LE TRANSPORT URBAIN EN COMMUN
Les services du transport urbain en commun dans la
Région du Grand Casablanca se caractérisent par leur aspect
social. En effet, les prix pratiqués, étant soutenus par l'Etat,
sont à la portée de toutes les couches de la population notamment
les tranches pauvre et moyenne. Ce mode transport urbain est assuré par
deux intervenants : la Régie Autonome du Transport en Commun (RATC)
et les sociétés privées autorisées à exercer
dans ce secteur et ce depuis les années 80 selon un cahier des charges
établi à cette fin.
Le parc total des autobus est constitué de 1198
véhicules lourds ( 438 autobus relevant de la RATC et 760
véhicules appartenant aux sociétés privées), soit
un autobus pour 3615 habitants.
Près de 6000 employés travaillent dans ce
secteur.
* La RATC
La RATC est le principal fournisseur de services du transport
urbain en commun dans la Région. Ses services répondent à
une partie de la demande avec une vocation plus sociale du fait que le prix des
tickets, soutenu par l'Etat, est 2.5 Dh uniforme le long du trajet de la ligne
desservie.
L'évolution du trafic de la RATC est retracée
par le tableau suivant :
Evolution du trafic de la RATC
Désignation
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
Nombre de lignes desservies
|
82
|
66
|
71
|
73
|
59
|
57
|
Longueur des lignes en Km
|
891
|
674
|
760
|
650
|
627
|
685
|
Nombre d'autobus circulants
|
293
|
289
|
330
|
300
|
290
|
227
|
Nombre d'autobus en parking
|
145
|
149
|
108
|
138
|
148
|
211
|
Nombre moyen journalier de de voyageurs transportés (en
milliers)
|
276
|
267
|
259
|
258
|
260
|
209
|
Nombre annuel de voyageurs transportés (en
milliers)
|
100800
|
97375
|
94559
|
94000
|
94995
|
76200
|
Dont :
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|
|
|
|
|
|
Abonnés surtout scolaires (en milliers)
|
25243
|
24038
|
21663
|
20900
|
22300
|
20900
|
Source : RATC - Casablanca.
Le trafic de la RATC est en baisse et ce au profit du secteur
privé et des auitres moyens de transport urbain. Ceci se explique, en
partie, la crise financière que connait la Régie.
Par ailleurs, la RATC emploie pplus de 2000 employés.
Cependant, sur les 182 lignes programmées, 57 lignes seulement sont
desservies en 2002.
Ce désistement observé est comblé en
partie par les sociétés privées autorisées à
exercer dans ce secteur.
* LES SOCIETES PRIVEES DE TRANSPORT EN
COMMUN
Depuis la fin des années 80, le transport urbain en
commun est assuré , parallèlement à la RATC, par des
sociétés privées. L'autorisation d'exercer dans ce secteur
relève de la Communauté urbaine de Casablanca.
Ainsi, 18 sociétés sont actives actuellement
disposant d'un parc de 760 autobus desservant 97 lignes. Cependant le contrat
d'exploitation (autorisation d'exercer) a été
résiliée pour 4 sociétés n'ayant pas
respecté le cahier des charges.
Le trafic moyen jounalier transporté est de 452200
voyageurs (soit 1.8 % le trafic de la RATC). Il s'avère donc que cette
privatisation du transport urbain, a été bénéfique
pour une importante demande en croissance continue. Ce modèle de
privatisation à Casablanca, a été exporté à
d'autres Régions du Pays.
Il faut noter qu'on observe une cohabitation, sur certaines
lignes, de la RATC et des sociétés privées. Toutefois,
d'autres lignes sont desservies uniquement soit par la RATC soit par le
privé.
LE PARC DES TAXIS
L'autorisation d'agréments relative aux taxis
relève de la Wilaya du Grand Casablanca.
Deux types de taxis circulent à Casablanca et
Mohammedia : Les grands et les petits taxis.
* LES GRANDS TAXIS
Le parc des grands taxis autorisé à circuler
dans la Région s'éléve à 8000 voitures dont 388
à Mohammedia). Ce moyen de transport urbain est autorisé à
desservir des itinéraires fixes reliant le centre ville aux
différents quartiers périphériques ou reliant les
quartiers entre eux. Ces itinéraires coincident
généralement avec ceux desservis par les autobus.
Les prix des places pratiqués varient de 3 à 6
Dh par parcours, soit 1 à 2 fois le prix d'un ticket d'autobus.
Cependant, ce moyen de transport paraît plus pratique que l'autobus, vu
qu'il n'a pas des horaires fixes et sans surcharge.
Le nombre des utilisateurs des grands taxis est estimé
à 375000 utilisateurs par jour.
* LES PETITS TAXIS
Cette catégorie de taxis, caractéristique du
milieu urbain en général, est présente par un parc de 6000
automobiles ( 430 véhicules légers à Mohammedia).
Ses services répondent à la demande d'une
clientèle déterminée, souvent pressée, ne pouvant
attendre l'arrivée du bus ou ne supportant pas les déplacements
par autobus.
Les tarifs pratiqués varient en fonction de la distance
à parcourir. La mojorité des conducteurs utilisent les appareils
installés à cet effet indiquant le montant à payer par
course. D'autres conducteurs se contentent d'une somme forfaire , quelquefois
après marchandage avec le client.
Il est à rappeler que chaque petit taxi ne doit pas
dépasser trois personnes par course.
Le propriètaire de l'agément du petit taxi se
charge lui même de la conduite de sa voiture. Dans certains cas, le
propriètaire céde sa voiture à un chauffeur moyennant une
somme forfaitaire journalière.
Il faut noter, que le conducteur du petit taxi doit disposer
en plus du permis de conduire habituel, d'un permis délivré par
la Wilaya.
LES AGENCES DE LOCATION DE VOITURES.
Les agences de location de voiture répondent
à une demande ciblée : touristes, hommes d'affaires, besoins
personnels de certains utilisateurs, etc....Ce parc de location,
renforçant celui des taxis, est composé de 150 agences en 2002,
gérant un parc de près de 750 voitures Le point fort de ces
agences est de servir les demandeurs de leurs services pour des
déplacements à l'intérieur de la Région .comme
elles relient cette dernière aux autres Régions : tourisme et
rouages d'affaires économiques et commerciales.
LE TRANSPORT URBAIN SPECIFIQUE
On entend par cette catégorie de transport
urbain :
-
le transport scolaire assuré par les écoles privées, les
universités et grandes écoles au profit des élèves
et des étudiants,
-
le transport du personnel assuré par les entreprises ou les
administrations, les collectivités locales, les grandes écoles et
les universités au profit de leur personnel.
Il faut noter que vu l'uniformité de la couleur du
parc scolaire, celui-ci participe à l'esthétique de la ville.
Par ailleurs, ce parc constitue un support publicitaire pour
les établissements concernés vu que ces véhicules
sillonnent tous les quartiers de la ville.
* TRANSPORT SCOLAIRE PRIVE
En 2002, on enregistre que 300 écoles assurent
le transport à leurs élèves, utilisant un parc de 1180
véhicules ( autocars ou estafettes). Le coût du transport est
supporté par l'élève.
* TRANSPORT DU PERSONNEL
Certaines sociétés assurent le transport
à leur personnel ( 285 entreprises en 2002) utilisant un parc de 609
véhicules (autocars et estafettes).
Dans le même cadre, les oeuvres sociales de certaines
administrations et collectivités locales, universités et grandes
écoles gèrent le transport du personnel de ces
établissements.
Ce type de transport urbain se compose de 40 autocars et
estafettes faisant bénéficiés près de 3000
personnes.
MOTOCYCLETTES ET BICYCLETTES
Un couche importante de la population (composée
d'ouvriers, de commerçants, d'élèves et
d'étudiants) utilise la motocyclette ou la bicyclette pour ses
déplacements. Ainsi, en 2002, ce parc est estimé
à :
-
149000 motocyclettes ( soit 22.0 % des ménages urbains),
-
49000 bicyclettes (soit 7.3 % des ménages).
TRANSPORT URBAIN PAR TRAIN « AL
BIDAOUI »
L'ONCF a mis en service des trains dits « Al
Bidaoui » reliant Mohammedia à l'Aéroport Mohamed V,
dans le but de participer à la satisfaction d'une partie de la demande
de transport urbain dans la Région. Toutes les gares de la
Régions sont desservies par ce transport.
TRANSPORT URBAIN INFORMEL
Le milieu urbain de la Région du Grand Casablanca
connaît un développement important du transport informel. Il
s'agit du transport par charrettes ou koutchi au nombre de 200 unités
environ.
Ce type de transport est très utilisé dans les
quartiers périphériques (Lissasfa, Sidi Maarouf, Moulay Rachid,
Ain Harrouda...) mais aussi dans des quartiers non loin du centre de ville (
Al Fida, Ben Msik, Ain Chok...).
A noter aussi, l'existence d'un "transport clandestin"
où se mèlent voitures personnelles et motocyclettes . Ce service
est utilisé généralement dans les heures de pointe ou dans
des situations de "crises" ( grèves des autobus entre autres).
PRINCIPAUX PROBLEMES DU TRANSPORT URBAIN DANS LA REGION DU GRAND
CASABLANCA
Le transport urbain dans la Région connaît des
problèmes multiples; certains sont liés à l'état de
la voirie et à l'absence d'un schéma directeur de circulation,
d'autres à l'insuffisance du parc surtout en l'absence du métro.
Toutefois, chaque mode de transport a ses problèmes
spécifiques.
Problèmes de la RATC et des autobus
privés
-
Ancienneté du parc d'où pollution et charges d'entretiens
très élevées ; C'est le cas de la RATC,
-
Insuffisance du parc face à la demande croissante,
-
Faibles recettes face aux charges prévues et non prévues
(entretien, dégâts causés à certains autobus lors
des rencontres sportives, soutien limité des autorités de
tutelles, tarifs bas des tickets, faible rentabilité des transports
scolaires d'où un impact sensible et remarquable sur les recettes de la
Régie comblées par des dons de la Communauté urbaine),
-
Concurrence déloyale de la part des sociétés
privées de transport urbain suite au « non respect »
des cahiers de charges,
-
Non desserte des quartiers périphériques suite à
l'état de la voirie et à l'insuffisance du parc,
-
Absence de passages réservés aux autobus d'où longues
attentes allant de 15 à 45 mn.
-
Voirie non carrossable dans certains quartiers périphériaues mais
aussi dans certaines artères du centre de ville d'où des
repercussions néfastes sur l'état des autobus (crevaisons
fréquentes, usure des pneus, et des ammortisseurs qui en
résultent des charges supplémentaires) ,
-
Encombrement de la circulation suite à des goulots
d'étranglements résultants de l'absence d'un schéma
directeur de circulation ou des aménagements tels que les trémis
dans certains endroits appropriés,
-
Concurrence de la part des grands taxis, empruntant les mêmes
itinéraires,
Problèmes propres aux taxis
-
Concurrence entre les grands et les petits taxis,
-
Développement du transport urbain informel malgré qu'il n'est pas
assuré en cas d'accidents.
-
Souci prioritaire du conducteur de rentabiliser la journée (recettes
maximales pour faire face aux charges et dégager un profit) d'où
un trajet chrnonométré et par conséquent augmentation des
risques de la circulation.
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