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Effet de la durée de compétition des mauvaises herbes sur la culture du poivron (Capsicum annuum)

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par Josué CANDY
Université Notre Dame d'Haïti - Ingénieur - Agronome 2006
  

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4.1.1.2 Rendements exportables (t/ha)

L'évolution des rendements exportables (T/ha) moyen sous l'effet de la durée de compétition est présentée dans la figure 3.

Figure 3. Evolution du rendement exportable (t/ha) sous l'effet de la durée de compétition.

La relation entre le rendement exportable, variable dépendante, désignée par (y) et les différentes durées de compétition entre cette culture et les mauvaises herbes, prises comme variable indépendante (x), est montrée par la fonction de régression.

Il importe de définir que par rendement exportable, on entend le volume de rendement total qui peut être commercialisé à l'extérieur. En d'autre terme c'est le rendement total obtenu moins la partie non exportable. Le rendement exportable évolue dans le même sens que le rendement total. En effet, les rendements varient de 19.964 T/ha à 1.272 T/ha soit environ 15 fois moindres pour les parcelles qui ont souffert de la présence des mauvaises durant tout leur cycle cultural par rapport aux parcelles qui sont exemptes de mauvaises herbes. Le rendement moyen pour les parcelles auxquelles on a appliqué la pratique paysannes (T3), est de 9.670 T/ha soit 48.44% inférieur à celui de T0. En examinant le traitement témoin par rapport aux autres traitements, nous avons obtenu respectivement une perte de rendement exportable allant de 13.48% pour le traitement T1 (compétition jusqu'à deux semaines après transplantation) à 93.63% pour le traitement T7 (compétition de la transplantation à la récolte). Ces résultats sont-ils statistiquement différents ? L'analyse de variance et la comparaison des moyennes deux à deux grâce à un test de lsd, nous permettent de faire le point.

Tableau VI : Analyse de variance du rendement exportable en T/ha.

 

Source

ddl

Somme des carrés de type II

Moyenne des carrés

F calculé

Signification

Bloc

2

12.71

6.354

4.27

0.0358 S

Traitement

7

937.19

133.884

89.89

0.0000 S

Erreur

14

4.65

4.646

 
 

Total

23

970.75

 
 
 

Les résultats de l'analyse de variance présentés dans le tableau VI montrent que les traitements sont nettement significatifs et nous ont permis de conclure que la présence prolongée de mauvaise herbes sur une parcelle de poivron permet de réduire considérablement le rendement exportable : le F calculé des traitements appliqués est très élevé et nous a admis à porter un jugement global sur l'ensemble des traitements. Pour la comparaison des traitements entre eux, nous avons utilisé le test de lsd comme indicateur pour établir la plus petite différence significative entre les rendements exportables obtenus. Les résultats de la comparaison des rendements exportables moyens sont regroupés dans le tableau suivant.

Tableau VII : Comparaison des moyennes des traitements par le test lsd.

Traitement

Pertes (%)

Moyennes (t/ha)

Classes

T 0

0

19.964

A

T 1

13.48427

17.272

B

T 2

32.71388

13.433

C

T 3

51.56281

9.670

D

T 4

57.37828

8.509

D

T 5

78.87698

4.217

E

T 6

80.32458

3.928

E

T 7

93.62853

1.272

F

Lsd

//////////////////

2.137

///////////////////

Les traitements avec une même lettre ne sont pas statistiquement différents. C'est-à-dire que le traitement que T3 qui la pratique paysanne et T4 (sarclage jusqu'à six (6) semaines après transplantation) sont équivalents car la différence de rendement obtenue est supérieure à la plus petite différence significative qui est égale a 2.137 tonnes par hectare.

La fonction de régression suivante : y = 23.264e - 0.1831x avec R2 = 0.9467, permet d'expliquer et d'apprécier à 97.30% la relation de variation totale entre ces variables.

Le coefficient de variation, indicateur de l'homogénéité qui est une mesure de dispersion relative, est égal à 12.47% indique que les variables désignées par les différentes durées de compétition et le rendement exportable sont Homogènes.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld