cm
|
Niveau un peu faible
|
|
|
|
Interlignes des arbres
|
00-20, 20-40 et 40-60 cm
|
Niveau un peu faible
|
60-80 cm
|
Niveau faible
|
Ces appréciations nous amènent à
remarquer que le sol est bien entretenu en surface. La fumure du phosphore
apportée reste au niveau des couches superficielles loin des racines de
nutrition en profondeur.
D'après HUGUET (1978), quelque soit la
nature du sol, le phosphore est un élément très peu mobile
et migre en profondeur en très faible quantité.
MOUGHLI (2000), signale que les engrais
phosphatés apportés au sol libèrent le phosphore sous
forme de H2PO4- ou HPO42-,
selon le pH du sol. Les anions du phosphore qui n'entrent pas en contact
avec les racines ne seront plus absorbés et vont réagir avec des
cations tels que le calcium en sol basique et le fer et l'aluminium en sol
acide pour former des minéraux qui sont peu solubles et donc moins
disponibles pour les plantes, ces réactions sont à l'origine de
la très faible mobilité du phosphore dans le sol.
Donc, un faible enfouissement de la fumure phosphatée
s'avère inutile pour approvisionner en phosphore assimilable les arbres
productifs.
Avec cette mauvaise disponibilité du phosphore, il
peut y avoir un problème de malnutrition des arbres en cet
élément, ceci se confirmera lors de l'interprétation des
analyses de la plante.
Figure n° 21 : Appréciation du niveau de
P2O5 assimilable en fonction
de la teneur en argile (SOLTNER, 2000).
a : B 00 - 20 cm. e : I 00 - 20 cm.
b : B 20 - 40 cm. f : I 20 - 40 cm.
c : B 40 - 60 cm. g : I 40 - 60 cm.
d : B 60 - 80 cm. h : I 60 - 80 cm.
Figure n° 22 : Appréciation du niveau de
P2O5 assimilable en fonction
de la C.E.C (SOLTNER, 2000).
a : B 00 - 20 cm. e : I 00 - 20 cm.
b : B 20 - 40 cm. f : I 20 - 40 cm.
c : B 40 - 60 cm. g : I 40 - 60 cm.
d : B 60 - 80 cm. h : I 60 - 80 cm.
6-2-4/ Complexe adsorbant
6-2-4-1/ La garniture cationique
L'analyse des bases échangeables (tableau n° 26)
montre une forte fixation des ions Na+ sur le complexe adsorbant par
rapport aux autres cations. En effet pour que les méfaits de l'influence
de l'ion Na+ puissent se manifester, la concentration de la solution
du sol en cet élément doit dépasser la valeur de 70%
(DUCHAUFOUR, 1977).
Nous notons également une richesse en calcium
échangeable qui augmente au fur et a mesure de la profondeur. Ce taux
élevé en calcium peut engendrer des phénomènes de
blocage de plusieurs éléments surtout avec la faiblesse de la
matière organique.
Pour l'appréciation des niveaux en potassium et
magnésium échangeables, nous avons utilisé les normes
d'appréciation en fonction de la CEC et la teneur du sol en argiles
indiqués par (SOLTNER, 2000) et (CALVET et
VILLEMIN, 1986), ceci est confirmé également par
(MOREL, 1996).
6-2-4-2/ Le potassium échangeable (K2O)
Après transformation des résultats (passage de
méq/100 g à K2O %o), nous constatons que l'ensemble
des couches du sol étudié ont des niveaux élevés en
potassium échangeable, que ce soit en fonction de la CEC ou des argiles
(figure n° 23 et 24).
(CALVET et VILLEMIN, 1986), signalent que la
faiblesse des teneurs en argiles d'un sol assurera une meilleure alimentation
potassique des cultures.
6-2-4-3/ Le magnésium échangeable (MgO)
L'appréciation du niveau de magnésium
(après transformation des résultats) présente des niveaux
en général élevés (figure n° 25 et 26).
Les teneurs sont suffisantes pour le maintient d'une bonne
alimentation magnésienne des arbres.
6-2-4-4/ La capacité d'échange
cationique
Tableau n° 29 : Normes d'interprétation
pour la C.E.C (CALVET ET VELLEMIN, 1986)
CEC (meq / 100g du sol) DELMAS et DARTIGUE
(INRA-France)
|
Très Faible
|
Faible
|
Moyenne
|
Elevée
|
Très élevée
|
< 5
|
5 - 10
|
10 - 15
|
15 - 20
|
> 20
|
La CEC présente la somme des cations
échangeables du complexe adsorbant (GAGNARD et al.,
1988), elle représente la réserve totale assimilable du
sol en ces éléments. Ce paramètre donne la
fertilité chimique du sol (CALVET et VILLEMIN,
1986).
En se référant aux normes
d'interprétations (tableau n° 29), nous remarquons que l'ensemble
des couches du sol des bassins présentent des valeurs de la C.E.C
élevées, celles de l'interligne sont très
élevées.
Cette différence de la somme des cations
échangeables entre les bassins des arbres et les interlignes est
probablement due à l'effet de l'irrigation localisée.
Figure n° 23 : Appréciation du niveau de
K2O échangeable en fonction
de la teneur en argile (SOLTNER, 2000).
Figure n° 24 : Appréciation du niveau de
K2O échangeable en fonction
de la CEC (SOLTNER, 2000).
a : B 00 - 20 cm. e : I 00 - 20 cm.
b : B 20 - 40 cm. f : I 20 - 40 cm.
c : B 40 - 60 cm. g : I 40 - 60 cm.
d : B 60 - 80 cm. h : I 60 - 80 cm.
Figure n°25 : Appréciation du niveau de MgO
échangeable en fonction
de la teneur en argile (SOLTNER,
2000).
Figure n° 26 : Appréciation du niveau de
MgO échangeable en fonction
de la CEC (SOLTNER, 2000).
a : B 00 - 20 cm. e : I 00 - 20 cm.
b : B 20 - 40 cm. f : I 20 - 40 cm.
c : B 40 - 60 cm. g : I 40 - 60 cm.
d : B 60 - 80 cm. h : I 60 - 80 cm.
Conclusion
De part sa rusticité et son adaptation à des
terres aux caractéristiques diverses, l'abricotier s'est bien
développé au niveau du sol étudié. La dominance des
sables dans le sol offre un milieu perméable et aéré qui
facilite la pénétration et l'évolution des racines en
profondeur. L'homogénéité du sol, sa texture
légère, l'absence des risques de battance, de fissuration et
d'asphyxie et sa stabilité structurale moyenne offrent un bon espoir
à la réussite de la culture d'abricotier dans de telles
conditions.
Nous notons un excès de calcium dans le sol qui se
traduit par la présence du calcaire avec une valeur moyenne de 9,5 % et
le gypse avec une moyenne de 14,5 % ce qui peut gène l'assimilation de
certains éléments minéraux (antagonisme).
Malgré que le pH est alcalin et varie de 8 à
8,5, il reste inférieur à la limite de tolérance de
l'abricotier signalée par (LOUSSERT, 1976) qu'est 8,9.
Mais cette alcalinité de la réaction du sol
s'ajoute aux méfaits de l'excès de calcium à la limite de
l'assimilabilité des éléments nutritifs et en particulier
le phosphore et les oligo-éléments. En cas où un besoin en
oligo-éléments se manifeste, il est conseillé alors
d'apporter les agents de chélation qui forment des molécules
organiques complexes et protégent les oligo-éléments
contre la fixation et facilitent leur prélèvement par les plantes
(F.A.O., 2003).
Le niveau de la matière organique du sol est faible
suite à l'insuffisance des apports et une forte minéralisation de
celle-ci.
De point de vue chimique et pour l'ensemble des couches
considérées du sol de la parcelle étudiée l'N et le
K2O présentent des teneurs satisfaisantes à
élevées.
Le P2O5 présente des niveaux
élevés en surface et faible en profondeur malgré les
apports annuels effectués.
Pour le calcium et le magnésium échangeables,
ils présentent des niveaux élevés, le contrôle du
rapport entre ces deux éléments est indispensable
pour évité l'antagonisme pouvant conduire à des
carences.
Ces teneurs des éléments majeurs jugées
satisfaisantes se répercutent-elles au niveau du végétal,
l'interprétation des données du végétal le
démontrera.
Chapitre 2 : Résultats des analyses
foliaires
Les résultats des différents
éléments dosés au niveau des feuilles et exprimés
en pourcentage de matière sèche sont portés au niveau du
tableau n° 30.
Tableau n° 30 : Résultats de l'analyse
foliaire.
|
Variété Bulida : V1
|
Variété Louzi : V2
|
Variété Luizet : V3
|
Pr 1
|
Pr 2
|
Pr 3
|
Pr 4
|
Moy
|
Pr 1
|
Pr 2
|
Pr 3
|
Pr 4
|
Moy
|
Pr 1
|
Pr 2
|
Pr 3
|
Pr 4
|
Moy
|
N%
|
2,71
|
2,71
|
2,89
|
2,71
|
2,76
|
2,63
|
2,36
|
2,45
|
2,80
|
2,56
|
2,19
|
2,45
|
2,28
|
2,89
|
2,45
|
P%
|
0,05
|
0,05
|
0,05
|
0,04
|
0,05
|
0,05
|
0,07
|
0,06
|
0,05
|
0,06
|
0,06
|
0,05
|
0,06
|
0,06
|
0,06
|
K%
|
2,55
|
2,55
|
2,55
|
1,76
|
2,35
|
1,76
|
2,55
|
3,33
|
1,76
|
2,35
|
2,55
|
3,33
|
1,76
|
3,33
|
2,74
|
Ca%
|
2,23
|
2,05
|
1,56
|
1,87
|
1,93
|
1,86
|
2,35
|
2,23
|
1,83
|
2,07
|
1,84
|
2,12
|
2,08
|
2,16
|
2,05
|
Mg%
|
0,4
|
0,7
|
0,3
|
0,4
|
0,5
|
0,6
|
0,7
|
1,1
|
0,6
|
0,8
|
0,2
|
0,8
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
Pour l'interprétation de résultats foliaires,
nous avons retenu les normes de (LEECE et al., 1975) in
(LICHOU et AUDUBERT, 1989) (= N1) (tableau n° 11) et celles
proposées par la station
de recherche agronomiques de
Changins-Suisse (R.A.C., 1976) in
(BERTSCHINGER et al.,
2003) (= N2) (tableau
n° 12).
Pour l'étude des interactions entre
éléments, nous avons adopté les normes proposées
par (RYSER, 1982) pour les Rosacées
fruitières.
Nous signalons que toutes les analyses de la variance
réalisées pour l'ensemble des éléments se sont
avérées non significatives (Annexe 4).
7-1/ L'azote
Les teneurs foliaires pour cet élément (tableau
n° 30) sont variables, la variété Bulida
présente la teneure la plus élevée et
Luizet la plus faible, la différence est de 0.31%.
Ces valeurs comparées aux deux normes (figure n°
27 et 28) correspondent au niveau normal d'alimentation (2,4 à 3 pour N1
et 2,41 à 2,8 pour N2) chez les trois variétés.
Les résultats d'analyse du sol pour cet
élément, sont à des niveaux élevés. Nous
pouvons dire donc que les teneurs foliaires reflètent bien les niveaux
de cet élément dans le sol.
Au vu de la richesse du sol en azote et des niveaux normaux
des feuilles, le bilan de l'azote peut être considéré
à l'optimum et son assimilabilité est efficace.
Nous pouvons également affirmer que les apports
d'engrais azotés, effectués ont répondu au besoin de la
culture et le fractionnement réalisé par l'agriculteur
s'avère efficace.
Il est cependant important de signaler que probablement les
apports effectués et tenant compte de la texture légère du
sol de la parcelle, une bonne partie de cet apport est lessivé. C'est
pourquoi le bilan (apports - lessivage - assimilation par la plante...) de cet
élément en ces circonstances est important à
étudier.
Figure n° 27 : Appréciation des teneurs
foliaires en azote par rapport aux normes de LEECE et al., (1975) in
(LICHOU et AUDUBERT, 1989).
Figure n° 28 : Appréciation des teneurs
foliaires en azote par rapport aux normes de la (R.A.C., 1975) in
(BERTSCHINGER et al., 2003).
7-2/ Le phosphore
Les résultats des teneurs foliaires en phosphore pour
les trois variétés sont reportés dans le tableau n°
30 et les figures n° 29et 30.
Figure n° 29 : Appréciation des teneurs
foliaires en phosphore par rapport aux normes de LEECE et al., (1975)
in (LICHOU et AUDUBERT, 1989).
Figure n° 30 : Appréciation des teneurs
foliaires en phosphore par rapport aux normes
de La R.A.C. (1976) in
(BERTSCHINGER et al., 2003).
L'examen des résultats montre que les teneurs foliaires
en phosphore des trois variétés sont inférieures aux
niveaux faibles des deux normes, ce qui nous amène à conclure que
les arbres de la parcelle souffrent d'une déficience en cet
élément.
Ces faibles teneurs foliaires confirment également la
faiblesse des teneurs du sol en profondeur (au niveau des racines actives)
malgré sa richesse en surface. HUGUET (1978), note que
cet élément est connu par sa très faible migration en
profondeur et reste donc localisé en surface où il a
été apporté.
Le pH alcalin du sol (7,5 à 8,5) est fréquemment
corrélative de difficulté d'assimilabilité par les plantes
de certains éléments qui leurs sont indispensables tels que le
phosphore (GROS, 1979 et MOREL, 1996) in (BENSAADI, 2004).
MOUGHLI (2000), indique que dans les sols
à pH élevé, généralement calcaires, le
phosphore des engrais évolue vers des formes insolubles, moins
facilement utilisables par le végétal. Aussi, dans les sols
sableux alcalins, il y a blocage progressif du phosphore sous formes
insolubles (HUGUET, 1978).
KHELIL (1989), indique qu'en
Algérie, l'apport de la fumure phosphatée enrichit davantage
l'horizon de surface, cet élément ne parvient plus aux racines en
raison de sa faible mobilité et de son blocage par le calcaire et le pH
alcalin. La réaction de la plante peut être lente à la
fumure phosphatée.
7-3/ Le potassium
Les résultats des teneurs foliaires en potassium pour
les trois variétés sont représentés dans le tableau
n° 30 et les figures n° 31 et 32.
L'examen de ces résultats montre que les niveaux en
potassium sont variables. La variété Luizet
à la teneur la plus élevée (2,74 % M.S),
Bulida et Louzi ont la même teneur
(2,35% M.S).
Ces teneurs se situent dans la fourchette correspondant
à l'alimentation normale selon
les normes de LEECE et
al., (1975) in (LICHOU et AUDUBERT, 1989)..
Mais les comparaisons aux normes de la (R.A.C., (1976)
in (BERTSCHINGER et al., 2003), Bulida et
Louzi sont au niveau faible et Luizet
présente un bon niveau d'alimentation en potassium. Nous
signalons cependant que les couches du sol analysées ont montré
des niveaux élevés en potassium échangeable et que les
observations effectuées sur végétation durant les
prélèvements n'ont pas montré de symptômes
particuliers.
Généralement, les sols sableux (à moins
de 100%o d'argiles) assureront une meilleure alimentation potassique des
cultures qu'un sol contenant plus de 400%o d'argiles (CALVET et
VILLEMIN, 1986). Aussi, la pénétration membranaire des
ions K+ est favorisée par la présence des ions
NO3- (Anonyme, 2005a).
Les apports effectués en engrais potassiques seraient
à la limite de l'efficacité, placés en surface, le
potassium est un élément très peu mobile, mais en sols
sableux (à moins de 100%o d'argiles) à faible complexe adsorbant
la migration de cet élément peut être rapide et est
fonction de
Figure n°31 : Appréciation des teneurs
foliaires en potassium par rapport aux normes de LEECE et al., (1975)
in (LICHOU et AUDUBERT, 1989).
Figure n°32 : Appréciation des teneurs
foliaires en potassium par rapport aux normes de La R.A.C. (1976) in
(BERTSCHINGER et al., 2003).
la quantité d'eau infiltrée. Mais ceci doit
être considéré avec précaution. En effet, avec des
quantités d'eau abondantes, le potassium risque d'être en partie
lessivé hors de la portée des racines (HUGUET,
1978).
La faiblesse des teneurs foliaire en potassium
détecté en les comparants aux normes de la R.A.C. (1976)
in (BERTSCHINGER et al., 2003), est peut être attribuer
à la réduction de la période de plein
végétation (débourrement-récolte) en vue des
condition écologiques (en particulier la température)
caractérisés la région d'où au moment des
prélèvements foliaires, les fruits été
déjà mûrs et la récolte a commencé sur
Bulida, dont le potassium migre partiellement vers les fruits,
en effet, GAUTIER (2001), signale que L'abricotier se montre
exigeant en potasse, les abricots étant plutôt riches en cet
élément. Aussi les courbes de variation des teneurs en
éléments minéraux dans les feuilles d'abricotier
établit par LEECE et VAN DEN ENDE (1975) in MATRIN PRÉVEL
et al., (1984) (figure n° 06), montre que le potassium
entre en régression progressif à partit d'environ la
6ème semaine après le F2, nous signalons
que notre prélèvement été à la
10ème semaine après F2.
7-4/ Le calcium
Les résultats des teneurs foliaires pour les trois
variétés sont représentés dans le tableau n°
30 et les figures n° 33 et 34.
Nous remarquons que la variété
Louzi a la teneur foliaire en calcium la plus
élevée avec 2,07 % de M.S et Bulida a la teneur
la plus faible avec 1,93 % de M.S.
Selon les normes de LEECE et al. (1975) in
(LICHOU et AUDUBERT, 1989), et celles de la R.A.C. (1976) in
(BERTSCHINGER et al., 2003), les résultats obtenus
montrent des niveaux normaux en cet élément. Ces teneurs
reflètent donc la richesse du sol en cet élément.
En Algérie, les déficiences en calcium n'ont
jamais été signalées, car les sols contiennent
généralement des quantités suffisantes pour satisfaire les
besoins des plantes (KHELIL, 1989). Les analyses de notre sol
mettent en évidence une richesse du sol en sels de calcium
(CaCO3 et CaSO4) qui
sont des pourvoyeurs en Ca.
Figure n°33 : Appréciation des teneurs
foliaires en calcium par rapport aux normes de LEECE et al., (1975) in
(LICHOU et AUDUBERT, 1989).
Figure n°34 : Appréciation des teneurs
foliaires en calcium par rapport aux normes de la R.A.C. (1976) in
(BERTSCHINGER et al., 2003).
7-5/ Le magnésium
Les résultats des teneurs foliaires pour les trois
variétés sont représentés dans le tableau n°
30 et les figures n° 35 et 36.
Figure n° 35 : Appréciation des teneurs
foliaires en magnésium par rapport aux normes de LEECE et al.,
(1975) in (LICHOU et AUDUBERT, 1989).
Figure n° 36 : Appréciation des teneurs
foliaires en magnésium par rapport aux normes de La R.A.C. (1976) in
(BERTSCHINGER et al., 2003).
Les variétés Bulida et
Luizet présentent le même niveau en
magnésium foliaire qui atteint
0,5 % de la M.S,
Louzi présente les teneurs foliaires les plus
élevées.
Les valeurs obtenues comparées aux normes de
LEECE et al., (1975) in (LICHOU et AUDUBERT, 1989), indiquent
des niveaux normaux pour les trois variétés.
Si par contre, nous comparons les résultats aux normes
de la R.A.C. (1976) in (BERTSCHINGER et al., 2003), nous
notons que Bulida et Luizet ont des teneurs
foliaires élevées en magnésium, alors que Louzi
a une teneur très élevée.
Si nous nous référons aux résultats de
l'analyse du sol, le magnésium échangeable (MgO) présente
lui aussi des niveaux élevés. Nous pensons donc que le Mg du sol
s'est répercuté positivement sur les niveaux foliaires en cet
élément.
7-6/ Etude de quelques interactions entre
éléments foliaires
RYSER (1982) et DETOMASI et SCHWARZ
(1995), proposent, en plus de l'interprétation des analyses
foliaires par éléments, de tenir compte également des
interactions existantes entre ces même éléments pour une
meilleure appréciation de l'état nutritionnel de la plante.
Ces interactions sont très susceptibles aux variations
et doivent faire l'objet de corrections annuelles en tenant compte des
conditions locales et des facteurs influençant la composition
minérale de la feuille en particulier le climat de l'année.
Les normes proposées par RYSER (1982),
s'appliquent aux rosacées fruitières des zones
tempérées (rosacées à noyau et à
pépins) (tableau n° 31).
Tableau n° 31 : Normes pour interactions entre
éléments.
Niveau
Rapport
|
Très faible
|
Faible
|
Bon
|
Elevé
|
Très élevé
|
N + P + K
|
2.58-3.17
|
3.18-3.77
|
3.78-4.38
|
4.39-4.98
|
4.99-5.58
|
K + Ca + Mg
|
2.02-2.47
|
2.48-2.93
|
2.94-3.40
|
3.41-3.86
|
3.87-4.32
|
(N + P) / K
|
0.91-1.10
|
1.11-1.30
|
1.31-1.51
|
1.52-1.71
|
1.72-1.91
|
(RYSER, 1982).
Les résultats des interactions entre
éléments pour l'ensemble des trois variétés
étudiées sont représentés dans le tableau n°
32.
Tableau n° 32 : Résultats des interactions
entre éléments pour les trois variétés.
Rapports
|
V1 Bulida
|
V2 Louzi
|
V3 Luizet
|
N + P + K
|
5,16
|
4,97
|
5,25
|
K + Ca + Mg
|
4,78
|
5,22
|
5,29
|
(N + P) / K
|
1,20
|
1,11
|
0,92
|
7-6-1/ N + P + K et K + Ca +
Mg
Ces deux sommes facilitent l'appréciation de la
fertilité de la culture, une culture sur sol riche ou
fortement fertilisé aura des sommes beaucoup plus
importantes qu'une culture sur sol pauvre (RYSER, 1982). De
plus ces sommes permettent de calculer une répartition des
éléments en fonction de leur somme respective.
Les somme N +P + K et K + Ca +
Mg au niveau des trois variétés étudiées
sont représentées dans le tableau n° 32 et les figures
n° 37 et 38.
Figure n° 37 : Appréciation du rapport N +
P + K par rapport aux normes de (RYSER, 1982).
Figure n° 38 : Appréciation du rapport K +
Ca + Mg par rapport aux normes de (RYSER, 1982).
Les résultats obtenus pour les deux sommes N + P + K et
K + Ca + Mg sont variables et se situent à des niveaux
élevés à très élevés par rapport
à la norme proposée par (RYSER, 1982), nous
rappelons que les valeurs individuelles pour les cinq éléments se
situent à des niveaux faible pour P à normal pour N, K et Ca et
élevé selon les normes de la (R.A.C., 1979) in
(BERTSCHINGER et al., 2003) pour Mg.
D'après (RYSER, 1982), cette situation
de niveaux élevée à très élevée pour
les deux sommes considérées témoignent d'une forte
fertilisation de la parcelle étudiée.
Ø Triangle N - P - K
Selon RYSER (1982), le calcul de la
proportion de chacun des éléments N, P et K par rapport à
la somme N+P+K permet l'expression graphique des résultats dans un
triangle.
Les rapports suivant N.100 / N+P+K, P.100 / N+P+K et K.100 /
N+P+K (tableau n°33) positionnent la parcelle au niveau du triangle N-P-K.
La parcelle se situe soit au dessus de la référence ce qui
suppose un excès d'azote ou une carence en potassium ou alors la
parcelle se situe en dessous ou au même niveau que la
référence ce qui n'indique ni carence en K ni excès en
N.
Les rapports déterminés et portés sur le
triangle N-P-K (figure n° 39) montre que la parcelle se situe au niveau de
la référence pour la variété Bulida et Luizet et en
dessous de la référence pour Louzi, ce qui n'indique donc ni
carence en potassium ni excès en azote selon (RYSER,
1982).
Tableau n° 33 : Calcul de la proportion des
éléments N, P et K par rapport à leur somme.
Variété
rapport
|
Bulida
|
Louzi
|
Luizet
|
N.100 / N+P+K
|
53,49
|
51,51
|
46,67
|
P.100 / N+P+K
|
0,97
|
1,21
|
1,14
|
K.100 / N+P+K
|
45,54
|
47,28
|
52,19
|
Figure n° 39 : Présentation graphique de la
relation entre N, P et K selon (RYSER, 1982).
7-6-2/ (N + P) / K
Ce rapport nous informe sur le risque de carence en bore
lorsqu'il est élevé ou très élevé. Le
tableau n° 32 et la figure n°40 montre que la variété
Luizet présente un rapport très faible et que
Bulida et Louzi présentent des
rapports faibles, ce que nous amène a dire que les trois
variétés ne présentent aucun risque de carence en
bore.
Figure n° 40: Appréciation du rapport (N+P) / K par
rapport aux normes de RYSER (1982).
Conclusion
A la lumière des résultats foliaires obtenus et
de leurs interprétations, nous pouvons conclure que la nutrition
azotée est au niveau normal pour les trois variétés. Ceci
est d'ailleurs confirmé par l'analyse du sol qui révèle
une teneur élevée en azote total.
La migration lente du phosphore et sa concentration dans
l'horizon du surface, la présence du gypse et du calcaire et la
réaction alcaline du sol privent les racines de l'abricotier de tirer
profit du phosphore, la nutrition en cet élément se
révèle inférieure à l'optimum, malgré
l'absence de symptômes caractéristiques du manque en cet
élément lors du prélèvement.
Les trois variétés présentent une
alimentation potassique satisfaisante, les teneurs élevées du sol
en cet élément l'expliquent clairement. En effet la texture
sableuse facilite l'assimilation de cet élément et les apports
sous forme d'engrais s'avère suffisante à couvrir les besoins des
arbres, mais il faut toujours prendre précaution vis a vis de
l'abondance des eaux d'irrigation qui peuvent entraîner des pertes
considérable en cet élément.
Les teneurs foliaires en calcium et en magnésium sont
normales chez les trois variétés.
Le niveau de la fertilité de la parcelle indiqué
par les sommes N + P + K et K + Ca + Mg s'avère bon à
élevé, cette fertilité est le résultat d'apports
d'engrais.
Les rapports entre éléments ne nous donnent pas
de renseignements clairs sur l'alimentation des arbres (interactions ioniques :
antagonisme ou synergisme). Certains auteurs insistent sur des analyses
répétées, sur plusieurs années avec des corrections
annuelles sur ces mêmes rapports afin de mettre en évidence les
risques de carences et les corrections possibles.
Conclusion générale
Conclusion générale
Au vu de la nature des sels constituant les sols des
régions arides d'Algérie dont la grande majorité des sols
est soit calcaire, soit gypseuse ou salsodiques, avec l'aridité du
climat et les méfaits qui accompagnent l'irrigation en particulier
l'accumulation des sels solubles en surface, l'objectif de notre travail a
été de déterminer l'état nutritionnel des arbres
fruitiers dans de telles conditions.
Pour cela nous avons essayé d'évaluer
l'état nutritionnel d'un verger constitué de trois
variétés d'abricotier dans la région de Doucen (W. Biskra)
par la méthode du diagnostic foliaire complété par
l'analyse du sol.
La nutrition minérale de l'abricotier implique la
disponibilité au contact des racines, de quantités suffisantes
d'éléments nutritifs susceptibles d'être absorbés
avec une vitesse correspondant aux besoins instantanés de la plante. Or
de nombreux processus qui interviennent dans le sol, ainsi que l'effet du
climat et les diverses techniques culturales appliquées peuvent modifier
la disponibilité de ces éléments nutritifs et leur niveau
dans la plante.
Les conclusions que nous pouvons formuler eu égard aux
résultats obtenus sont les suivantes :
L'analyse du sol a permis de montrer que celui-ci est d'une
texture légère (limono-sableuse), de stabilité moyenne,
peu battant au niveau de l'interligne des arbres, sans risque d'asphyxie et
permet un développement idéal du système radiculaire.
De point de vue physique le sol est gypseux,
modérément calcaire et à pH alcalin ce qui peut
gêner l'assimilabilité de certains éléments
nutritifs en particulier le phosphore et les oligo-éléments.
La matière organique du sol s'avère faible suite
à l'insuffisance des apports, ce qui se répercuterait sur la
stabilité structurale et la fertilité chimique du sol. Le
maintient d'un taux d'humus optimum dans les sol saharien impose des
restitutions régulières de la matière organique surtout
à l'aide de fumier de ferme et le bois de taille sous forme
broyée qui offrirait une source appréciable de la matière
organique.
L'évolution de la matière organique
(apporté sous forme de fumier) appréciée par le rapport
C/N indique une bonne activité biologique favorisée par la nature
du sol légère, les fortes températures
et les
irrigation abondantes appliquées qui ont conduisent à une
minéralisation rapide de la matière organique.
Les teneurs en N et K2O sont satisfaisantes
à élevées, ceci s'explique par deux faits, le premier est
l'apport de la fumure du fond à la plantation, le second concerne les
apports annuels en surface. Le P2O5 présente un
niveau élevé en surface et faible en profondeur malgré les
apports annuels effectués. Pour le calcium et le magnésium
échangeables, ils présentent des niveaux élevés
dans le sol étudié.
En ce qui concerne l'analyse foliaire, l'alimentation
azotée des trois variétés est normale, nous pensons que la
quantité d'azote fournie par la fumure d'entretien est largement
suffisante et qu'elle est bien disponible au moment critique.
L'alimentation phosphatée est insuffisante, le
redressement rapide de ce manque doit faire appel à des fumures
localisées au niveau des racines (HUGUET et al.,
1978).
La nutrition potassique est normale pour les trois
variétés selon (LEECE et al., 1975) in (LICHOU
et AUDUBERT, 1989), mais les normes de la
(R.A.C., 1976) in (BERTSCHINGER et al.,
2003)., indiquent une faible alimentation chez les
variétés Bulida et Louzi. La
représentation graphique par le triangle N-P-K (RYSER, 1982)
affirme l'alimentation normale en cet élément
signalée par (LEECE et al., 1975) in (LICHOU et
AUDUBERT, 1989), l'éventualité d'une carence est
écarté, pour cet élément et il est
nécessaire de procéder à des contrôles
réguliers pour atténuer les risques d'une déficience.
Les teneurs satisfaisantes en calcium et en magnésium
des feuilles résultent d'une bonne fertilité du sol en ces
éléments.
Les interactions ioniques ont montré quelques
renseignements, en effet les sommes N+P+K et K+Ca+Mg ont confirmé la
bonne fertilité de la parcelle étudiée.
L'éventualité d'apparition d'une carence en bore est à
écarter eu égard au rapport (N+P)/K pour les trois
variétés.
Les résultats auxquels nous avons aboutis, mettent en
évidence tout l'intérêt du diagnostic foliaire comme outil
de contrôle de la nutrition des cultures pérennes. Cependant, sa
fiabilité s'accroîtrait avec sa répétition pendant
plusieurs années consécutives.
La période d'échantillonnage indiquée par
la bibliographie ne semble pas convenir à la région
d'étude. En effet, les conditions écologiques locales notamment
les températures font que, la période d'activité de
l'abricotier se réalise en un temps réduit par rapport aux zones
du nord ou en Europe. Ceci doit nous conduire à déterminer cette
période dans les conditions locales.
Aussi, l'absence de normes à l'échelle nationale
ou locale, nous amène à être prudent dans
l'interprétation des résultats aussi bien du sol que du
végétal. C'est pourquoi, des études complémentaires
doivent se réaliser dans ces zones d'autant plus que ces
dernières sont à priori favorables à la culture de
l'espèce étudiée.
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413-437.
70) HAMDI PACHA A., 1976 - Diagnostique
foliaire chez les agrumes, Mise à point des méthodes
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Ing, Agro, INA, Alger., 60 P.
71) HATATEBA R., 1978 - Etat nutritionnel de
quelques vergers de clémentinier de la Mitidja et du Sahel par la
méthode du diagnostic foliaire., Thèse d'Ing, Agro, INA, Alger,
65 P.
72) HELLER R., 1977 - Abrégé de
physiologie Végétale, V I, Nutrition., Imprimerie Masson,
France., Pp 67-112.
73) HELLER R., 1984 - Physiologie
Végétale, V I, Nutrition., Imprimerie Durand., 28600 Luis ant,
France., 244 P.
74) HELLER R., ESNAULT R. et LANCE C., 1998 -
Physiologie Végétale, I Nutrition., 6e Edition de
l'Abrégé., Imprimerie Dunod, Paris., 323 P.
75) HUGUET J-G., 1978 - Pratique de la
fertilisation minérale des arbres fruitiers., Editions INVUFLEC, Paris.,
38 P.
76) HUGUET C., 1978 - Aspects de la dynamique
de l'alimentation azotée et minérale du pommier., Journées
fruitières d'Avignon - Montfavet., Pp 99-119.
77) HUGUET C. et COPPENET M., 1992 - un point
sur...le magnésium en agriculture., Editions INRA, Paris., 270 P.
78) HUGUET C., HUGUET J-G., TROCME S., 1978 -
Carences et toxicités chez les arbres fruitiers., Editions INVUFLEC,
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79) I.T.A.F., 2001 - Plantation et taille de
l'abricotier., Brochure de vulgarisation., Imprimerie du 1er mai -
Alger., 24 P.
80) JAMOUSSI B., 1980 - Anales de l'institut
nationale de la recherche agronomique de Tunisie, V 53 - Facs 2., imprimerie
officielle., Pp 15-17.
81) KHELIL A., 1989 - Nutrition Et
Fertilisation Des Arbres Fruitiers Et De La Vigne., Office Des Publications
Universitaires, Ben Aknoun, Alger., 67 P.
82) KHELIL A., et BENTCHIKOU M.E., 1978 -
Variations de la composition minérale des feuilles de
clémentinier, Premier essai de détermination de la période
de stabilité., Fruits. vo1.34, n°09.
83) KLEIBER A. et KLEIBER D., 1996 -
Nutrition en calcium, penser d'abord au sol., Revue Arbo, fruit., n° 495.,
Pp 25-31.
84) LAFON J.P., THARAUD PRAYER C. et LEVY G.,
1996 - Boiliogie des plantes cultivées, T1,
Organisation/Physiologie de la nutrition., 2ème Edition,
Editions Thechniques et Documentations Lavoisier, Paris., 233 P.
85) LAMONARCA F., 1977 - Les arbres
fruitiers, comment les cultivés pour avoir de beaux fruits. Edition.,
Decvecchi, 219 P.
86) LAMONARCA F., 1985 - La culture des
arbres fruitiers., Editions Vecchi., 221 P.
87) LEFEVRE M. et CHAMET C., 2002 - Conduite
de l'abricotier en Agriculture biologique (Synthèse de 4 années
d'observations), Abricotier, Résultats des essais conduits en
agriculture biologique depuis 1998., Edition SERFA., 9 P.
88) LEPOIVRE P., 2003 - Phytopathologie.,
Edition De Boeck Université rue des minimes 39, B-1000. Bruxelles., 427
P.
89) LICHOU J., ALBAGNAC G. et AUDERGON J.M.,....,
1998 - Abricot, les variétés, mode d'emploi., Edition
Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et des Légumes CTIFL.,
254 P.
90) LICHOU J., AUDUBERT A, 1989 -
l'Abricotier., Editions La Bayeusaine - Bayeux., 386 P.
91) LOUE A., 1993 - Les
oligo-éléments en agriculture., Editions F. Nathan. Paris., 577
P.
92) LOUE A., GAGNARD J et MORARD Ph., 1984 -
L'analyse végétale (la vigne)., Editions Lavoisier, Paris., pp
197-233.
93) LOUSSERT 1976 - Abricotier, cours
polycopié INA., 48 P.
94) MALICORNET H., 1953 - Le Diagnostic
Foliaire, Principe Des Diverses Méthodes, Application Aux Cultures
Tropicales Et Subtropicales., Editions Service de Recherches et de Propagande
de la Société Commerciale des Potasses d'Alsace, Mulhouse., 87
P.
95) MARTIN PRÉVEL P., GAGNARD J., GAUTIER P
.,...., 1984 - l'Analyse Végétale dans le Contrôle
de l'Alimentation des Plantes Tempérées et Tropicales., Editions
technique et documentation, Lavoisier, Paris., 810 P.
96) MEDJADBA A., 1979 - Essais de mise au
point d'une méthode d'échantillonnage foliaire sur néflier
de Japon, Etude des phases critiques et besoins en éléments
minéraux de quelques vergers en Mitidja et le Sahel., Thèse Ing,
Agro, INA, Alger., 47 P.
97) MOREL R., 1996 - Les sols
cultivés., 2ème édition., Editions Lavoisier,
Paris., 399 P.
98) MOUGHLI L., 2000 - Engrais
minéraux, Caractéristiques et Utilisations., Bulletin mensuel
d'information et de liaison du PNTTA., Transfère de technologie en
agriculture, n° 72 Fertilisation des cultures., Ministère de
l'agriculture et de développement rural, Maroc., 4 P.
99) OSAER A., VAYSSE P., JEAN-FRANÇOIS B.,....,
1998 - Gel de printemps, protection des vergers., Editions Centre
technique interprofessionnel des fruits et des légumes Ctifl, Paris.,
151 P.
100) PANSU M. et GAUTHEYROU J., 2003 -
l'analyse du sol, minéralogique, organique et minérale., Edition
Springer-verlag, France., 993 P.
101) RIBEREAU-GAYON J., PEYNAUD E., 1971 -
Sciences et techniques de la vigne, T I, Biologie de la vigne - Sols de
vignobles., Editions Dunod, Paris., 725 P.
102) RYSER J.P., 1982 - Vers l'utilisation
pratique du diagnostic foliaire en viticulture et arboriculture., Revue suisse
hort. Vit. Arbo, V 14 n° 01., Pp 49-55.
103) RYSER J.P. et HELLER W., 1997 a -
Carence en magnésium en arboriculture., Editions Agroscope RAC et FAW
Wädenswil., 4 P.
104) RYSER J.P. et HELLER W., 1997 b -
Carence en manganèse en arboriculture., Editions Agroscope RAC et FAW
Wädenswil., 4 P.
105) SERHANE S., 1991 - Diagnostique foliaire
chez la vigne, contribution pour l'élaboration d'un conseil de fumure.,
Thése ing, Univ Batna., 61 P.
106) SOLTNER D., 1999 - Les bases de la
production végétale, T III, la plante et son
amélioration., 2e Edition, Editions Sciences et techniques
agricoles "Le Clos Lorelle"- 49130 Saint-Gemmes-Sur-Loire., 304 P.
107) SOLTNER D., 2000 - Les bases de
la production végétale, T I : le sol et son
amélioration., 22e Edition, Editions Sciences et techniques
agricoles "Le Clos Lorelle"- 49130 Saint-Gemmes-Sur-Loire., 472 P.
108) THEVENET G.H., 1990 -
Diagnostic visuel des carences, quelques éléments de
méthodologie., compte rendus de l'académie d'agriculture de
France., colloque organisée avec le comefier, vol 76, n° 2., Pp
147-150.
109) TOUTAIN G., 1979 - Eléments
d'agronomie saharienne de la recherche au développement., INRA,
Marrakech., 275 P.
110) TREMBLAY N., SCHARPF H C., WEIER W.,
2001 - Régie de l'azote chez les cultures
maraîchères, Guide pour une fertilisation raisonnée., ISBN,
Canada., 70 P.
Index des tableaux et des figures
Index des tableaux
Tableau n° 01 :
|
la production d'abricots dans le monde en 2005 (F.A.O.,
2005)
|
03
|
Tableau n° 02 :
|
Evolution de la culture d'abricotier en Algérie
(F.A.O., 2005).
|
06
|
Tableau n° 03 :
|
Situation de l'arboriculture fruitière en 2005 dans la
wilaya de Biskra (D.S.A., 2005).
|
07
|
Tableau n° 04 :
|
Evolution de la culture d'abricotier dans la wilaya de Biskra
(D.S.A., 2005).
|
08
|
Tableau n° 05 :
|
éléments essentiels à la croissance des
végétaux (BOCKMAN et al., 1990).
|
10
|
Tableau n° 06 :
|
Quantités d'éléments minéraux
contenus dans les organes ligneux et les fruits de l'abricotier. var. Polonais
âgée de 5 ans et greffée sur franc (HUGUET, 1971) in
(GAUTIER, 2001).
|
20
|
Tableau n° 07 :
|
Normes de fumures pour l'abricotier en pleine production en
fonction du rendement (BERTSCHINGER et al., 2003).
|
22
|
Tableau n° 08 :
|
Compositions foliaires tenues pour satisfaisantes (% de
matière sèche) (LEVY, 1973 in DUDE, 1979).
|
30
|
Tableau n° 09 :
|
Teneurs des feuilles de six variétés
d'abricotier (Prélèvement mi-juillet, des feuilles de
l'extrémité du rameau) (HUGUET, 1968) in (LICHOU et AUDUBERT,
1989).
|
31
|
Tableau n° 10 :
|
Teneurs des feuilles de six variétés
d'abricotier, comparaison des feuilles de l'extrémité et de la
base du rameau (Prélèvement mi-juillet) (HUGUET, 1968) in (LICHOU
et AUDUBERT, 1989).
|
33
|
Tableau n° 11 :
|
Classe des teneurs en éléments minéraux des
feuilles d'abricotier en Australie (LÉECE et al., 1975) in
(LICHOU et AUDUBERT, 1989).
|
38
|
Tableau n° 12 :
|
Classe des teneurs en éléments minéraux
des feuilles d'abricotier (R.A.C., 1976) in (BERTSCHINGER et al,
2003).
|
38
|
Tableau n° 13 :
|
Données thermiques mensuelles moyennes de la
région de Biskra (1971-1997) (Station météorologique de
Biskra, 2004).
|
43
|
Tableau n° 14 :
|
Données pluviométriques mensuelles moyennes de
la région de Biskra (19971-1997) (Station météorologique
de Biskra, 2004).
|
44
|
Tableau n° 15 :
|
Nombre de jours de gel moyenne sur 27 ans (19971-1997)
(Station météorologique de Biskra, 2004).
|
45
|
Tableau n° 16 :
|
Vitesse mensuelle moyenne du vent et nombre de jours de Siroco
et de vent de sable de la région de Biskra (19971-1997) (Station
météorologique de Biskra, 2004).
|
45
|
Tableau n° 17 :
|
Humidité relative mensuelles moyennes de la
région de Biskra (19971-1997) (Station météorologique de
Biskra, 2004).
|
46
|
Tableau n° 18 :
|
évaporation mensuelles de la région de Biskra
pour la période (19971-1997) (Station météorologique de
Biskra, 2004).
|
46
|
Tableau n° 19 :
|
nombre moyen d'heures d'insolation de la région de
Biskra (19971-1997) (Station météorologique de Biskra, 2004).
|
47
|
Tableau n° 20 :
|
quantités d'éléments (N, P, K)
apportées au verger d'étude.
|
55
|
Tableau n° 21 :
|
les besoins nutritionnels du verger d'étude (en kg).
|
55
|
Tableau n° 22 :
|
Résultats de l'analyse granulométrique du sol de
la parcelle étudiée.
|
63
|
Tableau n° 23 :
|
Résultats des analyses physiques du sol.
|
65
|
Tableau n° 24 :
|
Normes d'interprétation du taux du calcaire du sol
(GEPPA in BAIZE, 1988).
|
68
|
Tableau n° 25 :
|
Echelle d'interprétation du pH eau (Gagnard et
al., 1988).
|
69
|
Tableau n° 26 :
|
Résultats des analyses chimiques du sol.
|
70
|
Tableau n° 27 :
|
Normes d'interprétation d'azote (CALVET et VELLEMIN,
1986).
|
71
|
Tableau n° 28 :
|
normes d'interprétation du Phosphore assimilable
(Gagnard et al., 1988).
|
72
|
Tableau n° 29 :
|
Normes d'interprétation de la C.E.C. (CALVET et
VELLEMIN, 1986).
|
75
|
Tableau n° 30 :
|
Résultats de l'analyse foliaire.
|
79
|
Tableau n° 31 :
|
Normes pour interactions entre éléments (RYSER,
1982).
|
87
|
Tableau n° 32 :
|
Résultats des interactions entre éléments
pour les trois variétés.
|
87
|
Tableau n° 33 :
|
Calcul de la proportion des éléments N, P et K
par rapport à leur somme.
|
89
|
Index des figures
Figure n° 01 :
|
Production d'abricots en % dans le monde en 2005.
|
04
|
Figure n° 02 :
|
Production d'abricots en % dans le monde (1994/2005).
|
04
|
Figure n° 03 :
|
Evolution de la culture d'abricotier en Algérie.
|
07
|
Figure n° 04 :
|
Evolution de la culture d'abricotier dans la wilaya de
Biskra.
|
09
|
Figure n° 05 :
|
Principaux symptômes de carences chez les
végétaux.
|
24
|
Figure n° 06 :
|
Evolution de la composition minérale de la feuille
d'abricotier (cv. Trewat)
(LEECE et VAN DEN ENDE, 1975) in (MATRIN PRÉVEL et
al., 1984).
|
34
|
Figure n° 07 :
|
Croissance et rendement de la plante en fonction des teneurs
en éléments minéraux foliaires.
|
39
|
Figure n° 08 :
|
Situation géographique de la région
d'étude "Doucen".
|
41
|
Figure n° 09 :
|
Situation et limites administratives de la région
d'étude "commune de Doucen".
|
42
|
Figure n° 10 :
|
Diagramme Ombrothermique de la région de Biskra
(période 1971-1997).
|
47
|
Figure n° 11 :
|
Situation de la région d'étude au niveau du
climagramme d'EMBERGER.
|
49
|
Figure n° 12 :
|
croquis plan de l'exploitation agricole.
|
51
|
Figure n° 13 :
|
(a) et (b) : vue générale du verger
étudié:
V1 : Bulida ; V2 Louzi ; V3 : Luizet.
|
52
|
Figure n° 14 :
|
Vue de l'une des variétés étudiées
(Louzi).
|
53
|
Figure n° 15 :
|
La présence de la vigne en intercalaire de
l'abricotier.
|
53
|
Figure n° 16 :
|
a, b, c, d, et e, quelques symptômes observés sur
les abricotiers du verger étudié.
|
56
|
Figure n° 17 :
|
Schéma général des
prélèvements du sol (Dans les bassins et sur les interlignes).
|
57
|
Figure n° 18 :
|
Les stades phénologiques de l'abricotier (stade
repère de BAGGIOLINI).
|
59
|
Figure n° 19 :
|
Relation entre texture et comportements agronomiques du sol
(INRA-AVIGNON, 1976 in BAIZE, 1988).
|
65
|
Figure n° 20 :
|
Appréciation du niveau de la matière organique
en fonction de la teneur en argiles et en calcaire. (SOLTNER, 2000).
|
67
|
Figure n° 21 :
|
Appréciation du niveau de P2O5 assimilable en fonction
de la teneur en argile (SOLTNER, 2000).
|
73
|
Figure n° 22 :
|
Appréciation du niveau de P2O5 assimilable en fonction
de la C.E.C (SOLTNER, 2000).
|
74
|
Figure n° 23 :
|
Appréciation du niveau de K2O
échangeable en fonction de la teneur en argile (SOLTNER, 2000).
|
76
|
Figure n° 24 :
|
Appréciation du niveau de K2O
échangeable en fonction de la CEC (SOLTNER, 2000).
|
76
|
Figure n° 25 :
|
Appréciation du niveau de MgO échangeable en
fonction de la teneur en argile (SOLTNER, 2000).
|
77
|
Figure n° 26 :
|
Appréciation du niveau de MgO échangeable en
fonction de la CEC (SOLTNER, 2000).
|
77
|
Figure n° 27 :
|
Appréciation des teneurs foliaires en azote par rapport
aux normes de (LEECE et al. 1975).
|
80
|
Figure n° 28 :
|
Appréciation des teneurs foliaires en azote par rapport
aux normes de la (R.A.C., 1975).
|
80
|
Figure n° 29 :
|
Appréciation des teneurs foliaires en phosphore par
rapport aux normes de (LEECE et al. 1975).
|
81
|
Figure n°30 :
|
Appréciation des teneurs foliaires en phosphore par
rapport aux normes de La R.A.C. (1976).
|
81
|
Figure n°31 :
|
Appréciation des teneurs foliaires en potassium par
rapport aux normes de LEECE et al. (1975).
|
83
|
Figure n°32 :
|
Appréciation des teneurs foliaires en potassium par
rapport aux normes de La R.A.C. (1976).
|
83
|
Figure n°33 :
|
Appréciation des teneurs foliaires en calcium par
rapport aux normes de LEECE et al. (1975).
|
85
|
Figure n° 34 :
|
Appréciation des teneurs foliaires en calcium par
rapport aux normes de la R.A.C (1976).
|
85
|
Figure n° 35 :
|
Appréciation des teneurs foliaires en magnésium
par rapport aux normes de LEECE et al. (1975).
|
86
|
Figure n° 36 :
|
Appréciation des teneurs foliaires en magnésium
par rapport aux normes de La R.A.C. (1976).
|
86
|
Figure n° 37 :
|
Appréciation du rapport N + P + K par rapport aux
normes de RYSER (1982).
|
88
|
Figure n° 38 :
|
Appréciation du rapport K +Ca + Mg par rapport aux
normes de RYSER (1982).
|
88
|
Figure n° 39 :
|
Présentation graphique de la relation entre N, P et K
selon RYSER (1982).
|
89
|
Figure n° 40 :
|
Appréciation du rapport (N+P) / K par rapport
aux normes de RYSER (1982).
|
90
|
Annexe
Annexe 1
Dispersion de l'abricotier
L'abricotier est originaire des régions montagneuses du
nord et du nord ouest de la Chine dans le secteur de la grande muraille. Il y
est cultivé depuis environ 4000 ans. Il existe des centres d'origine
secondaire possibles dans la région autonome du Xinijang et en Russie
orientale (Vavilov, 1949). Au cours des siècles suivants, des graines
ont été introduites en Asie centrale (Arménie, Perse).
L'abricotier a été introduit au sud de l'Europe
(Grèce) au cours des conquêtes d'Alexandre Le Grand pendant le
4ème siècle avant JC. Il est arrivé en Italie au 1er
siècle après JC, en Angleterre en 1542 et aux États Unis
pendant le 19ème siècle. L'abricotier a
été introduit en France à travers deux routes
différentes. Les premières variétés, originaires
d'Arménie et d'Afrique du Nord ont été apportées
vers l'an 1000 par les arabes dans le sud de la France. Puis, 440 ans plus
tard, des variétés plus adaptées aux régions
septentrionales provenant de Hongrie et d'Europe centrale ont fait leur
apparition (MEHLENBACHER et al., 1990 ; FAUST et al.,
1998).
Mehlenbacher S.A., Cociu V. et Hough
L.F. 1990. Apricots (Prunus), in genetic resources of
temperate fruit and nut crops. Acta Hort., 290,
65-107.
Faust, M., Suranyi, D., et Nyujto, F.
1998. Origin and dissemination of apricot. Hort. Rev.,
22, 225-266.
Annexe 2
Description de l'Abricotier
Abricotier, arbre fruitier du genre du Prunier, de la
famille des Rosacées, originaire de l'est de l'Asie et dont le
fruit s'appelle l'abricot. L'arbre est de petite taille (de 4 à
6 m) et ses feuilles en forme de coeur ont de longs pétioles. Les
fleurs, blanches ou roses, isolées, apparaissent avant les feuilles. Les
abricotiers sont autofertiles. Le fruit est arrondi, à peau duveteuse
orange, parfois rouge d'un côté, et sa chair est jaune
orangé. On en connaît de nombreuses variétés. Parmi
les principales variétés commerciales on peut citer Rouge du
Roussillon, qui fournit d'excellents fruits de table et résiste assez
bien au gel, Polonais ou orangé de Provence, dont les fruits assez gros,
sont plutôt utilisés pour les conserves, Carino, qui donne des
fruits de qualité assez moyenne, Bergeron, dont les fruits sont
très appréciés pour les conserves, et Hâtif Colomer,
dont les fruits ont un goût médiocre mais supportent bien le
transport. Les variétés Royal, à grand noyau oblong
jaune-rouge n'adhérant pas au fruit et mûrissant tôt dans la
saison, Pêche de Nancy, Sucré de Holub, Ampuis et Paviot sont
cultivées surtout dans les jardins familiaux jusque
dans la région parisienne, qui est la limite nord de la culture de
l'abricotier. L'abricot est apprécié pour sa saveur
délicate. Il est vendu frais ou séché et mis en conserve,
sous forme de fruits au sirop, de confitures ou de nectar.
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1993-2005 Microsoft Corporation.
L'arbre
La taille de l'arbre de l'abricotier peut atteindre entre 10
et 15 mètres, mais en culture la taille est maintenue inférieure
à 3,5 m. Les feuilles sont caduques. Les fleurs qui apparaissent avant
les feuilles sont blanches ou roses, avec 5 sépales, 5 pétales
réguliers et plusieurs étamines. Les feuilles sont lisses,
grandes et arrondies avec les bords dentelés et un apex en pointe. Le
pétiole, de couleur tendant vers le rouge, mesure de 1 à 3
centimètres (GRIMPLET., 2004).
Le fruit de l'abricotier est une drupe, c'est à dire un
fruit simple charnu à noyau qui dérive d'un ovaire infère
à un carpelle situé dans le conceptacle caduque au sommet duquel
sont fixées les pièces florales.
La partie externe du péricarpe (mésocarpe et
épicarpe) est charnue et comestible (Figure annexe n° 1). La partie
interne (endocarpe) est lignifiée (noyau) ; cette partie entoure et
protège la graine. On observe à la base du fruit la cicatrice du
pédoncule floral et au sommet le point de chute du style. Le sillon que
l'on observe sur un côté du fruit représente la suture
carpellaire qui s'étend de l'attache du pédoncule à
l'apex. Le fruit provient donc d'un seul carpelle, dans lequel une seule graine
(parfois deux) se développe(nt).
Figure annexe 2 : Schéma simplifié d'une
coupe longitudinale d'abricot à maturité.
Le mésocarpe est un tissu majoritairement
parenchymateux qui devient mou lorsque le fruit est mûr ; il est
fortement vascularisé. Chez les fruits mûrs, le mésocarpe
et l'endocarpe sont séparés par une cavité
périnucléaire. Le noyau, dans la majorité des
variétés est donc libre ou faiblement adhérent,
d'où la classification en drupe de ce fruit. Pour certaines
variétés, cependant, le noyau est très
adhérent (GRIMPLET., 2004).
Caractéristiques des variétés
étudiées :
BULIDA
Variété espagnole, essentiellement
cultivée dans la région de Murcie, elle représente
près de 80% de la production espagnole. La production est
destinée à l'industrie et au marché du fruit frais. Sa
productivité est élevée en Espagne. Le fruit de calibre
moyen est de couleur jaune orangé clair. Il est ferme (LICHOU
et al, 1998).
En Algérie, sa maturité à lieu vers la
mi-juin, mais dans notre région d'étude, elle est plus
précoce, sa maturité à lieu vers la mi mais.
LUIZET
Arbre de grande vigueur, a port buissonnant. Mise à
fruit assez lente. Production faible et irrégulière, a floraison
semi-tardive. La culture de LUIZET doit être
réservée aux zones de climat continental (LICHOU et
al, 1998., GAUTIER, 2001).
Fruit moyen à gros, juteux, de bonne qualité,
assez sensible au transport. Sensible aux gelées de printemps, peu
sensible à la moniliose sur fleurs.
La maturité est groupée, ce qui exige une
cueillette rapide, leur époque varie selon la région de
production (GAUTIER, 2001), dans notre région
d'étude (Biskra) elle est vers la dernière semaine du moi de
mai.
LOUZI
Originaire de M'Sila, cette variété
autostérile, vigoureuse, à port étalé, avec des
ramifications grêles. Fertile, et peu exigeante en repos
végétatif, à cultivée en basses et moyennes
altitudes. Produit des fruits moyens à chair très fine
(l'ITAF, 2001).
Dans la région de Biskra, la maturité de la
variété LOUZI se situe à la
dernière semaine du mois de mai.
Porte-greffe MECH-MECH
Le porte-greffe franc d'abricotier de type
MECH-MECH assure une plus grande vigueur et une meilleure
résistance au dépérissement (l'ITAF,
2001).
Il est très sensible à l'asphyxie radiculaire,
au pourridié et à la bactériose, moyennement
tolérant au calcaire actif (chlorose) et très bien
tolérant à la verticilliose (LICHOU et al,
1998).
Le clône A 470 fournit des
portes-greffe très homogènes, vigoureux et compatibles avec
toutes les variétés (l'ITAF, 2001).
I.T.A.F., 2001 - Plantation et taille de
l'abricotier., Brochure de vulgarisation., Imprimerie du 1er mai -
Alger., 24 P.
Annexe 3
Sensibilité de l'abricotier au froid printanier (figure
annexe n° 2).
Seuil critique = références France., 10% et 90%
de dégâts = références USA.,
Stades
phénologiques d'après BAGGIOLINI in OSAER et al.,
(1998).
Figure annexe n° 2 : Abricot, seuils
critiques.
Seuil critique :
|
|
-4 °C
|
-4 °C
|
10 % Dégâts :
|
-9,4 °C
|
|
-6,2 °C
|
90 % Dégâts :
|
|
|
-13,8 °C
|
Seuil critique :
|
-3,5 °C
|
-3 °C
|
-2,2 °C
|
10 % Dégâts :
|
-4,9 °C
|
-4,3 °C
|
-2,9 °C
|
90 % Dégâts :
|
-10,3 °C
|
-10,1 °C
|
-5,6 °C
|
Seuil critique :
|
-0,8 °C
|
-0,5 °C
|
-0,5 °C
|
10 % Dégâts :
|
|
-2,6 °C
|
-2,3 °C
|
90 % Dégâts :
|
|
-4,4 °C
|
-3,3 °C
|
Annexe 4
Analyse statistique :
Analyse de la variance
variable
|
|
DDL
|
C M
|
T F
|
Probabilité
|
E T
|
C V
|
N
|
Variable total
|
11
|
0,06
|
|
|
|
|
Facteur 1
|
2
|
0.13
|
3.10
|
0.0936
|
|
|
Résiduelle 1
|
9
|
0.04
|
|
|
0.21
|
8,1%
|
variable
|
|
DDL
|
C M
|
T F
|
Probabilité
|
E T
|
C V
|
P
|
Variable total
|
11
|
0,00
|
|
|
|
|
Facteur 1
|
2
|
0,00
|
2,82
|
0,1108
|
|
|
Résiduelle 1
|
9
|
0,00
|
|
|
0,01
|
12,7%
|
variable
|
|
DDL
|
C M
|
T F
|
Probabilité
|
E T
|
C V
|
K
|
Variable total
|
11
|
0,39
|
|
|
|
|
Facteur 1
|
2
|
0,20
|
0,48
|
0,6399
|
|
|
Résiduelle 1
|
9
|
0,43
|
|
|
0,65
|
26,4%
|
variable
|
|
DDL
|
C M
|
T F
|
Probabilité
|
E T
|
C V
|
Ca
|
Variable total
|
11
|
0,05
|
|
|
|
|
Facteur 1
|
2
|
0,02
|
0,41
|
0,6800
|
|
|
Résiduelle 1
|
9
|
0,06
|
|
|
0,24
|
11,8%
|
variable
|
|
DDL
|
C M
|
T F
|
Probabilité
|
E T
|
C V
|
Mg
|
Variable total
|
11
|
0.06
|
|
|
|
|
Facteur 1
|
2
|
0.10
|
2,11
|
0,1759
|
|
|
Résiduelle 1
|
9
|
0.05
|
|
|
0,22
|
39,0%
|
Après l'analyse de la variance pour l'ensemble des
éléments minéraux déterminés dans les
feuilles aucune signification n'est à signaler.
ñññRésumé :
Dans le cadre de la nouvelle politique de l'état visant
au développement de l'agriculture dans
le bute d'atteindre la
sécurité alimentaire l'arboriculture fruitière a connue
une évolution importante, ce qui a entraîné à une
extension des plantations fruitières sous des conditions
pédoclimatiques qui différent de celles des zones traditionnelles
de leur culture, ce qui va absolument influencer le comportement des arbres et
en particulier leur nutrition minérale.
A ce propos, notre contribution s'inscrit dans le cadre d'une
recherche sur la nutrition minérale de trois variétés
d'abricotier dans une zone aride (commune de Doucen, w. Biskra).
Ce travail est basé essentiellement sur l'analyse
physicochimique du sol et l'analyse chimique des feuilles d'abricotier
accompagnées d'un diagnostique visuel lors des
prélèvements.
Les résultats des analyses ont montré une
nutrition équilibrée concernant l'azote, le calcium
et le
magnésium. Alors, l'alimentation potassique s'avère juste
satisfaisante mais exige un contrôle périodique pour
atténuer tout risque d'une carence en cet élément.
Pour le phosphore, il a des faibles proportions dans les
feuilles ce qui traduit une mauvaise alimentation des arbres en cet
élément.
Summary :
In the framework of the state new policy aiming to develop
agriculture in order to reach food security, fruit trees cultivation spred
remarquably which led to cultivation under pedoclimatic conditions that differ
of those of traditional zones of their cultivation, which is absolutely going
to influence trees behavior and especially their mineral nutrition.
In this connection our contribution inscribes within a
research on mineral nutrition of three apricot trees varieties in arid zone (C.
Doucen, W. Biskra).
This work based essentially on physicochemical analysis of
soil and chemical analysis of fruit trees leaves accompanied with visual
diagnosis at the time of appropriation
The results of analyses have displayed a balanced nutrition
concerning nitrogen, calcium and magnesium. So, potassic feeding is proved
satisfying but requires periodic control to avoid any risk of defaulting of
this element.
For the phosphorus it has poor proportion in leaves which
explains bad nutrition of trees with element.