MÉMOIRE DE FIN
D'ÉTUDES EN STAPS
THÈME : L'IMPACT DU TRAVAIL DE LA FORCE
MAXIMALE PAR LA MÉTHODE DE MUSCULATION DYNAMIQUE SUR
L'AMÉLIORATION DE LA PUISSANCE (FORCE-VITESSE ) CHEZ LES RUGBYMEN
MOTS CLÉS : FORCE MAXIMALE,
MUSCULATION DYNAMIQUE, LA PUISSANCE (MEMBRES INFÉRIEURS) ET
RUGBYMEN.
PLAN :
1- INTRODUCTION
2- PROBLÉMATIQUE
3- HYPOTHÈSE
1ére partie : revue de littérature
1.1 les mécanismes de la contraction musculaire
1.1.1 structure et fonction du muscle
1.1.2 mode d'action du muscle
1.1.3 types de contractions musculaires
1.2 la force maximale
1.2.1 définitions et généralités
1.2.2 régimes du travail de la force
1.2.3 importance de la force dans le rugby
1.3 la vitesse
1.3.1 les différents types de vitesse
1.3.2 les méthodes d'amélioration de la vitesse
1.3.3 interrelation de la force et la vitesse
1.4 la puissance
1.4.1 les méthodes du développement de la puissance
1.4.2 programmation et périodes de travail
1.4.3 amélioration et évaluation de la puissance
2éme partie : méthodologie de la recherche
2.1 buts de la recherche
2.2 taches de la recherche
2.3 méthodes de la recherche
2.3.1 analyse de la littérature
2.3.2 les tests de terrain
2.3.3 méthodes statistiques et mathématiques
2.4 organisation de la recherche
3éme partie : dépouillement, analyse et
interprétation des résultats
1.1 le test de la 1RM des jambes
1.2 le test de bosco (détente verticale)
1.3 les tests de vitesse (30m)
1.4 le test de quintuple sauts
1.5 le test de saut sans élan
conclusion
recommandations pratiques
bibliographie
INTRODUCTION
Le rugby est le sport d'équipe par excellence car il
rassemble dans un même groupe des individus aux caractéristiques
physiques et aux fonctions dans le jeu très différents.
Il est courant de constater que l'image qu'ont la
majorité des personnes concernant le rugby est en relation avec la
rudesse des contacts et des chocs. Le jeu des lignes avants, véritable
combat au corps à corps, en est l'image flagrante.
Au-delà de cette vision un peu réductrice du
jeu, on a coutume de dire que le rugby commence d'abord devant.
Certes car, P Conquet, après analyse de plusieurs
matches internationaux montre que sur les 29- 30 minutes de jeu effectif, 28
minutes font l'objet de phase de combat collectif ou individuel pour une minute
de jeu en circulation de balle.
Il montre aussi, d'après l'analyse des matches du
championnat de France 92-93, que 81 % des essais qui ont été
marqués le sont avec moins de 4 passes (25% avec 1 passe, 23.3 % avec 2
passes, 15 % avec 3 passes et 11.6% avec 4 passes).
Tout semble donc montrer, que le jeu des lignes avants est
fondamental dans la structure et dans la réalité du jeu de
rugby
Pierre Conquet définit le rugby comme un sport
collectif de combat. La notion d'affrontement y est primordiale.
Ce sport ne nécessite au départ aucune
qualité particulière et les grands comme les petits, les minces
comme les trapus, peuvent le pratiquer.
À un niveau plus avancé, il fait appel à
des qualités tactiques, techniques (adresse, équilibre,
précision, rapidité) et d'endurance. Certains joueurs devront
être avant tout rapides (arrières) et d'autres puissants (avants)
mais tous devront être capables de supporter des changements de rythme
permanents, car contrairement aux sports d'endurance individuels (que l'on peut
pratiquer seul et à son allure), le rythme de pratique du rugby est
imposé par le jeu lui-même. Le rugby développe les
qualités physiques d'adresse, de rapidité, de placement,
d'équilibre et de puissance.
La capacité à résister et à
imposer la pression demande des qualités de puissance (puissance = Force
* vitesse) musculaire et de tonicité très importante. Ensuite, la
répétition des chocs, des phases de combat demande une
résistance et une endurance conséquente. Enfin,
l'évolution du jeu montre que les capacités de vitesse deviennent
de plus en plus importantes.
C'est pourquoi la préparation musculaire y est
évidente et primordiale, La planification d'un programme de musculation
comporte plusieurs phases qui vont aller d'une musculation
générale à une musculation spécifique au fur et
à mesure que l'on s'approche du ou des moments de la compétition
pour lesquels on souhaite être
« affûté ». Les méthodes sont diverses,
mais laquelle permet à la fois, la vivacité, tonicité et
puissance des muscles, en un temps court ?, la méthode des efforts
dynamiques étudié par Zatsiorski dans un premier temps est
reprise par plusieurs chercheurs dans ce domaine, telque G.Cometti, C.Miller,
cette méthode dynamique qui sollicite les conditions concentriques et
excentriques visant l'entraînement de la force musculaire et la
rapidité de contraction avec un travail à vitesse
d'exécution rapide et des charges moyennes, cette méthode est
généralement conseiller pour le travail de la puissance et de la
force pour les débutants ou les jeunes joueurs, car elle assure une
montée en pic de force en un temps court, et une puissance favorable
à l'explosivité et à la détente, sinon à
long terme le maintien de la tonicité de muscle.
La conception ou l'amélioration de la capacité
de performance implique une méthode d'entraînement rigoureuse.
Notre travail d'initiation à la recherche vient s'inscrire dans le cadre
d'une appréciation de l'impact de travail de la force maximale par la
méthode de musculation dynamique sur l'amélioration de la
puissance des membres inférieurs.
PROBLÉMATIQUE
Il n'est plus à démontrer l'importance de la
puissance et de son action sur le rendement du rugbyman. Cette
amélioration est tributaire de plusieurs facteurs, l'une des composantes
agissantes sur celle-ci est la force maximale du sportif (joueur). Cette
composante peut être améliorée par différentes
méthodes de musculation.
Nous avons optés pour un choix bien
déterminé pour la développer à savoir la
méthode de musculation dynamique.
A partir de ce choix on peut avancer que la liaison entre
l'amélioration de la puissance chez le rugbyman et le
développement de sa force maximale est évidente.
Nous nous confrontons, suite à cette confirmation
à une interrogation majeure ;
· (Est ce que) l'amélioration de la puissance chez
le rugbyman a plus ou moins elle été engendrée
effectivement par le travail de la force maximale en utilisant la
méthode de musculation dynamique ?
· Y-a-t-il une corrélation entre la batterie de
tests proposés et les engagements puissants (vitesse et percussions) du
rugbyman sur terrain ?
HYPOTHÈSES
Le perfectionnement de la puissance des rugbymen
nécessite un engagement physique de plus en plus consistant dicté
par la tournure et les évolutions prises dans le rugby moderne :
sport physique par excellence, sport de combat, de contact et
d'évitement.
La musculation étant un facteur déterminant dans
ce processus, la recherche de l'optimum par une musculation dynamique serait
suffisante pour atteindre des niveaux élevés dans les efforts de
puissance.
Les tests que nous avons choisis pour cautionner la
qualité puissance des membres inférieurs chez le joueur de rugby
peuvent être une des références dans l'évaluation de
l'engagement physique en puissance du rugbyman.
1-1-MÉCANISMES DE LA CONTRACTION MUSCULAIRE
La théorie qui prévaut actuellement pour
expliquer comment les muscles créent des tensions internes (forces) est
celle dite « des filaments glissants »
développée Huxley (1957) est basée sur le modèle de
Hanson et Huxley (1955). Elle stipule que, lors de la contraction musculaire,
les filaments d'actine se glissent entre les filaments de myosine. Ce
glissement a d'abord été mis en évidence par microscopie
électronique (fig. 1).
Fig. 1 : Démonstration de la théorie
des filaments glissants d'après Gorgon et coll. (1966).
A gauche, les images obtenues avec un microscope
électronique. A droite le schéma explicatif de la théorie
des filaments glissants .Chaque chiffre représente un index de position
que l'on peut repérer à la fois sur photos (à gauches),
sur la courbe tension-longueur (en haut à droite) et sur le
schéma représentatif du processus qui se déroule lors de
la contraction musculaire, c'est à dire le raccourcissement des
sarcomères (en bas à droite) lorsque la résistance
extérieure est inférieure à la tension
générée par le sarcomère.
La position 2 correspond à la longueur de repos du
sarcomère. C'est la longueur optimale pour développer la force la
plus élevée car à c'est cette longueur que peuvent se
former le plus grand nombre des ponts d'acto - myosine. Or, plus leur nombre
est important, plus il y a de possibilités de transformer de
l'énergie chimique en énergie mécanique.
Par la position 1, la longueur du sarcomère correspond
à 160% de celle mesurée au repos, et les filaments ne se
chevauchent plus. Il s'en suit qu'aucun pont d'actine-myosine ne peut se former
.Par conséquent, la force que le muscle peut développer est
nulle.
Par contre, en position 4 (80% de la longueur de repos), le
chevauchement des deux myofilaments d'actine entraîne une diminution de
la force produite du fait de la réduction de l'accessibilité des
sites d'attache aux têtes de myosines. Cet effet s'amplifie pour des
longueurs de sarcomère inférieures (75% en position 5 et 45% en
position 6).
Par la suite, des grossissements plus poussés ont
confirmé les premiers résultats comme le montre la figure 2 lors
d'enregistrements réalisés au cours d'un allongement de
l'échantillon de fibres musculaires. C'est le degré de
recouvrement (Figure 2) qui informera sur les possibilités de production
de force (nombres de ponts d'acto-myosine) et surtout de son intensité.
Des relations entre ces grandeurs mécaniques ont pu être mises en
évidence en condition isométrique pour une longueur de fibre
musculaire donnée (relation force-longueur) ou un angle articulaire
donné (relation force-angle) ou à une vitesse de mouvement
donnée (relation force-vitesse).
Fig. 2 :
Glissement des filaments composant le sarcomère par microscopie
électronique
Ce glissement est le résultat de la formation de ponts
d'union entre les têtes de myosine et certains sites des filaments
d'actine, déclenchant une réaction chimique (hydrolyse de l'ATP)
qui libère l'énergie nécessaire l'accrochage des
têtes de myosine et, par-là même, d'exercer une traction sur
les filaments fins pour les faire glisser entre les filaments épais.
Comme le nombre l'animation ci-dessus, la force générée
est directement proportionnelle au nombre de ponts d'actine-myosine
formés. Selon la force extérieure qui s'oppose à la
tension ainsi générée, il y aura ou non raccourcissement
du muscle. Donc, il se produit dans le muscle une transformation
d'énergie chimique en énergie mécanique
Fig. 3 : Production de la force
grâce l'interaction entre l'action et la myosine.
1) La myosine (M) est attachée
à l'actine (A) formant ainsi le complexe actomyosine (AM).
2) Une molécule d'ATP se fixe sur la
tête du filament épais de myosine ce qui permet de la
décrocher du filament fin d'actine (-A).
3) Grâce à l'enzyme qu'elle
contient, la tête de myosine hydrolyse l'ATP et peut alors s'accrocher
sur l'actine (+A).
4) Le basculement de la tête de
myosine fait glisser le filament d'actine vers la partie centrale du
sarcomère. Une fois ce travail mécanique terminé, l'ADP se
détache de la tête de myosine et le cycle peut recommencer.
1-1-1 MODE D'ACTION DU MUSCLE
Au cours d'un mouvement, les modes n'agissent pas isolement
mais en groupe ils combinent leurs actions en constituant des synergies
musculaires ou association des réponses motrices.
Celles ci permettent la réalisation de la gestion avec
la force et la précision voulues.
· un muscle peut agir comme moteur principal du
mouvement, comme fixateur neutralisant ou antagoniste.
A- Muscle moteur principal/ou/agoniste
Un muscle agoniste est un muscle qui produit le mouvement au
cours d'une action articulaire bien précise.
Exp : le muscle brachial étend l'avant-bras sur le
muscle agoniste.
B- Muscle antagoniste
Muscle qui agit ou peut agir en s'opposant au muscle moteur
principal
Exp : le muscle triceps brachial est un muscle
antagoniste par rapport au muscle biceps qui produit pendant le mouvement de
flexion de l'avant-bras
sur le bras.
· Il coordonne l'action de celui ci (antagoniste) et
assure la précision du mouvement soit en freinant sa vitesse ou en
l'arrêtant au moment voulu.
C- Muscle fixateur ou stabilisateur :
Muscle qui par contraction statique, fixe le segment osseux,
ou la partie du corps au point d'origine de la contraction musculaire afin que
le muscle moteur principal ait un appui stable pour produire l'action
souhaitée. Il neutralise les oscillations et torsion, provoquées
par les muscles voisins.
D- Muscle neutralisateur
Muscle qui se contracte dans le but de contre carrer ou
neutraliser une action initiale et indésirable du muscle moteur
principal. L'équilibration de ces différents modes d'action du
muscle est automatique et dépend du système nerveux central. Elle
est parfois appelée régulation cybernétique.
Le moindre mouvement fait intervenir un grand nombre de
muscle. En contraction statique pour maintenir l'attitude, lutter contre la
pesanteur, fournir aux muscles moteurs les points d'appuis nécessaires
à leur action.
En contraction cinétique pour produire les mouvements
souhaités, équilibrer ou vaincre une résistance etc.
1-1-2 TYPES DE CONTRACTION MUSCULAIRE :
Rappelons que le muscle au repos est retiré entre les
insertions osseuses et présente un état de tension
permanent : le tonus musculaire (entretenu par le réflexe
myotatique dû aux excitations de faisceaux neuromusculaires).
Le muscle désinséré se
révèle plus court et mou à la palpation. Une rupture de
tendon d'Achille peut permettre hélas ! D'en faire la
constatation.
On distingue quatre formes ou régimes de contraction
musculaire .Ce sont les régimes concentriques, isométriques,
excentriques et pliometrique.
Régime concentrique : anisometrique
C'est la forme courante de la contraction qui se manifeste
par un raccourcissement. Les leviers osseux sur lesquels le muscle
s'insère se rapprochent l'un de l'autre (fig. 4). La force est
supérieure au poids.
Fig. 4 : Régime concentrique P
F
Régime isométrique :
La tension musculaire est intense mais la charge à
déplacer et la force développé s'équilibrent :
il n'y a pas de déplacement des leviers osseux (fig 5).
La force est égale au poids. C'est le cas
extrême, mais on peut travailler efficacement en isométrie avec
des charges inférieures au maximum (charges submaximales), et même
sans charge, notamment pour les débutants et les jeunes.
On parle « d'isométrie maximale »
lorsque l'on maintient une charge immobile le plus longtemps possible, mais
jamais plus de 20s (pour des raisons circulation sanguine) avec des charges de
60 à 80%.
Fig. 5 : Régime isométrique
= arrêt P = F
Régime excentrique :
anisométrique
Cas extrême : lorsque la charge à
déplacer est supérieure à la force déployée,
les leviers osseux
s'écartent, « s'excentrent », malgré
l'effort de retenue. Il s'agit donc d'un effort de freinage relativement
lent.
On travaille en excentrique comme en isométrique avec
des charges maximales et surmaximales à 100, 110 et 120% (fig.
6).
Fig. 6 : Régime excentrique. Freinage = P
F
Régime pliométrique :
C'est la succession dans un temps très bref d'un
travail excentrique et d'un travail concentrique. C'est l'utilisation de
l'élasticité musculaire qui se traduit par un
« rebond » ou « temps de
ressort » qui se retrouve très fréquemment dans
divers mouvements (fig. 7)
Fig. 7 : Régime
pliométrique
· Ainsi, sur chaque appui de course, les extenseurs de la
jambe sur la cuisse (quadriceps) et les extenseurs du pied sur la jambe sont
sollicités en excentrique pendant une brève phase
d'amortissement, avant de réagir en concentrique pour produire l'effort
d'extension qui propulse le corps vers l'avant.
Dans le travail de musculation, ce phénomène est
utilisé en réalisant l'exercice avec des temps de ressort (1 et
2) à mi-parcours de la charge (65 à 75%) ou des
« rebondissement » sans charge autre que le poids du corps
(bondissement variés, pompes sursaturées....). C'est le
régime le plus favorable à l'explosivité.
Le travail stato-dynamique
Il ne s'agit pas d'un régime de contraction musculaire,
mais d'une technique de travail dont l'expérience a montré
qu'elle serait favorable à « l'affûtage ».
N'ayant qu'un effet retardé extrêmement court (quelques heures),
ce type de travail peut être proposé avec profit la veille d'une
compétition. Il consiste à marquer un temps d'arrêt
(isométrie) de 2 à 3s à mi-parcours de la charge et de
terminer le geste de façon explosive (charge d'environ 70%) (Fig. 8).
Fig. 8 : Stato-dynamique / temps = arrêt
à 2 secondes à mi-parcours
De charge et final explosif
1-2- LA FORCE
1-2-1 Définitions et
généralités :
Formuler avec précision une définition de la
« force » qui embrasse à la fois aspects physiques
et psychiques, à l'inverse de la définition des physiciens,
présente des difficultés considérables, car les
modalités de la force, du travail musculaire, de la contraction,
etc...., sont extraordinairement complexes et relèvent d'une
multiplicité de facteurs.
Toute contraction musculaire est productrice de force, cette
force peut être employée pour maîtriser ou compenser des
résistances.
La force permet de produire du mouvement ou un travail
dépendant de la grandeur du déplacement ou encore des tensions et
des pressions.
Avant d'énumérer plus spécifiquement les
modalités de la force, il faut noter les deux majeurs aspects qui
sont : la force générale et la force spécifique
La force n'apparaît jamais, dans les divers sports, sous
une « forme pure »abstraite, mais constamment comme
une combinaison, ou plus ou moins comme un mélange des facteurs
physiques conditionnels de la performance. (Weinek 1992)
En se referant à l'aspect musculaire on peut parler
distinctement de :
A- La force statique : lorsqu'il s'agit de la force que
peuvent exercer les muscles sans qu'il y ait modification de leurs
longueurs.
B- La force dynamique : lorsqu'il s'agit de la force que
les muscles exercent au moment où la longueur de ceux ci est
modifiée.
1.2.2 Types de force
On distingue trois types de forces selon l'importance et la
durée de l'intervention
Types de force
|
Force maximale
|
Force endurance
|
Force vitesse
|
1- La Force maximale
Dans la force maximale, on distingue une force maximale
statique et une force Maximale dynamique. la force maximale statique est selon
Frey (1977) la force la plus grande que le système neuromusculaire peut
exercer par contraction volontaire contre une résistance
insurmontable ; la force maximale dynamique est la force la plus grande
que le système neuro-musculaire peut réaliser par contraction
volontaire au sein d'un développement gestuel. La force maximale
statique est toujours plus grande que la dynamique, car une force maximale ne
peut intervenir que si la charge (charge limite) et la force de contraction du
muscle s'équilibrent (Ungerer1970).La force maximale dépend des
facteurs suivants :
· section physiologique transversale du muscle,
· coordination intermusculaire (entre les muscles qui
coopèrent à un mouvement donné).
· coordination intra-musculaire (au sein du muscle).
Fig. 9 : les variations de la force
Ces courbes présentent 3 paramètres :
Faire de la musculation c'est modifier ces paramètres.
Le maintien de la force ne sera pas abordé.
Augmenter la vitesse de production de force lors de la
montée vers le pic c'est développer la force explosive,
l'explosivité.
Augmenter le niveau du pic de force c'est développer la
force maximale.
2- La force vitesse :
Est la force nécessaire de déplacer le corps,
des parties du corps ou des objets à la vitesse la plus grande possible.
Elle est surtout fonction de la coordination intramusculaire. Verkhochansky la
définit comme « la force maximale pouvant être
développer pendant une limite de temps (weinek 1992)
· La force vitesse pour (Helgo et letzelter-1990) est
caractérisée par la capacité qu'à le système
neuromusculaire de surmonter des résistances avec la plus grande vitesse
de contraction possible (weinek 1990)
· La force- vitesse recouvre la capacité qu'a le
système neuromusculaire de surmonter des résistances avec la plus
grande vitesse de contraction possible (Harre 1976, Frey 1977).
3 - La force endurance :
L'endurance- force est selon Harre (1976) la capacité
de résistance à la fatigue de l'organisme en cas de performances
de force de longue durée. (Les critères de L'endurance-force sont
l'intensité du stimulus « en % de la force maximale de
contraction » et l'amplitude du stimulus « somme des
répétitions ». La modalité de la mobilisation
d'énergie résulte alors de l'intensité de la force, de
l'amplitude du stimulus, ou de la durée du stimulus.)
· Pour (cometti & coll. 89) c'est la capacité
de résistance de la musculation à la fatigue lors d'un effort
prolongé ou répétitif (statique et dynamique).
1.2.3. FORMES DE FORCE :
A la force maximale, à la détente et à
l'endurance-force, FREY (1977) s'ajoute les formes spéciales
suivantes :
· Force absolue : elle représente la force
produite indépendamment du poids corporel. (F max + réserves)
· Force relative : la force produite
rapportée au poids corporel.
· Force lente : utilisée pour vaincre des
résistances élevées à une vitesse constante
· Force explosive : représente
l'accélération maximale
1.2.4 Mécanismes de la force :
Les facteurs de développement de la force
1) les facteurs structuraux
Ils sont liés aux composants du muscle. Les fibres
(lentes, intermédiaires et rapides), les myofibrilles, les
sarcomères, les aponévroses et les tendons. Tenir compte du fait
que
· le nombre des fibres qui compose chaque muscle
(programme génétique) ne varie pas; sauf par la myoplasie
« fissures des fibres et régénération des
cellules musculaires »
· la transformation de ces fibres s'effectue très
facilement du rapide vers le lent, mais très difficilement du lent vers
le rapide ;
· l'énergie élastique est due non seulement
aux aponévroses et aux tendons, mais aux ancrages inter filamenteux
actine-muosine ;
· c'est l'augmentation des sarcomères en
série et en parallèle qui provoque l'hypertrophie
2) les facteurs neuroendocriniens
· le recrutement spatial
Un sujet non entraîner ne met pas en jeu qu'environ 70%
des fibres dans un effort maximal volontaire. Un entraînement bien
conduit permet un recrutement maximal de 95% à 100%
· le recrutement temporel (fréquence de
stimulation)
C'est le nombre d'excitation nerveuses (stimulations) qui
parviennent aux unités motrices (ensemble des fibres stimulées
par un même nerf moteur) par dixième de seconde
· la synchronisation
C'est le recrutement d'un maximum de fibres en même
temps (quelques dixièmes de secondes). La synchronisation maximale se
réalise grâce à l'inhibition du circuit de ranshaw.
· La coordination intermusculaire
Elle relie la force et la technique par le
phénomène d'intégration. Car nous, savons que
l'utilisation d'engins lestés qui déforment le rythme du geste
technique est néfaste aux acquisitions techniques fines
3) les facteurs liés à l'étirement
Ce sont ceux qui dépendent de
l'élasticité musculaire et du réflexe myotatique. Ils sont
mis en jeu prioritairement dans le régime pliometrique.
1.2.5 MÉTHODES DE DÉVELOPPEMENT DE LA FORCE
MAXIMALE
L'amélioration de la force maximale met en jeu toutes
les méthodes d'entraînement Que caractérisent une forte
intensité de charge et un temps de tension suffisant. Un sommet de force
ne serait être atteint par une seule méthode d'entraînement
-car l'effet d'accoutumance amène en peu de temps une stagnation de la
performance -mais par la combinaison optimale de plusieurs méthodes.
Sont particulièrement optimale à l'accroissement de fore
l'entraînement isométrique, l'électrostimulation et toutes
les méthodes dynamiques en liaison avec l'entraînement pyramidal,
l'entraînement en stations avec charge élevée et petit
nombre de répétitions ainsi que la méthode des
répétitions maximales avec charge assez élevée( 75
à 85% de la force maximale individuelle). Le gain de force est dû
en partie à des coordinations intermusculaires qui sont
spécifiques des mouvements employés pour améliorer la
force, l'entraînement en force devra être combiné avec des
exercices se rapprochant de la technique de la discipline.
Si on développe la force maximale :
Fig. 10 : effet d'entraînement de la force
maximale sur la puissance
Les tracés en bleu représentent les
caractéristiques des relations avant entraînement et celles en
mauve après entraînement
Depuis Zatsiorski (1966) on considère qu'il existe
trois méthodes de développements de la force qui sont :
méthodes des efforts maximaux, méthodes des efforts
répètes et les méthodes des efforts dynamiques :
A. Méthodes des efforts maximaux :
Elle consiste à travailler avec des charges permettant
1 à 3 répétitions. Donc créer dans le muscle des
tensions « maximales » en soulevant des charges
correspondant au maximum des capacités de l'athlète dites
« charges maximales ».
On parle de 1 à 3 répétitions maximales
(RM), en pourcentage cela donne 90% et plus, les séries sont
enchaînées toutes les 7minutes environ.
Exp.: 5(3xRM) R 7'
Avantage :
Très efficace grâce à son impact sur le
système nerveux. En effet dés les premières
répétitions l'athlète est obligé de travailler
à son maximum, il sollicite donc ses mécanismes sur un organisme
frais. Cette méthode très qualitative ne nécessite que peu
de séries et de répétitions
Inconvénients :
Elle suppose une expérience importante de la
musculation, les débutants devront la pratiquer avec prudence et sous
contrôle. Le principal problème dans ce type de séance est
la récupération. Zatsiorski 1966, parle de 7 à 14 jours
pour récupérer complètement d'une séance. C'est
pour cela qu'il a fallu faire appel à d'autres méthodes.
B. Méthodes des efforts
répétés :
La terminologie (efforts répétés)
laisserait penser à de longues séries. En fait le maximum de
répétitions pour cette méthode est de 6. Pour faciliter la
domination de la méthode nous parlons de 6 fois RM. Les
récupérations entre les séries sont d'environ 5mn.les
charges sont moins lourdes que pour la méthodes précédente
.de ce fait, elle s'adapte mieux aux débutants. La
récupération entre les séries est également plus
courte environ 2jours. Ce type de séance va donc pouvoir
s'enchaîner plus souvent.
Inconvénients :
La mise en jeu des mécanismes nerveux se fait dans de
mauvaises conditions. La tension musculaire maximale ne survient que
grâce à la fatigue. En effet les 2 ou 3 premières
répétitions ne sollicitent pas le muscle au maximum (charge
insuffisante) il faut attendre les dernières répétitions
pour se trouver dans les conditions de l'effort maximal. Malheureusement la
fatigue accumulée n'est pas favorable aux acquisitions nerveuses. C'est
pour cela que chaque fois qu'on le peut il faut lui préférer
les méthodes des efforts maximaux.
C. Méthodes des efforts dynamiques :
Il s'agit d'effectuer des exercices à vitesse maximale
avec charge légère, le nombre de répétitions peut
aller jusqu'à 15. Le nombre de séries peut se situer entre 10 et
20 selon le niveau des athlètes. La récupération entre les
séries devra être relativement longue (5 à 7 mn),
malheureusement souvent elle est écourtée, pour des raisons
pratiques (durée totale de la séance).
Avantage :
Cette méthode est intéressante car elle
améliore la montée en force .elle ne nécessite pas de
charge lourdes elle est donc idéale pour les débutants. La
vitesse d'exécution de cette méthode permet de préparer
l'athlète aux vitesses requises pour les épreuves de
compétitions.
Inconvénients : pour être efficace elle
nécessite beaucoup de travail et s'avère peu attrayante à
la longue. Elle suppose, surtout, une extrême vigilance dans
l'exécution des mouvements. Cette méthode est vite
inadaptée pour le sportif de haut niveau
Inconvénient majeur :
Des problèmes articulaires et tendineux peuvent
apparaître, ils sont liés aux grands nombres de
répétitions et de séries.
D. Méthodes de la pyramide :
Dans une même séance, réaliser des
séries avec répétitions décroissantes et avec des
charges montantes.
Données physiologiques : Zatsiorski (1966) se
livrait à une analyse critique de la méthode en pyramide. Il
constatait que la partie basse de la pyramide était équivalente
à des efforts répétés alors que la partie
supérieure se rapprochait des efforts maximaux. Ce qui amène
à penser que la pyramide est plus efficace car elle combine deux
méthodes. En fait, l'enchaînement des deux méthodes ne
respecte pas les principes physiologiques envisagés
précédemment.
En effet :
On voit bien ainsi les limites de la méthode
pyramidale, il semblait alors logique d'inverser la pyramide. Zatsiorski
l'avait déjà tenté avec succès (1966). Depuis
d'autres auteurs ont fait la même constatation, notamment Mc Donagh et
Davies (1984), Fleck et Kreamer (1987) ces deux derniers citent comme
références Leigton et Coll. (1967) ainsi que Mc Morris et Elkins
(1954), il n'est pas dans ce propos de dire que la pyramide montante est
mauvaise, mais d'en limiter la portée dans le cadre de
l'amélioration de la force. Cette dernière reste un moyen
intéressant pour s'habituer aux charges lourdes. Il est
déconseillé de faire un cycle pyramidal
E. Méthodes
d'électrostimulation :
L'entraînement musculaire
par électrostimulation de 30 mn est plus efficace qu'un
entraînement traditionnel de 1 à 2 heures. Ce type
d'entraînement se pratique essentiellement pour développer la
force, l'endurance anaérobie, et les capacités de coordination.
Il doit toujours se pratiquer avec des charges correspondant à la force
développée et avec une contraction volontaire du sujet
associée à la contraction électrique.
L'électrostimulation est une impulsion
électrique variable (durée et intensité) transmise aux
différents muscles par l'entremise de deux ou plusieurs
électrodes. L'impulsion électrique provoque la contraction
musculaire du ou des muscles choisis sans que le système nerveux central
(cerveau) soit mis à contribution.
L'électrostimulation est utilisée depuis de
nombreuses années par les athlètes ou les
kinésithérapeutes pour la préparation sportive, la
récupération et parce qu'elle procure des résultats
visibles et mesurables.
Fig. 11 : les qualités
développées par l'EMS
1-2-6 IMPORTANCE DE LA FORCE
DANS LE RUGBY.
Etant donné que la force dans ses divers
modalités de manifestation ; force maximale, détente et
endurance force, représente dans presque tous les sports un facteur
déterminant, plus au moins accentué de la performance, il faut
accorder un rôle important à son développement
spécifique dans la discipline. Ce d'autant plus que, certaines
habilités gestuelles, techniques sportives, la mise en oeuvre de
certains moyens et méthodes d'entraînement ne peuvent être
réalisées sans le niveau de force correspondant. Le niveau de
force agit immédiatement sur l'efficacité de l'entraînement
dans le processus à long terme soit en soutenant, soit en freinant le
développement de la capacité de performance sportive. (Weinek
88)
En rugby nous distinguons trois actions majoritaires :
· les courses (course de soutien et sprint)
· les luttes (poussées, arrachage du ballon)
· les placages et les blocages.
Plus une action est statique ou relativement statique, plus
elle demande de la force c'est le cas des luttes, des placages et des blocages
où le joueur est dit « puissant-fort » la composante
force est dominante dans la puissance musculaire. La contraction est de types
statique ou concentrique
Plus une action demande des déplacements, plus la
composante vitesse sera importante c'est le cas de courses ou le joueur est dit
« puissant-vite » (la composante vitesse est Dominante
dans la puissance musculaire), la contraction est de type
pliométrique
Bien que la force et la puissance soient de toute
évidence des qualités majeures dans ce sport collectif
« rugby » caractérisé par le combat, leur
prise en compte sérieuse et systématique dans la
préparation est relativement récente et encore insuffisante.
La pratique des exercices de force n'a qu'une part faible par
rapport aux entraînements de course. Si les avants dans l'ensemble ont
compris leur nécessité. Il n'est pas rare d'entendre exprimer des
réticences de la part des trois-quarts vis-à-vis de la
musculation des membres inférieurs.
Le tableau 1 montre le temps passé par les joueurs
à exprimer leur force et leur puissance en dehors de la course au cours
d'un match. Pour la saison 94/95 et 95/96.(France.D1.)
Tab : 1
Temps d'engagement de force et du temps effectif par
poste dans un match
De rugby
POSTE
|
FORCE
|
TEMPS EFFECTIF DE JEU
|
Pilier
|
10 mn 30
|
22 à 24 mn
|
Talonneur
|
11 mn
|
27 à 28 mn
|
2e ligne
|
12 mn
|
27 à 28 mn
|
3e ligne centre
|
9 à 10 mn
|
29 à 30 mn
|
3e ligne aile
|
8 à 10 mn
|
29 à 30 mn
|
demi de mêlée
|
4 à 6 mn
|
29 à 30 mn
|
demi d'ouverture
|
2 à 4 mn
|
24 à 25 mn
|
centre
|
2 à 4 mn
|
14 à 15 mn
|
ailier
|
3 à 5 mn
|
12 à 13 mn
|
arrière
|
5 à 7 mn
|
15 à 16 mn
|
(Gérard Permingueat et Jean Yves Nérin)
Ces mesures ont été comptabilisées au
cours des temps passés a pousser, repousser, lever, tirer, ceinturer,
résister à la chute, (les plaquages n'ont pas
été enregistrés), les temps effectifs de jeu sont maximaux
et le plus souvent très inférieurs, à quoi on peut se
rendre compte qu'un avant passe du tiers à la moitié du temps
effectif de jeu à employer sa force. Or, la part de l'entraînement
réservé au travail de la force dans l'horaire hebdomadaire est
encore bien modeste pour de nombreux joueurs, et surtout le cas en Tunisie.
1-3 La vitesse
A- Définition
Selon Frey (1977), la vitesse est la capacité, sur la
base de la mobilité des processus du système neuro-musculaire et
de la faculté inhérente à la musculature de
développer de la force, d'accomplir des actions motrices dans un segment
de temps situé en dessous de conditions minimales données.
B- Modalités de la vitesse
On distingue une vitesse cyclique : propre à une
succession d'actions motrices et une vitesse acyclique : propre à
une action motrice isolée. Le centre de gravité des
développements ultérieurs sera pourtant la vitesse
cyclique : capacité selon Hare (1976) de se déplacer avec la
plus grande rapidité possible, car elle relève pour une part
d'autres régularités que la vitesse acyclique.
On entend par vitesse de base la vitesse maximale pouvant
être atteinte dans le cadre d'un déroulement gestuel cyclique.
1.3.1 LES DIFFÉRENTS TYPES DE VITESSE EN
RUGBY :
L'adaptation de cette notion au rugby amène à
distinguer trois types de vitesse qui mettent en oeuvre des
prédominances dans les trois phases du processus moteur, concernant les
domaines neuromusculaire et biomécanique.
Ces trois types sont en interrelation et en
interdépendance. Mais, selon les actions à accomplir, selon les
postes occupés par les joueurs, des dominantes sont à prendre en
compte. Il est bon de les analyser pour élaborer un entraînement
adapté en fonction des postes et en fonction des insuffisances
individuelles.
On distingue la vitesse réactionnelle (explosive), la
vitesse gestuelle (acyclique), la vitesse classique (cyclique),
c'est-à-dire rapport distance/temps, qui s'exprime en Km/h ou en m/s.
C'est le temps qui sépare la stimulation efficace de la
réponse par contraction. C'est le temps de réaction à un
signal. La vitesse réactionnelle concerne essentiellement les deux
premières phases du processus. Elle comprend :
Mais pour le rugby nous prendrons un exemple où la part
d'incertitude est importante, celui de demi d'ouverture. Au moment où
il reçoit le ballon du demi de mêlée, il a du, avant et
pendant la trajectoire, « prendre des informations »
(vitesse des influx visuels) sur la situation des adversaires et des
partenaires. Pendant la trajectoire ou au moment de la réception, il
« choisit » l'action à effectuer, adaptée
à la situation : passer, progresser, jouer au pied, etc. et
« commander » le déclenchement du geste. Enfin
il exécute le geste avec plus ou moins d'efficacité.
La vitesse réactionnelle s'arrête au moment
où la contraction musculaire commence. Lorsqu'elle devient visible pour
les contractions anisométriques. Il est habituel d'intervenir sur les
facteurs d'exécution qui conditionnent l'efficacité de la
troisième phase, mais le rendement maximal de l'ensemble ne peut
être que par la performance des deux phases initiales.
Naturellement tributaire de la précédente, elle
concerne essentiellement la troisième phase de la motricité.
C'est la vitesse d'exécution qui sépare le but du geste visible
de la fin de sa réalisation. Par exemple, en négligeant
l'attitude préparatoire (placement des appuis, etc....) qui est
très importante, elle commence à la prise de balle du demi de
mêlée et se termine au moment où la balle quitte ses mains
pour une passe à un joueur.
Elle met en jeu, outre la conduction neuromusculaire, les
vitesses angulaires des bras de leviers qui interviennent dans le geste. Elle
est liée à l'amplitude du mouvement et constitue en cela une
composante de la vitesse de déplacement et de la vitesse de course. Elle
s'exprime de façon répétitive pour constituer la
vélocité ou fréquence des appuis ou des gestes.
L'amplitude du mouvement conditionne sa précision en permettant des
modifications de certains paramètres en cours d'exécution
(énergie, direction) grâce aux phénomènes sensitifs
de feed-back.
Vitesse de réaction et vitesse gestuelle interviennent
dans tous les mouvements et constituent des facteurs primordiaux de
l'efficacité de l'action dans les sports collectifs et les sports duels
(combat, tennis, ping-pong, escrime, etc....). Souvent déterminantes (en
incluant l'anticipation) pour le résultat, lorsque les adversaires sont
d'un niveau voisin dans les domaines athlétique, technico-tactiqu et
psychologique, elles doivent être travaillées à chaque
entraînement
On peut constater que ce travail est davantage du ressort de
l'entraîneur que du préparateur physique, mais si c'est un
thème prioritaire d'une période d'entraînement, le
préparateur peut proposer des exercices de
« renforcement ».
Ce rapport intervient dans la vitesse gestuelle (amplitude
temps), mais il s'exprime essentiellement par la vitesse de déplacement.
Cette vitesse, pour la course, est le résultat de la combinaison de
l'amplitude de la foulée (distance séparant deux appuis) et de la
vélocité (fréquence de succession des appuis).il existe
pour chaque sujet une relation optimale entre ces deux facteurs qui lui
permettent de produire sa vitesse maximale.
Cette relation optimale s'obtient par le travail et la
répétition bien conduits. On
« apprend »à courir plus vite, mais c'est un
apprentissage très qualitatif qui exige également
quantité et intensité. On doit comprendre aussi que le
développement de la vitesse de course passe par le relâchement
qui permet l'optimisation du couple fréquence-amplitude.
1.3.2 Méthodes d'évaluation de la
vitesse :
La meilleure façon d'estimer les qualités de
vitesse d'un individu est de mesurer la vitesse maximale qu'il peut atteindre
sur une distance suffisamment courte pour que la fatigue n'ait pas le temps de
se manifester. On utilise habituellement des exercices dont la durée ne
dépasse pas 15 à 20s. On utilise la vitesse atteinte au cours de
ce type d'exercice comme l'indicateur des qualités de vitesse ;
elle est souvent appelée « vitesse absolue ».
Tabl. 2 donne les distances habituellement utilisées dans les
différentes disciplines.
Tab 2
Tests d'évaluation du niveau de vitesse
absolue
Discipline sportive
|
Longueur de la fraction de parcours en m
|
Durée approximative du travail en s
|
Course.........................
Aviron.........................
Natation........................
Cyclisme.......................
Patinage de vitesse............
|
30-100
100-150
15-25
150-200
50-100
|
jusqu'à 11-12
jusqu'à 18-22
jusqu'à 15-16
jusqu'à 10-15
jusqu'à 10-12
|
1.3.3 Méthodes d'amélioration de la vitesse
Plusieurs facteurs intervenant dans la manifestation de la
qualité de vitesse, au niveau du système nerveux, la
rapidité des phénomènes d'inhibition et de stimulation qui
intervienneront dans la coordination, l'élasticité et la force
musculaire, ainsi que l'aptitude du muscle à libérer de
l'énergie rapide, la souplesse articulaire ; la perfection de la
technique sportive et enfin l'aptitude à se concentrer au maximale.
· Les formes élémentaires (temps de latence
de réactions motrices simples ou complexes, la vitesse
d'exécution d'un mouvement contre une résistance nulle, la
fréquence du mouvement répétitif) sont très
spécifiques ainsi les temps de réactions sont indépendants
de la vitesse de mouvement acyclique complexe.
· Les formes élémentaires de la vitesse
sont peu susceptibles d'être perfectionnées, ainsi le temps de
réaction simple qui est de 0,20s à 0,30s chez les sujets non
entraînés, est de 0,10s à 0,20s pour les athlètes
entraînés l'entraînement n'apporte pas donc
d'amélioration supérieures à 0,10s c'est dans
l'application de ces qualités élémentaires à des
mouvements complexes que les progrès les plus importants trouvent leur
accomplissement.
Pour choisir les exercices technio-moteurs et conditionnels
appliqués à l'entraînement, il est important d'analyser et
d'évaluer le niveau de l'influence exercée par les composantes
qui déterminent la performance et sont indépendantes les unes des
autres sur le rendement complexe de la motricité sportive (Kihlow
1977).
· « Entraînement
d'innervation » (appui soudain du talon ou élévation du
genou en trottinant en guise de préparation aux fréquences
gestuelles les plus rapides.
· « Skipping » (course en levant les
genoux) : la vitesse de foulée est augmentée autant que le
permet une exécution décontractée d'un geste à
coordination fine.
· Toutes les courses à « départ
lancé ».
· Course avec changement de cadence maximale, 50m en
« roue libre », (sur 200m à 300m).
· Fartlek avec sprints : changement de direction et
des appuis.
· Courses à cadence uniformément
accélérée.
Comme le montrent les recherches d'Ozolin (1972), les courses
avec changement de cadence n'instruisent pas seulement les capacités
coordinatrices, mais améliorent simultanément les autres
composantes de la vitesse sprint.
· Courses en descente.
La vitesse de course notablement augmentée exige
beaucoup de capacité de coordination ; elles sont donc
éminemment adaptées comme stimuli d'entraînement.
· Course dans les conditions facilitées au moyen
d'appareils spéciaux (suppression de la pesanteur (Ratow 1977) :
dans cette forme d'entraînement qui s'emploie exclusivement dans le
domaine du sport de pointe, et encore avec mesure, il est possible pour le
coureur de découvrir ses capacités potentielles et de
pénétrer à des niveaux de coordination
irréalisables dans des conditions normales.
Pour l'amélioration de la vitesse de course, la
méthode par répétitions avec charge variable dite
également méthode variable s'est avérée
particulièrement efficace. Selon Kuznetsow (cité d'après
Tschiene 1973), la charge variable a de nets avantages par rapport à
l'effet synthétique, c'est-à-dire à l'emploi exclusif de
la charge standard avec intensité maximale. Dans la méthode
variable on exploite l'effet dit retardé qui se produit dans le
système neuro-musculaire qui préside au mécanisme de la
mémoire à court terme.
1.3.4 La vitesse en rugby :
D'après une étude de (Girardi et Lemoine 2000),
il a été montré que durant un match : 91% des sprints
sont inférieur à 30m et 8% courent 30 à 50m et 1%
dépassent 50m, d'ailleurs le sprint le plus long est effectué par
l'ailier est couvre 66m.
Donc il n'est pas nécessaire de travailler les sprints
au delà 80m.
Tab : 3
Les différents sprints réalisés
par un rugbyman
POSTE
|
SPRINT COURT
|
SPRINT LONG
|
Tout poste
|
30m
|
3à 4
|
Pilier
|
16m
|
1
|
Talonneur
|
18m
|
1
|
2eme lignes
|
21m
|
1
|
3eme lignes ailes
|
27m
|
4
|
3eme lignes centre
|
34m
|
2
|
½ mêlées
|
33m
|
3à 4
|
½ ouvertures
|
33m
|
1
|
centres
|
43m
|
5
|
ailiers
|
38m
|
7
|
arrières
|
35m
|
6
|
(Girardi et Lemoine -2000)
1.3.5 L'inter relation Force vitesse
D'après Zonon (1973), la vitesse d'un mouvement est
fonction de la force Maximale. La vitesse et la détente sont donc dans
une large mesure dépendantes des données de la force (Rocker et
autres 1971, Stoboy 1973, Adam- werchoshanskij 1974, Buhrle-Schmidt-bleicher
1978).
L'augmentation de la vitesse de contraction lorsque la force
augmente, résulte de la corrélation myophysiologique suivante:
lors du processus de contraction, les éléments contractiles
établissent entre eux des pontages qui leur permettent de coulisser les
uns sur les autres télescopiquement et de raccourcir le muscle. Plus est
grand le nombre des pontages par unités de temps -ce qui est une des
conditions d'une contraction rapide plus grande est la force musculaire
développée. D'autre part, la vitesse de contraction selon Karl
(1972) dépend également du rattachement et détachement en
rapide alternance des pontages, donc du non synchronisme de ceux-ci. En
déterminant par l'entraînement un accroissement de la section
transversale du muscle on peut grâce au nombre accru de pontages
potentiels, augmenter celui des pontages asynchrones et par là augmenter
la vitesse de contraction
Le degré de corrélation entre la force maximale
et la rapidité gestuelle s'élève quand la charge
s'accroît.
Selon zatsiorski (1972), l'entraînement de force tendant
à améliorer la vitesse gestuelle répond à deux
missions primordiales : la première, l'élévation du
niveau de la force maximale (des groupes musculaires concernés par au
mouvement) ; deuxièmement le développement de la
capacité de produire une grande force lors de mouvements rapides. La
capacité de produire rapidement une force exige avant tout des
méthodes d'effort dynamique.
D'après (c. Miller 1995) l'effet
spécifique de l'entraînement de type (effort dynamique) sur la
relation force vitesse reste incertain, mais il incite à penser que
l'effet dominant des procédés de puissances pourrait se situer
dans la zone d'expression de la puissance maximale.
La relation force-vitesse (puissance) peut
être mesurée sur un ergomètre isocinétique. On
établit le rapport entre la force que l'on peut produire pour chaque
vitesse de mouvement que l'appareil impose.
On obtient la courbe suivante:
Fig. 12 : la relation force vitesse
On peut voir que la force que l'on peut
développer décroît avec l'augmentation de la vitesse
d'exécution. Cette relation est spécifique à un individu
ou à un groupe de sportifs (les sprinters comparés aux
bodybuilders par exemple).
Cette courbe présente quelques points
remarquables :
1-4 la Puissance :
1.4.1 Définition :
Le facteur physique s'analyse en fonction de la puissance
musculaire (P). Celle-ci est égale à la force (F)
multipliée par la vitesse (V), soit :
P (watt) = F (kg) * V (m/s)
Depuis les travaux de Hill (1938), il est connu que la vitesse
de raccourcissement musculaire dépend de la force qui s'oppose au
déplacement et que, réciproquement, la force que peut exercer un
muscle dépend de la vitesse du raccourcissement.
1.4.2 MÉTHODES ET PROCÉDÉS
D'AMÉLIORATION DE LA PUISSANCE MAXIMALE :
La puissance est caractérisée par la
capacité qu'à le système neuro-musculaire de surmonter des
résistances avec la plus grande vitesse de contraction possible.
Pour un même sujet la puissance peut être de
niveau différent selon les segments du corps considérés
(bras ou jambes). Dans le terme puissance l'accent est mis sur la vitesse
d'exécution de la force.
Principes : pour développer la puissance, le
mouvement doit être fait de façon rapide ou explosive, car on veut
entraîner dans ce cas le système nerveux à recruter le
maximum de fibres en minimum de temps. La puissance peut être
augmentée de deux façons :
· en augmentant la force
· en augmentant la vitesse
Les intervalles de repos doivent être longs (3-5 min)
entre les séries si l'on veut obtenir un effet d'entraînement
optimal. On doit considérer les points suivants lors de
l'élaboration d'un programme d'entraînement en puissance. Il est
extrêmement important pour entraîner la puissance d'être dans
un état reposé et éveillé, sinon aucun effet
d'entraînement n'en résultera, car un état de fatigue
engendrera la décélération condition à
éviter lorsqu'on veut entraîner le système nerveux.
L'accélération est le stimulus clé dans
le travail de la puissance.
A - Le procédé de base : efforts
concentriques à puissance maximale :
Le but est de susciter des efforts où s'expriment au
moins 80% de la puissance maximale. Il s'agit de mobiliser des charges moyennes
(comprises entre 30%et 70% de 1RM) à vitesse d'exécution
optimale. Le nombre de répétitions par série sera
limité selon l'intensité entre 7 et 5. La
récupération sera complète soit de 3 à 5 minutes.
Les séries seront réitérées selon le mode pyramide
par exemple : 45%-65%-55%
Principes organisateurs de ce procédé de
base :
· La charge additionnelle est choisie de façon
à ce que l'athlète puisse exprimer au moins 80% de sa puissance
maximale : il s'agit donc d'une fourchette comprise entre 30% et 70% de
1RM. Dans tous les cas, la vitesse de mobilisation requise est maximale pour la
charge additionnelle proposée : il s'agit de demander un travail de
type qualitatif, c'est a dire, sans diminution de la vitesse
d'exécution. le premier corollaire à ce principe est que le
nombre de répétitions dans la série soit
réduit : il faut en effet éviter l'apparition de la fatigue.
De plus, l'athlète doit pouvoir rester concentré sur la
qualité de la réalisation. Pour ces raisons, le nombre de
répétitions sera limité à 7 par série, y
compris pour des valeurs de charge de l'ordre de 40% de 1RM que
l'athlète pourrait théoriquement mobiliser un nombre de fois
beaucoup plus important avant d'atteindre l'épuisement. dans le cadre de
ce type de travail (puissance maximale), l'augmentation éventuelle du
volume de travail se fera en augmentant le nombre des séries tout en
conservant à l'intérieur de chaque série un nombre
limité de répétitions.
· Variantes du procédé de puissance
maximale :
Miller(1995), cometti(1988) distinguent 2 variantes aux
procédés de puissance maximale : un procédés
où l'on utilisera des charges supérieures à 50% de 1
RM,qu'ils qualifient de « puissance-force » et un
procédé où l'on utilisera des charges inférieures
à 50% de la 1RM,qu'ils qualifieront de
« puissance-vitesse ».
B - Le procédé de puissance-force
Ce procédé de travail de la puissance se
caractérise par le choix de l'intensité dans une fourchette
variant entre 50% et 70% de 1RM. Le nombre de répétitions dans la
série sera de 6 à 4 (il varie de façon inverse avec
l'intensité) pour un nombre total de séries dans la séance
de 24, à condition, toutefois, de veiller au maintien d'une bonne
vitesse d'exécution. Il faudra ménager un temps de
récupération suffisant pour éviter tout effet de fatigue.
Le mode de réitération de la charge se fera sous forme de
« pyramide montante ».par exemple 50%-60%-70% de 1RM.
C - Le procédé de puissance-vitesse
Il s'agit, à travers cette variante, d'insister sur le
facteur vitesse : les résistances proposées seront moins
lourdes entre 50%et 30% de 1RM. Il faudra veiller a une bonne qualité de
la réalisation : le nombre de répétitions dans les
séries devra être suffisant pour éviter tout effet de
fatigue (3 à 5 min). Le nombre total de séries dans la
séance est à priori de 20 à 24 par séance. Il
pourra être augmenté à la condition de veiller au maintien
d'une bonne vitesse d'exécution maximale pour la charge
mobilisée. La pyramide descendante sera recommandée pour
enchaîner les séries dans la mesure où elle permet une
réalisation de plus en plus rapide.
1.4.3 Programmation et périodes de travail en
rugby :
Ø
ENTRAÎNEMENT SPÉCIFIQUE DE TYPE MUSCULATION :
Plusieurs facteurs déterminent le travail en
musculation ; la notion de puissance musculaire (force*vitesse) et les
types de contraction :
1) Travail d'endurance musculaire (force-endurance) :
C'est un travail essentiellement de reprise d'activité,
dont la logique réside dans des exercices de basse intensité et
de nombreuses répétitions (grand volume)
2) Travail à charge maximale (force maximale) :
Il doit être effectué durant la période
préparatoire où les joueurs ne sont pas sollicités
intensément comme c'est le cas en période de compétition.
De ce fait leurs organismes ont une plus grande capacité de
résistance et de performance avec des charges lourdes.
3) mixte puissant -vite + puissant-fort :
C'est un travail à réaliser durant la
période précompétitive. La méthode dite
« bulgare » contraste de charge est très
intéressante dans ce type de travail, car il y a une variante de charge
soit dans la série, soit dans la répétition.
4) puissant -vite :
Cet entraînement relève de la période
compétitive. C'est un registre de charge qui nous paraît
spécifique aux lignes arrière mais ce n'est qu'une dominante car
le puissant-fort peut servir par exemple au niveau des centres pour la
pénétration
5) puissant-fort :
Ce travail doit être inclus dans la période
compétitive. C'est un registre de charge qui nous paraît
spécifique aux avants mais ce n'est qu'une dominante et le puissant-vite
peut servir par exemple au niveau d'une deuxième ligne sur un 2 contre
1.
6) force-vitesse
La période d'affûtage est idéale pour ce
travail car elle est peu fatigante et aussi très dynamique. Il s'agit
d'effectuer des mouvements contre résistance avec la plus grande vitesse
possible.
Le tableau suivant est un exemple de planification de
l'entraînement
Tab : 4
Proposition de planification de travail
Dates
|
Périodes
|
Objectifs du travail de course
|
Objectifs du travail de musculation
|
15/07 au 08/09
|
Préparatoire
|
Endurance aérobie
+ vitesse + P.A.M
|
Endurance musculaire +travail à charge max+gainages
|
08/09 au 15/09
|
Précompétitive
|
Endurance aérobie +PMA+endurance lactique+vitesse
|
Mixte : puissant-vite+ puissant-fort +gainages
|
15/09 au 15/12
|
Compétitive
|
PMA+vitesse
|
Puissant-vite +puissantfort +gainages
|
15/12 au 08/01
|
De transition
|
Récupération+rappel endurance aérobie
|
Travail à charge maximale +gainages
|
08/01 au 15/04
|
Compétitive
|
PMA+vitesse+puissance lactique
|
Puissant-vite+pissant-fort+gainages
|
15/04 au 08/06
|
Affûtage
|
Récupération+ vitesse
|
Force-vitesse +gainages
|
08/06 au 15/07
|
Entretien
|
Activités d'entretien diverses (natation, foot)
|
Travail endurance musculaire + gainages
|
(l.girardi et p.lemoine, 2000)
Au niveau de la musculation, l'exemple ci-dessus est
spécifique au travail que doivent effectuer les lignes arrières.
Pour le cinq de devant, lors des deux périodes compétitives, le
puissant-fort est le facteur dominant et le puissant-vite est le facteur
secondaire. Pour les troisièmes lignes, durant cette période, il
faut développer de façon optimale les deux facteurs.
D'après Christian Miller et dans son article
publié dans le stage eurathlon (3 au 7 avril 1995) ;il conseille
de programmer la variante « puissance-force » dans une
phase initiale de la préparation,avant le cycle de force maximale et
après un cycle de reprise d'entraînement. La variante
« puissance-vitesse »est programmée dans la seconde
phase de la préparation, avant le cycle d'explosivité.
· les adaptations physiologiques attendues :
Les adaptations physiologiques peuvent affecter le muscle
lui-même (hypertrophie des fibres musculaire) ou affecter la commande
musculaire (recrutement des fibres musculaires). Les effets possibles des
procédés à puissance maximale sur la commande musculaire
ont été peu décrits dans la littérature. Selon
Bosco (1985), le travail à puissance maximale
« entraînerait » préférentiellement les
fibres de types è.
1.4.4 EVALUATION DE LA PUISSANCE
Plusieurs chercheurs se sont intéressés à
développer des épreuves permettant de mesurer la puissance,
Pinnay et Grielaard(1979), puis Péresetal (1981) ont
développé une épreuve permettant de mesurer la puissance
maximale alactique (Pmax) sur bicyclette ergométrique, la force
appliquée sur la bicyclette est une force de friction `f'
opérée par un frein placé sur la roue qui tourne à
une vitesse `V' ,il existe une relation linéaire entre la force de
pédalage (F) et la vitesse correspondante`V' : le calcul de la
(Pmax aérobie alactique par la relation force-vitesse, un tour de
pédale développe 6 mètres).
Les joueurs de sports collectifs, notamment les footballeurs,
ont des valeurs de Pmax cycles à 17-18 watts/kg, alors que les rugbymen
auront des Pmax supérieurs et différentes selon les postes
La formule de calcul de la puissance pour cette épreuve
est
Pmax= (0.5xFo) x (0.5xVo) = 0.25 x Fo x Vo
L'évaluation de la Pmax sur terrain, ici il s'agit des
épreuves les plus utilisées, comme le test de détente
verticale et celui de célérité dans l'escalier
(margaria.1966)
1-le test de détente verticale : permet de
mesurer la puissance du métabolisme anaérobie alactique à
partir d'un saut vertical, réalisé sans élan avec une
légère flexion de genoux ; la formule de calcul de la puissance
pour cette épreuve :
Pmax (kgm/s)=v9.81/2 x poids x vh
2-le test de margaria : il s'agit d'une course
d'élan sur le plat, puis de monter 2 à 2 l'escalier de 12 marches
le plus vite possible d'une hauteur de 17.4cm soit 69.6cm, entre la 8éme
et la 12éme marches : la formule de calcul de la puissance pour
cette épreuve est
Pmax (watts)= [masse corporelle (kg) x hauteur (m) x 9.81
(m/s2)] / temps(s)
Evaluation de la capacité anaérobie lactique par
le test de wingate, le test consiste a pédaler le plus vite possible,
donc a fournir le plus grand nombre de tours de pédale en 30safin de
mesurer la quantité d'énergie produite par le métabolisme
anaérobie (ayelonetal 1974) lactique
La formule de calcul de la puissance est :
W (joules)=Force x distance
W anaérobie lactique (joules)= 0.5.Fo x 30 tours de
pédales x 6 mètres
Trois indices sont calculés et retenues lors de ce test
(Bar-Or ,1987)
1- la puissance pic, la plus haute puissance mécanique
observée dans les 5-6 premières secondes des 30s d'exercice
maximal ;
2- la puissance moyenne développé lors du test
de 30s, cette puissance étant considérée comme la
puissance anaérobie lactique
3- l'endurance anaérobie ou faculté de soutenir
un fort pourcentage de la puissance pic pendant les 30s est donc le rapport
entre la puissance pic et la puissance enregistrée dans les 3
dernières secondes du test de wingate.
3-Test de bosco:
Le test de puissance consiste à rebondir pendant 15 s
le plus haut possible sur l'ergojump, en imposant une flexion de 90° des
genoux et mains aux hanches (le chronomètre calculant automatiquement la
puissance développée). Il mesure l'aptitude à
résister à la fatigue dans des sauts répétés
(intéressant en sports collectifs). Il existe aussi sur 30s et 1minute
pour d'autres spécialités.
Si on développe l'explosivité :
|
Bleu avant l'entraînement Mauve. après
l'entraînement
|
Fig. 13 :l'effet de l'entraînement de la
force max sur la puissance
MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
2.1 Rappel de la problématique et des
hypothèses :
Nous avons posé la problématique
suivante :
Est ce que l'amélioration de la puissance chez le
rugbyman a plus ou moins elle été engendrée effectivement
par le travail de la force maximale en utilisant la méthode de
musculation ?
Y a t il une corrélation entre la batterie de tests
proposés et les engagements puissants du rugbyman sur terrain.
Nous rappelons nos hypothèses :
La musculation étant un facteur déterminant dans
ce processus, la recherche de l'optimum par une musculation dynamique serait
suffisante pour atteindre des niveaux élevés dans les efforts de
puissance.
Les tests que nous avons choisis pour cautionner la
qualité puissance des membres inférieurs chez le joueur de rugby
peuvent être une des références dans l'évaluation de
l'engagement physique en puissance du rugbyman.
2.2 But de la recherche :
Notre travail d'initiation à la recherche scientifique
vient s'inscrire dans le cadre d'une appréciation de l'impact du travail
de la force maximale par la méthode de musculation dynamique sur la
puissance des membres inférieurs
2.3 Tâches de la recherche :
Conformément au but de la recherche, on s'est
proposé de résoudre les tâches suivantes :
1) analyse de particularités de l'entraînement
dynamique au sein du groupe expérimental.
2) Déterminer l'efficacité de cette
méthode sur l'amélioration de la puissance des membres
inférieurs
3) Comparer les résultats du groupe 1 et 2.
2.4 Méthodes de la recherche :
Pour résoudre l'hypothèse posée, on a eu
recours aux méthodes suivantes :
1- analyse de la littérature
scientifique et méthodologie
2- les tests de terrain
3- les méthodes statistiques et
mathématiques
2.4.1 Analyse de la littérature
Au cours de notre recherche, nous avons utilisé
19 documents de littératures
2.4.2 Les tests de terrain
C'est une batterie d'épreuves d'évolution par le
biais des tests de terrain, ainsi, le plus important c'est que nos tests
doivent répondre essentiellement à trois critères
principaux à savoir la sensibilité, la fidélité et
la validité
· La sensibilité : un test est sensible s'il
permet d'obtenir un classement final de tous les sujets de la population, il
doit être ni facile ni difficile pour qu'il soit sensible
· La fidélité : un test est
fidèle lorsqu'il permet de donner les mêmes résultats
après avoir été répété à deux
reprises pour les mêmes sujets
· La validité : un test est valide lorsqu'il
permet de mesurer ce qu'on prétend effectuer. la validité
signifie donc la spécifié de la représentation.
L'épreuve de bosco :
· Test de détente
verticale :
- Le squat jump : il s'agit de
réaliser une détente verticale sans l'aide des bras,
- Position de départ : le sujet
en position jambes fléchis (articulation du genou 90°), les mains
sur les hanches
Fig 14: test de bosco: squat jump
· Test de 30m vitesse départ
arrêté :
il consiste à courir en toute
vitesse(sprint) sur une distance de 30m en marquant la ligne d'arrivée
et de départ avec deux cônes le chronomètre est
enclenché dés que le sujet décolle son pied arrière
du sol.
· Test de 30m vitesse départ
lancé :
Le chronométreur est placé au
sommet d'un triangle d'une hauteur de 10m, il déclenche le
chronométrer au décollement du pied arrière du coureur,
qui démarre en A, Il prend le temps au passage des 10m ; il
arrête le chronomètre a l'arrivé des 40m, la
différence entre le temps de 40met celui de 10m donne le
temps « lancé » correspondant au 30m
Référence : « Raymond
chanon ; (des tests de terrain pour tous) revue eps, n°268 nov-dec
1997 »
Fig. 15 : test de vitesse
· Test de force des
jambes :
Les multi bonds :
Ce test consiste à enchaîner 4 bondissements
alternés et terminer par un cinquième groupé.
Le départ est effectué les
pieds parallèles. On mesure la distance entre le départ et les
talons à l'arrivée.
Référence : FFT-DTN, document n°4
« l'entraînement physique » « Le
Deuff »
Fig. 16 : test de quintuple saut
· Test de la puissance des membres
inférieurs (1RM)
Réalisation : de la position situation
débout et tout en tenant la barre chargée avec les
haltères sur les épaules, essayer de fléchir les jambes
jusqu'à la position semi-squat puis revenir à la position de
départ
Principe ; il s'agit de réaliser une seule
répétition avec la charge la plus grande que possible
Fig 17: test de ½ squat « 1 RM »
2.4.3 Méthodes statistiques et
mathématiques :
Pour l'élaboration des résultats de notre
enquête, et pour que la recherche soit justifiée par des
données statistiques, nous avons eu recours à un programme
statistique sur l'environnement macintosh ; statview
L'outil statistique utilisé et une analyse descriptif
classique (moyenne, écart type, coefficient de variation, minimum,
maximum, t du student)
Pour l'analyse des données recueillies de notre
expérience nous avons utilisé les procédés
statistiques suivants
Calcul des moyennes
C'est un indice de tendance central qui nous renseigne sur le
centre de dispersion des fréquences d'une variable quantitative.
X = T / N
N= effectif total
T= sommes des variables de chaque test
X = moyenne des variables
Calcul de l'écart type
L'écart type est un indice mesurant la dispersion
correspondant à la racine carrée de la variance qui est la
moyenne des déviations au carrée de chaque observation par
rapport à la moyenne de l'ensemble des observations
E .T =vV tel que (V) est la variance qu'à pour
formule :
SX² - T²/N
V = --------
N-1
Sx : somme des carrées des mesures d'une variable
N : l'effectif total
T : total des variables
E.T : calcul de t de student
T de student :
C'est une méthode d'analyse qui permet de comparer deux
moyennes arithmétiques en tenant compte de l'effectif et de
l'ecart-type de chaque moyenne.
Le coefficient de variation :
C'est une mesure statistique qui nous permet d'estimer en
pourcentage l'homogénéité d'une distribution.
Si le CV 0<CV<5
groupe très homogène
6<CV<9 groupe
homogène
10<CV<13 groupe
hétérogène
Tabl. : 5
CARACTÉRISTIQUES DES GROUPES
POIDS
|
TAILLE
|
AGE
|
|
POIDS
|
TAILLE
|
AGE
|
78.5
|
1.80
|
18
|
|
78
|
1.81
|
16
|
73.3
|
1.77
|
16
|
76.4
|
1.79
|
17
|
69.5
|
1.75
|
16
|
71.5
|
1.72
|
17
|
71.4
|
1.72
|
17
|
|
82
|
1.83
|
18
|
79.2
|
1.78
|
18
|
68.2
|
1.67
|
17
|
75.5
|
1.73
|
18
|
67
|
1.70
|
16
|
73.1
|
1.82
|
16
|
73
|
1.76
|
16
|
75.2
|
1.72
|
17
|
78
|
1.75
|
18
|
80.3
|
1.78
|
16
|
77
|
1.80
|
17
|
83.4
|
1.83
|
18
|
81
|
1.85
|
19
|
GROUPE 1
|
GROUPE2
|
2.5 ORGANISATION DE LA RECHERCHE :
2.5.1 Population d'étude
Notre échantillon est composé de 20 joueurs de
rugby de sexe masculin, ces joueurs appartiennent à l'équipe de
stade tunisien
Tous les sujets ne présentaient aucune contre
indication pour l'entraînement à la musculation avant le
début de protocole expérimental.
Les sujets ont pris connaissance du déroulement de
l'expérience, de sa durée et de ses contraintes.
2.5.2-Protocole expérimental :
Le groupe expérimental (10joueurs) a suivi un programme
d'entraînement en musculation pendant 8 semaines allant de 27 janvier
2005 au 27 mars 2005
La partie expérimentale s'est déroulée au
sein du club « parc du stade tunisien »
Chaque sujet ayant participé à
l'expérimentation a été mobilisé pendant 8
semaines : 16seances d'entraînement à raison de 2
séances hebdomadaires à savoir : le mercredi et le vendredi
pour respecter la règle de 48 heures entre les séances et 72
heures avant la compétition).
La durée totale de l'expérience est de 2 mois au
terme de la quelle nous avons procédé à un retest en vue
de comparer l'état final à l'état initial de l'ensemble de
deux groupes (groupe expérimental 10 joueurs et groupe
témoin 10 joueurs) puis d'analyser et interpréter
objectivement les résultats.
2.5.3 PLAN D'ENTRAÎNEMENT :
Suite à la période préparatoire au sein
du club suivant le calendrier de phases et matchs de l'équipe, notre
plan d'entraînement s'inscrit dans le cadre d'un travail à charge
standard pendant 8semaine à raison de 2 séances de musculation
par microcycle, reprenant ensuite le cour normal de l'entraînement avec
le reste de l'équipe
L'équipe s'entraîne 3 fois par semaine, les
sujets expérimentaux s'entraînent 3 fois aussi, mais s'ajoute
à leur entraînement quotidien (pour 2séances) le programme
de musculation qui débute avec l'entraînement, donc 45min de
musculation spécifique et 45min d'entraînement classique (ballon,
course) avec l'équipe
Cette période a été choisi à la
bases de travaux réalisés par plusieurs chercheurs qui ont
démontré que la dynamique de l'évolution de la performance
se stabilise à partir de 6 à 8 séances, à l'exemple
de « PETROVSKI ET FRAY »1990.
Le programme de ce micro cycle est à charge standard
dans son contenu est spécifique selon les potentialités
physiques des sujets :
Pour ces exercices le poids du corps est mobilisé. Donc
on va procéder ainsi :
Exp : un joueur ayant un maximum en squat de 100Kg et
pesant 80 Kg soulève en réalité 180Kg (1 RM = 180 Kg, 50%
de 1RM est donc ici 90Kg. Il faut donc mettre une charge additionnelle de 10Kg
seulement et non 50Kg.
Pour ne pas perdre du temps en chargeant l'halter, on va
diviser le groupe expérimental en deux ateliers, correspondant à
la charge proportionnelle de chaque groupe pour les joueurs qui ont à
peu prés le même poids et 1RM
Groupe 1 expérimental :
La Séance comporte :
Échauffement 10min (course)
Exercice : 1
10 séries de 6 répétitions par
série « semi-squat »
Exécution rapide du mouvement
« dynamique »
Récupération : 1.30 à 2 minutes
entre les répétitions
Récupération de 5min entre les séries
Travail avec charge 50% de 1RM pendant les 2 premières
semaines et on augmente de 5% la charge chaque 4séances jusqu'à
arriver à 70% de la RM les 2 dernières semaines.
Fig. 18 : exercice de ½ squat
Exercice 2 :
10 séries de 6 répétitions par
série « squat jump »
Exécutions rapides du mouvement
Récupération de 1.30min à 2min entre les
répétitions
Récupération de 5min entre les séries
Travail avec charge de 50% de 1 RM (idem que l'ex : 1)
Fig. 19 : exercice de ½ squat jump avec charge
2.5.4 MATÉRIELS :
Selon les épreuves d'évaluation et durant la
partie expérimentale nous avons eu recours aux matériels
suivants :
3.1 LE TEST DE QUINTUPLE SAUT SANS ÉLAN :
3.1.1 Analyse et interprétation des résultats du
test
Tab n°: 7
La statistique descriptive de quintuple saut sans
élan
groupes
|
Tests
|
n
|
_
x
|
ä
|
min
|
max
|
CV
|
Indice de progression %
|
G1
|
T1
|
10
|
10.77
|
0.25
|
10.5
|
11.2
|
2.29
|
3
|
T2
|
10
|
11.09
|
0.21
|
10.87
|
11.46
|
1.89
|
G2
|
T1
|
9
|
10,75
|
0.26
|
10.43
|
11,22
|
2,41
|
2,04
|
T2
|
9
|
10,95
|
0,19
|
10.79
|
11,31
|
1,73
|
T= 2.99 DS
à P <0.01
|
D'après le tableau n°:7, contenant les
résultats de la variable quintuple saut nous pouvons constaté une
amélioration nette pour le groupe 1 plus que pour le groupe 2, bien que
les performances sont proches concernant cette variable et que la progression
du groupe 1 qui est de l'ordre de 3% est en légère hausse par
rapport au groupe 2 qui est de l'ordre de 2.4%, ceci n'exclu pas que la
différence était significative pour ce test ( T=2.99 à P
<0.01), cette différence est remarquable lorsqu'on compare les
moyennes du groupe 1 et 2 lors du test 1 qui sont de l'ordre de 10.77m et
10.75m. Après l'entraînement et le retest ont indiqué des
chiffres de l'ordre de 11.09m et 10.95m.
Les valeurs minimales du groupe 1, sont passées de
10.5m à 10.87m alors que les valeurs maximales sont passées de
11.2m à 11.46m, par rapport au groupe 2 qui étaient de l'ordre de
10.43m à 10.79m pour les minimales au T 1 et de 11.22m à 11.31m
pour les maximales en T 2.
Ces résultats peuvent donner une idée sur
l'efficacité de l'entraînement accompli pour le groupe 1. Ceci est
de plus très nettement noté par les coefficients de variations
qui sont passés de 2.29 à 1.89 pour le groupe 1 et de 2.4
à 1.73 pour le groupe 2 ce qui montre que le groupe 1 est resté
très
homogène et que la progression était
générale pour chaque sujet et très significative.
Graph. 1 : la moyenne de quintuple saut chez les 2
groupes
3.2 LE TEST DE ½ SQUAT À 1RM
3.2.1 Analyse et interprétation de la 1RM des
jambes :
Tab n°: 8
Statistique descriptive de la demi Squat 1RM
Groupes
|
Tests
|
N
|
X
|
ä
|
Min
|
Max
|
CV
|
Indice de progression %
|
G1
|
T1
|
10
|
129.5
|
17.71
|
100
|
150
|
13.67
|
13.75
|
T2
|
10
|
147
|
18.29
|
120
|
170
|
12.44
|
G2
|
T1
|
9
|
122,5
|
10,34
|
110
|
140
|
8,46
|
8,62
|
T2
|
9
|
132,78
|
12,77
|
115
|
150
|
9,62
|
T= 2.73 DTS
à P <0.01
|
D 'après l'étude de la dynamique
d'évolution des paramètres physiques entre le test et le retest
des deux groupes, et l'analyse des résultats du tableau n° 8, nous
observons une amélioration au niveau de premier et deuxième
groupe. Celui expérimental (G1) a connu une amélioration
très nette à travers le passage de la moyenne de 129.5kg pendant
le premier test qui croit d'une manière significative après 2
mois d'entraînement, pour atteindre une moyenne positive de 147kg, ce
passage est en rapport avec la progression du minimum de 100kg à 150kg
et de maximum de 120kg à 170kg. Dans ce même intervalle de temps,
on voit bien que l'écart type et le coefficient de variation sont bien
élevés et compris entre 12 et 13 ce qui nous pousse à
constater que le groupe est très hétérogène mais
nous remarquons que les meilleures performances d'évolution sont
réalisés par le groupe 1 qui sont de l'ordre de 13.75 % contre
8.62% pour le groupe 2, qui lui était à la limite de
l'homogénéité comprise entre 8 et 9.
On remarque bien aussi que le résultats accompli
était très significatif pour ce groupe (T=2.73 à P
<0.01), ce qui indique que ce test est par excellence un exercice de
puissance et d'explosivité, donc l'entraînement en musculation est
en étroite relation de causalité avec les types d'exercices tel
que le semi squat avec charge (R=0.94 à P =1%).
Graph.2 : La moyenne de 1RM pour les 2
groupes
3.3 LES TESTS DE VITESSE :
3.3.1 Analyse et interprétation
du test 30 mètres vitesse départ
lancé :
Tab n° 9
Statistique descriptive et analytique du 30 mètres
vitesse départ lancé
Groupes
|
Tests
|
N
|
X
|
ä
|
Min
|
Max
|
CV
|
Indice de progression %
|
G1
|
T1
|
10
|
3.74
|
0.12
|
3.5
|
3.89
|
3.22
|
2.28
|
T2
|
10
|
3.66
|
0.17
|
3.25
|
3.89
|
4.73
|
G2
|
T1
|
9
|
3,83
|
0.18
|
3,62
|
4.11
|
4,83
|
2,74
|
T2
|
9
|
3,72
|
0.17
|
3,51
|
3.98
|
4,54
|
T = 0.33 DNS
à P <0.05
|
Dans le tableau n°9 : sont présentés
les données du test de 30 mètres vitesse départ
lancé pour les groupes expérimental et témoin. Nous
constatons une nette amélioration pour les deux groupes (indice de
progression: G1= 2.28%, G2 = 2.74%).
Cette progression est beaucoup plus nette pour le groupe
témoin qui ne s'est pas entraîné à la musculation et
a suivi un entraînement du rugby ordinaire.
La différence (T=0.33 à P <0.05) est non
significative mais on pourra donner une explication pour le fait que le groupe
expérimental, ayant suivi un entraînement de musculation pour les
membres inférieurs, a connu une amélioration moins soutenue que
le groupe 2 en supposant que les joueurs du groupe 1 par le biais de la
musculation ont acquis une certaine masse musculaire additive qui n'a pas eu
encore le temps de s'intégrer dans l'exécution des mouvements
spécifiques, ce qui, à notre propre avis, ne manquera pas de se
produire dans les semaines à suivre.
En se référant aux données du tableau, le
groupe 1 présente lors du premier test et le retest respectivement des
coefficients de variation (CV1, CV2 ; 3.22 et 4.73) et le groupe 2 (CV1,
CV2 ; 4.83 et 4.54), Ce qui indique que les deux groupes sont très
homogènes.
Graph. 3 : la moyenne du temps de vitesse 30 m
départ lancé
3.3.2 Analyse et interprétation
du temps en 30 mètres vitesse départ
arrêté :
Tab n° 10
Statistique descriptive et analytique du 30 mètres
vitesse départ arrêté
Groupes
|
Tests
|
N
|
X
|
ä
|
Min
|
Max
|
CV
|
Indice de progression %
|
G1
|
T1
|
10
|
4.48
|
0.24
|
4.21
|
4.84
|
5.42
|
-0.87
|
T2
|
10
|
4.53
|
0.26
|
4.26
|
5.07
|
5.76
|
G2
|
T1
|
9
|
4,49
|
0,21
|
4,21
|
4.79
|
4,6
|
1,16
|
T2
|
9
|
4,44
|
0.18
|
4,16
|
4.68
|
3,98
|
T = 0.98 DNS
à P <0.05
|
Nous procéderons de la même manière pour
le test de 30 métres vitesse départ arrêté et on
indiquera d'après les données du tableau n: 10 une certaine
régression de la performance (T1=4.48, T2=4.53)pour le groupe
expérimental, le groupe 2 a signé une légère
amélioration (T1= 4.49, T2=4.44) ceci est représenté par
l'indice de progression qui indique les valeurs de -0.87% pour le groupe 1 et
1.16% pour le groupe 2. Ceci confirme notre supposition pour le test de
30métres vitesse départ lancé à savoir que la
musculation aurait pu apporté ses fruits avec l'augmentation d'une
certaines masse musculaire, et nous savons pertinemment que chaque ajout en
fibres musculaires demande un certain temps d'intégration dans la
coordination de la technique requise.
L'homogénéité de nos deux groupes n'a pas
marquée un grand changement dans ces expressions dans le deuxième
test et nous obtenons pour le groupe1 (5.42 et 5.76) à la limite
homogène et (4.6 et 3.98) pour le groupe 2 qui est très
homogène.
La différence est non significative (T= 0.98 à
P <0.05) pour les deux groupes dans les deux tests, avec une
légère régression pour le groupe expérimental, les
performances restent très proches pour les deux groupes.
Graph. 4 : la moyenne du temps de vitesse 30 m
départ arrêté
3.4 LE TEST DE BOSCO :
3.4.1 Analyse et interprétation de la détente
verticale :
Tab n° 11
Statistique descriptive et analytique de la détente
verticale
Groupes
|
Tests
|
N
|
X
|
ä
|
Min
|
Max
|
CV
|
Indice de progression en %
|
G1
|
T1
|
10
|
0.42
|
0.06
|
0.32
|
0.53
|
14.86
|
8.44
|
T2
|
10
|
0.45
|
0.04
|
0.4
|
0.53
|
9.86
|
G2
|
T1
|
9
|
0,42
|
0.02
|
0.39
|
0,45
|
4,58
|
0,85
|
T2
|
9
|
0,43
|
0.02
|
0.4
|
0,48
|
5,62
|
T= 2.73 DTS à
P <0.01
|
En se référant aux résultats du tableau
n°11 : le groupe 1 présente lors du test 1 et le retest
respectivement deux coefficients de variation CV1 = 14.86 et CV2 = 9.86, nous
remarquons alors que ce groupe est passé de
l'hétérogénéité très significative
à l'homogénéité, alors que le groupe 2 était
homogène maintenu lors de deux actions du test.
Concernant l'étude de la dynamique d'évolution
des paramètres physiques entre le test et le retest, nous pouvons
constater une très nette amélioration au niveau du premier groupe
représenté par une régression de 8.44%, alors qu'elle
était presque nulle pour le groupe 2, ceci s'explique par
l'entraînement de musculation pour les membres inférieurs suivi
par le groupe expérimental était très efficace pour le
développement de la puissance et l'explosivité. Tous les sujets
de ce groupe 1 ont manifesté une nette amélioration pour cette
variable (un minimum, de : 0.32 à 0.4, et un maximum de 0.53
inchangeable),
La différence était très significative
entre les deux groupes avec (T=2.73 à p<0.01) ce qui signifie que la
progression apportée à cette variable est bien la cause du
travail de musculation, est quelle peut être encore plus
développée dans d'autres disciplines sportives, signalons que
nous parlons de joueurs de rugby qui par leur nature corporelle et de poids
(lourds) ce qui explique cette stabilité dans les valeurs maximales, la
limitant à des seuils assez passables au comparaisons par exemple avec
des volleyeurs ou des sauteurs en hauteur.
Graph. 5 : la moyenne de la hauteur en
détente verticale
3.5 le test de saut en longueur sans
élan :
3.5.1 ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
DU TEST
Tab n° 12
Statistique descriptive et analytique saut en longueur
sans élan
Groupes
|
Tests
|
N
|
X
|
ä
|
Min
|
Max
|
CV
|
Indice de progression %
|
G1
|
T1
|
10
|
2.25
|
0.11
|
2.1
|
2.45
|
5.1
|
6.24
|
T2
|
10
|
2.39
|
0.12
|
2.22
|
2.58
|
5.19
|
G2
|
T1
|
9
|
2,17
|
0.17
|
1.87
|
2,4
|
8,79
|
3,51
|
T2
|
9
|
2,24
|
0.19
|
1.98
|
2,5
|
7,53
|
T= 1.79 DNS à P< 0.01
|
En ce qui concerne le test de saut longueur sans élan,
il présente une certaine similitude avec les résultats du test
30métres vitesse départ lancé à savoir une
légère amélioration des résultats (les moyennes
sont de l'ordre de t1= 2.25 et t2= 2.39) pour le groupe 1 et de l'ordre de (t1=
2.17 et t2=2.24) pour le groupe 2. L'indice de progression est de 6.24 % pour
le groupe expérimental et de 3.51% pour le groupe témoin.
On remarque bien la grande différence qui est presque
du simple au double de cette progression, ce qui indique que ce test est par
excellence un exercice de puissance et d'explosivité et là, on
voit bien que l'entraînement de musculation pendant les 2 mois à
laisser ses empreintes sur les joueurs.
La différence (T=1.79 à P <0.01) est non
significative ceci n'empêche pas de noter q'une amélioration a
été notée (la valeur maximale pour le groupe 1 est
passée de 2.45m à 2.58m) et (la valeur minimale de 2.1m à
2.22m).
Graph. 6 : comparaison des moyennes de deux
groupes
CONCLUSIONS
L'entraînement en musculation, et nous pouvons le noter
avec certitude, n'a été et ne peut être que
bénéfique pour les joueurs de rugby en ce qui concerne
l'amélioration de la variable puissance.
Au terme de notre étude et suite à notre
expérimentation dans le cadre de l'analyse de l'impact du travail de la
force maximale par la méthode des efforts dynamiques sur
l'amélioration de la puissance des membres inférieurs, nous
sommes arrivés aux conclusions suivantes :
RECOMMANDATIONS PRATIQUES
A la lumière des analyses de la littérature et
des résultats de notre recherche expérimentale, nous pouvons
affirmés que le développement de la force maximale par la
méthode des efforts dynamiques contribue à l'amélioration
de la puissance des membres inférieurs chez les rugbymen.
En effet cette méthode permet de développer et
de façon optimal « le cycle
extension-raccourcissement » et par conséquent
d'améliorer cette qualité physique.
A la lumière des résultats de nos travaux nous
recommandons ce qui suit :
· Les résultats des nos travaux ont montrés
la grande efficacité de cette méthode de musculation pour les
membres inférieurs que nous recommandons d'appliquer et d'élargir
sur la totalité du corps dans le but d'améliorer la puissance des
joueurs
· Nous conseillons aussi d'intégrer un cycle de
travail de la puissance par notre méthode dans les étapes de la
préparation physique pour que l'effet soit total et efficace.
· Nous recommandons dans ce même contexte de
multiplier les évaluations pendant l'année afin de mettre
à jour l'évolution de cette qualité pour les
différents tests que nous avons cités.
BIBLIOGRAPHIE
· LES CAHIERS DE
L'INSEP, n : 21, STAGE eurathlon du 3 au 7 avril
1995, « entraînement de la force
-spécificité et planification » -1997
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