Université Notre Dame d'Haïti
(UNDH)
UDERS des Cayes
Faculté d'Agronomie
Effet de la durée de compétition des mauvaises
herbes sur la culture du poivron (Capsicum annuum)
Mémoire présenté Par CANDY
Josué en vue
de l'obtention du diplôme d'Ingénieur Agronome.
Option : Production Agricole et Transformation des
denrées.
Conseiller Scientifique : Professeur Jean - Bonhomme EDOUARD
Ing- Agronome
Année universitaire
2001- 2006
Effet de la durée de compétition des
mauvaises herbes sur la culture du poivron (Capsicum
annuum).
Mai 2008
Table des matières
RESUME
CHAPITRE I
1
INTRODUCTION
1
1.1 Problématiques
1
1.2 Objectif général
2
1.3 Objectifs spécifiques
3
1.4 Hypothèse
3
1.5 Limitation de l'étude
3
1.6 Intérêt de
l'étude
3
CHAPITRE II
5
REVUE LITTERATURE
5
2.1 Origine et distribution
géographique du poivron
5
2.2 Systématique du poivron
5
2.3 Composition alimentaire du poivron
5
2.4 Ecologie du poivron
6
2.4.1. Lumière
6
2.4.2. Température
6
2.4.3. Type de sol
6
2.4.4. Besoin en eau du poivron
6
2.5 Propagation du poivron
7
2.5.1. Préparation de sol
7
2.5.2. Distance de transplantation
7
2.6. Entretien
8
2.6.1. Fertilisation du poivron
8
2.6.2. Méthodes de Contrôle des
mauvaises herbes
8
2.6.2.1. Méthode indirecte de
contrôle des mauvaises herbes
9
2.6.2.2. Méthode directe de
contrôle des mauvaises herbes.
11
2.6.3. Irrigation
13
2.7. Insectes et maladies du poivron
14
2.7.1. Insectes
14
2.7.2. Maladies
15
2.7.1.1. Les maladies fongiques
15
2.7.1.2. Maladies physiologiques
17
2.7.1.3. Maladie bactérienne
18
2.7.1.4. Maladies virales
18
2.8. Récolte
19
CHAPITRE III
20
METHODOLOGIE
20
3.1. Présentation de la zone
expérimentale
20
3.1.1. Climat
20
3.1.2.1. Température (Tx)
20
3.1.2.2. Pluviométrie (Px)
21
3.1.2.3. Evapo- transpiration (ETP)
21
3.1.2. Sol
21
3.2. Matériels
22
3.2.1. Matériels utilisés pour
l'implantation de l'essai
22
3.2.2. Dispositif expérimental
22
a. Traitements
22
b. Croquis du dispositif
expérimental
23
c. Variables
24
3.2.3. Matériels chimiques
utilisés
24
3.2.4. Matériel végétal
utilisé
25
3.3. Méthode
26
3.3.1. Mise en place de la
pépinière
26
3.3.2. Conduite en
pépinière
26
3.3.3. Préparation du sol
26
3.3.4. Mise en place de l'essai
27
3.3.4.1. Transplantation
27
3.3.4.2. Entretien
27
3.3.4.2.1. Fertilisation
27
3.3.4.2.2. Arrosage
27
3.3.4.2.3. Soins phytosanitaires
28
3.3.5. Variables évaluées
28
3.3.6. Collecte des données
29
3.3.7. Analyse statistique et méthode
de comparaison des données
31
CHAPITRE IV
32
RESULTATS ET ANALYSES
32
4. 1 Variables mesurées
32
4.1.1 Rendements
32
4.1.1.1 Rendement total (t/ha)
32
4.1.1.2 Rendements exportables (t/ha)
35
4.1.2 Nombre de fruits par plante
37
4.1.3 La dimension (hauteur) des plantes par
traitement (cm)
39
4.1.4 Nombre de ramifications par plante
41
4.1.5 Incidences de maladies
43
4.1.6 Densité de mauvaise herbe par
m2
45
4. 2 Calcul et Analyse économique
47
4. 3 Variables observées
50
4.3. 1 Type de mauvaises herbes
50
4.3. 2 Les maladies rencontrées
51
4.3. 3 Types d'insectes et principaux
problèmes causés
53
CHAPITRE V
54
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
54
5.1. Conclusion
54
5.2. Recommandations
56
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
57
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : ETP, pluviométrie et
température moyenne en mm dans l'aire de l'expérience.
Tableau II : Matériels chimiques
utilisés.
Tableau III. : Description du matériel
végétal utilisé.
Tableau IV : Analyse de variance des rendements
totaux en T/ha.
Tableau V : Comparaison des moyennes des traitements par
le test lsd.
Tableau VI : Analyse de variance des rendements
exportables en T/ha.
Tableau VII : Comparaison des moyennes des traitements
par le test lsd.
Tableau VIII : Analyse de variance du nombre de
fruits par plante.
Tableau IX : Comparaison des moyennes du nombre de fruits
par plante.
Tableau X : Analyse de variance de la hauteur des plantes
par traitement.
Tableau XI : Comparaison des moyennes de la hauteur de la
plante (cm).
Tableau XII : Analyse de variance du nombre de
ramifications par plante.
Tableau XIII : Comparaison des moyennes du nombre de
ramifications par plante.
Tableau XIV : Analyse de variance des incidences de
maladies (%).
Tableau XV : Comparaison de l'incidence moyenne de
maladies (%).
Tableau XVI : Analyse de la variance de la densité
des mauvaises herbes par m2.
Tableau XVII : Comparaison des moyennes de la
densité des mauvaises herbes par m2.
Tableau XVIII : Charge d'exploitation relative aux
opérations de sarclage pour un hectare.
Tableau XIX. Evolution du produit brut et de la valeur de
la production.
Tableau XX : Noms vulgaires, scientifiques et familles
des mauvaises herbes les plus abondantes.
Tableau XXI : Types et incidences de maladies
observées.
Tableau XXII : Types et dégâts
causés par les insectes.
LISTE DES FIGURES
Figure 1. Croquis du dispositif expérimental.
Figure 2. Evolution du rendement total (t/ha) sous l`effet de la
durée de compétition.
Figure 3. Evolution du rendement exportable (t/ha) sous l'effet
de la durée de compétition.
Figure 4. Effet des mauvaises herbes sur le nombre de fruits par
plante.
Figure 5. Evolution de la hauteur (cm) moyenne des plantes
par Traitement sous l'effet des mauvaises herbes.
Figure 6. Effet des mauvaises herbes sur le nombre de
ramification par plante.
Figure 7. Evolution de l'incidence de maladies moyennes (%) sous
l'effet des mauvaises herbes.
Figure 8. Evolution de la densité des mauvaises herbes par
m2 à travers le temps.
Figure 9. Relation entre valeur ajoutée et charge
d'exploitation relative aux opérations de sarclage.
LISTE DES SIGLES ET DES
ABREVIATIONS
cm : Centimètre
FAO : Food and Agricultural Organization of the United
Nations
Kg : Kilogramme
MARNDR : Ministère de l'Agriculture des Ressources
Naturelles et du
Développement Rural
m : Mètre
mm : Millimètre
Prob : Probabilité
ETP : Evapo- Transpiration
T x : Température
Px : Pluviométrie
T/ ha : Tonne par hectare
ddl : Degré de
liberté
S : Significatif
NS : Non Significatif
T (0,1, 2, 3, 4, 5, 6, 7,8) : Traitement
lsd : La plus petite différence significative
pH : Potentiel Hydrogène
mq : milli- équivalent
Gdes : gourdes
DEDICACES
Ce mémoire est dédié :
A ma mère Marie Syliane CLERMOMT.
A mes oncles Révérend Jeff Stéphane
CLERMONT, Jean François CLERMONT, Stéphane Lumane CLERMONT.
A mes tantes Christina CLERMONT, Célène CLERMONT,
Ertha Claude CLERMONT et Amela CLERMONT.
A mes amis Dadaille RAYMOND, Pierre Richard MORIN, Willermide
PELTROP.
REMERCIEMENTS
La réalisation de cette étude n'aurait
été possible sans le soutien technique et matériel de
nombreuses personnes. Ainsi, j'exprime ma plus profonde gratitude.
Ø A Dieu, le grand architecte de l'univers, qui m'a
donné l'intelligence pour y parvenir à boucler avec succès
ce cycle d'étude.
Ø A mon conseiller scientifique le professeur Ing-Agr
Jean -Bonhomme EDOUARD pour ses justes remarques et ses apports
méthodologiques dans l'élaboration de ce travail.
Ø Au corps professoral de la faculté de l'UNDH
en particulier aux professeurs Ing-Agr Pierre Annonce PRESULME, Ludger Jean
SIMON pour les calculs statistiques et Abel BERNARD pour leurs recommandations.
Ø A mes amis (es) Louise Pascale TOYO, Anne-Shella
SAINT-FORT, Féguens BELLE et Edna Lamercie FORESTAL pour leur support
moral et leur aide.
Ø A tous mes camarades de la promotion << Jacques
ROUMAIN, (One love) 2001-2006 >> qui m'ont supporté pendant ces
cinq ans d'études, en particulier Gérald Pierre MOISE, Mario
MARTIN, Guerdelie ANTOINE, Robenson D.T ARISMAT, Frantzou Jean LORSEME, Rose
Elvie MARTIN, Jean Gardy LOUIS et Claude Worley Hunny DOMINIQUE.
Ø Enfin à tous ceux qui ont contribué d'une
façon ou d'une autre à mes études et à la
réalisation de ce travail, tous trouveront ici l'expression de ma
très profonde gratitude.
RESUME
Malgré l'évolution de la science agronomique, la
lutte contre les mauvaises herbes considérées comme un facteur
limitant biologique reste et demeure un grave problème pour les
agriculteurs haïtiens. Face aux différents problèmes
causés par les mauvaises herbes lorsqu'elles cohabitent avec les
cultures, il nous amène à tester les différentes
durées de compétition des adventices sur le développement
et la productivité du poivron.
En vue de déterminer la réaction du poivron en
présence des mauvaises herbes, l'expérimentation a eu lieu
pendant la période allant du mois d'octobre 2006 à d'avril 2007
sur la ferme expérimentale de l'Université Notre Dame
d'Haïti située à Torbeck, un dispositif complètement
aléatoire a été mise en place. Dans ce type de dispositif,
chaque unité expérimentale a été constituée
de 30 plantules.
Les résultats de cette étude montrent qu'ils
existent une différence significative entre les différents
traitements de tous les variables étudiés.
Les données collectées au cours de
l'étude montrent que :
les résultats relatifs aux incidences de maladies et
à la densité de mauvaises herbes par m2 ont tendance
à augmenter au fur et à mesure que la durée de
compétition entre les mauvaises herbes et le poivron
s'établisse.
Pour les autres variables relatives aux développements
et à la productivité du poivron, les données tendent
à diminuer de façon inversement - proportionnelle avec les
différentes durées d'interaction entre les mauvaises herbes et
cette culture.
Les meilleurs résultats ont été obtenus
pour le premier traitement (T0) soit 19.964 T/ha pour le rendement
exportable et 20.142 T/ha pour le rendement total. A partir T3 qui
est la pratique paysanne, les données relatives à la
productivité du poivron qui ont été obtenues se trouvent
au environ de 50 % du traitement témoin T0.
La phase critique de nuisibilité, se situe entre deux
(2) et six (6) semaines après transplantation. En conséquence, la
maîtrise de l'enherbement n'est vraiment efficace que si les
interventions sur la gestion des mauvaises herbes sont faites de façon
précoce.
L'hypothèse du travail a été
vérifiée. Les différentes durées de
compétition exercent de manière significative une influence sur
la productivité et le développement du poivron. Les rendements tendent à
décroître de façon exponentielle avec l'augmentation de la
durée de compétition.
CHAPITRE I
INTRODUCTION
1.1
Problématiques
La satisfaction des besoins en protéines et en
vitamines tant en quantité qu'en qualité est l'un des aspects
nobles dans la lutte contre la malnutrition. Avec la croissance
démographique, beaucoup d'esprits pessimistes craignent que certains
pays tropicaux n'arrivent pas à consommer autant de protéines
animales que l'Europe et les Etats-Unis. Dans ces conditions une alimentation
basée sur un trop petit nombre de produits végétaux risque
de provoquer, quantitativement et qualitativement, une défaillance en
protéines, en vitamines ainsi qu'en sels minéraux (Messiaen,
1974).
Du point de vue nutritionnelle les cultures
maraîchères ont une grande importance pour l'homme, elles
permettent de lutter contre la malnutrition dans le monde en particulier dans
les zones tropicales touchées par la sécheresse et la concurrence
non contrôlée des mauvaises herbes en matière d'eau, de
lumière et d'éléments minéraux, et elles permettent
aux agriculteurs d'augmenter leurs sources de revenu.
Les légumes, de part leurs richesses en vitamines, en
sels minéraux et en protéines, procurent à l'homme une
diète équilibrée. Ils sont divisés en
légumes-feuilles, légumes-graines, légumes-racines
(Tubercules) et légumes-fruits. Parmi ces derniers, on retrouve le
poivron (Capsicum annuum) qui est riche essentiellement en vitamine C.
La production mondiale pour l'année 2005 est estimée à
25.02 millions de tonnes et la Chine, le premier producteur mondial, en produit
près de 50% et la production est de 135498 tonnes pour les caraïbes
(FAO, 2006).
La lutte contre les mauvaises herbes constitue un facteur
limitant biologique très grave surtout dans les pays sous
développés du point de vue technique. En effet, dans les pays
développés plusieurs méthodes de lutte contre les
mauvaises herbes sont utilisées : chimique, sarclage
mécanique, mulching et enfin couverture du sol avec des bâches
plastiques. En Haïti, en période de pic de travail et surtout
à cause du coût élevé de la main d'oeuvre, la
plupart des agriculteurs sont obligés de jongler avec des
différentes dates de sarclage des parcelles et certains d'entre eux sont
plus ou moins affectés par cette stratégie sans qu'on soit en
mesure de chiffrer de façon spécifique les effets de cette
compétition sur les pertes de rendement.
La culture du poivron est pratiquée un peu partout
dans le pays, dans le département du sud elle est pratiquée
notamment à Camp-Perrin et à Torbeck. Cependant, en dépit
de son importance économique et le niveau de compétitivité
des mauvaises herbes, il existe une carence de travaux de recherche
menés sur cette culture. Les mauvaises herbes occasionnent des pertes
énormes dans la production, environ 25% dans les zones tropicales
(CIRAD, 2002.). Les mauvaises herbes entraînent la réduction du
rendement due à la compétition pour les éléments
minéraux, l'eau, la lumière ou à cause de la
libération des composés allélopathiques (appelée
aussi télétoxique) et peuvent également servir
d'hôtes secondaires aux différents ravageurs et maladies de cette
culture.
La culture du poivron est très sensible
à la durée de compétition des mauvaises herbes. Il
peut avoir jusqu'à (5) cinq à (8) huit poussés de
mauvaises herbes durant le cycle cultural de cette culture. Face aux exigences
de cette culture en terme de main-d'oeuvre pour lutter contre les mauvaises
herbes, les exploitants de Torbeck ont décidé de s'investir
à petite échelle dans cette culture.
Compte tenu de l'effet néfaste des mauvaises herbes
sur le poivron, nous nous proposons d'étudier l'effet de la concurrence
des mauvaises herbes sur cette culture lorsqu'elles cohabitent, afin
d'élaborer un moyen de lutte fondé sur l'utilisation des
méthodes agronomiques (durée d'installation et ressources
limitatives) au sein de la commune de Torbeck, Redon. Comme une contribution
jugée importante à l'agriculture haïtienne !
1.2 Objectif
général
L'objectif général de cet essai est
d'étudier les effets de différentes durées de
compétition des mauvaises herbes sur le rendement du poivron.
1.3 Objectifs
spécifiques
Pour atteindre l'objectif global, les objectifs
spécifiques suivants ont été retenus :
Evaluer l'effet des mauvaises herbes sur la
productivité du poivron ;
Evaluer les pertes causées par la présence des
mauvaises herbes sur la productivité du poivron ;
Contribuer à la diffusion des résultats pour
les transferts des techniques agricoles.
1.4
Hypothèse
Les durées de compétition élevées
des mauvaises herbes exercent une influence négative sur le rendement du
poivron.
1.5 Limitation de l'étude
Cette étude comporte certaines limites. L'étude
ne prend pas en compte les facteurs climatiques de la zone, le niveau de
fertilisation du sol et la densité de mauvaises herbes par traitement,
car pour un même traitement elle varie d'un bloc à l'autre et ceci
est identique pour les différentes variétés de mauvaises
herbes retrouvées à l'intérieur de l'essai. En revanche
dans cette étude nous nous limiterons aux évaluations des effets
de la durée compétition des mauvaises herbes sur la culture du
poivron. L'expérience a été réalisée en un
temps précis dans un espace donné.
1.6
Intérêt de l'étude
Cette étude est réalisée sur la ferme
expérimentale de la faculté d'Agronomie de l'Université
Notre Dame d'Haïti, dont sa mission est de vulgariser certaines pratiques
agricoles auprès des exploitants, dans le but d'assurer la
sécurité alimentaire de la population. Il importe de travailler
à l'augmentation de la production du poivron. Une telle étude
pourra servir de base à l'intégration des données
concernant le contrôle de mauvaises herbes qui sont presque inexistantes.
Elle apportera effectivement les justifications nécessaires quant
à la durée de compétition existant entre les mauvaises
herbes et le poivron. Or les meilleures conditions de production pour
l'approvisionnement en poivron tant en quantité qu'en qualité est
une nécessité pour qu'une véritable intensification puisse
se faire sentir, pour la population en générale et pour les
cultivateurs de Torbeck en particulier.
CHAPITRE II
REVUE LITTERATURE
2.1 Origine et
distribution géographique du poivron
Selon Valdez (1994), le poivron vient des zones comprises
entre le Sud des Etats-Unis et la Colombie. Ses découvertes
archéologiques en Tehauacan, centre du Mexique, datent de 6500 à
5000 avant Jésus-Christ, affirment que le poivron a été la
première espèce trouvée en Amérique, dans les
régions agricoles avant-gardes, son utilisation était plus
intense et variée au Mexique et au Pérou.
Le sud de l'Europe et les Etats-Unis occupent la
première place dans la production du poivron. Introduit en Europe comme
plantes à épices au XVème siècle par
Christophe Colomb, actuellement, le poivron est cultivé dans presque
toutes les régions du globe et détient une importante
économique majeure.
2.2 Systématique du
poivron
Le poivron (Capsicum annuum) est de la famille des
solanacées, du genre Capsicum, ordre de polémoniacées,
classe des dicotylédones, subdivision des angiospermes dont les graines
sont cachées à l'intérieur du fruit (Purseglove, 1966).
2.3 Composition
alimentaire du poivron
D'après Waayenberg (1981), Le poivron (Capsicum
annuum) est composé de toute une série
d'éléments, dont pour 100 g de poids frais, de portions
comestibles crus on trouve une richesse de : 90.25 g d'eau, 1.74g de
protéines, 0.44g de lipides, 6.70g de glucides, 44.90mg de vitamine C,
937 UI de vitamine A, 0.90mg de fer, 0.90mg de Niacine, 26 mg de Ca.
2.4 Ecologie du
poivron
2.4.1. Lumière
Le poivron requiert une bonne luminosité, dans le cas
contraire, le cycle végétatif du poivron se raccourcit. Les
Capsicum sont des plantes de jours courts facultatifs, cela veut dire que la
floraison se réalise mieux et plus abondante en jours courts pourvu que
la température et les facteurs climatiques soient adéquats. Les
exigences photopériodiques varient de 12- 15 heures (Valdez, 1994).
2.4.2. Température
Le poivron est l'une des plantes maraîchères les
plus exigeantes en température, mais moins exigeant en ensoleillement
que la tomate. Le poivron est très sensible aux températures
basses, le zéro végétatif est de 140C. Son
développement optimal s'observe sous des températures variant
entre 16 à 26°C et pour un éclairement de l'ordre de 50
à 60% du rayonnement solaire tropical, surtout les jeunes plantes. Sous
les tropiques, une altitude de 400 à 800 m lui est favorable (CIRAD,
2002). Son optimum de croissance se situe à 24°C. Les
températures supérieures à 35°C réduisent la
fructification et la photosynthèse. Les exigences de la culture en
lumière sont très grandes (Skiredj, et al, 2005).
2.4.3. Type de sol
Les meilleurs sols pour la culture du poivron sont les sols
de texture légère. Les sols doivent être bien
drainés, et avoir une bonne quantité de matière organique.
Le pH doit être compris entre 5.5 et 7.0. L'irrigation dans les sols
sableux est favorable à cette culture (Valdez, 1994).
2.4.4. Besoin en eau du poivron
Les besoins de la culture se situent aux environs de 400 mm
pendant la période végétative et de 200 à 400 mm
pendant la période de cueillettes, soit 600 à 800 mm/cycle. Le
but essentiel de tout système d'irrigation consiste à mettre
à la disposition de la plante la quantité d'eau nécessaire
à ses besoins en temps opportun. Toute erreur en irrigation a des
conséquences graves sur la production puisque la faculté
restauratrice des racines du poivron est faible (Skiredj, et al, 2005).
2.5 Propagation du
poivron
Les semences du poivron sont introduites en
pépinières réalisées dans des caissettes ou en
plates bandes. La graine est semée au taux d'un livre et demi (1 1/2
lbs) par 1000 pieds carrés (92 m 2) qui produisent assez de
plants pour un (1) hectare. Les jeunes plantes sont transplantées
à quatre à cinq semaines quand ils ont environ 15 à 24 cm
de haut. Parfois la ramification commence 10 jours après la
transplantation (Purseglove, 1966).
2.5.1. Préparation de
sol
Le sol destiné à la culture du poivron doit
être labouré, bêché tout en y enfouissant des engrais
organiques. Il doit être travaillé jusqu'à une profondeur
de 30 cm en moyenne (Elise et al, 1989).
Dans le premier cas on approfondit jusqu'à 25 à
30 cm, dans le deuxième cas jusqu'à 40 cm ou plus. Au bout de 10
à 15 jours, suivant la texture du sol et l'exigence climatique on
effectue le croisement avec charrue à disque. Après sept (7)
à 10 jours suivant la météorisation du sol, on donne deux
ou plusieurs tracés, jusqu'à ce que le terrain soit bien
pelucheux (Valdez, 1994).
La prochaine tâche consiste à niveler le sol,
qui en cas de bon niveau technologique, est fait avec l'aide de niveleur.
Après avoir effectué les tâches mentionnées, on
procède au sillonnage. Les sillons doivent être à une
hauteur de 20 à 25 cm (Valdez, 1994).
2.5.2. Distance de
transplantation
Le poivron doit être transplanté, dans les
bords des billons, à une profondeur de cinq (5) cm. La distance de
transplantation du poivron dépend de la variété
utilisée. Les dimensions des écartements et des espacements sont
comme suit : un (1) mètre entre lignes simples x 0.4- 0.5 m entre plants
ou bien 1.20 à 1.50 m entre jumelées (dans la jumelée 0.3-
0.5 m et 0.4- 0.5 m entre plantes dans le rang). La densité de
plantation est de 20000 et 22000 plants/ha. Les manquants doivent être
remplacés immédiatement après la reprise (Skiredj, et al,
2005)
2.6. Entretien
2.6.1. Fertilisation du
poivron
La fumure de fond recommandée dans la plupart
des sols à richesse moyenne est la suivante : fumier
décomposé : 40-50 T/ha ; N : 100 kg/ha sous forme de sulfate
d'ammoniaque ou d'urée ; P : 150 kg/ha sous forme de super -triple 45 %;
K : 120-150 kg/ha sous forme de sulfate de potasse ou de KCl sauf en cas de
forte salinité de sol. Le poivron exige une grande quantité de
fumure minérale et organique. Il ne supporte pas le fumier
récent. Il donne plutôt de bons résultats lorsque le fumier
est bien décomposé (Skiredj, et al, 2005).
Les besoins de poivron dépendent de son stade
végétatif. On distingue trois (3) stades différents : le
premier stade dure environ 10 semaines après la date de la plantation.
Il est caractérisé par une croissance assez lente et des besoins
faibles en éléments minéraux. Le deuxième stade
dure également 10 semaines et il est caractérisé par une
croissance rapide et un début de production. Au cours de cette
période les besoins en éléments minéraux sont
importants. Le troisième stade, d'une durée de 10 à 15
semaines, présente une intense activité de croissance et de
production (70% de la récolte totale). Durant cette période, la
consommation en éléments minéraux est la plus forte. En
général, la culture est ferti-irriguée. Les solutions
nutritives adaptées présentent les équilibres respectifs
suivants selon les stades cités : 1-1-1; 1-0,5-1,2 et 1-0,2-2,5.
Les autres éléments sont calculés en fonction de l'azote
(N) (Skiredj, et al, 2005).
2.6.2. Méthodes de
Contrôle des mauvaises herbes
On peut définir une mauvaise herbe comme une plante
qui pousse là où l'on ne la désire pas. Le terme
d'adventice, fréquemment employé pour désigner une
mauvaise herbe, correspond, en fait au sens botanique, à une plante
introduite dans un milieu dont elle n'est pas originaire ; le dictionnaire en
donne actuellement la définition suivante : « plante qui
croît sur un terrain cultivé sans y avoir été
semée » (Marnotte, 2000).
Les mauvaises herbes diminuent de plusieurs façon les
revenus des exploitants, elles disputent aux cultures la lumière,
l'humidité, les minéraux. Les diminutions de rendements dues
à cette concurrence constituent l'une des principales sources de pertes.
La lutte contre les mauvaises herbes entraîne des dépenses pour
l'achat des produits chimiques et de machines et exige beaucoup d'heures de
travail supplémentaires pour le sarclage (Clarence, 1958).
Le contrôle des mauvaises herbes peut être
effectué de manière manuelle, mécanique et chimique. Les
premières mauvaises herbes apparaissent au bout de deux (2) à
trois (3) semaines après la transplantation, en utilisant pour son
extermination des houes et d'autres fois machettes on ne doit pas effectuer
cette tâche à plus de cinq (5) à six (6) cm de profondeur,
puisque le système racinaire du poivron est superficiel, le
désherbage se fait conjointement avec un premier binage.
Deuxièmement, deux ou trois semaines, il faut effectuer un
désherbage. Les opérations de binage servent principalement comme
support des plantes (Valdez, 1994).
2.6.2.1. Méthode indirecte de
contrôle des mauvaises herbes
a. Le travail de préparation du sol
Le labour, qui enfouit les mauvaises herbes et leurs
semences, a un rôle nettoyant si la couche travaillée est
suffisamment profonde, ce qui est rarement le cas en culture manuelle ou
même en culture attelée. Par ailleurs, le type de matériel
joue un rôle déterminant : par exemple, les outils à
disques favorisent la multiplication des espèces vivaces, comme
Cyperus rotundus, Cynodon dactylon, etc. Chaque fragment de rhizomes
ou de stolons, multipliés par sectionnement, donne une nouvelle plante,
de même que chaque tubercule isolé de ses voisins (Marnotte,
2000).
b. La technique du faux-semis.
Quand les conditions climatiques le permettent, une partie de
la population de mauvaises herbes peut être détruite avant
l'installation de la culture par la technique du faux- semis : un travail du
sol précoce favorise la levée de la végétation qui
peut être éliminée par le passage superficiel d'un outil
mécanique ou par une application d'herbicide. En culture
irriguée, une pré- irrigation permettra la même
opération (Marnotte, 2000).
c. Le paillage du sol
Utilisé parfois en culture de manioc, d'igname ou de
canne à sucre, le paillis (ou mulch) maîtrise bien l'enherbement,
sauf certaines espèces telles que Rottboellia cochinchinensis
ou Cyperus rotundus. Hormis en canne à sucre où le
paillis est constitué par l'effeuillage à la récolte, la
contrainte majeure de cette technique est l'approvisionnement en paille : il
est nécessaire de prévoir au moins 7 tonne de paille par hectare
pour couvrir une parcelle. Le paillage du sol au moyen de bâches
plastiques est surtout employé en cultures maraîchères ; il
présente en même temps un effet d'ombrage et de solarisation
(Marnotte, 2000).
d. Les plantes de couvertures
L'emploi des plantes de couverture répond à deux
priorités : la lutte contre l'érosion et la maîtrise de
l'enherbement.
Une couverture de graminées ou de légumineuses
modifie assez profondément l'ensemble des composantes physiques,
chimiques et biologiques de l'écosystème cultivé :
en protégeant le sol de l'action mécanique des
pluies, intenses en milieu tropical, et en absorbant l'eau, les couvertures
favorisent l'infiltration au détriment du ruissellement ; elles
protègent ainsi la structure du sol.
un couvert fermé et permanent réduit la
prolifération des mauvaises herbes par effet d'ombrage et par
compétition pour les ressources du milieu.
des effets allélopathiques sont fréquemment
observés.
Quelques plantes de couverture, actuellement testées
dans différentes situations en zone tropicale, se sont montrées
particulièrement intéressantes pour leur comportement agronomique
:
ü légumineuses : Arachis pintoi, Calopogonium
mucunoides, Canavalia ensiformis, Cassia rotundifolia, Centrosema pubescens,
Mucuna pruriens var. utilis, Pueraria phaseoloides
ü graminées : Paspalum notatum, Pennisetum
clandestinum, le mil, Pennisetum glaucum ou le sorgho, Sorghum bicolor.
Ces espèces sont connues pour leur bon comportement et
des semences sont disponibles facilement à l'extérieur.
Cependant, par définition les plantes de couverture sont des
espèces à fort potentiel de croissance et de multiplication. Pour
éviter tout problèmes d'invasion du à des plantes de
couverture exotique, notamment en milieu insulaire, il est
préférable de s'intéresser aux espèces que l'on
peut trouver localement (Maurice, 2005).
2.6.2.2. Méthode directe de
contrôle des mauvaises herbes.
a. Le sarclage manuel
En zone tropicale, le sarclage manuel reste la méthode
de lutte contre les mauvaises herbes la plus répandue. La destruction
des plantes n'est souvent assurée que par un arrachage ou à un
grattage superficiel. Si le sarclage à la houe s'accompagne d'un
léger travail du sol, cette opération s'appelle un sarclo-binage
qui casse la croûte de battance, favorise l'aération du sol et
facilite par la suite la pénétration de l'eau de pluie ou
d'irrigation. Cette opération, techniquement la plus simple à
réaliser, se heurte néanmoins à de nombreuses contraintes
:
Le travail du sol effectué lors du sarclage favorise
la germination d'autres semences de mauvaises herbes, qui devront être
éliminées rapidement par une opération
supplémentaire ;
Le sarclage manuel demande entre 10 et 20 jours de travail
par hectare, d'après les normes obtenues en zone de savanes pour des
cultures semées en rangs ;
La rareté de la main d'oeuvre empêche souvent la
réalisation des sarclages dans de bonnes conditions et dans les
délais ;
Le désherbage manuel est parfois délicat contre
certaines mauvaises herbes, quand l'espèce se confond avec la culture
(Marnotte, 2000).
b. Le sarclage mécanique
Pour les cultures à grand écartement, le
sarclage mécanique, réalisée en culture
mécanisée avec un outil à dents ou à disques,
apporte les avantages suivants :
Un gain de temps : même s'il faut faire un sarclage
complémentaire sur la ligne en début de cycle, l'opération
mécanique sur l'inter- rang prend cinq à dix fois moins de temps
que le travail manuel ;
Une réduction de la pénibilité du
travail par rapport au sarclage manuel : en culture attelée, le guidage
d'une houe tractée est un travail moins pénible que le sarclage
manuel ;
L'absence d'intrants : hormis le coût de
l'investissement, la mise en oeuvre du sarclage mécanique n'induit pas
de mouvement de trésorerie, puisque le travail est
généralement fait par des membres de l'exploitation ;
La combinaison des interventions : l'enfouissement de
l'engrais peut être effectué par un buttage, qui réalise
simultanément un sarclage mécanique.
Toutefois, la pratique du sarclage mécanique impose
certaines contraintes :
La diffusion du matériel, qui nécessite un
effort de vulgarisation : en culture attelée, hormis la
nécessité évidente de pratiquer l'élevage, les
exploitations ne sont souvent pas équipées avec du
matériel de sarclage mécanique (le premier investissement en
culture attelée est bien sûr la charrue) : il est donc
nécessaire d'augmenter la diffusion des houes utilisables en culture
attelée et de former les agriculteurs au dressage des animaux pour les
sarclages ;
La précocité des interventions : encore plus
que pour le sarclage manuel, il est indispensable d'insister sur
l'intérêt de la précocité des interventions, afin,
bien sûr, d'empêcher la concurrence des mauvaises herbes sur la
culture, mais surtout de faciliter le travail en évitant les bourrages
des plantes trop développées dans les corps sarcleurs;
La limitation dans le temps : à partir d'un certain
stade de développement, la culture ne permet plus le passage des outils
de sarclage mécanique sans risque de dégâts, notamment pour
les variétés à port étalé ;
La modification des systèmes de cultures : le
sarclage mécanique n'est pas possible,
ü Si le défrichement a laissé de
nombreuses souches et des résidus sur la parcelle,
ü Si le semis n'est pas fait en ligne,
ü Si l'inter-rang est planté de cultures
associées qui empêchent le passage des outils (Marnotte, 2000).
c. L'emploi des herbicides
Par rapport aux entretiens mécaniques, l'emploi des
herbicides offre l'avantage de réduire la charge de travail
consacrée à la maîtrise des mauvaises herbes en facilitant
l'organisation du calendrier cultural, puisqu'une application d'herbicide
demande moins d'une journée par hectare avec un appareil à dos,
voire encore moins avec un pulvérisateur monté sur tracteur ; de
plus, utilisés à temps, les herbicides suppriment la concurrence
de l'enherbement, notamment pendant la phase d'installation de la culture
(Marnotte,2000).
Le contrôle chimique des adventices est indispensable
pour des superficies supérieures oui au moins égales à 20
hectares (Valdez, 1994).
2.6.3. Irrigation
L'irrigation est fondamentale pour rendre effective
l'utilisation de nutriments appliqués. Pour maintenir un système
radiculaire puissant, un bon feuillage, et pour l'obtention de fruits de bonne
qualité et un haut rendement. Ceci est obtenu en maintenant une
humidité dans le sol de 90% de la capacité de domaine
jusqu'à la fructification et 80% dans la période restante. Une
humidité insuffisante peut apporter par conséquent une diminution
de la croissance, la chute des fleurs et des fruits, fruits petits,
déformes et l'aigrement excessif des fruits. La phase de la
fructification est la plus exigeante en humidité. Dans les zones de
production du pays, l'irrigation est faite par la méthode de
gravité au moyen de sillons, et les fréquences d'irrigation sont
de cinq (5) - dix (10) jours (Valdez, 1994).
2.7. Insectes et maladies du poivron
2.7.1. Insectes
a) Heliothis armigera
C'est le ravageur le plus important de poivron. Les attaques
surviennent surtout après la floraison et la formation des premiers
fruits. Les chenilles migrent d'abord d'un fruit à d'autre et le percent
avant de s'installer à l'intérieur du fruit. Les fruits
attaqués pourrissent souvent à cause de l'installation des
pathogènes secondaires (Reckhans. 1997).
b) Mouche blanche (Bermisia tabaci)
Non seulement elle pond des oeufs sur la surface
inférieure des feuilles, mais aussi après l'éclosion les
larves et les adultes se nourrissent de la sève de la plante tout en
transportant des agents pathogènes d'une plante à l'autre plante.
Elle engendre des problèmes considérables sur les plantes pendant
la saison sèche et est à l'origine de beaucoup de maladies
virales comme la mosaïque jaune. La lutte est difficile. Toutefois, on
peut faire baisser le niveau d'infestation par des rotations de culture et en
évitant de faire l'association avec des plantes de la famille des
cucurbitacées, des légumineuses, des solanacées. On peut
contrôler la mouche blanche avec un mélange de deux insecticides
(Betberder - Matibet, 1989).
c) Pucerons (Aphis gossypii)
Les pucerons sont très fréquents chez les
cucurbitacées. Vous en trouverez de nombreuses colonie, de couleur verte
a noire, sous les feuilles, ou elles se nourrissent de la sève. Ces
pucerons propagent des maladies virales, notamment lorsqu'ils se
déplacent d'une plante à l'autre sous leur forme ailée.
Ils sont la proie des mêmes ennemis naturels que le puceron cendré
du chou (Youdeowei, 2004)
c) Criquet acridiens
Il peut être rencontré sur le poivron. Il ronge
les feuilles tout en réduisant la surface foliaire et engendre une
baisse de production et de l'activité photosynthétique (Reckhans,
1997).
d) Punaise verte (Nezara viridula)
Les punaises femelles pondent dans les tissus
végétaux tendres, tels que les pétioles ou les tissus
entre les nervures des feuilles. Les adultes et les nymphes percent la paroi
des fleurs, des jeunes fruits et des tiges pour en sucer la sève,
souvent à l'extrémité des tiges terminales et
latérales. Ce comportement peut causer d'importantes diminutions du
rendement. Les fruits attaqués sont invendables. Les dégâts
dus à l'activité trophique des organismes nuisibles
n'apparaissent souvent qu'après plusieurs semaines, sous la forme
d'extrémités de tiges et de bourgeons floraux difformes et
rabougris ainsi que de fruits avortés. Les jeunes fruits attaqués
durant leur développement se déforment à leur
extrémité apicale et s'affaissent légèrement; leur
peau porte des plaies de perforation légèrement
déprimées à la couleur altérée (Elmhirst,
2006).
2.7.2. Maladies
Le poivron est sensible à de nombreuses maladies, les
plus importantes sont :
2.7.1.1. Les maladies fongiques
a) Phytophthora
Agent pathogène : Phytophtora capsici.
Ce pathogène, due par le Phytophtora capsici,
a une aire de repartions géographique étendue. Le champignon
responsable peut survivre dans les débris des plantes hôtes, dans
le sol, et en association avec d'autres cultures telles que les
cucurbitacées, l'aubergine et la tomate. La pourriture du collet et la
phase de flétrissement dû à cette maladie sont les plus
importants dans les champs irrigués trop abondamment ou mal
drainés. Elles sont caractérisées par l'apparition d'une
zone de couleur foncée partant du sol et s'élevant sur la tige
conduisant au flétrissement brutal de la plante sans phase de
jaunissement des feuilles. Les infections aériennes sont liées
à des périodes de pluies abondantes ou à des irrigations
par aspersion. Une plantation sur buttes, une bonne gestion de l'irrigation et
l'emploi de fongicides sont des pratiques culturales qui peuvent réduire
les pertes liées à cette maladie (Black et al, 1993).
b) Cercospora
Agent pathogène : Cercospora capsici.
La cercosporiose causée par le Cercospora
capsici, peut survivre sur les graines et les résidus des cultures
du poivron. La maladie est très commune et en conditions
sévères d'infection, peut entraîner une défoliation
dans les conditions d'humidités prolongées. Les lésions
foliaires typiques sont brunes et circulaires avec des lésions des
tiges, des pétioles et des pédoncules ont aussi des taches gris
clair cerclées de bordure brun sombre mais elles sont elliptiques. Les
fongicides peuvent être nécessaires pour contrôler le
potagère durant les périodes favorables pour son
développement (Black et al, 1993).
c). Fusariose
Agent pathogène : Fusarium oxysporum.
Les hautes températures et des sols humides sont des
conditions favorables au développement de la maladie. Le
pathogène apparaît le plus souvent dans des zones mal
drainées du champ. Les symptômes sont caractérisés
par un léger jaunissement initial du feuillage et un
flétrissement des feuilles supérieures qui progresse en l'espace
de quelques jours jusqu'à un flétrissement permanent, les
feuilles restant attachées. Le système vasculaire de la plante se
décolore, particulièrement au niveau du collet et de la racine.
Généralement, la maladie apparaît dans des emplacements
bien délimités du champ au sein desquelles un grand pourcentage
des plantes flétrissent et meurent (Black et al, 1993).
d). Oïdium
Agent pathogène : Leveillula taurica.
Le pathogène apparaît chez le poivron sous les
climats chauds à la fois secs et humides, mais rarement sous les climats
froids. La chute des feuilles est plus importante en conditions de faible
humidité. Le pathogène n'a pas de hôtes spécifiques,
une défoliation sévère conduite à une
réduction de la taille et du nombre de fruits. Des fongicides peuvent
être nécessaires pour contrôler le pathogène durant
la période de forte pression d'inoculum. Des taches chlorotiques ou des
taches qui peuvent ensuite devenir nécrotiques à la surface de la
partie supérieure des feuilles. Lorsque les lésions sont
nombreuses, elles peuvent s'agréger et conduire au jaunissement complet
des feuilles affectées (Black et al, 1993).
2.7.1.2. Maladies physiologiques
a) Pourriture apicale
La pourriture apicale est due à une déficience
en calcium lors du développement du fruit. Elle apparaît dans des
champs dont les sols ont une teneur en calcium moyenne ou faible. Des
fluctuations de la teneur en eau du sol dues à une sur irrigation ou
à une sècheresse, une fertilisation azotée forte, et une
dégradation des racines par des pratiques culturales sont des facteurs
de développement de la maladie. Une zone humide se développe sur
la paroi du fruit près de la partie basale, mais rarement au point
pistillaire. Les tissus affectés se dessèchent rapidement et
prennent une apparence de couleur brune (Black et al, 1993).
b) Coup de soleil
C'est une maladie physiologique qui apparaît
après de forts vents, les feuilles sont froissées et une partie
du fruit se trouve exposée au soleil, ensuite apparaît des taches
blanchâtres. Les taches solaires sensibilisent souvent les fruits
à des pathogènes secondaires, qui peuvent conduire à des
pourritures de fruits. Une lésion décolorée se
développe en creux sur la face exposée du fruit. Les tissus
affectés se dessèchent et prennent un aspect de papier. Les
fruits verts de la maturité semblent être les plus sensibles
(Black et al, 1993).
2.7.1.3. Maladie bactérienne
Flétrissement bactérien.
Agent pathogène : Pseudomonas
solanacearum.
Cette maladie affecte des plantes isolées ou en groupe
dans certaines parties du champ. Le symptôme initial sur la plante
âgée est un flétrissement des feuilles basales, mais dans
le cas des jeunes plants les feuilles apicales flétrissent en premier.
Après quelques jours, le flétrissement soudain est
irréversible. Les tissus vasculaires de la base de la tige et des
racines sont décolorés (Black et al, 1993).
2.7.1.4. Maladies
virales
a) Mosaïque du tabac et de la tomate
Les symptômes sont identiques pour les deux
pathogènes. Elles varient selon les cultivars mais ils comprennent une
mosaïque, un blocage de végétation, une chlorose
systémique, et parfois une nécrose systémique
associée à une chute de feuilles. Les agents causals de la
mosaïque sont connus dans le monde entier. Ils se distinguent par les
réactions sérologiques sur certains cultivars. Des graines
infectées et des débris de culture servent souvent de source
d'infection primaire (Black et al, 1993).
b) Mosaïque sévère du poivron
Ce virus, le Protyvirus transmis par puceron, a
été identifié pour la première fois en 1977 chez le
poivron en Argentine. Les seules plantes connues pour être
systématiquement infectées par ce virus sont membre de la famille
des solanacées. Des stries et des taches nécrotiques se
développent sur les tiges, les feuilles et les fruits suivies par une
chute des feuilles. Les nouvelles pousses apparaissent après la chute
des feuilles sont fortement touchées par la mosaïque. Le rendement
est fortement réduit (Black et al, 1993).
2.8. Récolte
Les fruits sont fermement attachés à la plante;
il est recommandé d'utiliser un sécateur ou un couteau pour
effectuer la récolte. Celle-ci a lieu au stade fruits vert avant
maturité pour les variétés en frais et en pleine
maturité pour les variétés d'industrie. La récolte
doit être effectuée régulièrement afin de favoriser
la fructification sur les ramifications (Grubben et al. 2004).
La récolte se fait lorsque le fruit a atteint sa
taille définitive, tout en étant toujours ferme. En poivron
verts, les rendements varient de 35 à 250 t/ha selon la technologie de
production (Mazoyer et al, 2002).
CHAPITRE III
METHODOLOGIE
3.1. Présentation de la zone expérimentale
L'expérience a été
réalisée sur la ferme expérimentale de l'UNDH,
située dans la localité de Redon, zone présentant les
principales caractéristiques agro- écologiques de la commune de
Torbeck située à 8 Km à l'ouest de la ville des Cayes, son
altitude varie entre quatre (4) à six (6) mètres. La ferme a une
superficie de 28 hectares.
La commune de Torbeck s'étend sur une superficie de
201,86 km2 (IHSI, 1998), entre 18° 20' de latitude Nord et
75° 53' de longitude ouest (DIRP, 1985).
Elle est limitée :
- Au Nord par le département de la Grande
-Anse ;
- Au Sud par la mer des Antilles ;
- A l'Ouest par la commune de Chantal et la commune
d'Arniquet ;
- A l'Est par la commune de Camp Perrin et la commune des
Cayes.
Elle est composée essentiellement des plaines
bordées de montagnes d'où coulent de nombreux cours d'eau,
favorisant l'irrigation et par conséquent une production agricole
étalée sur toute l'année (Hargreaves, 1983).
3.1.1. Climat
Les données représentant, la
pluviométrie, la température et l'évapotranspiration de
Torbeck sont tirées du document : Rainfed Agriculture in Haïti
(Georges.H, 1983) cité par (Chery J.M.R, 1999). Elles sont anciennes
mais elles peuvent donner une idée de la situation climatique de la
zone.
3.1.2.1. Température (Tx)
L'amplitude thermique annuelle de cette région est de
3.60C avec une température maximale moyenne de
27.60C au mois d'août et une température minimale
moyenne de 240C au mois de janvier. La température moyenne
annuelle est de 26.10C. Les principales caractéristiques
climatiques de la zone sont dans le tableau I.
3.1.2.2. Pluviométrie (Px)
La plaine de Torbeck jouit d'une pluviométrie annuelle
qui avoisine les 2000 mm. C'est une pluviométrie qui peut
répondre aux exigences de la plupart des cultures de la zone, cependant
elle est très mal répartie. La saison pluvieuse commence souvent
à partir du mois d'avril - juin, puis septembre - novembre avec une
saison sèche qui va de décembre à mars. Cette
pluviométrie est donnée dans le tableau I.
3.1.2.3. Evapo- transpiration (ETP)
Le bilan hydrique de la zone est positif : par
conséquent si la pluviométrie était bien répartie
l'irrigation ne serait pas nécessaire. L'ETP moyenne mensuelle est de
143.167 mm.
Tableau I : ETP, pluviométrie et température
moyenne en mm dans l'aire de l'expérience
|
Mois
|
Jan.
|
Fev.
|
Mars
|
Avril.
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Dec
|
Total
|
Px
|
64.6
|
53.0
|
117.3
|
94.6
|
447
|
176.6
|
97.5
|
197.7
|
173
|
407.6
|
156
|
37.6
|
2022
|
Tx
|
24.0
|
24.3
|
25.0
|
25.8
|
26.5
|
27.3
|
27.6
|
27.6
|
27.4
|
27.0
|
25.8
|
24.6
|
|
ETP
|
113
|
121
|
150
|
150
|
160
|
162
|
172
|
170
|
154
|
136
|
111
|
119
|
1708
|
Source : (Georges H. 1983) cité par (Chery, 1999).
3.1.2. Sol
Les sols de cette commune sont constitués d'alluvions
déposées par les crues des rivières. La texture de ces
sols est très diversifiée. Les matériaux les plus gros
mettent une vitesse de filtration de l'ordre de 10 mm/heure et
présentent une capacité de rétention d'environ 20 mm par
pied de profondeur. Ces sols sont très fertiles et peuvent être
considérés comme les meilleurs des sols d'Haïti. Ce sol est
argilo - limoneux de pH neutre (Hargreaves, 1983).
3.2. Matériels
3.2.1. Matériels
utilisés pour l'implantation de l'essai
Pour l'implantation de l'essai les matériels suivants ont
été utilisés :
a) Ficelle, ruban métrique, piquets, équerre
servant à délimiter les parcelles expérimentales.
b) Pioche, houe et râteau pour confectionner les
billons.
3.2.2. Dispositif
expérimental
L'expérience a été faite en bloc
randomisé complet, à raison de trois (3)
répétitions et de huit (8) traitements (3 x 8 = 24 unités
expérimentales) à raison de cinq (5) billons de 2.5m de longueur.
Chaque parcelle élémentaire avait une superficie de 8.75
m2 : (2.5m X 3.5m). Les plantules ont
été écartées d'une distance de 40 cm sur les lignes
et de 70 cm entre les lignes. La superficie utile pour l'expérience
était de 210 m2. La densité de plantation était
de 3.57 plants par mettre carrée (m2). Le milieu
expérimental a été constitué de 720 plants.
a. Traitements
Les traitements ont été identifiés
respectivement :
1. (T0) Témoins (absence de mauvaises herbes
de la transplantation à la récolte).
2. (T1) Compétition jusqu'à deux (2)
semaines après transplantation.
3. (T2) Compétition jusqu'à quatre
(4) semaines après transplantation.
4. (T3) Sarclage chaque trois (3) semaines
après transplantation. (méthode paysanne).
5. (T4). Compétition jusqu'à six (6)
semaines après transplantation.
6. (T5). Compétition jusqu'à huit (8)
semaines après transplantation.
7. (T6) Compétition jusqu'à dix (10)
semaines après transplantation.
8. (T7) Compétition de la
transplantation jusqu'à la fin de la récolte.
b. Croquis du dispositif
expérimental
Dans la planification de l'essai en plein champ. Chaque bloc
a été constitué de parcelles semblables entre elle, de
dimension de 8.75m2. La répartition des traitements
sur les parcelles d'un bloc se fait de manière aléatoire.
11.5m
|
37m
|
BLOC I
|
|
BLOCII
|
|
BLOC III
|
bordure
|
T5
|
Canal d'irrigation
|
T1
|
Canal d'irrigation
|
T4
|
|
|
|
T3
|
T3
|
T7
|
|
|
|
T7
|
T5
|
T2
|
|
|
|
T1
|
T0
|
T6
|
|
|
|
T4
|
T6
|
T3
|
|
|
|
T0
|
T2
|
T1
|
1 m
|
|
|
T6
|
T7
|
T0
|
|
|
|
T2
3.5m
|
T4
|
T5
|
1 m
2.5m
|
Figure 1. Croquis du dispositif
expérimental.
Superficie utile : 210 m 2.
Unités expérimentales : 24
Superficie totale : 425.5m2.
Superficie d'une unité : 8.75 m 2
Largeur parcelle : 2.5 m. Longueur
parcelle : 3.5 m
c. Variables
Les paramètres utilisés, dans cette étude,
sont désignés par y pour les variables dépendantes et x
pour les variables indépendantes
Les variables
indépendantes ont été représentées par
l'ensemble des traitements, qui n'est autre que les différentes
durées de compétition entre les adventices et le poivron.
Les variables
dépendantes ont été représentées par le
rendement total par traitement (T/ha), le rendement exportable par traitement
(T/ha), le nombre de fruits par plante, le nombre de ramifications par plante,
la hauteur des plantes (cm), les incidences de maladies (%), la densité
de mauvaises herbes par mètre carré par traitement, types de
ravageurs et incidences, types de mauvaises herbes, types des maladies et
incidences.
3.2.3.
Matériels chimiques utilisés
Au cours de l'expérience, nous avons
utilisé : des fongicides, des insecticides dans la lutte contre les
ravageurs et des maladies fongiques et également des fertilisants. Leurs
noms commerciaux, leurs formulations, leurs matières actives et leurs
classifications chimiques issus des différentes fiches techniques sont
présentés au tableau II.
Tableau II : Matériels chimiques utilisés.
|
Type
|
Nom commercial
|
Formulation
|
Matière active
|
Classe chimique
|
Dose recommandée
|
Fongicide
|
Dithane
|
M 45
|
Mancozèbe
|
Dithio carbamates
|
1cu/gal
|
Insecticide
|
Sevin
Malathion
|
85
57EC
|
Carbonyl 1-naphtyl methylcarbamate
Dimethyl phosphorditioate de diethyl mercaptosuccinate
|
Organophosphorés
|
1cu/gal ou 80g/hl
0.02 lb /1 gal
|
Fertilisant
|
Engrais complet
Fumier
|
20-20-10
|
N - P - K
|
Minéral
Organique
|
450 kg/ha
20 T /ha
|
3.2.4.
Matériel végétal utilisé
Pour la réalisation de cette expérience, la
variété Yolo wonder a été utilisée comme
matériel végétal en raison de sa valeur économique,
son rendement et de sa résistance au TMV (virus de la mosaïque du
tabac). La description du matériel végétal tiré des
différentes fiches techniques est représentée au tableau
III.
Tableau III : Description du matériel
végétal utilisé.
|
Espèce
|
Variété
|
Origine
|
Croissance et hauteur
|
Durée de végétation
|
Fruit
|
Consistance
|
Forme
|
Couleur
|
Capsicum annuum
|
Yolo wonder
|
USA
|
Rapide et de grande vigueur
60-90 cm
|
5-8 mois
|
Chair épaisse
|
Ronde
|
Vert foncé
|
3.3. Méthode
Pour atteindre les objectifs assignés à ce
travail de recherche, les itinéraires techniques, les méthodes
liées à la détermination des paramètres et à
l'analyse statistique et les méthodes de comparaison des données
ci - après ont été mise en place.
3.3.1. Mise en place de la
pépinière
La pépinière a été établie
le 13 octobre 2006 dans des caissettes de 50 cm de longueur, de 25 cm de
largeur, et de 12.5 cm d'épaisseur. La quantité de semence
utilisée, était de 5 g pour 210 m2. Le lit a
été constitué d'un mélange de sol de Redon, de
fumier de vache et du sable. Les constituants ont été pris pour
chaque caissette dans les proportions suivant : 1.4 kg de Sable, 4 kg de
fumier de vache, et de 6 kg de sol de Redon. Le medium a été bien
imprégné de Dithane M 45 à raison d'une cuillère
pour un (1) gallon d'eau en vue de lutter de manière préventive
contre les maladies fongiques.
3.3.2. Conduite en
pépinière
La conduite en pépinière a été
caractérisée par :
Un arrosage chaque quatre (4) jours en vue de conserver
l'humidité du sol.
Une opération de sarclage effectuée chaque
quinze (15) jours durant la durée de séjour des plantules en
pépinière de façon régulière.
Cependant aucune application d'engrais minéraux et de
pesticides n'a été effectuée au cours du séjour des
plantules en pépinière, c'est- à- dire durant la
période allant du semis à la transplantation.
3.3.3. Préparation du sol
Pour atteindre l'objectif assigné au travail du sol,
il est nécessaire de recourir à plusieurs opérations,
toute en préservant la stabilité structurale du sol. Au court de
la préparation du sol un labourage a été effectué,
à l'aide d'un tracteur mécanique muni de disque, qui a pour but
de retourner la terre jusqu'à une profondeur de 30-50 cm et de
détruire les mauvaises herbes. Suivit d'un hersage, une semaine avant la
transplantation, en vue de pulvériser les mortes créer par le
labourage. Les plants ont été écartés de 70 cm
entre les lignes et 40 cm sur les lignes. La densité de peuplement est
de 35714 plants / ha.
3.3.4. Mise
en place de l'essai
Après avoir effectuée la préparation du
sol, la mise en place de l'essai a été faite suivant le
dispositif expérimental et la figure une (1) décrits ci-dessus.
3.3.4.1. Transplantation
La transplantation a été effectuée 45
jours après l'établissement de la pépinière le
lundi 20 novembre 2006. Les plantules ont été
transplantées à une distance de 40 cm sur les rangés et de
70 cm entre les lignes. Chaque parcelle comporte cinq (5) billons et chaque
billon contient six (6) plantules.
3.3.4.2. Entretien
Pour atteindre les objectifs du travail les opérations
suivantes ont été appliquées : fertilisation, soins
phytosanitaires, arrosage et sarclo- binage des différents traitements
sauf le T7 qui est considéré comme parcelle de
comparaison.
3.3.4.2.1. Fertilisation
Pour améliorer la fertilité du sol, nous avons
utilisé des fertilisants minéraux et organiques. Pour le
fertilisant minéral nous avons fait trois applications d'engrais complet
de formule 20-20-10 à raison de 3.15 kg par application par parcelle.
Une première application a été effectuée le 30
novembre 2006 soit dix (10) jours après transplantation, suivi d'une
deuxième application un mois après la première application
soit le 30 décembre 2006 et la dernière application a
été faite le 30 janvier 2007. En ce qui a trait à la
fertilisation organique nous avons utilisé le fumier de vache à
la dose de 20 T/ha. L'épandage du fumier de vache a été
faite lors du travail du sol.
3.3.4.2.2. Arrosage
Compte tenu de la nature du sol, des conditions climatiques
de la zone (température supérieure à 250C,
évapotranspiration qui varie entre sept (7) à huit (8) mm /jr) et
du type de culture et du type d'enracinement (4 - 40 cm), nous avons
effectué un arrosage chaque cinq (5) jour. Pour l'arrosage des
parcelles, nous avons utilisé la méthode d'irrigation
localisée qui consiste à utiliser un arrosoir pour l`application
directe à la plante. Ce type d'irrigation permet une sérieuse
économie en eau.
3.3.4.2.3. Soins phytosanitaires
Pour diminuer les incidences des insectes sur les plantes et
certaines maladies dues aux champignons, nous avons utilisé le Dithane M
45 pour lutter contre la cercosporiose, dix (10) jours après
transplantation. Le sévin a été appliqué une fois
par semaine durant le premier mois pour lutter contre les pucerons, la mouche
blanche et les criquets suivit d'un rappelle avec le malathion.
NB : les itinéraires techniques ont
été appliqués de façon identique à
toutes les parcelles expérimentales.
3.3.5. Variables
évaluées
Les données ont été collectées
dépendamment des Variables suivantes qui sont divisées en deux
groupes.
Groupe A : Variables mesurées
Le rendement total par traitement.
Le rendement exportable par traitement.
Nombre de fruits par plante.
Nombre de ramifications par plante par traitement.
La dimension (hauteur) des plantes par traitement.
Densité de mauvaises herbes par mètre
carré par traitement.
Incidences de maladies par traitement (%).
|
Groupe B : Variables observées.
Types de ravageurs et incidences.
Types de mauvaises herbes.
Types et incidences des maladies affectant les parcelles.
|
3.3.6. Collecte des données
Pour chaque unité expérimentale
considérée les observations ont porté sur une unité
d'observation, désignée de façon aléatoire à
l'intérieur des unités expérimentales, qui est de 30% soit
neuf (9) plantes par traitement. Les données ont été
collectées à l'aide des instruments ci-dessous durant une
période de temps déterminée. On avait disposé d'un
ruban métrique, d'une balance mécanique, d'une plume et d'un bloc
note.
A. Variables mesurées
Les Variables ont été collectées à
chaque intervention, au fur et à mesure de l`évolution des
paramètres d`observation et de mesures, à l'aide des
matériels précités
1. Récolte /Rendement total
La récolte a été
échelonnée sur un période de trois (3) mois. Elle commence
au mois de janvier et terminer au mois d'avril 2007. Elle a été
faite sur la base de l'échantillonnage soit 30 % des plantes de la
population parcellaire, soit neuf (9) plantes par traitement. Après la
récolte les fruits ont été mis dans des sacs en
poly-éthylène identifiés séparément. Au
moyen d'une balance mécanique de précision, les fruits
récoltés pour les différents traitements sont pesés
puis la valeur obtenue a été utilisée pour
déterminer le rendement à l'hectare, d'où le rendement
total. Le rendement est estimé en T/ha.
2. Rendement exportable
Après avoir déterminer le rendement total pour
les différentes parcelles, les fruits ayant un diamètre
supérieur ou égal à quatre (4) cm et exempte des
symptômes de maladies, sont sélectionnés puis pesés
à leur tour ; ces fruits sélectionnés sont
considérés comme commercialisables sur le marché
international. La détermination du rendement exportable a
été échelonnée sur une période de trois
mois, du mois de janvier au mois d'avril. Le rendement exportable est
estimé en T/ha.
3. Nombre de fruits par plante
Le nombre de fruits par plante a été
collecté de manière échelonnée sur une
période de trois mois (du mois de janvier au mois d'avril), dans le but
de déterminer le potentiel de production moyen de chaque plante par
traitement. Ce paramètre a été observé avant chaque
récolte et ces donnés ont été collectés de
manière à respecter les 30% des plantes choisies à
l'intérieur des parcelles expérimentales, soit neuf (9) plantes
par traitement.
4. Nombre de ramifications par plante
Le nombre de ramifications par plante a été
collecté tout en respectant l'échantillon choisi au
préalable soit 30% de la population intérieure de chaque
unité expérimentale. Ce paramètre a été
collecté à la fin de l'expérience, au mois d'avril.
5. Dimension (hauteur) des plantes par traitement (cm)
Pour les 30 % de plantes prises au hasard qui constituent
l'unité d'observation, on enregistre la hauteur en centimètres.
Cette variable a été mesurée de la base de la plante
jusqu'à son sommet de chaque plante qui se trouve au sein de cet
échantillon à la fin de l'expérience, au mois d'avril,
à l'aide d'un ruban métrique puis la moyenne a été
calculée pour chaque parcelle.
6. Densité de mauvaises herbes par m2
La densité de mauvaises herbes par m2 a
été contrôlée avant chaque intervention dans la
lutte contre les mauvaises herbes sur le flanc des billions, sur trois
échantillons d'un m2 choisis à l'intérieur des
parcelles.
7. Incidences de maladies par traitement
Pour déterminer l'incidence de maladies par
traitement, nous avons effectué un diagnostic, trois (3) mois
après transplantation, de chaque plante qui a été choisie
dans l'échantillon soit 30% de la population parcellaire, soit neuf (9)
plantes par traitement. Après avoir diagnostiqué les plantes et
déterminé le nombre de plantes malades par traitement, les
incidences de maladies au sein de chaque parcelle ont été
déterminées et ont été exprimées en
pourcentage.
B. Variables observées
Les Variables telles que le type de mauvaises herbes, les
maladies rencontrées dans les parcelles et les types de ravageurs ont
été observées tout au long de l'expérience, puis
notées en conséquence. L'incidence causée par les
différents types de maladies et de ravageurs sur les plantes a
été déterminée à partir du pourcentage de
pantes malades par traitement, de la densité de mauvaises herbes par
traitement, du nombre de fruits par plante et du niveau d'agressivité
des maladies sur les plantes affectées.
3.3.7. Analyse
statistique et méthode de comparaison des données
Les données du travail de recherche recueillies
en plein champ ont été traitées à l'aide du
logiciel statistique MSTAT.C afin de tester la différence significative
entre les différents traitements à 5% d'erreur. Les analyses
statistiques étaient constituées de l'analyse des variances et
les calculs des erreurs standard. Le test de lsd a été
réalisé afin de comparer les résultats moyens des
variables obtenus. Les
équations de régression ont été établies
afin de démontrer la relation et d'expliquer la variabilité
à l'aide du coefficient de corrélation (r = v(R 2) *
100) existant entre les variables dépendantes et indépendantes,
elles ont été calculées à l'aide de Microsoft
Office Excel.
CHAPITRE IV
RESULTATS ET ANALYSES
Ce chapitre présente les
observations et les résultats de l'analyse statistique obtenus pour les
différents Variables étudiés. Les résultats des
différents Variables considérés au sein de l'étude
ont permis d'agir et de faire des commentaires, des analyses et des
recommandations en vue d'aboutir aux objectifs spécifiques de ce
travail.
4. 1 Variables mesurées
4.1.1 Rendements
4.1.1.1 Rendement total (t/ha)
L'évolution des rendements totaux (t/ha) en fonction
de la durée de compétition entre les mauvaises herbes et la
culture du poivron est illustrée à la figure 2.
Figure 2. Evolution du rendement total (t/ha) sous l'effet de
la durée de compétition.
Cette figure montre clairement que le rendement total du
poivron a une aptitude décroissante sous l'influence de la durée
de compétition des mauvaises herbes. En effet les rendements passent de
20.142 T/ha à 1.945 T/ha soit environ 10 fois moindres pour les
parcelles qui ont souffert de la présence des mauvaises herbes durant
tout leur cycle cultural par rapport aux parcelles qui sont saines. Le
rendement moyen, pour les parcelles auxquelles on a appliqué la pratique
paysanne (T3), est de 10.39 T/ha soit 51.58% inférieur au
rendement de T0. En comparant les parcelles témoins par
rapport aux autres parcelles nous avons obtenu respectivement une perte de
rendement total allant de 13.31% pour le traitement T1
(compétition jusqu'à deux semaines après
transplantation) à 90.34% pour le traitement T7
(compétition de la transplantation à la récolte).
Ces résultats sont-ils statistiquement intéressants ?
A partir de l'analyse de variance et de la comparaison des moyennes deux
à deux réalisée à l'aide du test de lsd, nous
pouvons répondre à cette question.
Tableau IV : Analyse de variance des rendements
totaux en T/ha.
|
Source
|
ddl
|
Somme des carrés de type II
|
Moyenne des carrés
|
F calculé
|
Signification
|
Bloc
|
2
|
19.45
|
9.73
|
6.31
|
0.0111 S
|
Traitement
|
7
|
916.32
|
130.902
|
84.91
|
0.0000 S
|
Erreur
|
14
|
21.58
|
1.542
|
|
|
Total
|
23
|
957.35
|
|
|
|
Les résultats de l'analyse de variances du tableau IV
indiquent que les traitements sont hautement significatifs. La
probabilité que des différences existant entre les traitements
soient dues à l'erreur ou à d'autres causes qui sont pratiquement
nulles. L'étude de F calculé des traitements est égal
à 84,91 contre 0,000 pour le niveau de signification, qui est
inférieur à 5% entre les traitements, nous a accordé
l'accès d'en déduire un jugement global sur l'ensemble des
traitements. Pour pouvoir comparer les traitements entre eux, nous avons
utilisé le test de lsd comme indicateur afin d'établir la plus
petite différence significative entre les rendements totaux obtenus. Les
résultats de cette comparaison sont regroupés dans le tableau
V.
Tableau V : Comparaison des moyennes des traitements par le
test lsd.
|
|
Traitement
|
Pertes (%)
|
Moyennes (t/ha)
|
Classes
|
T 0
|
0
|
20.142
|
A
|
T 1
|
13.30553
|
17.462
|
B
|
T 2
|
29.37643
|
14.225
|
C
|
T 3
|
48.43114
|
10.387
|
D
|
T 4
|
54.99454
|
9.065
|
D
|
T 5
|
76.57134
|
4.719
|
E
|
T 6
|
80.02681
|
4.023
|
E
|
T 7
|
90.34356
|
1.945
|
F
|
Lsd
|
////////////////////////
|
2.174
|
///////////////////
|
Les traitements avec une même lettre ne sont pas
statistiquement différents. C'est-à-dire que le traitement
T0 (parcelle exempte de mauvaises herbes durant tout le cycle
cultural) donne des résultats qui sont supérieurs à tous
les autres tandis que les traitements T3 etT4 sont
équivalents. Il faut préciser pour qu'un traitement soit
différent d'une autre il faut que leur différence de rendement
soit supérieure que le Lsd (la plus petite différence
significative)
La fonction de régression pour les rendements totaux :
y = 25.316e- 0.197x avec R2 = 0.9582 permet d'expliquer
à 97.89%, qui est le coefficient de corrélation, la relation de
dépendance de type exponentiel entre le rendement total, pris comme
variable dépendante (y) et les différentes durées de
compétition entre cette culture et les mauvaises herbes, prises comme
variable indépendante (x), contribue significativement à la
régression du rendement total.
Le coefficient de variation de l'étude est égal
à 12.12%, permet de mettre en évidence
l'homogénéité entre les variables observées.
4.1.1.2 Rendements exportables (t/ha)
L'évolution des rendements exportables (T/ha) moyen
sous l'effet de la durée de compétition est
présentée dans la figure 3.
Figure 3. Evolution du rendement exportable (t/ha) sous
l'effet de la durée de compétition.
La relation entre le rendement exportable, variable
dépendante, désignée par (y) et les différentes
durées de compétition entre cette culture et les mauvaises
herbes, prises comme variable indépendante (x), est montrée par
la fonction de régression.
Il importe de définir que par rendement exportable, on
entend le volume de rendement total qui peut être commercialisé
à l'extérieur. En d'autre terme c'est le rendement total obtenu
moins la partie non exportable. Le rendement exportable évolue dans le
même sens que le rendement total. En effet, les rendements varient de
19.964 T/ha à 1.272 T/ha soit environ 15 fois moindres pour les
parcelles qui ont souffert de la présence des mauvaises durant tout leur
cycle cultural par rapport aux parcelles qui sont exemptes de mauvaises herbes.
Le rendement moyen pour les parcelles auxquelles on a appliqué la
pratique paysannes (T3), est de 9.670 T/ha soit 48.44%
inférieur à celui de T0. En examinant le traitement
témoin par rapport aux autres traitements, nous avons obtenu
respectivement une perte de rendement exportable allant de 13.48% pour le
traitement T1 (compétition jusqu'à deux semaines
après transplantation) à 93.63% pour le traitement
T7 (compétition de la transplantation à la
récolte). Ces résultats sont-ils statistiquement
différents ? L'analyse de variance et la comparaison des moyennes
deux à deux grâce à un test de lsd, nous permettent de
faire le point.
Tableau VI : Analyse de variance du rendement exportable
en T/ha.
|
|
Source
|
ddl
|
Somme des carrés de type II
|
Moyenne des carrés
|
F calculé
|
Signification
|
Bloc
|
2
|
12.71
|
6.354
|
4.27
|
0.0358 S
|
Traitement
|
7
|
937.19
|
133.884
|
89.89
|
0.0000 S
|
Erreur
|
14
|
4.65
|
4.646
|
|
|
Total
|
23
|
970.75
|
|
|
|
Les résultats de l'analyse de variance
présentés dans le tableau VI montrent que les traitements sont
nettement significatifs et nous ont permis de conclure que la présence
prolongée de mauvaise herbes sur une parcelle de poivron permet de
réduire considérablement le rendement exportable : le F
calculé des traitements appliqués est très
élevé et nous a admis à porter un jugement global sur
l'ensemble des traitements. Pour la comparaison des traitements entre eux, nous
avons utilisé le test de lsd comme indicateur pour établir la
plus petite différence significative entre les rendements exportables
obtenus. Les résultats de la comparaison des rendements exportables
moyens sont regroupés dans le tableau suivant.
Tableau VII : Comparaison des moyennes des traitements par
le test lsd.
|
Traitement
|
Pertes (%)
|
Moyennes (t/ha)
|
Classes
|
T 0
|
0
|
19.964
|
A
|
T 1
|
13.48427
|
17.272
|
B
|
T 2
|
32.71388
|
13.433
|
C
|
T 3
|
51.56281
|
9.670
|
D
|
T 4
|
57.37828
|
8.509
|
D
|
T 5
|
78.87698
|
4.217
|
E
|
T 6
|
80.32458
|
3.928
|
E
|
T 7
|
93.62853
|
1.272
|
F
|
Lsd
|
//////////////////
|
2.137
|
///////////////////
|
Les traitements avec une même lettre ne sont pas
statistiquement différents. C'est-à-dire que le traitement que
T3 qui la pratique paysanne et T4 (sarclage
jusqu'à six (6) semaines après transplantation) sont
équivalents car la différence de rendement obtenue est
supérieure à la plus petite différence significative qui
est égale a 2.137 tonnes par hectare.
La fonction de régression suivante : y = 23.264e
- 0.1831x avec R2 = 0.9467, permet d'expliquer et
d'apprécier à 97.30% la relation de variation totale entre ces
variables.
Le coefficient de variation, indicateur de
l'homogénéité qui est une mesure de dispersion relative,
est égal à 12.47% indique que les variables
désignées par les différentes durées de
compétition et le rendement exportable sont Homogènes.
4.1.2 Nombre de fruits par plante
La variation du nombre de fruits par plante moyen sous l'effet
de la durée de compétition des mauvaises herbes sur cette culture
est illustrée par la figure 4.
Figure 4. Effet des mauvaises herbes sur le nombre de fruits
par plante.
La figure quatre (4) montre que le nombre de fruits par plante
diminue considérablement en présence des mauvaises herbes. Le
nombre de fruits par plante le plus élevé a été
obtenu au niveau du traitement T0 et la valeur la plus basse a
été trouvée au niveau de T7, traitement
caractérisé par compétition entre les adventices et
le poivron jusqu'à la fin de la récolte. Quant au traitement
T3, la parcelle à laquelle on a appliqué la pratique
paysanne, le nombre de fruits moyens par plante est de 6.44 fruits soit 56.30%
de la valeur obtenue pour T0 (traitement témoin) ;
contre seulement 1.18 fruits pour le traitement T7 (parcelle qui a
souffert de la présence des mauvaises herbes durant tout le cycle
végétatif). Quelle est la signification statistique de ces
résultats ? L'analyse de variance et la comparaison des moyennes
deux à deux, nous permettent de faire le point.
Tableau VIII : Analyse de variance du nombre de
fruits par plante.
|
|
Source
|
ddl
|
Somme des carrés de type II
|
Moyenne des carrés
|
F calculé
|
Signification
|
Bloc
|
2
|
0.37
|
0.183
|
0.28
|
0.7636 NS
|
Traitement
|
7
|
304.60
|
43.514
|
65.44
|
0.0000 S
|
Erreur
|
14
|
9.310
|
0.665
|
|
|
Total
|
23
|
314.27
|
|
|
|
L'analyse de variance du nombre de fruits par plante du
tableau VIII indique qu'il y a une différence significative entre
les traitements qui sont les différentes durées de
compétition des mauvaises herbes sur la culture du poivron. Les
différences entre blocs ne sont pas significatives (Prob = 0.7636). La
probabilité que des différences existent entre les traitements
soient dues à l'erreur ou à d'autres causes qui peuvent
être pratiquement nulles. L'étude de F calculé des
traitements qui est égal à 65.44 contre 0,000 pour le niveau de
signification entre les traitements nous a permis de tirer une conclusion
intégrale sur l'ensemble des traitements. Pour la comparaison des
traitements entre eux, le test de lsd a été utilisé comme
indicateur pour établir la plus petite différence significative
entre la moyenne du nombre de fruits par plante que nous avons calculée,
soit 1.423. Les résultats de la comparaison du nombre de fruits par
plante moyen sont regroupés dans le tableau IX.
Tableau IX : Comparaison des moyennes du nombre de fruits
par plante.
|
Traitement
|
Moyennes
|
Classes
|
T 0
|
11.443
|
A
|
T 1
|
10.297
|
A
|
T 2
|
8.593
|
B
|
T 3
|
6.443
|
C
|
T 4
|
4.779
|
D
|
T 5
|
3.297
|
D
|
T 6
|
2.183
|
DE
|
T 7
|
1.187
|
E
|
Lsd
|
1.423
|
///////////////////////
|
L'équation de régression : y = 13.287e
- 0.1628 avec R2 = 0.9265, permet la mise en place de la
relation entre le nombre de fruits par plante, pris comme variable
dépendante(y) et les différentes durées de
compétition entre cette culture et les mauvaises herbes, prises comme
variable indépendante (x).
Cette variable de l'étude, désignée par
les différentes durées de compétition, explique 96.25% de
la variabilité observée dans le nombre de fruits par plante.
4.1.3 La dimension (hauteur) des plantes
par traitement (cm)
L'évolution de la hauteur (cm) moyenne des plantes par
Traitement sous l'effet des mauvaises herbes est démontrée dans
la figure 5.
Figure 5. Evolution de la hauteur (cm) moyenne des plantes
par Traitement sous l'effet des mauvaises herbes.
La hauteur par plante diminue de manière inversement
- proportionnelle avec la durée de compétition des mauvaises
herbes au sein de la culture du poivron. La hauteur du poivron moyenne varie de
44.382 cm pour le traitement T0 caractérisé par un
absence de mauvaises herbes de la transplantation à la fin de la
récolte à 23.315cm pour le traitement T7
(compétition jusqu'à la fin de la récolte). En ce qui
concerne le traitement T3 caractérisé par une
durée de concurrence alternée (pratique paysanne) la hauteur
moyenne obtenue représente près de 80% de la hauteur maximale,
soit 35.537 cm. Ces résultats sont-ils significativement
différents ? L'analyse de variance nous permettra de réponde
à la question.
Tableau X : Analyse de variance de la hauteur des plantes
par traitement.
|
Source
|
ddl
|
Somme des carrés de type II
|
Moyenne des carrés
|
F calculé
|
Signification
|
Bloc
|
2
|
82.93
|
41.465
|
11.95
|
0.0009 S
|
Traitement
|
7
|
1237.66
|
176.809
|
50.94
|
0.0000 S
|
Erreur
|
14
|
47.87
|
3.682
|
|
|
Total
|
23
|
1369.19
|
|
|
|
L'effet de la durée de compétition des
mauvaises herbes exerce une influence significative sur la hauteur des plantes.
Les résultats de l'analyse de variances présentés au
tableau X montrent que les traitements sont hautement significatifs et la
probabilité que des différences entres les traitements soient
dues à l'erreur ou à d'autres causes pratiquement nulles. Il en
est de même pour les différences entre blocs (prob = 0.0009).La
détermination de F calculé des traitements qui est égal
à 50.94 contre 0,000 pour le niveau de signification qui est
inférieur à 5% entre les traitements nous a permis de faire un
jugement exhaustif sur l'ensemble des traitements et de classer les moyennes en
(4) quatre groupes homogènes. Pour pouvoir comparer les traitements
entre eux, nous avons utilisé le test de lsd comme indicateur pour
établir la plus petite différence significative entre les
hauteurs moyennes des plantes obtenues, soit 3.263 cm. Les résultats de
cette comparaison sont regroupés dans le tableau suivant.
Tableau XI : Comparaison des moyennes de la hauteur de la
plante (cm)
|
Traitement
|
Moyennes (cm)
|
Classes
|
T 0
|
44.382
|
A
|
T 1
|
40.056
|
B
|
T 2
|
37.181
|
B
|
T 3
|
35.537
|
B
|
T 4
|
30.274
|
C
|
T 5
|
26.726
|
D
|
T 6
|
24.685
|
D
|
T 7
|
23.315
|
D
|
lsd
|
3.263
|
/////////////////
|
La relation entre la hauteur moyenne des plantes, variable
dépendante, désignée par (y) et les différentes
durées de compétition entre cette culture et les mauvaises
herbes, prises comme variable indépendante (x), est montrée par
la fonction de régression suivante : y = 1.8643x + 43.56 avec
R2 = 0.9639.
Cette variable indépendante, les différentes
durées de compétition, explique 98.18% de variation
observée dans ce paramètre qui est la hauteur des plantes.
4.1.4 Nombre de ramifications par
plante
L'évolution du nombre de ramifications moyen par plante
sous l'effet des mauvaises herbes est présentée à la
figure 6.
Figure 6. Effet des mauvaises herbes sur le nombre de
ramification par plante.
Le nombre de ramifications moyennes par plante qui a
été collecté à la fin de l'expérience. Il a
une aptitude dépressive au fur et à mesure que les mauvaises
herbes s'installent. On peut constater que les résultats les plus
élevés ont été obtenus au niveau du traitement
T0 et la valeur la plus basse au niveau du traitement T7
caractérisé par compétition entre les mauvaises herbes et
le poivron de la transplantation à la fin de la récolte. En ce
qui a trait au traitement T3, qui est la pratique paysanne au sein
de l'essai, le nombre de ramifications par plante moyen représente
presque la moitié des traitements T0, donc la méthode
paysanne a un effet négatif sur le nombre de ramifications. Cependant
ces résultats sont-ils statistiquement différents ?
L'analyse de variance et la comparaison des moyennes deux à deux
grâce à un test de lsd, nous permettent de faire le point.
Tableau XII : Analyse de variance du nombre de
ramifications par plante.
|
Source
|
ddl
|
Somme des carrés de type II
|
Moyenne des carrés
|
F calculé
|
Signification
|
Bloc
|
2
|
0.020
|
0.010
|
0.03
|
0.9707 NS
|
Traitement
|
7
|
67.68
|
9.669
|
27.88
|
0.0000 S
|
Erreur
|
14
|
4.86
|
0.347
|
|
|
Total
|
23
|
72.56
|
|
|
|
D'après l'analyse de variance des données qui
se trouve au tableau XII, la durée de compétition des
mauvaises herbes exerce une influence significative sur le nombre de
ramifications par plante, son action a un effet négatif sur cette
variable, elle mette en évidence les différences significatives
entre les différentes durées d'installation des adventices dans
la culture du poivron. Les différences entre blocs ne sont pas
significatives (Prob = 0.9707). La probabilité que des
différences entre les traitements soient dues à l'erreur ou
à d'autres causes quasiment nulles. La détermination de F
calculé des traitements qui est égal à 27.88 contre 0,000
pour le niveau de signification entre les traitements nous a autorisé
d'en déduire un jugement intégral sur l'ensemble des traitements.
Pour la comparaison des traitements entre eux, nous avons utilisé le
test de lsd comme indicateur pour établir la plus petite
différence significative existante entre eux, soit 1.031. Les
résultats de la comparaison du nombre de fruits moyen par plante sont
regroupés dans le tableau suivant.
Tableau XIII : Comparaison des moyennes du nombre de
ramifications par plante.
|
Traitement
|
Moyennes
|
Classes
|
T 0
|
6.379
|
A
|
T 1
|
5.510
|
A
|
T 2
|
5.001
|
AB
|
T 3
|
4.110
|
B
|
T 4
|
3.443
|
B
|
T 5
|
2.704
|
BC
|
T 6
|
1.704
|
C
|
T 7
|
1.407
|
C
|
Lsd
|
1.031
|
///////////////////
|
La relation entre le nombre de ramifications par plante,
variable dépendante désignée par (y) et les
différentes durées de compétition entre cette culture et
les mauvaises herbes, prises comme variable indépendante (x), est
montrée par la fonction de régression suivante : y = 7.2814e
- 0.1.339x avec R2 = 0.9678.
Cette variable indépendante, désignée
par les différentes durées de compétition, explique 98.38%
de variation observée dans le nombre de ramifications par plante.
4.1.5 Incidences de maladies
L'évolution des incidences de maladies moyennes (%)
sous l'effet des mauvaises herbes est illustrée dans la figure 7.
Figure 7. Evolution de l'incidence de maladies moyennes (%)
sous l'effet des mauvaises herbes.
D'après la figure ci-dessus on peut remarquer à
partir des résultats pour les trois premiers traitements que les
incidences de maladies sur ces parcelles se trouvent à un faible niveau.
Les résultats de ces traitements sont compris entre 7.407% à
22.220% et le lsd est égal à 16.098%. Les incidences de maladies
exprimées en pourcentage ont une aptitude à accroître au
fur et mesure que la durée de compétition entre les mauvaises
herbes et la culture du poivron s'installe. Les maladies affectent
considérablement les parcelles et accroissent de manière
proportionnelle avec la durée d'installation des mauvaises herbes au
sein de cette culture.
Tableau XIV : Analyse de variance des incidences de
maladies (%).
|
|
Source
|
ddl
|
Somme des carrés de type II
|
Moyenne des carrés
|
F calculé
|
Signification
|
Bloc
|
2
|
216.090
|
108.045
|
1.28
|
0.3090 NS
|
Traitement
|
7
|
11010.10
|
1572.872
|
18.61
|
0.0000 S
|
Erreur
|
14
|
1182.96
|
84.497
|
|
|
Total
|
23
|
12409.15
|
|
|
|
Les résultats de l'analyse de la variance relatif aux
incidences de maladies du tableau : XIV montrent qu'il existe une
différence hautement significative entre les différentes
durées de compétition des mauvaises herbes sur la culture du
poivron. Les différences entre blocs ne sont pas significatives (Prob =
0.3090). Elles exercent un effet négatif parce que les incidences de
maladies tendent à augmenter avec le temps d'installation des mauvaises
herbes dans cette culture. A l'aide de lsd, qui est la plus petite
différence significative, nous avons classé les moyennes des
incidences de maladies en cinq groupes de sous-ensemble homogène. Les
résultats de cette comparaison sont regroupés au tableau
suivant.
Tableau XV : Comparaison de l'incidence moyenne de maladies
(%).
|
Traitements
|
Moyennes (%)
|
Classes
|
T 0
|
7.407
|
A
|
T 1
|
11.110
|
A
|
T 2
|
22.220
|
A
|
T 3
|
25.923
|
AB
|
T 4
|
40.737
|
B
|
T 5
|
51.853
|
B
|
T 6
|
62.967
|
BC
|
T 7
|
66.670
|
C
|
Lsd
|
16.098
|
///////////////
|
La relation entre les incidences de maladies moyen (%),
variable dépendante, désignée par (y) et les
différentes durées de compétition entre cette culture et
les mauvaises herbes, prises comme variable indépendante (x), est
montrée par la fonction de régression suivante : y = 8.932e
0.1948 avec R2 = 0.9237.
Cette variable indépendante, désignée par
les différentes durées de compétition, explique 96.11 % de
variation observée au niveau des incidences de maladies moyen (%).
4.1.6 Densité de mauvaise herbe
par m2
L'évolution des données relatives à la
densité moyenne des mauvaises herbes par m2 sous l'effet de
la durée de compétition des mauvaises herbes sur cette culture
est illustrée par la figure 8.
Figure 8. Evolution de la densité des mauvaises
herbes par m2 à travers le temps.
Elle a été
collectée avant chaque intervention sur les mauvaises herbes. La figure
ci-dessus indique une montée significative de la densité des
mauvaises herbes par mètre carrée qui se fait de manière
proportionnelle avec la durée de compétition des mauvaises herbes
au sein de la culture du poivron. La densité moyenne des mauvaises
herbes par m2 varie de 0.000 plants pour le traitement T0
caractérisé par un absence de mauvaises herbes de la
transplantation à la fin récolte à 389.333 plants pour le
traitement T7 (compétition jusqu'à la fin du
récolte). Ces résultats sont-ils significativement
différents ? L'analyse de variance nous permettra de réponde
à la question.
Tableau XVI : Analyse de la variance de la densité
des mauvaises herbes par m2.
|
Source
|
ddl
|
Somme des carrés de type II
|
Moyenne des carrés
|
F calculé
|
Signification
|
Bloc
|
2
|
5516.33
|
2758.167
|
2.84
|
0.0924 NS
|
Traitement
|
7
|
324042.67
|
46291.851
|
47.62
|
0.0000 S
|
Erreur
|
14
|
13609.67
|
972.119
|
|
|
Total
|
23
|
343168.96
|
|
|
|
En ce qui concerne la densité de mauvaises herbes par
m2, les résultats de l'analyse de variance de ce
paramètre du tableau : XVI nous montre qu'il existe une
différence significative entre les différents traitements. La
probabilité que des différences entre traitements soient dues
à l'erreur ou à d'autres causes quasiment nulles. Les
différences entre blocs ne sont pas significatives (Prob = 0.0924).
L'étude de F calculé des traitements qui est égal à
47.62 contre 0,000 pour le niveau de signification entre les traitements nous a
permis de porter un jugement intégral sur l'ensemble des traitements.
Pour comparer les traitements entre eux, nous avons utilisé le test de
lsd comme indicateur pour établir la plus petite différence
significative entre la densité moyenne de mauvaises herbes par
mètre carrée. Les résultats de cette comparaison sont
regroupés dans le tableau suivant.
Tableau XVII : Comparaison des moyennes de la densité
des mauvaises herbes par m2.
|
Traitement
|
Moyennes
|
Classes
|
T 0
|
0.000
|
A
|
T 1
|
148.667
|
B
|
T 2
|
202.667
|
B
|
T 3
|
246.667
|
B C
|
T 4
|
268.667
|
C
|
T 5
|
316.000
|
C
|
T 6
|
348.333
|
C
|
T 7
|
389.333
|
D
|
Lsd
|
54.601
|
////////////////////
|
La relation entre la densité de mauvaises herbes par
m2, variable dépendante, désignée par (y) et
les différentes durées de compétition entre cette culture
et les mauvaises herbes, prises comme variable indépendante (x), est
montrée par la fonction de régression suivante : y =
-2.3933x2 + 60.019x avec R2 = 0.9819.
Cette variable indépendante, désignée par
les différentes durée de compétition, explique 99.10 % de
variation observée au niveau de la densité de mauvaises herbes
par m2.
4. 2 Calcul et Analyse
économique
L'évolution de la Relation entre valeur ajoutée
et charge d'exploitation relative aux opérations de sarclage sous
l'effet de la durée de compétition des mauvaises herbes sur cette
culture est illustrée au sien de la figure 9.
Figure 9. Relation entre valeur ajoutée et charge
d'exploitation relative aux opérations de sarclage.
Nous avons dû procéder à divers calculs
pour pouvoir nous faire une idée des produits bruts relatifs à
chaque traitement. En nous basant sur les données que nous avons
collectées, nous avons établi des calculs permettant d'estimer
les produits bruts et les charges exploitations relatifs au sarclage des
différents traitements. L'objectif de l'analyse économique est de
mesurer le différentiel de la Valeur Ajoutée
généré par les différentes parcelles. Les
résultats obtenus sont présentés ci-dessus.
Tableau XVIII : Charge d'exploitation relative aux
opérations de sarclage pour un hectare.
Parcelles
|
Nombre de jour de sarclage
|
Nombre d'Homme Jour par sarclage
|
Charge (Gdes)
|
T 0
|
15
|
24
|
18000
|
T 1
|
13
|
29
|
18850
|
T 2
|
10
|
33
|
16500
|
T 3
|
4
|
31
|
6200
|
T 4
|
8
|
36
|
14400
|
T 5
|
6
|
45
|
13500
|
T 6
|
3
|
55
|
8250
|
T 7
|
0
|
0
|
0
|
Tableau XIX. Evolution du produit brut et de la valeur de la
production.
Parcelles
|
Rendements exportable (T /ha)
|
Produit brut (Gdes)
|
Valeur ajoutée (Gdes)
|
T 0
|
19.964
|
898380
|
880380
|
T 1
|
17.272
|
777240
|
758390
|
T 2
|
13.433
|
604485
|
587985
|
T 3
|
9.67
|
435150
|
428950
|
T 4
|
8.509
|
382905
|
368505
|
T 5
|
4.217
|
189765
|
176265
|
T 6
|
3.928
|
176760
|
168510
|
T 7
|
1.272
|
57240
|
57240
|
De l'analyse du tableau XVIII, il ressort qu'une
réduction progressive du coût d'exploitation relatif aux sarclages
se fait sentir. Cette réduction se fait de manière inversement -
proportionnelle avec les durées de compétition entre les
mauvaises herbes et le poivron. Le coût d'exploitation relatif aux
opérations de sarclage varie de 18000 gourdes pour le traitement
T0 à 8250 gourdes pour le traitement T6. Pour les
résultats du Tableau XIX, les données relatives à la
valeur ajoutée passent de 880380 gourdes pour le traitement
T0 à 57240 gourdes pour le traitement
caractérisé par une présence de la transplantation
à la récolte.
La plus petite différence significative entre les
traitements pour la variable relative au rendement exportable est de 2.137
tonnes pour un hectare (96165 gourdes) permet d'établir le traitement le
plus adapté. Généralement les agriculteurs sont
prêts à adopter une technique s'il génère un Taux de
Retour Marginal égale au moins à 100%.
Produit Brut = Production totale des cultures,
ramenée à l'hectare X Prix de Vente.
Charge d'exploitation relative au sarclage = nombre
d'homme / jour à l'hectare X prix d'un homme/ jour X nombre de jour de
sarclage.
Valeur Ajoutée = Produit Brut - Consommations
intermédiaires.
ü Prix d'un kg de poivron : 45gourdes.
ü Prix d'un homme /jour : 50 gourdes.
4. 3 Variables observées
4.3. 1 Type de mauvaises herbes
Tableau XX : Noms vulgaires, scientifiques et familles
des mauvaises herbes les plus abondantes.
|
|
Noms vulgaires
|
Noms scientifiques
|
Familles
|
Niveau d'abondance
|
Ti siro
|
Cleome viscosa
|
Cléomacée
|
5
|
Ti cok
|
Cyperus rotundus
|
Cypéracée
|
5
|
Bwa lèt
|
Euphorbia heterophylla
|
Euphorbiacée
|
4
|
Chyen dan
|
Cynodon dactylon
|
Poacée
|
5
|
Ti banbou
|
Rottboellia cochinchinensis
|
Poacée
|
5
|
Bale cann
|
Sida acuta Burm.F
|
Malvacées
|
3
|
Pwa grate
|
Centrosema pubescens
|
Fabacée
|
1
|
Pye poul
|
Eleusine indica
|
Poacée
|
3
|
Pistache maron
|
Asystasia gangetica
|
Acanthaceae
|
2
|
Bondye mouri
|
Commelina denghalensis
|
Commelinaceae
|
1
|
Epinard maron a piquant
|
Amaranthus spinosus
|
Amarantacées
|
2
|
Légende : 1 Faible
3 Moyen
4 Fort
5 Très Fort
Les différentes espèces de mauvaises
herbes les plus abondantes observées au cours de
l'expérience se trouvent au tableau ci-dessus. Chacune de ces adventices
agit différemment sur le poivron en fonction de leur niveau
d'agressivité et de compétitivité. Cette
compétition est d'autant plus importante en début de cycle qu'aux
stades de développement des mauvaises herbes. Elles absorbent plus vite
les nutriments que le poivron. Sur un échelle de 1 à 5 nous avons
évalué le niveau d'abondance relatif à chaque adventice
retrouvé dans ce tableau et nous avons constaté que les mauvaises
herbes les plus abondantes sont : Rottboellia cochinchinensis, Cleome
viscosa, Cynodon dactylon et Cyperus rotundus. La densité
de mauvaises herbes citées dans la phrase précédente est
supérieure à la moitié de la population d'adventices
rencontrés dans les parcelles expérimentales.
La densité du Cyperus rotundus et celle du
Cynodon dactylon par mètre carrée augmentent à
chaque sarclage, réduit le rendement du poivron. Pendant la fin de
l'expérience la densité du Cyperus rotundus s'annule
avec l'augmentation de croissance des autres adventices par exemple le
Rottboellia cochinchinensis qui libère
également des composés télétoxiques qui
inhiberaient le développement des autres adventices et celui du poivron.
Le Cleome viscosa plante nuisible entre en compétition pour les
éléments nutritifs et la lumière et il est
également une plante hôte pour le protyvirus. Cependant
l'Amaranthus spinosus, quoique son niveau d'abondance est faible,
n'entre non seulement en compétition avec le poivron pour les
éléments nutritifs et la lumière il est également
une plante hôte pour le virus de la mosaïque du tabac.
4.3. 2 Les maladies rencontrées
Tableau XXI : Types et niveau de
gravité de maladies observées.
|
|
Maladies
|
Noms vulgaires
|
Agents pathogènes
|
Sévérité
|
Parasitaires, virales et fongiques
|
Phytophtora
|
Phytophtora capsici
|
++
|
Flétrissement bactérien
|
Pseudomonas solanacearum
|
+
|
Cercospora
|
Cercospora capsici
|
++
|
Oïdium
|
Leveillula taurica
|
++++
|
Mosaïque
|
Potyvirus
|
++++
|
Physiologiques
|
Pourriture apicale
|
---------------
|
+++
|
Coup de soleil
|
---------------
|
+++
|
Légende : + Faible
++ Moyen
+++ Fort
++++ Très Fort
Au cours de l'expérience nous avons rencontré
toute une gamme de maladies dues par un ensemble d'agents
pathogènes : agents bactériens, agents fongiques et agents
viraux. Les symptômes des maladies fongiques
dénommés : phytophtora, Cercospora, Oïdium ; ceux
des maladies bactériennes dénommés le flétrissement
bactérien ; ainsi que ceux de la maladie virale
dénommée : Mosaïque de la feuille ont été
observées dans presque toutes les parcelles expérimentales. Le
niveau de prévalence est plus élevé pour la mosaïque
des feuilles et l'oïdium.
Maladies physiologiques.
Tout au long de la récolte, nous avons observé
tout un ensemble de maladies physiologiques qui sont dues par un ensemble de
facteurs dont les principaux sont les suivants :
fluctuation de la teneur en eau du sol causée par une
sècheresse,
présence d'une zone humide qui se développe sur
la paroi du fruit près de la partie basale,
exposition des fruits au soleil ce qui provoque une
lésion décolorée sur la face exposée du fruit.
NB : pour la pourriture apicale Les tissus
affectés se dessèchent rapidement et prennent une apparence de
couleur brune.
4.3. 3 Types d'insectes et principaux problèmes
causés
Tableau XXII : Types et
dégâts causés par les insectes.
|
|
Noms vulgaires/ Noms scientifiques
|
Ordres
|
Familles
|
Organes
Attaquées
|
Niveau d'attaque
|
Types
|
Criquets acridiens
|
Orthoptères
|
Acrididae
|
Tiges, feuilles
|
+++
|
Broyeur
|
Mouche blanche/ Benisia tabaci
|
Homoptères
|
Sphendidae
|
Tiges, feuilles
|
+++
|
Piqueur - Suceur
|
Punaise verte/ Nezara viridula
|
Homoptères
|
Pentetomidae
|
Fruits
|
++
|
Piqueur - Suceur
|
Chenilles / Heliothis amigera
|
Lépidoptères
|
sphendidae
|
Tiges, feuilles
|
++++
|
Broyeur
|
Puceron
Aphis gossypii
|
Homoptères
|
Aphididae
|
Tiges, feuilles
|
++++
|
Piqueur - Suceur
|
Légende : + Faible ++
Moyen
+++ Fort ++++ Très
Fort
Tout au long de l'expérience nous avons observé
différentes espèces d'insectes et leurs niveaux de
dégâts causés par ces derniers figurent au tableau VI. A
partir de ce tableau nous pouvons en déduire que les pucerons, les
mouches blanches et les criquet ont un plus grand niveau d'attaque et cause un
plus niveau de dégâts. Ces insectes observés au sein des
unités expérimentales occasionnent des pertes de rendement
considérables tant en quantité qu'en qualité et certains
d'entre eux sont des sources de vecteur de maladies virales, par exemple
Benisia tabaci (mouche blanche), Aphis gossypii (puceron).
CHAPITRE V
CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
5.1. Conclusion
Au cours de cet essai, nous avons étudié l'effet
de la durée de compétition des mauvaises herbes sur la culture du
poivron (Capsicum annuum). L'intérêt de cette
étude consiste à vulgariser certaines pratiques agricoles
auprès des exploitants et à assurer la sécurité
alimentaire de la population Haïtienne particulièrement celle de la
commune de Torbeck.
Nous avons remarqué que les mauvaises herbes ont une
influence négative directe par compétition avec la culture du
poivron vis-à-vis des éléments nécessaires à
la croissance. L'étude de l'effet des mauvaises herbes sur le poivron
à partir de la durée d'installation permet de comparer le
rendement pour chaque durée de compétition entre les mauvaises
herbes et la culture du poivron et de générer des informations
nouvelles dans la lutte contre les mauvaises herbes. Ainsi, grâce aux
résultats obtenus, nous pouvons mentionner le traitement le plus
approprié tout en tenant compte de l'aspect économique.
En ce qui concerne les paramètres liés à
la productivité du poivron, c'est-à-dire les rendements totaux,
exportables et le nombre de fruits par plante, les meilleurs résultats
moyens ont été obtenus au traitement T0, ou il n'existe pas de
compétition entre les adventices et cette culture, soit respectivement
20.145 T/ha, 19.964 T/ha et 11.443 fruits par plante. A partir du traitement T3
qui caractérise la pratique paysanne on peut remarquer que les pertes de
rendement exportable obtenu augmentent au environ de 51.5628% à
93.62853%, donc la perte de rendement devient de plus en plus importante et
suit une croissance linéaire avec la durée de l'enherbement.
D'après les résultats relatifs à la
densité de mauvaises herbes par m2 et aux incidences de
maladies par traitement, ces paramètres ont tendance à
accroître avec le temps d'installation des mauvaises herbes au sein de la
culture du poivron. On peut en déduire également que les maladies
augmentent avec la densité des mauvaises herbes. Les résultats
les plus efficaces se trouve aux traitements T0 et T1 soit respectivement
7.407%,11.11% ; 0.000, 148.667 plantes par m2.
Pour les paramètres ayant rapport au
développement du poivron, le nombre de ramifications par plante et la
hauteur plante en cm, les données obtenues ont tendance à
décroître de façon inversement- proportionnelle avec le
temps de compétition, soit 6.379 ramifications par plante, 44.382 cm.
Pour cette culture, l'agressivité des mauvaises herbes
se fait sentir dès la deuxième semaine après la
transplantation, alors qu'au delà de six semaine pour atteindre la
dixième semaine après transplantation, elle n'en subit presque
plus la concurrence. La période critique de nuisibilité se situe
donc entre 15 et 42 jours environ après transplantation. En
conséquence, la maîtrise de l'enherbement n'est vraiment efficace
que si les interventions de gestion des mauvaises herbes sont faites de
façon précoce et la végétation à
détruire est moins développée : le travail est donc
moins pénible.
En sommes, tenant compte de l'effet de la durée de
compétition des mauvaises herbes sur les variables relatives à la
productivité du poivron, on peut conclure que l'hypothèse de ce
travail a été justifiée, la différence entre les
traitements se révèle significative. Les pertes de rendement que
ce soit total ou exportable ont tendance à augmenter de manière
proportionnelle avec la durée d'installation des mauvaises au sien de
cette culture. La perte de rendement causée par la durée de
compétition est de 2.137 T/ha en moyenne entre chaque traitement. Elle
est estimée au environ de 96165 gourdes en moyenne. Le coût de
sarclages est nettement inférieur aux pertes causées par la
durée compétition des mauvaises herbes sur la culture du poivron
pour un hectare. Donc le traitement T0 caractérisé par l'absence
totale de compétition pourrait être suggéré aux
agriculteurs.
Enfin si on veut augmenter la production de poivron dans la
plaine de Torbeck , il faut améliorer les pratique de contrôle des
mauvaises herbes. En effet, les résultats obtenus montrent clairement
que les pratiques culturales (qui permettent de maintenir les parcelles
indemnes de mauvaises herbes) permettent d'augmenter de façon
considérable les rendements obtenus. Sur le plan économique, il
faudrait analyser le coût.
5.2. Recommandations
L'analyse des résultats obtenus suggère la
nécessite de faire les recommandations suivantes :
Empêcher que le poivron entre en concurrence avec les
mauvaises herbes pendant une durée de temps supérieur ou
égale à 15 jours, Pour diminuer l'effet de la durée de
compétition des adventices sur la productivité et le
développement du poivron.
Réaliser des études similaires dans d'autres
régions du pays afin de confirmer la potentialité du poivron face
aux mauvaises herbes.
Reprendre cette étude sur la ferme
expérimentale de Redon avec d'autres variétés.
Utiliser le paillis (ou mulch) technique qui maîtrise
bien l'enherbement, sauf pour certaines espèces comme le Cyperus
rotundus. Cependant cette technique présente certaine contrainte
majeure en matière d'approvisionnement et de qualité. Cette
technique ne peut être utilisé que pour les petite
exploitations : il est nécessaire de mentionner qu'il faut au moins
sept (7) tonnes de paille pour un hectare.
Utiliser la technique du faux- semis qui permet de
détruite une partie de la population de mauvaises herbes avant
l'installation de la culture.
Tester d'autres moyens de contrôle des mauvaises herbes
sur la ferme de Redon, par exemple l'utilisation des bâches en
plastique, des herbicides ou le sarclage mécanisé, dans
l'objectif de comparer les rendements exportables et les coûts
d'exploitation relatifs à ces différents types de traitement.
Réaliser des études afin d'analyser de
façon approfondie et individuelle le niveau d'agressivité
(compétitivité) spécifique relatif à chaque
mauvaise herbe rencontrée dans l'essai sur la productivité du
poivron.
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
|
- Betberder-Matibet Marc 1989, Insectes
nuisibles aux cultures vivrières d'Afrique de Madagascar et de
Mascareignes. Editer par Entomologiste département IRAT du
CIRAD. 115 P.
|
- Black Lowell L, Sylvia K. Green Glen L. Hartman, and
Jean M. Poulos, 1993, Maladies du poivron, Un guide pratique.
Department of plant pathology and crop physiology Louisiana agricultural
Experiment Station Louisiana State University Agricultural Center Baton Rouge
LA 70803 USA. Centre Asiatique de recherche et de développement de
légumes ; centre technique de coopération agricole et rurale
ACP-CEE. P 14 ; 18 ; 24 ; 30 ; 32 ; 50 ;
64 ; 84 ; 88.
|
- Bulletin agricole (DIRP) 1985, Direction de
l'information et des relations publiques. Volume cinq No 14, 15, 16.
|
- Chery J.M.R, 1999, Diagnostic Agro-
économique des périmètres irrigués de
Dubreuil et La verdure analyses contraintes Identifiées et
proposition. 67 P.
|
- Clarence Frank Anton, 1958, les mauvaises
herbes du Canada. 45 P.
|
- Elise Pinners et al, 1989, la culture du
poivron, de la tomate. 56 P.
|
- Elmhirst Janice, 2006, Profil de la culture
du poivron de serre au Canada Centre de lutte antiparasitaire, Programme de
réduction des risques liés aux pesticides Agriculture et
Agroalimentaire Canada. site Internet :
http://www4.agr.gc.ca/resources/prod/doc/prog/prrp/pdf/greenhousepepper_f.pdf,
consulté le 19 févier 2007.
|
- Fao 2006, Adresse URL : site Internet :
http://faostat.fao.org/site/340/default.aspx,
consulté le 19 mai 2006.
|
- G.J.H Grubben et I.M. El Tahir, 2004,
Ressources Végétales de l'Afrique Tropicale 2, Fondation PROTA,
Wageningen, Pays- Bas / Bakhuys Publishers, Leiden, Pays - Bas / CTA,
Wageningen, Pays - Bas, 737 P.
|
- Hargreaves Georges, 1983, Rainfed Agriculture
in Haiti. Port - au - Prince, Haïti
|
- J.W.Purseglove, 1966, Tropical Crops
Dicotyledons, Longman scientific et technical P 527-528.
|
- Marnotte Pascal, 2000, La gestion de
l'enherbement et l'emploi des herbicides dans les systèmes de culture en
zone soudano - sahélienne en Afrique de l'Ouest et du Centre Formation
du CIRAD CIRAD-CA - G.E.C. - AMATROP. P 11-16.
|
- Mazoyer Marcel et al, 2002, Larousse Agricole,
Edition Mathilde Majorel assistée de Nora Scott ; Thierry
Olivaux : Dossiers « Institution et Organisme »et
« Données économiques » p 494.
|
- Messiaen Charles Marie, 1974, Le potager
tropical « techniques vivantes » Conseil internationale de
la langue française. 195 P.
|
- Ministère de la Coopération
Française, 2002, Mémento de l'agronome - Septième
Edition du CIRAD - GRET, Ministère des affaires
étrangères. P 663 ; 669 ; 1043.
|
- Reckhans Peter, 1997, Maladies et Ravageurs
des cultures maraîchères ; Deutsche Gesellschaft fur
Technische Zusammenarbeit (GTZ) Eschbom, Belgique. P 309.
|
- Seychelles Maurice, 2005, Programme de
protection des végétaux dans l'océan indien. Site
Internet :
http ://www.prpv.org/index.php/fr/organismes_nuisibles/Belgique_les_maladies_et_les_ravageurs/malherbologie_tout_savoir_sur_les_mauvaises_herbes/comment_maitriser_les_mauvaises_herbes__1/methodes_de_lutte_indirectes_comment_prevenir_l_enherbement.
Consulté le 3 juillet 2007.
|
- Skiredj Pr Ahmed, H. Elattir et A. ElFadl,
2005, Institut Agronomique et vétérinaire Hassan II,
Département d'horticulture. site Internet :
www.legume-fruit-maroc.com, 2005.
consulté le 30 mai 2007.
|
- Valdez Victorino Sarita, 1994, Cultuvo de Aji,
Edition: Centro de Información de FDA. 17 P.
|
- Waayenberg Henk, Le jardin potager sous les
tropiques, avec référence spéciale à l'Afrique.
Première édition 1981. deuxième édition
révisée 1996. P 10
|
- Youdeowei Anthony, 2004, La pratique de la
lutte intégrée en production maraîchère. Guide
n°4. ISBN 9956 17 005 4. N°CTA 1195. 56 P.
|
ANNEXES
|
Annexe A
Hauteur des plantes par traitement (cm)
|
Lsd : 3.263
|
Traitement
|
Bloc I
|
Bloc II
|
Bloc III
|
Moyenne
|
T 0
|
44.867
|
40.723
|
47.556
|
44.382
|
T 1
|
39.323
|
37.656
|
43.189
|
40.056
|
T 2
|
38.589
|
34.787
|
38.167
|
37.181
|
T 3
|
34.133
|
34.522
|
37.956
|
35.537
|
T 4
|
27.622
|
30.044
|
33.156
|
30.274
|
T 5
|
23.833
|
28.123
|
28.222
|
26.726
|
T 6
|
22.589
|
23.877
|
27.589
|
24.685
|
T 7
|
19.189
|
23.478
|
27.278
|
23.315
|
Moyenne
|
31.2681
|
31.6513
|
35.3891
|
32.7695
|
Annexe B
Densité de mauvaises herbes par mètre
carré.
|
Lsd : 5 4.601
|
Traitement
|
Bloc I
|
Bloc II
|
Bloc III
|
moyenne
|
T 0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
T 1
|
121
|
179
|
146
|
148.667
|
T 2
|
187
|
246
|
175
|
202.667
|
T 3
|
235
|
252
|
253
|
246.667
|
T 4
|
258
|
279
|
269
|
268.667
|
T 5
|
318
|
353
|
277
|
316
|
T 6
|
379
|
382
|
284
|
348.333
|
T 7
|
447
|
364
|
357
|
389.333
|
Moyenne
|
243.125
|
256.875
|
220.125
|
240.042
|
Annexe C
Incidences des maladies par traitement (%)
|
lsd : 16.098
|
traitement
|
Bloc I
|
Bloc II
|
Bloc III
|
Moyenne
|
T 0
|
11.110
|
11.110
|
0.000
|
7.407
|
T 1
|
22.220
|
0.000
|
11.110
|
11.110
|
T 2
|
11.110
|
33.330
|
22.220
|
22.220
|
T 3
|
33.330
|
11.110
|
33.330
|
25.923
|
T 4
|
44.440
|
44.440
|
33.330
|
40.737
|
T 5
|
55.560
|
44.440
|
55.560
|
51.853
|
T 6
|
66.670
|
55.560
|
66.670
|
62.967
|
T 7
|
66.670
|
55.560
|
77.780
|
66.670
|
Moyenne
|
38.889
|
31.944
|
37.500
|
36.110
|
Annexe D
Nombre de ramifications par plante
|
lsd : 1.031
|
Traitement
|
bloc I
|
bloc II
|
bloc III
|
Moyenne
|
T 0
|
6.779
|
5.578
|
6.779
|
6.379
|
T 1
|
5.667
|
4.553
|
6.311
|
5.510
|
T 2
|
5.448
|
4.667
|
4.889
|
5.001
|
T 3
|
4.556
|
4.444
|
3.333
|
4.111
|
T 4
|
3.000
|
4.111
|
3.222
|
3.444
|
T 5
|
2.112
|
3.667
|
2.333
|
2.704
|
T 6
|
1.334
|
1.556
|
2.222
|
1.704
|
T 7
|
1.334
|
1.330
|
1.557
|
1.407
|
Moyenne
|
3.77875
|
3.73825
|
3.83075
|
3.782583
|
Annexe E
Nombre de fruits par plante
|
Lsd : 1.428
|
Traitement
|
Bloc I
|
Bloc II
|
Bloc III
|
Moyenne
|
T 0
|
11.777
|
10.332
|
12.221
|
11.443
|
T 1
|
9.889
|
9.112
|
11.889
|
10.297
|
T 2
|
8.798
|
8.396
|
8.586
|
8.593
|
T 3
|
6.154
|
7.334
|
5.841
|
6.443
|
T 4
|
4.779
|
4.779
|
4.779
|
4.779
|
T 5
|
3.889
|
3.667
|
2.336
|
3.297
|
T 6
|
2.334
|
1.889
|
2.335
|
2.186
|
T 7
|
0.667
|
1.338
|
1.556
|
1.187
|
Moyenne
|
6.03588
|
5.85588
|
6.19288
|
6.02821
|
Annexe F
Rendement biologique en t/ha
|
lsd : 2.174
|
Traitement
|
Bloc 1
|
Bloc 2
|
Bloc 3
|
Moyenne
|
T 0
|
20.186
|
19.365
|
20.875
|
20.142
|
T 1
|
15.789
|
17.528
|
19.070
|
17.462
|
T 2
|
14.095
|
11.754
|
16.827
|
14.225
|
T 3
|
9.832
|
8.405
|
12.924
|
10.387
|
T 4
|
9.075
|
7.365
|
10.761
|
9.067
|
T 5
|
4.167
|
5.714
|
4.276
|
4.719
|
T 6
|
3.404
|
4.508
|
4.158
|
4.023
|
T 7
|
0.805
|
1.793
|
3.238
|
1.945
|
Moyenne
|
9.66913
|
9.554
|
11.5161
|
10.2464
|
Annexe G
Rendement commercial kg/ha 7
|
Lsd : 2.137
|
Traitement
|
bloc 1
|
bloc 2
|
Bloc 3
|
Moyenne
|
T 0
|
20.112
|
19.01
|
20.77
|
19.964
|
T 1
|
15.7
|
17.149
|
18.968
|
17.272
|
T 2
|
13.767
|
10.908
|
15.625
|
13.433
|
T 3
|
9.395
|
7.696
|
11.93
|
9.674
|
T 4
|
8.569
|
7.038
|
9.919
|
8.509
|
T 5
|
3.776
|
4.886
|
3.989
|
4.217
|
T 6
|
3.4
|
4.501
|
3.884
|
3.928
|
T 7
|
0.759
|
1.799
|
1.258
|
1.272
|
Moyenne
|
9.43475
|
9.12338
|
10.79288
|
9.783667
|
Annexe H : Représentation de l'évolution de
la température et de la pluviométrie mensuelle.
|