CHAPITRE V
CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
5.1. Conclusion
Au cours de cet essai, nous avons étudié l'effet
de la durée de compétition des mauvaises herbes sur la culture du
poivron (Capsicum annuum). L'intérêt de cette
étude consiste à vulgariser certaines pratiques agricoles
auprès des exploitants et à assurer la sécurité
alimentaire de la population Haïtienne particulièrement celle de la
commune de Torbeck.
Nous avons remarqué que les mauvaises herbes ont une
influence négative directe par compétition avec la culture du
poivron vis-à-vis des éléments nécessaires à
la croissance. L'étude de l'effet des mauvaises herbes sur le poivron
à partir de la durée d'installation permet de comparer le
rendement pour chaque durée de compétition entre les mauvaises
herbes et la culture du poivron et de générer des informations
nouvelles dans la lutte contre les mauvaises herbes. Ainsi, grâce aux
résultats obtenus, nous pouvons mentionner le traitement le plus
approprié tout en tenant compte de l'aspect économique.
En ce qui concerne les paramètres liés à
la productivité du poivron, c'est-à-dire les rendements totaux,
exportables et le nombre de fruits par plante, les meilleurs résultats
moyens ont été obtenus au traitement T0, ou il n'existe pas de
compétition entre les adventices et cette culture, soit respectivement
20.145 T/ha, 19.964 T/ha et 11.443 fruits par plante. A partir du traitement T3
qui caractérise la pratique paysanne on peut remarquer que les pertes de
rendement exportable obtenu augmentent au environ de 51.5628% à
93.62853%, donc la perte de rendement devient de plus en plus importante et
suit une croissance linéaire avec la durée de l'enherbement.
D'après les résultats relatifs à la
densité de mauvaises herbes par m2 et aux incidences de
maladies par traitement, ces paramètres ont tendance à
accroître avec le temps d'installation des mauvaises herbes au sein de la
culture du poivron. On peut en déduire également que les maladies
augmentent avec la densité des mauvaises herbes. Les résultats
les plus efficaces se trouve aux traitements T0 et T1 soit respectivement
7.407%,11.11% ; 0.000, 148.667 plantes par m2.
Pour les paramètres ayant rapport au
développement du poivron, le nombre de ramifications par plante et la
hauteur plante en cm, les données obtenues ont tendance à
décroître de façon inversement- proportionnelle avec le
temps de compétition, soit 6.379 ramifications par plante, 44.382 cm.
Pour cette culture, l'agressivité des mauvaises herbes
se fait sentir dès la deuxième semaine après la
transplantation, alors qu'au delà de six semaine pour atteindre la
dixième semaine après transplantation, elle n'en subit presque
plus la concurrence. La période critique de nuisibilité se situe
donc entre 15 et 42 jours environ après transplantation. En
conséquence, la maîtrise de l'enherbement n'est vraiment efficace
que si les interventions de gestion des mauvaises herbes sont faites de
façon précoce et la végétation à
détruire est moins développée : le travail est donc
moins pénible.
En sommes, tenant compte de l'effet de la durée de
compétition des mauvaises herbes sur les variables relatives à la
productivité du poivron, on peut conclure que l'hypothèse de ce
travail a été justifiée, la différence entre les
traitements se révèle significative. Les pertes de rendement que
ce soit total ou exportable ont tendance à augmenter de manière
proportionnelle avec la durée d'installation des mauvaises au sien de
cette culture. La perte de rendement causée par la durée de
compétition est de 2.137 T/ha en moyenne entre chaque traitement. Elle
est estimée au environ de 96165 gourdes en moyenne. Le coût de
sarclages est nettement inférieur aux pertes causées par la
durée compétition des mauvaises herbes sur la culture du poivron
pour un hectare. Donc le traitement T0 caractérisé par l'absence
totale de compétition pourrait être suggéré aux
agriculteurs.
Enfin si on veut augmenter la production de poivron dans la
plaine de Torbeck , il faut améliorer les pratique de contrôle des
mauvaises herbes. En effet, les résultats obtenus montrent clairement
que les pratiques culturales (qui permettent de maintenir les parcelles
indemnes de mauvaises herbes) permettent d'augmenter de façon
considérable les rendements obtenus. Sur le plan économique, il
faudrait analyser le coût.
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