2- Etude du facteur
abiotique :
a-
Transparence : la moyenne annuelle mesurée à
l'aide d'un disque de Secchi, est inférieure à 1m, avec un
maximum de 2.1m en mois d'août.
Ceci étant du essentiellement à la matière
en suspension et le développement du phytoplancton au sein de la colonne
d'eau.
b- pH :
il varie entre 7 à 8 au cours de l'année, sans montrer une
variation en profondeur.
c- Matière
oxydante :
Les teneurs en oxygènes dissous dans l'épilimnion,
décroissent rapidement avec la profondeur est peuvent être nulles
à proximité des sédiments.
La concentration en surface était relativement constante,
elle oscille entre 6.5 mg/l à 8.5 mg/l avec un maximum de 11.3mg/l en
moi de mars, période de forte production.
La concentration près du fond a tendance à diminuer
pour être presque nulle en période de stratification, elle oscille
entre 3.5mg/l à 0.8mg/l, à partir du mois de juin jusqu'au mois
d'août.
La mesure de la saturation en oxygène durant toute
l'année, montre une sursaturation en surface pendant la stratification
thermique.
d- Les nitrates :
L'étude du cycle annuel des nitrates, a montré que
les concentrations de cette fraction d'azote sont déterminées par
les apports liquides de l'extérieure.
Ces apports ont résultés en des concentrations
maximales de 10.5mg/l en mois de mars et juin, et qui s'épuisent
progressivement pour atteindre des valeurs de 1 mg/l en mois de septembre,
octobre, période de fin de stratification.
La stratification thermique est à l'origine d'une
stratification chimique : en particulier pour l'oxygène dissous et
les nitrates.
e- Conductivité et
minéralisation :
Les valeurs de la minéralisation enregistrées au
cours de l'année montre qu'elle
varie de 380us/sm à 560us/cm en surface .le profil
vertical ne montre pas une différence entre surface et fond (10m
à 18m ) , même en période de stratification.
f- Les sels
nutritifs :
· Po4 : pour
la majorité des prélèvements effectuées la
concentration en po4 est située entre 0.1mg/l et 0.4mg/l,.
· Pt :
on constate que la concentration en Pt du fond est supérieure à
celle de la surface, surtout en période de stratification
thermique.signe d'une décomposition de la matière organique dans
l'hypolimnion.
La concentration en surface varie de 0.1mg/l à 0.7mg/l,
avec un maximum de 1mg/l en mois de mars qui coïncide avec une forte
densité algale, celle du fond, varie de 0.3mg/l à 1.6mg/l avec un
minimum de 0.12mg/l en période de stratification thermique.juillet et
août.
· Ammonium :
La concentration en ammonium au fond de la retenue est
supérieure à celle de la surface. Elle varie de 0.1 mg/l à
1.2 mg/l au fond et de 0mg/l à 0.5mg/l en surface, ce qui montre bien la
minéralisation de la matière organique sédimentée,
sauf au mois de juillet, une concentration de 1.2mg/l a été
enregistrée qui pourrais être du à un apport de
l'extérieure.
g- Matière de
pollution :
Matières oxydables : la concentration en
matière oxydable au cours de l'année varie de 4.5mg/l à
9.5mg/l sans monter une variation remarquable entre surface et fond.
3- Etude du facteur
biotique :
a- Le
phytoplancton :
L'étude de l'évolution saisonnière des
peuplements phytoplanctoniques dans un réservoir vise à
comprendre le phénomène d'eutrophisation de cet
écosystème lacustre. En fonction des saisons et de façon
schématique, on observe trois phases au cours desquelles
différents groupes phytoplanctoniques alternent :
En automne-hiver (phase 1), les débits des cours d'eau
étaient moins importants ;, l'énergie lumineuse disponible se
fait plus rare et la température baisse. Seules les espèces qui
tolèrent les mélanges d'eau, et donc les alternances de phases
obscures et lumineuses, se développent. Il s'agit essentiellement des
diatomées cycloella ,synedra , Tabellaria,
Fragilaria qui présentent d'excellentes adaptations aux faibles
températures et à la suspension dans les milieux agités
tout en disposant d'une bonne capacité pour capturer la lumière.
Ainsi que d'autre chlorophycée Cosmarium, Staurastrum et
tetraedron,pediastraum qui s'adaptent au condition du milieu
.
Du printemps à l'été (phase 2), les
débits des cours d'eau étaient plus importants, l'apport
énergétique augmente (plus de lumière et des
températures plus élevées) et permettant ainsi la
création d'une couche d'eau plus ou moins stable à la surface des
milieux aquatiques (stratification thermique). Au début de cette
période, le niveau des ressources minérales est encore plus
abondant puis il diminue progressivement avec l'avancement de la période
estivale. Les microalgues les plus couramment rencontrées sont alors les
plus petites espèces à croissance rapide. Elles font l'objet
d'une forte prédation de la part du zooplancton. Il s'agit
essentiellement des genres : cosmarium, coelasrum, oocystis (5000cel/ml) les
plus abondants jusqu'au mois de juin, en raison de leur tolérance
à une élévation de la température, d'autre groupes
phyoplanconique apparaissent celles qui échappent à la
prédation du zooplancton. Peridinium, (1000cel/ml)
Ceratium sont les genres caractéristiques de ce groupe ainsi
que des cyanobactéries comme Gomphosphaeria (3250cel/ml)
rencontré pour la première fois avec une telle densité et
Microcystis. Sans oublier de signaler, un chute brutale de la
densité du phytoplancton en mois d'août.
À la fin de l'été, début d'automne
(phase 3), en raison de leur faible tolérance vis-à-vis de la
baisse des températures, on a enregistre` une chute de la
densité phytoplanctonique.
Bien évidemment, l'alternance de ces phases n'est pas
tranchée ; les transitions d'un état à l'autre sont
progressives et supposent des états intermédiaires. Par exemple,
entre l'hiver et le printemps, on peut noter les croissances de
Pediastrum, Scenedesmus, diatomées comme
Cyclotella, synedra et entre le printemps et
l'été, Dinobryon, Sphaerocystis,
Volvox.
Les graphes suivants montrent l'évolution temporelle de
différents groupes phytoplanctonique dans la couche euphotique de 0.5m
à 3m
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