Communauté Économique et
Monétaire de l'Afrique Centrale
(C.E.M.A.C)
Institut Sous-régional de Statistique et
d'Économie Appliquée
(I.S.S.E.A)
Organisation Internationale
B.P. 294 Yaoundé, Tel. (237) 2222 01 34, Fax. (237) 2222
95 21 E-mail :
isseacemac@yahoo.fr
(République du Cameroun)
LE PALUDISME DANS LE BASSIN
NYONG-SANAGA :
CONNAISSANCES ET STRATÉGIES DE
LUTTE
Stage effectué à l'ONG Yaounde
Initiative Foundation du 03 mars au 31 mai 2008
Rapport rédigé en vue de l'obtention
du diplôme d'Ingénieur d'Application de la
Statistique
par :
Harcel NANA TOMEN
Élève Ingénieur d'Application
de la Statistique en 4ème année
Option Gestion
Licencié ès
Informatique
Sous l'encadrement de : Sous la
supervision de :
M. Pierre Didier BALEGUEL M. Pierre BALEGUEL
NKOT
Training and development officer Managing
Director
Soutenu publiquement le 17 juin
2008
Devant le jury suivant :
Président : M. Symplice NGAH NGAH
Examinateur : M.
Félix KOUAM
Juin 2008
DÉDICACE
À mes parents, Feu NANA Moïse et NGASSAM
Hélène en signe de reconnaissance pour tous les sacrifices
consentis à mon éducation, et pour avoir fait de moi ce que je
suis aujourd'hui.
REMERCIEMENTS
Le bon déroulement de ce stage n'a été
possible que grâce au soutien de certaines personnes. Nous tenons
à leur exprimer ici notre profonde gratitude. Il s'agit :
ü de M. Leoncio Feliciano ESONO NZE OYANA, Directeur
Général de l'ISSEA et à travers lui tout le personnel
enseignant de l'ISSEA pour tous les efforts consentis pour nous offrir une
formation de qualité ;
ü de M. Jean Robert TIKOUOKA pour ses conseils qui nous
ont permis d'améliorer notre travail ;
ü de M. Pierre BALEGUEL NKOT, Managing Director de l'ONG
Yaounde Initiative Foundation, pour avoir supervisé notre travail ;
ü de M. Pierre Didier BALEGUEL, Training and development
officer de l'ONG Yaounde Initiative Foundation, pour l'encadrement qu'il nous a
assuré ;
ü du personnel de l'ONG Yaounde Initiative Foundation
pour leur accueil chaleureux ainsi que pour les multiples conseils qu'ils nous
ont apportés ;
ü de M. Paul KEMAJOU, Mme Jeanne FABO, M. Édouard
NGONGANG et M. Olivier TCHAGA pour les conseils et encouragements et surtout
pour le soutien qu'ils nous ont apporté au cours de notre
formation ;
ü de mes frères et soeurs M. Joël KAMTCHOUA,
Mlle. Christiane NGUEJIP, M. Bertrand CHIMI, Mlle. Jeanne NYA et Mlle Laure
DSAMOU qui ont toujours su nous soutenir ;
ü de Mlle. Sandrine NANKIA, M. Cyrille TAGNE,
Mlle. Michèle WANDJI et M. Max PAMBE pour leur soutien
permanent ;
ü de nos camarades de promotion, notamment Marius KAMSU
KAGO, Jean Florentin DJIENGOUE, Salomon MASSODA TONYE et Bostin Patrick
MEPOUBONG dont les suggestions nous ont été très
précieuses ;
Enfin, nous témoignons également notre profonde
gratitude à toute notre famille et tous ceux qui de près ou de
loin ont contribué à notre formation.
SOMMAIRE
DÉDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
SOMMAIRE
iii
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
v
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
vi
AVANT-PROPOS
vii
RÉSUMÉ
viii
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1
Chapitre premier : CADRE DE TRAVAIL
3
1.1. PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE
D'ACCUEIL
3
1.2. ENQUÊTE AUPRÈS DES
HABITANTS DES VILLAGES INFESTÉS DU BASSIN NYONG-SANAGA
4
1.2.1. Objectifs de l'enquête
4
1.2.2.1. Objectif principal
4
1.2.2.2. Objectifs Spécifiques
4
1.2.2. Plan de sondage
5
1.2.2.1. Champ, Population et Unité
5
1.2.2.2. Le plan d'échantillonnage
5
1.3. APUREMENT DU FICHIER
7
1.4. DEROULEMENT DU STAGE
8
Chapitre deuxième:
CARACTÉRISATION DES POPULATIONS DU BASSIN NYONG-SANAGA
10
2.1. CARACTÉRISTIQUES DES HABITANTS
DES VILLAGES INFESTÉS DU BASSIN NYONG-SANAGA
10
2.1.1. Le sexe et l'âge
10
2.1.2. Le statut matrimonial
11
2.1.3. Le niveau d'instruction et la
profession
12
2.2. CARACTÉRISTIQUES
ENVIRONNEMENTALES
15
2.2.1. Caractéristiques du milieu de
vie
15
2.2.2. Caractéristiques de l'habitat
16
Chapitre troisième : ANALYSE
DES STRATÉGIES DE LUTTE DES POPULATIONS DU BASSIN NYONG-SANAGA CONTRE
PALUDISME
19
3.1. GÉNÉRALITÉS SUR
LE PALUDISME
19
3.2. CONNAISSANCES SUR LE MOUSTIQUES ET LE
PALUDISME
21
3.2.1. Connaissance sur le moustique
21
3.2.2. Connaissance sur le paludisme
22
3.3. STRATÉGIES DE LUTTE CONTRE LE
PALUDISME
22
3.3.1. Lutte antivectorielle
22
3.3.2. Lutte antiseptique
25
3.4. RECOMMANDATIONS
26
CONCLUSION GÉNÉRALE
27
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
28
Annexes
29
ANNEXE A : CARACTÉRISTIQUES DES
POPULATIONS
30
ANNEXE B : PRÉSENTATION DU
QUESTIONNAIRE
32
LISTE
DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
BAC :
|
Baccalauréat
|
BEPC :
|
Brevet d'Étude du Premier Cycle
|
CENEEMA :
|
Centre National d'Études et d'Expérimentation du
Machinisme Agricole
|
CEPE :
|
Certificat d'Études Primaires et
Élémentaires
|
CSPRO :
|
Census and Survey Processing System
|
DDT :
|
DichloroDiphenylTrichloéthane
|
EDSC-III :
|
Troisième Enquête de Démographie et de
Santé au Cameroun
|
EPPEIv :
|
Enquête de Perception des Populations sur les Effets des
Insectes vecteurs
|
FAO :
|
Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture
|
IAS :
|
Ingénieur d'Application de la Statistique
|
ISE :
|
Ingénieur Statisticien Économiste
|
ISSEA :
|
Institut Sous-régional de Statistique et d'Économie
Appliquée
|
MINSANTE :
|
Ministère de la Santé
|
NRT :
|
Non Réponses Totales
|
OMS :
|
Organisation Mondiale de la Santé
|
ONG :
|
Organisation Non Gouvernementale
|
PNLP :
|
Programme National de Lutte contre le Paludisme
|
SPSS :
|
Statistical Package for Social Sciences
|
TED :
|
Training Experimentation and Development
|
TSS :
|
Technicien Supérieur de la Statistique
|
YIF :
|
Yaounde Initiative Foundation
|
LISTE
DES TABLEAUX ET FIGURES
TABLEAUX
Tableau 1 : Répartition des
Communes, Villages et Individus enquêtés par Zone
écologique.
6
Tableau 2 : Répartition des
enquêtés selon les classes d'âge et le sexe
11
Tableau 3 : Répartition des
enquêtés selon le statut matrimonial et le sexe (%)
12
Tableau 4 : Répartition des
enquêtés selon la profession et le sexe (%)
14
Tableau 5 : Répartition des
enquêtés selon la distance entre la plantation et le fleuve le
plus proche
15
Tableau 6 : Répartition des
enquêtés selon le type d'habitation
16
Tableau 7 : Test d'indépendance
de Khi-deux entre le type d'éclairage et la localité
17
Tableau 8 : Répartition des
enquêtés selon la distance entre la maison et le fleuve le plus
proche
17
Tableau 9 : Répartition des
enquêtés selon le lieu de traitement et la méthode de prise
des remèdes
25
FIGURES
Figure 1 : Répartition des
enquêtés selon le niveau d'instruction (%)
13
Figure 2 : Répartition des
enquêtés selon le niveau d'instruction et le sexe
13
Figure 3 : Répartition des
enquêtés selon le type d'éclairage utilisé (%)
16
Figure 4 : Répartition des
enquêtés selon leur opinion sur la quantité des moustiques
21
Figure 5 : Répartition des
enquêtés selon l'utilisation d'une moustiquaire
24
Figure 6 : Répartition des
enquêtés selon la raison de la non utilisation de la moustiquaire
24
AVANT-PROPOS
Depuis sa création, l'Institut Sous-régional de
Statistique et d'Économie Appliquée (ISSEA) a été
investi d'une mission principale qui est la formation des cadres moyens et
supérieurs de la statistique. Pour répondre à cette
mission, cet Institut dispose désormais de trois cycles qui sont
fonction du niveau de recrutement et du profil professionnel sollicité
à savoir le cycle des Techniciens Supérieurs de la Statistique
(TSS), le cycle des Ingénieurs d'Application de la Statistique (IAS) et
le cycle des Ingénieurs Statisticiens Économistes (ISE) ouvert en
octobre 2004.
Les stages académiques font partie de la formation
à l'ISSEA. Ceux-ci permettent aux étudiants des différents
cycles de compléter la formation théorique acquise à
l'école par la pratique et par la même occasion les prépare
à leur future insertion socioprofessionnelle. C'est dans cette optique
que nous avons effectué au sein du Service Training Experimentation and
Development (TED) de l'ONG Yaounde Initiative Foundation (YIF), du 03 mars au
31 mai 2008 un stage académique. Ce stage a consisté à
apurer la base de données de l'Enquête de Perception des
Populations sur les Effets des Insectes vecteurs (EPPEIv) de maladie
réalisée dans le Bassin Nyong-Sanaga en Décembre 2006 et
d'y effectuer une analyse à partir d'un thème que nous a
proposé notre encadreur. Le thème retenu dans le cadre de ce
stage est « Le paludisme dans le Bassin Nyong-Sanaga :
Connaissances et stratégies de lutte ». Ce thème a
été choisi pour cerner le niveau de connaissance des populations
de cette région en ce qui concerne le paludisme et déterminer les
différentes pratiques de lutte de ces derniers dans la
zone.
Ce travail nous a permis, sur le plan académique, de
mettre en pratique les connaissances théoriques acquises au cours de la
formation afin d'apporter notre contribution à cet épineux
problème qu'est le paludisme.
Le présent rapport ne saurait être une oeuvre
parfaite. Ainsi, nous le soumettons à toutes les critiques et
suggestions en vue de son amélioration.
RÉSUMÉ
Au Cameroun, le paludisme est reconnu comme un
problème de Santé Publique et est placé au centre des
préoccupations en matière de santé. En effet, cette
maladie sévit dans les dix provinces du Cameroun, avec près de
deux tiers de la population exposée1(*).
L'objectif visé par la présente étude est
d'étudier le niveau de connaissance des populations du Bassin
Nyong-Sanaga en ce qui concerne le paludisme et de définir les
différentes stratégies de lutte utilisées par ces derniers
pour faire face à la maladie. Pour cela, nous avons utilisé les
données de l'Enquête de Perception des Populations sur les Effets
des Insectes vecteurs (EPPEIv) dans des villages infestés du Bassin
Nyong-Sanaga au Cameroun, réalisée par l'ONG Yaounde Initiative
Foundation en décembre 2006. Avant d'analyser les différentes
stratégies de lutte utilisées par les populations du Bassin
Nyong-Sanaga, nous avons étudié au préalable les
caractéristiques socio-démographiques et environnementales des
populations du Bassin Nyong-Sanaga.
De nos analyses, il ressort que :
la moyenne d'âge de la population étudiée
est d'environ 48 ans. La grande majorité des enquêtés (92.9
%) ont au plus le Certificat d' Études Primaires et
Élémentaires (CEPE) et environ 72.1 % des enquêtés
exercent dans l'agro-pastorale, ce qui est certainement dû au fait que la
plupart des villages de notre étude est située en zone
rurale. ;
plus de la moitié des enquêtés (57.1 %)
estiment que leur habitation se trouve au plus à 1 km du fleuve le plus
proche. La majorité des habitations où vivent les
enquêtés n'ont pas de plafond (87.8 %) et très peu sont
dotées d'électricité ;
environ 97 % des enquêtés reconnaissent que le
moustique est un insecte nuisible et dangereux pour l'homme. La majorité
des enquêtés ayant affirmé connaître le moustique (95
%) savent que ce dernier est l'agent vecteur du paludisme et ils estiment que
la présence des moustiques dans leur région est assez massive.
D'où la nécessité d'une intervention rapide dans le cadre
d'une lutte antivectorielle contre le paludisme ;
sur l'ensemble des personnes enquêtées, environ
60 % ne dorment pas sous une moustiquaire car ils la trouvent coûteuse
(62.5 % d'entre eux). Cela pourrait s'expliquer par le fait que la
majorité des habitants du Bassin Nyong-Sanaga exerce dans
l'agro-pastorale. De plus, la moustiquaire imprégnée est
très peu connue par les habitants du Bassin Nyong-Sanaga (22.2
%) ;
les populations n'hésitent pas à se rendre au
centre de santé le plus rapproché lorsqu'ils sont malades (82 %)
car ils sont conscients du danger que les moustiques peuvent provoquer. Cela
est vraiment à encourager mais il y'a encore à parfaire car parmi
les enquêtés se faisant traiter à l'hôpital, on
dénombre environ 24 % qui font encore de l'automédication.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
La santé n'est pas seulement l'absence de maladie comme
l'indique la définition adoptée par l'OMS ; elle ne peut
être assurée que là où les ressources permettent de
satisfaire les besoins de l'homme, et où le cadre de vie et de travail
est protégé non seulement contre les risques qui menacent la vie
et la santé, mais aussi contre les agents pathogènes tels que
ceux transmis par les insectes vecteurs (COMLAN E. - OMS, 2003). Ces agents
sont à l'origine de la mort de millions d'individus (pour la plupart des
enfants et des nourrissons) et des états pathologiques ou des
incapacités chez des centaines de millions d'autres (OMS, 2003). De nos
jours, l'un des agents pathogènes redoutables est celui du paludisme. Il
est connu sous le nom de plasmodium2(*) et transmis à l'homme par la
piqûre du moustique (anophèle femelle).
Connu depuis plusieurs millénaires mais toujours
d'actualité, le paludisme ou malaria est une endémie redoutable
dont
agent et mode de
propagation sont déjà connus à la fin du
XIXè siècle. En ce début du
XXIè siècle, le paludisme demeure le principal
problème de santé publique dans le monde intertropical et plus
particulièrement en Afrique subsaharienne. Dans cette région, en
dépit des avancées dans le domaine de la recherche
appliquée, il touche environ 300 millions de personnes et cause 1
à 2 millions de décès chaque année (OMS, 2005). On
pourrait alors se demander pourquoi après plusieurs décennies de
lutte acharnée contre cette maladie, sa transmission et sa
prévalence en Afrique restent si élevées ?
Au Cameroun, le paludisme est la maladie la plus
répandue. Il est reconnu comme un problème de Santé
Publique et est placé au centre des préoccupations de
santé. En effet, cette affection sévit dans les dix provinces du
Cameroun, avec près de deux tiers de la population exposée
(MINSANTE/PNLP, 2006). Soucieux de la santé et du bien-être des
familles sinistrées, l'ONG YIF a réalisé en
décembre 2006, une Enquête de Perception des Populations sur les
Effets des Insectes vecteurs (EPPEIv) de maladie (mouches noires et moustiques)
dans les villages infestés du Bassin Nyong-Sanaga au Cameroun dans le
but de connaître les connaissances et les attitudes des populations en ce
qui concerne les insectes vecteurs de maladies.
C'est ainsi que dans le but d'étudier le niveau de
connaissance des populations du Bassin Nyong-Sanaga en ce qui concerne le
paludisme et de décrire et analyser les différentes
stratégies de lutte utilisées par ces derniers pour faire face
à la pandémie de la maladie dans la zone, il nous a
été proposé de travailler sur le
thème : « Le paludisme dans le Bassin
Nyong-Sanaga : Connaissances et stratégies de lutte ».
Pour cela, nous présenterons tout d'abord le cadre de notre travail,
ensuite nous étudierons les caractéristiques des populations du
Bassin Nyong-Sanaga et enfin, nous analyserons les stratégies de lutte
de ces populations contre le paludisme.
Chapitre premier : CADRE DE
TRAVAIL
Dans ce chapitre, il est question de présenter
la structure qui nous a accueilli pendant ces trois (3) mois et la source des
données que nous allons utiliser dans le cadre de nos analyses. La
première partie de ce chapitre sera consacrée à la
présentation de la structure d'accueil. La deuxième partie quant
à elle sera consacrée à la présentation de
l'enquête effectuée auprès des habitants des villages
infestés du Bassin Nyong-Sanaga et la troisième partie, à
la méthodologie utilisée dans la phase d'apurement ainsi que la
façon dont s'est déroulée le stage.
1.1. PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL
Notre stage de fin de formation s'est effectué pendant
trois mois du 03 mars au 31 mai 2008 à l'ONG Yaounde Initiative
Foundation (YIF). Yaounde Initiative Foundation est une fondation pour le
développement communautaire en Afrique, née d'une
conférence panafricaine initiée par la FAO en 2003 en vue
d'un projet sur l'utilisation des pesticides et des appareils de
pulvérisation au Cameroun. Le Centre Opérationnel de la Fondation
se trouve au Cameroun à Yaoundé sis au CENEEMA-Nkolbisson, avec
des laboratoires d'appui au Royaume-Uni.
La Fondation vise l'amélioration, la
préservation de la santé et du bien-être des
communautés à travers :
Ø la lutte antivectorielle par le développement
et la mise en place des solutions de lutte contre les insectes nuisants et
vecteurs de maladies humaines, notamment les moustiques et les
simulies ;
Ø l'amélioration de la production
agricole en luttant contre les ennemis et maladies des cultures et des
denrées stockées ;
Ø la protection environnementale.
La Fondation s'investit particulièrement dans le cadre
du développement et de la mise en place des solutions de lutte contre
les insectes vecteurs de maladies débilitantes telles que le paludisme
et l'onchocercose (cécité des rivières), transmises
respectivement par le moustique et la simulie (mouche noire). Ces maladies
constituent les causes de morbidité et de mortalité des
travailleurs, et leurs effets ont pour résultat une faible
rentabilité due à la faible production dans divers secteurs de
l'économie nationale.
Dans le cadre de ses activités de recherche, l'ONG YIF
a initié une série d'études sur la perception des effets
des insectes vecteurs de maladie dans les villages infestés du Bassin
Nyong-Sanaga. Le stage de fin de formation que nous avons effectué s'est
fait dans le cadre de l'exploitation et de l'analyse de l'enquête
réalisée en 2006. La section suivante présente les
éléments méthodologiques de cette enquête.
1.2. ENQUÊTE AUPRÈS DES HABITANTS DES VILLAGES
INFESTÉS DU BASSIN NYONG-SANAGA
La principale source de données utilisée
dans cette étude est celle qui provient de l'Enquête de Perception
des Populations sur les Effets des Insectes vecteurs (EPPEIv) de maladie
(mouches noires et moustiques) dans les villages infestés du Bassin
Nyong-Sanaga au Cameroun réalisée par l'ONG Yaounde Initiative
foundation en décembre 2006.
1.2.1. Objectifs de
l'enquête
1.2.2.1. Objectif principal
L'objectif principal de l'EPPEIv est de collecter et
d'analyser les informations sur l'ampleur de l'action des insectes vecteurs
dans les villages infestés du Bassin Nyong-Sanaga. Les résultats
obtenus seront rapprochés à ceux des évaluations
entomologiques et épidémiologiques, ce qui permettra de mener une
lutte efficace contre les insectes dans les villages concernés.
1.2.2.2. Objectifs Spécifiques
De façon spécifique, l'étude vise
à évaluer les connaissances et les attitudes des populations en
ce qui concerne les insectes vecteurs. Pour cela, elle vise à recueillir
des informations concernant l'ampleur de la situation sur le terrain à
travers la perception que les populations ont :
ü des insectes vecteurs et des endroits où ils
sévissent le plus ;
ü du degré de nuisance qu'ils
génèrent ;
ü des moyens de lutte contre ces insectes ;
ü de l'ampleur des maladies qu'ils causent ;
ü des moyens de lutte contre ces maladies.
1.2.2. Plan de sondage
1.2.2.1. Champ, Population et Unité
Le champ géographique de l'enquête est
constitué d'un ensemble de neuf (9) villages du Bassin Nyong-Sanaga
appartenant à deux zones écologiques à savoir : une
zone forêt et une zone de transition forêt-savane. La population
cible de l'enquête est constituée des individus de 15 ans et plus
des deux sexes. L'unité d'observation est toute personne choisie
aléatoirement dans l'un des villages échantillonnés
âgée d'au moins 15 ans révolus. Le choix de cette tranche
d'âges découle des objectifs de l'enquête.
1.2.2.2. Le plan d'échantillonnage
Ø La méthode de sondage
L'échantillon de l'EPPEIv est stratifié suivant
la zone écologique et le tirage se fait à deux degrés. La
base de sondage utilisée est celle constituée des communes
établies lors de la cartographie de la troisième Enquête de
Démographie et de Santé au Cameroun (EDSC-III).
L'unité d'échantillonnage primaire est la
Commune, c'est-à-dire une division territoriale, administrative et
politique dirigée par un maire.
Au second degré, on tire le village défini comme
une agglomération rurale administrée par un chef traditionnel
(chef du village), possédant suffisamment d'habitations permanentes pour
avoir une vie propre et disposant d'équipements économiques et
sociaux lui conférant une certaine autonomie (ENCARTA, 2007).
Lorsqu'on a ainsi tiré un village dans une commune et
dans une zone écologique, toute personne de ce village choisie
aléatoirement est systématiquement enquêtée ;
les personnes enquêtées constituent de ce fait les unités
d'observations au même titre que les villages.
Ø La taille de l'échantillon
Compte tenu des contraintes d'ordre financier et logistique
d'une part, de la précision des résultats attendus et des
spécificités des habitants des villages du Bassin Nyong-Sanaga
d'autre part, un échantillon de près de 312 individus au total a
été enquêté dans les neuf villages tirés.
La répartition de l'échantillon par strate
adoptée est l'allocation proportionnelle qui consiste à attribuer
le même taux de sondage à chaque strate ; le résultat
est alors que l'échantillon stratifié peut être
dépouillé comme un recensement, sans qu'il soit nécessaire
de donner des pondérations différentes aux diverses observations
individuelles et ceci surtout pour l'estimation des moyennes : une moyenne
relative à la population totale est estimée par la moyenne
correspondante calculée sur l'échantillon, une proportion par la
fréquence correspondante observée sur l'échantillon (B.
GRAIS, 2000 ). Le tableau suivant donne le nombre de communes, villages et
individus enquêtés dans chaque zone écologique.
Tableau 1 : Répartition des Communes,
Villages et Individus enquêtés par Zone
écologique.
Zone écologique
|
Nombre de Communes tirées
|
Nombre de Villages tirés
|
Nombre d'individus enquêtés
|
Zone forêt
|
3
|
3
|
102
|
Zone de transition
forêt-savane
|
3
|
6
|
210
|
Total
|
6
|
9
|
312
|
Source : EPPEIv, YIF
Ø Le document de collecte
Le document de collecte retenu est le questionnaire. L'annexe
B fournit une copie du questionnaire utilisée (Questionnaire moustique
uniquement). Il est constitué de quatre grandes parties à
savoir :
· Partie A : Données de base
de l'enquête
Les informations concernant la localité
enquêtée, l'enquêteur, les caractéristiques de
l'individu enquêté dans la localité et les
caractéristiques de son environnement sont relevées.
· Partie B : Connaissance et Action du
moustique
Dans cette partie, les questions posées visent à
déterminer les connaissances des populations en ce qui concerne les
moustiques ainsi que les moyens de lutte utilisés.
· Partie C : Le paludisme
Ici, les questions posées visent à
déterminer les connaissances des populations sur le paludisme ainsi que
les pratiques de lutte utilisées.
· Partie D : Problèmes
socio-économiques
Les questions posées dans cette partie visent à
connaître les problèmes socio-économiques dus à la
présence des moustiques et à l'existence de la maladie dans la
localité enquêtée afin de mieux cerner l'ampleur du
fléau.
1.3. APUREMENT DU FICHIER
Après la saisie, l'apurement des données qui est
la détection des erreurs dans le fichier et leur correction est
nécessaire. Il comprend les étapes suivantes :
ü contrôles d'exhaustivité de la
saisie ;
ü contrôles de cohérence et de valeurs
aberrantes ;
ü gestion des données manquantes.
Le contrôle d'exhaustivité de la saisie permet de
repérer l'ensemble des informations partielles ou des omissions de
saisie non renseignées dans les questionnaires. Les omissions de saisie
peuvent conduire à l'incohérence de certaines variables, qu'il
convient de corriger avant toute analyse des données ; c'est ce qui
résume les contrôles de cohérence et de valeurs
manquantes.
L'on observe généralement des non
réponses totales ou partielles ; il s'agit non pas d'omission de
saisie, mais des données non renseignées au moment de
l'enquête sur le terrain. Compte tenu de l'impact que peut avoir ces
données manquantes sur la qualité des estimateurs et la
précision ou la vraisemblance des résultats obtenus, il convient
de les traiter par des techniques appropriées.
Le traitement des données manquantes consiste en un
ensemble de méthodes à appliquer en cas de non réponses,
en vue d'améliorer la qualité des résultats obtenus
lorsqu'on n'a pas pu enquêter la totalité de l'échantillon
ou encore en cas de valeurs aberrantes ou manquantes. Les
procédés possibles mis en exergue par la société
statistique du Canada dans une étude de cas sur le traitement des
données manquantes sont les suivantes :
ü Ne rien faire : les
diverses analyses réalisées risquent alors, selon l'ensemble des
variables analysées, d'être incohérentes ;
ü Inclure uniquement les répondants pour
lesquels les renseignements sont complets : il s'agit
d'éliminer toutes les unités d'échantillonnage avec au
moins une valeur manquante. Les estimateurs utilisés peuvent être
dans ce cas fortement biaisés, à moins que la non réponse
ne dépende d'aucune des variables d'intérêts.
ü Utiliser une des méthodes de
repondération : il s'agit d'augmenter le poids
appliqué aux répondants pour compenser les non répondants
quand on est en présence des non réponses totales (NRT).
ü Imputer les données pour remplacer les
données manquantes : il s'agit de produire une valeur
artificielle pour remplacer la valeur manquante. On utilise couramment
l'imputation par la moyenne, par le ratio, par régression et par le plus
proche voisin. Il faut noter cette technique est utilisée lorsque la non
réponse est partielle.
Pratiquement, l'apurement du fichier des données s'est
fait en plusieurs étapes : le regroupement des fichiers issues de
la saisie, l'implémentation des procédures de contrôle
d'exhaustivité de saisie, le contrôle de cohérence et des
procédures d'imputation éventuelle de certaines valeurs
manquantes ou aberrantes, l'exportation des données, la consultation des
listings d'erreurs produits et correction manuelle des données.
1.4. DEROULEMENT DU STAGE
Après une réunion de
mise au point avec notre encadreur, notre stage a effectivement commencé
le 03 mars 2008. Le déroulement de ce stage se présente en trois
périodes :
Première période : du 03 mars au 06
avril
Il était question de concevoir le masque de saisie, de
saisir les questionnaires issus de l'enquête EPPEIv et de procéder
à l'apurement du fichier de données issu de la saisie. Les
incohérences ont été traitées automatiquement avec
les procédures de contrôle dans le logiciel CSPRO.
Deuxième période : du 06 avril au
11 mai
Il était question pour nous de créer de
nouvelles variables et de confectionner des tableaux nécessaires pour
l'analyse de la base de données. A la suite de cela, nous avons
débuté la saisie du rapport de stage.
Troisième période : du 12 mai au 31
mai
Nous avons analysé les données de
l'enquête suivant les objectifs de l'étude. Nous nous sommes
particulièrement intéressés à l'analyse des
différentes stratégies de lutte utilisées par les
populations du bassin Nyong-Sanaga.
.
Chapitre deuxième: CARACTÉRISATION DES
POPULATIONS DU BASSIN NYONG-SANAGA3(*)
Avant d'analyser les stratégies de lutte des
populations du Bassin Nyong-Sanaga contre le paludisme, il est primordial de
présenter leurs caractéristiques socio-démographiques et
environnementales puisqu'une telle présentation est essentielle dans la
mesure où les caractéristiques environnementales sont des
déterminants de l'état de santé de la population.
2.1. CARACTÉRISTIQUES DES HABITANTS DES VILLAGES INFESTÉS DU BASSIN NYONG-SANAGA
Dans cette section, nous présenterons les
caractéristiques des habitants du Bassin Nyong-Sanaga suivant le sexe
et l'âge, le statut matrimonial, le niveau d'instruction et le statut
dans l'emploi.
2.1.1. Le sexe et
l'âge
L'intérêt d'étudier les structures par
âge et par sexe réside dans le fait que le comportement des
individus diffère en fonction de leur sexe et de leur classe
d'âges. Le tableau 2 présente la répartition par âge
et par sexe des personnes enquêtées. Parmi ces personnes, on
dénombre plus d'hommes que de femmes (cf. tableau 2).
Tableau 2 :
Répartition des enquêtés selon les classes d'âge et
le sexe
|
Sexe
|
Total
|
Masculin
|
Féminin
|
Classes d'Age
|
[15; 25[
|
16
|
12
|
28
|
[25; 35[
|
28
|
13
|
41
|
[35; 45[
|
35
|
23
|
58
|
[45; 55[
|
52
|
29
|
81
|
[55; 65[
|
32
|
19
|
51
|
65 et plus
|
37
|
16
|
53
|
Total
|
200
|
112
|
312
|
Source : Nos travaux à partir
d'EPPEIv, YIF
La moyenne d'âge de la population étudiée
est d'environ 48 ans. Ceci est certainement dû au fait que la plupart des
personnes enquêtées ont plus 45 ans (près de 3/5 de
l'ensemble des enquêtés). La majorité des hommes a un
âge compris entre 45 et 54 ans tandis que les femmes sont pour la
plupart âgées entre 35 et 54 ans.
2.1.2. Le statut
matrimonial
Les questions relatives au statut matrimonial ont
été posées à toutes les personnes
enquêtées. Dans le cadre de l'EPPEIv, ont été
considérés comme mariés toutes les femmes et tous les
hommes mariés légalement ou non, ainsi que tous ceux et toutes
celles vivant en union consensuelle. Selon cette définition, on constate
que la majorité des enquêtés (65,1 %) sont mariés.
Une répartition des enquêtés selon le
statut matrimonial et le sexe (cf. tableau 3) permet de constater qu'environ
quatre hommes sur cinq (77.5 %) sont mariés et seulement 5 % sont en
rupture d'union (divorcés ou veufs). Chez les femmes, plus d'une femme
sur quatre (25.9 %) est célibataire et moins de la moitié (42.9
%) est mariée.
Tableau 3 :
Répartition des enquêtés selon le statut matrimonial et le
sexe (%)
|
Sexe
|
Ensemble
|
Masculin
|
Féminin
|
Statut matrimonial
|
CELIBATAIRE
|
17.5
|
25.9
|
20.5
|
DIVORCE
|
2.5
|
2.7
|
2.6
|
MARIE
|
77.5
|
42.9
|
65.1
|
VEUF
|
2.5
|
28.6
|
11.9
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Source : Nos travaux à partir
d'EPPEIv, YIF
D'après le tableau A.1 (cf. annexe A) donnant la
répartition des enquêtés selon l'âge et le statut
matrimonial, il ressort qu'un peu moins de deux personnes sur cinq,
âgées entre 15 et 25 ans, sont mariées et seulement 1.7 %
des personnes âgées entre 35 et 44 ans sont divorcées.
2.1.3. Le niveau d'instruction et la
profession
Le niveau d'instruction est un élément important
qui contribue à l'amélioration des conditions de vie, car il peut
affecter le comportement procréateur, le comportement en matière
de santé ainsi que les habitudes en matière d'hygiène.
Dans le cadre de notre étude, le niveau d'instruction correspond
à la plus grande classe suivie par l'enquêté avec
succès.
La figure 1 donne une répartition des
enquêtés selon le niveau d'instruction. Globalement, on constate
que la majorité des enquêtés ont un niveau primaire (60.3
%) et que seulement 0.6 % ont un niveau supérieur. Au regard du tableau
A.2 (cf. annexe A), il ressort que la grande majorité des
enquêtés (92.9 %) ont au plus le Certificat d' Études
Primaires et Élémentaires (CEPE).
Figure 1 :
Répartition des enquêtés selon le niveau d'instruction
(%)
Source : Nos travaux à partir
d'EPPEIv, YIF
Une répartition de la population étudiée
selon le niveau d'instruction et le sexe (figure 2) montre que les hommes ont
un niveau universitaire. On constate aussi que plus de six hommes sur dix (64.5
%) ont un niveau primaire tandis que seulement 4 % des hommes ont un niveau
secondaire 2nd cycle ; on remarque toutefois que moins de trois
femmes sur dix sont sans niveau et seulement 0.9 % des femmes ont un niveau
secondaire 2nd cycle.
Figure 2 :
Répartition des enquêtés selon le niveau d'instruction et
le sexe
Source : Nos travaux à partir
d'EPPEIv, YIF
Au cours de l'EPPEIv, les questions relatives à la
profession de l'enquêté ont été posées. Pour
mieux les analyser, nous avons redéfini les différentes
professions en huit groupes à savoir :
- Agro-pastorale : cultivateurs, pêcheurs,
chasseurs et agriculteurs ;
- Métiers du bâtiment : menuisier,
maçon et charpentier ;
- Métiers du transport : chauffeur, conducteur et
mécanicien ;
- Employés : secrétaire, fonctionnaire,
enseignant, instituteur, et infirmier ;
- Commerçant : vendeur et
commerçant ;
- Petits métiers : débrouillard,
ménagère, domestique, couturier et coiffeur ;
- Élève/Étudiant ;
- Autres : toutes autres professions ne faisant pas
partie des groupes ci-dessus.
Il ressort du tableau 4 qu'environ 72.1 % des
enquêtés exercent dans l'agro-pastorale, ce qui est certainement
dû au fait que la plupart des villages de notre étude sont
situés en milieu rural. On dénombre aussi très peu de
commerçants (1.9%). Comme pour la majorité des hommes (76 %), les
femmes sont pour la plupart des cultivatrices. Toutefois, on constate qu'un peu
plus d'une femme sur quatre (26.8 %) exerce un petit métier.
Tableau 4 : Répartition des
enquêtés selon la profession et le sexe (%)
|
Sexe
|
Ensemble
|
Masculin
|
Féminin
|
Profession
|
Agro-pastorale
|
76.0
|
65.2
|
72.1
|
Autres
|
6.0
|
0.9
|
4.2
|
Commerçant
|
2.0
|
1.8
|
1.9
|
Élève /Étudiant
|
1.0
|
3.6
|
1.9
|
Employés
|
4.5
|
1.8
|
3.5
|
Métiers du bâtiment
|
3.5
|
0.0
|
2.2
|
Métiers du transport
|
5.0
|
0.0
|
3.2
|
Petits métiers
|
2.0
|
26.8
|
10.9
|
Total
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Source : Nos travaux à partir
d'EPPEIv, YIF
2.2. CARACTÉRISTIQUES ENVIRONNEMENTALES
Les caractéristiques environnementales sont des
déterminants du comportement de la population en matière de
santé. Elles permettent aussi de mieux comprendre le mode et les
conditions de vie des populations.
2.2.1. Caractéristiques du milieu de
vie
La majorité des personnes enquêtées (69.2
%) vivent en zone rurale (tableau A.3 en annexe A). Cela est dû au fait
que la plupart des localités tirées sont situées en zone
rurale. Ce constat nous permet de comprendre aisément la raison pour
laquelle le niveau d'instruction de la majorité des
enquêtés est au plus le primaire et le diplôme le plus
élevé, au plus le CEPE. Le test d'indépendance du Khi-deux
effectué à partir du logiciel SPSS montre qu'au seuil 5 %, le
niveau d'instruction et le diplôme le plus élevé des
enquêtés dépendent de leur localité (cf. tableau A.4
et A.5 en annexe A).
Sachant que l'agro-pastorale est l'activité la plus
pratiquée par les enquêtés, il est nécessaire de
connaître la distance qui sépare la plantation (le champ) du cours
d'eau (fleuve) le plus proche car cette donnée peut influencer le
comportement des populations. D'après le tableau 5, on constate que
près de 63.1 % des enquêtés estiment que leur plantation se
trouve au plus à 1 km du fleuve le plus proche.
Tableau 5 : Répartition des
enquêtés selon la distance entre la plantation et le fleuve le
plus proche
Distance
|
Nombre de réponses
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
Moins de 500 m
|
130
|
41.7
|
41.7
|
500 m à 1 km
|
67
|
21.5
|
63.1
|
Entre 1 km et 3 km
|
72
|
23.1
|
86.2
|
Au-delà de 3 km
|
43
|
13.8
|
100.0
|
Total
|
312
|
100.0
|
///
|
Source : Nos travaux à partir
d'EPPEIv, YIF
2.2.2. Caractéristiques de
l'habitat
Globalement, on constate que la majorité des maisons
où vivent les enquêtés n'ont pas de plafond (87.8 %).
Près de 54.5 % des enquêtés vivent dans des maisons
construites en terre battue et seulement 5.4 % vivent dans des maisons en dur
(tableau 6).
Tableau 6 : Répartition des
enquêtés selon le type d'habitation
Type d'habitation
|
Nombre d'enquêtés
|
Pourcentage
|
Terre battue avec plafond
|
4
|
1.3
|
Terre battue sans plafond
|
166
|
53.2
|
Terre crépie de ciment avec plafond
|
23
|
7.4
|
Terre crépie de ciment sans plafond
|
79
|
25.3
|
Dur avec plafond
|
6
|
1.9
|
Dur sans plafond
|
11
|
3.5
|
Planches avec plafond
|
5
|
1.6
|
Planches sans plafond
|
18
|
5.8
|
Total
|
312
|
100.0
|
Source : EPPEIv, YIF/nos
travaux
On remarque aussi que très peu d'habitations sont
dotées d'électricité. C'est ainsi que pour éclairer
leur domicile, la majeure partie des populations utilise la lampe tempête
(74.7 %) comme nous le présente la figure ci-dessous.
Figure 3 :
Répartition des enquêtés selon le type d'éclairage
utilisé (%)
Source : Nos travaux à partir
d'EPPEIv, YIF
Cette absence d'électricité nous fait croire
qu'il existe une liaison entre le type d'éclairage et la
localité. Le test d'indépendance de Khi-deux effectué sur
le logiciel SPSS montre qu'au seuil de 5 %, le type d'éclairage varie en
fonction de la localité où l'on se trouve (tableau 7).
Tableau 7 : Test d'indépendance de
Khi-deux entre le type d'éclairage et la localité
|
Valeur
|
ddl4(*)
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
156.423
|
16
|
0.000
|
Rapport de vraisemblance
|
158.133
|
16
|
0.000
|
Nombre d'observations valides
|
312
|
///
|
///
|
Source : Nos travaux à partir
d'EPPEIv, YIF
Sachant que l'activité majoritaire des
enquêtés est l'agro-pastorale, il serait nécessaire de
connaître la distance qui existe entre la maison et le cours d'eau
(fleuve) le plus proche, car cette donnée peut influencer le
comportement des populations face à l'action des mouches noires. Au
regard du tableau 8, on constate que 39.4 % des enquêtés estiment
que leur maison se trouve à moins de 500 m du cours d'eau (fleuve) le
plus proche.
Tableau 8 : Répartition des
enquêtés selon la distance entre la maison et le fleuve le plus
proche
Distance
|
Nombre de réponses
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
Moins de 500 m
|
123
|
39.4
|
39.4
|
500 m à 1 km
|
55
|
17.6
|
57.1
|
Entre 1 km et 3 km
|
66
|
21.2
|
78.2
|
Au-delà de 3 km
|
68
|
21.8
|
100.0
|
Total
|
312
|
100.0
|
|
Source : Nos travaux à partir
d'EPPEIv, YIF
L'analyse des caractéristiques
socio-démographiques et environnementales de la population
étudiée nous a permis de mieux nous familiariser avec les
données. Au chapitre suivant nous analyserons les différentes
stratégies de lutte des populations du Bassin Nyong-Sanaga contre le
paludisme.
Chapitre troisième :
ANALYSE DES STRATÉGIES DE LUTTE DES POPULATIONS DU BASSIN NYONG-SANAGA
CONTRE PALUDISME
Au chapitre précédent, nous avons
présenté et analysé les caractéristiques
socio-démographiques et environnementales des populations du Bassin
Nyong-Sanaga. Il importe à présent de faire une analyse des
pratiques de lutte de ces populations par rapport à l'action des
moustiques dans cette région.
Nous entendons ici par pratiques, les comportements
sous-tendus par les connaissances et codifiées par la
société, que l'individu peut mettre en oeuvre dans une situation
donnée (MINSANTE/PNLP, 2006).
3.1. GÉNÉRALITÉS SUR
LE PALUDISME
Le paludisme est une maladie parasitaire, transmise à
l'homme par l'anophèle femelle et causée par un
hématozoaire du genre Plasmodium. Il est encore appelé
malaria (de l'italien mal-aria, air vicié et dérive du
latin paludis qui signifie marais).
Les premières descriptions cliniques des fièvres
palustres, avec les symptômes habituels ont été
réalisées par HIPPOCRATE (Vè siècle
avant Jésus-Christ). Dès le XVIIè
siècle, c'est par l'administration de l'écorce du quinquina que
l'on combattait ces fièvres. Le mystère qui les entourait ne fut
élucidé qu'en 1880 avec la découverte de l'agent
pathogène, le Plasmodium par Alphonse LAVERAN. Son cycle a
été décrit plus tard en Italie par GRASSI et al. (1899).
Ce sont les travaux de MASSON (1900) qui viendront confirmer le rôle du
moustique dans la transmission de cette maladie.
Dès lors, la lutte antivectorielle accompagnée
de l'administration de la quinine aux populations devint la principale
stratégie de lutte antipaludique. Avec la découverte des
insecticides à effet rémanent tel que le DDT
(Dichlorodiphenyltrichloéthane), et la mise au point de nouveaux
médicaments très efficaces (chloroquine, amodiaquine), cette
lutte a connu un succès et un essor sans pareil au cours de la
deuxième guerre mondiale.
Les premières résistances des moustiques au
Dichlorodiphenyltrichloéthane (DDT) apparurent en Grèce à
partir de 1951. Ceci incita à une accélération des
opérations de lutte afin d'atteindre l'objectif visé
(éradication du paludisme) avant que cette résistance ne soit
généralisée. Peu après, la résistance des
Plasmodium aux médicaments notamment à la chloroquine vint
compromettre les efforts d'éradication de la maladie. En 1969, la
22è assemblée mondiale de la santé confirma
l'échec du programme mondial d'éradication du paludisme,
adopté lors de la 8è assemblée de Mexico en
1955. Ainsi, la stratégie d'éradication fut remplacée par
celle du contrôle avec pour but de :
- réduire la transmission ;
- réduire la morbidité ;
- réduire la mortalité.
Une stratégie mondiale de lutte contre le paludisme,
basée sur quatre principes a été définie en 1992
par la conférence ministérielle d'Amsterdam. Ces quatre principes
sont :
- le diagnostic et le traitement rapide des cas ;
- la prévention et la lutte antivectorielle ;
- la prévention et l'endiguement des
épidémies ;
- le renforcement des capacités nationales
(développement et modernisation des structures sanitaires).
En Afrique, l'initiative Roll Back Malaria (faire reculer le
paludisme) préconise de réduire de moitié les cas de
paludisme d'ici 2010, puis de moitié encore avant 2015 (RBM, 2005). De
nos jours, le paludisme reste la principale affection parasitaire dans le monde
notamment dans les pays d'Afrique tropicale au Sud du Sahara où il
représente la première cause de morbidité et de
mortalité. L'OMS estime entre 300 et 550 millions le nombre de cas par
an, dont plus de 80% en Afrique subsaharienne. Plus de 1 million de personnes
meurent du paludisme chaque année (OMS, 2005).
Au Cameroun, le paludisme est la maladie la plus
répandue. À l'exception des zones montagneuses de l'Ouest
où son incidence est faible, les cas de paludisme sont reportés
sur toute l'étendue du pays (GARDE et al., 1991). La lutte contre cette
maladie a commencé dès 1949 à Yaoundé et Douala par
les services d'hygiène mobile. Les vastes campagnes de
pulvérisation intradomiciliaire d'insecticide menées à
partir de 1953 ont conduit à une interruption momentanée de la
transmission au Sud Cameroun (LIVADAS et al., 1958). Depuis la fin des
années 1980, le paludisme connaît une résurgence alarmante.
Le ministère de la santé publique estime à 2 millions le
nombre de cas par an, avec 30 à 35 % de décès, dont 40 %
d'enfants de moins de 5 ans ; 22 à 23 % des admissions
hospitalières sont attribuées au paludisme (MINSANTE, 2002).
3.2. CONNAISSANCES SUR LE MOUSTIQUES ET LE PALUDISME
Toute démarche scientifique
commence par l'élaboration de définitions opératoires.
Ainsi, il est nécessaire d'identifier les prénotions car comme le
dit si bien Didier FASSIN, « en se donnant comme évidentes,
elles empêchent de s'interroger réellement sur les
choses ». Nous entendons donc ici par connaissances, l'ensemble des
savoirs crédités par un groupe social donné et lui
permettant d'interpréter et/ou d'intervenir sur le monde naturel ou
social.
3.2.1. Connaissance sur le
moustique
Au cours de l'EPPEIv, les questions relatives à la
connaissance et l'action du moustique ont été posées.
Parmi les individus enquêtés, près de 97.1 % ont entendu
parler du moustique et environ 97 % d'entre eux savent que c'est un insecte
nuisible. Nous sommes sans ignorer que les moustiques sont
considérés comme des insectes nuisibles parce qu'ils piquent
l'homme.
On constate d'après la figure ci-dessous que
près de 97.3 % des enquêtés qui connaissent les moustiques
estiment que ceux-ci sont nombreux voir très nombreux dans leur village
(localité) d'où la nécessité d'une lutte
antivectorielle contre le paludisme.
Figure 4 :
Répartition des enquêtés selon leur opinion sur la
quantité des moustiques
Source : Nos travaux à partir
d'EPPEIv, YIF
La région Nyong-Sanaga étant marécageuse
et humide, la présence des moustiques n'est donc pas un mystère.
D'après les populations, les périodes auxquelles les moustiques
abondent sont tôt le matin et en soirée cela s'explique par le
fait que ces derniers aiment l'obscurité. Sachant que le moustique est
le principal agent vecteur du paludisme et que dans le Bassin Nyong-Sanaga, les
populations courent un très grand risque d'être atteint de la
maladie, quelques questions relatives à la connaissance du paludisme ont
été posées au cours de l'enquête.
3.2.2. Connaissance sur le paludisme
Au cours de l'enquête, les personnes
qui ont répondu aux questions relatives à la connaissance du
paludisme sont celles qui ont affirmé avoir entendu parler du moustique.
Ainsi, parmi les individus enquêtés, près de 95 % savent ce
qu'est ce que le paludisme et 91.4 % d'entre eux savent qu'il est causé
par les piqûres des moustiques. Les symptômes de la maladie sont
nombreux et la maladie en elle-même peut causer la mort de celui qui en
souffre. L'un des symptômes ressentis par près de 50 % des
enquêtés est celui de la fièvre. Sachant que tout le monde
est sensible à l'atteinte de la maladie, il est primordial de trouver
des stratégies de lutte efficaces pour combattre contre cette
maladie.
3.3. STRATÉGIES DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME
La lutte contre le paludisme n'est pas une lutte
évidente. Elle passe au préalable par la lutte contre le
moustique, agent vecteur du paludisme.
3.3.1. Lutte
antivectorielle
Dans le cadre de la lutte contre les vecteurs du paludisme et
autres maladies transmises par des moustiques, le Groupe d'étude de
l'OMS (OMS, 2005) définit la lutte antivectorielle sélective
comme la mise en oeuvre de mesures ciblées, appropriées au site
et d'un bon rapport coût-efficacité. L'objectif principal de la
lutte antivectorielle est la diminution de la morbidité et de la
mortalité palustres grâce à l'abaissement des taux de
transmission.
La lutte antivectorielle est incontestablement
nécessaire pour prévenir une épidémie lorsque les
conditions qui mènent à une augmentation soudaine de la
transmission ou de l'exposition humaine ont été
détectées dans une zone à risque
d'épidémies. Néanmoins, pour toute tentative visant
à réduire le potentiel de l'agent de vecteur dans une zone
d'endémie, il est nécessaire de prendre en considération
la durabilité du changement d'endémicité obtenu. La
plupart des opérations de lutte antivectorielle ont un impact
considérable et évident sur la prévalence du paludisme
dans la population concernée. Pour donc prévenir la diffusion du
paludisme, il faut agir dans deux directions :
ü réduire le nombre de moustiques ;
ü limiter le nombre de piqûres.
Pour que cela soit possible, il est conseillé de se
conformer aux prescriptions (L. PALOMBI et al, 2004) suivantes :
- garder toujours propres les abords de la maison ;
- combler les dépressions du terrain autour de la
maison (pour ne pas avoir de trous pouvant devenir des flaques
d'eau) ;
- se débarrasser de tout ce qui, à
l'extérieur, pourrait retenir de l'eau : pneus, boîtes de
conserve et bouteilles vides, troncs d'arbre évidés
etc. ;
- couvrir les citernes et les puits situés à
l'extérieur de la maison ;
- couvrir les récipients d'eau dans la maison ;
- les eaux usées doivent s'écouler hors de la
maison par canalisations adéquates ;
- ne pas construire une maison à côté
d'une source d'eau à l'air libre ;
- encourager la présence d'animaux insectivores autour
de la maison : crapauds, libellules etc. ;
- installer devant les fenêtres et les
portes-fenêtres de la maison un tissu (rideau) du genre de celui des
moustiquaires et monter les moustiquaires sur le lit. Penser à
vaporiser régulièrement ces tissus de l'insecticide ou des
produits insectifuges.
De nos jours, l'utilisation des moustiquaires et des
insecticides est devenue courante. Ce qui n'est pas le cas pour les populations
du Bassin Nyong-Sanaga car sur l'ensemble des personnes enquêtées
au cours de l'enquête EPPEIv, il ressort que seulement 39.9 % dorment
sous une moustiquaire (figure 5).
Figure 5 :
Répartition des enquêtés selon l'utilisation d'une
moustiquaire
Source : Nos travaux à partir
d'EPPEIv, YIF
Nous constatons tout de même que le pourcentage des
personnes n'utilisant pas de moustiquaires est assez élevé (60.1
%). Une analyse un peu plus poussée de la base de données nous
permet d'obtenir les raisons de la non utilisation de la moustiquaire par ces
derniers. Il ressort de la figure 6 ci-dessous qu'environ 62.5 % des personnes
n'utilisant pas la moustiquaire la trouve coûteuse. Nous sommes sans
ignorer que la notion de prix est relative à celle de revenu. Cela
pourrait donc s'expliquer par le fait que la majorité des habitants du
Bassin Nyong-Sanaga exerce dans l'agro-pastorale.
Figure 6 :
Répartition des enquêtés selon la raison de la non
utilisation de la moustiquaire
Source : Nos travaux à partir
d'EPPEIv, YIF
Sur le marché, on constate la vente d'une nouvelle
gamme de moustiquaire : c'est la moustiquaire imprégnée. Il
ressort du tableau A.8 (cf. annexe A) que cette nouvelle gamme de moustiquaire
est très peu connue par les habitants du Bassin Nyong-Sanaga (22.2
%).
Notons que la lutte antivectorielle est d'autant plus
indiquée que la chimiothérapie de masse est utilisée,
puisqu'une réduction de la transmission ralentira la propagation des
parasites résistants sélectionnés à l'occasion de
l'utilisation massive des médicaments.
3.3.2. Lutte
antiseptique
Aujourd'hui, le traitement contre le paludisme existe bien que
le vaccin ne soit pas encore connu. C'est pourquoi une lutte antipaludique en
urgence est souvent nécessaire et chaque fois que cela est possible
l'administration de masse des médicaments constitue parfois l'unique
possibilité.
Au regard du tableau 9, il ressort que près de 81.8 %
des enquêtés vont se faire soigner dans le centre de santé
le plus rapproché dès qu'ils sont malades. Cela est vraiment
à encourager mais il y'a encore à faire car
l'automédication semble être un recours thérapeutique
important en ces temps de difficultés financières. Les
médicaments sont achetés la plupart du temps sur le marché
et non en pharmacie et ces derniers sont administrés sans posologie
(sans dose). Parmi les enquêtés se faisant traiter à
l'hôpital, on dénombre environ 24 % qui font encore de
l'automédication.
Tableau 9 : Répartition des
enquêtés selon le lieu de traitement et la méthode de prise
des remèdes
|
Lieu de consultation (Hopital ?)
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Méthode de prise des remèdes
|
Sur prescription médicale
|
61.8%
|
-
|
61.8%
|
Automédication
|
19.6%
|
17.8%
|
37.4%
|
Suivant un programme de distribution
communautaire
|
0.4%
|
0.4%
|
0.8%
|
Total
|
81.8%
|
18.2%
|
100.0%
|
Source : Nos travaux à partir
d'EPPEIv, YIF
Les résultats issus de nos analyses vont nous conduire
à présenter quelques axes d'intervention qui sont susceptibles
d'améliorer le cadre de vie des populations des villages infestés
du Bassin Nyong-Sanaga.
3.4. RECOMMANDATIONS
L'être humain a besoin de vivre dans un environnement
favorable à un développement sain de l'individu sur le plan
physique, mental et social. Ainsi, pour que les populations
s'épanouissent pleinement, il faudrait que leur cadre de vie soit
amélioré.
Ainsi, notre étude se veut être une contribution
à l'amélioration des politiques de lutte contre le paludisme dans
notre pays. De ce fait, l'État Camerounais, en tant que garant de
l'offre des services sanitaires, doit par le biais de son Ministère de
la santé :
ü Impliquer les communautés à la prise de
décision et à la mise en oeuvre des activités ;
ü Sensibiliser les populations du Bassin Nyong-Sanaga sur
l'importance du moustiquaire dans la lutte contre le paludisme ;
ü Distribuer les moustiquaires aux populations du Bassin
Nyong-Sanaga car ces derniers n'ont pas les moyens de s'en procurer ;
ü Multiplier la formation des personnels de santé
car le manque des personnels de santé constitue une contrainte majeure
qui entrave la pérennisation des acquis de la lutte contre le
paludisme ;
ü Mettre en réseau tous les partenaires pour mieux
coordonner les activités, partager les expériences et diffuser
les meilleures stratégies ;
Il faut préciser qu'il serait plus judicieux que les
différentes actions sus-citées s'orientent prioritairement dans
les localités de la zone transition forêt-savane car c'est dans
ces localités que les moustiques sévissent le plus.
CONCLUSION
GÉNÉRALE
Au terme de trois mois de stage passés à YIF, il
a été question pour nous d'une part de réviser et de bien
assimiler certains aspects de cours vus tout au long de la formation tels que
le cours de pratique des enquêtes, d'informatique et d'analyse de
données, d'autre part d'améliorer nos connaissances dans le
domaine des logiciels tels que CSPRO et SPSS. De plus, nous avons eu le
mérite d'être initié à la recherche, une des
missions principales du Service TED.
Le travail dont nous venons de présenter les
résultats avait pour but : d'étudier le niveau de connaissance
des populations du Bassin Nyong-Sanaga en ce qui concerne le paludisme et de
décrire et d'analyser les différentes stratégies de lutte
utilisées par ces derniers pour faire face à la maladie. Avant
d'analyser les différentes stratégies de lutte utilisées
par les populations du Bassin Nyong-Sanaga, nous avons étudier au
préalable les caractéristiques socio-démographiques et
environnementales des populations du Bassin Nyong-Sanaga.
De nos analyses, il ressort que très peu d'habitations
sont dotées d'électricité. C'est ainsi que pour
éclairer leur domicile, la majeure partie de la population utilise la
lampe tempête (74.7 %) ce qui confirme le fait que la plupart des
villages de notre étude est située en zone rurale. On constate
aussi qu'environ 97 % des enquêtés savent que le moustique est un
insecte nuisible et dangereux pour l'homme. Ils estiment que la présence
des moustiques dans la région est assez massive. D'où la
nécessité d'une intervention rapide dans le cadre d'une lutte
antivectorielle contre le paludisme.
Quant à ce qui concerne les stratégies
utilisées par les populations du Bassin du Nyong-Sanaga pour lutter
contre le paludisme, il ressort qu'environ 60 % des enquêtés ne
dorment pas sous une moustiquaire car ils la trouvent coûteuse. Cela
pourrait donc s'expliquer par le fait que la majorité des habitants du
Bassin Nyong-Sanaga exerce dans l'agro-pastorale. Conscients du danger que les
moustiques peuvent provoquer, les populations n'hésitent pas à se
rendre au centre de santé le plus rapproché lorsqu'ils sont
malades (82 %). Cela est vraiment à encourager mais il y'a encore
à parfaire car l'automédication semble être un recours
thérapeutique important en ces temps de difficultés
financières.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. COMLAN E. COMLANVI, Dossier spécial «
Santé et environnement », Ayié, Bulletin trimestriel de
la représentation de l'OMS au Bénin, n° 21, 2ème
trimestre 2003 (Octobre, Novembre, Décembre), 28 p.
2. DARRIET F., La lutte contre les moustiques nuisants et
vecteurs de maladies, 1998.
3. ENCARTA Microsoft collection 2007.
4. GARDE X., NJAN Nloga A., TOTO J.C., CARNEVAL P. &
ROBERT V., Résultat d'une enquête entomologique à
Dschang (Cameroun), Ouest-Santé, 1991, p. 2-12.
5. GRAIS Bernard, Méthodes statistiques,
Dunod, Paris, 2000.
6. GRASSI B., BIGNAMI A., BASTIANELLI G, Ciclo evolutivo
della semilune nell, Anopheles claviger, Atti. Soc. Studi Malar, 1899.
7. LIVADAS G., MOUCHET J., GARIOU J. & CHASTANG R.,
Peut-on envisager l'éradication du paludisme dans la région
forestière du Sud Cameroun ? Estrato dalla Ravista di
Malarialogia-roma 37, 1958, p. 228-256.
8. MINSANTE, Plan stratégique de lutte contre le
paludisme au Cameroun, 2002, 171 p.
9. MINSANTE/PNLP, Rapport d'analyse de l'Enquête
CAP-(Connaissances, Attitudes, Pratiques) : Ouest Cameroun,
Août 2006.
10. NTEBE Bomba G., L'étudiant, le lecteur,
l'enseignant face à la rédaction des travaux
académiques, Cameroun, Ed. Cusp, 1991.
11. OMS, Entomologie du paludisme et contrôle
des vecteurs : guide du stagiaire, Édition provisoire, 2003, p.
59-89.
12. OMS, Rapport mondial sur le paludisme, 2005.
13. PALOMBI Leonardo, MARAZZI Maria C., NOCE Antonio et
SCARCELLA Paola, Comment va la santé : Comment s'aider
soi-même et les autres à être en bonne santé,
Leonardo International, 2004.
14. RBM, Plan stratégique mondial faire reculer le
paludisme 2005-2015, 2005.
Annexes
ANNEXE A :
CARACTÉRISTIQUES DES POPULATIONS
Tableau A.1 : Répartition en % des
enquêtés selon l'âge et le statut matrimonial
|
Statut matrimonial
|
Total
|
CELIBATAIRE
|
DIVORCE
|
MARIE
|
VEUF
|
Classe d'Age
|
[15; 25[
|
57.1
|
3.6
|
39.3
|
|
100.0
|
[25; 35[
|
29.3
|
2.4
|
63.4
|
4.9
|
100.0
|
[35; 45[
|
24.1
|
1.7
|
65.5
|
8.6
|
100.0
|
[45; 55[
|
14.8
|
4.9
|
72.8
|
7.4
|
100.0
|
[55; 65[
|
7.8
|
|
68.6
|
23.5
|
100.0
|
65 et plus
|
11.3
|
1.9
|
64.2
|
22.6
|
100.0
|
Ensemble
|
20.5
|
2.6
|
65.1
|
11.9
|
100.0
|
Tableau A.2 :
Répartition des enquêtés selon le diplôme le plus
élevé
Diplôme obtenu
|
Nombre d'enquêtés
|
Pourcentage
|
Sans diplôme
|
163
|
52.2%
|
CEPE
|
127
|
40.7%
|
BEPC
|
18
|
5.8%
|
BAC
|
2
|
0.6%
|
Diplôme Sup
|
2
|
0.6%
|
Total
|
312
|
100.0%
|
Tableau A.3 :
Répartition des enquêtés selon La localité et la
situation
|
Situation
|
Total
|
Rurale
|
Péri-urbaine
|
Localité
|
BONEPOUPA
|
31
|
0
|
31
|
KIKOT
|
19
|
0
|
19
|
LENOUCK
|
0
|
47
|
47
|
MANGUENDA 1
|
27
|
0
|
27
|
MBAPUT
|
29
|
0
|
29
|
MBEBE
|
32
|
0
|
32
|
NDOM DJENGUE
|
36
|
0
|
36
|
NTOL-OSSEBE
|
0
|
49
|
49
|
SONG MPECK
|
42
|
0
|
42
|
Total
|
216
|
96
|
312
|
Tableau A.4 :
Test d'indépendance du Khi-deux entre le niveau d'instruction et la
situation
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
20.316
|
4
|
0.000
|
Rapport de vraisemblance
|
23.576
|
4
|
0.000
|
Nombre d'observations valides
|
312
|
|
|
Tableau A.5 :
Test d'indépendance du Khi-deux entre le diplôme le plus
élevé et la situation
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
23.619
|
7
|
0.001
|
Rapport de vraisemblance
|
26.767
|
7
|
0.000
|
Nombre d'observations valides
|
312
|
|
|
Tableau A.6 :
Connaissance du moustique
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
|
Oui
|
303
|
97.1
|
|
Non
|
9
|
2.9
|
|
Total
|
312
|
100.0
|
Tableau A.7 :
Nature du moustique
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
|
Des insectes nuisants
|
294
|
97
|
|
autres
|
9
|
3
|
|
Total
|
303
|
100
|
Tableau A.8 : Connaissance de la moustiquaire
imprégnée
|
Pourcentage
|
|
Oui
|
22.2
|
|
Non
|
77.8
|
|
Total
|
100.0
|
ANNEXE B :
PRÉSENTATION DU QUESTIONNAIRE
YAOUNDE INITIATIVE FOUNDATION
Enquête de perception des populations sur les
effets des insectes vecteurs (moustiques), avant traitements, dans des villages
infestés du bassin Nyong-Sanaga au Cameroun - Décembre
2006.
A. DONNEES DE BASE DE L'ENQUETE
1.0 Zone Cible
N°:...........
1.1 Zone écologique: ? Forêt
? Transition Savane-Forêt ? Savane
1.2 Province:
......................................................../Département....................................................................
1.3 Commune:
.............................................../Nom de la
localité
(Ville/Village):........................................
1.4 Situation : ? Urbaine ? Rurale
? Péri-urbaine
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
2.0 Enquêteur et modalités de
l'enquête
2.1 Nom de
l'enquêteur...................................................................................................................................
2.2 Date de l'entretien :
................................./Heure
début......................../Heure
fin.................................
2.3 Signature de l'enquêteur :
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
3.0 L'enquêté et son
environnement
3.1 Sexe :
.............................................................................................
3.2 Nom et
Prénom.............................................................................
3.3 Age :
..............................................................................................
3.4 Statut matrimonial :
....................................................................
3.5 Occupation/statut :
......................................................................
3.6 Niveau d'études le plus
élevé
? Jamais été à l'école
? Primaires avec C. E. P. E ? Secondaires 2nd cycle avec
B.A.C.C
? Primaires incomplètes ? Secondaires 2nd cycle
incomplètes
? Secondaires 1er cycle avec B.E.P.C. ? Universitaires
avec diplôme
? Secondaires 1er cycle incomplètes ?
Universitaires sans diplôme
3.7
Adresse :.......................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................
3.8 Position/statut dans la
maison...................................................................................................................
3.9 Habitat : Aspect considéré
à partir de l'intérieur de la maison
Bien vouloir ne considérer que les maisons
où les gens passent la nuit
Maison construite en :
? Terre battue avec plafond ? Dur avec plafond ?
Présence de fenêtres
? Terre battue sans plafond ? Dur sans plafond ? Absence
de fenêtres
? Terre crépie de ciment avec plafond ? Planches avec
plafond
? Terre crépie de ciment sans plafond ? Planches sans
plafond
? Autres
(Spécifier).....................................................................................................
3.10 Y a-t-il l'électricité dans cette
maison ? ? Oui ? Non
3.11 Quel type de lampe électrique
utilisez-vous à l'extérieur de la maison ?
? ampoule ordinaire (lampe à
incandescence) ? ampoule ordinaire de couleur...................
? tube fluorescent (réglette) ? tube fluorescent
de couleur........... ? autre ............... ? aucune
3.12 Présence de gîtes larvaires de
moustiques
? Etang/zone marécageuse ? Eaux usées mal
drainées
? Mare/flaque d'eau stagnante ? WC ouvert
? Récipients ouverts
(Spécifier)........................................................................................
? Végétaux
(Spécifier).................................................................................................
? Autres
(Spécifier)....................................................................................................
3.13 Distance au cours d'eau à
rapides/chutes/barrage (souligner) le plus
proche de la maison :
? Moins de 500 m ? Entre1 km et 3 km
? 500m à 1 km ? Au-delà de 3 km
(Spécifier)...........................
3.14 Distance au cours d'eau à
rapides/chutes/barrage (souligner) le plus
proche du lieu de travail actuel :.....
3.15 A quelle distance se trouve votre maison du
champ/plantation le/la plus proche?
? Moins de 500 m ? Entre1 km et 3 km
? 500m à 1 km ? Au-delà de 3 km
(Spécifier)...........................
3.16 Quelle est la distance entre votre champ et le
fleuve /cours d'eau?
? Moins de 500 m ? Entre1 km et 3 km
? 500m à 1 km ? Au-delà de 3 km
(Spécifier)...........................
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
B. CONNAISSANCE ET ACTION DU MOUSTIQUE
4.0 Connaissance du moustique
4.1 Avez-vous entendu parler des
moustiques ? ? Oui ? Non (Si Non?fin)
4.2 Qu'est-ce que c'est?
? Des oiseaux ? Des insectes
? Des fourmis ? Des insectes nuisants
? Autres
(préciser)......................................................................................................
4.3 Y a-t-il des moustiques dans votre
village/localité ? ? Oui ? Non (Si Non?Q
4.5)
4.4 Si on vous disait d'estimer les moustiques de la
localité, vous diriez qu'ils sont :
? Peu nombreux ? Nombreux ? Très nombreux
4.5 Y a-t-il des moustiques dans votre
maison ? ? Oui ? Non (Si Non?Q 5.0)
4.6 Si on vous disait d'estimer les moustiques dans la
maison, vous diriez qu'ils sont :
? Peu nombreux ? Nombreux ? Très nombreux
4.7 Selon vous, pourquoi y a-t-il ce nombre de
moustiques dans votre entourage ?
1
.........................................................................................................................
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
5.0 Nuisances du moustique
5.1 Quelle est d'après-vous la catégorie
de personnes la plus piquée ?
? Les bébés ? Les adultes en
général
? Les enfants ? Les vieillards
? Les femmes enceintes ? Autres..................
5.2 A quel moment de la journée les moustiques
abondent-ils?
? Tôt le matin ? Après midi
? Avant midi ? Dans la soirée
? A midi ? La nuit
5.3 A quelles périodes de l'année ces
moustiques abondent-ils (saisons et
mois)?........................................
...............................................................................................................................
5.4 A quelle heure vous mettez-vous souvent au
lit ?.......................................................................................
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
6.0 Lutte contre les moustiques
6.1 Connaissez-vous la moustiquaire ? ?
Oui ? Non (Si Non?Q 6.3)
6.2 On l'utilise pour se protéger contre quel
phénomène ?
? Le froid ? Les piqûres de moustiques
? Les morsures de reptiles ? Autres
(spécifier)................................................
6.3 Dormez-vous sous une moustiquaire ?
? Oui ? Non (Si Non?Q 6.5)
6.4 Comment avez-vous obtenu cette
moustiquaire ?...................................................................................
6.5 Si vous ne dormez-vous pas sous une moustiquaire,
quelle en est la raison?
? Elle coûte cher
? Vous ne savez pas comment vous la procurer
? Vous n'aimez pas vous coucher sous la moustiquaire
? Elle vous provoque des irritations
? Autre
(Spécifier)......................................................................................................
6.6 Connaissez-vous la
moustiquaire imprégnée ? ? Oui ? Non (Si
Non?Q 6.9)
6.7 Qu'est-ce que
c'est ?..................................................................................................................................
6.8 Quel type de moustiquaire
utilisez-vous ? ? Imprégnée ? Non
Imprégnée
6.9 La moustiquaire imprégnée vous
a-t-elle irrité ?
? Les yeux ? les narines ? la peau ? aucun (Si
aucun?Q 6.11)
6.10 Pendant quel temps vous a-t-elle
irrité ?
? Les premiers jours ? le premier mois ? pendant plusieurs
mois
6.11 Etes-vous encore piqué quand vous dormez
sous la moustiquaire ? ? Oui ? Non
6.12 Utilisez-vous d'autres moyens pour lutter contre
les moustiques? ? Oui ? Non (Si Non?Q 6.16)
6.13 Quels autres moyens de lutte contre les
moustiques utilisez-vous ?
? Utilisation des répulsifs traditionnels ?
Pulvérisation insecticide des murs avec un pulvérisateur
? Utilisation des spirales antimoustiques ? Fermeture des
ouvertures de la maison
? Pulvérisation avec des bombes insecticides ?
Nettoyage des alentours de la maison
? Autres
(préciser).......................................................................................................
6.14 Si vous utilisez des insecticides, vous ont-ils
irrité
? Les yeux ? les narines ? la peau ? aucun (Si
aucun?Q 6.16)
6.15 Pendant quel temps vous ont-ils
irrité ?
? Les premiers jours ? le premier mois ? pendant plusieurs
mois
6.16 Y a t-il un programme de lutte contre les
moustiques dans votre localité ? ? Oui ? Non (Si
Non?Q 6.19)
6.17 Quel programme de lutte contre les moustiques
intervient dans votre
localité ?...........................
6.18 Depuis combien de
mois ?....................................................................................................................
6.19 Qu'attendez-vous d'un bon programme de lutte contre
les moustiques dans votre village ?
1.
................................................................................................................................................................
2.
................................................................................................................................................................
3.
................................................................................................................................................................
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
C. LE PALUDISME
7.0 Connaissance et ampleur de la maladie
(Paludisme)
7.1 Savez-vous ce que c'est que le paludisme ?
? Oui ? Non (Si Non?fin)
7.2 Qu'est-ce qui fait qu'on attrape le
paludisme ?
? Les moustiques qui nous piquent
? La nourriture impropre que nous mangeons
? De l'eau sale, souillée que nous buvons
? Autres
(Préciser)....................................................................................................
7.3 Quels symptômes ressentez-vous
généralement lorsque vous êtes malade du
paludisme?
? Fièvre (augmentation de température) ? Maux
de ventre
? Perte d'appétit ? Vomissements
? Maux de tête ? Mal de dents
? Fatigue Générale ? Douleurs
musculaires
? Démangeaisons ? Tremblements
? Autres
(Spécifier)....................................................................................................
7.4 Le paludisme tue-t-il les gens dans votre
localité ? ? Oui ? Non (Si Non?Q
7.7)
7.5 Si on vous disait d'estimer ceux qui en meurent
dans votre village, vous diriez qu'ils sont :
? Peu nombreux ? Nombreux ? Très nombreux
7.6 Quelle est la catégorie la plus sensible au
paludisme?
? Enfants de moins de 5 ans ? Adultes hommes
? Enfants avant l'adolescence ? Adultes femmes
? Femmes enceintes ? Vieillards
? Tout le monde
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
8.0 Moyens de lutte contre le
paludisme
8.1 Peut-on traiter un malade du paludisme ?
? Oui ? Non
8.2 Peut-on guérir un malade du
paludisme ? ? Oui ? Non
8.3 Vous arrive-t-il de prendre un traitement lorsque
vous avez le paludisme? ? Oui ? Non
8.4 Allez-vous à l'hôpital pour vous
soigner ? ? Oui ? Non
8.5 Quels types de remèdes prenez-vous quand
vous souffrez du paludisme?
? Chloroquine ? Tisanes
? Quinine ? Décoctions
? Paracétamol ? Autres
(Spécifier).............................................
8.6 Comment prenez-vous les remèdes contre le
paludisme ?
? Sur prescription médicale
? Automédication (sans consulter le Médecin)
? Suivant un programme de distribution communautaire
(Spécifier)............................................
8.7 Vous sentez-vous guéri après un
traitement contre le paludisme ? ?Oui ?Non (Si Non?Q
8.9)
8.8 Quel type de traitement vous guérit le
mieux ?
? Les médicaments ? Les décoctions
? Les tisanes ? Autres
(Spécifier)...............................................
8.9 Quels sont les autres moyens de lutte contre le
paludisme?
? Eviter les piqûres des moustiques ? Se laver les
mains avant de manger
? Manger la nourriture saine ? Détruire les
moustiques adultes
? Consommer de l'eau propre ? Utiliser des moyens
traditionnels....................
? Prévenir la reproduction des larves des moustiques
près de la maison
? L'éducation sanitaire et la formation des
travailleurs en soins de santé primaires
? Autres
(Spécifier)...................................................................................................
8.10 Y a t-il un programme de lutte contre le paludisme
dans votre localité ? ? Oui ? Non (Si Non?Q
8.13)
8.11 Quel programme de lutte contre le paludisme
intervient dans votre
localité ?.............................
8.12 Depuis combien de
mois ?...................................................................................................................
8.13 Qu'attendez-vous d'un bon programme de lutte contre
le paludisme dans votre village ?
1.
................................................................................................................................................................
2.
................................................................................................................................................................
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
D. PROBLEMES SOCIO-ECONOMIQUES
9.0 Problèmes dus aux moustiques et au
paludisme
9.1 Les piqûres de moustiques laissent-elles des
traces visibles sur le corps ? ? Oui ? Non
9.2 Quand les moustiques deviennent
nombreux
? Ils sont envoyés par les sorciers
? Ils ont une préférence pour votre maison
? Ils ont trouvé un endroit pour se reproduire (pour
pondre leurs oeufs)
? Autres
(Spécifier).....................................................................................................
9.3 Les étrangers disent que les moustiques
sont
? Peu nombreux chez vous ? Très nombreux
? Nombreux ? Il n'y a pas de moustiques chez vous
9.4 Le paludisme cause-t-il des problèmes de
santé qui font honte ? ? Oui ? Non (Si Non?Q
9.6)
9.5 Lesquels?
1 ........................... 2 ...........................
3 ...........................
9.6 Le paludisme vous empêche-t-il de bien
travailler ? ? Oui ? Non
9.7 Au vu des problèmes causés par les
moustiques et le paludisme, dans quelles conditions votre production (agricole,
piscicole, etc.) peut-elle être améliorée
?
1
...........................................................................................................................
2
..................................................................................................................
* 1 MINSANTE/PNLP, 2006
* 2 Quatre espèces de
plasmodium affectent l'homme : P. malariae, P. vivax, P. falciparum et P.
ovale ; mais le plus redoutable d'entre eux est le P. falciparum car il
est à l'origine des accès pernicieux mortels.
* 3 Le bassin Nyong-Sanaga
encore appelé vallée Nyong-Sanaga se trouve dans la partie sud du
Cameroun. Elle est couverte par trois zones écologiques : une zone
de forêt, une zone de transition forêt - savane et une zone de
savane. Elle couvre cinq provinces du pays : la partie sud de l'Adamaoua,
une partie de l'est, du sud et du littoral et la province du centre.
Située entre 3°10 et 7°N et 9°30 et 15°E, elle est
traversée par les deux principaux fleuves du pays : la Sanaga (long
de 912km) et le Nyong (long de 690km) avec de nombreux affluents ainsi que
d'autres cours d'eau de moyenne importance.
* 4 ddl
signifie degré de liberté.
|