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Les théories technologiques explicatives de la crise des entreprises publiques congolaise

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par Jean-Luc MALANGO KITUNGANO
Université de Lubumbashi, République Démocratique du Congo. - Master 1 Sciences Administratives 2006
  

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CHAP. II. SITUATION GENERALE DES ENTREPRISES PUBLIQUES CONGOLAISES

Pour ce chapitre, nous nous inspirons du chapitre cinquième, Analyse managériale de la faillite des Entreprises publiques en RDC, de l'ouvrage La pratique du management des Entreprises du Professeur KALUNGA MAWAZO, édition du CRESA, Lubumbashi, 2007.

Se qui caractérise la République démocratique du Congo sur la plan industriel et agricole est la débâcle des entreprises publique.

Un regard historique sur ce qu'était le pays pendant la période coloniale nous révèle que le pays disposait déjà d'un potentiel industriel compté parmi les plus denses et les plus modernes de l'Afrique, car les grandes entreprises furent créées dès l'aube de l'avènement du Congo Belge en 1908. L'Union Minière du Haut-Katanga créée 1906 ; La BCK (Société de Chemin de fer du Bas-Congo au Katanga en 1906 ; Les usines de Lubumbashi rendues opérationnelles depuis 1910 ; La mine souterraine de Kipushi en 1926 ; La société générale et industrielle de Chimie à Likasi (SOGECHIM) en 1926 ; Les cimenterie du Katanga (CIMENKAT) en 1922...

Aujourd'hui, quarante six ans après l'indépendance du pays, la quasi-totalité des entreprises publiques frisent la faillite ou sont déjà en faillite. De la chute spectaculaire de production à la cessation totale de paiement, presque toutes les entreprises publiques congolaises connaîssent des difficultés financières allant jusqu'à l'impayement des salaires des travailleurs. Les entreprises qui n'accusent pas de retard de payement de salaire s'accommodent à des salaires très modiques. C'est le cas notamment des entreprises génératrices de recettes tels, l'Office de Douanes et Accise), la DGI (Direction Générale des Impôts), l'Office du tourisme, etc.

Bref, les entreprises publiques congolaises ont été rendues incapables d'assurer la croissance et le développement.

Deux causes principales peuvent expliquées la déconfiture de ces entreprises. Les causes historiques et les causes systémiques.

S'agissant des causes historiques, il est démontré que le malaise socio-économique des pays du tiers - monde plonge ses racines dans la colonisation d'exploitation. Les premier investissement coloniaux ont visé la mise en valeur des colonies en commençant par le secteur à croissance rapide : industrie cuprifère, en vue de réaliser le maximum de profit le plus vite possible et au profit de la métropole. La technologie mis en place servit plus à l'exploitation maximale du travailleur et des richesses. Ce système ne permis par la création d'une classe moyenne d'entrepreneur maîtrisant à suffisance les technologies mises en oeuvre.

Si cette situation alarmante a caractérisée la période coloniale, pourquoi l'entreprise publique post-coloniale a-t-elle était rendue incapable de crée la croissance et le développement alors qu'elle est dirigée par des nationaux ? Ce sont les causes systémiques qui expliqueraient alors la faillite des entreprises publiques congolaises. Il y a une responsabilité patente du système capitaliste mondialisé dans la faillite actuelle de ces entreprises. La délocalisation industrielle vers la périphérie ou la modicité des salaires et la faiblesse de prix des matières premières permettent à ces économies de réaliser des surprofits qu'ils ne partagent pas au profit des populations des pays d'accueil d'une part, la dynamique de prêt à court, moyen et long termes à l'intention des pays pauvres par le canal des institutions de « Bretton Woods » (Le fonds monétaire International et la Banque Mondiale) ; Ces prêts quasi imposés et artificialisés aux vocables flatteurs de « d'aides extérieures, aides au développement » sont généralement assortis des taux d'intérêt exorbitants qui rendent l'investissement public dans les pays du sud quasi nul. Les dirigeants politiques des pays sous développés sont pris dans un processus de fidélisation à partir de la provisoirité de leurs fonctions. N'ayant aucune garantie sur la durée de leur mandat, ni ce qu'ils pourront devenir après leur limogeage, les membres de l'équipe directionnelle ramènent tous au présent par l'anticipation de la maximisation des utilités économiques. D'où détournements, privatisations massives, bas salaires...

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore