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Les sites internet des radios - L'arrivée de l'internet dans l'organisation du média radio : mutation du média, complémentarité ? Quelles conséquences et apports pour les auditeurs et le média radio ?

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par Clémentine Mervelet
Université de Metz - Paul Verlaine - Master 2 Conception de Produits Médiatiques, spécialité infographie 2006
  

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La radio : un avantage économique indéniable

On peut ajouter à ces atouts l'argument économique, celui du coût financier d'un poste de radio comparé à celui d'une télévision, ainsi que le coût global : mise à part l'électricité, aucune taxe du type redevance n'est exigée. La radio a été le premier média de grande échelle à avoir l'avantage d'être gratuit pour l'auditeur. En 2002, la presse écrite gratuite autre que les journaux de petites annonces (créés dans les années 70) a commencé à faire son apparition. Elle a très vite connu le succès. Quatre ans plus tard, elle concurrence la presse généraliste (les créations de journaux gratuits du type metro ou 20 minutes « fleurissent » chaque année). Internet est apparu, à l'échelle de consommation du grand public, vers le milieu des années 90. La radio quant à elle n'a pas attendu cette période. Elle est le premier média, historiquement parlant, à être aussi économiquement accessible pour ses auditeurs.

Si l'on en revient au site internet, cet avantage de la gratuité se retrouve en partie seulement : pour être connecté, il faut payer le prix de la connexion. A ce chiffre s'ajoute celui de l'équipement de départ (que l'on peut assimiler à un coût d'investissement incluant l'ordinateur, le modem et la ligne téléphonique) si l'on souhaite consulter les sites de radio sans souscrire aux propositions commerciales. L'écoute de la radio par Internet donne le même service que si on écoute la station par un poste de radio, plus classique, puisque lorsque l'on choisit, sur le site, d'écouter le programme musical actuel par exemple, on a la possibilité d'écouter ce qui passe simultanément dans la diffusion radiophonique. Néanmoins, les propositions de télécharger un morceau de musique ou une émission antérieure affluent et sont pratiquement toujours payantes. Elles représentent un choix supplémentaire de consommation et une autre façon de « consommer » la radio. Dans ce cas, si au premier abord l'écoute d'une radio par Internet semble gratuite et anodine, elle apparaît vite au second abord comme une opportunité « d'appâter » commercialement l'internaute.

Internet dans les foyers français en 2006

Pour consulter les sites des radios et surtout pouvoir écouter la radio par Internet, il faut être connecté en haut débit. D'après l'institut Médiamétrie4(*), 17 983 000 personnes sont connectées à domicile en haut débit en juin 2006, soit une augmentation de « 35% par rapport à juin 2005 ». 88,1% des internautes français sont par conséquent susceptibles d'écouter la radio par Internet sans souci technique. Dans un autre document de Médiamétrie5(*), l'institut cite les nouvelles formes d'écoute utilisées par les auditeurs. Ainsi, « Internet via un ordinateur à domicile est le plus répandu : plus de 4 personnes sur 10 (43,2 % des 13 ans et plus) disposent aujourd'hui de l'équipement nécessaire, déjà plus de 1 sur 10 (11,7 %) l'ont utilisé et 3 % le font régulièrement à domicile. Aujourd'hui 1 personne sur 4 peut écouter la radio via la télévision numérique à son domicile. Près d'1 personne sur 10 (9,8%) a déjà utilisé ce mode d'écoute et 2,5 % le font régulièrement, tous les jours ou presque. Ecouter la radio en direct sur Internet est une pratique de plus en plus courante en France : 17,8 % des personnes âgées de 13 ans et plus en ont déjà fait l'expérience, tous lieux confondus (que ce soit à leur domicile, au travail, chez des amis...). Au premier semestre 20046(*), il existait déjà plus de 5,45 millions de radionautes, terme créé par Médiamétrie pour définir ces internautes qui écoutent la radio grâce au web.

Ce nouvel usage concerne en particulier les 13-24 ans pour 28,7 % d'entre eux, les 25-34 ans (26,5 %), les CSP+ (27,5 %) et les personnes ayant fait des études supérieures (environ 32 %). L'écoute de la radio en différé via Internet se développe : 8,3 % des 13 ans et plus ont déjà écouté une émission de cette façon, quel que soit le lieu. Là encore, il s'agit principalement de CSP + (13,8 %) et de personnes ayant un niveau d'études « Bac+3 ou plus » (23,2 %).»

Ce type d'écoute, qui mêle l'utilisation par streaming ou par podcasting, est de plus en plus utilisé, même s'il ne concerne qu'une petite partie de la population connectée. Le profil de la personne la plus susceptible d'être intéressée par l'écoute de la radio par internet peut ainsi être dressé au vu de ces statistiques : un(e) étudiant(e) ou un cadre d'un niveau au moins « bac+3 », âgé(e) de 25ans, donc une cible assez jeune, connaissant bien les nouvelles technologies, avec un revenu aisé, suffisant pour posséder un ordinateur et la connexion nécessaire au web. Car il y a également l'élément financier. En citant la télévision et ses évolutions, comparables au phénomène de numérisation des médias nécessitant un rééquipement de la personne, Philippe Chantepie et Alain Le Diberder 7(*) évoquent ce problème concernant chaque personne susceptible de vouloir passer le cap du numérique : « Pour le consommateur, le résultat est ambigu : d'un côté, une concurrence renouvelée provoque d'importantes baisses de prix (exemple : lecteurs de DVD, écrans plats...) mais, de l'autre, le passage de la filière analogique à la nouvelle chaîne numérique se traduit par un effort de rééquipement important. »

Une fois la difficulté financière de l'équipement dépassée, on accède au choix de connexion. Ayant la possibilité de se connecter en haut débit à Internet, l'internaute qui souhaite écouter une radio va faire un choix explicite du site sur lequel il va se rendre pour avoir accès à sa diffusion de la radio par internet. C'est ce qui constitue l'étape suivante. Au contraire, une personne qui entre dans une voiture où la radio et le moteur s'allument simultanément, va « tomber » sur une fréquence peut-être sans connaître la station qui lui correspond. Elle va entendre un morceau de musique, mais sans savoir si elle est en train de recevoir RTL ou Europe 1 (dans le cas où la programmation musicale est similaire à ce moment là). Dans ce contexte, la possibilité d'écouter une radio par Internet offre davantage de repères et d'identification.

* 4 Institut Médiamétrie, L'audience de l'Internet en France, document PDF, 27 juillet 2006 [consulté le 29 juillet 2006]

Disponible sur : http://www.mediametrie.fr/resultats.php?rubrique=rad&resultat_id=290

* 5 Institut Médiamétrie, L'audience de la radio en avril-juin 2006, document PDF, 18 juillet 2006 [consulté le 26 juillet 2006]

Disponible sur : http://www.mediametrie.fr/resultats.php?rubrique=rad&resultat_id=290

* 6 Acte de Colloque, Le numérique, révolution de la radio, document PDF, 27 janvier 2005 [consulté le 13 avril 2006]

* 7 Chantepie P. et Le Diberder A., 2005, Révolution numérique et industries culturelles, Editions La Découverte, page 18

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe