Entreprises et zones d'activités du Haut Forez à l'Ouest lyonnais : état des lieux et perspectives avant la mise en service du barreau A89 Balbigny / La-Tour-de-Salvagny( Télécharger le fichier original )par Vincent VANDAELE Université Jean Monnet - Saint-Etienne - Master 1 2007 |
2.2.3 Enquête et entretiens : modalité de réalisation et méthodologie de traitement« Le territoire n'est pas seulement un objet matériel posé face à soi, dénué de sens de forme, de symbole, de représentation. Il est aussi un objet immatériel, objet « idéel », à la fois l'un et l'autre, en permanence co-construit, c'est un objet social, objet d'appropriation et approprié par les acteurs »78(*). Comprendre les dynamiques territoriales implique nécessairement de prendre en compte et de comprendre l'action menée par les acteurs du territoire, et dans le cadre de ce mémoire, nous nous sommes intéressé aux acteurs institutionnels locaux, qui fondent et appliquent les politiques territoriales, ainsi qu'aux acteurs économiques, et plus particulièrement les chefs d'entreprises. En ce qui concerne les acteurs institutionnels locaux, des contacts ont été établis avec les administrations économiques des EPCI afin d'évaluer le profil des actions menées en rapport ou non avec la mise en service du futur axe A89, le degré de collaboration entre structures intercommunales, leur poids et leur rayonnement, les moyens mis en oeuvre pour attirer les entreprises mais également leurs attentes vis-à-vis du futur tronçon autoroutier. Il est apparu naturel de questionner directement les EPCI, tout d'abord parce qu'ils couvrent l'ensemble de l'espace d'étude et qu'ils se sont constitués pour la plupart il y a plus de dix années, mais aussi, et surtout car ils possèdent les plus grandes compétences en matière de développement économique local. Un guide d'entretien de type semi-directif a donc été élaboré (cf. annexe 2). Les contacts établis avec ces structures ont permis de réaliser une série d'entretiens avec le Maire de Balbigny, le président de la communauté de communes des Montagnes du Forez, la secrétaire générale de la communauté de communes du Beaujolais - Val d'Azergues, les chargés du développement économique des communautés de communes de Feurs en Forez, du Pays d'Amplepuis-Thizy, du Pays de Tarare, du Pays entre Loire et Rhône et du Pays de l'Arbresle (cf. annexe 1). A l'issue de ces entretiens, les échanges ont été reportés sur un outil de traitement de texte, puis leurs réponses hiérarchisées en fonction du caractère de celles-ci, c'est à dire le plus souvent en tentant de trouver des similitudes entre elles. Suite à ce traitement, une typologie a été mise en place et a révélé, notamment, un net antagonisme entre l'Est (des Montagne du Haut Forez au Pays de Tarare) et l'Ouest (Pays de l'Arbresle et les structures voisines) relatif à l'attente vis-à-vis du futur axe A89, ce qui se traduit par des politiques économiques d'orientations différentes. Les chefs d'entreprise ont quant à eux été soumis à une grille d'enquête de type directif en deux volets, qui leur a été transmise par courrier ou par courriel. Le premier volet visait à déterminer les principaux facteurs de localisation de leurs entreprises. Une série de facteurs était proposée, concernant les locaux et le site d'implantation, les finances, l'économie d'agglomération et les infrastructures de transport. Une réponse devait être attribuée à ces facteurs selon leur degré d'importance pour l'enquêté. Le second volet avait quant à lui pour but d'appréhender les effets escomptés ou attendus sur leur activité dans l'optique de la mise en service du futur axe A89. De la même façon, une série de facteurs était proposée, à laquelle il était demandé d'attribuer une note selon l'importance considéré. Cinquante entreprises ont été initialement sélectionnées, et afin d'assurer une grande diversité, elles furent choisies en fonction de leurs secteurs d'activité, de leurs effectifs salariés, de leur localisation sur l'espace d'étude et de leurs sites d'implantation, en zone d'activités ou non. Malheureusement, malgré de multiples relances, seulement huit enquêtes sont revenues. Les résultats se sont révélés intéressants, mais ce petit nombre de retour n'ont pas permis de les considérer comme révélateur. Toutefois, en comparaison des résultats obtenus sur le même type d'enquête par E. FAIVRE, il n'est pas apparu de grosses incohérences, si bien que ces résultats apparaissent tout de même exploitables, dans la mesure où sont prises en compte leurs limites, inhérentes au mode d'acquisition et au nombre de réponses recueillies. La masse de données ainsi recueillie présente une grande hétérogénéité, qu'elles soient qualitatives ou quantitatives, brutes ou issues de traitements statistiques, ou qu'elles correspondent aux entités spatiales communales, intercommunales, des bassins de vie ou des aires urbaines. Pour leur traitement et leur analyse, il est donc nécessaire d'organiser et de hiérarchiser ces données en indicateurs puis en critères, selon les entités spatiales auxquelles elles correspondent. * 78 H. GUMUCHIAN, E. GRASSET, R. LAJARGE, E. ROUX, 2003, Les acteurs, ces oubliés du territoire, Paris, Anthropos, 186 p. |
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