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L'impact du travail de la force maximale par la méthode de musculation dynamique sur l'amélioration de la puissance (force-vitesse) chez les rugbymen

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par Rami Chaibi
ISSEP DE TUNIS - Maîtrise 2005
  

Disponible en mode multipage

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MÉMOIRE DE FIN D'ÉTUDES EN STAPS

THÈME : L'IMPACT DU TRAVAIL DE LA FORCE MAXIMALE PAR LA MÉTHODE DE MUSCULATION DYNAMIQUE SUR L'AMÉLIORATION DE LA PUISSANCE (FORCE-VITESSE ) CHEZ LES RUGBYMEN

MOTS CLÉS : FORCE MAXIMALE, MUSCULATION DYNAMIQUE, LA PUISSANCE (MEMBRES INFÉRIEURS) ET RUGBYMEN.

PLAN :

1- INTRODUCTION

2- PROBLÉMATIQUE

3- HYPOTHÈSE

1ére partie : revue de littérature

1.1 les mécanismes de la contraction musculaire

1.1.1 structure et fonction du muscle

1.1.2 mode d'action du muscle

1.1.3 types de contractions musculaires

1.2 la force maximale

1.2.1 définitions et généralités

1.2.2 régimes du travail de la force

1.2.3 importance de la force dans le rugby

1.3 la vitesse

1.3.1 les différents types de vitesse

1.3.2 les méthodes d'amélioration de la vitesse

1.3.3 interrelation de la force et la vitesse

1.4 la puissance

1.4.1 les méthodes du développement de la puissance

1.4.2 programmation et périodes de travail

1.4.3 amélioration et évaluation de la puissance

2éme partie : méthodologie de la recherche

2.1 buts de la recherche

2.2 taches de la recherche

2.3 méthodes de la recherche

2.3.1 analyse de la littérature

2.3.2 les tests de terrain

2.3.3 méthodes statistiques et mathématiques

2.4 organisation de la recherche

3éme partie : dépouillement, analyse et interprétation des résultats

1.1 le test de la 1RM des jambes

1.2 le test de bosco (détente verticale)

1.3 les tests de vitesse (30m)

1.4 le test de quintuple sauts

1.5 le test de saut sans élan

conclusion

recommandations pratiques

bibliographie

INTRODUCTION

Le rugby est le sport d'équipe par excellence car il rassemble dans un même groupe des individus aux caractéristiques physiques et aux fonctions dans le jeu très différents.

Il est courant de constater que l'image qu'ont la majorité des personnes concernant le rugby est en relation avec la rudesse des contacts et des chocs. Le jeu des lignes avants, véritable combat au corps à corps, en est l'image flagrante.

Au-delà de cette vision un peu réductrice du jeu, on a coutume de dire que le rugby commence d'abord devant.

Certes car, P Conquet, après analyse de plusieurs matches internationaux montre que sur les 29- 30 minutes de jeu effectif, 28 minutes font l'objet de phase de combat collectif ou individuel pour une minute de jeu en circulation de balle.

Il montre aussi, d'après l'analyse des matches du championnat de France 92-93, que 81 % des essais qui ont été marqués le sont avec moins de 4 passes (25% avec 1 passe, 23.3 % avec 2 passes, 15 % avec 3 passes et 11.6% avec 4 passes).

Tout semble donc montrer, que le jeu des lignes avants est fondamental dans la structure et dans la réalité du jeu de rugby

Pierre Conquet définit le rugby comme un sport collectif de combat. La notion d'affrontement y est primordiale.

Ce sport ne nécessite au départ aucune qualité particulière et les grands comme les petits, les minces comme les trapus, peuvent le pratiquer.

À un niveau plus avancé, il fait appel à des qualités tactiques, techniques (adresse, équilibre, précision, rapidité) et d'endurance. Certains joueurs devront être avant tout rapides (arrières) et d'autres puissants (avants) mais tous devront être capables de supporter des changements de rythme permanents, car contrairement aux sports d'endurance individuels (que l'on peut pratiquer seul et à son allure), le rythme de pratique du rugby est imposé par le jeu lui-même. Le rugby développe les qualités physiques d'adresse, de rapidité, de placement, d'équilibre et de puissance.

La capacité à résister et à imposer la pression demande des qualités de puissance (puissance = Force * vitesse) musculaire et de tonicité très importante. Ensuite, la répétition des chocs, des phases de combat demande une résistance et une endurance conséquente. Enfin, l'évolution du jeu montre que les capacités de vitesse deviennent de plus en plus importantes.

C'est pourquoi la préparation musculaire y est évidente et primordiale, La planification d'un programme de musculation comporte plusieurs phases qui vont aller d'une musculation générale à une musculation spécifique au fur et à mesure que l'on s'approche du ou des moments de la compétition pour lesquels on souhaite être « affûté ». Les méthodes sont diverses, mais laquelle permet à la fois, la vivacité, tonicité et puissance des muscles, en un temps court ?, la méthode des efforts dynamiques étudié par Zatsiorski dans un premier temps est reprise par plusieurs chercheurs dans ce domaine, telque G.Cometti, C.Miller, cette méthode dynamique qui sollicite les conditions concentriques et excentriques visant l'entraînement de la force musculaire et la rapidité de contraction avec un travail à vitesse d'exécution rapide et des charges moyennes, cette méthode est généralement conseiller pour le travail de la puissance et de la force pour les débutants ou les jeunes joueurs, car elle assure une montée en pic de force en un temps court, et une puissance favorable à l'explosivité et à la détente, sinon à long terme le maintien de la tonicité de muscle.

La conception ou l'amélioration de la capacité de performance implique une méthode d'entraînement rigoureuse. Notre travail d'initiation à la recherche vient s'inscrire dans le cadre d'une appréciation de l'impact de travail de la force maximale par la méthode de musculation dynamique sur l'amélioration de la puissance des membres inférieurs.

PROBLÉMATIQUE

Il n'est plus à démontrer l'importance de la puissance et de son action sur le rendement du rugbyman. Cette amélioration est tributaire de plusieurs facteurs, l'une des composantes agissantes sur celle-ci est la force maximale du sportif (joueur). Cette composante peut être améliorée par différentes méthodes de musculation.

Nous avons optés pour un choix bien déterminé pour la développer à savoir la méthode de musculation dynamique.

A partir de ce choix on peut avancer que la liaison entre l'amélioration de la puissance chez le rugbyman et le développement de sa force maximale est évidente.

Nous nous confrontons, suite à cette confirmation à une interrogation majeure ;

· (Est ce que) l'amélioration de la puissance chez le rugbyman a plus ou moins elle été engendrée effectivement par le travail de la force maximale en utilisant la méthode de musculation dynamique ?

· Y-a-t-il une corrélation entre la batterie de tests proposés et les engagements puissants (vitesse et percussions) du rugbyman sur terrain ?

HYPOTHÈSES

Le perfectionnement de la puissance des rugbymen nécessite un engagement physique de plus en plus consistant dicté par la tournure et les évolutions prises dans le rugby moderne : sport physique par excellence, sport de combat, de contact et d'évitement.

La musculation étant un facteur déterminant dans ce processus, la recherche de l'optimum par une musculation dynamique serait suffisante pour atteindre des niveaux élevés dans les efforts de puissance.

Les tests que nous avons choisis pour cautionner la qualité puissance des membres inférieurs chez le joueur de rugby peuvent être une des références dans l'évaluation de l'engagement physique en puissance du rugbyman.

1-1-MÉCANISMES DE LA CONTRACTION MUSCULAIRE

La théorie qui prévaut actuellement pour expliquer comment les muscles créent des tensions internes (forces) est celle dite « des filaments glissants » développée Huxley (1957) est basée sur le modèle de Hanson et Huxley (1955). Elle stipule que, lors de la contraction musculaire, les filaments d'actine se glissent entre les filaments de myosine. Ce glissement a d'abord été mis en évidence par microscopie électronique (fig. 1).

Fig. 1 : Démonstration de la théorie des filaments glissants d'après Gorgon et coll. (1966).

A gauche, les images obtenues avec un microscope électronique. A droite le schéma explicatif de la théorie des filaments glissants .Chaque chiffre représente un index de position que l'on peut repérer à la fois sur photos (à gauches), sur la courbe tension-longueur (en haut à droite) et sur le schéma représentatif du processus qui se déroule lors de la contraction musculaire, c'est à dire le raccourcissement des sarcomères (en bas à droite) lorsque la résistance extérieure est inférieure à la tension générée par le sarcomère.

La position 2 correspond à la longueur de repos du sarcomère. C'est la longueur optimale pour développer la force la plus élevée car à c'est cette longueur que peuvent se former le plus grand nombre des ponts d'acto - myosine. Or, plus leur nombre est important, plus il y a de possibilités de transformer de l'énergie chimique en énergie mécanique.

Par la position 1, la longueur du sarcomère correspond à 160% de celle mesurée au repos, et les filaments ne se chevauchent plus. Il s'en suit qu'aucun pont d'actine-myosine ne peut se former .Par conséquent, la force que le muscle peut développer est nulle.

Par contre, en position 4 (80% de la longueur de repos), le chevauchement des deux myofilaments d'actine entraîne une diminution de la force produite du fait de la réduction de l'accessibilité des sites d'attache aux têtes de myosines. Cet effet s'amplifie pour des longueurs de sarcomère inférieures (75% en position 5 et 45% en position 6).

Par la suite, des grossissements plus poussés ont confirmé les premiers résultats comme le montre la figure 2 lors d'enregistrements réalisés au cours d'un allongement de l'échantillon de fibres musculaires. C'est le degré de recouvrement (Figure 2) qui informera sur les possibilités de production de force (nombres de ponts d'acto-myosine) et surtout de son intensité. Des relations entre ces grandeurs mécaniques ont pu être mises en évidence en condition isométrique pour une longueur de fibre musculaire donnée (relation force-longueur) ou un angle articulaire donné (relation force-angle) ou à une vitesse de mouvement donnée (relation force-vitesse).

Fig. 2 : Glissement des filaments composant le sarcomère par microscopie électronique

Ce glissement est le résultat de la formation de ponts d'union entre les têtes de myosine et certains sites des filaments d'actine, déclenchant une réaction chimique (hydrolyse de l'ATP) qui libère l'énergie nécessaire l'accrochage des têtes de myosine et, par-là même, d'exercer une traction sur les filaments fins pour les faire glisser entre les filaments épais. Comme le nombre l'animation ci-dessus, la force générée est directement proportionnelle au nombre de ponts d'actine-myosine formés. Selon la force extérieure qui s'oppose à la tension ainsi générée, il y aura ou non raccourcissement du muscle. Donc, il se produit dans le muscle une transformation d'énergie chimique en énergie mécanique

Fig. 3 : Production de la force grâce l'interaction entre l'action et la myosine.

1) La myosine (M) est attachée à l'actine (A) formant ainsi le complexe actomyosine (AM).

2) Une molécule d'ATP se fixe sur la tête du filament épais de myosine ce qui permet de la décrocher du filament fin d'actine (-A).

3) Grâce à l'enzyme qu'elle contient, la tête de myosine hydrolyse l'ATP et peut alors s'accrocher sur l'actine (+A).

4) Le basculement de la tête de myosine fait glisser le filament d'actine vers la partie centrale du sarcomère. Une fois ce travail mécanique terminé, l'ADP se détache de la tête de myosine et le cycle peut recommencer.

1-1-1 MODE D'ACTION DU MUSCLE

Au cours d'un mouvement, les modes n'agissent pas isolement mais en groupe ils combinent leurs actions en constituant des synergies musculaires ou association des réponses motrices.

Celles ci permettent la réalisation de la gestion avec la force et la précision voulues.

· un muscle peut agir comme moteur principal du mouvement, comme fixateur neutralisant ou antagoniste.

A- Muscle moteur principal/ou/agoniste

Un muscle agoniste est un muscle qui produit le mouvement au cours d'une action articulaire bien précise.

Exp : le muscle brachial étend l'avant-bras sur le muscle agoniste.

B- Muscle antagoniste

Muscle qui agit ou peut agir en s'opposant au muscle moteur principal

Exp : le muscle triceps brachial est un muscle antagoniste par rapport au muscle biceps qui produit pendant le mouvement de flexion de l'avant-bras

sur le bras.

· Il coordonne l'action de celui ci (antagoniste) et assure la précision du mouvement soit en freinant sa vitesse ou en l'arrêtant au moment voulu.

C- Muscle fixateur ou stabilisateur :

Muscle qui par contraction statique, fixe le segment osseux, ou la partie du corps au point d'origine de la contraction musculaire afin que le muscle moteur principal ait un appui stable pour produire l'action souhaitée. Il neutralise les oscillations et torsion, provoquées par les muscles voisins.

D- Muscle neutralisateur

Muscle qui se contracte dans le but de contre carrer ou neutraliser une action initiale et indésirable du muscle moteur principal. L'équilibration de ces différents modes d'action du muscle est automatique et dépend du système nerveux central. Elle est parfois appelée régulation cybernétique.

Le moindre mouvement fait intervenir un grand nombre de muscle. En contraction statique pour maintenir l'attitude, lutter contre la pesanteur, fournir aux muscles moteurs les points d'appuis nécessaires à leur action.

En contraction cinétique pour produire les mouvements souhaités, équilibrer ou vaincre une résistance etc.

1-1-2 TYPES DE CONTRACTION MUSCULAIRE :

Rappelons que le muscle au repos est retiré entre les insertions osseuses et présente un état de tension permanent : le tonus musculaire (entretenu par le réflexe myotatique dû aux excitations de faisceaux neuromusculaires).

Le muscle désinséré se révèle plus court et mou à la palpation. Une rupture de tendon d'Achille peut permettre hélas ! D'en faire la constatation.

On distingue quatre formes ou régimes de contraction musculaire .Ce sont les régimes concentriques, isométriques, excentriques et pliometrique.

Régime concentrique : anisometrique

C'est la forme courante de la contraction qui se manifeste par un raccourcissement. Les leviers osseux sur lesquels le muscle s'insère se rapprochent l'un de l'autre (fig. 4). La force est supérieure au poids.

Fig. 4 : Régime concentrique P F

Régime isométrique :

La tension musculaire est intense mais la charge à déplacer et la force développé s'équilibrent : il n'y a pas de déplacement des leviers osseux (fig 5).

La force est égale au poids. C'est le cas extrême, mais on peut travailler efficacement en isométrie avec des charges inférieures au maximum (charges submaximales), et même sans charge, notamment pour les débutants et les jeunes.

On parle « d'isométrie maximale » lorsque l'on maintient une charge immobile le plus longtemps possible, mais jamais plus de 20s (pour des raisons circulation sanguine) avec des charges de 60 à 80%.

Fig. 5 : Régime isométrique = arrêt P = F

Régime excentrique : anisométrique

Cas extrême : lorsque la charge à déplacer est supérieure à la force déployée, les leviers osseux s'écartent, « s'excentrent », malgré l'effort de retenue. Il s'agit donc d'un effort de freinage relativement lent.

On travaille en excentrique comme en isométrique avec des charges maximales et surmaximales à 100, 110 et 120% (fig. 6).

Fig. 6 : Régime excentrique. Freinage = P F

Régime pliométrique :

C'est la succession dans un temps très bref d'un travail excentrique et d'un travail concentrique. C'est l'utilisation de l'élasticité musculaire qui se traduit par un « rebond » ou « temps de ressort » qui se retrouve très fréquemment dans divers mouvements (fig. 7)

Fig. 7 : Régime pliométrique

· Ainsi, sur chaque appui de course, les extenseurs de la jambe sur la cuisse (quadriceps) et les extenseurs du pied sur la jambe sont sollicités en excentrique pendant une brève phase d'amortissement, avant de réagir en concentrique pour produire l'effort d'extension qui propulse le corps vers l'avant.

Dans le travail de musculation, ce phénomène est utilisé en réalisant l'exercice avec des temps de ressort (1 et 2) à mi-parcours de la charge (65 à 75%) ou des « rebondissement » sans charge autre que le poids du corps (bondissement variés, pompes sursaturées....). C'est le régime le plus favorable à l'explosivité.

Le travail stato-dynamique

Il ne s'agit pas d'un régime de contraction musculaire, mais d'une technique de travail dont l'expérience a montré qu'elle serait favorable à « l'affûtage ». N'ayant qu'un effet retardé extrêmement court (quelques heures), ce type de travail peut être proposé avec profit la veille d'une compétition. Il consiste à marquer un temps d'arrêt (isométrie) de 2 à 3s à mi-parcours de la charge et de terminer le geste de façon explosive (charge d'environ 70%) (Fig. 8).

Fig. 8 : Stato-dynamique / temps = arrêt à 2 secondes à mi-parcours

De charge et final explosif

1-2- LA FORCE

1-2-1 Définitions et généralités :

Formuler avec précision une définition de la « force » qui embrasse à la fois aspects physiques et psychiques, à l'inverse de la définition des physiciens, présente des difficultés considérables, car les modalités de la force, du travail musculaire, de la contraction, etc...., sont extraordinairement complexes et relèvent d'une multiplicité de facteurs.

Toute contraction musculaire est productrice de force, cette force peut être employée pour maîtriser ou compenser des résistances.

La force permet de produire du mouvement ou un travail dépendant de la grandeur du déplacement ou encore des tensions et des pressions.

Avant d'énumérer plus spécifiquement les modalités de la force, il faut noter les deux majeurs aspects qui sont : la force générale et la force spécifique

La force n'apparaît jamais, dans les divers sports, sous une « forme pure »abstraite, mais constamment comme une combinaison, ou plus ou moins comme un mélange des facteurs physiques conditionnels de la performance. (Weinek 1992)

En se referant à l'aspect musculaire on peut parler distinctement de :

A- La force statique : lorsqu'il s'agit de la force que peuvent exercer les muscles sans qu'il y ait modification de leurs longueurs.

B- La force dynamique : lorsqu'il s'agit de la force que les muscles exercent au moment où la longueur de ceux ci est modifiée.

1.2.2 Types de force

On distingue trois types de forces selon l'importance et la durée de l'intervention

Types de force

Force maximale

Force endurance

Force vitesse

1- La Force maximale

Dans la force maximale, on distingue une force maximale statique et une force Maximale dynamique. la force maximale statique est selon Frey (1977) la force la plus grande que le système neuromusculaire peut exercer par contraction volontaire contre une résistance insurmontable ; la force maximale dynamique est la force la plus grande que le système neuro-musculaire peut réaliser par contraction volontaire au sein d'un développement gestuel. La force maximale statique est toujours plus grande que la dynamique, car une force maximale ne peut intervenir que si la charge (charge limite) et la force de contraction du muscle s'équilibrent (Ungerer1970).La force maximale dépend des facteurs suivants :

· section physiologique transversale du muscle,

· coordination intermusculaire (entre les muscles qui coopèrent à un mouvement donné).

· coordination intra-musculaire (au sein du muscle).

 

Fig. 9 : les variations de la force

Ces courbes présentent 3 paramètres :

Faire de la musculation c'est modifier ces paramètres. Le maintien de la force ne sera pas abordé.

Augmenter la vitesse de production de force lors de la montée vers le pic c'est développer la force explosive, l'explosivité.

Augmenter le niveau du pic de force c'est développer la force maximale.

2- La force vitesse :

Est la force nécessaire de déplacer le corps, des parties du corps ou des objets à la vitesse la plus grande possible. Elle est surtout fonction de la coordination intramusculaire. Verkhochansky la définit comme «  la force maximale pouvant être développer pendant une limite de temps (weinek  1992)

· La force vitesse pour (Helgo et letzelter-1990) est caractérisée par la capacité qu'à le système neuromusculaire de surmonter des résistances avec la plus grande vitesse de contraction possible (weinek 1990)

· La force- vitesse recouvre la capacité qu'a le système neuromusculaire de surmonter des résistances avec la plus grande vitesse de contraction possible (Harre 1976, Frey 1977).

3 - La force endurance :

L'endurance- force est selon Harre (1976) la capacité de résistance à la fatigue de l'organisme en cas de performances de force de longue durée. (Les critères de L'endurance-force sont l'intensité du stimulus « en % de la force maximale de contraction » et l'amplitude du stimulus « somme des répétitions ». La modalité de la mobilisation d'énergie résulte alors de l'intensité de la force, de l'amplitude du stimulus, ou de la durée du stimulus.)

· Pour (cometti & coll. 89) c'est la capacité de résistance de la musculation à la fatigue lors d'un effort prolongé ou répétitif (statique et dynamique).

1.2.3. FORMES DE FORCE :

A la force maximale, à la détente et à l'endurance-force, FREY (1977) s'ajoute les formes spéciales suivantes :

· Force absolue : elle représente la force produite indépendamment du poids corporel. (F max + réserves)

· Force relative : la force produite rapportée au poids corporel.

· Force lente : utilisée pour vaincre des résistances élevées à une vitesse constante

· Force explosive : représente l'accélération maximale

1.2.4 Mécanismes de la force :

Les facteurs de développement de la force

1) les facteurs structuraux

Ils sont liés aux composants du muscle. Les fibres (lentes, intermédiaires et rapides), les myofibrilles, les sarcomères, les aponévroses et les tendons. Tenir compte du fait que

· le nombre des fibres qui compose chaque muscle (programme génétique) ne varie pas; sauf par la myoplasie  « fissures des fibres et régénération des cellules musculaires »

· la transformation de ces fibres s'effectue très facilement du rapide vers le lent, mais très difficilement du lent vers le rapide ;

· l'énergie élastique est due non seulement aux aponévroses et aux tendons, mais aux ancrages inter filamenteux actine-muosine ;

· c'est l'augmentation des sarcomères en série et en parallèle qui provoque l'hypertrophie

2) les facteurs neuroendocriniens

· le recrutement spatial

Un sujet non entraîner ne met pas en jeu qu'environ 70% des fibres dans un effort maximal volontaire. Un entraînement bien conduit permet un recrutement maximal de 95% à 100%

· le recrutement temporel (fréquence de stimulation)

C'est le nombre d'excitation nerveuses (stimulations) qui parviennent aux unités motrices (ensemble des fibres stimulées par un même nerf moteur) par dixième de seconde

· la synchronisation

C'est le recrutement d'un maximum de fibres en même temps (quelques dixièmes de secondes). La synchronisation maximale se réalise grâce à l'inhibition du circuit de ranshaw.

· La coordination intermusculaire

Elle relie la force et la technique par le phénomène d'intégration. Car nous, savons que l'utilisation d'engins lestés qui déforment le rythme du geste technique est néfaste aux acquisitions techniques fines

3) les facteurs liés à l'étirement

Ce sont ceux qui dépendent de l'élasticité musculaire et du réflexe myotatique. Ils sont mis en jeu prioritairement dans le régime pliometrique.

1.2.5 MÉTHODES DE DÉVELOPPEMENT DE LA FORCE MAXIMALE

L'amélioration de la force maximale met en jeu toutes les méthodes d'entraînement Que caractérisent une forte intensité de charge et un temps de tension suffisant. Un sommet de force ne serait être atteint par une seule méthode d'entraînement -car l'effet d'accoutumance amène en peu de temps une stagnation de la performance -mais par la combinaison optimale de plusieurs méthodes. Sont particulièrement optimale à l'accroissement de fore l'entraînement isométrique, l'électrostimulation et toutes les méthodes dynamiques en liaison avec l'entraînement pyramidal, l'entraînement en stations avec charge élevée et petit nombre de répétitions ainsi que la méthode des répétitions maximales avec charge assez élevée( 75 à 85% de la force maximale individuelle). Le gain de force est dû en partie à des coordinations intermusculaires qui sont spécifiques des mouvements employés pour améliorer la force, l'entraînement en force devra être combiné avec des exercices se rapprochant de la technique de la discipline.

Si on développe la force maximale :

 

Fig. 10 : effet d'entraînement de la force maximale sur la puissance

Les tracés en bleu représentent les caractéristiques des relations avant entraînement et celles en mauve après entraînement

Depuis Zatsiorski (1966) on considère qu'il existe trois méthodes de développements de la force qui sont : méthodes des efforts maximaux, méthodes des efforts répètes et les méthodes des efforts dynamiques :

A. Méthodes des efforts maximaux :

Elle consiste à travailler avec des charges permettant 1 à 3 répétitions. Donc créer dans le muscle des tensions « maximales » en soulevant des charges correspondant au maximum des capacités de l'athlète dites « charges maximales ».

On parle de 1 à 3 répétitions maximales (RM), en pourcentage cela donne 90% et plus, les séries sont enchaînées toutes les 7minutes environ.

Exp.: 5(3xRM) R 7'

Avantage :

Très efficace grâce à son impact sur le système nerveux. En effet dés les premières répétitions l'athlète est obligé de travailler à son maximum, il sollicite donc ses mécanismes sur un organisme frais. Cette méthode très qualitative ne nécessite que peu de séries et de répétitions

Inconvénients :

Elle suppose une expérience importante de la musculation, les débutants devront la pratiquer avec prudence et sous contrôle. Le principal problème dans ce type de séance est la récupération. Zatsiorski 1966, parle de 7 à 14 jours pour récupérer complètement d'une séance. C'est pour cela qu'il a fallu faire appel à d'autres méthodes.

B. Méthodes des efforts répétés :

La terminologie (efforts répétés) laisserait penser à de longues séries. En fait le maximum de répétitions pour cette méthode est de 6. Pour faciliter la domination de la méthode nous parlons de 6 fois RM. Les récupérations entre les séries sont d'environ 5mn.les charges sont moins lourdes que pour la méthodes précédente .de ce fait, elle s'adapte mieux aux débutants. La récupération entre les séries est également plus courte environ 2jours. Ce type de séance va donc pouvoir s'enchaîner plus souvent.

Inconvénients :

La mise en jeu des mécanismes nerveux se fait dans de mauvaises conditions. La tension musculaire maximale ne survient que grâce à la fatigue. En effet les 2 ou 3 premières répétitions ne sollicitent pas le muscle au maximum (charge insuffisante) il faut attendre les dernières répétitions pour se trouver dans les conditions de l'effort maximal. Malheureusement la fatigue accumulée n'est pas favorable aux acquisitions nerveuses. C'est pour cela que chaque fois qu'on le peut il faut lui préférer les méthodes des efforts maximaux.

C. Méthodes des efforts dynamiques :

Il s'agit d'effectuer des exercices à vitesse maximale avec charge légère, le nombre de répétitions peut aller jusqu'à 15. Le nombre de séries peut se situer entre 10 et 20 selon le niveau des athlètes. La récupération entre les séries devra être relativement longue (5 à 7 mn), malheureusement souvent elle est écourtée, pour des raisons pratiques (durée totale de la séance).

Avantage :

Cette méthode est intéressante car elle améliore la montée en force .elle ne nécessite pas de charge lourdes elle est donc idéale pour les débutants. La vitesse d'exécution de cette méthode permet de préparer l'athlète aux vitesses requises pour les épreuves de compétitions.

Inconvénients : pour être efficace elle nécessite beaucoup de travail et s'avère peu attrayante à la longue. Elle suppose, surtout, une extrême vigilance dans l'exécution des mouvements. Cette méthode est vite inadaptée pour le sportif de haut niveau

Inconvénient majeur :

Des problèmes articulaires et tendineux peuvent apparaître, ils sont liés aux grands nombres de répétitions et de séries.

D. Méthodes de la pyramide :

Dans une même séance, réaliser des séries avec répétitions décroissantes et avec des charges montantes.

Données physiologiques : Zatsiorski (1966) se livrait à une analyse critique de la méthode en pyramide. Il constatait que la partie basse de la pyramide était équivalente à des efforts répétés alors que la partie supérieure se rapprochait des efforts maximaux. Ce qui amène à penser que la pyramide est plus efficace car elle combine deux méthodes. En fait, l'enchaînement des deux méthodes ne respecte pas les principes physiologiques envisagés précédemment.

En effet :

On voit bien ainsi les limites de la méthode pyramidale, il semblait alors logique d'inverser la pyramide. Zatsiorski l'avait déjà tenté avec succès (1966). Depuis d'autres auteurs ont fait la même constatation, notamment Mc Donagh et Davies (1984), Fleck et Kreamer (1987) ces deux derniers citent comme références Leigton et Coll. (1967) ainsi que Mc Morris et Elkins (1954), il n'est pas dans ce propos de dire que la pyramide montante est mauvaise, mais d'en limiter la portée dans le cadre de l'amélioration de la force. Cette dernière reste un moyen intéressant pour s'habituer aux charges lourdes. Il est déconseillé de faire un cycle pyramidal

E. Méthodes d'électrostimulation :

L'entraînement musculaire par électrostimulation de 30 mn est plus efficace qu'un entraînement traditionnel de 1 à 2 heures. Ce type d'entraînement se pratique essentiellement pour développer la force, l'endurance anaérobie, et les capacités de coordination. Il doit toujours se pratiquer avec des charges correspondant à la force développée et avec une contraction volontaire du sujet associée à la contraction électrique.

L'électrostimulation est une impulsion électrique variable (durée et intensité) transmise aux différents muscles par l'entremise de deux ou plusieurs électrodes. L'impulsion électrique provoque la contraction musculaire du ou des muscles choisis sans que le système nerveux central (cerveau) soit mis à contribution.

L'électrostimulation est utilisée depuis de nombreuses années par les athlètes ou les kinésithérapeutes pour la préparation sportive, la récupération et parce qu'elle procure des résultats visibles et mesurables.

Fig. 11 : les qualités développées par l'EMS

1-2-6 IMPORTANCE DE LA FORCE DANS LE RUGBY.

Etant donné que la force dans ses divers modalités de manifestation ; force maximale, détente et endurance force, représente dans presque tous les sports un facteur déterminant, plus au moins accentué de la performance, il faut accorder un rôle important à son développement spécifique dans la discipline. Ce d'autant plus que, certaines habilités gestuelles, techniques sportives, la mise en oeuvre de certains moyens et méthodes d'entraînement ne peuvent être réalisées sans le niveau de force correspondant. Le niveau de force agit immédiatement sur l'efficacité de l'entraînement dans le processus à long terme soit en soutenant, soit en freinant le développement de la capacité de performance sportive. (Weinek 88)

En rugby nous distinguons trois actions majoritaires :

· les courses (course de soutien et sprint)

· les luttes (poussées, arrachage du ballon)

· les placages et les blocages.

Plus une action est statique ou relativement statique, plus elle demande de la force c'est le cas des luttes, des placages et des blocages où le joueur est dit « puissant-fort » la composante force est dominante dans la puissance musculaire. La contraction est de types statique ou concentrique

Plus une action demande des déplacements, plus la composante vitesse sera importante c'est le cas de courses ou le joueur est dit « puissant-vite » (la composante vitesse est Dominante dans la puissance musculaire), la contraction est de type pliométrique

Bien que la force et la puissance soient de toute évidence des qualités majeures dans ce sport  collectif « rugby » caractérisé par le combat, leur prise en compte sérieuse et systématique dans la préparation est relativement récente et encore insuffisante.

La pratique des exercices de force n'a qu'une part faible par rapport aux entraînements de course. Si les avants dans l'ensemble ont compris leur nécessité. Il n'est pas rare d'entendre exprimer des réticences de la part des trois-quarts vis-à-vis de la musculation des membres inférieurs.

Le tableau 1 montre le temps passé par les joueurs à exprimer leur force et leur puissance en dehors de la course au cours d'un match. Pour la saison 94/95 et 95/96.(France.D1.)

Tab : 1 

Temps d'engagement de force et du temps effectif par poste dans un match

De rugby

POSTE

FORCE

TEMPS EFFECTIF DE JEU

Pilier

10 mn 30

22 à 24 mn

Talonneur

11 mn

27 à 28 mn

2e ligne

12 mn

27 à 28 mn

3e ligne centre

9 à 10 mn

29 à 30 mn

3e ligne aile

8 à 10 mn

29 à 30 mn

demi de mêlée

4 à 6 mn

29 à 30 mn

demi d'ouverture

2 à 4 mn

24 à 25 mn

centre

2 à 4 mn

14 à 15 mn

ailier

3 à 5 mn

12 à 13 mn

arrière

5 à 7 mn

15 à 16 mn

(Gérard Permingueat et Jean Yves Nérin)

Ces mesures ont été comptabilisées au cours des temps passés a pousser, repousser, lever, tirer, ceinturer, résister à la chute, (les plaquages n'ont pas été enregistrés), les temps effectifs de jeu sont maximaux et le plus souvent très inférieurs, à quoi on peut se rendre compte qu'un avant passe du tiers à la moitié du temps effectif de jeu à employer sa force. Or, la part de l'entraînement réservé au travail de la force dans l'horaire hebdomadaire est encore bien modeste pour de nombreux joueurs, et surtout le cas en Tunisie.

1-3 La vitesse

A- Définition

Selon Frey (1977), la vitesse est la capacité, sur la base de la mobilité des processus du système neuro-musculaire et de la faculté inhérente à la musculature de développer de la force, d'accomplir des actions motrices dans un segment de temps situé en dessous de conditions minimales données.

B- Modalités de la vitesse

On distingue une vitesse cyclique : propre à une succession d'actions motrices et une vitesse acyclique : propre à une action motrice isolée. Le centre de gravité des développements ultérieurs sera pourtant la vitesse cyclique : capacité selon Hare (1976) de se déplacer avec la plus grande rapidité possible, car elle relève pour une part d'autres régularités que la vitesse acyclique.

On entend par vitesse de base la vitesse maximale pouvant être atteinte dans le cadre d'un déroulement gestuel cyclique.

1.3.1 LES DIFFÉRENTS TYPES DE VITESSE EN RUGBY :

L'adaptation de cette notion au rugby amène à distinguer trois types de vitesse qui mettent en oeuvre des prédominances dans les trois phases du processus moteur, concernant les domaines neuromusculaire et biomécanique.

Ces trois types sont en interrelation et en interdépendance. Mais, selon les actions à accomplir, selon les postes occupés par les joueurs, des dominantes sont à prendre en compte. Il est bon de les analyser pour élaborer un entraînement adapté en fonction des postes et en fonction des insuffisances individuelles.

On distingue la vitesse réactionnelle (explosive), la vitesse gestuelle (acyclique), la vitesse classique (cyclique), c'est-à-dire rapport distance/temps, qui s'exprime en Km/h ou en m/s.

C'est le temps qui sépare la stimulation efficace de la réponse par contraction. C'est le temps de réaction à un signal. La vitesse réactionnelle concerne essentiellement les deux premières phases du processus. Elle comprend :

Mais pour le rugby nous prendrons un exemple où la part d'incertitude est importante, celui de demi d'ouverture. Au moment où il reçoit le ballon du demi de mêlée, il a du, avant et pendant la trajectoire, « prendre des informations » (vitesse des influx visuels) sur la situation des adversaires et des partenaires. Pendant la trajectoire ou au moment de la réception, il « choisit » l'action à effectuer, adaptée à la situation : passer, progresser, jouer au pied, etc. et  « commander » le déclenchement du geste. Enfin il exécute le geste avec plus ou moins d'efficacité.

La vitesse réactionnelle s'arrête au moment où la contraction musculaire commence. Lorsqu'elle devient visible pour les contractions anisométriques. Il est habituel d'intervenir sur les facteurs d'exécution qui conditionnent l'efficacité de la troisième phase, mais le rendement maximal de l'ensemble ne peut être que par la performance des deux phases initiales.

Naturellement tributaire de la précédente, elle concerne essentiellement la troisième phase de la motricité. C'est la vitesse d'exécution qui sépare le but du geste visible de la fin de sa réalisation. Par exemple, en négligeant l'attitude préparatoire (placement des appuis, etc....) qui est très importante, elle commence à la prise de balle du demi de mêlée et se termine au moment où la balle quitte ses mains pour une passe à un joueur.

Elle met en jeu, outre la conduction neuromusculaire, les vitesses angulaires des bras de leviers qui interviennent dans le geste. Elle est liée à l'amplitude du mouvement et constitue en cela une composante de la vitesse de déplacement et de la vitesse de course. Elle s'exprime de façon répétitive pour constituer la vélocité ou fréquence des appuis ou des gestes. L'amplitude du mouvement conditionne sa précision en permettant des modifications de certains paramètres en cours d'exécution (énergie, direction) grâce aux phénomènes sensitifs de feed-back.

Vitesse de réaction et vitesse gestuelle interviennent dans tous les mouvements et constituent des facteurs primordiaux de l'efficacité de l'action dans les sports collectifs et les sports duels (combat, tennis, ping-pong, escrime, etc....). Souvent déterminantes (en incluant l'anticipation) pour le résultat, lorsque les adversaires sont d'un niveau voisin dans les domaines athlétique, technico-tactiqu et psychologique, elles doivent être travaillées à chaque entraînement

On peut constater que ce travail est davantage du ressort de l'entraîneur que du préparateur physique, mais si c'est un thème prioritaire d'une période d'entraînement, le préparateur peut proposer des exercices de « renforcement ».

Ce rapport intervient dans la vitesse gestuelle (amplitude temps), mais il s'exprime essentiellement par la vitesse de déplacement. Cette vitesse, pour la course, est le résultat de la combinaison de l'amplitude de la foulée (distance séparant deux appuis) et de la vélocité (fréquence de succession des appuis).il existe pour chaque sujet une relation optimale entre ces deux facteurs qui lui permettent de produire sa vitesse maximale.

Cette relation optimale s'obtient par le travail et la répétition bien conduits. On « apprend »à courir plus vite, mais c'est un apprentissage très qualitatif qui exige également quantité et intensité. On doit comprendre aussi que le développement de la vitesse de course passe par le relâchement qui permet l'optimisation du couple fréquence-amplitude.

1.3.2 Méthodes d'évaluation de la vitesse :

La meilleure façon d'estimer les qualités de vitesse d'un individu est de mesurer la vitesse maximale qu'il peut atteindre sur une distance suffisamment courte pour que la fatigue n'ait pas le temps de se manifester. On utilise habituellement des exercices dont la durée ne dépasse pas 15 à 20s. On utilise la vitesse atteinte au cours de ce type d'exercice comme l'indicateur des qualités de vitesse ; elle est souvent appelée « vitesse absolue ». Tabl. 2 donne les distances habituellement utilisées dans les différentes disciplines.

Tab 2

Tests d'évaluation du niveau de vitesse absolue

Discipline sportive

Longueur de la fraction de parcours en m

Durée approximative du travail en s

Course.........................

Aviron.........................

Natation........................

Cyclisme.......................

Patinage de vitesse............

30-100

100-150

15-25

150-200

50-100

jusqu'à 11-12

jusqu'à 18-22

jusqu'à 15-16

jusqu'à 10-15

jusqu'à 10-12

1.3.3 Méthodes d'amélioration de la vitesse

Plusieurs facteurs intervenant dans la manifestation de la qualité de vitesse, au niveau du système nerveux, la rapidité des phénomènes d'inhibition et de stimulation qui intervienneront dans la coordination, l'élasticité et la force musculaire, ainsi que l'aptitude du muscle à libérer de l'énergie rapide, la souplesse articulaire ; la perfection de la technique sportive et enfin l'aptitude à se concentrer au maximale.

· Les formes élémentaires (temps de latence de réactions motrices simples ou complexes, la vitesse d'exécution d'un mouvement contre une résistance nulle, la fréquence du mouvement répétitif) sont très spécifiques ainsi les temps de réactions sont indépendants de la vitesse de mouvement acyclique complexe.

· Les formes élémentaires de la vitesse sont peu susceptibles d'être perfectionnées, ainsi le temps de réaction simple qui est de 0,20s à 0,30s chez les sujets non entraînés, est de 0,10s à 0,20s pour les athlètes entraînés l'entraînement n'apporte pas donc d'amélioration supérieures à 0,10s c'est dans l'application de ces qualités élémentaires à des mouvements complexes que les progrès les plus importants trouvent leur accomplissement.

Pour choisir les exercices technio-moteurs et conditionnels appliqués à l'entraînement, il est important d'analyser et d'évaluer le niveau de l'influence exercée par les composantes qui déterminent la performance et sont indépendantes les unes des autres sur le rendement complexe de la motricité sportive (Kihlow 1977).

· « Entraînement d'innervation » (appui soudain du talon ou élévation du genou en trottinant en guise de préparation aux fréquences gestuelles les plus rapides.

· « Skipping » (course en levant les genoux) : la vitesse de foulée est augmentée autant que le permet une exécution décontractée d'un geste à coordination fine.

· Toutes les courses à «  départ lancé ».

· Course avec changement de cadence maximale, 50m en « roue libre », (sur 200m à 300m).

· Fartlek avec sprints : changement de direction et des appuis.

· Courses à cadence uniformément accélérée.

Comme le montrent les recherches d'Ozolin (1972), les courses avec changement de cadence n'instruisent pas seulement les capacités coordinatrices, mais améliorent simultanément les autres composantes de la vitesse sprint.

· Courses en descente.

La vitesse de course notablement augmentée exige beaucoup de capacité de coordination ; elles sont donc éminemment adaptées comme stimuli d'entraînement.

· Course dans les conditions facilitées au moyen d'appareils spéciaux (suppression de la pesanteur (Ratow 1977) : dans cette forme d'entraînement qui s'emploie exclusivement dans le domaine du sport de pointe, et encore avec mesure, il est possible pour le coureur de découvrir ses capacités potentielles et de pénétrer à des niveaux de coordination irréalisables dans des conditions normales.

Pour l'amélioration de la vitesse de course, la méthode par répétitions avec charge variable dite également méthode variable s'est avérée particulièrement efficace. Selon Kuznetsow (cité d'après Tschiene 1973), la charge variable a de nets avantages par rapport à l'effet synthétique, c'est-à-dire à l'emploi exclusif de la charge standard avec intensité maximale. Dans la méthode variable on exploite l'effet dit retardé qui se produit dans le système neuro-musculaire qui préside au mécanisme de la mémoire à court terme.

1.3.4 La vitesse en rugby :

D'après une étude de (Girardi et Lemoine 2000), il a été montré que durant un match : 91% des sprints sont inférieur à 30m et 8% courent 30 à 50m et 1% dépassent 50m, d'ailleurs le sprint le plus long est effectué par l'ailier est couvre 66m.

Donc il n'est pas nécessaire de travailler les sprints au delà 80m.

Tab : 3 

Les différents sprints réalisés par un rugbyman

POSTE

SPRINT COURT

SPRINT LONG

Tout poste

30m

3à 4

Pilier

16m

1

Talonneur

18m

1

2eme lignes

21m

1

3eme lignes ailes

27m

4

3eme lignes centre

34m

2

½ mêlées

33m

3à 4

½ ouvertures

33m

1

centres

43m

5

ailiers

38m

7

arrières

35m

6

(Girardi et Lemoine -2000)

1.3.5 L'inter relation Force vitesse

D'après Zonon (1973), la vitesse d'un mouvement est fonction de la force Maximale. La vitesse et la détente sont donc dans une large mesure dépendantes des données de la force (Rocker et autres 1971, Stoboy 1973, Adam- werchoshanskij 1974, Buhrle-Schmidt-bleicher 1978).

L'augmentation de la vitesse de contraction lorsque la force augmente, résulte de la corrélation myophysiologique suivante: lors du processus de contraction, les éléments contractiles établissent entre eux des pontages qui leur permettent de coulisser les uns sur les autres télescopiquement et de raccourcir le muscle. Plus est grand le nombre des pontages par unités de temps -ce qui est une des conditions d'une contraction rapide plus grande est la force musculaire développée. D'autre part, la vitesse de contraction selon Karl (1972) dépend également du rattachement et détachement en rapide alternance des pontages, donc du non synchronisme de ceux-ci. En déterminant par l'entraînement un accroissement de la section transversale du muscle on peut grâce au nombre accru de pontages potentiels, augmenter celui des pontages asynchrones et par là augmenter la vitesse de contraction

Le degré de corrélation entre la force maximale et la rapidité gestuelle s'élève quand la charge s'accroît.

Selon zatsiorski (1972), l'entraînement de force tendant à améliorer la vitesse gestuelle répond à deux missions primordiales : la première, l'élévation du niveau de la force maximale (des groupes musculaires concernés par au mouvement) ; deuxièmement le développement de la capacité de produire une grande force lors de mouvements rapides. La capacité de produire rapidement une force exige avant tout des méthodes d'effort dynamique.

D'après (c. Miller 1995) l'effet spécifique de l'entraînement de type (effort dynamique) sur la relation force vitesse reste incertain, mais il incite à penser que l'effet dominant des procédés de puissances pourrait se situer dans la zone d'expression de la puissance maximale.

La relation force-vitesse (puissance) peut être mesurée sur un ergomètre isocinétique. On établit le rapport entre la force que l'on peut produire pour chaque vitesse de mouvement que l'appareil impose.

On obtient la courbe suivante:

 
 

Fig. 12 : la relation force vitesse

On peut voir que la force que l'on peut développer décroît avec l'augmentation de la vitesse d'exécution. Cette relation est spécifique à un individu ou à un groupe de sportifs (les sprinters comparés aux bodybuilders par exemple).

Cette courbe présente quelques points remarquables :

1-4 la Puissance :

1.4.1 Définition :

Le facteur physique s'analyse en fonction de la puissance musculaire (P). Celle-ci est égale à la force (F) multipliée par la vitesse (V), soit :

P (watt) = F (kg) * V (m/s)

Depuis les travaux de Hill (1938), il est connu que la vitesse de raccourcissement musculaire dépend de la force qui s'oppose au déplacement et que, réciproquement, la force que peut exercer un muscle dépend de la vitesse du raccourcissement.

1.4.2 MÉTHODES ET PROCÉDÉS D'AMÉLIORATION DE LA PUISSANCE MAXIMALE :

La puissance est caractérisée par la capacité qu'à le système neuro-musculaire de surmonter des résistances avec la plus grande vitesse de contraction possible.

Pour un même sujet la puissance peut être de niveau différent selon les segments du corps considérés (bras ou jambes). Dans le terme puissance l'accent est mis sur la vitesse d'exécution de la force.

Principes : pour développer la puissance, le mouvement doit être fait de façon rapide ou explosive, car on veut entraîner dans ce cas le système nerveux à recruter le maximum de fibres en minimum de temps. La puissance peut être augmentée de deux façons :

· en augmentant la force

· en augmentant la vitesse

Les intervalles de repos doivent être longs (3-5 min) entre les séries si l'on veut obtenir un effet d'entraînement optimal. On doit considérer les points suivants lors de l'élaboration d'un programme d'entraînement en puissance. Il est extrêmement important pour entraîner la puissance d'être dans un état reposé et éveillé, sinon aucun effet d'entraînement n'en résultera, car un état de fatigue engendrera la décélération condition à éviter lorsqu'on veut entraîner le système nerveux.

L'accélération est le stimulus clé dans le travail de la puissance.

A - Le procédé de base : efforts concentriques à puissance maximale :

Le but est de susciter des efforts où s'expriment au moins 80% de la puissance maximale. Il s'agit de mobiliser des charges moyennes (comprises entre 30%et 70% de 1RM) à vitesse d'exécution optimale. Le nombre de répétitions par série sera limité selon l'intensité entre 7 et 5. La récupération sera complète soit de 3 à 5 minutes. Les séries seront réitérées selon le mode pyramide par exemple : 45%-65%-55%

Principes organisateurs de ce procédé de base :

· La charge additionnelle est choisie de façon à ce que l'athlète puisse exprimer au moins 80% de sa puissance maximale : il s'agit donc d'une fourchette comprise entre 30% et 70% de 1RM. Dans tous les cas, la vitesse de mobilisation requise est maximale pour la charge additionnelle proposée : il s'agit de demander un travail de type qualitatif, c'est a dire, sans diminution de la vitesse d'exécution. le premier corollaire à ce principe est que le nombre de répétitions dans la série soit réduit : il faut en effet éviter l'apparition de la fatigue. De plus, l'athlète doit pouvoir rester concentré sur la qualité de la réalisation. Pour ces raisons, le nombre de répétitions sera limité à 7 par série, y compris pour des valeurs de charge de l'ordre de 40% de 1RM que l'athlète pourrait théoriquement mobiliser un nombre de fois beaucoup plus important avant d'atteindre l'épuisement. dans le cadre de ce type de travail (puissance maximale), l'augmentation éventuelle du volume de travail se fera en augmentant le nombre des séries tout en conservant à l'intérieur de chaque série un nombre limité de répétitions.

· Variantes du procédé de puissance maximale :

Miller(1995), cometti(1988) distinguent 2 variantes aux procédés de puissance maximale : un procédés où l'on utilisera des charges supérieures à 50% de 1 RM,qu'ils qualifient de « puissance-force » et un procédé où l'on utilisera des charges inférieures à 50% de la 1RM,qu'ils qualifieront de « puissance-vitesse ».

B - Le procédé de puissance-force

Ce procédé de travail de la puissance se caractérise par le choix de l'intensité dans une fourchette variant entre 50% et 70% de 1RM. Le nombre de répétitions dans la série sera de 6 à 4 (il varie de façon inverse avec l'intensité) pour un nombre total de séries dans la séance de 24, à condition, toutefois, de veiller au maintien d'une bonne vitesse d'exécution. Il faudra ménager un temps de récupération suffisant pour éviter tout effet de fatigue. Le mode de réitération de la charge se fera sous forme de « pyramide montante ».par exemple 50%-60%-70% de 1RM.

C - Le procédé de puissance-vitesse

Il s'agit, à travers cette variante, d'insister sur le facteur vitesse : les résistances proposées seront moins lourdes entre 50%et 30% de 1RM. Il faudra veiller a une bonne qualité de la réalisation : le nombre de répétitions dans les séries devra être suffisant pour éviter tout effet de fatigue (3 à 5 min). Le nombre total de séries dans la séance est à priori de 20 à 24 par séance. Il pourra être augmenté à la condition de veiller au maintien d'une bonne vitesse d'exécution maximale pour la charge mobilisée. La pyramide descendante sera recommandée pour enchaîner les séries dans la mesure où elle permet une réalisation de plus en plus rapide.

1.4.3 Programmation et périodes de travail en rugby :

Ø ENTRAÎNEMENT SPÉCIFIQUE DE TYPE MUSCULATION :

Plusieurs facteurs déterminent le travail en musculation ; la notion de puissance musculaire (force*vitesse) et les types de contraction :

1) Travail d'endurance musculaire (force-endurance) :

C'est un travail essentiellement de reprise d'activité, dont la logique réside dans des exercices de basse intensité et de nombreuses répétitions (grand volume)

2) Travail à charge maximale (force maximale) :

Il doit être effectué durant la période préparatoire où les joueurs ne sont pas sollicités intensément comme c'est le cas en période de compétition. De ce fait leurs organismes ont une plus grande capacité de résistance et de performance avec des charges lourdes.

3) mixte puissant -vite + puissant-fort :

C'est un travail à réaliser durant la période précompétitive. La méthode dite « bulgare » contraste de charge est très intéressante dans ce type de travail, car il y a une variante de charge soit dans la série, soit dans la répétition.

4) puissant -vite :

Cet entraînement relève de la période compétitive. C'est un registre de charge qui nous paraît spécifique aux lignes arrière mais ce n'est qu'une dominante car le puissant-fort peut servir par exemple au niveau des centres pour la pénétration

5) puissant-fort :

Ce travail doit être inclus dans la période compétitive. C'est un registre de charge qui nous paraît spécifique aux avants mais ce n'est qu'une dominante et le puissant-vite peut servir par exemple au niveau d'une deuxième ligne sur un 2 contre 1.

6) force-vitesse

La période d'affûtage est idéale pour ce travail car elle est peu fatigante et aussi très dynamique. Il s'agit d'effectuer des mouvements contre résistance avec la plus grande vitesse possible.

Le tableau suivant est un exemple de planification de l'entraînement

Tab : 4

Proposition de planification de travail

Dates

Périodes

Objectifs du travail de course

Objectifs du travail de musculation

15/07 au 08/09

Préparatoire

Endurance aérobie

+ vitesse + P.A.M

Endurance musculaire +travail à charge max+gainages

08/09 au 15/09

Précompétitive

Endurance aérobie +PMA+endurance lactique+vitesse

Mixte : puissant-vite+ puissant-fort +gainages

15/09 au 15/12

Compétitive

PMA+vitesse

Puissant-vite +puissantfort +gainages

15/12 au 08/01

De transition

Récupération+rappel endurance aérobie

Travail à charge maximale +gainages

08/01 au 15/04

Compétitive

PMA+vitesse+puissance lactique

Puissant-vite+pissant-fort+gainages

15/04 au 08/06

Affûtage

Récupération+ vitesse

Force-vitesse +gainages

08/06 au 15/07

Entretien

Activités d'entretien diverses (natation, foot)

Travail endurance musculaire + gainages

(l.girardi et p.lemoine, 2000)

Au niveau de la musculation, l'exemple ci-dessus est spécifique au travail que doivent effectuer les lignes arrières. Pour le cinq de devant, lors des deux périodes compétitives, le puissant-fort est le facteur dominant et le puissant-vite est le facteur secondaire. Pour les troisièmes lignes, durant cette période, il faut développer de façon optimale les deux facteurs.

D'après Christian Miller et dans son article publié dans le stage eurathlon (3 au 7 avril 1995) ;il conseille de programmer la variante « puissance-force » dans une phase initiale de la préparation,avant le cycle de force maximale et après un cycle de reprise d'entraînement. La variante « puissance-vitesse »est programmée dans la seconde phase de la préparation, avant le cycle d'explosivité.

· les adaptations physiologiques attendues :

Les adaptations physiologiques peuvent affecter le muscle lui-même (hypertrophie des fibres musculaire) ou affecter la commande musculaire (recrutement des fibres musculaires). Les effets possibles des procédés à puissance maximale sur la commande musculaire ont été peu décrits dans la littérature. Selon Bosco (1985), le travail à puissance maximale « entraînerait » préférentiellement les fibres de types è.

1.4.4 EVALUATION DE LA PUISSANCE

Plusieurs chercheurs se sont intéressés à développer des épreuves permettant de mesurer la puissance, Pinnay et Grielaard(1979), puis Péresetal (1981) ont développé une épreuve permettant de mesurer la puissance maximale alactique (Pmax) sur bicyclette ergométrique, la force appliquée sur la bicyclette est une force de friction `f' opérée par un frein placé sur la roue qui tourne à une vitesse `V' ,il existe une relation linéaire entre la force de pédalage (F) et la vitesse correspondante`V' : le calcul de la (Pmax aérobie alactique par la relation force-vitesse, un tour de pédale développe 6 mètres).

Les joueurs de sports collectifs, notamment les footballeurs, ont des valeurs de Pmax cycles à 17-18 watts/kg, alors que les rugbymen auront des Pmax supérieurs et différentes selon les postes

La formule de calcul de la puissance pour cette épreuve est

Pmax= (0.5xFo) x (0.5xVo) = 0.25 x Fo x Vo

L'évaluation de la Pmax sur terrain, ici il s'agit des épreuves les plus utilisées, comme le test de détente verticale et celui de célérité dans l'escalier (margaria.1966)

1-le test de détente verticale : permet de mesurer la puissance du métabolisme anaérobie alactique à partir d'un saut vertical, réalisé sans élan avec une légère flexion de genoux ; la formule de calcul de la puissance pour cette épreuve :

Pmax (kgm/s)=v9.81/2 x poids x vh

2-le test de margaria : il s'agit d'une course d'élan sur le plat, puis de monter 2 à 2 l'escalier de 12 marches le plus vite possible d'une hauteur de 17.4cm soit 69.6cm, entre la 8éme et la 12éme marches : la formule de calcul de la puissance pour cette épreuve est

Pmax (watts)= [masse corporelle (kg) x hauteur (m) x 9.81 (m/s2)] / temps(s)

Evaluation de la capacité anaérobie lactique par le test de wingate, le test consiste a pédaler le plus vite possible, donc a fournir le plus grand nombre de tours de pédale en 30safin de mesurer la quantité d'énergie produite par le métabolisme anaérobie (ayelonetal 1974) lactique

La formule de calcul de la puissance est :

W (joules)=Force x distance

W anaérobie lactique (joules)= 0.5.Fo x 30 tours de pédales x 6 mètres

Trois indices sont calculés et retenues lors de ce test (Bar-Or ,1987)

1- la puissance pic, la plus haute puissance mécanique observée dans les 5-6 premières secondes des 30s d'exercice maximal ;

2- la puissance moyenne développé lors du test de 30s, cette puissance étant considérée comme la puissance anaérobie lactique

3- l'endurance anaérobie ou faculté de soutenir un fort pourcentage de la puissance pic pendant les 30s est donc le rapport entre la puissance pic et la puissance enregistrée dans les 3 dernières secondes du test de wingate.

3-Test de bosco:

Le test de puissance consiste à rebondir pendant 15 s le plus haut possible sur l'ergojump, en imposant une flexion de 90° des genoux et mains aux hanches (le chronomètre calculant automatiquement la puissance développée). Il mesure l'aptitude à résister à la fatigue dans des sauts répétés (intéressant en sports collectifs). Il existe aussi sur 30s et 1minute pour d'autres spécialités.

Si on développe l'explosivité :

 

Bleu avant l'entraînement Mauve. après l'entraînement

Fig. 13 :l'effet de l'entraînement de la force max sur la puissance

MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

2.1 Rappel de la problématique et des hypothèses :

Nous avons posé la problématique suivante :

Est ce que l'amélioration de la puissance chez le rugbyman a plus ou moins elle été engendrée effectivement par le travail de la force maximale en utilisant la méthode de musculation ?

Y a t il une corrélation entre la batterie de tests proposés et les engagements puissants du rugbyman sur terrain.

Nous rappelons nos hypothèses :

La musculation étant un facteur déterminant dans ce processus, la recherche de l'optimum par une musculation dynamique serait suffisante pour atteindre des niveaux élevés dans les efforts de puissance.

Les tests que nous avons choisis pour cautionner la qualité puissance des membres inférieurs chez le joueur de rugby peuvent être une des références dans l'évaluation de l'engagement physique en puissance du rugbyman.

2.2 But de la recherche :

Notre travail d'initiation à la recherche scientifique vient s'inscrire dans le cadre d'une appréciation de l'impact du travail de la force maximale par la méthode de musculation dynamique sur la puissance des membres inférieurs

2.3 Tâches de la recherche :

Conformément au but de la recherche, on s'est proposé de résoudre les tâches suivantes :

1) analyse de particularités de l'entraînement dynamique au sein du groupe expérimental.

2) Déterminer l'efficacité de cette méthode sur l'amélioration de la puissance des membres inférieurs

3) Comparer les résultats du groupe 1 et 2.

2.4 Méthodes de la recherche :

Pour résoudre l'hypothèse posée, on a eu recours aux méthodes suivantes :

1- analyse de la littérature scientifique et méthodologie

2- les tests de terrain

3- les méthodes statistiques et mathématiques

2.4.1 Analyse de la littérature

Au cours de notre recherche, nous avons utilisé 19 documents de littératures

2.4.2 Les tests de terrain

C'est une batterie d'épreuves d'évolution par le biais des tests de terrain, ainsi, le plus important c'est que nos tests doivent répondre essentiellement à trois critères principaux à savoir la sensibilité, la fidélité et la validité

· La sensibilité : un test est sensible s'il permet d'obtenir un classement final de tous les sujets de la population, il doit être ni facile ni difficile pour qu'il soit sensible

· La fidélité : un test est fidèle lorsqu'il permet de donner les mêmes résultats après avoir été répété à deux reprises pour les mêmes sujets

· La validité : un test est valide lorsqu'il permet de mesurer ce qu'on prétend effectuer. la validité signifie donc la spécifié de la représentation.

L'épreuve de bosco :

· Test de détente verticale :

- Le squat jump : il s'agit de réaliser une détente verticale sans l'aide des bras,

- Position de départ : le sujet en position jambes fléchis (articulation du genou 90°), les mains sur les hanches

Fig 14: test de bosco: squat jump

· Test de 30m vitesse départ arrêté :

il consiste à courir en toute vitesse(sprint) sur une distance de 30m en marquant la ligne d'arrivée et de départ avec deux cônes le chronomètre est enclenché dés que le sujet décolle son pied arrière du sol.

· Test de 30m vitesse départ lancé :

Le chronométreur est placé au sommet d'un triangle d'une hauteur de 10m, il déclenche le chronométrer au décollement du pied arrière du coureur, qui démarre en A, Il prend le temps au passage des 10m ; il arrête le chronomètre a l'arrivé des 40m, la différence entre le temps de 40met celui de 10m donne le temps « lancé » correspondant au 30m

Référence : « Raymond chanon ; (des tests de terrain pour tous) revue eps, n°268 nov-dec 1997 »

Fig. 15 : test de vitesse

· Test de force des jambes :

Les multi bonds :

Ce test consiste à enchaîner 4 bondissements alternés et terminer par un cinquième groupé.

Le départ est effectué les pieds parallèles. On mesure la distance entre le départ et les talons à l'arrivée.

Référence : FFT-DTN, document n°4 « l'entraînement physique » « Le Deuff »

Fig. 16 : test de quintuple saut

· Test de la puissance des membres inférieurs (1RM)

Réalisation : de la position situation débout et tout en tenant la barre chargée avec les haltères sur les épaules, essayer de fléchir les jambes jusqu'à la position semi-squat puis revenir à la position de départ

Principe ; il s'agit de réaliser une seule répétition avec la charge la plus grande que possible

Fig 17: test de ½ squat « 1 RM »

2.4.3 Méthodes statistiques et mathématiques :

Pour l'élaboration des résultats de notre enquête, et pour que la recherche soit justifiée par des données statistiques, nous avons eu recours à un programme statistique sur l'environnement macintosh ; statview

L'outil statistique utilisé et une analyse descriptif classique (moyenne, écart type, coefficient de variation, minimum, maximum, t du student)

Pour l'analyse des données recueillies de notre expérience nous avons utilisé les procédés statistiques suivants

Calcul des moyennes

C'est un indice de tendance central qui nous renseigne sur le centre de dispersion des fréquences d'une variable quantitative.

X = T / N

N= effectif total

T= sommes des variables de chaque test

X = moyenne des variables

Calcul de l'écart type

L'écart type est un indice mesurant la dispersion correspondant à la racine carrée de la variance qui est la moyenne des déviations au carrée de chaque observation par rapport à la moyenne de l'ensemble des observations

E .T =vV tel que (V) est la variance qu'à pour formule :

SX² - T²/N

V = --------

N-1

Sx : somme des carrées des mesures d'une variable

N : l'effectif total

T : total des variables

E.T : calcul de t de student

T de student :

C'est une méthode d'analyse qui permet de comparer deux moyennes arithmétiques en tenant compte de l'effectif et de l'ecart-type de chaque moyenne.

Le coefficient de variation :

C'est une mesure statistique qui nous permet d'estimer en pourcentage l'homogénéité d'une distribution.

Si le CV 0<CV<5 groupe très homogène

6<CV<9 groupe homogène

10<CV<13 groupe hétérogène

Tabl. : 5

CARACTÉRISTIQUES DES GROUPES

POIDS

TAILLE

AGE

 

POIDS

TAILLE

AGE

78.5

1.80

18

 

78

1.81

16

73.3

1.77

16

76.4

1.79

17

69.5

1.75

16

71.5

1.72

17

71.4

1.72

17

 

82

1.83

18

79.2

1.78

18

68.2

1.67

17

75.5

1.73

18

67

1.70

16

73.1

1.82

16

73

1.76

16

75.2

1.72

17

78

1.75

18

80.3

1.78

16

77

1.80

17

83.4

1.83

18

81

1.85

19

GROUPE 1

GROUPE2

2.5 ORGANISATION DE LA RECHERCHE :

2.5.1 Population d'étude

Notre échantillon est composé de 20 joueurs de rugby de sexe masculin, ces joueurs appartiennent à l'équipe de stade tunisien

Tous les sujets ne présentaient aucune contre indication pour l'entraînement à la musculation avant le début de protocole expérimental.

Les sujets ont pris connaissance du déroulement de l'expérience, de sa durée et de ses contraintes.

2.5.2-Protocole expérimental :

Le groupe expérimental (10joueurs) a suivi un programme d'entraînement en musculation pendant 8 semaines allant de 27 janvier 2005 au 27 mars 2005

La partie expérimentale s'est déroulée au sein du club « parc du stade tunisien »

Chaque sujet ayant participé à l'expérimentation a été mobilisé pendant 8 semaines : 16seances d'entraînement à raison de 2 séances hebdomadaires à savoir : le mercredi et le vendredi pour respecter la règle de 48 heures entre les séances et 72 heures avant la compétition).

La durée totale de l'expérience est de 2 mois au terme de la quelle nous avons procédé à un retest en vue de comparer l'état final à l'état initial de l'ensemble de deux groupes (groupe expérimental 10 joueurs et groupe témoin 10 joueurs) puis d'analyser et interpréter objectivement les résultats.

2.5.3 PLAN D'ENTRAÎNEMENT :

Suite à la période préparatoire au sein du club suivant le calendrier de phases et matchs de l'équipe, notre plan d'entraînement s'inscrit dans le cadre d'un travail à charge standard pendant 8semaine à raison de 2 séances de musculation par microcycle, reprenant ensuite le cour normal de l'entraînement avec le reste de l'équipe

L'équipe s'entraîne 3 fois par semaine, les sujets expérimentaux s'entraînent 3 fois aussi, mais s'ajoute à leur entraînement quotidien (pour 2séances) le programme de musculation qui débute avec l'entraînement, donc 45min de musculation spécifique et 45min d'entraînement classique (ballon, course) avec l'équipe

Cette période a été choisi à la bases de travaux réalisés par plusieurs chercheurs qui ont démontré que la dynamique de l'évolution de la performance se stabilise à partir de 6 à 8 séances, à l'exemple de « PETROVSKI ET FRAY »1990.

Le programme de ce micro cycle est à charge standard dans son contenu est spécifique selon les potentialités physiques des sujets :

Pour ces exercices le poids du corps est mobilisé. Donc on va procéder ainsi :

Exp : un joueur ayant un maximum en squat de 100Kg et pesant 80 Kg soulève en réalité 180Kg (1 RM = 180 Kg, 50% de 1RM est donc ici 90Kg. Il faut donc mettre une charge additionnelle de 10Kg seulement et non 50Kg.

Pour ne pas perdre du temps en chargeant l'halter, on va diviser le groupe expérimental en deux ateliers, correspondant à la charge proportionnelle de chaque groupe pour les joueurs qui ont à peu prés le même poids et 1RM

Groupe 1 expérimental :

La Séance comporte :

Échauffement 10min (course)

Exercice : 1

10 séries de 6 répétitions par série « semi-squat »

Exécution rapide du mouvement « dynamique »

Récupération : 1.30 à 2 minutes entre les répétitions

Récupération de 5min entre les séries

Travail avec charge 50% de 1RM pendant les 2 premières semaines et on augmente de 5% la charge chaque 4séances jusqu'à arriver à 70% de la RM les 2 dernières semaines.

Fig. 18 : exercice de ½ squat

Exercice 2 :

10 séries de 6 répétitions par série « squat jump »

Exécutions rapides du mouvement

Récupération de 1.30min à 2min entre les répétitions

Récupération de 5min entre les séries

Travail avec charge de 50% de 1 RM (idem que l'ex : 1)

Fig. 19 : exercice de ½ squat jump avec charge

2.5.4 MATÉRIELS :

Selon les épreuves d'évaluation et durant la partie expérimentale nous avons eu recours aux matériels suivants :

3.1 LE TEST DE QUINTUPLE SAUT SANS ÉLAN :

3.1.1 Analyse et interprétation des résultats du test

Tab n°: 7
La statistique descriptive de quintuple saut sans élan

groupes

Tests

n

_

x

ä

min

max

CV

Indice de progression %

G1

T1

10

10.77

0.25

10.5

11.2

2.29

3

T2

10

11.09

0.21

10.87

11.46

1.89

G2

T1

9

10,75

0.26

10.43

11,22

2,41

2,04

T2

9

10,95

0,19

10.79

11,31

1,73

T= 2.99 DS à P <0.01

D'après le tableau n°:7, contenant les résultats de la variable quintuple saut nous pouvons constaté une amélioration nette pour le groupe 1 plus que pour le groupe 2, bien que les performances sont proches concernant cette variable et que la progression du groupe 1 qui est de l'ordre de 3% est en légère hausse par rapport au groupe 2 qui est de l'ordre de 2.4%, ceci n'exclu pas que la différence était significative pour ce test ( T=2.99 à P <0.01), cette différence est remarquable lorsqu'on compare les moyennes du groupe 1 et 2 lors du test 1 qui sont de l'ordre de 10.77m et 10.75m. Après l'entraînement et le retest ont indiqué des chiffres de l'ordre de 11.09m et 10.95m.

Les valeurs minimales du groupe 1, sont passées de 10.5m à 10.87m alors que les valeurs maximales sont passées de 11.2m à 11.46m, par rapport au groupe 2 qui étaient de l'ordre de 10.43m à 10.79m pour les minimales au T 1 et de 11.22m à 11.31m pour les maximales en T 2.

Ces résultats peuvent donner une idée sur l'efficacité de l'entraînement accompli pour le groupe 1. Ceci est de plus très nettement noté par les coefficients de variations qui sont passés de 2.29 à 1.89 pour le groupe 1 et de 2.4 à 1.73 pour le groupe 2 ce qui montre que le groupe 1 est resté très

homogène et que la progression était générale pour chaque sujet et très significative.

Graph. 1 : la moyenne de quintuple saut chez les 2 groupes

3.2 LE TEST DE ½ SQUAT À 1RM

3.2.1 Analyse et interprétation de la 1RM des jambes :

Tab n°: 8

Statistique descriptive de la demi Squat 1RM

Groupes

Tests

N

X

ä

Min

Max

CV

Indice de progression %

G1

T1

10

129.5

17.71

100

150

13.67

13.75

T2

10

147

18.29

120

170

12.44

G2

T1

9

122,5

10,34

110

140

8,46

8,62

T2

9

132,78

12,77

115

150

9,62

T= 2.73 DTS à P <0.01

D 'après l'étude de la dynamique d'évolution des paramètres physiques entre le test et le retest des deux groupes, et l'analyse des résultats du tableau n° 8, nous observons une amélioration au niveau de premier et deuxième groupe. Celui expérimental (G1) a connu une amélioration très nette à travers le passage de la moyenne de 129.5kg pendant le premier test qui croit d'une manière significative après 2 mois d'entraînement, pour atteindre une moyenne positive de 147kg, ce passage est en rapport avec la progression du minimum de 100kg à 150kg et de maximum de 120kg à 170kg. Dans ce même intervalle de temps, on voit bien que l'écart type et le coefficient de variation sont bien élevés et compris entre 12 et 13 ce qui nous pousse à constater que le groupe est très hétérogène mais nous remarquons que les meilleures performances d'évolution sont réalisés par le groupe 1 qui sont de l'ordre de 13.75 % contre 8.62% pour le groupe 2, qui lui était à la limite de l'homogénéité comprise entre 8 et 9.

On remarque bien aussi que le résultats accompli était très significatif pour ce groupe (T=2.73 à P <0.01), ce qui indique que ce test est par excellence un exercice de puissance et d'explosivité, donc l'entraînement en musculation est en étroite relation de causalité avec les types d'exercices tel que le semi squat avec charge (R=0.94 à P =1%).

Graph.2 : La moyenne de 1RM pour les 2 groupes

3.3 LES TESTS DE VITESSE :

3.3.1 Analyse et interprétation

du test 30 mètres vitesse départ lancé :

Tab n° 9

Statistique descriptive et analytique du 30 mètres vitesse départ lancé

Groupes

Tests

N

X

ä

Min

Max

CV

Indice de progression %

G1

T1

10

3.74

0.12

3.5

3.89

3.22

2.28

T2

10

3.66

0.17

3.25

3.89

4.73

G2

T1

9

3,83

0.18

3,62

4.11

4,83

2,74

T2

9

3,72

0.17

3,51

3.98

4,54

T = 0.33 DNS à P <0.05

Dans le tableau n°9 : sont présentés les données du test de 30 mètres vitesse départ lancé pour les groupes expérimental et témoin. Nous constatons une nette amélioration pour les deux groupes (indice de progression: G1= 2.28%, G2 = 2.74%).

Cette progression est beaucoup plus nette pour le groupe témoin qui ne s'est pas entraîné à la musculation et a suivi un entraînement du rugby ordinaire.

La différence (T=0.33 à P <0.05) est non significative mais on pourra donner une explication pour le fait que le groupe expérimental, ayant suivi un entraînement de musculation pour les membres inférieurs, a connu une amélioration moins soutenue que le groupe 2 en supposant que les joueurs du groupe 1 par le biais de la musculation ont acquis une certaine masse musculaire additive qui n'a pas eu encore le temps de s'intégrer dans l'exécution des mouvements spécifiques, ce qui, à notre propre avis, ne manquera pas de se produire dans les semaines à suivre.

En se référant aux données du tableau, le groupe 1 présente lors du premier test et le retest respectivement des coefficients de variation (CV1, CV2 ; 3.22 et 4.73) et le groupe 2 (CV1, CV2 ; 4.83 et 4.54), Ce qui indique que les deux groupes sont très homogènes.

Graph. 3 : la moyenne du temps de vitesse 30 m départ lancé

3.3.2 Analyse et interprétation

du temps en 30 mètres vitesse départ arrêté :

Tab n° 10

Statistique descriptive et analytique du 30 mètres vitesse départ arrêté

Groupes

Tests

N

X

ä

Min

Max

CV

Indice de progression %

G1

T1

10

4.48

0.24

4.21

4.84

5.42

-0.87

T2

10

4.53

0.26

4.26

5.07

5.76

G2

T1

9

4,49

0,21

4,21

4.79

4,6

1,16

T2

9

4,44

0.18

4,16

4.68

3,98

T = 0.98 DNS à P <0.05

Nous procéderons de la même manière pour le test de 30 métres vitesse départ arrêté et on indiquera d'après les données du tableau n: 10 une certaine régression de la performance (T1=4.48, T2=4.53)pour le groupe expérimental, le groupe 2 a signé une légère amélioration (T1= 4.49, T2=4.44) ceci est représenté par l'indice de progression qui indique les valeurs de -0.87% pour le groupe 1 et 1.16% pour le groupe 2. Ceci confirme notre supposition pour le test de 30métres vitesse départ lancé à savoir que la musculation aurait pu apporté ses fruits avec l'augmentation d'une certaines masse musculaire, et nous savons pertinemment que chaque ajout en fibres musculaires demande un certain temps d'intégration dans la coordination de la technique requise.

L'homogénéité de nos deux groupes n'a pas marquée un grand changement dans ces expressions dans le deuxième test et nous obtenons pour le groupe1 (5.42 et 5.76) à la limite homogène et (4.6 et 3.98) pour le groupe 2 qui est très homogène.

La différence est non significative (T= 0.98 à P <0.05) pour les deux groupes dans les deux tests, avec une légère régression pour le groupe expérimental, les performances restent très proches pour les deux groupes.

Graph. 4 : la moyenne du temps de vitesse 30 m départ arrêté

3.4 LE TEST DE BOSCO :

3.4.1 Analyse et interprétation de la détente verticale :

Tab n° 11

Statistique descriptive et analytique de la détente verticale

Groupes

Tests

N

X

ä

Min

Max

CV

Indice de progression en %

G1

T1

10

0.42

0.06

0.32

0.53

14.86

8.44

T2

10

0.45

0.04

0.4

0.53

9.86

G2

T1

9

0,42

0.02

0.39

0,45

4,58

0,85

T2

9

0,43

0.02

0.4

0,48

5,62

T= 2.73 DTS à P <0.01

En se référant aux résultats du tableau n°11 : le groupe 1 présente lors du test 1 et le retest respectivement deux coefficients de variation CV1 = 14.86 et CV2 = 9.86, nous remarquons alors que ce groupe est passé de l'hétérogénéité très significative à l'homogénéité, alors que le groupe 2 était homogène maintenu lors de deux actions du test.

Concernant l'étude de la dynamique d'évolution des paramètres physiques entre le test et le retest, nous pouvons constater une très nette amélioration au niveau du premier groupe représenté par une régression de 8.44%, alors qu'elle était presque nulle pour le groupe 2, ceci s'explique par l'entraînement de musculation pour les membres inférieurs suivi par le groupe expérimental était très efficace pour le développement de la puissance et l'explosivité. Tous les sujets de ce groupe 1 ont manifesté une nette amélioration pour cette variable (un minimum, de : 0.32 à 0.4, et un maximum de 0.53 inchangeable),

La différence était très significative entre les deux groupes avec (T=2.73 à p<0.01) ce qui signifie que la progression apportée à cette variable est bien la cause du travail de musculation, est quelle peut être encore plus développée dans d'autres disciplines sportives, signalons que nous parlons de joueurs de rugby qui par leur nature corporelle et de poids (lourds) ce qui explique cette stabilité dans les valeurs maximales, la limitant à des seuils assez passables au comparaisons par exemple avec des volleyeurs ou des sauteurs en hauteur.

Graph. 5 : la moyenne de la hauteur en détente verticale

3.5 le test de saut en longueur sans élan :

3.5.1 ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS DU TEST

Tab n° 12

Statistique descriptive et analytique saut en longueur sans élan

Groupes

Tests

N

X

ä

Min

Max

CV

Indice de progression %

G1

T1

10

2.25

0.11

2.1

2.45

5.1

6.24

T2

10

2.39

0.12

2.22

2.58

5.19

G2

T1

9

2,17

0.17

1.87

2,4

8,79

3,51

T2

9

2,24

0.19

1.98

2,5

7,53

T= 1.79 DNS à P< 0.01

En ce qui concerne le test de saut longueur sans élan, il présente une certaine similitude avec les résultats du test 30métres vitesse départ lancé à savoir une légère amélioration des résultats (les moyennes sont de l'ordre de t1= 2.25 et t2= 2.39) pour le groupe 1 et de l'ordre de (t1= 2.17 et t2=2.24) pour le groupe 2. L'indice de progression est de 6.24 % pour le groupe expérimental et de 3.51% pour le groupe témoin.

On remarque bien la grande différence qui est presque du simple au double de cette progression, ce qui indique que ce test est par excellence un exercice de puissance et d'explosivité et là, on voit bien que l'entraînement de musculation pendant les 2 mois à laisser ses empreintes sur les joueurs.

La différence (T=1.79 à P <0.01) est non significative ceci n'empêche pas de noter q'une amélioration a été notée (la valeur maximale pour le groupe 1 est passée de 2.45m à 2.58m) et (la valeur minimale de 2.1m à 2.22m).

Graph. 6 : comparaison des moyennes de deux groupes

CONCLUSIONS

L'entraînement en musculation, et nous pouvons le noter avec certitude, n'a été et ne peut être que bénéfique pour les joueurs de rugby en ce qui concerne l'amélioration de la variable puissance.

Au terme de notre étude et suite à notre expérimentation dans le cadre de l'analyse de l'impact du travail de la force maximale par la méthode des efforts dynamiques sur l'amélioration de la puissance des membres inférieurs, nous sommes arrivés aux conclusions suivantes :

RECOMMANDATIONS PRATIQUES

A la lumière des analyses de la littérature et des résultats de notre recherche expérimentale, nous pouvons affirmés que le développement de la force maximale par la méthode des efforts dynamiques contribue à l'amélioration de la puissance des membres inférieurs chez les rugbymen.

En effet cette méthode permet de développer et de façon optimal « le cycle extension-raccourcissement » et par conséquent d'améliorer cette qualité physique.

A la lumière des résultats de nos travaux nous recommandons ce qui suit :

· Les résultats des nos travaux ont montrés la grande efficacité de cette méthode de musculation pour les membres inférieurs que nous recommandons d'appliquer et d'élargir sur la totalité du corps dans le but d'améliorer la puissance des joueurs

· Nous conseillons aussi d'intégrer un cycle de travail de la puissance par notre méthode dans les étapes de la préparation physique pour que l'effet soit total et efficace.

· Nous recommandons dans ce même contexte de multiplier les évaluations pendant l'année afin de mettre à jour l'évolution de cette qualité pour les différents tests que nous avons cités.

BIBLIOGRAPHIE


· LES CAHIERS DE L'INSEP, n : 21, STAGE eurathlon du 3 au 7 avril 1995, « entraînement de la force -spécificité et planification » -1997






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