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Discriminations et conflits, Contribution à l'étude de la « conscience de condition » de la population de Ngaba

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par Jean Pierre Mpiana Tshitenge wa Masengu
Université de Kinshasa - D.E.A en sociologie 2004
  

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3.2.2. Collecte des données

Collecter les données c'est rassembler les informations indispensables à la réalisation d'un travail scientifique. Ces informations peuvent être, soit de première soit de seconde main. Ce dernier type de données est disponible et consigné dans des documents sous diverses formes : ouvrage, article, thèse, mémoire, rapport, etc. L'exploitation de ce type de données offre le bénéfice de temps, d'énergie et de moyen. Toutefois, il convient d'indiquer que parce que constituées pour d'autres objectifs, ces données n'apportent pas toujours satisfaction aux préoccupations des nouvelles recherches. Raison pour laquelle les données primaires sont préférables parce que issues des investigations menées en fonction de la problématique et des hypothèses soulevées par une recherche en cours.

En pratique, toute recherche se réalise grâce au recours simultané à ces types de données dont l'exploitation judicieuse rapporte des résultats féconds.

Dans un cas comme dans un autre, la collecte de données se réalise grâce à la manipulation des techniques de collecte de données. Pour notre étude, outre l'interview réalisée avec 20 sujets, les données (de première main) présentées dans ce chapitre ont été rassemblées à l'aide du questionnaire dont le processus d'élaboration est décrit dans le point suivant.

1. Elaboration du questionnaire.

L'élaboration de notre questionnaire a franchi les étapes ci-après :

i. Formulation des thèmes.

Cette phase d'élaboration du questionnaire a consisté en la détermination des principaux sujets devant guider la conception des items élucidant la problématique et les hypothèses de cette étude.

Le premier thème se rapporte à l'identification des enquêtés. Il s'est agi, sous ce thème de décrire les unités de notre échantillon du point de vue de l'âge, du sexe, du niveau d'études, de la profession, du revenu, de la confession religieuse, de l'ancienneté dans la ville Kinshasa et de l'ancienneté dans le quartier habité. Ces caractéristiques nous paraissent pertinentes dans la mesure où elles influencent la perception par les enquêtés de la structure du champ social.

Le deuxième thème porte sur la perception des différences sociales et de l'attribution à un agent d'une position dans le champ social. A la lumière des critères de classement retenus, la situation sociale de chaque agent est définie en fonction du volume de l'atout (critère) qu'il détient.

Le troisième thème concerne les principaux protagonistes du jeu social. Il est question ici des agents qui luttent pour accroître leur capital symbolique.

Le quatrième thème est relatif aux stratégies de conquête et d'accumulation du capital symbolique. Ce thème examine les actions menées par les uns et les autres pour occuper une position de domination et de s'affranchir de celle de dominée.

Le cinquième thème porte sur le classement et l'auto-classement. Ce thème scrute les positions que les agents s'attribuent et attribuent aux autres dans le champ social.

C'est en rapport avec ces thèmes que nous avons structuré et élaboré notre questionnaire.

ii. Nature des questions.

La complexité de notre problématique, les contraintes matérielles et temporelles ainsi que les exigences de dépouillement de données nous ont conduit à combiner à la fois les questions fermées, à éventail et ouvertes.

Les premières sont celles pour lesquelles l'enquêté ne peut répondre que par oui ou non. Les secondes sont celles assorties des assertions parmi lesquelles, l'enquêté choisit celle qui correspond le mieux à son opinion. Ces deux types de question ont été retenus d'une part, pour parer aux réponses « impertinentes » qui résulteraient d'une mauvaise compréhension des questions et, d'autre part, du fait de l'avantage qu'elles présentent, notamment la facilité de dépouillement. Les troisièmes qui laissent à l'enquêté la possibilité de formuler ses réponses en ses propres termes, ont été retenues pour obtenir des enquêtés des réponses détaillées suggestives des aspects non envisagés par nous73(*).

Le test de fiabilité de notre questionnaire a été réalisé au cours de l'enquête préliminaire organisée à ce propos du 9 au 15 février 2004.

iii. Pré-enquête.

Celle-ci s'est déroulée pendant sept jours dans le quartier Baobab et a touché 20 sujets de notre population-mère.

Deux procédés ont été exploités à ce niveau. Le premier a consisté à convier 5 sujets à remplir personnellement le questionnaire. Ce procédé a eu l'avantage de nous dévoiler les difficultés de compréhension de certaines questions. Quant au second procédé, nous avons eu à administrer nous-même le questionnaire. Cet échange nous a permis de découvrir certains aspects non prévus dans notre projet de questionnaire.

Grâce à cette pré-enquête, nous avons reformulé toutes les questions qui suscitaient des difficultés de compréhension et en avons ajouté d'autres pour enrichir notre questionnaire.

iv. Questionnaire définitif

A la suite de la pré-enquête, nous avons élaboré un questionnaire définitif comprenant 24 questions dont 8 identifient les enquêtés et 16 scrutent leurs opinions au regard de notre problématique et de nos hypothèses. C'est ce questionnaire qui a été administré aux 200 unités faisant partie de notre échantillon.

2. Administration du questionnaire.

C'est la phase de la collecte proprement dite des données. Elle s'est concrétisée par notre descente dans les six quartiers de la commune de Ngaba afin de recueillir, à l'aide du questionnaire, des informations utiles à la réalisation du présent travail.

Etant donné les impératifs temporels, le recours aux enquêteurs s'est avéré indispensable pour récolter les données dans un bref délai. Ceux-ci (au nombre de huit) ont été recrutés parmi nos étudiants de deuxième licence en sociologie connus pour leur assiduité74(*). Tenant compte de leurs occupations académiques - assistance aux cours, rédaction de mémoire de licence et de rapport de stage - nous avons estimé qu'un nombre assez réduit d'enquêtés pour chacun d'eux allégerait leur tâche et leur permettrait de réaliser les enquêtes de manière efficace dans un temps record. Ainsi, nos huit enquêteurs ont été chargés de questionner cent sujets de notre échantillon (six enquêteurs ont questionné chacun douze enquêtés et deux autres enquêteurs ont administré chacun le questionnaire à quatorze enquêtés).

Avant le déploiement sur le terrain, nous avons organisé à l'intention des enquêteurs une séance de travail de deux heures le 01 mars 04 au local 17 de la Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques au cours de laquelle, nous avons explicité les objectifs de la recherche, le contenu du questionnaire, les modalités de son administration et rappelé les tacts pour surmonter les éventuelles difficultés qui surgiraient pendant les enquêtes. Un accent particulier a été mis sur l'attention à faire montre pour cerner la subtilité de certaines réponses des enquêtés et sur l'effort qu'ils devaient fournir pour éviter d'influencer leurs opinions. Au cours de cette séance, chaque enquêteur avait choisi le quartier dans lequel il allait administrer le questionnaire. Une exigence leur avait été faite de mentionner sur le protocole d'enquête, le numéro de la parcelle de l'enquêté, le jour et l'heure auxquels l'enquête a eu lieu et de nous dresser un rapport journalier.

Pour nous rassurer de l'effectivité du déroulement de l'enquête, nous avons constitué, à l'insu des enquêteurs, une équipe de contrôle composée de deux étudiants de première licence en sociologie75(*). Cette équipe passait le lendemain vérifier si l'enquêteur a réellement administré le questionnaire dans la parcelle indiquée sur le protocole. Nos enquêteurs ont couvert leur tâche dans une semaine.

Au même moment, nous descendions personnellement sur le terrain pour administrer aussi le questionnaire aux cent autres sujets de notre échantillon. La descente sur le terrain s'effectuait dans les après midi, les avant-midi étant consacrés à nos exigences professionnelles. Nous avons mis 25 jours (du 02 au 26 mars 2004) au lieu de 14 initialement prévus. La longueur des entretiens, les explications à fournir pour nous faire recevoir par les enquêtés et pour élucider certaines questions, l'approfondissement de certains détails pertinents, ont été à l'origine de cette prolongation.

Pour éviter le report des rendez-vous et éventuellement la perte des protocoles d'enquête, la consigne était que nous devrions nous-mêmes administrer le questionnaire. Mais, au cours des enquêtes, certains enquêtés avaient sollicité le bénéfice de temps pour répondre avec sérénité à notre questionnaire. Nous avons accédé à cette requête et revenions 48 heures après pour le retrait du protocole.

* 73 Se rapporter à ce sujet à SHOMBA K. et TSHUND'OLELA, Méthodologie de la recherche scientifique.

Etapes, contraintes et perspectives, Kinshasa, M.E.S., 2004.

* 74 Il s'agit de : Kipopa Omeonga, Ehota Mulenda, Solo Lola, Lufungula Etienabe, Mukendi Kadima, Masangila Mondelengolo, Mbanza Kilembe et Lukengu que nous remercions pour le bénévolat qu'ils ont consenti à notre bénéfice.

* 75 Il s'agit de : Kitampandi Luzau et Kialubi Ngavuka que nous remercions pour le bénévolat qu'ils ont consenti à notre bénéfice.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand