Sommaire
Introduction
1
1-Bilan hydrique et stratification thermique
2
a- Stratification thermique :
2
2- Etude du facteur abiotique :
3
a- Transparence
3
b- pH
3
c- Matière oxydante :
3
d- Les nitrates :
4
e-Conductivité et
minéralisation :
5
f- Les sels nutritifs
5
· Po4
5
· Pt :
5
· Ammonium :
5
g- Matière de pollution
6
3- Etude du facteur biotique
6
a- Le phytoplancton
6
b- Le zooplancton :
8
4- Interprétation
9
Conclusion
10
Introduction
L'eutrophisation des lacs est la conséquence d'un
apport excessif en phosphore, généralement
lié aux activités urbaines, agricoles et industrielles. Il en
résulte un
développement important de la biomasse algale et
principalement du phytoplancton.
Celle-ci sédimente au fond de l'eau où elle se
décompose en consommant une grande
Quantité d'oxygène dissous.
Les conséquences de l'eutrophisation sur la qualité
des eaux sont importantes. L'eau
brute des lacs eutrophes est de mauvaise qualité à
toutes les profondeurs.
Les eaux profondes (hypolimnion) sont généralement
anoxiques avec de fortes
Concentrations en matière organique et en composés
aussi indésirables que le fer, le
manganèse, l'ammoniaque, et parfois même
l'hydrogène sulfureux. Par ailleurs, elles
peuvent présenter une turbidité importante.
Les eaux de surface (épilimnion) sont également
riches en matières organiques et très
turbides, ont un pH très variable au cours de la
journée (dans une plage de 7 à 10) et
contiennent des cyanobactéries toxiques, des algues
filamenteuses ou du nanoplancton.
Quant aux couches intermédiaires (métalimnion),
elles combinent de façon totalement
aléatoire les inconvénients des deux
précédentes. Cette variabilité nécessite un
contrôle
Très fin de l'eau brute destinée à la
potabilisation et impose un ajustement permanent des réactifs.
le présent document fait le bilan des résultats
obtenus en 2007 et tente de déceler des tendances dans les mesures de
certains descripteurs et de déterminer le niveau trophique du
barrage.
1-Bilan hydrique et stratification
thermique
Le barrage est conçu pour mobiliser actuellement une
capacité de 27HM3, alors qu'elle était de 30HM3.la
majorité des apports a eu lieu entre le moi d'avril à juin. Le
taux de remplissage annuel et moyen est de 62.89%.
Fig 1 : Evolution du volume en fonction du temps
a- Stratification thermique :
Le cycle thermique annuel d'un plan d'eau est un des facteurs les
plus importants, il détermine son fonctionnement physique, chimique et
biologique. Pendant la saison chaude, le réchauffement par
l'énergie lumineuse permet un réchauffement inégal de la
colonne d'eau, il s'installe ainsi une stratification thermique.
L'étude du profil de la température de l'eau en
fonction de la profondeur montre que l'année est divisée en deux
périodes :
Une période d'homothermie hivernal de novembre à
février, période de circulation total de la masse d'eau et
oxygénation du fond.
Une période de stagnation estivale, de mois mars jusqu'au
mois d'août, période de stratification de la masse d'eau avec un
épilimnion de 5m à 7m de profondeur.
La masse d'eau superficielle se réchauffe alors plus
rapidement et devient moins dense formant l'épilimnion avec une
température de 15.5°C à 25.5°C, alors que l'eau en
profondeur reçoit moins d'énergie que celle de la surface,
demeure plus froide, formant ainsi l'hypolimnion avec une température
de 12°C à 18°C
Hypolimnion
Epilimnion
Fig 2 : température en fonction de la profondeur.
2- Etude du facteur
abiotique :
a-
Transparence : la moyenne annuelle mesurée à
l'aide d'un disque de Secchi, est inférieure à 1m, avec un
maximum de 2.1m en mois d'août.
Ceci étant du essentiellement à la matière
en suspension et le développement du phytoplancton au sein de la colonne
d'eau.
b- pH :
il varie entre 7 à 8 au cours de l'année, sans montrer une
variation en profondeur.
c- Matière
oxydante :
Les teneurs en oxygènes dissous dans l'épilimnion,
décroissent rapidement avec la profondeur est peuvent être nulles
à proximité des sédiments.
La concentration en surface était relativement constante,
elle oscille entre 6.5 mg/l à 8.5 mg/l avec un maximum de 11.3mg/l en
moi de mars, période de forte production.
La concentration près du fond a tendance à diminuer
pour être presque nulle en période de stratification, elle oscille
entre 3.5mg/l à 0.8mg/l, à partir du mois de juin jusqu'au mois
d'août.
La mesure de la saturation en oxygène durant toute
l'année, montre une sursaturation en surface pendant la stratification
thermique.
d- Les nitrates :
L'étude du cycle annuel des nitrates, a montré que
les concentrations de cette fraction d'azote sont déterminées par
les apports liquides de l'extérieure.
Ces apports ont résultés en des concentrations
maximales de 10.5mg/l en mois de mars et juin, et qui s'épuisent
progressivement pour atteindre des valeurs de 1 mg/l en mois de septembre,
octobre, période de fin de stratification.
La stratification thermique est à l'origine d'une
stratification chimique : en particulier pour l'oxygène dissous et
les nitrates.
e- Conductivité et
minéralisation :
Les valeurs de la minéralisation enregistrées au
cours de l'année montre qu'elle
varie de 380us/sm à 560us/cm en surface .le profil
vertical ne montre pas une différence entre surface et fond (10m
à 18m ) , même en période de stratification.
f- Les sels
nutritifs :
· Po4 : pour
la majorité des prélèvements effectuées la
concentration en po4 est située entre 0.1mg/l et 0.4mg/l,.
· Pt :
on constate que la concentration en Pt du fond est supérieure à
celle de la surface, surtout en période de stratification
thermique.signe d'une décomposition de la matière organique dans
l'hypolimnion.
La concentration en surface varie de 0.1mg/l à 0.7mg/l,
avec un maximum de 1mg/l en mois de mars qui coïncide avec une forte
densité algale, celle du fond, varie de 0.3mg/l à 1.6mg/l avec un
minimum de 0.12mg/l en période de stratification thermique.juillet et
août.
· Ammonium :
La concentration en ammonium au fond de la retenue est
supérieure à celle de la surface. Elle varie de 0.1 mg/l à
1.2 mg/l au fond et de 0mg/l à 0.5mg/l en surface, ce qui montre bien la
minéralisation de la matière organique sédimentée,
sauf au mois de juillet, une concentration de 1.2mg/l a été
enregistrée qui pourrais être du à un apport de
l'extérieure.
g- Matière de
pollution :
Matières oxydables : la concentration en
matière oxydable au cours de l'année varie de 4.5mg/l à
9.5mg/l sans monter une variation remarquable entre surface et fond.
3- Etude du facteur
biotique :
a- Le
phytoplancton :
L'étude de l'évolution saisonnière des
peuplements phytoplanctoniques dans un réservoir vise à
comprendre le phénomène d'eutrophisation de cet
écosystème lacustre. En fonction des saisons et de façon
schématique, on observe trois phases au cours desquelles
différents groupes phytoplanctoniques alternent :
En automne-hiver (phase 1), les débits des cours d'eau
étaient moins importants ;, l'énergie lumineuse disponible se
fait plus rare et la température baisse. Seules les espèces qui
tolèrent les mélanges d'eau, et donc les alternances de phases
obscures et lumineuses, se développent. Il s'agit essentiellement des
diatomées cycloella ,synedra , Tabellaria,
Fragilaria qui présentent d'excellentes adaptations aux faibles
températures et à la suspension dans les milieux agités
tout en disposant d'une bonne capacité pour capturer la lumière.
Ainsi que d'autre chlorophycée Cosmarium, Staurastrum et
tetraedron,pediastraum qui s'adaptent au condition du milieu
.
Du printemps à l'été (phase 2), les
débits des cours d'eau étaient plus importants, l'apport
énergétique augmente (plus de lumière et des
températures plus élevées) et permettant ainsi la
création d'une couche d'eau plus ou moins stable à la surface des
milieux aquatiques (stratification thermique). Au début de cette
période, le niveau des ressources minérales est encore plus
abondant puis il diminue progressivement avec l'avancement de la période
estivale. Les microalgues les plus couramment rencontrées sont alors les
plus petites espèces à croissance rapide. Elles font l'objet
d'une forte prédation de la part du zooplancton. Il s'agit
essentiellement des genres : cosmarium, coelasrum, oocystis (5000cel/ml) les
plus abondants jusqu'au mois de juin, en raison de leur tolérance
à une élévation de la température, d'autre groupes
phyoplanconique apparaissent celles qui échappent à la
prédation du zooplancton. Peridinium, (1000cel/ml)
Ceratium sont les genres caractéristiques de ce groupe ainsi
que des cyanobactéries comme Gomphosphaeria (3250cel/ml)
rencontré pour la première fois avec une telle densité et
Microcystis. Sans oublier de signaler, un chute brutale de la
densité du phytoplancton en mois d'août.
À la fin de l'été, début d'automne
(phase 3), en raison de leur faible tolérance vis-à-vis de la
baisse des températures, on a enregistre` une chute de la
densité phytoplanctonique.
Bien évidemment, l'alternance de ces phases n'est pas
tranchée ; les transitions d'un état à l'autre sont
progressives et supposent des états intermédiaires. Par exemple,
entre l'hiver et le printemps, on peut noter les croissances de
Pediastrum, Scenedesmus, diatomées comme
Cyclotella, synedra et entre le printemps et
l'été, Dinobryon, Sphaerocystis,
Volvox.
Les graphes suivants montrent l'évolution temporelle de
différents groupes phytoplanctonique dans la couche euphotique de 0.5m
à 3m
b- Le zooplancton :
Le zooplancton, premier prédateur du phytoplancton a
été identifie et quantifie au ours de l'année, les
espèces identifies sont :
Cladocères : daphnia magma, bosmina
longirostris, bosmina coregoni.
Rotifères : keratella quadrata,
keratella ticinensic, asplanchna sp,trichocera sp, filiana sp, brachionus ,
Copépodes : cyclopoides, stade
nauplius
l'évaluation de la comminauté zooplanctonique est
marquée par un pic important en mois de juin ,dominée par les
cladocères dont le genre bosmina ,par contre les rotifères font
partie importante de la densité zooplanctonique ,en mois de
février ,mai et juin leur présence coïncide avec celle des
chlorophycée .
Il faut signaler une chute brutale de la densité du
zooplancton, à partir moi de juillet, au moment où la
prolifération du phytoplancton était dominée par les
cyanophycées.
4- Interprétation
Les concentrations en nutriment évoluent en fonction de la
saison : les valeurs sont élevées en fin d'hiver et
diminuent au cours du printemps et l'été en raison de la
consommation par le phytoplancton.
La désoxygénation de la masse d'eau hyoplimnique
(concentration en 02<0.8 mg/l ) entraîne le relargage par
les sédiments d'éléments comme les phosphates, ammonium ,
fer , manganèse.
Les variables environnementales (climat, physico-chimie de l'eau
et apports exogènes semblent régir de près la succession
phytoplanctonique dans la retenue de lakehal.. le peuplement algal est plus
diversifié, suite à l'enrichissement du milieu en sels
nutritif
Le zooplancton ne semble pas réguler la production
algale (de cyanophycée notamment), en raison de leur
caractère toxique.
Le niveau d'eutrophisation et l'état trophique du barrage
ont été examine à la lumière de l'enrichissement en
matières nutritives (phosphore), d'un indicateur biologique (peuplement
algal )et de la transparence de l'eau (profondeur du disque de Secchi), les
données recueillies relativement à ces trois indicateurs au
cours de l'année montrent que l'état eutrophe des eaux s'est
montrée pendant toute la période estivale.
Selon le modèle de I'O.C.D.E (1982), la retenue est
hypereutrophe ,au point de vue phosphate et transparence ,par manque de moyen
au niveau du labo , le dosage de la chlorophylle n'a pas été fait
, paramètre important pour la détermination de l`état
trophique d'un lac ou réservoir.
valeurs seuils de l'état trophique des plans
d'eau(OCDO,1982)
|
categorie trophique
|
Ptotal ug/l
|
Chl moyenne ug/l
|
Chl maximum ug/l
|
Secchi moyenne(m)
|
Secchi minimum(m)
|
hltra-oligotrophe
|
=4
|
=1
|
=2,5
|
=12
|
=6
|
oligotrophe
|
=10
|
=2,5
|
=8
|
=6
|
=3
|
mèsotrophe
|
35 -10
|
2,5 -8
|
8-----25
|
6---3
|
3---1,5
|
eutrophe
|
35 -100
|
8---25
|
25 -75
|
3,5--1,5
|
1,5---0,7
|
hypereutrophe
|
=100
|
=25
|
=75
|
=1,5
|
=0,7
|
barrage LAKHAL2005
|
197
|
nd
|
nd
|
0.96
|
0.7
|
barrage LAKHAL2006
|
281.6
|
nd
|
nd
|
0.64
|
0.35
|
barrage LAKHAL2007
|
266.7
|
nd
|
nd
|
0.92
|
0.7
|
Conclusion
Le barrage lakehal appartient au lac monomictique avec un seul
brassage annuel qui débute au mois d'octobre et s'étends jusqu'au
mois de mars.
La qualité des eaux du barrage est évaluée
grâce aux paramètres retenus pour l'appréciation de la
qualité des eaux superficielles. ce sont des paramètres
spécifiques à une pollution
organique,azotée,phosphatée,minérale et physique
présentés dans une grille fixant quatre classes de
qualité,indiqué pour l'AEP. Elle est de la classe C1pour la
qualité organique sans prendre en considération les valeurs de la
DCO, C2 pour la qualité minérale et azoté, et C3 pour la
qualité phosphatée.
La couche d'eau euphotique de 0.5m à 3m est chargée
et variée en phytoplancton, ce qui a limité la transparence de
l'eau.
Le barrage appartient au lac présentant les
symptômes d'un lac eutrophe, avec un déficit en oxygène
dans l'hypolimnion en période estivale. Ce qui occasionne la
décomposition de la matière organique au fond par les
bactéries en anaérobiose, ainsi que le relargage du fer et
manganèse dans la colonne d'eau.