CHAP. IV. THEORIES TECHNOLOGIQUES APPLIQUEES AUX
ENTREPRISES PUBLIQUES CONGOLAISES
Dans ce chapitre, il sera question de développer les
différentes considérations des théories technologiques
appliquées à la gestion des entreprises publique congolaises.
Nous montrerons les mérites ainsi que les limites de ces théories
quand elles sont appliquées aux entreprises publiques congolaises.
IV.1. SOURCES DE L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE ET LIMITES
POUR LES ENTREPRISES PUBLIQUES CONGOLAISES
Les sources de connaissances liées à
l'innovation technologique se subdivisent de manière classique en quatre
grands piliers (selon Gérard VALEDUC et WARRANT, Op. Cit., p.
12-13) :
1. La Recherche Développement ;
2. L'acquisition de technologies développées
à l'extérieur ;
3. La collaboration avec d'autres entreprises et organismes de
recherche ;
4. D'autres activités liées à
l'augmentation des connaissances.
Les entreprises publiques congolaises sont
limitées à tous les niveaux.
IV. 1. 1. LIMITES EN MATIÈRE DE RECHERCHE
DÉVELOPPEMENT
Par rapport à la Recherche et Développement, les
limites résultent premièrement du marché. En effet, la
coordination par le marché en matière d'innovation est depuis
longtemps reconnue comme inefficace par les économistes car il se
produit des effets externes. Les effets externes désignent de
manière générale les relations entre les agents qui ne
passent pas par les mécanismes de prix. Deux types d'effets nous
intéressent particulièrement :
Les externalités de la Recherche et
développement liées à la diffusion des connaissances par
les divers canaux tels que copie, espionnage, mobilité du personnel,
publications scientifiques ou techniques. Par rapport aux entreprises
congolaises, ces externalités se manifestent sous forme de la non
protection des innovations et la concurrence des produits étrangers, ce
qui amène au piratage aussi bien des produits nationaux
qu'étrangers en affectant leur qualité.
Les externalités de réseau, souvent
appliquées à des technologies faisant l'objet de standards et
normes technologiques et donnant lieu à des rendements croissants
d'adoption. Les mécanismes de marché ne peuvent pas inciter les
entreprises à investir de manière optimale dans la Recherche et
Développement car le rendement social de l'investissement en Recherche
et développement dépasse son rendement. Ce décalage entre
rendement social et rendement privé s'explique par la disparité
entre les coûts de production de connaissances technologiques et les
coûts quasi nuls de diffusion de ces mêmes connaissances.
D'où la nécessité des politiques publiques de soutien
à la Recherche Développement par les pouvoirs publics.
Dans le cas des entreprises publiques congolaises, il y a
absence d'un soutien efficace en matière de Recherche et
développement de la part du gouvernement d'une part, et d'autre part,
ces mêmes entreprises manquent des moyens financiers pour
développer une politique optimale en matière de Recherche et
Développement.
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