UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI
(UAC)
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CENTRE DE FORMATION ET DE RECHERCHE EN MATIERE DE LA
POPULATION
(CEFORP)
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![](croissance-demographique-demande-logements-milieu-urbain-cotonou2.png)
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Mémoire Pour l'obtention du diplôme de DESS
en Population et Dynamiques Urbaines
CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE ET DEMANDE DE LOGEMENTS EN
MILIEU URBAIN : CAS DE LA VILLE DE COTONOU
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Présenté et soutenu par :
Blandine Clotilde M. DANSOU
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Sous la direction de :
Etienne F. KOUTON
Bruno NOUATIN
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Président du
Jury :.............................................................
Suffragants :............................................................
.............................................................
............................................................
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(Février 2005)
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CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE ET DEMANDE DE LOGEMENTS EN
MILIEU URBAIN : CAS DE LA VILLE DE COTONOU
DEDICACE
A vous mes Parents, voici peut-être un pas de plus vers
votre espoir !
A mon Bien Aimé, pour ce dont tu rêves en silence
pour moi !
A vous, les citadins d'Afrique, en témoignage de ma
reconnaissance...
Pour la vie dure que vous menez au quotidien
Je dédie ce travail.
REMERCIEMENTS
Ce travail a été un réalisé
grâce aux efforts conjugués d'un ensemble de personnes et de
structures que nous tenons à remercier. Nos remerciements vont
principalement :
A Messieurs Etienne F. KOUTON et Bruno NOUATIN, mes deux
maîtres, pour avoir minutieusement supervisé ce travail
d'études et de recherche.
A l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
(UEMOA) pour le soutien financier qu'elle m'a apporté.
A la Direction des Etudes Démographiques de l'Institut
National pour la statistique et l'analyse Economique (DED/INSAE), en
reconnaissance pour le support matériel dont elle m'a fait
bénéficier.
A tous mes professeurs et personnel du programme DESS/PDU et
du CEFORP, eux qui ont contribué d'une manière ou d'une autre
à l'achevement de ce travail, nous disons : merci
SOMMAIRE
DEDICACE
1
REMERCIEMENTS
II
SOMMAIRE
III
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
V
LISTE DES TABLEAUX
VI
LISTE DES GRAPHIQUES
VIII
INTRODUCTION
1
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIE DE L'ETUDE
4
Section I: Cadre théorique de
l'étude
4
Section II: Point de la recherche sur le
sujet
8
Section III: La méthodologie
25
CHAPITRE II: LA DYNAMIQUE
DÉMOGRAPHIQUE À COTONOU
27
Section I: La ville de Cotonou
27
Section II: La typologie des quartiers
selon les caractéristiques des unités d'habitation
33
CHAPITRE III: LES DÉTERMINANTS DE LA
DEMANDE DE LOGEMENT
48
Section I: Présentation des
variables
48
Section 2: La demande de logement
50
Section3: Les aspirations des locataires
quant aux changements de leur condition de vie.
59
Section 4 : Les limites du travail et
les approches de solution
61
CONCLUSION
65
BIBLIOGRAPHIE
67
ANNEXES
a
TABLE DES MATIÈRES
O
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
ACM: Analyse des Correspondances Multiples
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ACP: Analyse en Composantes Principales
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BNDS: Banque Nationale de Développement du
Sénégal
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BSH: Banque Sénégalaise de l'Habitat
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CCCE: Caisse Centrale de Coopération Economique
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ETU: Etudiant
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HLM: Habitations à Loyer Modéré
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INSAE: Institut National de la Statistique et de l'Analyse
Economique
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JAK: Joseph Adjignon Kèkè
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MEHU: Ministère de l'Environnement de l'Habitat et de
l'Urbanisme
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OHLM: Office des Habitats à Loyer Modéré
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OQP: Occupé
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RGPH: Recensement Général de la Population et de
l'Habitat
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SBEE: Société Béninoise d'Electricité
et d'eau
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SERHAU-SA: Société d'Etudes Régionales
d'Habitat et d'Aménagement Urbain
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SICAP: Société Immobilière du Cap-Vert
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LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU N°1 : EVOLUTION DES TAUX
D'URBANISATION DE 1950-2010 (%)
13
TABLEAU N°2 : RÉPARTITION
PAR GRANDS GROUPES
28
TABLEAU N°3: EFFECTIF ET TAUX DE
CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE À COTONOU
28
TABLEAU N°4: EVOLUTION DE LA MIGRATION
DEPUIS 1979 À COTONOU
31
TABLEAU N°5: LA MIGRATION DANS LES
TROIS VILLES À STATUT PARTICULIER EN 2002
31
TABLEAU N°6: RÉCAPITULATIF DES
TAILLES MOYENNES DES MÉNAGES
33
TABLEAU N°8: RÉPARTITION DES
MÉNAGES PAR NOMBRE DE PIÈCES DES UNITÉS D'HABITATION EN
1979 ET EN 2002
33
TABLEAU N°7: RÉPARTITION DES
MÉNAGES PAR TAILLE EN 1979 ET EN 2002
33
TABLEAU N°9: NIVEAU DE
CORRÉLATIONS DES VARIABLES QUI CONTRIBUENT LE PLUS À LA FORMATION
DE L'AXE1.
37
TABLEAU N°10: NIVEAU DE
CORRÉLATIONS DES VARIABLES ACTIVES POUR L'AXE 2
38
TABLEAU N°11: COMPOSITION ET VARIABLES
CARACTÉRISTIQUES DE LA CLASSE 1 DES QUARTIERS DE COTONOU
41
TABLEAU N°12: COMPOSITION ET VARIABLES
CARACTÉRISTIQUES DE LA CLASSE 2 DES QUARTIERS DE COTONOU
42
TABLEAU N°14: COMPOSITION ET VARIABLES
CARACTÉRISTIQUES DE LA CLASSE 4 DES QUARTIERS DE COTONOU
44
TABLEAU N°15: LES CINQ PREMIERS
QUARTIERS AYANT PLUS DE 47,7% DE MÉNAGES LOCATAIRES
46
TABLEAU N°17 : CLASSIFICATION DES
TREIZE ARRONDISSEMENTS SELON L'IMPORTANCE RELATIVE DES MÉNAGES
LOCATAIRES
46
TABLEAU N°16: LES CINQ PREMIERS
QUARTIERS AYANT MOINS DE 47,7% DE MÉNAGES LOCATAIRES
46
TABLEAU N°18 : RÉPARTITION
DES ARRONDISSEMENTS PAR STANDING DE QUARTIERS
47
TABLEAU N°19 : RÉPARTITION DES
MÉNAGES LOCATAIRES PAR STANDING DE QUARTIERS
47
TABLEAU N°20: POINTS CONTRIBUANT LE
PLUS À L'AXE 1 POUR L'ACM PROFIL DU DEMANDEUR
51
TABLEAU N°21: POINTS CONTRIBUANT LE
PLUS À L'AXE 2 POUR L'ACM PROFIL DU DEMANDEUR
52
TABLEAU N°23 : FRÉQUENCE
DES VARIABLES ACTIVE
C
TABLEAU N°24 : FRÉQUENCE
DES MÉNAGES LOCATAIRES PAR QUARTIER
E
TABLEAU N°25 : LA MOBILITÉ
RÉSIDENTIELLE DES LOCATAIRES DE COTONOU
I
TABLEAU N°26 : LES ATTRIBUTS DE
RÉSIDENCE SOUHAITÉE PAR LES LOCATAIRES
J
TABLEAU N°27 : DISPOSITIONS
PRISES PAR LES LOCATAIRES DE COTONOU POUR AMÉLIORER LEURS CONDITIONS
D'HABITATION ET HORIZON DE RÉALISATION
J
LISTE DES GRAPHIQUES
GRAPHIQUE N°1: PYRAMIDES DES
ÂGES DE LA VILLE DE COTONOU
29
GRAPHIQUE N°2 : STRUCTURE PAR
ÂGE DE LA POPULATION DE COTONOU ENTRE 1979-1992-2002
30
GRAPHIQUE N°3: RÉPARTITION DES
MÉNAGES PAR STATUT D'OCCUPATION ET ANNÉE
32
GRAPHIQUE N°4: RÉPARTITION DES
HABITATIONS SELON LEUR TYPE
34
GRAPHIQUE N°5: PROJECTION DES
VARIABLES
40
GRAPHIQUE N°6 : PROJECTION DES
INDIVIDUS DANS LE PLAN FACTORIEL (1,2)
40
GRAPHIQUE N°7 :
REPRÉSENTATION DES VARIABLES ACTIVES NOMINALES ET ILLUSTRATIVES POUR LA
DESCRIPTION DU DEMANDEUR DE LOGEMENT
55
INTRODUCTION
La question de logement a été de tout temps une
sérieuse préoccupation des hommes. Les artistes l'ont souvent
chanté, les philosophes en ont fait un des thèmes
préférés de leur méditation. Dès lors, se
loger, mais se loger décemment est devenue une question sensible au
point de constituer l'un des besoins fondamentaux de l'homme.
Le rapport de l'homme au logement constitue un des ressorts
essentiels de la croissance et de la transformation des villes :
nécessité de se loger, aspiration générale et de
plus en plus prononcée à la propriété du logement,
rapport entre propriétaires et locataires, intervention dans ces
rapports de l'Etat et des collectivités territoriales à divers
niveaux, notamment pour développer la construction de logements et en
général l'accession à la propriété. Chez
tous les peuples, cette propriété de la résidence
constitue une aspiration générale, une sécurité, et
représente un des signes de réussite sociale. L'habitat, parce
qu'il conditionne toute la vie, quotidienne et familiale, la santé
physique et morale, la mortalité et la longévité, est un
facteur essentiel d'inégalité, mais aussi d'intégration
sociale et urbaine, un signe presque évident d'élévation
de niveau de vie.
C'est sans doute ce qui explique qu'au cours des
dernières décennies, le logement a attiré l'attention de
nombreux gouvernements et organismes internationaux. Que ce soit dans les pays
développés ou en voie de développement, on reconnaît
de plus en plus que les questions liées à l'habitation et les
problèmes qu'elles soulèvent revêtent une importance
déterminante au sein des sociétés nationales. Dans le
cadre des travaux préparatoires de la conférence des Nations
Unies sur l'habitat en 1976, Barbara Ward soulignait le caractère
universel et fondamental du logement en ces mots : « la maison
est le coeur, le centre, le point de départ de toute vie au sein des
organisations humaines, en somme elle représente la vie
elle-même ».1(*)
Ce caractère universel reconnu au logement pose
déjà le problème du droit au logement. Force est cependant
de reconnaître que même les sociétés les plus
collectivisées n'assurent pas mieux ce droit que les autres si ce n'est
en partageant la pénurie et en réduisant à l'extrême
la surface de plancher par personne, en pratiquant la cohabitation. Ce droit
justifie néanmoins l'existence dans presque tous les pays d'un secteur
du logement social, autrefois dit populaire ou ouvrier ou à bon
marché, aujourd'hui à loyer modéré et
financé en partie par la collectivité. L'Etat participe ainsi
à la satisfaction de la demande de logement de la population en
contribuant à l'offre de logement en même temps qu'il fixe les
normes pour rendre l'offre compatible avec les besoins de la santé
humaine.
Une telle politique implique une compréhension
attentive des comportements du marché urbain, particulièrement du
marché de logement. Malheureusement les informations et études
sur le comportement du marché urbain font défaut la plupart du
temps dans les pays en développement (Malpezzi, 1985). Par
conséquent, les décideurs et autres chercheurs sont
dépendants des paramètres qui dérivent des études
et applications réalisées dans les pays développés.
Ceci est à l'origine des conceptions erronées sur les
comportements du marché de logement et les chercheurs à leur
tour, ont échoué dans la proposition de politiques efficaces
capables de répondre aux besoins des populations urbaines. Cet
échec est dû entre autres au fait que les marchés de
logement urbain des pays en voie de développement diffèrent de
ceux des pays développés, et ce qui est vrai dans un pays en voie
de développement ne l'est pas nécessairement dans un autre.
Aussi, la part du loyer dans le budget familial varie en
général selon les pays, les classes sociales, les dimensions de
la famille, l'ancienneté de l'occupation etc.; néanmoins la
dépense pour le logement constitue souvent une part importante du budget
en particulier dans le cas de location-vente ou d'achat à crédit.
Mais en général cette part diminue avec l'élévation
du niveau de vie.
Par conséquent, il y a besoin d'étendre
l'analyse du marché de logement à une large variété
de situations dans les pays en voie de développement en vue de
développer les paramètres généraux des
comportements du marché de logement. Ces préoccupations
soulèvent la problématique de notre travail de recherche qui
porte sur l'analyse de la demande de logement dans la ville de Cotonou à
travers :
ü La typologie des quartiers de Cotonou ;
ü Les facteurs caractéristiques de la demande de
logement à Cotonou.
L'intérêt d'une telle étude est
évident : des éléments caractéristiques de
chaque type de statut d'occupation seraient indispensables pour une meilleure
projection de la demande de logement et la connaissance des facteurs
explicatifs de la demande de logement est nécessaire pour la formulation
des politiques urbaines.
A Cotonou, le nombre de ménages ordinaires est
passé de 62.095 en 1979 à 102.831 en 1992 et à 154.346 en
2002. Cette évolution du nombre des ménages devrait être
accompagnée d'une augmentation dans les mêmes normes du nombre de
logements, mais malheureusement aucune statistique ou aucune étude n'a
été faite dans le domaine, du moins suite à nos
investigations, pour qu'on puisse apprécier ce phénomène.
Toujours est-il que les ménages, une fois dans le besoin se font
construire ou se fabriquent un abri qui ne répond pas toujours aux
normes minimales d'un logement et ceci dans un emplacement qui laisse souvent
à désirer.
Autant de préoccupations qui justifient le choix d'une
étude sur la croissance démographique et demande de logements en
milieu urbain : cas de la ville de Cotonou. Ce mémoire essaie donc
à travers trois chapitres de dépasser les affirmations
habituelles pour mettre en évidence à travers : le cadre
théorique et méthodologie de l'étude (chapitre 1), la
dynamique démographique à Cotonou (chapitre 2) et les
déterminants de la demande de logement (chapitre 3), les
éléments socio-démographiques et économiques qui
confèrent au citadin le droit à un logement décent,
surtout dans un environnement où le droit au logement reste tout
simplement théorique.
CHAPITRE
1 : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE
Le chapitre 1 structuré en trois sections, expose d'une
part, le cadre théorique de l'étude et d'autre part, la
synthèse documentaire ainsi que la méthodologie adoptée
pour cette étude.
Section I: Cadre
théorique de l'étude
Le cadre théorique de l'étude présente
son contexte, la justification du thème de recherche, les objectifs et
les hypothèses de l'étude.
§1: Contexte et justification
L'observation du peuplement aussi bien des pays
développés que des pays en développement, fait remarquer
une concentration très poussée des populations dans les centres
urbains. L'intensité de cette concentration varie d'une région
à une autre. Ainsi, en Afrique, le taux de croissance de la population
urbaine est de 3,97% contre 0,34% pour l'Europe2(*). Selon Moriconi-Ebrard, (1993) cité par
Bocquier (2003)3(*) le
nombre de citadins des pays en voie de développement a
dépassé celui des pays développés aux environs de
1973, et l'écart ne cesse de se creuser. Ces constats sont
renforcés par Lester (2003) qui affirme :"Nous vivons dans un monde
qui s'urbanise. C'est la tendance démographique dominante de notre
époque. Et si l'évolution actuelle se poursuit, plus de la
moitié d'entre nous vivront en ville en 2007. Pour la première
fois dans l'histoire, nous serons une espèce humaine"4(*).
A ce faible accroissement de l'urbanisation des pays
développés, s'oppose une croissance très
élevée de ce phénomène dans le monde en
développement. Selon Geslin (2003)5(*), la population urbaine des pays les moins
développés passera de 1,9 milliards en 2000 à 3,9
milliards en 2030. Les villes (notamment les capitales économiques et/ou
politiques) des pays du tiers monde connaissent actuellement un accroissement
moyen annuel de plus de 4% de leur population.
Cette dynamique de peuplement des villes s'expliquerait par
le double effet d'une croissance démographique (accroissement naturel)
et d'un exode rural (migration) observés au sein de celle-ci. Des
études ont pu montrer qu'en Afrique en général environ 60%
de la croissance des villes s'explique par l'exode rural et seulement 40% par
l'accroissement naturel de la population (Antoine et Savané,
1990)6(*). Mais quelques
années plus tard, Antoine (1997)7(*) trouve que la croissance démographique
naturelle (naissance et décès) contribue plus que les
migrations.
Si les premières migrations ont été en
grande partie provoquées par l'attrait des centres urbains, elles le
sont désormais par l'absence de perspectives dans les campagnes. Dans la
plupart des pays en développement, cet exode rural excède de
beaucoup la capacité des métropoles à fournir des emplois,
des logements, de l'électricité, de l'eau, des réseaux
d'égouts et des services sociaux, le tout aboutissant à des
communautés de squatters où des multitudes de personnes vivent en
marginaux, souvent dans des conditions inhumaines.
Selon les estimations des Nations Unies, il y aurait
près de 1 milliard de pauvres dans le monde, dont plus de 750 millions
en zone urbaine, sans logements ni services de base adéquats. En Afrique
subsaharienne, 60% des unités de logement urbain sont des structures
temporaires et la moitié environ n'est pas conforme aux codes de
construction8(*).
C'était déjà pour pallier ce phénomène
notamment dans le tiers monde qu'à la Conférence des Nations
Unies sur les établissements humains, qui s'est tenue à Vancouver
en juin 1976, il a été décidé d'accorder plus
d'attention à la question de l'habitat. Stratégiquement, la
Conférence suggérait aux gouvernants de mettre l'accent sur
l'amélioration des bidonvilles, plutôt que leur démolition,
sur l'aménagement de lotissements à vendre et à louer,
ainsi que sur la construction de logements publics pour les
économiquement faibles (Kobiané, 1998)9(*). Une évaluation du suivi
des recommandations d'Habitat faite auprès de 17 pays en
développement dans les années quatre-vingt, révèle
que les logements publics ont été soit construits en nombre
limité, parce qu'ils étaient fortement subventionnés,
soit, dans le cas contraire peu accessibles aux plus démunis parce
qu'ils étaient trop chers.
Face à ce problème plus décisif en milieu
urbain du fait de la forte pression démographique, mais également
des difficultés économiques, les autorités publiques et
surtout celles chargées de la gestion urbaine, ont du mal à
répondre à la demande d'espaces lotis, de logements,
d'accès aux réseaux. Pour les ménages, il est encore plus
difficile de se procurer un logement dans un espace viabilisé, compte
tenu de la flambée des prix du terrain et des matériaux de
construction alors que dans le même temps leur pouvoir d'achat s'amenuise
de plus en plus. En Afrique plus de la moitié des pauvres n'ont pas les
moyens de se procurer une habitation, même à vil prix
(Kobiané, 1998)10(*). Des estimations provenant de divers pays indiquent
que les ménages aux revenus faibles devraient économiser entre 30
et 50% de leur revenu pendant 15 à 30 ans pour pouvoir se payer
légalement une maison répondant aux normes minimales11(*).
La ville de Cotonou, à l'instar des autres villes des
pays en développement, a connu en peu de temps une croissance
démographique très élevée. On peut observer que de
203.842 habitants en 1979, la population de Cotonou est passée à
536.827 habitants en 1992 puis à 665.100 habitants en 2002, soit un
accroissement moyen annuel de 3,9% (1979-1992) et de 2,2% (1992-2002) (INSAE,
2003)12(*). Une telle
croissance de la ville engendre une pression démographique qui
accroît les problèmes de la ville à savoir la saturation
des systèmes d'éducation, de santé, d'assainissement, de
logement, des transports et des communications. Elle met en danger les
systèmes politiques de gestion urbaine et occasionne divers
problèmes sociaux et environnementaux.
En effet de part son importance économique,
justifiée par la présence du Port et de l'implantation d'un
très grand nombre d'entreprises commerciales, et du fait qu'elle
constitue le lieu d'implantation de la plupart des services administratifs,
Cotonou attire beaucoup de jeunes en quête de travail, et
d'expatriés qui viennent dans l'intention d'y mener des activités
génératrices de revenu. Au nombre de ces individus, s'ajoutent
les fonctionnaires, les étudiants et autres personnes travaillant pour
les entreprises.
Avec les politiques développées tant par le
privé que le public, la demande en logements reste toujours
énorme et disparate. La question de logement au Bénin et plus
particulièrement à Cotonou demeure un problème dont les
paramètres sont plus difficiles à cerner alors que l'accès
au logement est un besoin fondamental. Le logement n'est pas seulement un
élément de satisfaction des ménages ; c'est
également, du fait de sa forte valeur ajoutée, un formidable
moteur de la croissance économique. Pour Kobiané (1998)13(*), la propriété
d'un logement en ville, permet de survivre car c'est souvent une source
importante de revenu grâce à la location d'une partie du
logement ; c'est aussi un frein aux migrations de retour. Malheureusement,
les divers problèmes auxquels reste confrontée la population sont
loin d'être résolus. Ces problèmes ont pour nom:
ü difficulté d'obtenir une sécurité
d'occupation c'est à dire le droit d'accès légal et
d'usage du terrain et des bâtiments qu'ils occupent (surtout pour les
pauvres car les coûts d'entrée sont exorbitants). En effet, les
méthodes d'enregistrement des propriétés sont inefficaces,
compliquées et onéreuses;
ü le logement légal est trop cher pour la
majorité des habitants des villes ou les unités d'habitation sont
rares. La réglementation administrative régissant l'acquisition
des terres et la construction de logements est dépassée voire
inopérante. Cette situation, associée à une croissance
démographique non négligeable et l'acquisition des terres par des
opérateurs économiques, ont entraîné une
augmentation des prix de logement;
ü les habitations illégales sont construites sur
des terrains qui ne conviennent pas au logement;
Au total, le manque de politique de logement et
l'inadéquation entre le taux de croissance des unités
d'habitations et celui de la population a engendré des situations qui ne
font qu'aggraver les conditions de vie des populations urbaines.
Dans cette situation quels sont les éléments qui
peuvent permettre d'orienter les besoins en logements de la population :
où trouve-t-on le groupe de chef de ménage concerné ?
Quelles sont les caractéristiques de ces chefs de ménage ?
Quels peuvent être alors les facteurs explicatifs de la demande de
logements des ménages ?
§2: Les objectifs et hypothèses de recherche
A. Les objectifs de
l'étude
L'objectif principal de cette étude est d'analyser
la demande de logement dans la ville de Cotonou.
Plus précisément il s'agira :
ü d'établir une typologie des quartiers de la
ville de Cotonou selon les caractéristiques d'habitation des
ménages;
ü de décrire le profil du demandeur;
ü d'identifier les facteurs explicatifs de la demande de
logement.
B. Les hypothèses de
recherche
ü Les quartiers de Cotonou peuvent être
regroupés en quatre selon qu'ils sont constitués de
ménages de haut standing, de ménages de standing moyen, de
ménages de standing bas, et de ménages de standing très
bas ;
ü Les chefs de ménage demandeurs de logement sont
essentiellement des locataires ;
ü La demande de logement est essentiellement
expliquée par l'âge du chef ménage, son niveau
d'instruction et la taille du ménage.
Section II: Point de la recherche
sur le sujet
Cette section structurée en trois parties donne une
idée d'une part sur la clarification conceptuelle, les
différentes approches des questions de logements à travers la
littérature et les faits et d'autre part sur l'analyse théorique
de la demande de logement.
§1: Clarification
conceptuelle
La croissance
démographique : C'est la résultante
des naissances, décès et des migrations au sein de la population
entre deux dates consécutives. Lorsqu'il s'agit d'une population
fermée (une population qui n'a aucun échange migratoire avec
l'extérieur), sa croissance dans le temps est exclusivement due à
la dynamique des mouvements naturels.
L'habitat : Selon le
dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement de Merlin et de Choay
(1996)14(*), l'habitat en
milieu urbain est la "part d'un tissu bâti spécialement
affectée au logement des habitants, et qui constitue en
général la fonction principale des villes, associée ou non
avec d'autres fonctions. La fonction de résidence revêt des formes
extérieures, une structure interne et des modes d'occupation du sol
extrêmement variés selon les régions, les villes, les
quartiers".
La morphologie et l'évolution de l'habitat
reflètent très largement celles des mentalités, des moyens
d'existence et des modes de vie.
On admet que l'habitat urbain est constitué par la
somme équilibrée:
ü de l'infrastructure de voirie et réseaux
divers;
ü des équipements collectifs: bâtiments et
espaces libres publics (ou prolongements sociaux);
ü de l'habitation.
L'ensemble est nécessairement lié à des
zones d'activités, de culture et de loisirs.
Pour l'Encyclopedia Universalis (1989)15(*) "L'habitat n'est pas qu'un
toit-abri, foyer ou logis, mais un ensemble socialement organisé. Il
permet à l'homme de satisfaire ses besoins physiologiques, spirituels et
affectifs; il le protège des éléments hostiles et
étrangers". Cette définition est semblable à celle
proposée par Anizon et Popesco (1985)16(*) pour qui les infrastructures et la superstructure
font partie de l'habitat. Les infrastructures comprennent la voirie,
l'accès aux réseaux d'eau potable, d'électricité,
d'éclairage public, le système d'évacuation des eaux
usées, le terrassement des parcelles et de la voirie ainsi que le
parcellaire (c'est-à-dire la surface bâtie); la superstructure a
trait au principe de construction de l'habitation (construction par des
professionnels du bâtiment ou auto-construction) et aux matériaux
de construction.
Le logement : Il n'existe pas
de définition unique, simple et concise du terme
«logement ». Qu'il prenne la forme d'un petit appartement
loué, d'une maison cossue ou d'un taudis, le logement évoque une
multitude de réalités différentes, tant dans les
apparences extérieures que dans sa signification et ses rôles les
plus essentiels.
Selon le petit Robert (1976)17(*), le logement est tout local à usage
d'habitation ; et plus spécialement la partie de maison, d'immeuble
ou l'on réside habituellement. Pour les économistes, le logement
est un flux hétérogène de services à partir d'une
réserve de capital. Les unités discrètes de cette
réserve varient entre elles, et leur capacité productive
évolue à mesure que le temps passe et que les villes se
transforment (Strassman, 2004)18(*).
Selon le dictionnaire de l'urbanisme et de
l'aménagement de Merlin et de Choay (1996)19(*), le logement est "un local ou
un ensemble de locaux formant un tout, destiné à l'habitation, et
où habitent ensemble plusieurs personnes, qu'elles aient ou non des
liens de parenté entre elles, qui constituent un ménage". Les
membres d'un ménage qui partagent un logement y ont le plus souvent des
activités communes à l'occasion des repas, des loisirs, etc.
Pénurie de logements / crise du
logement : Il existe une différence entre les termes
`'pénurie de logements'' et `'crise du logement''. Pour Poirier et Petit
(2004)20(*), le terme
"pénurie de logements" fait référence à un
déséquilibre général entre l'offre et la demande de
logements locatifs. Le terme "crise du logement", plus inclusif, fait
référence à un ensemble de problématiques,
notamment la pénurie de logements, la grande part budgétaire
consentie par les ménages à faible revenu pour se loger, la
discrimination, le manque de logements sociaux, le mauvais état des
logements, etc.
La politique du logement : C'est
l'ensemble des mesures prises et des moyens mis en oeuvre par les pouvoirs
publics pour adapter l'offre de logement aux besoins. Elle comporte des mesures
réglementaires (normes d'habitabilité, de confort), des
recherches techniques et économiques, la mise au point de
mécanismes de financement et de dispositions fiscales visant à
encourager et à orienter la construction de logements.
La concession : selon la
définition retenue par l' INSAE pour le recensement, la concession est
un ensemble de bâtiments regroupés donnant ou non sur une cour
centrale. Une concession peut être clôturée ou non.
Le bâtiment: c'est une
construction en un seul tenant couverte par un toit (quelle que soit sa nature)
et généralement limitée par des murs extérieurs
(quelle que soit leur nature). Un bâtiment peut être:
ü une maison ou case isolée;
ü une maison en bande (souvent rectangulaire et
compartimentée);
ü un immeuble: bâtiment à étages
contenant plusieurs appartements.
Offre de logement : L'offre en
logements locatifs est privée et est le fait d'individus qui
investissent dans la pierre pour garantir leurs vieux jours. Elle n'est pas
souvent rationnelle ni fonctionnelle car visant le profit immédiat.
Aussi, elle n'est pas satisfaisante car elle est préconisée et
inadaptée.
Au Bénin, il n'existe pratiquement pas de
sociétés de promotions immobilières et les deux ou trois
qui se sont vues octroyer un agrément il y a quelques années ne
brillent pas par leur efficacité. L'Etat est absent et se réfugie
dans un hypothétique plaidoyer de promotion de l'offre privée.
C'est dire que la politique nationale du logement est toujours attendue par les
Béninois.
Demande de logement : La
demande de logement est en général le total des dépenses
de logement des ménages et des investissements publics (dans un pays,
région ou ville). Selon Laferrère et le Blanc (2002)21(*), la demande de logement d'un
ménage est la quantité de logement consommée par ce
ménage (par exemple le nombre de mètres carrés).
La demande de logements est à la fois plurielle et
évolutive. Le logement souhaité par un étudiant n'est pas
celui qui convient à un couple. De même une famille nombreuse se
trouvera à l'étroit dans un
«deux-pièces-cuisine» prévu pour de jeunes
mariés. Cette demande est évolutive dans le temps, les individus
et les groupes souhaitant passer d'un logement insalubre à un logement
décent pour obtenir plus de confort dans leur nouveau logement.
Satisfaire donc à la demande en logements ne revient
pas à permettre à chacun d'acquérir une parcelle
d'habitation. Le logement suppose deux choses essentielles que sont
l'intimité et les fonctions de métabolisme humain.
Dans le cadre de ce travail, la demande de logement est
définie comme étant le statut d'occupation du chef ménage
qui est en besoin de logement (qui n'est pas propriétaire).
Le Ménage : le
ménage (ménage ordinaire) est un ensemble de personnes
apparentées ou non, vivant sous un même toit, reconnaissant
l'autorité d'un même individu qu'est le `'chef de ménage''
et dont les ressources et les dépenses sont également
communes.
§2: Les différentes
approches des questions de logements à travers la littérature et
les faits
A- La croissance urbaine
et le problème de logement
1) la croissance urbaine en Afrique
Le continent africain dans son ensemble se caractérise
par une croissance urbaine extrêmement rapide. Au début du
20ème siècle la population africaine était
rurale à 95% (N'bessa, 2003)22(*). Pendant la colonisation, notamment après la
première guerre mondiale, l'Afrique a connu un taux de croissance
urbaine très élevé comparable à ceux des pays
latino-américains et dépassant largement celui des pays
industrialisés. L'occupation coloniale avait mis en place une
espèce d'embryon de réseau urbain qui fut complété
ultérieurement, en dehors des villes traditionnelles. Après les
villes militaires ou forts, il fut créé des chefs lieux de
région. Mais c'est surtout après les années
d'indépendance que le fait urbain en Afrique a connu un essor
spectaculaire. En 1960, le degré d'urbanisation était de 13% pour
l'ensemble du continent. Ce taux a atteint 34% en 1987 avec une population
urbaine d'environ 195 millions sur un total de 575 millions d'habitants. Ce
processus d'urbanisation se poursuit toujours et on ne peut plus parler de
l'Afrique aujourd'hui sans parler des villes. Le fait urbain est un
phénomène général sur ce continent, mais tous les
africains ne sont pas au même niveau d'urbanisation (tableau
n°1).
Tableau
n°1 : Evolution des taux d'urbanisation de 1950-2010 (%)
Régions
|
1950
|
1960
|
1970
|
1990
|
2000
|
2010
|
Afr. Subsaharienne
Afr. Occidentale
Afr. Orientale
Afr. Centrale
Afr. Australe
Afr. Du nord
|
11,5
10,3
5,3
14,2
38,2
24,5
|
14,8
14,5
7,4
17,9
41,9
30,2
|
18,9
16,6
10,4
24,8
43,6
36,4
|
28,2
32,8
19,2
31,0
46,2
43,8
|
34,3
40,6
24,6
35,9
50,5
48,3
|
41,2
48,5
30,7
42,9
57,3
54,1
|
Source: Nations Unies, World urbanization
prospects, the 1994 revision, New York, 1995 in Population et défis
urbains p.55
Selon Dubresson (2003)23(*), à l'échelle étatique, les
inégalités sont encore plus affirmées: en 1995, le taux
d'urbanisation retenu par les Nations Unies était de 7,2% au Burundi et
6% au Rwanda mais il atteignait 58,8% au Congo, 53,8% en Mauritanie et
près de 70% des sud-africains sont probablement citadins; en Afrique
occidentale, 42,3% des Sénégalais vivraient en ville contre 17%
des Nigériens et 27% des maliens. Au Bénin ce taux a
évolué de 36% en 1992 à 38,9% en 2002.
Un élément essentiel de la croissance urbaine,
très rapide depuis plusieurs décennies est la croissance
démographique liée au dynamisme interne des citadins et aux
apports extérieurs de plusieurs origines. Le dynamisme
démographique dans les pays en développement est induit par un
taux de natalité élevé de l'ordre de 45-50 pour mille
suivant les pays conjugués à un taux de mortalité faible
de l'ordre de 15 pour mille. Ainsi le taux d'accroissement naturel se situe
entre 3 et 3,5% dans certaines villes en développement.
En dehors de la croissance naturelle très
élevée due à l'excédent des naissances sur la
mortalité infantile, les mouvements de population jouent un rôle
majeur dans le dynamisme démographique des centres urbains. Notamment le
phénomène de l'exode rural, le développement des
activités économiques dans les villes (secteur secondaire et
tertiaire), l'installation des grandes maisons de commerce avec leur
siège principal, les entreprises industrielles et diverses
activités de service sont à l'origine du départ des jeunes
ruraux vers les villes à la recherche d'une amélioration de leurs
conditions de vie. Cette attraction urbaine s'est
généralisée dans tous les pays africains après les
années d'indépendance avec un début de réalisations
d'entreprises économiques.
Les facteurs essentiels de la croissance urbaine sont en effet
d'ordre économique, social et psychologique. Ainsi l'exode rural ou la
migration de la campagne vers les villes et la croissance naturelle des
populations urbaines constitue les principales composantes de la croissance
urbaine.
D'autres facteurs tels que les famines, les guerres civiles,
le mariage sont à la base des migrations dans certains pays africains.
Dans ce mécanisme, on note deux facteurs unifiants poussant au
gigantisme: les mécanismes spécifiques de production
foncière et immobilière; l'incapacité des autorités
locales ou nationales à contrôler l'occupation du sol et à
orienter la croissance.
En effet, dans les grandes villes africaines, il se manifeste
un grand déséquilibre entre le rythme de la croissance urbaine et
les possibilités d'assimilation économiques des cités.
C'est ce qui est à l'origine de la crise urbaine qui se manifeste par un
certain nombre de faits: insuffisance et cherté des logements,
transports de plus en plus pénibles, des équipements insuffisants
incapables de répondre aux besoins croissants de la population,
dégradation de l'environnement et pollution avec un air irrespirable,
autant de conditions qui favorisent les maladies et rendent la vie urbaine de
plus en plus pénible. Les villes africaines connaissent actuellement de
graves crises marquées par le problème de l'emploi, de logement
et de sécurité.
Déjà dans la période
pré-indépendance, le Congo était un pays à forte
croissance urbaine et avec un nombre constant de grandes villes, quatre, dont
deux contiennent presque la totalité de la population urbaine
(Hossenlop, 1970)24(*).
Dans les deux grandes villes que sont Brazzaville et
Pointe-Noire, durant la période 1960-1974, le taux de croissance de
chaque ville est passé respectivement de 6,4% et de 5,3% à 6,6%
et à 7,4% dans la période de 1974-1984 (Tati, 1993)25(*). Durant ces périodes,
ces deux grandes villes ont connu une dynamique démographique
importante. Etant donné que les deux phénomènes que sont
croissance urbaine et développement économique sont liés,
cette dynamique a entraîné un problème
général de développement: selon Tati (1993)26(*), le pays n'arrive pas à
faire face à l'accroissement de la population notamment à
effectuer des investissements dits "démographiques", entre autres le
logement. En effet cette croissance urbaine a entraîné une
extension périphérique de la ville qui n'est pas toujours suivie
par un habitat convenable.
Néanmoins, avec un taux de population urbaine parmi les
plus élevés d'Afrique, la crise du logement y est moins forte
qu'ailleurs avec des phénomènes de bidonvilles presque
inexistants et circonscrits, pour l'essentiel, à Pointe-Noire.27(*)
2) Le problème du logement dans les villes
africaines
La ville de Cotonou, en tant que capitale économique du
Bénin, et centre des affaires a des caractéristiques proches de
celles de beaucoup de ville africaines. Une brève analyse de la
situation de ces villes permettra de mettre en évidence les
particularités béninoises et servira de base de comparaison.
Le constat général est que le problème du
logement est essentiellement urbain, partout en Afrique. Les formules d'habitat
social expérimentées en d'autres temps et en d'autres lieux se
sont révélées impuissantes à satisfaire les besoins
en logements du plus grand nombre.
Au Cameroun, dans les années 1980 la croissance rapide
des villes a amené les autorités à prendre de plus en plus
au sérieux les problèmes de la maîtrise urbaine. L'analyse
que font les autorités camerounaises du secteur de l'habitat part du
constat que l'obstacle principal à l'accession du plus grand nombre
à un logement doté d'un équipement minimum est la
pénurie en terrains équipés des voiries et réseaux
indispensables. Déjà en 1959, le plan d'aménagement de
Douala imposait des superficies minimales de 300m2 pour les
parcelles qui comporteront plus d'une habitation dans certaines zones
données28(*). A
Bamako, entre 1976 et 1987, le rythme de croissance de la population
dépassait celui des logements: 4,2% contre 3,3% (Antoine 1996)29(*). Par contre à
Yaoundé, dans la même période, la progression du parc de
logement suit celle de la population. Dakar n'a pas échappé
à la logique démographique de l'urbanisation Tokindang
(1998)30(*) :
N'étant pas suffisamment préparée à accueillir un
flux important de population, on assiste à la dégradation
progressive des conditions de vie des citadins. A Cotonou, le problème
de logement se traduit par l'occupation de zones impropres à
l'habitation, un nombre croissant d'habitations insalubres et de populations
sans abri qui sont aujourd'hui les exclus de la société
urbaine.
Malgré l'absence d'une politique urbaine efficace, les
citadins ont su activer les «réseaux sociaux» pour permettre
à la majorité de la population de vivre dans des logements. Ainsi
les migrants nouvellement arrivés, tout comme les citadins ayant des
problèmes de logement, sont pour l'essentiel pris en charge soit par
leur réseau de relations, soit par la parenté ou par des proches.
La conséquence en est que la taille des ménages a augmenté
de même que la charge des actifs qui doivent consacrer plus de ressources
à la «survie» du groupe.
Pour palier ce problème, des politiques de logement ont
été adoptés par certains gouvernements et autorités
municipales.
A Dakar par exemple, la solution retenue est
caractérisée par plusieurs étapes. De 1960 jusqu'au
début des années soixante-dix, planification de logements
para-étatiques par l'entremise de la Société
Immobilière du Cap-Vert (SICAP), de l'Office des Habitats à Loyer
Modéré (OHLM) et du soutien financier de la Caisse Centrale de
Coopération Economique (CCCE). L'Etat assurait la viabilisation des
terrains tandis que la Banque Nationale de Développement du
Sénégal (BNDS) offrait des crédits pour compléter
l'apport de la CCCE.
Au cours des années soixante-dix, compte tenu de
l'insuffisance de la production de logements effectuée par ces
sociétés para-étatiques, l'Etat réoriente sa
politique de l'habitat et incite les ménages à l'auto -
construction tout en interdisant les baraques. Avec le soutien de la Banque
Mondiale, il lance le programme des parcelles assainies en faveur des couches
sociales à faible revenu.
De la fin des années soixante-dix au début des
années quatre-vingt, l'Etat crée la Banque
Sénégalaise de l'Habitat (BSH) qui avait pour mission entre
autres de recentrer le financement de l'habitat et d'inciter à la
promotion immobilière privée ainsi qu'au développement de
coopératives d'habitat. La structuration des sociétés
comme la SICAP et OHLM conduit l'Etat à la fin des années
quatre-vingt à confier à la BSH un rôle de pivot dans la
nouvelle politique en faisant participer les ménages à la
mobilisation de l'épargne pour le logement.
La situation de Cotonou n'est pas plus reluisante que celle de
ces métropoles africaines. Très peu d'attention semble avoir
été jusqu'ici accordé par les différentes
autorités aux problèmes de logements depuis les
indépendances jusqu'à ce jour, même si des efforts de
construction de résidence ont été faits. La prise en main
de la ville par la mairie au début de la décentralisation sera
peut-être à l'origine d'une révolution des normes.
B- Influence du logement sur les
êtres humains
Le simple bon sens nous dira que des conditions de logement
inadéquates entraînent des baisses de moral ainsi qu'une
santé physique et mentale déficiente. Selon certains auteurs,
l'importance du logement tient également de son influence sur les
comportements humains et les relations interpersonnelles. Dans cette partie,
seront abordées ces questions afin d'apprécier le rôle du
logement, en tant que nécessité vitale, dans la formation de
l'identité personnelle et de la structure sociale.
1) Le logement comme nécessité
vitale
Dans la vie quotidienne, les questions de logement influencent
directement le développement des individus à travers leur effet
significatif sur les niveaux de santé. Ainsi, dès le milieu du
siècle dernier, Wilner (1956)31(*) classifiait en quatre catégories les
différents types de maladies reliées à des conditions
d'habitation inadéquates : les infections respiratoires et
infantiles, les maladies du système digestif, les blessures
causées par des accidents domestiques et les infections de la peau,
toutes dues à des systèmes de sanitation, de ventilation et
d'aération déficients.
De nombreux auteurs ont par ailleurs démontré
l'existence d'une relation statistique positive et significative entre les
conditions de logement et le niveau de santé des individus. Ainsi, selon
les résultats d'une étude menée à Tokyo par Tanaka
et al., (1996)32(*),
certains indicateurs tels que la surface moyenne des logements et le
pourcentage des maisons construites après 1975 et entre 1986 et 1988
sont reliées négativement au taux de mortalité
enregistré entre 1988 et 1992 chez les résidents de la capitale.
Cette relation demeure significative malgré l'inclusion au sein du
modèle de différents facteurs socio-économiques qui
pourraient également avoir un impact sur l'espérance de vie des
résidants.
Dans le même ordre d'idée, une étude faite
à partir de données anglaises de 1981 à 1992 a
amené ses auteurs à conclure que les résidants les mieux
logés, qui possèdent un logement d'une valeur d'au moins
100.000£, ont une espérance de vie en moyenne deux fois plus
élevée que celle des itinérants33(*). Bien qu'un nombre important
de facteurs autres que le logement (en particulier l'éducation, le
revenu ou l'emploi) peuvent expliquer un tel résultat, les auteurs
soutiennent que les conditions d'habitation ont des effets bien réels
sur la santé des individus et doivent de ce fait être prises en
considération lors de l'implantation des politiques gouvernementales.
La nature du logement est aussi liée à
l'identité personnelle de son propriétaire ou de son
locataire.
2) Le logement et l'identité
personnelle
Selon la théorie hiérarchique des besoins
élaborée par Maslow34(*), le logement occupe une place fondamentale dans la
vie des individus car il permet d'assurer la satisfaction des besoins
psychologiques et de sécurité. En effet, tout être humain a
besoin d'un abri pour vivre, se protéger, stocker des provisions et
organiser sa vie sociale. L'épanouissement ultime de chaque individu ne
peut donc se réaliser que si ces besoins fondamentaux sont
comblés et permettent l'émergence de besoins supérieurs
tels que l'amour, l'estime, la reconnaissance et la réalisation de
soi.
Par ailleurs, comme le souligne un rapport paru en 1960 sur
les conditions d'habitation dans le quartier de Chelsea à New York, le
logement «est le symbole d'un statut, d'un accomplissement, d'une
acceptation sociale. Il semble contrôler la façon dont l'individu
se perçoit lui-même et est perçu par les
autres»35(*). Ainsi,
d'un point de vue psychologique, le logement participe à la formation de
l'identité de l'individu et détermine de ce fait son estime de
soi et son attitude à l'égard du monde qui l'entoure. Dans cette
perspective, Schorr (1970)36(*) souligne que des conditions de logement
inadéquates peuvent favoriser la passivité et le pessimisme, des
attitudes qui se traduisent par une hausse du stress et une baisse du niveau de
satisfaction général.
3) Le logement et la structure
sociale
Le logement apparaît également comme un facteur
déterminant de la vie en société. Comme le remarque
Thompson (2000), chaque unité de logement est reliée aux autres
par un ensemble de liens complexes qui forment l'infrastructure physique de la
vie de groupe. Dans ce contexte, « lorsque le fondement physique de
la vie sociale est disloqué, plusieurs bouleversements dans le
fonctionnement des individus et du groupe s'ensuivent ».37(*)
Les caractéristiques sociales de la population d'une
ville ou d'un quartier résultent en grande partie de celles des
logements de ces ensembles. Des logements de bonne qualité attirent des
gens aisés; des logements dégradés, des ménages
pauvres; des grandes maisons, des familles nombreuses; des petits appartements,
des personnes seules.
Selon Schorr (1970), les individus qui vivent dans des
conditions de logement déficientes sont par ailleurs plus enclins
à passer une proportion importante de leur temps à
l'extérieur de la maison. Pour cette raison, les enfants et les jeunes
adultes ont tendance à ne développer que des relations
superficielles avec des membres de leur voisinage, au lieu de concentrer leurs
apprentissages au sein de la famille. Une illustration de ce
phénomène vient d'une étude menée sur des familles
viennoises récemment installées dans de petits appartements. En
effet, on a observé que, peu de temps après leur
déménagement, ces familles ont modifié leurs habitudes de
vie de façon significative en participant davantage à des
activités de loisir à l'extérieur du foyer. Fait plus
troublant, on a relevé que dans le cas où les familles ne
pouvaient prendre part à de telles activités, leurs membres ont
démontré une aggravation de leurs prédispositions à
certains comportements névrotiques.38(*)
Ainsi, il apparaît que le logement représente un
élément fondamental dans la vie des êtres humains, de par
son impact sur d'importantes questions d'ordre physique, psychologique et
social. En effet, nous avons vu que les conditions d'habitation influencent non
seulement le niveau de santé et l'espérance de vie des
résidants mais également la façon dont les individus se
développent, se perçoivent et interagissent au sein des
sociétés. Dans cette perspective, l'intégration de ce
secteur dans le développement socio-économique d'une ville
relève d'un grand intérêt tant pour la population que pour
les autorités municipales et le gouvernement.
§3: L'analyse théorique et empirique de la
demande de logement
A- L'analyse
théorique
Le logement est un bien complexe et
hétérogène.
L'hétérogénéité du logement découle
du fait que deux logements ne sont jamais totalement identiques, ni en termes
de caractéristiques internes ni en terme de localisation. Les attributs
internes des logements regroupent tous les paramètres propres au bien:
superficie, agencement, taille, nombre de pièces, caractère
individuel ou collectif, équipements. Les autres attributs regroupent
tous les éléments permettant de qualifier l'environnement du
logement: aménités, facteurs socio-économiques,
proximité des équipements collectifs...etc. Ces
caractéristiques de localisation s'interprètent d'abord en termes
de proximité géographique ou d'accessibilité temporelle au
centre ville et à divers équipements urbains. On peut
également qualifier le logement en fonction de critères
sociologiques comme la proportion de certaines catégories
socio-professionnelles dans le quartier.
Le marché de tout bien économique est, par
définition, une structure organisationnelle qui constitue un lieu de
rencontre entre des offres et des demandes multiples et souvent nombreuses. En
théorie miro économique, un marché peut être
caractérisé par la nature des produits
(homogénéité,
hétérogénéité), le nombre d'intervenants
(atomicité, molécularité), la qualité de
l'information (transparence, opacité), l'adaptabilité
réciproque entre l'offre et la demande (fluidité,
viscosité).
La théorie économique des marchés examine
donc et précise les conditions dans lesquelles les quantités des
biens et des services effectivement échangées se
déterminent, en spécifiant les mécanismes de formation des
prix et leur rôle et en appréciant (éventuellement) la
qualité (l'efficacité économique et sociale) de
l'allocation des ressources à laquelle une situation d'échanges
peut correspondre.
Pour Foucade (1997)39(*), l'analyse théorique du marché de
logement permet d'établir deux propositions fondamentales:
i. le "bien logement" et les flux de services qu'il
génère relèvent de la catégorie des biens
économiques fondamentalement complexes et
hétérogènes qui s'échange sur les marchés.
Pour souligner cette complexité et
l'hétérogénéité associée, il importe
de rappeler qu'un logement est en fait défini par un vecteur de
caractéristiques s'ordonnant en deux sous ensembles principaux:
ü le premier est celui des caractéristiques
relatives au terrain: sa qualité (nature du sous sol, surface,
configuration...), sa situation spécifique (ville, quartier,
proximité des services et équipements, composition sociologique
et niveau de vie du voisinage...) et sa situation générale
(situation économique et culturelle de l'espace géographique
d'accueil).
ü le second est celui des caractéristiques
relatives à la construction (matériaux, architecture,
aménagements...).
La valeur économique de ces caractéristiques
pouvant se modifier sous l'effet de la transformation des espaces (mutation des
situations spécifiques et générales, usure et
obsolescence, entretien et amélioration de la construction...) et de
l'appréciation que les ménages formulent à cet
égard.
ii. En l'absence de toute intervention extérieure qui
en modifierait le fonctionnement, les marchés du logement,
procèdent alors suivant un mode particulier différent de la loi
du schéma idéal de la concurrence pure et parfaite : ils
sont en effet hiérarchisés et segmentés. Les prix et les
loyers constituant par conséquent l'expression d'une recherche de
différenciation des clientèles par les offreurs, alors même
que les demandeurs qui cherchent à se prémunir face aux risques
multiples affectant l'immobilier à usage d'habitation pratiquent la
surenchère et constituent des espaces socio-démographiques
homogènes à l'origine de la ségrégation.
Le marché immobilier résidentiel est un
marché particulier. Cette particularité s'observe sur trois
points à savoir: premièrement, il n'y a pas un seul et unique
marché immobilier résidentiel, mais bien de multiples
marchés interdépendants. Les producteurs peuvent facilement
substituer leur production pour desservir d'abord les clientèles les
plus rentables. Les ménages à faibles revenus seront d'autant
plus délaissés que les inégalités de richesse sont
grandes. Deuxièmement, les ménages sont eux-mêmes en
compétition pour accéder à des logements et ont une
capacité variable de substituer un logement à un autre selon
leurs revenus. Ainsi, les ménages bien nantis peuvent, notamment, payer
un surcroît pour obtenir le logement qu'ils désirent, ou encore se
loger temporairement dans un logement de plus basse gamme si aucun autre
logement n'est disponible. Ce sont alors les plus démunis qui font les
frais d'une pénurie de logements. Enfin le déséquilibre
entre l'offre et la demande entraîne (ou aggrave) la pénurie de
logements. Cette caractéristique, couplée à la
réalité d'un marché immobilier résidentiel
fortement cyclique, fait en sorte que ce marché est plus souvent en
déséquilibre qu'en équilibre.
Le fonctionnement du marché foncier et immobilier, la
logique d'intervention des pouvoirs publics et les contraintes de la
planification urbaine ont des effets ségrégatifs, et une partie
des citadins vivent aujourd'hui dans des situations précaires
B- Les approches
empiriques
En terme microéconomique, le marché de logement
est l'interaction entre l'offre d'une matrice d'unité de logements
classée suivant leurs caractéristiques et leurs localisations, et
la demande d'une matrice de chefs de ménage classée suivant leurs
caractéristiques, préférences et contraintes.
Théoriquement, le marché alloue des unités de logement sur
la base des prix de ces unités (prix demandés) et du nombre de
ménages qui sont prêts à payer le logement (prix de
l'offre). Le processus d'allocation progresse jusqu'à l'étape de
la solution de clarification du marché, où tous les
ménages obtiennent les unités de logements qu'ils
préfèrent et peuvent payer. Initialement, les ménages
doivent choisir entre un certain niveau de logement et tous les autres biens
pour atteindre la combinaison satisfaisante pour tous les membres du
ménage. Les dépenses combinées du ménage sur le
logement et d'autres biens sont aussi sujettes aux contraintes du revenu. Dans
le choix du logement, les ménages doivent trancher entre un certain
niveau de qualité du logement et un emplacement convenable. Le terme de
l'emplacement représente un compromis entre le coût du logement et
le coût du transport pour le travail et la proximité des endroits
où on peut faire des courses. Au même moment, les ménages
ont des préférences différentes en ce qui concerne les
unités de logements. Ces préférences peuvent être
représentées par le prix que chaque ménage est prêt
à payer pour chaque type de logement (Broune, 1981)40(*).
En général, la demande de logement est le total
des dépenses de logement des ménages et des investissements
publics (dans un pays, région ou ville). Selon Laferrère et le
Blanc (2002)41(*), la
demande de logement d'un ménage est la quantité de logement
consommée par ce ménage (par exemple le nombre de mètres
carrés). Ainsi, le niveau de la demande de logement dépendra
d'autres variables telles que le taux de croissance de la population et sa
structure démographique (telle que la taille du ménage,
l'âge du chef de ménage...).
Dittgen (2003)42(*) a montré qu'il existe une liaison très
étroite, quasi linéaire entre la taille des logements et le
nombre de leurs occupants initiaux. Ceci s'explique par le fait que les
ménages achètent ou louent en fonction de leurs revenus, mais
tout autant en fonction du nombre de leurs membres. Selon l'auteur, le choix du
logement n'est pas seulement déterminé par la taille des
ménages, mais aussi leur structure par âge. Il est cependant
important d'ajouter à ces caractéristiques la mobilité des
ménages ainsi que leur fécondité.
L'estimation de la demande de logement est donc basée
sur la projection de la population et la composition des ménages. Il est
difficile dans de telles conditions de déterminer les
préférences pour les types de logement, les groupes de revenu et
les différentes localisations (emplacements). Un outil utile est le
concept de l'élasticité de la demande qui est utilisé en
économie. Le terme de l'élasticité fait
référence à la proportion dans laquelle la demande de
logement varie, variation qui résulte du changement d'une unité
du niveau de certaines variables telles que le revenu.
Les estimations des élasticités de la demande
dans les pays développés ont été revues par Mayo
(1981)43(*), Ingram
(1984)44(*), Malpezzi et
Mayo (1985)45(*) et
Grootaert et Dubis (1986)46(*). Toutes ces études aboutissent à la
même conclusion : les élasticités de la demande de
logement varient largement entre pays et dans le temps. Aux Etats-Unis, par
exemple, les estimations de l'élasticité du revenu sont dans
l'ordre de 0,55 à 1,63 (Mayo, 1981)47(*) tandis que les valeurs correspondantes dans les
régions en développement sont dans l'ordre de 0,2 à 0,8
(Malpezzi et Mayo, 1985)48(*). Ceci signifie que la demande globale de logement
varie en fonction du niveau de développement.
Dans ce travail, la demande de logement (la variable
expliquée) est définie comme étant le statut d'occupation
du chef ménage qui est en besoin de logement (qui n'est pas
propriétaire). Le statut d'occupation se regroupe au titre de
propriétaire foncier, propriétaire sans titre foncier,
propriété familiale, locataire logé gratuit aussi bien par
l'Etat que le privé. Les variables explicatives retenues sont, les
variables démographiques telles que l'âge du chef de
ménage, son sexe, son état matrimonial, la taille du
ménage, le niveau d'instruction du chef de ménage, et certaines
caractéristiques socio-économiques.
Section III: La
méthodologie
§1: Les sources des données
Les données servant de base à la présente
étude sont issues des premier, deuxième et troisième
recensement général de la population et de l'habitation (RGPH-1,
RGPH-2 et RGPH-3), et de l'enquête "Coût des habitations"
effectuée en 2002 à Cotonou par l'INSAE.
Le questionnaire du troisième recensement
général de la population et de l'habitation comporte un module
caractéristique de l'habitation qui sera exploité dans le cadre
de cette étude. Les variables classiques telles que le type d'habitat,
les matériaux des murs, le mode d'éclairage, le nombre de
pièces, le mode d'approvisionnement en eau, le statut d'occupation et le
mode d'aisance sont renseignées. Elles seront complétées
par certaines variables démographiques et économiques figurant
toujours dans le même questionnaire.
Dans le questionnaire de l'enquête "Coût des
habitations", le volet utilisé est celui intitulé `'souhaits des
locataires''.
§2: Présentation des variables d'analyse
Les variables utilisées pour cette étude en ce
qui concerne le questionnaire du recensement sont celles liées aux
caractéristiques de l'habitation. Elles sont complétées
par la taille du ménage, l'âge du chef ménage, le sexe du
chef ménage, le niveau d'instruction du chef ménage,
l'état matrimonial du chef ménage ainsi que sa profession, son
statut d'occupation et sa branche d'activité.
Dans le second questionnaire, les variables utilisées
sont `'la raison principale du choix d'habiter dans le quartier'', `'le choix
du quartier dans lequel on souhaite habiter'', `'les trois premières
motivations de ce choix'' et enfin `'les dispositions prises pour
améliorer les conditions d'habitation et les horizons de
réalisation''.
§3: Méthodes d'analyse des
données
Dans le cadre de ce travail cinq méthodes d'analyse
seront utilisées: l'analyse comparative à l'aide des tableaux et
graphiques, l'analyse en composante principale, la classification ascendante
hiérarchique, l'analyse des correspondances multiples et la
régression logistique binaire.
L'analyse comparative sera faite pour mettre en relief la
dynamique de la ville de Cotonou sur les trois recensements et repose sur la
comparaison de quelques indicateurs.
La seconde permettra de faire des regroupements d'individus
sur la base de comportements ou caractéristiques semblables (ou des
regroupements de variables sur la base d'individus semblables).
La classification ascendante hiérarchique servira
à faire une typologie des quartiers de Cotonou permettant ainsi de
préciser les résultats de l'analyse en composante principale.
L'analyse des correspondances multiples est une technique de
réduction des données qui permet d'avoir une vue globale des
variables de base en mettant en évidence les liaisons, ressemblances ou
différences.
Quant à la régression logistique binaire, elle
permet de décrire les interdépendances entre les variables
explicatives et la variable dépendante qui sont toutes deux
dichotomisées et aussi d'évaluer les risques relatifs des
paramètres (EXP (â)) de la demande de logement. Elle consiste
à étudier l'influence des caractéristiques
socio-économiques (situation matrimoniale, sexe, niveau
d'instruction...) sur la demande de logement des chefs de ménage.
Chapitre II: La dynamique démographique à
Cotonou
Ce chapitre expose les
généralités et la dynamique de la ville de Cotonou
(section 1), et en deuxième partie les différents types de
quartier de cette ville à l'aide d'une analyse en composante principale
et d'une classification hiérarchique ascendante (section 2).
Section I: La ville de Cotonou
§1:
Généralités
Située sur le Golfe du Bénin entre 6°21' de
latitude nord et 2°26' de longitude est, la ville de Cotonou est
bâtie sur le rivage du Golfe du Bénin entre l'océan
Atlantique au Sud et le lac Nokoué au Nord. A l'Ouest, elle est
limitée par la commune d'Abomey-Calavi. A l'Est, la ville de Cotonou est
bornée par la commune de Sèmè-Podji dans le
département de l'Ouémé. Cette borne est
matérialisée par la voie de l'abattoir vers le lac Nokoué
du coté sud de la route inter-Etat n°1 et la voie du champ de tir
vers l'océan Atlantique.
Avec une superficie de 79 km², le département du
littoral compte en 2002, 8419 habitants au kilomètre carré contre
6795 en 1992 et 4055 en 1979 (INSAE, RGPH-1 RGPH -2 RGPH -3). Le rythme annuel
de croissance de cette ville pour la période 1992 - 2002 est l'un des
plus faibles; soit 2,17% contre respectivement 2,21% et 3,69% pour les villes
de Porto-Novo et de Parakou. Cette faiblesse qui contraste avec le rythme de la
vie économique serait due au caractère économique de
Cotonou qui reçoit de plus en plus des agents économiques
résident dans les communes dortoirs que sont Abomey-Calavi et
Sèmè-Kpodji. Le relief du cordon littoral est
caractérisé principalement par des dépressions
longitudinales parallèles à la côte qui résultent
des irrégularités en période de formation du cordon; et
des bas-fonds érodés par l'écoulement des eaux fluviales
qui communiquent avec le lac Nokoué. Le sol est en général
sableux, mais cette couche de sable se superpose à des couches
argileuses plus ou moins molles. A Cotonou, la nappe phréatique se
trouve à proximité de la surface du sol dont la
perméabilité élevée accélère
l'infiltration des eaux fluviales et usées. Le climat est de type
équatorial avec une alternance de deux saisons pluvieuses et de deux
saisons sèches, inégales de durée. Pendant la grande
saison des pluies, il se produit des inondations et des stagnations d'eau un
peu partout dans le périmètre urbain.
Sur le plan économique, la ville de Cotonou est le
principal centre de décision politique et économique avec ses
différentes infrastructures. En effet, cette ville abrite l'unique port
maritime du pays, la quasi-totalité des départements
ministériels, l'un des grands marchés de l'Afrique de l'ouest et
l'essentiel des services administratifs. En dehors de quelques industries,
l'essentiel des activités exercées dans la ville de Cotonou est
constitué par le commerce qui est la source principale de revenu des
ménages. Cette situation est favorisée par la présence du
marché Dantokpa et la proximité du Nigeria.
§2 : Etat et dynamique
de la population
Cotonou comptait en Février 2002, 665.100 habitants
avec 48,6% d'homme et 51,4% de femme. La proportion d'actifs (15-59 ans) est de
62,7% avec une répartition presque équitable entre les deux sexes
(31,3% chez les hommes et 31,4% chez les femmes). L'état de la
population de Cotonou en 2002 révèle une population jeune. Les
personnes âgées de plus de 59 ans ne représentent que 3,3%
de la population. (voir tableau n°2 ) Cet état de chose
nécessite une attention particulière par rapport aux
problèmes d'emploi et de logement.
Tableau n°2 :
Répartition par grands groupes
d'âge de la population de Cotonou
Groupes d'âges
|
2002
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
0 - 14
|
15,9
|
18,1
|
34,1
|
15 - 59
|
31,3
|
31,4
|
62,7
|
60 et +
|
1,4
|
1,9
|
3,3
|
Ensemble
|
48,6
|
51,4
|
100
|
Source : données RGPH
3
Tableau n°3: Effectif et taux de croissance
démographique à Cotonou
Années
|
Population
|
Taux d'accroissement annuel moyen
|
1961
|
78300
|
-
|
1979
|
320348
|
8
|
1992
|
536827
|
3.9
|
2002
|
665100
|
2.2
|
Source: Données RGPH 1, RGPH 2, RGPH
3
En 1961 Cotonou comptait 73800 habitants. Cette population a
atteint 320348 habitants en 1979, soit un taux d'accroissement de 8% (entre les
deux années). En 1992, la population a atteint 536827 habitants avec un
taux d'accroissement de 3,9% par an, et au dernier recensement en 2002, 665100
habitants soit un taux d'accroissement de 2,2%. (cf. tableau n°3)
Graphique
n°1: Pyramides des âges de la ville de Cotonou
1979
1992
2002
D'une manière générale, les pyramides de
la ville de Cotonou ont des bases larges et une forte proportion de jeunes. En
outre, nous pouvons faire deux remarques :
-La pyramide de 1979 a une base plus large que celle de 1992
et de 2002 et la partie de la pyramide correspondant aux groupes d'âges
5-9 ans à 10-14 ans de l'année 1979 est plus large que celle de
l'année 1992 et de 2002. Cette observation traduit une proportion du
groupe d'âge 0-14 ans plus importante en 1979 qu'en 1992 et
2002 ;
-la partie de la pyramide correspondant aux groupes
d'âges 20-24 ans à 35-39 ans de l'année 2002 est nettement
plus large que celle de l'année 1992 et de 1979. Cette différence
est synonyme d'une proportion du groupe d'âge 15-59 ans plus grande en
2002 qu'en 1992 et 1979.
Le graphique 2 donne une nette observation de ces
différences.
Graphique
n°2 : Structure par âge de la population de Cotonou entre
1979-1992-2002
![](croissance-demographique-demande-logements-milieu-urbain-cotonou6.png)
Source: Données RGPH 1, RGPH 2, RGPH
3
Cette évolution de la structure de la population a
entraîné son vieillissement. Ainsi, l'âge médian est
passé de 19,1 ans à 21,6 ans en 10 ans (1992 à 2002).
Aussi, l'accroissement de la population de Cotonou est
lié à l'ampleur de l'exode rural et des migrations. Une lecture
dans le temps des migrations internes de la ville montre que le solde
migratoire interne a décru jusqu'à avoir une valeur
négative en 2002 (tableau n°4).
Tableau
n°4: Evolution de la migration depuis 1979 à Cotonou
Années
|
Migrations internes
|
|
Migrations externes
|
|
Immigrants
|
Emigrants
|
Solde
|
|
1979
|
56399
|
22076
|
34323
|
10510
|
1992
|
68356
|
61171
|
7185
|
14860
|
2002
|
79231
|
122024
|
-42793
|
42017
|
Source: Données
RGPH1-2-3
Tableau
n°5: La migration dans les trois villes à statut particulier en
2002
|
Immigrants
|
Emigrants
|
Soldes
|
Taux de sortie (E/Pv)
|
Porto-Novo
|
18.724
|
31.375
|
-12.651
|
14,0
|
Cotonou
|
79.231
|
122.024
|
-42.793
|
18,3
|
Parakou
|
20.388
|
20.891
|
-503
|
13,9
|
E=Emigrants
Pv=Population de la ville
Source:, Données RGPH
3
En dépit de cette situation, elle continue de jouer le
rôle de grand pôle d'attraction au Sud (79231 immigrants en 2002
contre 20388 pour Parakou et 18724 pour Porto-Novo).
Son taux de sortie élevé (18,3%) est dû
entre autres aux multiples problèmes sociaux et environnementaux que
rencontrent les habitants de Cotonou.
En effet le ralentissement accusé dans l'augmentation
des effectifs de la population de la ville s'explique aussi bien par
l'imposition des limites territoriales de la ville qui sont restées
inchangées depuis 1979 que par la croissance de la banlieue de Cotonou
comme en témoigne le rythme de croissance élevée de la
population des villes avoisinantes (Sèmè-Kpodji et Abomey-Calavi)
qui est en quelque sorte, la réponse aux contraintes de sites
(exiguïté, insalubrité, inondation chronique, pollution de
toutes sortes), à la pauvreté urbaine qui a favorisé aussi
la péri-urbanisation et aux autres considérations d'ordre
économique et sociologique.
§3 : Les
ménages à Cotonou
Au recensement de 2002, la ville comptait au total 154346
ménages ordinaires. Dans cet ensemble la proportion de locataires est
impressionnante (environ 48%). Ce constat est valable pour les deux derniers
recensements ou les ménages locataires sont largement importants.
(graphique n°3).
Graphique
n°3: Répartition des ménages par statut d'occupation et
année
![](croissance-demographique-demande-logements-milieu-urbain-cotonou7.png)
Source: Données RGPH1, RGPH 2,
RGPH3
Entre 1979 et 2002 on note une modification dans la structure
du statut d'occupation des unités d'habitation.
En effet, si la proportion de locataire est dominante, il a
été observé une baisse progressive de la proportion des
propriétaires tandis que celle de la propriété familiale
commence par croître. Cette modification trouve une explication plausible
dans les difficultés économiques de ces dernières
années qui auraient limité l'accès au statut de
propriétaire et contraint les éventuels prétendants
à rester en location ou regagner des propriétés
familiales. L'acquisition d'une parcelle est difficile à Cotonou
où mêmes certains propriétaires fonciers
préfèrent vendre leur propriété très
chère aux opérateurs économiques pour aller chercher un
autre site vers les périphéries.
Cependant, bien que la taille moyenne des ménages ait
diminué sur les trois recensements en 2002, 68,1% des ménages
sont à plus de deux personnes et 69,04% de ceux-ci sont dans des
unités d'habitation d'une pièce et de deux pièces. (voir
tableau n°6-7-8).
Tableau
n°6: Récapitulatif des tailles moyennes des ménages
Années
|
Tail. Moyen. Men.
|
1979
|
5.1
|
1992
|
5.2
|
2002
|
4.3
|
Source: Données RGPH1, RGPH 2,
RGPH3
Tableau n°7: Répartition des ménages par
taille en 1979 et en 2002
Taille ménage
|
1979
|
2002
|
1
|
17.3
|
17.3
|
2
|
13
|
14.7
|
3
|
13.3
|
15.8
|
4
|
12
|
14.2
|
5
|
10.6
|
11.3
|
6
|
8.6
|
8.6
|
7
|
6.7
|
5.9
|
8
|
5.3
|
4
|
9
|
4
|
2.6
|
10 et +
|
9.2
|
5.6
|
Total
|
100
|
100
|
Source: Données RGPH1,
RGPH3
Tableau
n°8: Répartition des ménages par nombre de pièces des
unités d'habitation en 1979 et en 2002
Nbre de pièces
|
1979
|
|
2002
|
|
|
%ménag
|
%pop
|
%ménag
|
%pop
|
1pièce
|
16.24
|
9.39
|
18.78
|
11.56
|
2pièce
|
49.66
|
38.48
|
50.26
|
43.03
|
3pièce
|
14.06
|
15.87
|
15.03
|
17.84
|
4pièce
|
7.15
|
10.19
|
5.63
|
8.06
|
5pièce
|
12.89
|
26.07
|
9.15
|
17.73
|
N.D
|
0
|
0
|
1.15
|
1.78
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Source: Données RGPH1,
RGPH3
Section II: La typologie des quartiers selon les
caractéristiques des unités d'habitation
§1: Les
caractéristiques du logement
Malgré les coûts de construction croissants,
l'acquisition d'un logement reste la première priorité de la
plupart des ménages de Cotonou. Les contraintes du site, la
spécialisation de la ville comme ville économique et la
densification du centre ville entraînent une spéculation
foncière importante et l'accès à la
propriété n'est souvent plus possible qu'en
périphérie. L'absence d'une planification urbaine
appropriée et un retard constant dans les opérations de
lotissement ont favorisé une occupation spontanée des zones
inondables et l'extension des structures villageoises originelles dans des
conditions d'habitat peu saines.
A Cotonou, la plupart des maisons sont en bande 78,7%. Les
autres sont des maisons isolées, des immeubles ou des villas. On y
retrouve très peu de cases isolées (1,5%).
Graphique
n°4: Répartition des habitations selon leur type
![](croissance-demographique-demande-logements-milieu-urbain-cotonou8.png)
Source : Données
GRPH-3
Les murs sont souvent faits de brique (83,3%). On note
également des habitations en bambou ou palme (14,1%) mais une absence
totale des maisons en terre. La majorité des toits sont en tôle
(87,0%). Toutefois, il existe des logements dont les toits sont en dalle
(8,2%), en tuile (3,0%) et en paille (1,4%). Tous les sols sont pratiquement
cimentés. Seulement 6,2% des habitations ont des sols carrelés et
2,8%, des sols en terre ou sable.
Le mode d'éclairage le plus utilisé est
l'électricité de la SBEE (69,5%), suivi du pétrole (30%).
Encore 54,5% des ménages s'approvisionnent en eau de boisson chez ceux
qui détiennent l'eau courante de la SBEE à la maison (43,6%).
Quant au mode d'aisance du ménage, 61,9% sont à latrines à
fosse ventilée, ensuite suivent ceux qui ont la nature comme mode
d'aisance (17,6%). Seulement 11,7% des ménages ont des toilettes
à chasse.
En somme, dans la ville de Cotonou, les unités
d'habitation sont en bande avec des murs en brique, des toits en tôle et
le sol cimenté. Les principales sources d'énergie pour
l'éclairage sont l'électricité de la SBEE et le
pétrole. Les habitants de Cotonou utilisent essentiellement les latrines
à fosse ventilée pour se mettre à l'aise et leur
approvisionnement en eau de boisson se fait ailleurs pour la plupart des
ménages.
Selon le MEHU, deux types de logements sont à
distinguer: les logements sommaires et les logements de standing. Cette
typologie est basée essentiellement sur le nombre de pièces par
unité de logement. Il est important de signaler que celle-ci renferme
beaucoup de paramètres que les résultats du RGPH-3 ne permettent
pas de repérer. Par exemple, la typologie prend en compte des
installations électriques, sanitaires et autres à
l'intérieur des logements alors que le recensement ne relève que
les modes de satisfaction de ces besoins. Ainsi les données
collectées par le RGPH-3 ne permettent pas de présenter les
résultats selon la typologie du MEHU de 1992. Il faut dire que cette
typologie de logements paraît beaucoup plus applicable aux villes qu'aux
campagnes. Toutefois le respect des normes de constructions pose encore un
problème d'application.
L'habitat de Cotonou paraît peu
différencié à première vue. En dehors des maisons
à un niveau entourées d'un mur de clôture et
regroupées autour d'une ou plusieurs cours à l'intérieur
d'une concession, il existe des types d'habitat caractéristiques de
couches sociales plus affirmées. Sur le plan de la construction,
l'habitat urbain se répartit en quatre groupes (SERHAU-SA,
2000)49(*):
Le groupe dit des « Habitat de type 1 »qui est
constitué des immeubles à plusieurs étages avec des
appartements, sanitaires et cuisines intégrés individuels. Ce
groupe d'importance minime se concentre dans des zones centrales de la
ville.
Le groupe des « Habitat de type 2 » qui sont des
maisons à un ou plusieurs étages de haut standing situé
dans les zones résidentielles (Cocotiers, JAK...). Ce type d'habitat,
d'importance limitée, s'étend dans les quartiers populaires
péri-centraux.
Les « Habitat de type 3 » constitués de
maisons en dur à un niveau avec salle de séjour et plusieurs
chambres à coucher, douches, cuisines et toilettes à
l'extérieur de la maison, plusieurs appartements pour le locatif. C'est
le groupe dominant dans la ville, soit 65% des constructions.
Le groupe des « Habitat de type 4 » qui sont des
maisons traditionnelles avec salles de séjour, un ou deux chambres
à coucher, coin douche, toilettes, coin cuisine à
l'extérieur de la maison.
Selon SERHAU-SA (2000)50(*), l'habitat de type 3 (le plus courant) répond
aux caractéristiques que sont fondation, poteaux, chaînage et
dalles en béton, soubassements et murs en parpaings, murs crépis
et peints, toits en pannes de bois et tôles ondulées. La
menuiserie est en bois ou en métal. La tôle comme couverture du
toit est le matériel dominant (94% des constructions), la tuile commence
à faire son apparition. L'utilisation de la dalle (béton) reste
encore limité à l'habitat de haut standing (2,6%).
§2: La typologie des quartiers
A- Les résultats de
l'analyse en composante principale
Sur les 68 axes factoriels, nous nous limiterons aux deux
premiers qui, en fait, constituent le meilleur plan factoriel en terme de
restitution de l'information. Il explique environ 36% de l'inertie totale
(confère Histogramme des valeurs propres-ACP en annexe).
On retiendra et interprètera seulement les variables
qui ont de fortes corrélations avec l'axe (les variables les mieux
représentées). Le niveau de corrélation d'une variable
sera dite forte si elle est supérieure ou égale à 0,5
(corá=k, k=0,5).
1- Interprétation du premier facteur (19, 76%
de l'inertie totale)
Le tableau 9 et le graphique 5 indiquent la
corrélation des variables actives de l'analyse.
Tableau
n°9: Niveau de corrélations des variables qui contribuent le plus
à la formation de l'axe1.
Variables
|
corrélations positives
|
corrélations négatives
|
Immeuble
|
0.71
|
|
propr_sans_titre
|
|
0.67
|
Dalle
|
0.68
|
|
Brique
|
0.61
|
|
Bambou/palme
|
|
0.6
|
Carreau
|
0.66
|
|
Pétrole
|
|
0.84
|
élect_SBEE
|
0.83
|
|
eau_sbee_maison
|
0.9
|
|
eau_sbee_ailleurs
|
|
0.9
|
toilette à chasse
|
0.77
|
|
pas de toilette/nature
|
|
0.71
|
fosse septique
|
0.73
|
|
Nature
|
|
0.82
|
voirie privée/ONG
|
0.78
|
|
Nature
|
|
0.81
|
bois/palme
|
|
0.69
|
Gaz
|
0.71
|
|
Source: Calculs faits à partir des
données du RGPH-3
Ces 18 variables sont fortement corrélées au
premier facteur. Cette corrélation est aussi bien positive que
négative. Les variables comme immeuble, dalle, brique, carreau,
électricité SBEE, eau courante maison, toilette à chasse,
fosse septique, voirie privée/Ong et gaz sont positives, contrairement
aux autres.
Au regard du signe des coordonnées des points
considérés et en observant la représentation graphique du
premier plan factoriel (1,2) (cf. graphique n°6), on relève une
opposition entre deux groupes de quartiers sur le premier axe: d'une part des
quartiers à ménage vivant dans des immeubles ayant le toit en
dalle, le mur en brique, le sol en carreau, utilisant
l'électricité pour l'éclairage, disposant de robinet
à la maison avec des toilettes à chasse et des fosses septiques,
ayant recours à la voirie privée pour les ordures
ménagères et utilisant le gaz pour la cuisson des aliments;
d'autre part des ménages qui utilisent le pétrole comme source
d'énergie pour l'éclairage, dont les murs de l'habitation sont
faits de bambou, qui ont recours au robinet d'un autre ménage pour
l'approvisionnement en eau de boisson , qui ont pour mode d'aisance, mode
d'évacuation des eaux usées et mode d'évacuation des
ordures ménagères la nature, et utilisant le bois pour la
cuisson. Le premier groupe correspond à une habitation de type moderne,
dans lequel on retrouverait les ménages de haut standing. Par contre,
dans le second groupe de quartier, où les ménages ont recours au
pétrole qui est la source d'énergie pour l'éclairage et le
mur est en bambou, il s'agit d'une habitation traditionnelle. Aussi, ce premier
axe ou facteur rend compte de la dimension modernité du
quartier
Ces résultats de l'analyse de l'axe 1 du point de vue
individus-variables permettent de le baptiser "axe de la modernité des
quartiers".
2- Interprétation du deuxième facteur (
16,19% de l'inertie totale)
Le tableau 10 et le graphique 5 indiquent la
corrélation des variables actives de l'analyse.
Parmi les 16 variables ci-dessus
corrélées à l'axe 2, seules les variables : maison en
bande, tôle, ciment, latrine ventilée et charbon ont une
corrélation positive avec l'axe.
Au regard du signe des
coordonnées des points considérés et en observant la
représentation graphique du premier plan factoriel (1,2) (cf. graphique
n°6), on retrouve plus de quartiers répondant à ces
variables, c'est à dire regroupant des ménages vivant dans des
maisons en bande ayant le toit en tôle, le sol en ciment, disposant d'une
latrine ventilée et utilisant le charbon pour la cuisson; et quelques
rares répondant aux variables corrélées
négativement à l'axe.
Tableau n°10: Niveau de
corrélations des variables actives pour l'axe 2
Variables
|
coordonnées positives
|
coordonnées négatives
|
maison en bande
|
0.77
|
|
Immeuble
|
|
0.54
|
logé gratuit privé
|
|
0.66
|
Autre statut d'occupation
|
|
0.55
|
Tôle
|
0.73
|
|
Dalle
|
|
0.63
|
palme/bambou
|
|
0.55
|
Ciment
|
0.84
|
|
terre/sable
|
|
0.56
|
Carreau
|
|
0.66
|
latrine à fosse ventillée
|
0.79
|
|
toilette à chasse
|
|
0.54
|
pas de toilette/nature
|
|
0.53
|
fosse septique
|
|
0.55
|
Gaz
|
|
0.58
|
Charbon
|
0.59
|
|
Source: Calculs faits à partir des
données du RGPH-3
Ce groupe de quartier rassemble des ménages à
habitation de type acceptable, donc des ménages de standing moyen. Dans
le second groupe on remarque quelques quartiers à ménage de haut
standing. Ce second axe rend compte de la dimension popularité
du quartier.
B- Typologie des quartiers
Sur le plan factoriel (1,2), le premier axe peut être
confondu à l'axe des habitations de haut standing et le second axe,
à l'axe des habitations de standing moyen. Ainsi, plus un quartier
regroupe des habitations de haut standing, plus il est à droite sur le
plan; plus ses moyennes sont grandes, plus il est situé en bas.
Remarquons que les quartiers à standing bas (les
quartiers traditionnels), situés à gauche, sont proches de l'axe
horizontal: le deuxième facteur ne les différencie guère.
Au contraire, pour les quartiers de haut standing, les différences de
moyennes sont importantes.
La répartition sur le plan permet, un peu
arbitrairement, de distinguer trois groupes de quartiers. Toutefois, afin de
mieux comprendre la particularité du quartier Fifadji Houto, qui va
constituer en lui seul un groupe, on retiendra quatre groupes.
L'interprétation des deux axes permet de caractériser ces
groupes.
L'analyse de classification ascendante a permis de
dégager quatre classes de quartiers qui se présentent comme
suit.
Graphique
n°5: Projection des variables
Source: Calcul de l'auteur, 2004
Graphique
n°6 : Projection des individus dans le plan factoriel (1,2)
![](croissance-demographique-demande-logements-milieu-urbain-cotonou10.png)
Source: Calcul de l'auteur, 2004
Les quartiers de la classe 1 (47,9%) ou quartiers
de type moderne correspondant à des ménages de standing
moyen
Tableau
n°11: Composition et variables caractéristiques de la classe 1 des
quartiers de Cotonou
|
V.test
|
Proba
|
Moyenne
|
|
|
|
|
Classe
|
Générale
|
|
|
Effectif
|
67
|
47,9
|
|
|
|
|
Composition
|
|
|
|
|
|
|
Finagnon
|
N'venamede
|
Irede
|
Kpondehou II
|
Lom'nava
|
Senade I
|
Senade II
|
Ahouassa
|
Djedjelaye
|
Kpondehou I
|
Adjegounle
|
Gbenonkpo
|
Midombo
|
Segbeya Sud
|
Ayelawadje I
|
Ayelawadje II
|
Fifatin
|
Sodjatinme centre
|
Sodjatinme Est
|
Sodjatinme Ouest
|
Abokicodji Centre
|
Gbedjewin
|
Missessin
|
Ohe
|
Guincome
|
Tokpa Hoho
|
Dota
|
Gbeto
|
Mifongou
|
Zongo Ehuzu
|
Zongo Nima
|
Jonquet
|
Bocossi Tokpa
|
Gbedokpo
|
Missebo
|
Missite
|
Nouveau pont
|
Aidjedo I
|
Aidjedo II
|
Aidjedo III
|
Dantokpa
|
Jericho
|
Maro militaire
|
Gbenan
|
Sedami
|
SEDJRO
|
Todote
|
Yevedo
|
Dagbedji
|
Enagnon
|
Missite
|
Sehogan
|
Agbodjedo
|
Agontikon
|
Houehoun
|
Houenoussou
|
Minonkpo
|
Gbediga I
|
Gbediga II
|
Gbegamey I
|
Gbegamey III
|
Gbegamey IV
|
Cadjehoun I
|
Cocotier
|
Ahouanleko
|
Cadjehoun IV
|
Cadjehoun V
|
|
|
|
Variables
|
|
|
|
|
|
|
Villa
|
2,45
|
0,007
|
5,53
|
4,63
|
|
|
Immeuble
|
4,34
|
0,000
|
8,8
|
6,32
|
|
|
Concession
|
2,34
|
0,010
|
83,63
|
80,21
|
|
|
Mixte
|
3,73
|
0,000
|
11,19
|
8,98
|
|
|
prop_familiale
|
6,37
|
0,000
|
38,28
|
30,95
|
|
|
Dalle
|
3,68
|
0,000
|
12,18
|
9,6
|
|
|
Brique
|
4,9
|
0,000
|
88,41
|
84,12
|
|
|
Carreau
|
3,64
|
0,000
|
9,77
|
7,44
|
|
|
electr_sbee
|
7,19
|
0,000
|
84,44
|
74,66
|
|
|
eau_courante
|
8,16
|
0,000
|
66,94
|
51,11
|
|
|
Latrine_ventilée
|
3,55
|
0,000
|
70,28
|
64,55
|
|
|
Toilette_chasse
|
5,33
|
0,000
|
18,52
|
13,85
|
|
|
eau_usée_caniveau
|
4,33
|
0,000
|
7,64
|
4,87
|
|
|
eau_usée_caniveau_ouvert
|
2,41
|
0,008
|
2,72
|
1,93
|
|
|
eau_usée_fosse_septique
|
4,98
|
0,000
|
15,16
|
11
|
|
|
eau_usée_cour
|
5,07
|
0,000
|
19,3
|
15,47
|
|
|
voirie_publique
|
4,18
|
0,000
|
8,48
|
5,18
|
|
|
voirie_privée
|
7,8
|
0,000
|
74,49
|
52,69
|
|
|
Pétrole
|
2,39
|
0,008
|
17,59
|
16,3
|
|
|
Gaz
|
3,87
|
0,000
|
10,25
|
8,09
|
|
|
Source: Calculs faits à partir des
données du RGPH-3
Elle regroupe 67 quartiers, soit 48% de l'ensemble des
quartiers de Cotonou. Les unités d'habitation de ce groupe de quartier
sont faites en brique (88,4%) et se trouvent au sein d'une concession (83,6%).
Le mode d'éclairage qu'utilisent les ménages vivant dans ces
logements est l'électricité (84,4%) et ils disposent de l'eau
courante à la maison dans 66,9% des cas. Le mode d'aisance le plus
utilisé est la latrine ventilée (70,3%). Le ramassage des ordures
ménagères est assuré par la voirie privée (74,49%).
Les quartiers de la classe 2 (35,0%) ou quartiers
périphériques populaires, caractérisés par une
mauvaise condition d'hygiène avec des constructions en bande,
destinées à la location.
Tableau n°12: Composition et variables
caractéristiques de la classe 2 des quartiers de Cotonou
|
V.test
|
Proba
|
Moyenne
|
|
|
|
|
|
Classe
|
Generale
|
|
|
Effectif
|
49
|
35,0
|
|
|
|
|
Composition
|
|
|
|
|
|
|
Dandji
|
Avotrou
|
Suru-Lere
|
Tanto
|
Adogleta
|
Segbeya Nord
|
Wlacodji kpodji
|
Aidjedo IV
|
Ahouansori Agata
|
Ahouansori Toweta II
|
Gbedjromede
|
Hinde I
|
Hinde II
|
Ahouansori Ague
|
Djidje I
|
Djidje II
|
Fignon
|
Gbedagba
|
Mededjro
|
Tonato
|
Fifadji
|
Vossa kpodji
|
Zogbo
|
Zogbohoue
|
Gbenonkpo
|
Kouhounou
|
Midedji
|
Misseple
|
Missogbe
|
Vedoko
|
Yenawa
|
Gbegamey II
|
Mifongou (St Jean)
|
Allobatin
|
Ayidote
|
Finagnon
|
Houeyiho I
|
Houeyiho II
|
Vodje centre
|
Aibatin I
|
Fidjrosse Centre
|
Cadjehoun II
|
Cadjehoun III
|
Cadjehoun Kpota
|
Vodje Kpota
|
Aibatin II
|
Gbedegbe
|
Houenoussou
|
Missite
|
Variables
|
|
|
|
|
|
|
maison_en_bande
|
4,39
|
0,000
|
83,26
|
77,24
|
|
|
Habitation
|
2,94
|
0,002
|
91,47
|
89,31
|
|
|
Locataire
|
5,15
|
0,000
|
50
|
44,94
|
|
|
Tole
|
3,98
|
0,000
|
90,89
|
85,16
|
|
|
Ciment
|
3,82
|
0,000
|
92,08
|
88,2
|
|
|
eau_sbee_ailleurs
|
2,57
|
0,005
|
53,2
|
46,75
|
|
|
latrine_ventilée
|
3,35
|
0,000
|
71,59
|
64,55
|
|
|
eau_usée_fosse_perdu
|
2,81
|
0,002
|
0,83
|
0,45
|
|
|
eau_usée_nature
|
5,82
|
0,000
|
75,24
|
63,73
|
|
|
ordure_nature
|
4,17
|
0,000
|
55,18
|
38,99
|
|
|
Charbon
|
3,88
|
0,000
|
65,96
|
61,21
|
|
|
Source: Calculs faits à partir des
données du RGPH-3
Cette classe comprend 49 quartiers qui sont beaucoup plus
caractérisés par les maisons en bande (83,3%). Presque toutes les
constructions de ces quartiers sont destinées à des habitations
(91,5%). Ils sont à 50% à logements habités par des
locataires. Le toit des logements est en tôle (90,9%), le sol en ciment
(92,1%). 53,2% des ménages dans ce groupe vont chercher l'eau de boisson
ailleurs. Leur mode d'aisance principal est la latrine ventilée (71,6%).
Les eaux usées sont versées dans la nature (au dehors), (75,2%).
Dans plus de la moitié (55,2%) des quartiers de cette classe, les
ordures ménagères sont jetées dans la nature. 66,0% de ces
quartiers sont à ménages utilisateurs de charbon pour la
cuisson..
Les quartiers de la classe 3 (0,7%) ou quartier
des habitats de type moderne correspondant à des ménages de haut
standing.
Tableau n°13: Composition et variables
caractéristiques de la classe 3 des quartiers de Cotonou
|
MOYENNE
|
|
CLASSE
|
GENERALE
|
EFFECTIF
|
1
|
0,7
|
|
|
|
COMPOSITION
|
|
|
FIFADJI HOUTO
|
|
|
Variables
|
|
|
Immeuble
|
51.86
|
6.32
|
Concession
|
85.39
|
80.21
|
Habitation
|
95.13
|
89.31
|
prop_foncier
|
42.98
|
4.2
|
Dalle
|
68.48
|
9.6
|
Carreau
|
63.04
|
7.44
|
eau_courante
|
76.22
|
51.11
|
toilette_chasse
|
69.61
|
13.85
|
eau_usée_fosse_septique
|
68.48
|
11
|
voirie_privée
|
82.81
|
52.69
|
Gaz
|
56.16
|
8.09
|
Source: Calculs faits à partir des
données du RGPH-3
Cette classe est représentée par un seul
quartier à savoir Fifadji Houto. Ici on retrouve en
majorité des habitations (95,1%) et 85,4% de ces habitations sont dans
des concessions. Plus de la moitié des habitations de ce quartier sont
des immeubles (51,9%). 68,5% des logements ont leur toit en dalle et 63,0%
ont le sol en carreau. 76,2% des ménages de ce quartier ont l'eau
courante à la maison et 69,6% utilisent la toilette à chasse.
L'évacuation des eaux usées se fait dans des fosses septiques
chez 68,48% des ménages. Quant à l'évacuation des ordures
ménagères, 82,8% des ménages sont abonnés aux
voiries privées. 56,2% des ménages utilisent le gaz comme mode de
cuisson.
Les quartiers de la classe 4 (16,4%) ou quartier des
ménages économiquement pauvres
Cette classe est celle des
habitations caractérisées par un manque accru d'infrastructure
en eau potable et d'électricité. Les conditions d'hygiène
sont très mauvaises et les ménages semblent être
économiquement très faibles.
Tableau n°14:
Composition et variables caractéristiques de la classe 4 des quartiers
de Cotonou
|
V.test
|
Proba
|
Moyenne
|
|
|
|
|
|
Classe
|
Generale
|
|
|
Effectif
|
23
|
16,4
|
|
|
|
|
Composition
|
|
Donaten
|
Tchanhounkpame
|
Tokplegbe
|
Yagbe
|
Gankpodo
|
Minontchou
|
Yenawa
|
Hlacomey
|
Kpankpan
|
Agbato
|
Agbodjedo
|
Enagnon
|
Abokicodji lagune
|
Dedokpo
|
Wlacodji plage
|
Ahouansori toweta I
|
Ladji
|
Vossa
|
Fidjrosse kpota
|
Fiyegnon I
|
Fiyegnon II
|
Agla
|
Ahogbohoue
|
|
|
|
|
Variables
|
|
maison_isolée
|
5,23
|
0,000
|
14,79
|
8,4
|
|
|
case_isolée
|
3,23
|
0,001
|
3,04
|
1,56
|
|
|
non_concession
|
5,41
|
0,000
|
35,36
|
18,5
|
|
|
prop_sans_titre
|
6,03
|
0,000
|
21,64
|
12,04
|
|
|
Tuile
|
2,98
|
0,001
|
6,95
|
2,81
|
|
|
Paille
|
4,55
|
0,000
|
4,72
|
0,97
|
|
|
palme_bambou
|
3,22
|
0,001
|
0,29
|
0,12
|
|
|
Bambou
|
7,01
|
0,000
|
24,31
|
12,31
|
|
|
semi_dur
|
4,72
|
0,000
|
1,23
|
0,43
|
|
|
mur_bois
|
2,86
|
0,002
|
1,3
|
0,63
|
|
|
sol_bois
|
2,72
|
0,003
|
1,37
|
0,45
|
|
|
sol_terre
|
4,29
|
0,000
|
5,02
|
2,36
|
|
|
sol_bambou
|
3,43
|
0,000
|
0,49
|
0,17
|
|
|
Pétrole
|
9,48
|
0,000
|
51,48
|
24,08
|
|
|
eau_sbee_ailleurs
|
7,81
|
0,000
|
79,14
|
46,75
|
|
|
latrine_suspendu
|
5,35
|
0,000
|
8,79
|
1,68
|
|
|
latrine_tinette
|
3,18
|
0,001
|
0,59
|
0,22
|
|
|
aisance_nature
|
8,8
|
0,000
|
37,19
|
11,92
|
|
|
aisance_autre
|
2,93
|
0,002
|
3,84
|
2,06
|
|
|
eau_usée_nature
|
3,67
|
0,000
|
75,74
|
63,73
|
|
|
ordure_brulage
|
3,69
|
0,000
|
2,56
|
1,03
|
|
|
ordure_nature
|
6,09
|
0,000
|
78,17
|
38,99
|
|
|
Bois
|
8,75
|
0,000
|
21,08
|
10,1
|
|
|
Source: Calculs faits à partir des
données du RGPH-3
Elle comprend 23 quartiers soit 16,4% des quartiers de
Cotonou. Plus de la moitié des ménages de ce groupe de quartier
(51,48%) utilisent le pétrole comme mode d'éclairage. 79,14% des
ménages vont chercher l'eau de boisson ailleurs. L'eau usée est
jetée dans la nature (75,7%); les ordures ménagères
également (78,2%).
C- Importance relative des
locataires par quartier et par classe.
Presque tous les arrondissements, voire tous les quartiers de
la commune de Cotonou contiennent des ménages locataires mais ces
locataires sont inégalement répartis d'un quartier à un
autre. Le quartier détenant plus de ménages locataires est le
quartier Fifatin avec 73,1% de locataire. Il est suivi du quartier Missite
(62,7% de ménages locataires), de Aibatin II (61,8% de ménages
locataires), de Zogbohoue (58,0% de ménage locataire), et des quartiers
Aibatin I et Enagnon avec 57,7% de ménages locataires. Il est à
remarquer que parmi les cinq premiers quartiers renfermant plus de
ménages locataires, en dehors des quartiers Fifatin et Enagnon qui sont
respectivement du groupe 1 et 4, les autres sont du groupe 2 ; ce que
confirme leur proportion dans le groupe.
Il est à noter également que Fifatin est dans le
3ème arrondissement, Missite et Abatin II sont dans le
13ème arrondissement, Zogbohoue dans le
9ème arrondissement, Aibatin I dans le
12ème arrondissement et Enangnon dans le
4ème arrondissement.
Les cinq premiers quartiers comportant moins de
ménages locataires sont les quartiers Fifadji Houto (17,0%) et Wlacodji
Kpodji (18,7%), Dantokpa (21,7%), Tokplegbe (25,0%) et Nouveau Pont (25,5%).
Ils se retrouvent respectivement dans les groupes 3, 2, 1, 4, 1. Fifadji Houto
est dans le 4ème arrondissement, Wlacodji et Nouveau Pont se retrouvent
dans le 5ème arrondissement, Dantokpa est dans le 6ème
arrondissement et Tokplegbe dans le 1er arrondissement.
Par ailleurs, 41,4% de l'ensemble des quartiers de Cotonou
renferment plus de locataire que la ville même n'en renferme. Parmi ces
quartiers ne figurent aucun quartier du 5ème arrondissement.
(tableau n°17)
De la même manière les quartiers de ces
arrondissements sont inégalement répartis selon le niveau de
standing. 46,1% des arrondissements (2ème,
3ème, 4ème, 5ème,
7ème et 8ème arrondissement) sont à
majorité constitués de quartiers à standing moyen et 53,8%
de ceux-ci sont à quartiers de standing bas (1er,
6ème, 9ème, 10ème,
11ème, 12ème, et 13ème
arrondissement).
Seul le 4ème arrondissement contient un
quartier de haut standing. Les 7ème et 8ème
arrondissements ne contiennent pas de quartiers à haut standing et de
quartiers à standing très bas. Les 9ème et
10ème arrondissement contiennent uniquement des quartiers de
standing bas (100%).
Parmi les arrondissements qui détiennent plus de
quartiers à standing moyen, le 7ème arrondissement
vient en première position avec une proportion de 90,9% ; il est
suivi du 5ème arrondissement (86,6%) et du
2ème arrondissement (72,7%).
Tableau
n°15: les cinq premiers quartiers ayant plus de 47,7% de ménages
locataires
Rang
|
Quartiers
|
Proportion (%)
|
Group
|
1
|
Fifatin
|
73,1
|
1
|
2
|
Missite
|
62,7
|
2
|
3
|
Aibatin II
|
61,8
|
2
|
4
|
Zogbohoue
|
58,0
|
2
|
5
|
Aibatin I
|
57,7
|
2
|
6
|
Enagnon
|
57,7
|
4
|
Source: Calculs faits
à partir des données du RGPH-3
Tableau
n°16: les cinq premiers quartiers ayant moins de 47,7% de ménages
locataires
Rang
|
Quartier
|
Proportion locataire (%)
|
Groupe
|
1
|
Fifadji Houto
|
17,0
|
3
|
2
|
Wlacodji Kpodji
|
18,7
|
2
|
3
|
Dantokpa
|
21,7
|
1
|
4
|
Tokplegbe
|
25,0
|
4
|
5
|
Nouveau Pont
|
25,5
|
1
|
Source : Calculs faits à partir des
données du RGPH-3
Tableau
n°17 : Classification des treize arrondissements selon l'importance
relative des ménages locataires
Arrondissement
|
%quartiers ayant + de 47,7% de men. locataires
|
Rang
|
1er
|
40
|
7ème
|
2ème
|
63,64
|
4ème
|
3ème
|
56,82
|
5ème
|
4ème
|
18,18
|
11ème
|
5ème
|
0
|
13ème
|
6ème
|
47,06
|
6ème
|
7ème
|
16,67
|
12ème
|
8ème
|
25
|
10ème
|
9ème
|
100
|
1er
|
10ème
|
85,71
|
2ème
|
11ème
|
30,77
|
8ème
|
12ème
|
28,57
|
9ème
|
13ème
|
66,67
|
3ème
|
Source : Calculs faits à partir des
données du RGPH-3
Les arrondissements à forte teneur de quartiers
à standing très bas sont les 1er, 13ème
et 3ème arrondissements.
En somme, le 4ème arrondissement contient
plus de quartiers de haut standing, le 7ème arrondissement
contient plus de quartiers de standing moyen, les 9ème et
10ème arrondissement plus de quartiers à standing bas
et 1er arrondissement plus de quartiers à standing
très bas.
En considérant le niveau de standing des quartiers de
Cotonou, on remarque que plus de la moitié des ménages (51,4%)
vivant dans des quartiers de standing bas sont des locataires ; dans les
quartiers à standing très bas ils représentent 47,1%. Dans
les quartiers de standing moyen, on retrouve 43,6% de ménages locataires
et dans les quartiers de haut standing, ils font seulement 17%.
Tableau
n°18 : Répartition des arrondissements par standing de
quartiers
Arrondissements
|
Quartiers de haut standing (C3)
|
Quartiers de standing moyen (C1)
|
Quartiers de standing bas (C2)
|
Quartiers de standing très bas(C4)
|
Total
|
Effectif
|
1
|
0,0
|
20,0
|
40,0
|
40,0
|
100,0
|
10
|
2
|
0,0
|
72,7
|
0,0
|
27,3
|
100,0
|
11
|
3
|
0,0
|
53,8
|
15,4
|
30,8
|
100,0
|
13
|
4
|
9,1
|
63,6
|
0,0
|
27,3
|
100,0
|
11
|
5
|
0,0
|
86,6
|
6,7
|
6,7
|
100,0
|
15
|
6
|
0,0
|
29,4
|
53,0
|
17,6
|
100,0
|
17
|
7
|
0,0
|
90,9
|
9,1
|
0,0
|
100,0
|
11
|
8
|
0,0
|
62,5
|
37,5
|
0,0
|
100,0
|
8
|
9
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
0,0
|
100,0
|
4
|
10
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
0,0
|
100,0
|
7
|
11
|
0,0
|
38,5
|
61,5
|
0,0
|
100,0
|
13
|
12
|
0,0
|
35,7
|
42,9
|
21,4
|
100,0
|
14
|
13
|
0,0
|
0,0
|
66,7
|
33,3
|
100,0
|
6
|
Ensemble
|
0,7
|
47,9
|
35,0
|
16,4
|
100,0
|
140
|
Source : Calculs faits à partir des
données du RGPH-3
A Cotonou, la majorité des ménages locataires
résident dans des quartiers caractérisés par une mauvaise
condition d'hygiène et un manque d'infrastructure en eau potable et
d'électricité.
Tableau
n°19 : Répartition des ménages locataires par standing de
quartiers
Catégories de quartiers
|
%de ménages locataires
|
Nombre total de ménage
|
Quartiers de haut standing (C3)
|
17
|
359
|
Quartiers de standing moyen (C1)
|
43.6
|
51378
|
Quartiers de standing bas (C2)
|
51.4
|
65013
|
Quartiers de standing très bas(C4)
|
47.1
|
37596
|
Ensemble
|
47.7
|
154346
|
Source: Calculs faits à partir des
données du RGPH-3
Chapitre III: Les
déterminants de la demande de logement
Dans ce chapitre, il sera fait dans un premier temps une
présentation de la population étudiée à travers la
description de la variable expliquée et des variables explicatives.
Ensuite pour ressortir le profil du demandeur, on fera une analyse descriptive
multivariée, celle des correspondances multiples compte tenu de la
nature qualitative des variables ; et à l'aide d'une
régression logistique binaire, on ressortira les variables les plus
déterminantes de la demande de logement. Enfin une analyse sera faite
sur les aspirations des locataires quant aux changements de leur condition de
vie, et une présentation des limites du travail et approches de
solution.
Section I:
Présentation des variables
La population d'étude est l'ensemble des ménages
de Cotonou issu du troisième recensement général de la
population et de l'habitat réalisée au Bénin en 2002
(RGPH-3). Cotonou compte au total 154.346 ménages ordinaires. Sur cet
ensemble il a été effectué un échantillonnage
aléatoire avec un taux de 10% compte tenu des difficultés
informatiques liées à la manipulation de la taille de la
population mère; ce qui ramène la taille de l'échantillon
à 15.453 ménages.
Pour apprécier la validité de
l'échantillon, il a été fait des comparaisons sur les
principales variables à utiliser. De cette comparaison, il n'existe
aucune différence significative entre les fréquences
observées sur la population mère et l'échantillon.
§1: La mesure de la demande de logement
Cette étude vise à expliquer la demande de
logements à travers le statut d'occupation du chef de ménage.
Outre les locataires qui sont en majorité confrontés aux
problèmes de logement, il existe à Cotonou les
propriétaires avec titre foncier ou sans titre foncier, les logés
gratuits aussi bien par l'Etat que par le privé qui seront
regroupés sous la modalité « logé
gratuit » et ceux qui vivent dans des propriétés
familiales. Tous les autres ménages qui ne répondent à
aucune de ces appellations ou qui sont Non Déclarés (ND) sont
regroupés dans la modalité "autre titre d'occupation".
§2: Les variables explicatives de la demande de
logement
Les différents résultats des tableaux de
fréquences qui font l'objet des commentaires ci-dessous figurent en
annexe.
1. Les variables relatives aux
caractéristiques d'habitation
Les variables caractéristiques de l'habitation sont
constituées:
ü du type de construction;
ü du nombre total de pièces occupées;
Sur les 15453 ménages de l'échantillon, 78, 69%
sont dans des maisons compartimentées. 50,65% sont des maisons à
deux pièces.
2. Les variables relatives aux
caractéristiques socio-démographiques et économiques du
chef de ménage
Au nombre de ces variables, on a: le sexe du chef
ménage, l'âge du chef ménage, la taille du ménage,
l'état matrimonial du chef ménage, la profession du chef
ménage, le statut d'occupation du chef ménage, son statut dans
l'occupation, sa branche d'activité, le nombre d'actifs dans le
ménage; le nombre d'actifs occupés dans le ménage.
Les chefs ménages de cet échantillon sont en
majorité des hommes (74,81%) et sont âgés de moins de 30
ans dans 30% des cas. 60% sont monogames et 31, 47% des ménages sont
constitués de 1 à 2 personnes. 32% des chefs de ménage se
retrouvent dans le corps des ouvriers et manoeuvres non agricole et
conducteurs. Dans le secteur informel, 61,90% des chefs de ménages sont
présents; 51% sont des indépendants et 30% sont dans le commerce
et la restauration. Chaque ménage a un seul actif occupé dans 36%
des cas.
3. La variable d'identification
socio-culturelle
Il a été retenu ici comme variable
d'identification socio-culturelle le niveau d'instruction du chef
ménage.
L'échantillon est constitué de 38,7% de chefs de
ménage ayant un niveau secondaire. Ensuite viennent ceux qui ont un
niveau primaire, 26,5%. Les `'sans instruction'' représentent 22,4% et
seulement 12,4% des chefs ménages ont un niveau supérieur.
Section 2: La demande de
logement
§1: Le profil du
demandeur de logement à Cotonou
A l'aide de l'analyse des correspondances multiples, les
éléments caractéristiques du demandeur de logement seront
dégagés. On se limitera aux deux premiers axes qui, en fait,
constituent le meilleur plan factoriel en terme de restitution de
l'information. Il explique 14,53% de l'inertie totale comme signalée en
annexe.
On retiendra et interprètera seulement les
modalités qui ont de fortes contributions sur l'axe avec un bon cosinus
carré. La contribution d'une variable sera dite forte si elle est
supérieure ou égale à la contribution moyenne sur l'axe
(qui est égale à la somme de toutes les contributions sur l'axe,
divisée par le nombre de modalités). Cette moyenne est dans le
cas présent égale à 0,7.
Interprétation de l'axe 1
Le tableau 20 montre que les points qui ont contribué
à la formation de l'axe 1 ont essentiellement trait à l'âge
et à l'état matrimonial comme variables démographiques du
chef de ménage, au nombre d'actifs au sein du ménage, au statut
d'occupation du chef ménage, à son statut dans l'occupation et
à sa branche d'activité.
Tableau n°20: Points
contribuant le plus à l'axe 1 pour l'ACM profil du demandeur
|
Coordonnées positives
|
Coordonnées négatives
|
Variables /Modalités
|
Contributions
|
Niveau de corrélation
|
Contributions
|
Niveau de corrélation
|
Age
|
|
|
|
|
55 ans et +
|
3,4
|
0,17
|
|
|
Etat matrimonial
|
|
|
|
|
Veuf(ve)
|
1
|
0,04
|
|
|
Actifs
|
|
|
|
|
pas d'acifs
|
11,7
|
0,54
|
|
|
2actifs
|
|
|
1,2
|
0,07
|
Actifs occupés
|
|
|
|
|
pas d'actifs occupés
|
12
|
0,57
|
|
|
2actifs occupés
|
|
|
0,3
|
0,08
|
Statut d'occupation
|
|
|
|
|
OQP sect.infor.
|
|
|
3,8
|
0,41
|
Ménagère
|
5,2
|
0,23
|
|
|
ETU
|
3,6
|
0,16
|
|
|
Retraité
|
3,2
|
0,14
|
|
|
autre inactif
|
2,7
|
0,12
|
|
|
Statut dans l'occupation
|
|
|
|
|
Indépendant
|
|
|
3,4
|
0,3
|
autr.stat.ds.l'occu
|
10,5
|
0,57
|
|
|
Profession
|
|
|
|
|
Travailleur non classé
|
13,6
|
0,69
|
|
|
ouvrier_manoeuvre N_agricole & cond.engins
|
|
|
3
|
0,19
|
Branche d'activité
|
|
|
|
|
industrie manufacturière
|
|
|
1,3
|
0,06
|
Commercee & restauration
|
|
|
1,2
|
0,07
|
autres services
|
6,6
|
0,44
|
|
|
Source: Calculs faits à partir des
données du RGPH-3
Au regard du signe des coordonnées, on remarque que cet
axe oppose les chefs de ménage indépendants, travaillant dans le
secteur informel, ayant comme profession ouvriers et manoeuvres non agricoles
et conducteurs d'engins et opérant dans l'industrie
manufacturière le commerce et la restauration ; disposant d'au plus
deux actifs occupés au sein du ménage, aux chefs de
ménages veuf(ves) âgés de 55 ans et plus qui sont des
travailleurs non classés ayant comme branche d'activité autres
services et occupant autre statut dans l'occupation. Ils ont comme statut
d'occupation ménagères, écoliers, élèves et
étudiants, retraités et autres inactifs ; au sein de ces
ménages, il n'existe pas d'actifs occupés. Cet axe peut
être nommé `'statut d'occupation''.
Interprétation de l'axe 2
Tableau
n°21: Points contribuant le plus à l'axe 2 pour l'ACM profil du
demandeur
|
Coordonnées positives
|
Coordonnées négatives
|
Variables /Modalités
|
Contributions
|
Niveau de corrélation
|
Contributions
|
Niveau de corrélation
|
Nombre de pièces
|
|
|
|
|
1pièce
|
3,4
|
0,15
|
|
|
3pièces
|
|
|
1,1
|
0,05
|
4pièces
|
|
|
1,1
|
0,04
|
5pièces
|
|
|
1,5
|
0,05
|
6pièces &+
|
|
|
3,4
|
0,12
|
Taille ménage
|
|
|
|
|
1à 2personnes
|
6
|
0,3
|
|
|
5 à 6pers
|
|
|
1,1
|
0,05
|
7pers et +
|
6,6
|
0,28
|
|
|
Sexe
|
|
|
|
|
Féminin
|
1,4
|
0,06
|
|
|
Age
|
|
|
|
|
de 30 ans
|
4,1
|
0,2
|
|
|
45 - 49ans
|
|
|
1,1
|
0,04
|
50 - 54ans
|
|
|
1,2
|
0,05
|
Etat matrimonial
|
|
|
|
|
Célibataire
|
4,1
|
0,18
|
|
|
marié monogame
|
|
|
1
|
0,09
|
Actif
|
|
|
|
|
1actif
|
3,6
|
0,19
|
|
|
3actifs
|
|
|
1,7
|
0,07
|
4actifs et +
|
|
|
4,6
|
0,18
|
Actif occupé
|
|
|
|
|
1actif occupé
|
3,3
|
0,18
|
|
|
3actifs occupés
|
|
|
1,8
|
0,07
|
4actifs occupés et +
|
|
|
4,4
|
0,17
|
Niveau d'instruction
|
|
|
|
|
Supérieur
|
|
|
2,7
|
0,11
|
Type de construction
|
|
|
|
|
Villa
|
|
|
1,6
|
0,06
|
Statut d'occupation
|
|
|
|
|
OQP sect.form.Etat
|
|
|
4,9
|
0,19
|
OQP sect.form.Privé
|
|
|
2,3
|
0,09
|
Statut dans l'occupation
|
|
|
|
|
salarié permanent
|
|
|
5,7
|
0,24
|
Profession
|
|
|
|
|
profes_libérales
|
|
|
3,7
|
0,14
|
Persnel_adm&weur_as
|
|
|
1,9
|
0,07
|
Source: Calculs faits à partir des
données du RGPH-3
Les points les plus contributifs à la formation de
l'axe 2 ont essentiellement trait au type de construction dans lequel vit le
ménage, nombre total de pièces occupés par le
ménage, à la taille du ménage, au sexe, à
l'âge et à l'état matrimonial du chef de ménage,
à son niveau d'instruction, au statut dans l'occupation et à sa
profession ainsi qu'au nombre d'actifs occupés au sein du ménage.
Cet axe, au regard du signe des coordonnées révèle une
opposition entre les ménages d'un seul actif occupé, de taille 1
à 2 personnes vivant dans un logement d'une pièce, ayant comme
chef de ménage une femme célibataire âgée de moins
de 30 ans ; aux ménages de plus de 3 actifs occupés, de
taille 5 à 6 personnes et 7 personnes et plus vivant dans des logements
de 3-4-5 et 6 pièces et plus ayant des chefs de ménage
mariés âgés de 45 à 49 ans et 50 à 54 ans qui
sont de niveau supérieur. Le type de construction de ces genres de
chefs de ménage est la villa ; ce sont des salariés
permanents des secteurs formel de l'Etat et du privé ayant comme titre
de profession `'profession libérale et assimilée'' et
`'personnels administrateurs et travailleurs assimilés''. Cet axe
peut-être baptisé "structure du ménage".
Au regard du plan factoriel (1,2) qui explique 14,53% de
l'inertie totale, on peut dire que les propriétaires avec titre foncier
sont des salariés permanents de niveau supérieur vivant dans des
villas à 5 pièces au moins. Ces chefs de ménages
âgés de 55 ans et plus sont soit des retraités, soit des
occupés du secteur formel de l'Etat ayant comme profession personnels
administrateurs et travailleurs assimilés ou professions
libérales et assimilées. Ils ont des ménages de 7
personnes et plus avec au moins 4 actifs occupés.
Les propriétaires sans titre foncier sont des chefs de
ménage occupés dans le secteur privé et ayant pour branche
d'activité autres services. Leurs âges se situent dans les classes
45 - 49 ans et 50 - 54 ans. Ils occupent des logements d'au plus 4
pièces et ont jusqu'à 3 actifs occupés dans leur
ménage.
Les locataires sont des indépendants occupés
dans le secteur informel. Ils sont des personnels commerciaux et vendeurs, ou
des restaurateurs, ou encore des ouvriers et manoeuvres non agricoles et
conducteurs d'engins dans les industries manufacturières. Ce sont des
ménages de 5 à 6 personnes ne disposant que d'au plus deux actifs
occupés.
Les logés gratuits sont des chefs de ménage
âgés de moins de 30 ans qui vivent dans un logement d'une
pièce et qui ont un seul actif occupé dans leur ménage.
Ceux qui vivent dans les propriétés familiales sont en
général des célibataires de sexe féminin. Leur
ménage ne compte que 1 à 2 personnes.
Quant aux autres chefs de ménage qui ne sont ni
propriétaires avec titre foncier, ni propriétaires sans titre
foncier, ni logés gratuits ou ne vivant pas dans une
propriété familiale, ils sont des travailleurs non
classés. Ce sont principalement les ménagères, les
écoliers, élèves et étudiants ou autres inactifs
qui n'ont pas de statut d'occupation donc pas d'actifs occupés dans le
ménage. Par conséquent ils n'ont pas de statut dans l'occupation.
Le demandeur de logement est donc nettement différent
du propriétaire du point de vue type de construction habité et
surtout des caractéristiques du chef de ménage.
Graphique
n°7 : Représentation des variables actives nominales et
illustratives pour la description du demandeur de logement
Statut d'occupation
Structure du ménage
![](croissance-demographique-demande-logements-milieu-urbain-cotonou11.png)
Source : Calcul de l'auteur, 2005
§2: Les facteurs explicatifs de la demande de
logements
Pour appréhender les facteurs explicatifs de la
probabilité pour un ménage de demander un logement, il a
été retenu une méthode d'analyse multivariée
fondée sur la régression logistique binaire.
Cette méthode estime la probabilité
d'apparition d'un évènement selon que celui-ci se produit ou non.
Elle présente l'avantage de fournir l'effet de chacune des variables
indépendantes en présence des autres.
La variable dépendante prend la valeur 0 quand le chef
de ménage est `'propriétaire'' et la valeur 1 quand il est
`'locataire''.
L'équation qui permet de mener l'analyse de la
régression51(*) est
la suivante :
ü soit p = probabilité pour que le chef du
ménage demande un logement et
1-p = probabilité pour que le chef du ménage
ne demande pas.
ü le modèle de régression permet de poser
l'équation D = log[p/(1-p)],
soit sous forme linéaire D =
â0 +
â1X1 +
â2X2 + ......+
ânXn,
soit sous forme multiplicative eD
= p/(1-p) ? p =
eD/(1-eD).
Les résultats obtenus par le modèle
s'interprètent en termes de chances ou de risques relatifs des
paramètres qui sont les exponentielles des coefficients
ân.
Les variables explicatives sont celles qui ont permis de faire
la description du demandeur de logement omis le type de construction et le
nombre de pièces occupées par le ménage. Il a
été ajouté à ces variables les groupes
d'appartenance du quartier du chef de ménage.
Tableau n°22 : Les résultats de la
régression
Variables dans l'équation
|
B
|
Sig.
|
Exp(B)
|
Age du CM (réf: moins de 40 ans)
|
|
|
|
40-44
|
-0,422
|
0,000
|
0,656
|
45-49
|
-0,925
|
0,000
|
0,396
|
50-54
|
-1,212
|
0,000
|
0,298
|
55 ans et +
|
-1,638
|
0,000
|
0,194
|
Niveau d'instruction du CM (réf: primaire ou
moins)
|
|
|
|
Secondaire
|
-0,214
|
0,000
|
0,807
|
Supérieur
|
-0,52
|
0,000
|
0,595
|
Taille du ménage (réf: au plus 2
personnes)
|
|
|
|
3-4
|
-0,236
|
0,000
|
0,789
|
5-6
|
-0,57
|
0,000
|
0,565
|
7 personnes et +
|
-1,268
|
0,000
|
0,281
|
Statut d'occupation du CM (réf: chômeur,
cherche 1er emploi, secteur informel, secteur privé)
|
|
|
|
Secteur formel Etat
|
-0,208
|
0,016
|
0,812
|
Ménagère
|
0,324
|
0,005
|
1,382
|
Etudiant
|
0,699
|
0,001
|
2,011
|
Retraité
|
-0,96
|
0,000
|
0,383
|
autre inactif
|
0,436
|
0,004
|
1,547
|
Statut dans l'occupation du CM (réf:
employeur)
|
|
|
|
Indépendant
|
0,196
|
0,002
|
1,217
|
salarié permanent
|
0,371
|
0,000
|
1,449
|
salarié contractuel
|
0,686
|
0,000
|
1,986
|
Profession du CM (réf: directeurs et cadres
administratifs)
|
|
|
|
Travailleurs spécialisés dans les services
|
0,281
|
0,003
|
1,324
|
ouvriers et manoeuvres non agricoles et conducteurs
d'engin de transport
|
0,158
|
0,009
|
1,171
|
Branche d'activité du CM (réf: industries
et BTP)
|
|
|
|
commerce et restauration
|
0,345
|
0,000
|
1,412
|
transport et communication
|
0,41
|
0,000
|
1,507
|
Groupe de quartier du CM (réf: quartiers de
standing moyen)
|
|
|
|
quartiers de standing bas
|
-0,625
|
0,000
|
0,535
|
quartiers de haut standing
|
-1,147
|
0,013
|
0,318
|
quartiers de standing très bas
|
-1,278
|
0,000
|
0,278
|
Constant
|
2,741
|
0,000
|
15,509
|
a Variable(s) entered on step 1: 40-44, 45-49, 50-54, 55 ans
et +, secondaire, supérieur, 3 4, 5 6, 7 personnes et +, secteur formel
Etat, ménagère, étudiant, retraité, autre inactif,
indépendant, salarié permanent, salarié contractuel,
travailleurs spécialisés dans les services, ouvriers et
manoeuvres non agricoles et conducteurs d'engin de transport, commerce et
restauration, transport et communication, quartiers de standing bas, quartiers
de haut standing, quartiers de standing très bas.
Source : Données
RGPH-3
D'une manière générale on remarque que la
quasi-totalité des dimensions explicatives retenues apportent une
explication significative à la probabilité de demander un
logement.
L'âge du chef de ménage affecte
négativement sa probabilité de demander un logement. Mieux, le
risque que l'âge affecte le choix de demander ou de ne pas demander de
logement diminue avec la tranche d'âge auquel appartient le chef de
ménage. Ainsi, un chef de ménage âgé de 40 à
45 ans a moins de chance de demander de logement qu'un chef de ménage
âgé de moins de 40 ans. De même, un chef de ménage
âgé 45 à 49 ans a moins de chance de demander de logement
qu'un chef de ménage de moins de 40ans ; et cette chance est
inférieure à celle qui caractérise la tranche d'âge
précédente. Il en est de même pour toutes les tranches
d'âge suivantes : soit 50 à 54 ans, 55 ans et plus. Donc le
risque de demander un logement diminue au fur et à mesure que
l'âge du chef ménage augmente. Ceci vient confirmer le fait que
les chefs de ménage propriétaires sont en général
âgé d'au moins 45 ans.
Le niveau d'instruction du chef de ménage affecte
négativement sa probabilité de demander un logement : En se
référant à un niveau de formation primaire ou moins, on
peut noter que le risque de demander de logement diminue avec le niveau
d'instruction. Un chef de ménage ayant un niveau secondaire a moins de
chance d'être demandeur de logement qu'un chef de ménage ayant un
niveau primaire ou moins. Il en est de même pour le chef de ménage
ayant bénéficié d'une formation supérieure, qui a
d'ailleurs moins de chance que celui qui a juste reçu une formation
secondaire de demander un logement. Ici aussi, le niveau d'instruction
réduit le risque de demande d'un chef ménage.
La taille du ménage exerce, sur la demande de logement
un effet semblable aux variables précédentes : elle
l'affecte négativement. Autrement dit le risque qu'un ménage
demeure locataire diminue avec la taille du ménage. Ainsi, tous les
différents ménages ont moins de chance de demeurer locataire que
les ménage à deux personnes ou moins.
L'influence du statut d'occupation du chef de ménage
sur la demande de logement est significative mais non uniforme : Alors que
le fait d'être retraité ou travailleurs du secteur formel
étatique influence négativement la demande de logement, les
statuts de ménagère, d'étudiant et autre inactif ont des
influences contraires. Le risque de demande est par ailleurs plus
élevé au niveau des inactifs (étudiant, autre inactif,
ménagère) qu'au niveau de ceux de l'informel et du secteur
privé. Le risque maximum est noté au niveau des étudiants.
Le statut dans l'occupation influence positivement la demande
de logement. Ainsi, le fait d'être indépendant, salarié
permanent ou salarié occasionnel augmente les chances d'être
demandeur de logement. Mieux, on remarque que le demandeur de logement a un peu
plus de chance d'être un indépendant qu'un employeur, une fois et
demi plus de chance d'être un salarié permanent qu'un employeur,
et deux fois plus de chance d'être salarié contractuel
qu'employeur.
La profession du chef de ménage a sur la demande de
logement les mêmes effets que son statut dans l'occupation. Mieux, on
note que le demandeur de logement a plus de chance d'être travailleurs
spécialisés dans les services, ouvriers et manoeuvre non
agricoles et conducteurs d'engin de transports, que cadres administratifs.
Le risque que le demandeur soit un travailleur de la branche
commerce et restauration ou du transport et de la communication est plus
élevé que pour celui travaillant dans les industries et les
Bâtiments et Travaux Publics.
La dimension explicative "groupe de quartier de
résidence du chef de ménage " influence négativement
la probabilité de demander un logement. Le risque de demande d'un
chef de ménage est par ailleurs moins élevé au niveau des
autres situations qu'au niveau des chefs de ménage des quartiers
à standing moyen. Le risque minimum est noté au niveau des chefs
de ménage des quartiers à standing très bas.
Section3: Les aspirations des
locataires quant aux changements de leur condition de vie.
L'analyse des aspirations des locataires quant aux changements
de leur condition de vie est basée sur un échantillon de 116
ménages locataires de l'enquête "Coût des habitations"
effectuée en 2002 à Cotonou par l'INSAE. La dite analyse sera
basée exclusivement sur la rubrique souhaits des locataires.
§1- Arrondissements de résidence souhaités
et les raisons sous jacentes
Une analyse du tableau croisé de l'arrondissement de
résidence actuelle du locataire et de l'arrondissement souhaité
indique que 13,8% des ménages enquêtés ne veulent pas
changer d'arrondissement de résidence. 37,9% ont l'intention de quitter
la ville de Cotonou et 48,3% veulent changer d'arrondissement. Parmi ces
derniers, la majorité penche pour les 12ème,
1er, 7ème et 5ème
arrondissements, mais l'indice d'attraction montre que le
5ème arrondissement est plus désiré que le
7ème.
Donc trois arrondissements sont convoités par les
ménages locataires désirant changer d'arrondissement de
résidence à savoir le 12ème arrondissement
(indice d'attraction : 4,50), le 1er arrondissement (indice
d'attraction : 3,00) et le 5ème arrondissement (indice
d'attraction : 1,00).
Les raisons évoquées pour le choix des
arrondissements souhaités sont diverses : "zone calme", " pas
de pollution ", " zone accessible" ; " près du
centre ville ", "zone commerciale" "zone animée" ;
"proche du lieu de travail ", "pour éviter l'inondation ",
"autres".
Une distribution de ces attributs selon la mobilité des
locataires montre que ceux qui veulent changer d'arrondissement dans Cotonou
sont en quête d'une zone calme en priorité et ceux qui veulent
quitter Cotonou, en dehors du fait que leur départ soit lié
à la recherche d'autres attributs, sont non seulement en quête
d'une zone calme mais également d'une zone où il n'y a pas de
pollution. Il peut être surprenant de noter que très peu de
locataires cherchent à éviter le risque d'inondation qu'il peut
courir en s'installant.
§2- Analyse des dispositions prises par les locataires
pour améliorer leur condition de logement
Plusieurs options s'offrent aux locataires pour
améliorer leur conditions de logement : changer de logement,
acquérir un terrain, bâtir un terrain que l'on possède
déjà, trouver une habitation économique et autres...
Aucune de ces dispositions ne semble être dominant. En
effet, un locataire sur quatre (25%) désirent changer de logement en vue
d'améliorer sa condition de logement, environ un locataire sur quatre
(24,6%) comptent bâtir un terrain qu'ils possèdent
déjà et plus d'un locataire sur cinq comptent acquérir un
terrain (22,8%). Les locataires qui comptent trouver une habitation
économique représente seulement 6% de l'effectif total.
En plus l'horizon de réalisation de ces mesures
diffère. Ceux qui veulent changer de logement veut le faire dans un
temps moyen de deux ans et demi mais la majorité le veut dans
l'immédiat ou dans deux ans. L'acquisition d'un terrain est
prévue dans un temps moyen de quatre ans, mais la majorité veut
le faire dans deux ans, cinq ans au plus. Bâtir le terrain qu'on
possède déjà est prévu dans un temps moyen d'au
plus trois ans et ceux qui veulent vivre dans une habitation économique
compte le réaliser dans un temps moyen de deux ans.
Section 4 : Les
limites du travail et les approches de solution
§1: Les limites du travail
Cette étude comme on pouvait s'en douter n'est pas
restée sans limites. Elle a été faite à l'aide des
données du recensement qui en réalité n'ont pas
été collectées aux fins d'une pareille étude.
Dans les recensements, les données sur les logements
sont inadéquates puisque, souvent, elles ne portent que sur la texture
des matériaux constitutifs des murs, du toit, du sol et sans qu'aucun
effort ne soit fait en direction d'une typologie de l'habitat. La notion de
ménage vient souvent prendre la place ou se confondre avec celle de
logement (habitation), sans que l'on puisse savoir si un ou plusieurs
ménages occupe (nt) le même logement ou la même concession.
Ce problème pouvait être réglé si l'on ne notait pas
l'inexistence d'un plan d'urbanisme de la ville de Cotonou. Celui-ci pouvait
nous renseigner sur l'occupation des logements, la composition des
ménages et bien d'autres choses encore.
Certaines variables économiques comme le revenu du
ménage, le coût du loyer et le coût du transport pourraient
permettre de mieux cerner la demande de logement mais ces variables ne sont pas
collectées lors du recensement. Une variable comme le revenu aurait pu
permettre d'évaluer le taux d'effort des ménages locataires, qui
n'est que la part du revenu consacré au loyer. Est-il besoin de rappeler
que consacrer un fort pourcentage de son revenu au loyer, c'est devoir couper
d'autres besoins essentiels, en premier lieu dans la nourriture ? On
pourrait aussi voir le pourcentage de ménages locataires consacrant plus
de part de leur revenu au loyer par sexe. Ceci permettrait de mieux voir si les
problèmes de logement ont un sexe.
Les pouvoirs explicatifs des différentes variables
introduites dans les modèles ont certainement souffert des insuffisances
de ces variables à expliquer les comportements étudiés,
quand bien même ont pu ressortir certains éléments
explicatifs. Il serait par conséquent intéressant qu'une
enquête soit spécifiquement conçue et menée pour une
pareille étude.
§2: les implications en terme de politiques de
logement
Compte tenu des difficultés rencontrées sur le
terrain pour la collecte des informations il serait important que la mairie de
Cotonou crée un service d'analyse des données urbaines. Ce
service aura pour mission la collecte des données statistiques, leur
analyse, l'étude des éléments de choix entre plusieurs
actions possibles. La collecte des données pourra permettre d'accumuler
les informations concernant
ü le parc immobilier;
ü le parc de logements;
ü la population;
ü les activités;
ü les équipements collectifs.
Mais l'aboutissement de cet idéal suppose que la mairie
dispose réellement d'une autonomie financière qui pourra lui
permettre de faire face aux dépenses y afférente.
Confier les services essentiels à des entreprises
privées: les entreprises privées peuvent assurer
l'approvisionnement en eau, en gaz et en électricité, s'occuper
des canaux, des services de la voirie. Pour ce faire, la municipalité
peut conclure des contrats à long terme avec ces entreprises,
essentiellement pour des raisons financières, car elle manque de
capitaux et les subventions de l'Etat sont très limitées.
Les mesures pertinentes à envisager peuvent
être:
ü La limitation de l'acquisition de parcelles par les
ménages à Cotonou ;
ü La mise en place d'un Plan d'action pour la
réhabilitation de la ville de Cotonou ;
ü La promotion et l'encouragement de la construction
verticale ;
ü La création d'une agence immobilière
sociale destinée à rapprocher l'offre et la demande de logements
adaptés. L'objectif premier sera de recenser la demande de logement non
satisfaite et de la rapprocher d'une offre soit existante soit à faire
émerger du parc privé de manière à atteindre une
certaine convergence entre l'offre et la demande de logements sociaux
adaptés.
ü L'adoption d'une politique d'habitation de logement
social par exemple les Habitations à Loyer Modéré (HLM)
qui sera gérée par la municipalité. Un logement social est
un logement qui appartient à la collectivité et non à des
intérêts privés ; il est sans but lucratif et il est
directement subventionné par l'Etat qui y exerce une certaine
réglementation. Il parait être la formule la plus complète
et la plus durable d'aide au logement et présente beaucoup
d'avantages :
Ø Parce qu'il n'est pas guidé par la notion de
profit, le logement social représente la seule solution permanente et
complète aux problèmes de logement ;
Ø Il offre une alternative au marché
privé plutôt que de passer par celui-ci ;
Ø Il permet de payer des loyers inférieurs
à ceux du marché ;
Ø A prix similaire, l'habitation sociale offre
généralement des logements de meilleure qualité que le
privé ;
Ø Le logement social peut aider les gens à
exercer un plus grand contrôle sur leurs conditions de vie,
particulièrement les logements coopératifs qui sont
gérés par leurs membres qui sont individuellement locataires de
leur logement et collectivement propriétaires de la
coopérative;
Ø Il contribue à l'amélioration physique
des logements, tout en permettant le maintien de la population
résidante. Il peut également jouer un rôle important dans
la revitalisation des quartiers anciens.
Le logement social doit être au coeur d'une politique
d'habitation qui devra aussi renforcer les contrôles sur le marché
privé plutôt que de les affaiblir. Par ailleurs, la lutte contre
les problèmes de logement ne sera menée à terme que si
tous les ménages se voient en même temps assurés d'un
revenu décent, suffisant pour subvenir à l'ensemble de leurs
besoins, dont celui de se loger.
Faire une perspective à long terme afin de
prévoir les besoins futurs de logement. En matière de logement,
on fait habituellement deux types de projections: des perspectives à
court terme qui portent sur les tendances économiques et sociales
actuelles et des prévisions à long terme qui examinent les
changements démographiques, permettant de prédire quelles seront
les tendances en matière de logement.
Conclusion
Il a été question dans ce document de rechercher
les facteurs explicatifs de la demande de logement chez les ménages de
Cotonou. Les développements faits à l'aide de divers outils
d'analyse tels que l'analyse en composante principale, la classification
hiérarchique ascendante, l'analyse des correspondances multiples et la
régression logistique binaire, ont plus ou moins permis d'atteindre cet
objectif principal.
Au terme de cette étude, plusieurs constats
s'imposent:
Les différents quartiers de la ville de Cotonou peuvent
être classés en quatre groupes à savoir les quartiers de
haut standing, les quartiers de standing moyen, les quartiers de standing bas
et les quartiers de standing très bas.
Le quartier contenant plus de ménages locataires est le
quartier FIFATIN (73,1%) dans le 3ème arrondissement et le
quartier qui a moins de ménages locataires est le quartier FIFADJI HOUTO
(17,0%) dans le 4ème arrondissement.
Le 4ème arrondissement contient plus de
quartiers de haut standing, le 7ème arrondissement contient
plus de quartiers de standing moyen, les 9ème et
10ème arrondissement plus de quartiers à standing bas
et le 1er arrondissement plus de quartiers à standing
très bas.
L'arrondissement qui a plus de ménages locataires est
le 9ème arrondissement et l'arrondissement qui a moins de
ménages locataires est le 5ème arrondissement.
Les caractéristiques d'habitation (du logement) et les
caractéristiques socio-démographiques économique et
culturelle permettent d'expliquer le statut d'occupation du chef de
ménage. Les demandeurs de logement sont effectivement ceux qui n'ont pas
le titre de propriétaire (avec titre foncier ou non). Les facteurs
explicatifs de la demande de logement sont l'âge du chef de
ménage, le niveau d'instruction du chef de ménage, la taille du
ménage, le statut d'occupation du chef de ménage, son statut dans
l'occupation, la profession du chef de ménage, sa branche
d'activité et également le standing du groupe de quartier.
L'âge, le niveau d'instruction, et la taille du
ménage réduisent la probabilité du chef de demande du chef
de ménage de demander un logement. En considérant le statut
d'occupation du chef de ménage, le risque de demande est plus
élevé chez les inactifs (étudiant, autre inactif,
ménagère) que chez les actifs du secteur formel ou privé.
Chez les actifs du secteur formel étatique et chez les retraités,
le risque de demande est moins élevé. Les salariés
contractuels, les salariés permanents et les indépendants ont une
probabilité plus grande de demander un logement que les employeurs. Les
travailleurs spécialisés dans les services et les ouvriers et
manoeuvres non agricoles et conducteurs d'engin de transport ont un risque de
demande plus élevé que les directeurs et cadres administratifs.
De même les travailleurs du transport et de la communication et ceux du
commerce et de la restauration ont un risque de demande plus
élevé que ceux des industries et des bâtiments et travaux
publics. Le risque de demande de logement situé dans un quartier
à standing moyen est plus élevé que celui des autres
standings de quartier.
Si les villes aujourd'hui doivent faire face à de
multiples problèmes dont celui du logement, c'est parce que leur
population s'accroît à un rythme sans précédent. Cet
accroissement démographique, toutefois, n'est pas seulement source de
problèmes, il peut également être source
d'espérance. Il est toujours possible d'innover. Une forte
densité de population urbaine peut permettre de nombreuses
économies d'échelle : en principe, plus de personnes peuvent
vivre dans de meilleures conditions en consommant moins de ressources par
tête. L'amélioration de la situation sociale et économique
de tous les citadins apparaît en définitive comme une condition
essentielle d'un développement durable, notamment dans les pays en
développement, où la croissance et les besoins sont les plus
importants.
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ANNEXES
Histogramme des cinq premières valeurs propres pour
l'ACP
APERCU DE LA PRECISION DES CALCULS : TRACE AVANT DIAGONALISATION
.. 68.0000
SOMME DES VALEURS PROPRES
.... 68.0000
HISTOGRAMME DES 68 PREMIERES VALEURS PROPRES
+--------+------------+----------+----------+----------------------------------------------------------------------------------+
| NUMERO | VALEUR | POURCENT.| POURCENT.|
|
| | PROPRE | | CUMULE |
|
+--------+------------+----------+----------+----------------------------------------------------------------------------------+
| 1 | 13.4374 | 19.76 | 19.76 |
********************************************************************************
|
| 2 | 11.0087 | 16.19 | 35.95 |
******************************************************************
|
| 3 | 4.0456 | 5.95 | 41.90 |
*************************
|
| 4 | 3.1974 | 4.70 | 46.60 |
********************
|
| 5 | 2.5471 | 3.75 | 50.35 | ****************
Nous nous limiterons aux deux premiers axes car entre le
2ème et le 3ème axe la chute de la valeur
du taux de variance est grande et à partir de ce 3ème
axe , la chute est pratiquement la même partout.
Tableau
n°23 : Fréquence des variables active
Fréquence des variables indépendantes
relatives aux caractéristiques d'habitation
|
|
Type de construction
|
|
|
nombre total de pièces occupées
|
|
|
Modalités
|
Fréquences
|
Modalités
|
Fréquence
|
|
|
|
|
maison isolée
|
10,0
|
1 pièce
|
19,3
|
|
|
|
|
maison en bande (compartimentée)
|
78,7
|
2 pièces
|
50,7
|
|
|
|
|
Villa
|
4,4
|
3 pièces
|
15,0
|
|
|
|
|
Immeuble (maison à étage)
|
4,5
|
4 pièces
|
5,6
|
|
|
|
|
case isolée (habitation traditionnelle)
|
1,5
|
5 pièces
|
3,4
|
|
|
|
|
Autre
|
0,9
|
6 pièces et +
|
6,0
|
|
|
|
|
Total
|
100
|
Total
|
100
|
|
|
|
|
Fréquence des variables indépendantes
relatives aux caractéristiques socio-démographique,
économique et culturelle du chef ménage
|
Sexe du chef ménage
|
Age du chef ménage
|
|
|
Taille ménage
|
Modalités
|
Fréquences
|
Modalités
|
Fréquence
|
Modalités
|
Fréq
|
Masculin
|
74,8
|
moins de 30 ans
|
29,9
|
|
|
1 à 2 pers
|
31,5
|
Féminin
|
25,2
|
30 à 34 ans
|
12,3
|
|
|
3 à 4 pers
|
30,4
|
Total
|
100
|
35 à 39 ans
|
15,9
|
|
|
5 à 6 pers
|
20,1
|
|
40 à 44 ans
|
12,0
|
|
|
7 pers et +
|
18,1
|
|
45 à 49 ans
|
9,2
|
|
|
Total
|
100
|
|
50 à 54 ans
|
7,4
|
|
|
|
|
|
55 ans et plus
|
13,2
|
|
|
|
|
|
Total
|
100
|
|
|
|
|
Profession exercée
|
Statut d'occupation
|
Statut dans l'occupation
|
Modalités
|
Fréquences
|
Modalités
|
Fréquences
|
Modalités
|
Fréq
|
Travailleur ne pouvant etre classé
|
0,8
|
Occupé secteur informel
|
61,9
|
Employeur
|
3,8
|
Personnel des professions scientifiques
techniques,libérales
|
11,6
|
Occupé secteur formel de l'état
|
9,4
|
Indépendant
|
64,0
|
Directeurs et cadres administratifs supérieurs
|
0,9
|
Occupé secteur formel privé
|
13,0
|
Salarié permanent
|
21,3
|
personnels administratifs et travailleurs assimilés
|
5,6
|
Cherche premier emploi
|
0,7
|
Salarié contractuel
|
7,4
|
Personnel commercial et vendeurs
|
33,2
|
Chômeur
|
1,0
|
Membre coopératif
|
0,4
|
travailleurs spécialisés dans les services
|
8,2
|
Ménagère
|
4,5
|
Aide familiale
|
0,6
|
agriculteurs, éleveurs, forestiers, pecheurs et
chasseurs
|
2,0
|
Elève ou étudiant
|
2,5
|
Apprenti
|
1,8
|
Ouvriers et manoeuvres non agricoles et conducteurs
|
37,6
|
Retraité
|
4,3
|
Autre
|
0,7
|
Total
|
100
|
Rentier
|
0,5
|
Total
|
100
|
|
|
|
|
Autre inactif
|
2,2
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
100
|
|
|
Actifs
|
|
|
|
Actifs occupés
|
|
|
Niveau d'instruction
|
Modalités
|
Fréquences
|
Modalités
|
Fréquence
|
Modalités
|
Fréquenc
|
pas d'actifs dans le ménage
|
8,0
|
pas d'actif occupé
|
9,3
|
sans instruction
|
22,4
|
un actif
|
35,7
|
un actif occupé
|
36,0
|
primaire
|
26,5
|
deux actifs
|
31,5
|
Deux actifs occupés
|
31,0
|
secondaire
|
38,7
|
Trois actifs
|
12,8
|
Trois actifs occupés
|
12,3
|
supérieur
|
12,4
|
quatre actifs et plus dans le ménage
|
12,0
|
quatre actifs et plus occupés
|
11,5
|
Total
|
100
|
Total
|
100
|
Total
|
100
|
|
|
Histogramme des cinq premières valeurs propres pour l'ACM
description du demandeur de logement
APERCU DE LA PRECISION DES CALCULS : TRACE AVANT
DIAGONALISATION .. 4.0769
SOMME DES VALEURS
PROPRES .... 4.0769
HISTOGRAMME DES 53 PREMIERES VALEURS PROPRES
+--------+------------+----------+----------+----------------------------------------------------------------------------------+
| NUMERO | VALEUR | POURCENT.| POURCENT.|
|
| | PROPRE | | CUMULE |
|
+--------+------------+----------+----------+----------------------------------------------------------------------------------+
| 1 | 0.3275 | 8.03 | 8.03 |
********************************************************************************
|
| 2 | 0.2648 | 6.49 | 14.53 |
*****************************************************************
|
| 3 | 0.2256 | 5.53 | 20.06 |
********************************************************
|
| 4 | 0.1718 | 4.21 | 24.28 |
******************************************
|
| 5 | 0.1650 | 4.05 | 28.33 |
*****************************************
|
On constate que les deux premiers axes sur les53 fournissent
14,5% de l'information ; on peut donc se limiter au premier plan factoriel
pour l'analyse.
Tableau
n°24 : Fréquence des ménages locataires par quartier
Quartier
|
%ménages locataires
|
groupe
|
effect_mén
|
|
DANDJI
|
48,0
|
2
|
1666
|
1er ARRONDISSEMENT
|
DONATEN
|
29,0
|
4
|
941
|
|
FINAGNON
|
40,6
|
1
|
911
|
|
TCHANKPAME
|
42,9
|
4
|
596
|
|
TOKPLEGBE
|
25,0
|
4
|
811
|
|
AVOTROU
|
53,0
|
2
|
2707
|
|
N'VENAMEDE
|
45,7
|
1
|
761
|
|
SOUROU-LERE
|
52,8
|
2
|
1647
|
|
TANTO
|
48,7
|
2
|
1063
|
|
YAGBE
|
43,6
|
4
|
1048
|
|
IREDE
|
48,5
|
1
|
1369
|
2ème ARRONDISSEMENT
|
KPONDEHOU II
|
42,2
|
1
|
371
|
|
SENADE I
|
45,4
|
1
|
1074
|
|
SENADE II
|
47,9
|
1
|
1230
|
|
KOWEGBO
|
47,5
|
1
|
1527
|
|
AHOUASSA
|
50,0
|
1
|
829
|
|
GANKPODO
|
53,9
|
4
|
1082
|
|
DJEDJELAYE
|
54,2
|
1
|
887
|
|
KPONDEHOU I
|
50,2
|
1
|
1655
|
|
MINONTCHOU
|
49,6
|
4
|
1130
|
|
YENAWA
|
46,4
|
4
|
1707
|
|
LOM'NAVA
|
44,6
|
1
|
437
|
3ème ARRONDISSEMENT
|
ADJEGOUNLE
|
53,7
|
2
|
1298
|
|
ADOGLETA
|
44,1
|
1
|
751
|
|
GBENONKPO
|
54,8
|
4
|
332
|
|
HLACOMEY
|
56,4
|
4
|
1213
|
|
KPANKPAN
|
44,9
|
1
|
1235
|
|
MIDOMBO
|
48,8
|
2
|
1834
|
|
SEGBEYA NORD
|
53,3
|
1
|
491
|
|
SEGBEYA SUD
|
48,3
|
4
|
1300
|
|
AGBATO
|
44,7
|
4
|
1117
|
|
AGBODJEDO
|
43,0
|
1
|
1616
|
|
AYELAWADJE I
|
57,4
|
1
|
1150
|
|
AYELAWADJE II
|
38,5
|
1
|
542
|
|
FIFATIN
|
73,1
|
1
|
4
|
|
ENAGNON
|
57,7
|
4
|
2781
|
4ème ARRONDISSEMENT
|
FIFADJI HOUTO (JACK)
|
17,0
|
3
|
359
|
|
SODJATINME CENTRE
|
41,6
|
1
|
453
|
|
SODJATINME EST
|
54,8
|
1
|
822
|
|
SODJATINME OUEST
|
43,4
|
1
|
636
|
|
ABOKICODJI CENTRE
|
42,9
|
1
|
678
|
|
ABOKICODJI LAGUNE
|
39,0
|
4
|
260
|
|
DEDOKPO
|
47,1
|
4
|
1121
|
|
GBEDJEWIN
|
37,8
|
1
|
631
|
|
MISSESSIN
|
34,6
|
1
|
777
|
|
O,H,E
|
28,6
|
1
|
400
|
|
|
|
|
|
|
GUINCOME
|
35,2
|
1
|
422
|
5ème ARRONDISSEMENT
|
TOKPA HOHO
|
32,8
|
1
|
452
|
|
WLACODJI KPODJI
|
18,7
|
2
|
155
|
|
WLACODJI PLAGE
|
32,5
|
4
|
1681
|
|
DOTA
|
33,2
|
1
|
522
|
|
GBETO
|
39,4
|
1
|
183
|
|
MIFONGOU
|
33,0
|
1
|
460
|
|
ZONGO EHUZU
|
36,4
|
1
|
629
|
|
ZONGO NIMA
|
32,3
|
1
|
438
|
|
JONQUET
|
35,6
|
1
|
482
|
|
BOCOSSI TOKPA
|
29,4
|
1
|
406
|
|
GBEDOKPO
|
28,6
|
1
|
687
|
|
MISSEBO
|
31,9
|
1
|
378
|
|
MISSITE
|
35,0
|
1
|
519
|
|
NOUVEAU PONT
|
25,5
|
1
|
366
|
|
|
|
|
|
|
AIDJEDO I
|
43,7
|
1
|
693
|
6ème ARRONDISSEMENT
|
AÏDJEDO II
|
46,4
|
1
|
724
|
|
AIDJEDO III
|
45,1
|
1
|
1276
|
|
AIDJEDO IV
|
50,5
|
2
|
1394
|
|
AHOUANSORI AGATA
|
48,6
|
2
|
912
|
|
AHOUANSORI TOWETA I
|
47,7
|
4
|
950
|
|
AHOUANSORI TOWETA II
|
49,6
|
2
|
933
|
|
GBEDJROMEDE
|
47,0
|
2
|
1326
|
|
LADJI
|
45,9
|
4
|
1230
|
|
DANTOKPA
|
21,7
|
1
|
592
|
|
HINDE I
|
57,5
|
2
|
1136
|
|
HINDE II
|
55,6
|
2
|
963
|
|
|
|
|
|
|
JERICHO
|
49,2
|
1
|
1484
|
6ème ARRONDISSEMENT
|
AHOUANSORI AGUE
|
42,8
|
2
|
816
|
|
VOSSA
|
44,7
|
4
|
289
|
|
DJIDJE I
|
45,3
|
2
|
962
|
|
DJIDJE II
|
55,0
|
2
|
1029
|
|
|
|
|
|
|
GBEDOMIDJI
|
37,5
|
1
|
944
|
7ème ARRONDISSEMENT
|
GBENAN
|
41,0
|
1
|
1329
|
|
GBEWA
|
48,7
|
1
|
6
|
|
SEDAMI
|
36,5
|
1
|
459
|
|
SEDJRO
|
36,1
|
1
|
306
|
|
TODOTE
|
41,4
|
1
|
260
|
|
YEVEDO
|
41,1
|
1
|
503
|
|
DAGBEDJI
|
44,1
|
1
|
639
|
|
ENAGNON
|
45,9
|
1
|
886
|
|
FIGNON
|
52,9
|
2
|
1360
|
|
MISSITE
|
46,8
|
1
|
1024
|
|
SEHOGAN
|
41,8
|
1
|
696
|
|
|
|
|
|
|
AGBONDJEDO
|
38,2
|
1
|
757
|
8ème ARRONDISSEMENT
|
AGONTINKON
|
45,4
|
1
|
1248
|
|
GBEDAGBA
|
47,0
|
2
|
1225
|
|
HOUEHOUN
|
44,6
|
1
|
1183
|
|
HOUENOUSSOU
|
47,9
|
1
|
1541
|
|
MEDEDJRO
|
48,1
|
2
|
442
|
|
TONATO
|
42,6
|
2
|
1702
|
|
MINONKPO
|
45,6
|
1
|
1206
|
|
|
|
|
|
|
FIFADJI
|
49,6
|
2
|
7127
|
9ème ARRONDISSEMENT
|
VOSSA KPODJI
|
49,7
|
2
|
1404
|
|
ZOGBO
|
55,6
|
2
|
1203
|
|
ZOGBOHOUE
|
58,0
|
2
|
4962
|
|
|
|
|
|
|
GBENONKPO
|
52,0
|
2
|
1225
|
10ème ARRONDISSEMENT
|
KOUHOUNOU
|
56,6
|
2
|
2679
|
|
MIDEDJI
|
56,5
|
2
|
871
|
|
MISSEPLE
|
41,7
|
2
|
1003
|
|
MISSOGBE
|
56,7
|
2
|
771
|
|
VEDOKO
|
47,8
|
2
|
945
|
|
YENAWA
|
49,5
|
2
|
2151
|
|
|
|
|
|
|
GBEDIGA I
|
39,0
|
1
|
134
|
11ème ARRONDISSEMENT
|
GBEDIGA II
|
44,6
|
1
|
504
|
|
GBEGAMEY I
|
39,2
|
1
|
767
|
|
GBEGAMEY II
|
48,3
|
2
|
542
|
|
GBEGAMEY III
|
45,1
|
1
|
808
|
|
GBEGAMEY IV
|
53,8
|
1
|
1014
|
|
ST JEAN I (MIFONGOU)
|
50,8
|
2
|
777
|
|
ALLOBATIN
|
44,0
|
2
|
419
|
|
AYIDOTE
|
33,4
|
2
|
340
|
|
FINAGNON
|
51,6
|
2
|
383
|
|
HOUEYIHO I
|
42,8
|
2
|
740
|
|
HOUEYIHO II
|
48,3
|
2
|
1165
|
|
VODJE CENTRE
|
45,6
|
2
|
606
|
|
|
|
|
|
|
AIBATIN I
|
57,7
|
2
|
1244
|
12ème ARRONDISSEMENT
|
CADJEHOUN
|
47,7
|
1
|
866
|
|
COCOTIER
|
44,8
|
1
|
444
|
|
FIDJROSSE CENTRE
|
54,9
|
2
|
1565
|
|
FIDJROSSE KPOTA
|
46,3
|
4
|
6136
|
|
FIYEGNON I
|
40,6
|
4
|
979
|
|
FIYEGNON II
|
43,7
|
4
|
898
|
|
AHOUANLEKO (FINAGNON)
|
42,3
|
1
|
437
|
|
CADJEHOUN 2
|
50,7
|
2
|
942
|
|
CADJEHOUN 3
|
50,4
|
2
|
538
|
|
CADJEHOUN 4
|
42,9
|
1
|
699
|
|
CADJEHOUN 5
|
47,3
|
1
|
768
|
|
CADJEHOUN KPOTA
|
44,9
|
2
|
732
|
|
VODJE KPOTA
|
44,9
|
2
|
1528
|
|
|
|
|
|
|
AGLA
|
52,0
|
4
|
8481
|
13ème ARRONDISSEMENT
|
AHOGBOHOUE
|
40,7
|
4
|
1513
|
|
AIBATIN II
|
61,8
|
2
|
2503
|
|
GBEDEGBE
|
56,1
|
2
|
642
|
|
HOUENOUSSOU
|
48,8
|
2
|
802
|
|
MISSITE
|
62,7
|
2
|
633
|
|
Total
|
47,7
|
|
154346
|
|
Tableau
n°25 : La mobilité résidentielle des locataires de
Cotonou
Arrondissement de résidence actuelle
|
Arrondissement souhaité
|
Total
|
Départs attendus
|
|
|
|
|
|
1er arr.
|
2e arr.
|
3e arr.
|
4e arr.
|
5e arr.
|
6e arr.
|
7e arr.
|
8e arr.
|
9e arr.
|
10e arr.
|
11e arr.
|
12e arr.
|
13e arr.
|
Godomey
|
Calavi
|
autres localités
|
|
Ne veulent pas changer d'arrondissement de
résidence
|
Veulent quitter Cotonou
|
Veulent changer d'arrondissement de résidence
tout en restant à Cotonou
|
1er arrondissement
|
3
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
3
|
Effectif
|
16
|
44
|
56
|
2e arrondissement
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
4
|
4
|
Pourcentage
|
13,8
|
37,9
|
48,3
|
3e arrondissement
|
2
|
0
|
1
|
2
|
0
|
0
|
2
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
9
|
8
|
|
|
|
|
4e arrondissement
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
3
|
0
|
0
|
0
|
1
|
10
|
9
|
|
|
|
|
5e arrondissement
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
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0
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1
|
6
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4
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|
|
|
|
6e arrondissement
|
1
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0
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0
|
0
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0
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0
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0
|
1
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0
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0
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0
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1
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0
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1
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0
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2
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6
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6
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7e arrondissement
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2
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0
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0
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0
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1
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1
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0
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1
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0
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1
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0
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0
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1
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0
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8
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8
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8e arrondissement
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1
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0
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0
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0
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0
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0
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1
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3
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1
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0
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1
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3
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0
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3
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1
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0
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14
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11
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9e arrondissement
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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1
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0
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1
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0
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1
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3
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3
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|
|
|
10e arrondissement
|
0
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0
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0
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1
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0
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0
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1
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0
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0
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2
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3
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4
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0
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1
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2
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1
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15
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13
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|
|
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11e arrondissement
|
0
|
0
|
0
|
0
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0
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0
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0
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0
|
0
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0
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2
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1
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0
|
1
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3
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8
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15
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13
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|
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12e arrondissement
|
1
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0
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0
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0
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1
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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2
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0
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0
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1
|
1
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6
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4
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|
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|
13e arrondissement
|
0
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0
|
0
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0
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0
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0
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0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0
|
2
|
4
|
6
|
14
|
14
|
|
|
|
|
Total
|
12
|
1
|
2
|
5
|
6
|
2
|
6
|
5
|
1
|
4
|
8
|
20
|
0
|
10
|
12
|
22
|
116
|
100
|
|
|
|
|
Arrivées attendues
|
9
|
1
|
1
|
4
|
4
|
2
|
6
|
2
|
1
|
2
|
6
|
18
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Indice d'attraction (Attraction si >1,
répulsion si <1)
|
3,00
|
0,25
|
0,13
|
0,44
|
1,00
|
0,33
|
0,75
|
0,18
|
0,33
|
0,15
|
0,46
|
4,50
|
0,00
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Calculs faits à partir des
données de l'enquête `'Coût des
habitation
Tableau
n°26 : Les attributs de résidence souhaitée par les
locataires
Mobilité des locataires de Cotonou
|
Attribut de la résidence souhaitée : Zone
calme
|
Attribut de la résidence souhaitée : Pas
de pollution
|
Attribut de la résidence souhaitée : Zone
accessible
|
Attribut de la résidence souhaitée :
Près du centre ville
|
Attribut de la résidence souhaitée : Zone
commerciale
|
Attribut de la résidence souhaitée : Zone
animée
|
Attribut de la résidence souhaitée :
Proche du lieu de travail
|
Attribut de la résidence souhaitée : Pour
éviter l'inondation
|
Attribut de la résidence souhaitée :
Autres
|
Veulent changer d'arrondissement dans Cotonou
|
53,6
|
17,9
|
21,4
|
17,9
|
7,1
|
17,9
|
26,8
|
1,8
|
46,4
|
Veulent quitter Cotonou
|
40,9
|
40,9
|
4,5
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
6,8
|
4,5
|
43,2
|
Total
|
48
|
28
|
14
|
10
|
4
|
10
|
18
|
3
|
45
|
F de Fisher
|
0,212
|
0,011
|
0,015
|
0,003
|
0,072
|
0,003
|
0,01
|
0,427
|
0,749
|
Source : Calculs faits à partir des
données de l'enquête `'Coût des
habitations'
Tableau
n°27 : Dispositions prises par les locataires de Cotonou pour
améliorer leurs conditions d'habitation et horizon de
réalisation
Dispositions prises pour améliorer conditions
d'habitations
|
Moyenne
|
Médiane
|
N
|
changer de logement
|
2,5
|
2
|
25,4
|
acquérir un terrain
|
4,4
|
3,5
|
22,8
|
bâtir le terrain qu'on possède
déjà
|
2,8
|
2
|
24,6
|
Trouver une habitation économique
|
2,1
|
1
|
6,1
|
Autres
|
0,5
|
0
|
21,1
|
Total
|
2,5
|
2
|
100,0
|
F de Fisher
|
0,004
|
Source : Calculs faits à partir des
données de l'enquête `'Coût des
habitations''
Les normes du logement
Les normes d'un logement diffèrent selon qu'il s'agit
d'un logement décent ou d'un logement adéquat. Un logement
décent, est un logement qui offre un minimum de surface utile permettant
à son ou à ses occupants d'aller et venir sans avoir l'impression
d'être dans une cage. Il doit être bien éclairé, bien
aéré et offrir des commodités telles que des toilettes
propres et l'accès à l'eau potable. Ces normes existent mais
diffèrent d'un pays à un autre en fonction des paramètres
tels que le climat, la culture, le niveau de vie, ...etc. par contre un
logement adéquat répond aux composants essentiels que sont:
ü La sécurité légale de
l'occupation;
ü L'existence de services, matériaux,
équipements et infrastructures;
ü La capacité de paiement;
ü L'habitabilité;
ü La facilité d'accès;
ü L'emplacement;
ü Le respect du milieu culturel.
Le droit à un logement adéquat s'applique
à tout le monde. Aussi bien les individus et les familles ont droit
à un logement adéquat sans considération d'age, de
situation économique, de groupe, de statut et d'autres facteurs. En
particulier la jouissance de ce droit ne doit faire l'objet d'aucune forme de
discrimination.
Le droit au logement ne devrait pas être
interprété dans un sens étroit et restrictif. Il devrait
être vu comme un droit de vivre quelque part, en sécurité,
dans la paix et dans la dignité. Il devrait être assuré
à toutes les personnes, sans tenir compte des revenus ou d'accès
aux ressources économiques
L'administration du logement de type classique repose sur le
contrôle et la réglementation. L'instrument
privilégié de ce contrôle est le code du bâtiment,
recueil de règlement visant à couvrir toutes les situations
possibles. Nombre d'administrateurs, se faisant les défenseurs des codes
du bâtiment et des normes d'habitation, affirment qu'ils sont
nécessaires pour assurer la sécurité, l'économie et
l'efficacité et soutiennent que, si les citoyens ne sont pas
informés de ce qu'ils doivent construire et comment, il en
résulterait l'anarchie et les droits des propriétaires ne seront
pas protégés.
Le souci de sécurité se traduit, entre autres,
i) par l'interdiction d'utiliser le chaume, les roseaux et même le bambou
pour la construction de maisons urbaines, car ces matériaux
créent des risques d'incendie; ii) par l'imposition de normes
rigoureuses quant à l'emploi de pierres et d'autres matériaux
lourds dans les zones exposées aux tremblements de terre; iii) par des
règlements relatifs au nombre de personnes pouvant habiter une maison,
étant donné la crainte des épidémies; iv) par
l'obligation de laisser un écart d'au moins 15 mètres entre un
puits et le champ de percolation d'une fosse septique pour éviter la
contamination des sources d'eau.
Dans les pays avancés, l'établissement et
l'application des codes du bâtiment et de normes d'habitation ont
contribué fortement au bien-être de la population. Dans les pays
en développement, toute fois, nombreux sont ceux qui mettent en doute
l'utilité des codes et normes. Les pauvres disent-ils, sont
gênés dans leurs efforts pour se construire une maison, laquelle,
sans être idéale leur permettrait de se mettre à l'abri des
intempéries, en attendant des jours meilleurs. Or l'imposition de norme
rendrait la construction coûteuse et donc non accessible. Bien pis, en
cas de destruction de l'habitat défectueux, les codes et les normes
privent les pauvres de leur principal investissement; l'objectif de protection
de la population se transforme ainsi, du moins à première
approximation, en campagne de promotion de l'absence d'habitat.
Au Bénin et plus particulièrement à
Cotonou la concession typique a une superficie de 400 à 600m²
entourés d'une clôture de 2 mètres de hauteur. Les derniers
lotissements ont révisé cette moyenne à la baisse
(300m²). La multiplication des morcellements pour augmenter le nombre de
parcelles d'habitation, aggrave le caractère anarchique et non
planifié de l'urbanisation au Bénin. Une ou plusieurs maisons de
type traditionnel ou traditionnel amélioré sont disposées
autour d'une cour centrale ou plusieurs cours. Souvent, un des bâtiments
donne accès à la rue pour servir aux activités
commerciales et artisanales (SERHAU-SA, 2000).
Quant aux normes internationales, elles prédisent que
le logement doit disposer au moins d'une pièce principale ayant, soit
une surface habitable au moins égale à 9m² et une hauteur
sous plafond au moins égale à 2,20 m, soit un volume habitable au
moins égal à 20 m3. La surface habitable d'un logement
est la surface de plancher construite, après déduction des
surfaces occupées par les murs, cloisons, marches et cages d'escaliers,
gaines, embrasures de portes et de fenêtres ; le volume habitable
correspond au total des surfaces habitables ainsi définies
multipliées par les hauteurs sous plafond.
L'arrêté n°0033 MET/DC/DUH du 8 octobre
1990, définissant les prescriptions minimales à observer pour la
délivrance du permis de construire, se présentent comme suit:
Dimensions des pièces
habitables: sont considérées comme pièces
habitables, les pièces qui sont destinées à l'habitation
de jour ou de nuit d'une ou plusieurs personnes et qui servent au repos,
à l'agrément, aux repas et aux activités de leurs
occupants habituels. Ces pièces doivent avoir une superficie d'au moins
9m² avec une hauteur sous plafond supérieure ou égale
à 2,80m. Cette superficie sera d'au moins 12 m² dans le cas d'une
chambre unique et d'un minimum de 16m² pour la pièce de
séjour. La plus petite dimension d'une pièce habitable ne devra
pas être inférieure à 2,00m pour les pièces
rectangulaires. Sont exclus du calcul de la superficie des pièces
habitables, les surfaces de placards, penderies ou débarras ouvrant sur
ces pièces.
Eclairement - surface de
baies: les pièces habitables et les cuisines ne doivent
être éclairées au moyen d'une ou de plusieurs baies (portes
et fenêtre ouvrant à l'extérieur dont l'ensemble devra
avoir une superficie au moins égale au sixième (1/6) de celle de
la pièce. Les parties des baies situées à moins de 0,50m
au-dessus du sol fini ne sont pas prises en compte dans ce calcul.
Ventilation -aération: les
pièces habitables seront conçues de manière à y
assurer un confort thermique acceptable par ventilation naturelle qui suppose
un renouvellement permanent de l'air obtenu en utilisant au mieux les
différences de pression entre l'intérieur et l'extérieur
provenant tant de la force dynamique des courants extérieurs que des
gradients de température. Les projets de construction seront
établis de manière à assurer la ventilation naturelle d'au
moins la moitié des pièces habitables. La ventilation
transversale devra être recherchée et favorisée. En cas de
ventilation mécanique forcée, les dispositions prévues
devront être mentionnées au devis descriptif et sur les plans.
Il semble que très peu d'efforts sont faits pour amener
la population à respecter les prescriptions du permis de construire.
Seulement moins de 15%, en effets des constructions érigées dans
la ville de Cotonou ont un permis de construire. Le constat est fait aussi en
ce qui concerne le permis d'habiter. Notons que le permis de construire, aux
termes de l'article 2, du décret 89-112 du 24 mars 1989 portant
réglementation de la délivrance du permis de construire en
république du Bénin, est l'acte par lequel une autorité
publique constate à priori que des projets de construction peuvent
être autorisés au regard des différentes dispositions
législatives ou réglementaires.
Les notions de confort hygrométriques qui se traduisent
au niveau architectural par la nécessité de ventiler les espaces,
de minimiser l'ensoleillement des surfaces et de protéger les ouvrages
de la pluie et de l'humidité ne sont pas encore normalement prises en
compte. C'est dire que les prescriptions de l'arrêté n°0033
MET/DC/DUH du 8 octobre 1990, définissant les normes minimales à
observer pour la délivrance du permis de construire en ces articles
3-4-5-6-7-8-12-13 ne sont pas respectés par la majorité de la
population lors des constructions et rien ne semble être fait pour
corriger cet état de chose.
Table
des matières
DEDICACE
1
REMERCIEMENTS
II
SOMMAIRE
III
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
V
LISTE DES TABLEAUX
VI
LISTE DES GRAPHIQUES
VIII
INTRODUCTION
1
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIE DE L'ETUDE
4
Section I: Cadre théorique de
l'étude
4
§1: Contexte et justification
4
§2: Les objectifs et hypothèses de
recherche
8
A. Les objectifs de l'étude
8
B. Les hypothèses de recherche
8
Section II: Point de la recherche sur le
sujet
8
§1: Clarification conceptuelle
9
§2: Les différentes approches des
questions de logements à travers la littérature et les faits
12
A- La croissance urbaine et le problème de
logement
12
B- Influence du logement sur les êtres
humains
17
§3: L'analyse théorique et empirique de
la demande de logement
20
A- L'analyse théorique
20
B- Les approches empiriques
23
Section III: La méthodologie
25
§1: Les sources des données
25
§2: Présentation des variables
d'analyse
25
§3: Méthodes d'analyse des
données
25
CHAPITRE II: LA DYNAMIQUE
DÉMOGRAPHIQUE À COTONOU
27
Section I: La ville de Cotonou
27
§1: Généralités
27
§2 : Etat et dynamique de la
population
28
§3 : Les ménages à
Cotonou
31
Section II: La typologie des quartiers
selon les caractéristiques des unités d'habitation
33
§1: Les caractéristiques du
logement
33
§2: La typologie des quartiers
36
A- Les résultats de l'analyse en composante
principale
36
B- Typologie des quartiers
39
C- Importance relative des locataires par quartier
et par classe.
44
CHAPITRE III: LES DÉTERMINANTS DE LA
DEMANDE DE LOGEMENT
48
Section I: Présentation des
variables
48
§1: La mesure de la demande de logement
48
§2: Les variables explicatives de la demande
de logement
49
Section 2: La demande de logement
50
§1: Le profil du demandeur de logement
à Cotonou
50
§2: Les facteurs explicatifs de la demande de
logements
56
Section3: Les aspirations des locataires
quant aux changements de leur condition de vie.
59
§1- Arrondissements de résidence
souhaités et les raisons sous jacentes
59
§2- Analyse des dispositions prises par les
locataires pour améliorer leur condition de logement
60
Section 4 : Les limites du travail et
les approches de solution
61
§1: Les limites du travail
61
§2: les implications en terme de politiques de
logement
62
CONCLUSION
65
BIBLIOGRAPHIE
67
ANNEXES
a
TABLE DES MATIÈRES
O
* 1 Ward, Barbara, 1976,
« Human Settlements : crisis and opportunity »,
rapport d'une rencontre d'experts en préparation de la conférence
des Nations Unies sur le peuplement humain, cité dans Poirier J., 2000,
`'la croissance économique et le secteur du logement : étude
statistique de la relation entre l'investissement résidentiel et la
productivité des travailleurs dans les pays industrialisés'',
p.1.
* 2 Geslin J. D., 2003,
`'Peur sur la ville'', Jeune Afrique l'intelligent N°2238 du 30/11/ au
06/12/03, p.92.
* 3 Bocquier, P.,
2003,"L'urbanisation a-t-elle atteint son niveau de saturation en Afrique de
l'Ouest?" in Eggerickx T. et al, Populations et défis urbains,
Academia-Bruylant/L'harmattan, p.136.
* 4 Lester, R. Brown, 2003,
`'Une autre croissance est possible, écologique et durable'', Le seuil,
Paris. Cité dans Geslin J. D. op.cit. p.96.
* 5 Geslin J. D. op.cit.
p.94.
* 6 INSAE, 1994, `'RGPH-2''
in Répartition spatiale migration et structure par sexe et par
âge, Volume II, Tome 1, p.75.
* 7 Antoine, P., 1997,
"L'urbanisation en Afrique et ses perspectives", DT/12-97F.
* 8 Population Reports,
2002, `' Répondre au défi urbain'', série M, n°16,
p..8.
* 9 Kobiané, J.F.,
1998, "Essai de construction d'un profil de pauvreté des ménages
à Ouagadougou à partir des caractéristiques de l'habitat"
in Gendreau F., Crises, pauvreté et changements démographiques
dans les pays du sud, AUPELEF-UREF, ed. ESTEM, Paris, p.118.
* 10 Kobiané, J.F.,
op. cit. p.118.
* 11 Population Reports
op.cit. p.9.
* 12 INSAE, 2003,
"Recensement Général de la Population et de l'Habitat-3" in
Synthèse des résultats, p.11.
* 13 Kobiané, J. F.,
op. cit.
* 14 Merlin, P. et Choay,
F., 1996 "Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement",
Puf , 2eme édition, Paris.
* 15 Encyclopaedia
Universalis, 1989, Guerre et Paix - incendies Corpus 11, Paris, 1053p.
* 16Anizon A. et Popesco M.,
1985, "Prospective de l'habitat en Afrique", CACHE-GROUPE HUIT-Plan
Construction et Habitat, Paris, 182p.
* 17 Robert P., 1976, Le
petit ROBERT', Paris.
* 18 Strassman, P. W., 2004,
`'Mobilité résidentielle et marché du logement: une
comparaison internationale'', in La ville en mouvement: habitat et habitants,
Université de Michigan, USA, 9p.
* 19 Merlin, P. et Choay, F.,
op. cit.
* 20 Poirier, M., Petit, M.,
2004, "Le logement locatif au Québec-Mythes et réalités",
Institut de recherche et d'informations socio-économiques,
Québec, p.1.
* 21 Laferrère, A. et le
Blanc, D., 2002,"Comment les aides au logement affectent-elles les loyers?",
Revue française d'Economie et Statistique, n°351, p.9.
* 22 N'bessa, B., 2004,
`'Politique du sol et du logement'', cours de spécialité :
DESS Population et dynamiques urbaines, UAC, CEFORP, Cotonou.
* 23 Dubresson A., 2003,
`'L'Afrique subsaharienne face au défi urbain'', in Eggerickx T. et al,
Populations et défis urbains, Academia-Bruylant/L'harmattan, p.55.
* 24 Hossenlopp, J., 1970,
"Evolution de l'urbanisation dans 14 Etats d'Afrique et à Madagascar
(les données de base; la prospective)". Groupe de travail
«Prospective»; Communication au colloque de Bordeaux.
* 25 Tati, G., 1993,
"Migration, urbanisation et développement au Congo", les cahiers de
l'IFORD n°5, CEPED, 90p.
* 26 Tati, G., op. cit.
* 27Ibanez R., janvier 1983,
`'le financement du logement ; Etude de cas : Cameroun, Congo,
Côte d'Ivoire'', Les cahiers de l'urbanisme et du logement n°9,
p.48.
* 28 Ibanez R, op. cit.,
p.48.
* 29 Antoine P., 1996,
`'Crise et accès au logement dans les villes africaines'', in Coussy J.
et Vallin J., Crise et population en Afrique, Paris, les Etudes du CEPED,
n°13, p.275.
* 30 Tokindang J. S., 1998,
"Ménage et crise du logement à Dakar: une émancipation
résidentielle de plus en plus tardive des jeunes
générations" in Gendreau F., Crises, pauvreté et
changements démographiques dans les pays du sud, AUPELEF-UREF, ed.
ESTEM, Paris, p.184.
* 31 Wilner, D. et al., 1956,
"How does the quality of housing affect health and family adjustment",
Américan Journal of public health, vol.46, n°6.Pp.736-744.
* 32 Tanaka, A. et al.,
1996, "Health levels influenced by urban residential conditions in a megacity -
Tokyo", Urban studies, vol.33, n°6, Pp. 879-894.
* 33 Shaw M., Dorling D. et
Brimblecombe M., 1999, `'Life chances in Britain by housing wealth and for the
homeless and vulnerably housed'', Environnement and Planning A,
vol.31.Pp.2239-2248.
* 34 Cité par Poirier J.
op.cit., p.21.
* 35 Schorr, A. L., 1970,
`'Housing an dits effects'', in Gutman and Popenoe (eds) `'Neighborhood, city
and metropolis : An integrated reader in urban sociology, Random house,
New York, p.710.
* 36 Schorr, A. L., op. cit.,
p.710.
* 37 Thompson F. M., 2000,
`'What's Housing got to do with it?'', American Journal of Public Health,
vol.90, no.2, p.184.
* 38 Schorr, A. L., op. cit.,
p.718.
* 39 Foucade, A., 1997, "Le
marché du logement à la Martinique: Diversités et
cloisonnements", Agence départementale d'information sur le logement,
p.2.
* 40 Broune, L. S., 1981,
The geography of housing London: Edward Arnold.
* 41 Laferrère, A. et
le Blanc, D., op. cit., p.9.
* 42 Dittgen, A., 2003,
"Types de logement et caractéristiques des populations en ville
nouvelle", in Eggerickx T. et al, Populations et défis urbains,
Academia-Bruylant/L'harmattan, p.523.
* 43 Mayo, S., 1981, "Theory
and estimation in the economics of housing demand", Journal of Urban Economics
10:95-116.
* 44 Ingram, G.,
1984,"Housing demand in developing métropoles: Estimation from Bogota,
Cali, Colombia"(Working Paper n°663), Washington,D.C.: World Bank.
* 45 Malpezzi et Mayo, 1985,
"housing demand in developping countries" (Staff Working Paper n°733),
Washington, D.C.: World Bank.
* 46 Grootaert et Dubis,
1986, "the demand for Urban housing in ivory coast" (LSMS Working Papers
n°25), Washington, D.C.: World Bank.
* 47 Mayo, S. op. cit.
* 48 Malpezzi et Mayo, op.
cit.
* 49 SERHAU-SA, 2000, Revue
permanente du secteur urbain au Bénin, 2ème éd,
Cotonou, p.138.
* 50 SERHAU-SA, op. cit.
* 51 Lorsque le seuil
calculé est inférieur au seuil théorique, on conclue qu'il
existe une différence significative entre le chef de ménage
présentant la caractéristique de la modalité
considérée et celle de la modalité de
référence.
|
|